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Critiques de Gérard Mordillat (422)
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Xenia

J'avais été un peu déçue (juste un peu) du dernier roman de Gérard Mordillat que j'ai lu (Ce que savais Jennie) mais, avec Xenia, il s'agit d'un excellent cru, même s'il est difficile d'égaler "Les vivants et les morts".

J'ai adoré cette jeune femme de la cité des proverbes (le nom ne s'invente pas !) combative malgré une situation sociale catastrophique : elle est seule, le père de son bébé vient de la quitter en lui volant ses économies (50€), elle a un emploi très précaire (quelques heures de ménage) donc peu d'argent, juste de quoi survivre. Mais la solidarité va s'organiser autour d'elle et de Ryan, son fils, parce qu'elle est généreuse même si elle souffre car elle court toujours après le temps comme le lapin blanc d'Alice qui dit "je suis en retard, en retard".

C'est une histoire d'amitié avec Blandine et de lutte pour la défense de leurs droits dans une société où les pauvres n'ont pas la paroles; alors ils sont parfois obligés de la prendre et cela peut être violant, comme ce qu'ils vivent.

Et puis, il y l'amour, celui de Samuel et de Gauvin.

Samuel, c'est le fils métis de Blandine qui ne connait pas son père et qui s'accroche à la lutte des noirs américains en idolâtrant Malcom X et Frantz Fanon (que je découvre) pour donner un sens à sa vie.

Gauvin c'est le directeur de banque révolté par le système et qui décide de partir vivre au bord de la mer pour peindre. Cette rencontre était tout à fait improbable mais Mordillat sait montrer que tout est possible quand on est déterminé.

D'ailleurs on voit qu'il est aussi réalisateur car les chapitres sont comme des scènes avec des images particulièrement bien cadrées (il connait particulièrement la banlieue).



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Xenia

Une fois de plus Mordillat nous décrit un visage de la société telle qu'elle, dans toute sa dureté dans toute sa laideur parfois. Il nous montre la pression exercée sur les plus fragiles, ceux qui n'ont en théorie qu'à la fermer s'ils veulent garder le petit gagne pain qu'ils ont tout en étant exploités et méprisés. Pourtant il nous montre aussi la pression exercée sur ceux qui sont un peu plus nantis mais pour qui leur mission devient intolérable dès lors qu'ils ont un petit supplément d 'âme

On perçoit le malaise d'une société et les limites d'un capitalisme exacerbé, ultra libéral, ultra cynique ; une société dans laquelle tout n'est pas loin de basculer vers la révolte. Seul rempart à cette violence : la solidarité, l'amitié et le constat que malgré tout il existe encore de "belles" personnes.

La fin est juste jubilatoire et un petit côté "conte de fée" allège un peu l'ensemble même si cela peut faire perdre un peu en crédibilité.

Bref une lecture agréable et facile sur un sujet qui ne l'est pas. Je continue donc à être adepte de cet auteur qui dépeint tellement bien la misère sociale actuelle et dénonce les abus du système.

Enfin l'injustice du racisme et ses conséquences y sont aussi abordés.

Il montre également que lorsqu'on est sur le point de basculer à la rue ou de perdre son enfant, le système de la débrouille est roi et fait fie des jugements de valeurs hypocrites.

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Xenia

Encore un livre de cet auteur qui est une pure merveille ! je le recommande a tous, vous serez emportés dans le tourbillon des amitiés, de l'amour, du monde du travail, de la solidarité, de la violence...

J'ai lu ce roman comme un policier (pressée d'en découdre du destin de Xenia), je vivaient avec l’héroïne, comprenant ses coups : de blues, de cafards, de rage devant les injustices....

un mot décrit cet ouvrage : passionnant !

A lire absolument.
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Les Vivants et les Morts



La Kos, une usine de fabrique plastique, appartenant à un groupe étranger, situé dans le nord de la France, va fermer.

Pas la première, pas la dernière… sacrifiée sur l'autel de la rentabilité, du marché, des actionnaires.

Les ouvriers, » les vivant s », qui ont sauvé leur usine d'une inondation quelques mois avant le plan social, font tout pour la sauver à nouveau et se battent contre « les morts », les patrons.



Œuvre profondément humaniste.

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Xenia

J'ai fait connaissance avec l'auteur à travers le livre de Xenia.

Le personnage principal Xenia est une jeune femme pleine d'énergie malgré les difficultés de vie qui lui tombent sur la tête.

Elle vit dans une cité HLM et on voit la solidarité qui se développe entre personnes dans le besoin.

Ces travailleuses sans diplômes sont archi exploitées par des patrons sans scrupules (cela n'arrive pas qu'aux non diplômés) et par la solidarité, le groupe, elles vont nous montrer qu'on peut secouer les choses.

Le personnage du gérant de banque, Gauvain, est super sympa, respectueux du travail et de la personne de Xenia. Ils ne sont pas nombreux ceux qui refusent le système des patrons qui licencient pour faire grossir leurs profits ou rattraper leurs mauvais placements mais cela doit exister. Bon, d'accord, ils perdent leur emploi...

L'irrespect de la femme qui devient vite un objet dans les mains et l'esprit de l'homme est présente dans le récit avec l'employeur qui donne des promotions canapés, le jeune Samuel qui se croit propriétaire de Xenia parce qu'il a couché avec elle, Jipé (le père du petit) qui est très violent et voleur. A quand l'égalité de la femme et de l'homme.

Bref, c'est un livre qui entre dans les réalités sociales sans nous inspirer de la pitié. Je suis plutôt admirative devant la combativité des personnages et leur côté positif. Leçon de vie pour moi.

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Les Vivants et les Morts

Meilleur que la série TV...



RELECTURE

Ayant été quelque peu déçu par les premiers épisodes de la série TV (en DVD) "Les vivants et les morts", mais plutôt satisfait par le roman "Notre part des ténèbres", j'ai donc relu l'original "Les vivants et les morts" de 2004.

La mécanique de ce long conflit social (les propriétaires d'une société du Nord de la France organisent son démantèlement), de ses origines, de ses implications, de ses débordements, des drames et doutes personnels, du cynisme et de la générosité que l'on voit se déployer tandis que le système capitaliste poursuit inexorablement son chemin compresseur... correspond tout à fait, hélas, à ma propre expérience, et renvoie un profond écho de "vérité". En ce qui concerne l'activité sexuelle débordante d'un grand nombre des acteurs, je ne peux pas en revanche juger du degré de réalisme...

La seconde lecture reste tout à fait captivante, sans les lourdeurs de la série TV...

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Notre part des ténèbres

Plus loin, plus radical, plus fou que "Les vivants et les morts"...



Paru en 2008, ce roman de Gérard Mordillat poussait un (bon) cran plus loin le mouvement de mise en récit des luttes sociales que représentait "Les vivants et les morts" (2005).

On passe du récit ancré dans le réel et le quotidien au véritable thriller : les ex-salariés de Mondial Laser, après la fermeture de leur entreprise par les acquéreurs indiens auxquels un grand fonds d'investissement les a cédés en cours de LBO, organisent un rocambolesque détournement du paquebot sur lequel les actionnaires et dirigeants dudit fonds, ainsi que leurs invités (dont un ministre de l'intérieur et plusieurs célébrités du cinéma français), célébraient le Nouvel An et des profits records.

Davantage que le "roman de l'insurrection qui vient" (suggéré - à tort - par l'insertion de l'éditeur en couverture), il s'agit d'un thriller plutôt haletant, mêlant, comme c'est désormais un peu la marque de fabrique de Mordillat, confidences et psychologies intimes, positions et discours socio-politiques, et sexualité joyeusement débridée...

Le mélange de farce (souligné par l'attirail du bal masqué du 31 décembre à bord) et de sérieux (dans la préparation de l'opération, et notamment de ses improbables mais finalement efficaces complicités militaires) est bien mis au service d'un discours, certes radical, mais encore plus d'actualité en 2011 qu'au moment de sa parution...

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Ce que savait Jennie

e vous fiez pas à la quatrième de couverture, ce qu'elle raconte ne commence qu'à la moitié du livre.

Quand on fait la connaissance de Jennie elle n'a que treize ans, elle vit avec sa petite sœur, sa maman et son ami. On la retrouve ensuite quand elle a seize ans et c'est essentiellement à ce moment là que sa vie va être bouleversée, que les enfants vont être séparés. Pour Jennie c'est une immense douleur car elle était comme leur maman, elle s'occupait beaucoup d'eux. Elle se promet de les retrouver, cela ne se produira que des années plus tard.

Nous voici donc à la moitié du livre c'est ici que commence l'histoire dont parle la quatrième de couverture.



Cette histoire est sombre et noire, parfois même très sombre et très noire. L'auteur écrit bien et nous tient en haleine.

Le monde dans lequel vit Jennie est rempli d'adultes qui ne paraissent pas très responsables envers les enfants. Leur comportement parait souvent ahurissant et Jennie a de grosses responsabilités pour son âge.



J'aurais vraiment aimé qu'il y ait un brin d'optimisme dans cette histoire mais jusqu'au bout je l'ai trouvée triste.

Un livre qui se lit facilement mais vraiment trop noir pour que mon avis soit plus positif.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Jésus sans Jésus

Essai de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur. Seuil, ARTE Editions.

L'Antiquité a été ébranlée par l'irruption d'une nouvelle croyance: le christianisme, en rupture marquante avec le judaïsme, a mis plus de cinq siècles à s'imposer comme la religion officielle du grand Empire romain, de chaque côté de la Méditerrannée, renversant le paganisme et le polythéïsme. Un homme, Jésus de Nazareth, suivi de ses disciples, a mis en branle une formidable machine à penser et à régner.

Les auteurs, avec talent et perspicacité, mènent un travail minutieux sur le développement du christianisme. Certains chapitres sont légèrement obscurs, mais l'ensemble est cohérent et bien documenté. Ils retracent habilement les retournements et les dérives qui ont tranformé le judaïsme en christianisme. Jésus était venu proclamer l'avènement du Royaume d'Israël, au sein duquel les enfants d'Israël - c'est-à-dire les Juifs - rejoindraient le Seigneur dans sa gloire. La réalité et la suite des choses ont prouvé que le Royaume d'Israël, supposé advenir à la fin des temps, s'est installé au sein de l'Empire romain, et ceux qui y étaient destinés, toujours les Juifs, en ont été exclus, au nom d'un antisémitisme ironique. Le christianisme s'est en fait développé sans Jésus Christ, juif convaincu.

J'ai vraiment apprécié ce voyage dans l'histoire, la façon qu'ont les auteurs de rétablir les vérités, le vrai sens des mots et des choses. Cet ouvrage a nourri ma culture et ma foi de catholique tout en éclairant ma lanterne sur bien des points.

Je ne résiste pas à citer un long passage de cet ouvrage (pages 229 à 231). C'est une synthèse très claire de la construction du christianisme, de sa rupture avec le judaïsme et de sa transformation en religion unique, officielle voire obligatoire. Ces lignes devraient donner le goût aux lecteurs intéressés de s'aventurer plus avant dans le texte.

Supposons un instant que Jésus revienne sur terre. Il n'est pas besoin de faire preuve de beaucoup d'imagination pour comprendre qu'il serait stupéfait. [...] Mais il l'aurait été tout autant s'il était réapparu au V° ou au VI° siècle, lorsque le christianisme est devenu la religion officielle et unique de l'Etat romain, tandis que le judaïsme, vaguement toléré, étroitement borné, soigneusement isolé, n'avait plus aucun espoir de devenir un jour la religion de l'humanité toute entière.

Premièrement: sans doute, vers 450-500, Jésus serait-il abasourdi de voir que le monde existe toujours, que la Fin des temps qu'il a annoncée sans relâche ne s'est pas produite, que le Royaume de Dieu ne s'est pas rétabli avec puissance.

Deuxièmement: il serait tout aussi attristé de constater que la restauration du royaume d'Israël n'a pas eu lieu et que Rome, plus que jamais domine la Palestine.

Troisièmement: quant à Jésuralem, il n'y reconnaîtrait rien, tant la ville a été transformée par les Romains, qui sont allés jusqu'à créer un parcours de pèlerinage "touristique" sur les lieux où il a été torturé et exécuté, désormais baptisés "lieux saints".

Quatrièmement: même s'il pouvait être honoré de l'attention portée à sa personne, lui qui n'avait vécu que dans le judaïsme et pour le judaïsme, il enragerait vraisemblablement de voir les chrétiens se réclamer de lui, se proclamer "véritable Israël", tout en stigmatisant les juifs comme fils du Diable (Jn 8,44)

Cinquièmement: son étonnement serait aussi grand à la lecture de l'évangile, où ses actes et ses paroles sont rapportés par des témoins qu'il n'a jamais rencontrés, qui ne l'ont jamais vu, jamais connu.

Sixièmement: il ne comprendrait pas non plus pourquoi apparaissent sur sa bouche des phrases qu'il n'a jamais prononcées, comme ses dialogues avec Pilate ou, au sommet, l'ineffable formule "mon royaume n'est pas de ce monde" (Jn 18,36)

Septièmement: ne parlant ni le grec, ni le latin, Jésus aurait par ailleurs beaucoup de mal à lire ces textes qui lui sont consacrés - comme à dialoguer avec les chrétiens qui le vénèrent.

Huitièmement: il n'accepterait certainement pas que son livre, la Bible hébraïque, soit reléguée à l'arrière-plan, périmé comme un "Ancien Testament".

Neuvièmement: plus incroyable serait d'apprendre que, pour les fidèles du christianisme, il n'est pas un prophète comme ses collègues prophètes de l'Antiquité, mais un dieu, le Fils de Dieu, voire Dieu lui-même, de "même substance" que son "Père".

Dixièmement: qu'il ait pu ressusciter avant le Jugement dernier, revenir seul d'entre les morts, lui paraîtrait de toute façon une hypothèse abracadabrante.

Onzièmement: alors qu'il n'avait aucun lieu où poser sa tête, comment pourrait-il songer à s'abriter dans les basiliques ou les églises, qui désormais attirent tous les regards, étalent leurs ors et leurs marbres et ornent les murs de son effigie (peut-être penserait-il qu'il s'agit de sa caricature), l'exposant "glorieux", mais supplicié sur le bois du malheur?

Douxièmement: alors qu'il n'avait cessé de vitupérer les riches et les puissants, le pouvoir des autorités, qu'elles soient romaines ou juives, comment accepterait-il que, si le royaume des cieux est toujours promis dans l'au-delà à ceux qui m'ont rien ici-bas, les riches et les puissants se dispensent de passer par le chas de l'aiguille et continuent à jouir des plaisirs de la vie sans vergogne?

Treizièmement: crucifié par les Romains sous le chef d'accusation "roi des Juifs", ne s'insurgerait-il pas de voir son disciple Pierre [Shimon] trôner chez les ennemis des juifs, à côté de Paul, nouveaux Romulus et Remus de la légende romaine du christianisme?

Quatorzièmement: et ce Paul, qui se disait le dernier des apôtres, comment Jésus admettrait-il que, se réclamant de son enseignement, il ait pu proclamer que "la force du péché, c'est la Loi" (Co, 15,56), que par elle abonde la faute et qu'elle s'avère incapable d'apporter la perfection aux hommes?

Quinzièmement: ne serait-il pas horriblement choqué de voir que l'instrument de son supplice par les Romains, la croix, est devenue sur la bannière chrétienne le symbole même de la mainmise de Rome?

Seizièmement: comme nous, ne se poserait-il pas la question, toujours la même et lancinante question, qui ne vaut que parce qu'elle est question, éternelle, sempiternelle, qui se dérobe dès qu'on s'approche trop près du feu de la réponse: pourquoi? comment? Ou, en d'autres termes, comment expliquer le succès du christianisme?






Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Ces femmes-là

Ce livre d'anticipation semble-t-il relate des événements qui pourraient se passer si l'extrême droite arrivait au pouvoir mais pas seulement. Depuis la loi travail de Hollande jusqu'à maintenant, les syndicalistes, jeunes, etc qui manifestent sont parfois traînés devant les tribunaux. À force de parler de voile, burkini, abaya etc on en oublie le fond à savoir la déshérence de l'éducation Nationale avec le manque de profs, ... de l'hôpital etc et un boulevard s'ouvre pour les intégristes de tout poil. Les manifestants entrent dans les manifs avec des casseurs pourtant facilement repérables. Ici le trait est grossi mais possible. Et les femmes résistent toujours et encore.

Solidaires ! J'ai beaucoup aimé ce livre

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Ce que savait Jennie

Je découvre Gérard Mordillat avec ce roman et je suis certaine d'une chose: Ce ne sera pas le dernier....

La personnalité de la jeune Jennie crève les pages ! Cette grande soeur aimante et protectrice va vivre la pire des séparations: alors qu'elle apprend une terrible nouvelle, ses soeurs et son frère lui sont enlevés.

Jennie n'aura de cesse que de les retrouver.

C'est un roman très visuel: il est clair que Gérard Mordillat offre à son lecteur les images et les dialogues qui le font entrer dans l'action.

Jennie est attachante et violente, une personnalité qu'on n'oublie pas.



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Les Vivants et les Morts

Il y a quelques années j'avais vu et beaucoup aimé la série télévisée tirée de ce roman.

J'ai acheté le livre mais je viens seulement de le lire.

Parfois on garde un roman longtemps avant de l'ouvrir mais savoir qu'il était là me plaisait.

C'était comme avoir un peu de Dallas ,de Rudi ,de Gisèle, de Franck ,de Maurice ,de Sarah ,d' Henri ,de Denise ...

J'ai retrouvé tout le monde ,plus vivant que jamais.

Ils n'ont pris aucune ride ,n'ont perdu aucune combativité, aucune douceur, aucune rage et aucun désir .

Eux ,les ouvriers, les travailleurs qui se lèvent à pas d'heure ,eux les pauvres ,les "cassos" comme les nomment sans aucune vergogne les autres ,tous les autres qui s' imaginent être mieux qu'eux.

Eux les chômeurs sacrifiés sur l'autel du capitalisme, elles qui n'ont plus de quoi acheté des couches à leurs gamins ,qui s' usent à faire des ménages pour 3 francs six sous mais qui gardent la tête haute.

C' est un roman qui parle d'eux ,de leurs combats ,de leur histoires d'amour ,de leur vie,de leur monde.

Et c'est beau ,c'est triste,c' est puissant, c' est tragique, c' est révoltant, c'est terriblement et magniquement vivant .

Je viens de ce monde et pour rien au monde je ne voudrais faire partie de leur monde à ceux qui ,sombres humains,pensent si fort que leur vie à plus de valeur que la nôtre.
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Les Vivants et les Morts

Une usine qui menace de fermer et c'est toute une ville qui se bat pour ne pas mourir. Rudi et Dallas, jeunes mariés, travaillent à la Kos. Mais comment continuer d'avancer quand il n'y a plus de perspectives d'avenir ? Nous suivons ce couple, leurs amis, leurs collègues et même les chefs de l'usine de plastique sur plus de 800 pages, dans un tourbillon de personnages et de rebondissements.

Véritable roman social, foisonnant et très documenté, Les vivants et les morts pose de nombreuses questions sur le profit à tout prix et la vie en France dans les zones désindustrialisées. Les relations humaines, notamment l'amour, sont également centrales dans ce livre, sans tabou et parfois cru, voire violent. On a du mal à le poser tant il nous tient en haleine, malgré quelques petites longueurs. Par contre, je n'ai pas compris la couverture, qui m'a induite en erreur sur l'époque à laquelle se passe le roman (avant d de l'ouvrir, je pensais qu'il se déroulait des décennies plus tôt). A moins qu'il ne s'agisse simplement d'une illustration du côté universel de cette histoire ?
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Les Vivants et les Morts

Les vivants et les morts.

.Gérard Mordillat

869 P.

Mon cher ami ,

Je t'écris aujourd'hui pour te faire part de ma relecture de ce roman. Je l'avais lu en 2005 à sa sortie. Là , l'occasion de se replonger dedans est pour le défi lecture. Je me souvenais , oui , ce roman m'avait marquée , les grandes lignes du sujet.

Quelle ne fut ma surprise ! Ce roman n'a pas pris une ride. Il est tout à fait d'actualité, dans la période où nous vivons mais aussi pour les années à venir également .

Je t'invite à la réflexion suivante :

A ton avis, quelles sont les conséquences de la fermeture d'une usine dans une petite ville ?

& Es- tu d'accord , si je te donne quelques réponses ?

licenciements, endettement , jalousie , suicides ..

Aujourd'hui , les pertes d'emploi sont courantes et relayées par les différentes sources d'informations comme banales.

Alors , je vais aussi te demander quels sont les rôles des patrons , du MEDEF sans oublier que tout est étroitement lié avec les différents partis politiques.

Je ne suis pas pessimiste mais réaliste. Mon ami , lis ce roman et tu me diras ton fond de pensée.

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Lui , c'est Rudi . Il n'a pas trente ans. Elle , c'est Dallas. Bien malin qui pourrait dire pourquoi tout le monde l'appelle comme ça .Rudi et Dallas travaillent à la Kos, une usine de fibres plastiques. Le jour où l'usine ferme, c'est leur vie qui vole en éclats, alors que tout s'embrase autour d'eux.
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Le Suaire : Lirey, 1357

C'est une belle oeuvre qui nous raconte l'origine probable du Saint Suaire que les catholiques du monde entier vénèrent avec beaucoup d'ardeur. Voici donc une bd dont l'achat serait sans doute d'utilité publique pour nous montrer que les miracles religieux n'existent pas.



Mais bon, l'ecclésiastique résume bien la moralité à savoir que le plus important, c'est que les gens y croient dur comme fer un peu comme si nous devions faire la même chose pour le Père Noël. Seule la magie compte.



Pour le reste, c'est assez bien dessinée malgré un côté un peu austère et parfois trop contemplatif.
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Jésus selon Mahomet

Voiciun document particulièrement éclairant sur les croisements possible entre le Jésus, Coran et la Bible.







Disons-le tout de suite, "Jésus selon Mahomet" peut déstabiliser plus d’un musulman. Certes savant puisant son argumentation de plusieurs sources religieuses et historiques, ce livre se donne à lire comme une enquête pour retrouver les articulations entre Jésus et le prophète de l’islam. La crucifixion de Jésus, Marie et sa place, l’exil de Mahomet, la fin des temps… Les deux auteurs réussissent posent beaucoup de questions, croisent leurs sources, font appel à des déductions pour accréditer certains faits ou les démentir. Ils rappellent combien Marie a eu une place importante dans le Coran, beaucoup plus importante que de nombreuses femmes.



Il apparaît évident pour les auteurs que le coran n’est pas naît ex nihilo, de rien. C’est la thèse qu’ils vont dérouler, argumenter dans cet ouvrage.



Sur l’exil du prophète, les auteurs rappellent que Mahomet a eu du mal à se faire écouter au début à Médine. "Paradoxalement c’est son bannissement qui va offrir à Mahomet la chance inespérée de trouver une audience favorable et obtenir la place que ses concitoyens lui refusaient. Arrivé à Médine –aussi douloureux que peu glorieux que cela ait pu être – Mahomet, en tant qu’homme venu d’ailleurs, à la parole si étrange, va enfin acquérir le statut de prophète", écrivent-ils qui estiment que "ce fait est un marqueur essentiel pour la compréhension de l’émergence de l’islam". "Apocalyptique" à la Mecque, il devient "législateur" à Médine. Les auteurs échafaudent et compilent au fil des pages les sources et les auteurs. Sur la fin du monde, ils constatent que le prophète de l’islam n’a aucun rôle. Tout est dévolu au retour de Jésus. Une similitude dans la description de cet événement est par ailleurs observée entre les sources chrétiennes et musulmanes. "L’Heure n’aura pas lieu tant que Jésus fils de Marie ne sera pas descendu pour être un juge équitable et un chef juste", (selon Sounan Ibn Madja). Toutes les sources musulmanes (Muslim, Bukhâri et autres) en effet évoquent le retour de Jésus.



La question de savoir si Mahomet a été instruit a été posée par les deux auteurs pour ensuite poser les éléments historiques de leur enquête. Waraqa Ibn Nawfal, parent de Khadidja, femme du prophète, est cité comme étant celui qui a été "l’inspirateur" de Mahomet. "Cet homme qui a été cousin d e Khadidja du côté de son père, avait embrassé le nazaréisme avant l’apparition de l’islam. Il savait écrire l’hébreu et avait copié en hébreu toute la partie de l’Evangile que Dieu avait voulu qu’il transcrivît". (Bukhâri numéro 60). L’autre version, celle de Muslim, rappelle : "Le prêtre Waraqa écrivait le Livre hébreu. Il écrivait de l’Evangile en hébreu ce que Dieu voulait qu’il écrivît" (Muslim n°28). L’importance de ce prêtre aux yeux de Mahomet était immense. A preuve ? "Lorsque Waraqa fut décédé la révélation s’est tarie», écrit Bukhâri n°111). Puis ajoute : "Le Prophète selon ce qu’on nous a communiqué éprouva alors une telle tristesse et une telle amertume qu’il songea à aller précipitamment se jeter du haut des hautes montagnes. Cependant toutes les fois qu’il était au sommet d’une montagne, prêt à se jeter dans le vide, Jibril lui apparaissait et s’adressait à lui en ces termes : "Muhammed ! Tu es sans aucun doute l’Envoyé de Dieu". Cela le rassurait et le dissuadait de son acte. (Bukhâri n°911).



Jésus selon Mahomet fourmille d’histoires périphériques, de témoignages sur la vie du Mahomet. Il explore les croisements entre les trois religions monothéistes, apporte un éclairage saisissant, qui peut troubler des certitudes de musulmans. Un livre à lire à tête reposée.
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Xenia

Un début trop sordide : ce n'est pas ce que j'ai envie de lire pour l'instant.
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Ces femmes-là

Dans son ouvrage intitulé « Ces femmes-là« , Gérard Mordillat plonge le lecteur en 2024, période à laquelle le gouvernement décide de voter plusieurs mesures, parmi lesquelles le regroupement des musulmans dans des quartiers « soi-disant pour les protéger ». L’auteur dresse ainsi le portrait d’une dizaine de femmes courageuses, pour ou contre cette mesure, mais qui seront toutes impliquées dans des manifestations pour faire entendre leur voix.



Livre très poignant. Au vu de ce qui ce passe en ce moment en France, je ne suis pas certaine que ce livre puisse aboutir à un film.



Claudia


Lien : https://educpop.fr/2021/12/0..
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Ces femmes-là

Dans un futur très proche, Paris se prépare à recevoir les Jeux Olympiques de 2024. La situation politique a changé, le pays est désormais tenu par les conservateurs, parti populiste qui a déjà prévenu qu'un peu de dictature serait nécessaire pour sortir le pays du laisser-aller. le totalitarisme n'est vraiment pas loin, dans cette France où les syndicalistes sont marqués d'un S, les musulmans pucés, les gardes à vue prolongées de 12 jours sans droit à un avocat, les médias sous censure, la présence militaire ostentatoire, une surveillance omniprésente et des contrôles permanents... Mais l'annonce du gouvernement de renvoyer ou parquer les musulmans pour les "protéger" met le feu aux poudres, les progressistes organisent une énorme manifestation. Le gouvernement est sûr que tout est sous contrôle tandis qu'un groupe de musulmans extrémistes prépare une offensive.

L'auteur nous offre une galerie de personnages très variés ; hommes, femmes de tous les horizons, âges, conditions... qui sont tous, de près ou de loin liés comme les maillons d'une longue chaîne. Nous les suivons avant, pendant et après la manifestation. Une découverte très intéressante pour moi qui ne connaissais pas du tout l'auteur. C'est agréablement écrit, les personnages sont bien brossés, et le contexte est évidemment important puisqu'il décrit un futur malheureusement possible (prévisible).

Je recommande !
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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L'Humanité, figures du peuple

Remerciements très sincères à Masse critique de Babelio et aux Éditions Flammarion pour leur confiance.

L’Humanité, figures du PEUPLE présente une série de photographies issues du fond du journal l’Humanité, constitué de plus de deux millions de supports balayant la période de 1907 au début des années 2000, anonymes car prises par des correspondants, pigistes et journalistes.

Ces clichés retracent les espoirs, les combats, la solidarité de la classe sociale ouvrière tout au long du siècle dernier.

Découpé en cinq chapitres, le livre balaye le siècle en France et vue de France. Seuls les travaux de Suzanne Rosa, photographe et travaillant comme pigiste pour la presse communiste, sont présentés pour témoigner de la vie au quotidien en Chine populaire et en Union soviétique.

Le travail d’historienne de Danielle Tartakowsky et de son équipe a consisté à choisir des clichés qui montraient le pouvoir et la force du nombre, de la foule militante notamment par le format des doubles pages et la singularité des expressions et des visages en ouvrant chaque chapitre par des portraits.

La préface de Gérard Mordillat crée un pont entre la peinture et ces clichés, entre la spécificité du journal et la manière d’informer et entre le nombre et la particularité.

Au delà de l’affirmation d’une éthique militante, c’est de solidarité dont parle ses images. Et, au delà de cette solidarité, c’est mon histoire qu’elles racontent. Au point qu’il m’a semblé essentiel de livrer des fragments de souvenirs revenus à ma mémoire en le lisant! L’humanité, figures du PEUPLE et de mon histoire ! (voir mon blog)

Je souhaite que vous soyez nombreux à feuilleter, comme moi, ce beau livre d’images et à y retrouver des moments de vie qui ont fondé ce siècle à partir de ces photographies de la classe ouvrière qui montrent ses combats et sa lente mutation !




Lien : https://vagabondageautourdes..
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