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Citations de Georges Simenon (3590)


La clef dans sa poche, il s'engagea dans l'escalier qui craquait, car c'était une maison neuve, pas très solide. Pas gaie non plus, parce qu'on avait choisi pour les peintures des gris-fer et des bruns sombres. Le sapin des marches ne voulait pas se patiner. Au milieu, il était sali, presque noir, mais sur les côtés, où l'on ne marchait pas, il restait d'un blanc pauvre. Les murs, au lieu de se culotter, perdaient par-ci par-là des morceaux de plâtre.
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Ce n’est qu’au retour, dans l’obscurité de la voiture dont les phares faisaient surgir des paysages en noir et blanc comme ceux du film, qu’il prononça soudain :
— Nous sommes jeudi.
Rien que ce mot-là le faisait rougir. N’évoquait-il pas la chambre bleue, le corps pulpeux d’Andrée, ses cuisses écartées, le sexe sombre qui perdait lentement la semence ?
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Le Palais de Justice était à peu près vide, avec des courants d'air dans les vastes couloirs, et, quand il poussa la porte du greffe, il ne trouva personne. C'était curieux. N'importe qui aurait pu entrer, fouiller dans les classeurs verts qui garnissaient les murs jusqu'au plafond. N'importe qui, aussi, pouvait aller décrocher une robe dans le vestiaire des avocats, sinon s'asseoir dans le fauteuil d'un président de cour.
- Le Jardin des Plantes est mieux gardé... grommela-t-il.
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Lorsqu'il était enfant, il avait l'habitude d'écouter les cloches de l'église Saint-Etienne et montrant gravement le bleu du ciel, il disait :
- Les nanneaux...
Il ne savait pas encore prononcer le mot anneaux qui devenait dans sa bouche des nanneaux et il désignait ainsi les cloches à cause des cercles concentriques qu'elles lancent dans l'espace...

[Georges SIMENON, "Les Anneaux de Bicêtre", Presses de la Cité, 1963]
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“Non seulement vous sentez mauvais, monsieur Kempenaar, car vous sentez mauvais, ce qui m’oblige à fumer dès que vous entrez dans mon bureau, mais encore vous trahissez pour le plaisir de trahir, pour vous mettre bien avec quelqu’un qui pourrait vous être utile un jour… vous me dégoûter, monsieur Kempenaar… vous pouvez disposer… bonsoir, monsieur Kempenaar…”
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Camille se taisait, évitait de faire le moindre mouvement pour ne pas effaroucher sa douleur.
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Il n’y eut plus que les deux berges, la forêt qu’on frôlait parfois à un mètre. Elle était faite d’arbres pittoresques, de palétuviers dont les racines sortaient de terre et atteignaient la hauteur d’un homme, de fromagers blafards, au tronc triangulaire, qui ne portaient de feuilles qu’à l’extrême sommet. Partout des lianes, des roseaux et, partout aussi, surtout, le silence que le bourdonnement régulier du moteur découpait comme une charrue.
Enfin le soleil sombra derrière les arbres et il y eut un court crépuscule, avec un semblant de fraicheur, une lumière moins brutale rendant aux choses leur couleur. Un quart d’heure plus tard, la nuit était complète.
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"_Il a parlé ?
_Il m'a raconté toute son histoire. En somme, les hommes ressemblent plus aux femmes qu'on le pense et éprouvent aussi le besoin de raconter leur vie."
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Il était un peu plus de une heure, cette nuit-là, quand la lumière s'éteignit dans le bureau de Maigret. Le commissaire, les yeux gros de fatigue, poussa la porte du bureau des inspecteurs, où le jeune Lapointe et Bonfils restaient de garde.
- Bonne nuit, les enfants, grommela-t-il.
Dans le vaste couloir, les femmes de ménage balayaient et il leur adressa un petit signe de la main. Comme toujours à cette heure-là, il y avait un courant d'air et l'escalier qu'il descendait en compagnie de Janvier était humide et glacé.
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Or, il ne faut qu'un rayon de soleil pour transformer Concarneau, car alors les murailles de la vieille ville, lugubres sous la pluie, deviennent d'un blanc joyeux, éclatant.
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Et Maigret retrouvait les sensations d'autrefois : le froid, les yeux qui picotaient, le bout des doigts gelé, un arrière-goût de café. Puis, en entrant dans l'église une bouffée de chaleur, de lumière douce : l'odeur des cierges, de l'encens...
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Georges Simenon
Ma mémoire est plutôt celle d'un impressionniste pour qui la vibration de l'air et ses ondulations déforment l'image.

Le Monde 06.06.1965
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« Je n’y pensais jamais, non seulement parce que je refusais d’y penser, mais parce que cela ne me venait pas à l’esprit : notre vie à deux n’avait pas de futur. » (p. 148)
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"[...] les gens ne pardonnent jamais la peur qu'ils ont ressentie."
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C'était l'heure où, le dimanche et les jours de fête, les paysans retardent le moment de rentrer chez eux, savourant le plaisir d'être en groupe, bien habillés, sur la place du village ou bien au café. Quelques-uns étaient déjà ivres. D'autres parlaient trop fort. Et les gosses aux habits roides regardaient leur papa avec admiration.
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Le sang à la tête, les yeux brillants, il avait des larmes qui tremblaient au bord des cils.

(Pour la beauté de la phrase)
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Il avait l'habitude, vers trois heures, de se promener comme on promène un chien, avec l'air de se tenir lui-même en laisse, contournant exactement les mêmes pâtés de maisons.
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Il ne faut qu'un rayon de soleil pour transformer Concarneau, car alors les murailles de la vieille ville, lugubres sous la pluie, deviennent d'un blanc joyeux, éclatant.
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-Vous croyez que c'est un de ces hommes ?
-Je ne crois rien messieurs...Mon métier n'est pas de croire, mais de découvrir des preuves ou d'obtenir des aveux...
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" Je ne pensais pas qu'il était possible d'être à la fois aussi populaire et aussi bon. "

Henry Miller (1891-1980) de Georges Simenon.

(4e de couverture de l'édition Folio Policier).
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