Adamsberg quitte les brumes de l’Islande, sort de sa réclusion, pour nous livrer un excellent polar.
En fait, il ne sort pas tout à fait des brumes, on dirait plutôt que comme Magellan, il voguera à travers les brumes de fausse piste en cul-de-sac pour trouver enfin le détroit qui le mènera à la solution.
On a fait revenir Adamsberg pour résoudre un meurtre, mais c’est une série qu’il découvrira par hasard et qui lèvera aussi le voile sur les souvenirs d’enfance refoulés.
La recluse, c’est d’abord une araignée au venin toxique, une petite bête dont l’évocation fera frémir les arachnophobes, transformant presque ce polar en roman d’horreur…
Mais normalement la recluse n’est pas mortelle et la recluse n’attaque pas, mais une étrange mutation a-t-elle transformé la discrète en arme meurtrière?
Et que diriez-vous d’y ajouter une citation assassine?
Un polar intelligent comme je les aime!
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Un polar de Fred Vargas c’est toujours un rendez-vous particulier avec une auteure singulière. Sa plume, unique en son genre et reconnaissable entre mille me fait toujours le même effet.
Lorsque je me plonge dans un de ses livres, ses tournures atypiques, sa poésie abrupte, son inventivité sans borne, m’envoutent et me réjouissent.
Il y a l’enquête, au centre, et puis tout le reste. Un Fred Vargas, ça nous égare, ça virevolte, ça fourmille !
Il faut choisir de se laisser porter, ne pas s’agacer des digressions en tous sens, les accepter comme une richesse, des cadeaux offerts le long du chemin. Quelques leçons de choses, une incursion du surnaturel, des notions de psychologie, une plongée dans la grande histoire…
Je suis adepte, mille fois adepte, parce que jamais déçue !
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Malgré un résumé de quatrième de couverture un peu trop proche avec celui de "Pars vite et reviens tard", que je me souviens n'avoir pas détesté, je me suis laissé tenter.
Et puis "Téléobs", sur cette même quatrième de couverture, promettait :
"Commencez ce livre, vous ne pourrez plus vous l'arracher des mains..."
Comment peut-on s'arracher, soi-même, un livre des mains ?
J'ai essayé. J'ai tenté de nombreuses passes acrobatiques et périlleuses.
J'ai échoué !
Pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué durant ces 220 pauvres pages.
Je n'aime pas dire du mal d'un livre et je le fais rarement. Mais là...
Le rideau se lève sur une rencontre, très improbable, entre Charles Reyer, un bel aveugle et Mathilde, une originale, océanographe de renom.
Cette rencontre, si prometteuse qu'elle soit au premier abord, se révèle vite, sous la plume de Fred Vargas, incongrue et maladroite.
Le dialogue, tricoté pour l'occasion, est forcé et si peu crédible.
Puis dans les 14 premières pages, à trois reprises, plusieurs personnages, dont le point commun est une présentation qui laisse le lecteur perplexe, se demandent s'ils se trouvent beaux.
Le commissaire Adamsberg, lui, est sylvestre puisqu'il vient des Pyrénées !
L'intrigue, mince et cousue de fil blanc, est truffée de quelques graves incohérences.
L'enquête proposée n'aurait même pas fait lever un sourcil à Sherlock Holmes.
Les personnages sont sans épaisseur aucune.
Le mobile, clef de voute de tout roman policier, se révèle, lui aussi sans intérêt.
Bref, vous m'avez compris, je n'ai pas aimé du tout le livre.
Mais, plus grave, je crois qu'il est vraiment raté !
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Le monde de Vargas est peuplé de personnages insolites, ainsi de Joss Le Guern, le crieur de messages de la place Edgar Quinet ou de Decambrais, « conseiller en choses de la vie» et dentelière à ses heures… et on ne présente plus Jean-Baptiste Adamsberg, improbable commissaire pyrénéen, dont l’apparence « floue » n’a d’égale que la fulgurance de son intuition, ou bien Danglard, policier cartésien et obèse, abandonné par sa femme avec ses 5 enfants en bas âge… lorsqu’on parle policier en citant ceux de Fred Vargas, le terme semble parfaitement inadéquat tellement les policiers en question ressemblent peu à des policiers mais à des hommes douloureusement complexes, en proie avec leur dualité.
Dans un Paris populaire et inquiétant , à mille lieues des clichés touristiques, Adamsberg s’emploie à patiemment assembler un puzzle d’indices savamment éparpillé dans des halls d’immeubles sordides, des ruelles sombres ou des maisons insalubres, au rythme des annonces criées par Joss Le Guern dans une ambiance quasi-médiévale. Et pour ceux que les romans policiers laissent de marbre, laissez-vous tenter par l’expérience du roman noir à la Vargas, cela pourrait vous faire changer d’avis.
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Petit Jésus, petit Allah, petit Boudha , faites que l’envie de lire me revienne au plus vite…
Vilain pêcheur que je suis, beaucoup de message pour me souhaiter une bonne année, et moi qui m’enferme dans le mutisme d’une année 2016 d’enculé, ou la fée bonheur a décidé qu’il était temps d’en chier un peu…Beaucoup… passionnément…à la folie…
« Pas du tout » serait le déni volontaire, alors on navigue à prendre l’eau, on écope avec les mains, mais le trou est trop gros, et les mains se fuitent, alors on s’enlise, on rame, on s’accroche, on fatigue, on s’épuise, on se perd, on se mirage, on espère sans espoir, le sable doux, la terre ferme sont encore loin…
Le chant des sirènes se murmure, la musique est douce et lointaine, j’ai froid, j’ai peur, je m’emmerde, je me laisse aller…
Et 2017 se soleille, la séparation est inévitable, la belle veut prendre l’hiver en pleine gueule, le héros a perdu sa couronne, comme deux étrangers ils se perdent, la chute est inéluctable, prévisible, assommante, pleurante de douleur, la fin est proche, c’est triste les mauvaises fins…
Et puis la fée santé s’en mêle, la princesse suffoque, s’écroule, l’embolie se poumonerise, Le cœur s’emballe, elle s’essouffle et se demande ce qui se passe…
- Je vais crever…
- Non ma belle au bois perdu, je reste là
Le repos se réfléchit, se questionne, s’existentialise le dénouement, le prince n’a plus de cheveux certes, mais l’amour sur la main, il ne sait pas oublier, apprend à pardonner, le moral trébuchant, il ne flanche pas, son petit trésor a besoin de lui :
- Papa, tu es mon amour
- Et toi tu es mon ange
- Maman est malade
- Maman va bien
Nous sommes deux, on se câline, on se blague, on s’inconditionne à l’amour paternel d’un père pour sa fille, d’une fille pour son père, maman se réa un tube dans le nez, un pot sous le cul, percée à l’eau saline qui se déverse dans son bras… tout va bien…
Le prince cuisine, lessive, étend toute sa féminité au-delà du raisonnable, il a ramassé la couronne pleine de poils, putains de chats, il la pose sur ta tête de façon à masquer cette calvitie en phase terminale, la souffrance des derniers cheveux aussi fins que de la soie, criant famine, plus trop de copains pour se faire des nœuds…
Il relève la tête, mais pas queue, fidèle à ces images d’une libido berné par la solitude, ses mains n’en peuvent plus, elles se gercent à l’eau et au froid… Il voudrait cracher un peu de bonheur sur le sourire d’un cul qui se cambrerait d’une envie levretique à en baiser, crier de plaisir de cette langue gourmande qui ensorcèlerait ses désirs les plus inavouables, quoi queue après un verre ou deux d’eau bénite au coca, les tabous tombent, et les doigts s’agilisent au fond du puits…
Et La princesse rejoint les siens, le prince lui relève la tête du mieux qu’il peut, l’espoir fané d’un printemps qui se guette, pourvu qu’il soit doux…
Bonne année à tous…
Polar de gare, avec le style "Fred Vargas", on aime, on aime pas...Moi je suis pas un grand fan...
A plus les copains
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J’avais lu de cette écrivaine « pars vite et reviens tard » que j’avais adoré…
j’ai mis beaucoup de temps à lire un de ses livres, je ne sais pas pourquoi ! Trop de livres à lire… et pas assez de temps !
Je regrette, puisque j’ai aussi beaucoup aimé celui-ci.
J’ai apprécié la fine équipe d’enquêteur, les intrigues, l’originalité du récit (j’ai appris beaucoup de choses quand même, sur les os cachés chez certains mammifères), et cette fin qui m’a laissé sans voix…
Et je raffole lorsque je suis étonné et que je n’ai rien vu venir…
Une auteure incontournable, que je vais m’empresser de lire.
Bonne lecture !
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Apres six ans sans nouvelles de lui, je me réjouissais de ces retrouvailles avec Adamsberg! Eh bien, elles ont été décevantes, à mon grand regret...
Certes, les enquêtes du commissaire lunaire ont toujours été alambiquées, et, reconnaissons-le, peu vraisemblables. Mais je me laissais prendre au jeu de ses intuitions surprenantes, ses idées vagues qui finissaient par relier les fils épars de l'énigme. J'aimais sa nonchalance, son empathie, et l'originalité de son fonctionnement d'esprit. Je lui pardonnais ses errances rocambolesques et son fouillis de pensées et d'actions.
Mais ici, non, je n'ai plus adhéré à l'histoire! L'enquête, qui se déroule dans un village près de Combourg, en Bretagne, part dans toutes sortes de directions, plus détonnantes les unes que les autres, de puces sautant d'une victime à la suivante à un sosie ( descendant ?) de Chateaubriand, d'un faux bossu à un Boiteux sanguinaire, et je n'ai cité que quelques aspects de cette intrigue abracadabrantesque. De nombreux passages m'ont ennuyée, ce qui ne s'est jamais produit pour ses précédents livres.
Même Adamsberg, le grand atout de l'auteure, m'a agacée, avec ses " Je ne sais pas" répétitifs, et ses tics pourtant connus. Justement, je pense que c'était pour moi l'enquête de trop. Évidemment, c'est un ressenti tout personnel, mais je constate avec une certaine tristesse que ma rupture avec Adamsberg est bel et bien arrivée. Adieu donc, l'ami...
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Quelle lenteur! On s'imagine la démarche du commissaire Adamsberg nonchalante, traînant comme une tortue alors que ses pensées sillonnent l'espace, traversent le temps en une poignée de temps. J'avoue que c'est un polar assez particulier, on ne court pas, on ne s'acharne pas sur les énigmes avec obsession faisant montre d'une intelligence spectaculaire. Tout a l'air de se construire sous les yeux du lecteur, peut être même avec sa complicité. Le crime ou les crimes se fomentent tout doucement, astucieusement, les soupçons fulminent un peu de partout, si ce n'est avec le jeune Joss qui fait la criée, il s'étonne de recevoir des messages assez singuliers annonçant probablement l'arrivée d'un fléau, et le vieux érudit, Décombrais, qui décrypte ces messages en nous entrainant vers le moyen-âge, ça sera alors avec la psychose qui sévit tout d'abord dans la ville de Paris, ensuite à Marseille, comme quoi, beaucoup d'habitants d'immeubles voient les portes de leur appartement être marquée, en une nuit, du chiffre quatre inversé. L'énigme tourne autour de Pars vite et reviens tard, car la peste noire est de retour.
Je viens de passer un bon moment avec le commissaire Adamsberg qui mène son enquête lentement mais surement!
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Pendant que le commandant Danglard écluse sort la recluse. le poison de cette araignée qui se diffuse dans le corps de sa proie a localement des effets que seule une bande amusent.
Peut-être des meurtres. Adamsberg a des bulles gazeuses qui lui donnent des intuitions alors que son équipe le récuse.
Un bon moment de lecture que l'on ne se refuse pas, à moins que les outils de Vargas ne s'usent. Mais avec le temps, on le sait, rien ne résiste à une telle équipe malgré les criminels et leurs ruses.
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Adamsberg a passé des années sur les traces d'un mystérieux tueur au trident. Il l'a identifié mais sans jamais pouvoir le confondre.
Les victimes, des jeunes femmes pour la plupart, ont toutes la même triple blessure et à chaque fois un coupable amnésique et hébété est retrouvé à proximité du corps avec l'arme du crime. Faux coupables évidemment, dont le frère d'Adamsberg, Raphaël, condamné à l'exil pour échapper à une inévitable condamnation.
L'assassin étant décédé depuis plusieurs années en ayant échappé à la justice, notre commissaire avait clos le dossier. Mais alors que son équipe s'apprête à s'envoler pour le Québec, afin de faire un stage pratique de prélèvements génétiques, voilà que son regard est attiré par un article de journal concernant le meurtre d'une jeune fille en Alsace, sa blessure portant la marque indéniable du fameux trident, instrument de Neptune...Mais comment un mort aurait-il pu frapper ? Qui pourra suivre Adamsberg dans ce nouveau défi à la logique la plus élémentaire ?
D'autant plus qu'il va se retrouver au Québec pris dans un effroyable piège, viré de la police et recherché pour meurtre.
Tous les personnages sont atypiques et décalés, Clémentine et Josette, charmantes mais perspicaces vieilles dames, les collègues canadiens et leurs tournures de phrases hautes en couleurs, Camille, son amour impossible, Danglart à l'imperturbable logique qui élève seul sa nombreuse marmaille, la méfiante mais fidèle Rétancourt. On découvre un autre Adamsberg, une part de son enfance, son frère presque jumeau, une des clés de son personnage. Et si on traverse plusieurs fois l'océan, on traverse aussi le temps, à la croisée du passé et de la modernité, dans une dimension presque atemporelle, là où s'enracine le bon sens, les meilleures recettes et une certaine forme de générosité...Un excellent Vargas.
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J'ai une grande amitié pour Adamsberg et ses acolytes. j'ai toujours adoré leurs loufoqueries, et leur façon d'arriver au bout d'une enquête sans arriver à me mettre la puce à l'oreille..
Il était donc bien évident que Temps glaciaires était fait pour moi.... mais je me suis fait peur en commençant ce livre, pas d'accroche immédiate et il m'a fallu persévérer un peu pour enfin rentrer entièrement dans l'histoire et retrouver mes affinités avec Monsieur le commissaire.
Néanmoins j'avoue avoir été un peu moins séduite par cet épisode que par les précédents . Il m'a juste manqué un peu de magie et de vitesse dans ce roman.
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Vous prendrez bien quelques vers de Racine pour faire passer une affaire sordide de profanation de tombes? Et même un dernier ver après la découverte des deux profanateurs retrouvés égorgés.
"Mais je le vois, tu trembles et ton âme vacille.
Toi le vainqueur de Troie qui conquis en un jour
Et les murs de la ville et du peuple l'amour
Se peut-il que ton coeur faiblisse pour une fille?"
Rien n'étonne le commissaire Adamsberg même si le nouveau l'agace un peu, le lieutenant Veyrenc. Ce dernier émet de mauvaises ondes à toujours conclure ses interventions par quelques alexandrins lourds de sens. D'ailleurs, la douce Camille, encore séparée de notre héros, pourrait bien tomber dans ses filets. Danger! Et ainsi échapper une fois de plus à notre Jean-Baptiste.
Une fois ses directives planantes laissés à son équipe, cela laisse du temps à Adamsberg pour s'occuper de son petit Thomas. Même si, tranquille dans sa maison en Normandie, une ombre grise rôde dans les parages.
Une fois les personnages en présence bien identifiés, il ne reste plus qu'à dérouler le fil de l'intrigue. J'ai particulièrement apprécié les tiques de langage toujours repris à propos qui finissent par constituer des comiques de répétition très réussis.
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Ca vous tente une petite virée chez nos amis québécois ? OK , leur accent est insupportable mais leur gentillesse bien réelle et promis, juré il n'y aura pas Céline Dion. Vous auriez tort d'hésiter d'autant plus que le voyage se fait avec le commissaire Adamsberg.
Notre Jean-Baptiste préféré est sur les traces d'un tueur qui zigouille ces victimes à l'aide d'un trident, un mode opératoire utilisé dans une dizaine de meurtres sur une période de 1949 à 2003 !!!
Vargas n'a pas son pareil pour installer une ambiance décalée, mélant avec un malin plaisir humour, angoisse, personnages atypiques. Et une nouvelle fois, le charme opère. Adamsberg est vraiment un flic hors norme, dont les pensées et l'intuition sont destabilisants pour ces collègues mais jouissif pour le lecteur.
Vargas signe encore une fois, un polar original et réussi, sa marque de fabrique.
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J'avais emprunté à la bibliothèque Pars vite et reviens tard en 2019. Comme j'aurais aimé relire ce livre pendant les confinements de 2020. Fred Vargas est bien plus qu'une autrice de polars à succès. Elle arrive à mêler passé et présent, province et Paris, humour et érudition. Mon seul regret, ne pas avoir lu ses romans dans l'ordre chronologique pour mieux suivre l'évolution des personnages récurrents.
Merci à Gwen21 d'avoir mis Fred Vargas dans le Challenge Solidaire 2024
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Cette fois ci, Fred Vargas nous entraine à la poursuite de la recluse. Mais de quelle recluse s'agit il ? L'araignée ou la femme enfermée ? Et si les 2 s'étaient alliées ?...
Encore une fois, l'auteure nous sert une enquête plus que fouillée avec de nombreuses ramifications insoupçonnées, des rebondissements et des personnages auxquels on s'attache ou qu'on adore détester. Adamsberg sillonne la France à la recherche de cette recluse bien mystérieuse.
J'ai encore été charmée par l'écriture, tenue en haleine par l'enquête et j'ai enrichi mes connaissances sur les recluses. Les deux.
Donc le but est atteint : Très bon moment de lecture. Dommage que pour le moment, ce soit le dernier de la série...
Pioche de Juin 2022 choisie par Zazaboum
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« Debout les morts » nous présente un insolite trio de jeunes historiens atypiques et fauchés, accompagné d’un oncle, ancien commissaire de police à la retraite, qui a encore de bonnes relations. Nouveaux locataires d'une vieille maison parisienne, ils seront amenés à « jouer » aux détectives amateurs, suite à la disparition soudaine d’une de leurs voisines et à la découverte d’un corps méconnaissable dans un véhicule calciné.
Le lecteur devient vite l’intime de cette petite communauté où chacun se mobilise pour percer l'énigme de la disparition de la voisine, et pour résoudre le mystère du cadavre calciné. L'intrigue est bien menée, les suspects se multiplient, et on se laisse porter tout au long de l'histoire, jusqu'à un dénouement étonnant. Les dialogues sont vifs et l’auteur construit son intrigue avec humour et finesse. Un bon roman policier où se nouent des liens d’amitié, d’amour peut-être, de fantasme sans doute, qui font de cette enquête une histoire étonnante marquée d’humanité.
Note : « Debout les morts ! », ce tonitruant oxymore est attribué à l’adjudant Péricard qui souhaitait ainsi galvaniser ses hommes lors de la reprise d’un fortin près de Verdun, en avril 1915.
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« Pierre, il y a un arbre dans le jardin. »
Mise en place de l'équipe des Évangélistes. Je lis les Vargas dans le désordre et je découvre comment ils ont trouvé la « baraque pourrie » et y ont élu domicile avec chacun son étage et son histoire, pas leur histoire personnelle (sauf un peu pour Saint Marc) mais un étage par tranche historique. C'est amusant comme d'habitude Vargas, ce sont des jeux de mots et des traits d'humour bien amenés et cerise sur le gâteau : l'enquête. Un meurtre. D'ailleurs la morte est-elle bien morte ? « Debout les morts ! » c'est du Lucien tout craché. J'avoue avoir pris plus de plaisir à voir, comprendre, entendre les Évangélistes et le parrain, qu'à suivre l'enquête en tant que telle, car ce sont les personnages récurrents qui m'attirent le plus chez cet auteur. Leur personnalité, leurs passions, leur physique, Fred Vargas nous les livre avec bienveillance et générosité.
« Cet arbre me fait peur » « Sofia »
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