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Critiques de Hélène Gestern (654)
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Eux sur la photo

Alors que sa belle mère et mère adoptive a la maladie d'alzheimer, Hélène Hivert, qui travaille dans un musée de cartes postales, découvre une photo de sa mère biologique Nathalie (disparue alors qu'elle avait trois ans) en tenue de tennis et accompagnée de deux hommes.

Sachant qu'elle a séjourné à Interlaken, taraudée par l'aiguillon de la curiosité, Hélène passe une annonce dans un journal local. Stéphane Crüsten (spécialiste en ADN végétal) répond et lui apprend que son père Pierre figurait sur le cliché.

S'en suit une correspondance (lettres et courriel entre Hélène et Stéphane), des rencontres, des aller-retours entre Paris,Genève et l'Angleterre et l'émergence d'un amour qui vient en écho de celui qu'ont vécu en secret leurs parents trente-sept ans en arrière.

Et s'ils étaient frère et soeur? Et si Nathalie ne s'appelait pas Nathalie?

Sur fond de "silence familial" et de suspense, une très belle histoire d'amour, toute en délicatesse,signée Hélène Gersten dont c'est le premier roman.

A signaler que Eux sur la photo vient d'obtenir le prix FNAC 2011.
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555

555. 5.

Voici les deux chiffres que martèle ce roman

555 comme les 555 sonates écrites par Dominico Scarlatti.

5 comme le nombre de personnages principaux

L’auteur, Hélène Gestern n’a pas été jusqu’à faire un roman de 555 pages !

Le bandeau de couverture nous apprend que ce roman a obtenu le grand prix RTL Lire et le grand prix Relay.

Des grands prix généralistes pour un roman qu’il est tout autant !

Vous comprendrez avec cette introduction que je n’ai pas été totalement emballé par ce roman

Cela reste une lecture agréable pour un été mais je pense que dans quelques mois les 555 sonates de Scarlatti seront oubliées.

Donc Scarlatti à écrit 555 sonates et l’un des 5 protagonistes de l’histoire découvre dans la doublure d’un étui à violoncelle une partition ancienne qui semble avoir été écrite par Scarlatti.

Ce protagoniste est Grégoire Coblence , ébéniste de son état.

Vont s’ajouter à Grégoire Coblence quatre autres personnages :

Giancarlo Albizon luthier et associé de Grégoire Coblence.

Manig Terzian claveciniste mondialement connue, ayant enregistrée l’intégrale des sonates de Scarlatti.

Rodolphe Luzin-Page, professeur universitaire de musicologie à la Sorbonne et à Harvard.

Enfin Joris De Jonghe collectionneur d’art.

Ces cinq personnages vont devenir tour à tour et de façon régulière et systématique les narrateurs du livre.

Chaque chapitre portant le nom du narrateur .

Il faut ajouter un sixième narrateur, anonyme et en voix off.

Tout est en place pour faire de ce roman un page turner et cela fonctionne bien. Rien à redire.

Comme je l’ai dit précédemment, ce qui m’à gêné, c’est le côté généraliste du roman. Les métiers, les personnages ne sont pas assez fouillés. Il y avait pourtant de l’originalité dans ces métiers : luthier, ébéniste, claveciniste.

Rapidement on devine qui est derrière la voix off.

On avance donc dans un roman dont on devine l’intrigue et pour lequel on n’a pas de quoi s’attacher aux personnages.

Un peu frustrant et je n’ai même pas écouté de Scarlatti ! Le comble.















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Eux sur la photo

Le secret de famille, c’est un thème qui m’intéresse. Il se révèle ici d’une façon à la fois originale et familière : qui ne s’est jamais posé de questions devant les vieux albums-photos familiaux ? C’est par une petite annonce qu’Hélène Hyvert commence sa recherche. S’ensuit alors une correspondance entre elle et Stéphane Crüsten, dont les étapes se marquent par la description de différentes photos : autant de jalons de l’histoire de sa mère à elle et de son père à lui pour lever de plus en plus le vole sur la relation interdite qui a existé entre eux.



Des vieilles photos, des échanges de lettres (mais aussi de courriels), voilà des choses qui peuvent paraître désuètes aujourd’hui. Et de fait, le roman est empli de mélancolie sur ce qui a été, ce qui n’a pas été et aurait pu être, mais aussi plein de résilience sur la manière dont les descendants assument un secret de famille.



Ceci dit, j’ai trouvé ce premier roman un peu trop gentil, même s’il est très bien écrit et rythmé. On pourra encore dire que je suis un chameau sans coeur, mais il m’a manqué un peu de piquant, de sel pour garder une trace durable de cette lecture.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Eux sur la photo

Un joli roman épistolier - style que j’affectionne - reçu en cadeau à Noël.

Hélène ne sait rien de sa mère. Comme une bouée à la mer, elle publie dans un journal une photo de celle-ci, en tenue de tennis, au côté d’un homme. Quelqu’un le reconnaît-il qui pourrait ainsi l’aider à découvrir qui était sa mère ?

Stéphane lui répond : il s’agit de son père.

C’est ainsi qu’Hélène et Stéphane font connaissance. Ils sont chacun ignorants de la vie de leurs parents. Helene a grandi dans un foyer où il était interdit de parler de la mère disparue. Stéphane sait qu’un drame a bouleversé la vie de son père alors que lui-même était enfant. Ces secrets, ces non-dits, les silences des adultes ont fortement pesé sur leur enfance. C’est sur l’absence qu’ils se sont tous les deux construits, au point d’être toujours célibataire et sans enfant à l’aube de la quarantaine.

Une conversation épistolaire s’installe entre Helene et Stéphane alors que tous deux démarrent une enquête afin de comprendre quels étaient les liens qui unissaient leurs parents.

Tenue en haleine, j’ai lu le roman en quelques heures. C’est bien écrit, parfois émouvant. Les thèmes du secret, de la mémoire sont bien traités. J’ai apprécié cheminer auprès des deux personnages et voir comment évoluait leur relation, entre interrogations, doutes, souhaits qu’un peu de légèreté et d’espoir s’invitent dans leur quotidien.

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L'eau qui dort

Un soir, sans laisser d'explications, Benoît Lauzanne, 47 ans, s'enfuit du domicile conjugal avec la ferme intention de ne plus jamais y revenir. Ce petit représentant de commerce sans histoire, vient d'être licencié et n'a plus que quelques jours et un seul rendez-vous avant l'ultimatum. Mais ce n'est pas ce qui le fait fuir, c'est l'agressivité constante de Sabine, sa femme, qui l'étouffe. Il n'en peut plus, son mal-être est trop violent, il craque...

Arrivé dans la petite ville de V. où il doit honorer dans quelques jours son dernier rendez-vous professionnel, il croit apercevoir au buffet de la gare, une silhouette bien connue, celle d'Irina son grand amour de jeunesse qui un jour, sans explications, est partie sans laisser de traces.

Les cicatrices laissées par cet événement, qui pourtant date d'il y a plus de vingt ans, mais n'a jamais cesser de le hanter, s'ouvrent à nouveau, le laissant anéanti. Il n'a alors qu'un seul espoir en tête, retrouver cette femme qui, il en est certain, est Irina, et comprendre, enfin, pourquoi elle est partie sur un coup de tête. Ne vient-il pas de faire de même ?

Sa quête le mènera jusqu'au superbe domaine de Précy-Hingrée, sur les bords de Loire, où on lui propose de participer à l'aménagement et à l'entretien du parc. Cet immense lieu ouvert au public, entretenu par Jasmine, est un véritable petit paradis. Là, au milieu d'un personnel uni comme le serait une petite famille, il va trouver un temps la quiétude nécessaire à son équilibre, et réaliser son rêve de jeunesse, un rêve que son père avait brisé.

Mais le destin est en marche, et malgré la tranquillité apparente des lieux, le fait qu'il renoue avec la nature, et trouve un certain apaisement dans les taches quotidiennes, Benoît (qui se fait appeler désormais Martin) va se retrouver impliqué dans une affaire criminelle imprévue qui va faire voler en éclat, l'apparente tranquillité du lieu.

C'est alors qu'Ada, la demi-soeur d'Irina débarque sans prévenir, directement de sa Lituanie natale : elle cherche sa sœur, leur père va mourir.

Benôit comprend qu'il ne peut pas toute la vie fuir les fantômes de son passé. Il va lui falloir les affronter...



C'est un roman prenant qu'on a du mal à lâcher jusqu'à la fin. Mais c'est aussi un roman triste qui nous parle d'un homme qui est passé plusieurs fois dans sa vie à côté du bonheur, tout simplement parce qu'il ne savait pas exprimer ses sentiments, parler de ses blessures passées, prendre des décisions. Le regard qu'il porte sur lui-même sera sans concession.

Je reconnais que les tourments du narrateur ne m'ont pas toujours passionnée au début de ma lecture, car je l'ai trouvé par moment d'une grande lâcheté, ce qui ne me l'a pas rendu particulièrement sympathique. Mais ensuite, j'ai aimé découvrir ses réflexions, voir comment peu à peu il évolue dans la prise de conscience de ses faiblesses. Il est tout simplement...humain.

J'ai aimé également, la manière dont l'histoire est bâtie, dont le puzzle, peu à peu, se reconstitue.

L'auteur a un don pour décortiquer les personnages, entrer dans leur psychologie et chercher à comprendre les rouages de leurs comportements.

Le roman questionne en effet sur les raisons possibles d'une disparition, sur les blessures jamais refermées et qui deviennent destructrices au fil du temps. Comment peut-on en arriver un jour, à vouloir déserter sa propre vie, changer de nom, et disparaître sans se demander quelle sera la souffrance de nos proches ? Le lecteur s'interroge sur cette cassure que des milliers d'adultes chaque année, décident de vivre.

C'est un roman qui donne aussi un peu d'espoir en montrant les capacités cicatrisantes de la nature et du temps passé à s'occuper des plantes, à les voir pousser à leur rythme, en suivant tranquillement le cycle des saisons.

Il est bâti comme un roman policier avec une enquête, des hypothèses, diverses pistes et...un cadavre, celui d'un journaliste inconnu. Il mènera le lecteur au bord du lac d'Annecy, à la recherche d'un étrange institut pour jeunes femmes, aujourd'hui transformé en lycée, qui à l'époque accueillait des jeunes femmes enceintes pour les aider à accoucher sous X.

J'aime la plume de l'auteur, sensible et si humaine, et sa manière bien à elle d'entrer dans la psychologie de ses personnages, de nous montrer leurs faiblesses et leurs forces.


Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Eux sur la photo

Voilà c'est lancé !

Au bureau, un ensemble de grands lecteurs a créé une bibliothèque de partage !

Et c'est le premier livre que je pioche sur les conseils d'un collègue !

Je me suis retenue de recopier tous les passages préférés de ce livre, car je l'aurais intégralement publié !

Un petit bijou de sensibilité à travers une enquête de recherche de ses racines.

J'adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Eux sur la photo

C’est parce que son père l’a effacée de la mémoire familiale, a verrouillé tous les souvenirs possibles et que ce secret l’étouffe au sens propre comme au sens figuré, qu’Hélène, 38 ans, veut savoir qui était sa mère, disparue alors qu’elle n’était qu’une petite enfant. Une photographie retrouvée dans les archives familiales, une annonce dans un journal et bientôt une correspondance avec un botaniste suisse établi à Londres qui a reconnu son père sur la photo où figure la mère d’Hélène. Une autre famille où le poids des non-dits a laissé des sillons ravageurs…

Un roman épistolaire avec une intrigue bien dosée (qui nous plonge dans la société du début des années 70, pas encore si libérée que ça) où s’intercalent des descriptions de photos, indices dans l’enquête mais aussi marqueurs du temps qui nous distillent leurs petites bouffées nostalgiques.


Lien : http://leschroniquesdepetite..
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La part du feu

"Je ne suis pas ton père biologique.Je t'ai reconnue à la naissance.Mais je ne t'ai pas conçue."

Laurence a de quoi être bouleversée, lorsque quadragénaire divorcée, elle apprend par inadvertance suite à un banal test sanguin que Jacques celui qu'elle a toujours considéré comme son père ne l'est pas vraiment.

Ne voulant rien révéler à sa mère malade elle mène son enquête, fouille les placards familiaux au propre et au figuré et déniche des lettres signées dans les années 70 par Guillermo Zorgen un jeune Argentin marxiste révolutionnaire, incarcéré pour terrorisme et mort jeune défenestré.

Le récit d'Hélène Gestern (romancière qui, comme dans Eux sur la photo, décrypte le sens caché des clichés et les passions de leurs personnages) alterne les recherches de Laurence, le point de vue de sa mère, de son père et des extraits de documents (lettres,poèmes,articles de journaux..) ce qui relance l'intrigue.

Son père est-il Guillermo? Dans quelles circonstances est-il mort? Quel terrible secret de famille va-t-elle alors déterrer en plus de celui de sa naissance? Bien écrit et rondement mené La part du feu se lit facilement.

Lu dans le cadre du comité de lecture de la Médiathèque de Bandol, je ne peux qu'en recommander l'achat.
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555

Murmures feutrés dans le petit monde de la musique baroque ; on aurait découvert la partition d'une sonate inédite de Domenico Scarlatti.

La narration est relayée par différents personnages, l'ébéniste qui a découvert la partition en restaurant un étui de violoncelle, son associé luthier qui aurait grand besoin d'argent pour éponger des dettes de jeux, la claveciniste renommée mais dont le déclin approche, le musicologue spécialiste et imbu de lui-même et le richissime collectionneur belge. Entre les chapitres, une petite voix qui tire les ficelles et semble les observer comme un entomologiste le ferait avec des insectes. Aussitôt découverte, la partition disparaît et chacun y va de son hypothèse, ceux qui ont pu la voir, ceux qui ont pu l'entendre jouer et ceux qui rêvent de s'en emparer.

Le roman se déroule dans cet univers de virtuoses et cette mystérieuse sonate y joue le premier rôle. J'ai pu me plonger dans ce livre comme dans les autres romans de l'autrice que j'avais déjà beaucoup aimés. Je l'ai trouvé vraiment plaisant à lire et même si on voit assez vite arriver le dénouement, l'autrice parvient à créer un univers musical autour de cette sonate qu'il ne nous sera pourtant jamais possible d'entendre. L'alternance des narrateurs et des points de vue nous permet de sonder l'âme des personnages presque mieux qu'eux-mêmes et ils nous apparaissent tous avec ces travers qui font leur humanité, parfois jusqu'à la caricature, il est vrai. C'est une plongée magnifique et inquiétante dans le monde des artistes et des artisans dont la vie dépend de la musique et d'histoires lointaines et passées.
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555

Le seul genre d'enquêtes que j'aime sont celles qui m'entraînent dans des domaines que je ne connais peu ou pas et les sonates de Scarlatti en font partie. Grâce aux 5 voix utilisées par Hélène Gestern je me suis introduite dans le monde de la musique classique que ce soit celui des luthiers, des menuisiers, des musicologues, des professeurs, des musiciens etc....

Sous couvert d'une histoire de réapparition d'une 556eme sonate inédite et inconnue, l'auteure en profite pour aborder d'autres thèmes dont je ne peux parler ici sans révéler les tenants et aboutissants du récit mais j'ai trouvé l'ensemble très agréable, passionnant même si j'avais plus ou moins compris où tout cela allait aboutir (mais c'est malgré tout bien ficelé).

Manig Terzian m'a particulièrement touchée....
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555

Respectivement ébéniste et luthier, Grégoire et Giancarlo découvrent une partition ancienne dans la doublure d’un étui à violoncelle. Et s’il s’agissait d’un original perdu du compositeur et claveciniste baroque Domenico Scarlatti ? Un roman choral, une enquête foisonnante, didactique sans être pédante, qui raconte une recherche de provenance et d’authenticité, les rivalités des chercheurs, les ambitions des virtuoses et la quête de beauté de chacun. Certains aspects pourraient être plus aboutis, mais malgré cela, un véritable page-turner musical.
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555

J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a donné l'occasion de réécouter l'une ou l'autre sonate de Scarlatti. La trame générale du livre est intéressante et donne du rythme à la lecture, mais en outre les réflexions et analyses de l'auteur sur la musique et son enseignement m'ont beaucoup intéressée.

Petit bémol pour la fin du roman , attendue et sans bcp de surprise

Un excellent moment de lecture, un roman passionnant, bien écrit et qui vous engage à écouter Scarlatti.
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L'eau qui dort

Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort dit la sagesse populaire. Céder à la tentation de Venise et tout lâcher pour l’inconnu est une autre antienne ressassée à foison. Elle figure au cœur du nouveau roman d’Hélène Gestern.

Benoît Lauzanne, fraichement licencié de l’entreprise Héron&fils, largue les amarres (et accessoirement son épouse Sabine), pour partir à la recherche d’une femme blonde furtivement aperçue, qui lui rappelle Irina, son grand amour de jeunesse.

Cette quête l’amènera à travailler comme jardinier dans un parc d’un château où il sera impliqué dans une histoire criminelle plus complexe qu’il n’y parait.

Cette intrigue sert de trame pour explorer les questions métaphysiques de la désertion d’une vie et de ses conséquences foudroyantes chez ceux qui restent. La contemplation de la nature, l’imprégnation dans ses cycles agissent en contrepoint de l’agitation des hommes comme un cataplasme apaisant.

Avec l’élégance et la sensibilité qui la caractérise, Hélène Gestern explore les mystères et les secrets des hommes et femmes qui, s’ils sont dévoilés au grand jour, bouleversent l’existence. Si une certaine mélancolie peut poindre le bout de son nez, la consolation n’est jamais bien loin.

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Eux sur la photo



Je le dis tout de suite j’ai infiniment aimé ce roman. L’histoire prenante, la forme épistolaire et le style, tout m'a séduite. Et cerise sur le gâteau, il fait partie de ces ouvrages qui donnent à réfléchir. Ici sur le poids des secrets, les ravages qu’ils peuvent induire, sur la capacité de pardonner et sur l’amour des proches qui peut devenir enfermement



Tout débute avec une annonce passée dans différents journaux demandant si quelqu’un reconnaît les personnages (une femme et deux hommes) sur une photo. Quelqu’un répond et c'est ainsi que commence une correspondance entre Hélène et Stéphane. Petit à petit grâce à un fonds photographique important (l'un des personnages était photographe) et quelques indices, l’un en Angleterre et l’autre à Paris vont retisser l’histoire de ces personnes dont l’un est le père de Stéphane, l’autre la mère de Hélène, le dernier un ami qui a été le lien entre eux. Hélène et Stéphane ont senti tous les deux pendant leur enfance des secrets et en ont souffert. Ils vont parfois se fourvoyer jusqu’à ce que la mort de deux survivants de cette tragédie révèle et complète en révélant certains détails par une lettre et par un journal, les faits.



Cette histoire se passe après la guerre dans le milieu des exilés russes, où les traditions sont encore plus pesantes.

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Eux sur la photo

Echange épistolaire moderne regroupant des courriels, des sms et des lettres classiques.

Stéphane et Hélène apprennent à se connaître en essayant de découvrir, à travers des photos retrouvées de ci de là, l’histoire commune qui a pu réunir leurs parents.

On se prend au jeu de leur investigation et la curiosité nous tient jusqu’au bout.

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L'odeur de la forêt

Un excellent gros pavé de près de 700 pages qui pèse autant dans nos mains que dans nos âmes.

Cette lecture laisse une empreinte profonde, même après avoir posé le livre. Les personnages m'accompagnaient toute la journée avant que je les retrouve le soir pour trois heures de lecture passionnée.

Le talent d'Hélène Gestern pour décrire les lieux, les tableaux, les photos donne un ensemble infiniment vivant.

J'étais en totale empathie avec cette narratrice qui tente de fuir le souvenir douloureux de son amour disparu. Elle s'immisce avec beaucoup de pudeur et d'interrogations légitimes dans la mémoire de ces disparus de la Grande Guerre pour effacer la sienne.

Chose rare en lisant, j'ai même ressenti l'ambiance olfactive des lieux, de cette maison dans l'Allier, de son jardin et ses massifs de roses.



Les chapitres sont courts, intercalés de lettres du poilu, du journal de Diane, de narrations de l'époque des deux guerres. C'est une façon très intelligente d'alléger ce pavé et d'en simplifier sa progression. Toutes les parties sont dignes d'intérêt. Que ce soit le présent avec les difficultés de la narratrice à se reconstruire ou l'évocation de ces vies disparues, tout est captivant et extrêmement travaillé.

Une lecture riche, belle et profonde qui nous fait comprendre que beaucoup de poilus, avant de perdre la vie dans les tranchées, perdaient la raison face à l'innommable.



Je n'ai plus de place dans ma valise pour mon île déserte mais j'y glisserai aussi celui-ci quand même !

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Eux sur la photo

Si la quatrième de couverture et les trois-quarts du livre m'ont plu, la fin m'a laissée légèrement dubitative... Suis-je passée à côté de quelque chose ? Est-ce le troisième livre avec une fin ouverte que je lis ce week-end ? Une chose est certaine, je suis un peu perdue avec cette conclusion où j'ai relu trois fois la lettre posthume ou les descriptions des journaux afin d'essayer de comprendre si j'avais zappé ou non un élément... Mais il ne me semble pas... Pour moi, c'est bel et bien une fin ouverte, une ode à l'espoir et à l'avenir... Une réflexion sur la place des clichés et des lettres dans la mémoire d'une famille. Certes, c'est beau, néanmoins je m'attendais à quelque chose d'autre.



Malgré la fin, je reste assez satisfaite de ma lecture, notamment grâce à l'auteure qui sait merveilleusement bien distiller des pistes ou des révélations au fil des pages. Stéphane et Hélène m'ont vraiment touchée à travers leurs lettres ou leurs mails. Ils sont remplis de sensibilité, de douleur et d'humanité. Ces non-dits familiaux ont rongé leur enfance. Comme eux, je souhaitais savoir ce qu'il se dissimulait derrière ces secrets familiaux. On se réjouit de l'avancée de l'enquête, on s'inquiète en voyant le mal que causent certaines vérités et on sourit en voyant nos deux correspondant se rapprocher progressivement. C'est vraiment prenant, on ne lâche pas l'ouvrage, surtout au début ! Il faut dire que le choix de roman épistolaire passe très bien. Les descriptions des photographies trouvées sont aussi bien décrites que le reste de l'intrigue rapportée par les deux protagonistes.



Il s'agit donc d'un très bel ouvrage épistolaire découvert dans le cadre du club des lecteurs. La plume d'Hélène Gestern m'a beaucoup plu et m'a donné envie de la retrouver dans d'autres romans. Hélas, la fin ouverte m'a assez agacée en raison de mes lectures du week-end qui laissaient toutes place à l'imagination du lecteur. Un malheureux hasard qui ne remet pas en cause le style de l'auteure ou l'intrigue qu'elle propose.

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555

Un roman choral comme je les aime, un roman qui avec ses chapitres courts entretient le suspense et je ne pensais absolument pas lire un thriller en commençant ce récit.



5 personnages principaux qui vont être reliés par une même quête à la recherche d'une ultime sonate du grand Scarlatti.



Grégoire ébéniste d'art va trouver au cours de la restauration d'un étui de violon, une partition qui semble bien avoir une valeur inestimable.



Entre son associé célèbre luthier couvert de dettes, une calviniste en fin de carrière, un riche collectionneur et un universitaire prêt à tout, l'intrigue se met en place au fil des chapitres avec l'arrivée d'un personnage anonyme qui semble tiré les ficelles, on est pris par ce roman qui nous tient en haleine.



Le seul petit bémol pour ma part,  reste le côté technique concernant les instruments, la lecture des partitions et autres arrangements musicaux qui m'ont parfois perdue étant novice en musique baroque et musique classique  tout court d'ailleurs, sans nuire pour autant au plaisir de la lecture.



Je vous conseille donc la lecture de ce roman que j'ai beaucoup apprécié.



Belle soirée à tous!!



#booksta #instabook #passion lecture #lirelirelire #555
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555

roman chorale a 5 voix donc manque de fluidité. je n'ai pris aucun plaisir à lire ce livre et me suis arrête à un tiers. ça n'avançait pas et le va et vient des différentes voix m'a fatiguée. l'écriture est bonne mais il relate des faits et des pensées des personnages avec peu de références sur la musique les instruments et l'époque. je m'attendais a être transportée mais non ce fut un flop pour moi.
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555

Qu'est-ce qui rend 555 si addictif ? Sa construction, d'abord, échafaudée progressivement autour de 5 protagonistes qui s'expriment chacun à leur tour ; son mystère, ensuite, dans le monde de la musique classique, avec la découverte puis la perte d'une prétendue sonate inédite de Scarlatti. Admirablement documenté, le roman de Hélène Gestern fait monter la pression et le suspense, tout en revenant sur la vie et l’œuvre du musicien napolitain du XVIIIe siècle, qui compte son lot d'aficionados, à l'affût de toute œuvre encore inconnue. Ne pas bouder son plaisir, 555 surprend et amuse quand il s'en tient à son intrigue et à ses développements, un peu moins quand il la psychologies de ses 5 personnages, plus commune dirons-nous, avec pour chacun d'entre eux une faille béante. De fait, ils sont 6, l'identité du dernier étant révélé dans l'ultime partie du livre, avec l'explication détaillée des tenants et aboutissants de l'affaire qui a perturbé l'univers des admirateurs de Scarlatti, et, partant, a retenu l'attention d'un lecteur qui a peut-être deviné le pot aux roses auparavant, sans que cela nuise à son intérêt. Mais cependant, ces dernières pages sont assez décevantes et nous éloignant du cœur battant et musical du récit, pour une banale, bien que compliquée, histoire de vengeance. Une fausse note pour terminer l'exécution d'une partition plutôt virtuose.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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