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Critiques de Henry David Thoreau (338)
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De la marche

D'une modernité incontestable, De la marche développe une vision du monde où l'homme évolue dans la recherche pacifique d'une harmonie avec la nature. Déjà conscient des dérives que peut susciter la dépendance matérialiste, Thoreau revendique une marche à contre-courant. Une marche qui, loin d'être la somme des pas posés sur un chemin tout tracé, faisant de nous des promeneurs conditionnés, propose à l'homme d'arpenter l'aventure humaine (la quête de soi) au sein de la Nature, à laquelle il s'accorderait humblement. Thoreau, penseur de la décroissance en somme ? Une lecture en tout cas rafraîchissante par sa poésie, enrichissante par ses références et enthousiasmante par l'évidence de son raisonnement.
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Paroles du Nouveau Monde

connaissez-vous Walt Whitman de nom peut-être, si je vous cite ceci " ô capitaine mon capitaine " ça vous dit quelque chose.

henry David Thoreau et Ralph Waldo Emerson, pour les profanes comme moi sont les poètes emblématiques des États Unis du 19 eme siècle.

ce livret est donc un condensé de leurs écrits, agrémenté de très belles peintures paysagère de la nouvelle Angleterre.

j'ai deux remarques à faire, la première je suis resté sur ma faim, en effet c'est trop court, moin de cinquante pages, le deuxième bémol, pour moi la poésie est autant féminine que masculine, je trouve qu ´Emily Dickinson avait sa place dans ce livre, ainsi le cercle des poètes disparus aurait fermé la boucle.

au risque de décevoir les futurs lecteurs cette édition est épuisée, mon exemplaire vient de la bibliothèque de Montréal où il a été retiré de la collection.

vous pourrez toutefois trouver ces poètes humanistes dans toutes les bonnes librairies.

Bonne lecture à toutes et tous
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La désobéissance civile

Tout comme Henry David Thoreau, "Je pense que nous devons d'abord être des hommes, des sujets ensuite. Le respect de la loi vient après celui du droit. La seule obligation que j'aie le droit de l'adopter, c'est d'agir à tout moment selon ce qui me paraît juste." p.12. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette évidence n'en est pas une pour tout le monde. L'agitateur de conscience qu'est Thoreau nous rappelle à notre bon sens car "l'homme sage n'est utile qu'en tant qu'il reste un homme et refusera d'être de la glaise ou de jouer les bouche-trous et laissera cette mission à sa poussière." p.14. Aspirant à la justice absolue, Thoreau considère la tyrannie de la majorité comme une insulte à l'esprit. Pour lui, "L'État ne s'adresse jamais intentionnellement à la raison de l'homme, intellectuelle ou morale, mais seulement à son corps, à ses sens. Il n'est pas armé d'un esprit ou d'une honnêteté supérieure." p.34. C'est pourquoi l'individu se doit de défendre ses droits en opposant son intégrité intellectuelle car au final seuls les esprits libres sont capables d'oeuvrer en faveur de la vérité. Évidemment, il en est à qui Thoreau accepterait de se soumettre mais il s'agit alors d'un acte volontaire et non d'une contrainte. On retrouve ici le principe de servitude initié par La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire. A cette différence que La Boétie dénonce l'absolutisme en appelant à la révolte alors que Thoreau préconise La désobéissance civile en invoquant la raison qui gouverne chaque individu. Et puisque "la loi n'a jamais rendu les hommes meilleurs d'un iota" (p.12), le combat de l'essayiste américain se situe d'un point de vue civil et non plus politique. Sa devise "le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins", n'est pas sans raison devenue celle d'une contestation sociale qui a alimenté les réflexions politiques des XIX et XXe siècles.



Il est impossible à la lecture de ce texte, de ne pas s'intéresser à son auteur. L'épisode de son incarcération en prison a notamment retenu mon attention. Enfermé pour avoir refusé de payer ses impôts pour l'entretien d'un ecclésiastique (ce qui me semble complètement injuste), il conclue sur cette expérience avec une simplicité et une désinvolture dont j'aimerais parfois être capable : "En fait, je déclare tranquillement la guerre à l'État, à ma manière, bien que je souhaite d'en retirer les utilités et les avantages que je pourrai, c'est bien naturel." p.40. Comment ne pas admirer cette liberté d'esprit que je juge finalement très saine ? Si l'État que Thoreau se plait encore à imaginer (un État qui permettrait "d'être juste envers tous les hommes et qui traite l'individu avec respect comme un voisin." p.48) n'existe pas encore plus de 150 ans après la publication de La désobéissance civile, je crois qu'il est d'autant plus important que de se pencher sur cet incontournable pamphlet...
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La montagne - Une marche au Wachusett

Vers l’Ouest et ses confins,

S’inclinent les aiguilles des pins.



Ainsi démarre ma promenade vers les sommets avec Henri-David Thoreau. Entre philosophie et poésie, Thoreau m’accompagnera à chaque lacet de ce versant de La Montagne. La première fois que j’ai découvert Thoreau, ce fut grâce à Christopher McCandless, alias Alex Supertramp. Si, souviens-toi, le jeune qui est parti seul avec son baluchon vers les plaines enneigées de l’Alaska. « Toujours plus loin. Toujours plus au Nord. Toujours plus seul ». Into the Wild. Depuis que j’ai croisé la route de ce gamin, j’ai été impressionné par sa fraîcheur et son insouciance. Il avait un livre de chevet signé Thoreau.



Je me souviens aussi de Rick Bass. Venu du Sud, il s’installe dans le Nord et passe l’hiver au plus près de la nature enneigée. Ses journées sont rythmées par les coups de hache. Rick l’écrivain se prend pour un bucheron, coupe du bois et coupe du bois sur 200 pages. Une belle expérience, d’autant plus que lorsqu’il ne coupe plus de bois, il se réchauffe les mains et m’écrit quelques citations de H-D. Thoreau. Un hiver avec Rick et Henri-David. Winter.



Il fallait donc qu’un jour je découvre également cet auteur. Voilà chose faite, avec une nouvelle inédite « une marche au Wachusett ». Un court récit qui raconte l’ascension du Mont Wachusett, Massachusetts.



Concis, mais pour rendre l’objet du délice encore plus beau, il est présenté avec sa version originale. Peut-être qu’un jour, je serai capable de lire en V.O. et saisir toute la poésie linguistique de Thoreau. Mais à mon niveau, la traduction me convient parfaitement. Une lecture que j’ai appréciée par ses images et son rendu visuel. Pour tout te dire, j’avais le sentiment d’y être là-bas, dans le Massachusetts. Avant, je te parle d’une époque où j’étais jeune, lorsque je partais en montagne et dévaler les pistes noires avec ma vieille paire de ski d’un autre âge, je prenais une bière comme trophée pour la boire au sommet et admirer le panorama. Maintenant, je prendrais ce bouquin que je relierai en contemplant le paysage avec les mots de Thoreau.



A peine 60 pages, mais quel beau contenu entre cette belle couverture noire et cartonnée, des feuilles au grammage si épais qu’elles ne s’envoleront pas face à la brise des sommets. Oui, ce livre est plus qu’un bouquin. C’est un écrin précieux que le marcheur vénèrera tout au long de sa route vers la découverte de la nature et de soi-même. Après Thoreau, c’est donc au tour d’Élisée Reclus. Géographe de formation, sa vie citadine l’ennuie, plus même. Cela sent la déprime. La montagne deviendra pour lui un refuge, un endroit intime où il pourra se ressourcer. En fait, j’ai le droit aux deux premiers chapitres de son livre, « Histoire d’une Montagne », paru aux éditions Actes Sud. J’en aurais voulu encore plus. J’aurais voulu l’accompagner plus longtemps sur la découverte de cette nouvelle voie dans sa vie. Oui, cela m’a un peu frustré. Seulement deux chapitres. Trop court, trop rapide.



[...]



É. Reclus a pu lire Thoreau. L’inverse est improbable.

Et tous deux n’ont pas manqué de lire Rousseau.
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Walden ou La vie dans les bois

Parc. Terrain clos où se réunit chaque jour le gang des poussettes. Elles ratissent calmement les allées jusqu’à ce que l’occupant du carrosse, son altesse royale, fasse un signe à son esclave de parent afin d’arrêter le cortège. Il faut comprendre ses cris. Ils ne sont qu’une simple injonction : “laisse-moi jouer avec les autres !”. Le parc se transforme alors en une tempête de petits monstres qui hurlent leur joie de vivre à qui veut bien l’entendre, de la fleur piétinée à l’oiseau envolé, et de la statue prise d’assaut jusqu’au canard gavé de pain blanc.



À l’écart des babils, vous trouverez ces amoureux fauchés qui n’ont nul besoin de restaurant étoilé ni de bague sertie. Ils ont le luxe de s’offrir la simplicité d’un moment suspendu avec vue sur la vie. Un indémodable ! Tout comme les bancs, que seraient les parcs sans eux ? Ces postes d’observation où se déroule toujours une scène, une action, une émotion. Aujourd’hui, à cet endroit précis, sur ce mélange de fer et de bois, débute le festival international du film d’amour dont le film en avant-première est Rendez-vous manqués. Vous serez au première loge !



Hormis cela, le parc est avant tout une rupture dans le paysage vertical de nos villes. Un pied de nez à l’empilement des logements et à la rentabilisation de l’espace. Un morceau de nature aménagée nécessaire aux urbains qui ne sont plus à même d’avoir cette connexion charnelle avec leur environnement naturel. Peut-être faudrait-il justement se poser dans un parc et revenir aux fondamentaux en relisant un classique de la littérature américaine : Walden ou la vie dans les bois.



Malgré le fait que ce livre soit l’une des œuvres littéraires les plus importantes des États-Unis, son auteur, Thoreau, reste méconnu du grand public francophone. Né à Concord en 1817, il vécut une courte vie dans la durée puisqu’il mourut à l’âge de 44 ans mais son existence fut d’une rare justesse humaine. Les concessions ne faisaient pas partie de son vocabulaire. Ainsi il était un fervent opposant à l’esclavage au point d’inspirer Martin Luther King en personne. S’il y a bien un fait qui caractérise Thoreau c’est qu’il était un homme de principes. Ce n’est pas un hasard si on lui doit la création du manifeste sur la désobéissance civile tant il portait haut les couleurs de la liberté. Sans doute cela laisse-t-il à penser qu’il était du genre à agiter les foules ? La réalité fut tout autre puisqu’il vivait loin des agitations, dans la plus grande simplicité et en accord avec la nature. Une vie exemplaire qu’il nous est permis de lire dans Walden, le récit de ses deux années passées à l’écart des villes.



Cette autobiographie de 371 pages compile son expérience de vie solitaire dans les bois. Elle suit une trame logique qui est celle de suivre Thoreau depuis la genèse de son projet jusqu’à l’aboutissement de celui-ci. Walden est le compte rendu des pensées de l’auteur pendant deux années passées en quasi autonomie. Il n’est pas aisé de classer cet ouvrage dans un style particulier puisqu’il y est question de poésie, philosophie et d’éloge de la nature sur un fond romanesque. Le livre n’est pas ardu par son style mais par ses références américaines. Certains passages ou jeux de mots peuvent tomber à plat si l’on n’est pas un peu initié à la culture Outre-Atlantique. Mieux vaut le savoir même si l’intérêt majeur du livre ne réside pas dans son style. 😉



Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. Voici une citation de Gandhi qui pourrait résumer Walden tant le chemin emprunté par Thoreau est la réalisation de soi tout en restant le plus simple possible. L’auteur américain nous raconte quelle a été sa démarche quand il a commencé à construire sa cabane. Cela devait être fonctionnel, respecter l’environnement, et surtout ce projet devait lui laisser du temps de qualité car Thoreau trouvait qu’il ne fallait en aucun cas devenir l’esclave de sa propre vie :



« Je lui dis que je ne consommais ni thé, ni café, ni beurre, ni lait, ni viande fraîche, et que je n’avais de ce fait pas à travailler pour me procurer ces produits; que, de plus ne travaillant pas beaucoup, je n’avais pas besoin de manger beaucoup, et que ma nourriture ne me coûtait quasiment rien; mais que lui, en revanche, habitué au thé, au café, au beurre, au lait, à la viande de bœuf, il devait travailler dur pour payer ces denrées ; puis lorsqu’il avait travaillé dur il devait manger tout aussi dur pour restaurer son organisme… »



Dans Walden, l’écrivain américain nous explique aussi les détails de ce projet. Rien n’est laissé au hasard, à tel point que Thoreau nous fait la comptabilité du coût de sa cabane. Il nous raconte d’où sont venus les matériaux pour construire sa maison, comment il a réussi à vivre en autosuffisance alimentaire en cultivant uniquement ce dont il avait besoin de manger. Qu’elle soit alimentaire, laborieuse, ou affective, ce naturaliste avait une insatiable volonté de s’affranchir de toute servitude.



Enfin, ce livre continue d’être un classique car il entre en résonance avec notre époque. Il en est l’antithèse utile. Walden est un parti pris sur la place de l’homme dans l’environnement, une ode à la contemplation où l’auteur est capable d’observer la nature pendant des heures et de s’émerveiller de la beauté du monde. Thoreau a réussi à sortir des sentiers battus et nous montre que tout est déjà là sous nos yeux. Une œuvre intemporelle à relire pour nous rappeler que la vie est d’une simplicité confondante 😉.



« Dans ma maison, j’avais trois chaises : une pour la solitude, deux pour l’amitié, trois pour le monde. »
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Les pommes sauvages & la vie sans principe

Thoreau nous parle des pommes, et il nous fait saliver.

Il retrace leur histoire, tout d'abord, avec toutes les occurrences de la pomme dans la littérature grecque, romaine, biblique, scandinave… (Et ça en fait, des pommes.)

On a aussi un résumé de l'apparition des pommiers dans la Nature, sur tous les continents.

Parce que ce qu'il aime, lui, ce sont les pommes sauvages, celles qu'il découvre avec enchantement au détour d'une promenade.

Suivent des pages agréablement contemplatives sur le parfum des fleurs de pommier, la beauté et la saveur des différentes pommes dont il dresse un catalogue amoureux.

Dans le second essai, La vie sans principe, il reprend les thèmes chers à son coeur et que l'on trouve dans Walden.

De même qu'un ex-ministre de l'Éducation nationale avait écrit "Qu'est-ce qu'une vie réussie ?", Thoreau, lui, nous questionne : qu'est-ce qu'une vie gaspillée ?

Il prend l'exemple du chercheur d'or de Californie, claquant en quelques jours voire quelques heures l'argent rapporté par la pépite miraculeuse, le fruit de ses mois de travail acharné...

… mais il le compare allègrement avec les métiers de la religion, de la justice, de la politique, du commerce. Thoreau visite le lieu d'un naufrage et s'émeut des vies perdues pour rapporter quoi ? Une cargaison d'amandes amères, destinées à fabriquer un apéritif...

Car qu'est-ce qui définit un labeur utile ?

On a l'exemple de ce lieutenant envoyé pour explorer l'Amazonie, qui rapporte qu'il y manque "une population industrieuse et active connaissant les commodités de la vie et ayant des besoins artificiels pour tirer parti des grandes ressources du pays."

Des besoins artificiels.

Artificiels, oui.

En 2023 hélas, on en est encore là, à poursuivre les mythes de la croissance et de la mondialisation.

J'entendais hier Magali Reghezza-Zitt nous questionner à la radio : mais qui a besoin de posséder 20 ou 30 tee-shirts, fabriqués en Chine, souvent par des prisonniers politiques ou par des enfants ?

Allez, mangez des pommes.

Traduction impeccable de Nicole Mallet.



Challenge gourmand (Tarte Tatin : Une pomme sur la couverture)

Challenge USA : un livre, un État (Massachusetts)
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De la marche

Ce que j’ai ressenti:



« Comme ce qui est sauvage est proche de la beauté! »



Je sais que j’entretiens ma santé physique et mentale en marchant. C’est donc naturellement que je suis allée vers ce livre: cette lecture précisément, et cet auteur. Il me fallait enfin faire sa découverte, sur le chemin des grands marcheurs, les grands esprits se rencontrent, inévitablement…Alors De la marche ou de l’esprit, ce livre ou cette pratique apporte un réconfort et une dynamique qui ne me fera plus jamais changer et abandonner la marche…



Mais s’il est vrai que ce livre est une énergie qui avance presque d’elle-même, on sent aussi le besoin d’un retranchement pour poser un regard plus avisé sur le monde qui nous entoure. C’est un effort de réflexion presque méditative pour comprendre que la nature est un lieu à préserver pour notre santé physique et/ou mentale, mais aussi pour que l’on reste connecté à notre essence-même du Vivant…



Entre poésie, magnétisme et espoir, Henry David Thoreau nous offre une balade intelligente et revigorante, au cœur du Vert, et ce souffle de liberté fait un bien fou, à lire! J’ai été agréablement surprise par cet esprit de vagabondage et la profondeur des réflexions, tellement que je compte découvrir toute sa biographie…Bref, un petit livre indispensable pour les amoureux de la nature et de la liberté!



« Je crois en la forêt, en la prairie et en la nuit où pousse le maïs. »
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Le paradis à (re)conquérir

En 1833 un ingénieur allemand, John Etzler, publie aux Etats Unis un ouvrage utopiste "Le Paradis à portée de tous les hommes, sans travail, par la puissance de la nature et de la mécanique". Il imagine une existence idyllique possible grâce à l'énergie que les hommes peuvent tirer de la mer, du soleil, du vent, qui leur permettra de vivre au Paradis sur terre sans effort ni souffrance.



Mais Thoreau ne croit pas à une réforme uniquement matérielle de la condition humaine et pense que pour réellement s'améliorer l'homme doit opérer une réforme morale, seule condition à un véritable progrès. On ne peut que constater combien l'avenir lui a donné raison et que l'amélioration matérielle liée à l'obsession de la consommation n'a fait que semer destruction de la nature et misère dans l'âme humaine.



Ce texte reste très actuel et laisse ouverte la question que l'on continue à se poser : quelle serait une société idéale ? Il y a t-il un bonheur possible sur terre ?
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Marcher - Une promenade en hiver

La marche recommandée par Henry David Thoreau est à la fois visionnaire et périmée. Visionnaire parce qu’elle se présente comme une activité anti-économique, prétexte pour accuser l’étroitesse d’esprit des hommes et ode à la misanthropie. Périmée parce que nous ne pouvons plus marcher aujourd’hui comme le faisait Henry David Thoreau. La nature la plus sauvage est désormais éloignée de nous par des kilomètres qu’il nous faudrait parcourir en voiture climatisée. Arrivés là, on aurait encore la déveine de tomber sur une de ces saloperies de sentiers, bien pratiques dans le fond, mais qui blessent toujours notre petite prétention à surmonter la nature comme de grandes personnes redevenues sauvages et musculeuses.



En d’autres lieux peut-être ? A l'époque où Thoreau écrit, l'Ouest Américain reste encore une terre d'aventure sauvage. Cet espace encore relativement vierge lui apparaît comme le berceau de l’humanité à venir. Oui, mais l’humanité eut finalement des ambitions différentes des siennes.





« Nous allons vers l’Est pour appréhender l’Histoire et étudier les oeuvres d’art et de littérature […] – nous allons vers l’Ouest comme vers le futur, avec un esprit d’entreprise et d’aventure »





Bon, de toute façon, soyons honnêtes : finalement, Henry David Thoreau marche bien peu. Il partage avec nous ses réflexions de promeneur idéaliste mais il semble surtout préférer le concept de la marche solitaire à sa réalisation effective. Il nous parle d’un rêve qui a fait fausse route…





Le second essai intitulé Promenade en hiver corrige un peu ce défaut en nous proposant quelques pages esthétiques et idéalisées sur une marche que le narrateur aurait effectuée en hiver (bien qu’il avoue surtout préférer rester bien au chaud au coin du feu lorsque la neige recouvre toutes les chaumières). S’il dissimule mal son côté pantouflard, Henry David Thoreau se justifie en racontant que son flegmatisme constitue son acte de réconciliation le plus apaisé avec la nature.

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Paroles du Nouveau Monde

Un livre qui procure le bonheur . La maestria des mots , la force des idées , la puissance des pensées . Cet opus qui regroupe tant de textes majeurs de ces auteurs incroyables s'avére étre ni plus , ni moins , qu'un refuge dans le monde dela pensée quand cette réalité qui voit tf1 au sommet devient trop dure à accepter . Immense tout simplement .
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Walden ou La vie dans les bois

Voici un livre avec lequel il faut prendre son temps. Car on ne peut pas s’intéresser aux choses de la nature ou à l’âme humaine autrement, sans faire un effort d’abstraction. C’est l’expérience dans laquelle s’est immergé Henry David Thoreau en s’isolant sur les rives de l’étang Walden, en marge de la société, recherchant la frugalité et la communion avec la nature. Je ne résiste pas à la tentation de rappeler cette citation de Thoreau, rendue célèbre grâce au professeur Keating dans Le Cercle des poètes disparus : « Je m'en allais dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Vivre, intensément, et sucer toute la moelle de la vie. Mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort que je n'avais pas vécu. »



Certes, Thoreau fuit la ville et ses semblables. Pour autant, il n’est pas misanthrope, bien au contraire. Ce qu’il fustige, c’est l’abêtissement et l’asservissement de l’Homme par l’état et la société moderne. Ce qu’il dénonce, c’est la perte de l’essence même de la vie dans nos existences effrénées tout entières happées par la recherche des bénéfices pécuniers et du progrès. Sur les rives de Walden, il faut aimer prendre son temps, s’émerveiller des miracles quotidiens de la vie qui pullule et des cycles naturels qui impriment leur rythme à toute chose, accepter les digressions de l’auteur lorsqu’il détaille les menus frais et profits de son installation et de ses récoltes, lorsqu’il décrit avec maints et fascinants détails les occupations de la faune habitant les bois limitrophes, ou qu’il se fait arpenteur-mesureur de l’étang comme s’il s’agissait du cœur battant de l’univers dont il faut prendre le pouls. La rhétorique de Thoreau est parfois provocatrice, mais le fond de sa pensée finit toujours par devenir limpide comme les eaux cristallines du miroir qu’il ne se fatigue jamais de contempler. Car Thoreau est un contemplatif, adepte du transcendantalisme qui prolonge la pensée de Rousseau (« L’Homme naît bon, c’est la société qui le corrompt »). Il cite les philosophes antiques comme les poètes américains, les sages indiens comme les penseurs chinois. Il démontre l’éveil d’une conscience en avance sur son temps, comme dans le chapitre « Des lois plus hautes », tout en revenant toujours à la beauté parfaite de la nature qui l’entoure.



Une lecture enivrante, révélatrice de ce qui sommeille en nous et peut y dormir pour toujours si nous ne faisons pas l’effort de le débusquer.
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Couleurs d'automne

Serions-nous tous, comme le prétend Thoreau, aveugle aux couleurs de la nature, sourd à la multitude des bruits propres à l'automne?

Au dix-neuvième siècle déjà, alors que la nature tenait une place - dans la vie comme sur Terre - largement plus prépondérante qu'aujourd'hui, cet amoureux regrettait le peu d'intérêt que ses contemporains lui portaient. A qui la faute sinon à l'urbanisation et l'industrialisation?

Thoreau, lui, fuit toute nature humaine pour se consacrer à ses recherches botaniques. Mais ce qu'il aime par dessus tout, ce sont donc ces couleurs incroyables que seule la nature est capable de produire et qui se déploient tout autour de lui, à condition de trouver la bonne focale pour les apprécier.

Marchant dans la forêt proche de Concord, Massachusetts, il étudie cette valse des feuilles dans le temps, chacune déployant ses couleurs selon l'espèce de son arbre et son cheminement automnal. A leur apogée, elles sont écarlates et lumineuses, rougeoyant le ciel, diaboliques.

Puis elles tombent sous les rafales d'octobre, tapissant jardins, forêts, ruisseaux et lacs. Les cours d'eau disparaissent sous les feuilles, et Thoreau dans sa barque aime s'asseoir sur ce tapis flamboyant. le moindre petit animal est de suite dénoncé par le bruissement des feuilles sous ses pattes.

Il y a de très beaux passages dans cet essai sur ces couleurs magnifiques que l'on peut voir sur le continent américain en automne, mêlés à la misanthropie légendaire de Thoreau.
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La désobéissance civile

J'ai adoré.



J'ai adoré le principe de révolution pacifique et les démonstrations pour illustrer les règles de conduite qu'il préconise.



Mettre en premier plan l'humain, mettre en garde de ne pas se conduire comme une machine, avoir une conscience, prendre ses responsabilités... tous ces préceptes sont toujours d'actualité. Cet essai aurait pu être écrit de nos jours.



Par ailleurs, l'auteur insiste bien que son appel à la désobéissance civile a pour but un pays plus juste et non plonger un pays dans un chaos général au détriment de l'homme.
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Walden ou la vie dans les bois : Extraits

MA NOTE CRITIQUE PORTE SUR CETTE ÉDITION, PAS SUR "WALDEN OU LA VIE DANS LES BOIS". Gallimard (Folio) a ici réalisé un travail bâclé, pour le moins décevant et contraire à l'idéal de la collection à 2€.

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- Mon ami Kevin vient de s'acheter un SUV qui lui permet de rouler à 180 kms/h. Un choix raisonnable selon lui car ce véhicule, valant 22 000 euros, doit lui servir 8 ans. Il fait 15 000 kilomètres par an dont 7200 pour aller à son travail (à 15 kilomètres de son domicile). Avoir un véhicule rapide et confortable est « indispensable » selon lui qui « travaille beaucoup ».

- Kevin gagne 1500€ net/mois, un salaire moyen donc.

- En pratique Kevin met ½ heure aller pour faire ces 15 kilomètres, il a donc 1h de trajets par jour. Il roule en moyenne à 30 kilomètres par heure (grande chance par rapport à qui vit en ville).

- Chaque kilomètre lui revient à 0.3 euro en moyenne (estimation fiable par calculateur). Kevin dépense donc 4500€/an pour sa voiture (amortissement de l'achat, essence, assurances, garagiste…). Il lui faut donc travailler 3 mois pleins pour la financer.

- En comptant 8h/jour de travail, 1h/jour de pause le midi et 1h/jour de transport (en semaine), cela veut dire qu'il doit consacrer 642 heures de travail et de trajets (sans compter le prix de ses repas sur place), en 3 mois, pour financer l'usage de sa voiture. 576 heures sont effectivement passées au travail ou lors de la pause repas.

- Kevin roule en réalité 400h/an (ses trajets pour les loisirs et autres départs en vacances sont plus rapides que ceux pour son travail, c'est habituel là encore). Cela donne pourtant une moyenne de seulement de 37.5 kilomètres/heure lorsqu'il est au volant.

- Mais en réalité la vitesse de déplacement de Kevin doit compter son temps passé au volant puis ajouter le temps passé pour financer son achat soit 576+400=976 heures au total.

- Au final Kevin utilise 976 heures pour financer et réaliser ses 15 000 kilomètres annuels. Cela revient à dire que, loin des 180 kilomètres/heure qui le font rêver, il consacre une heure de sa vie à chaque fois qu'il se déplace de 15 kilomètres (15000/976=15.4). En utilisant un vélo Kevin bougerait notablement plus rapidement et pourrait travailler 3 mois de moins par an en conservant le même pouvoir d'achat. Ce temps gagné pourrait être consacré à des voyages, à des méditations, à lire, à élever ses enfants… Accessoirement Kevin serait en meilleure forme physique et la planète ne s'en porterait que mieux.

-- Quel rapport entre ce petit raisonnement que nous avions à 16 ans avec mon meilleur ami et le 19e siècle de Thoreau ? Quels liens avec « Je vivais seul dans les bois » ? En fait à peu près tout.

*

Thoreau nous explique, chiffres à l'appui (d'où ce qui précède) que nous sommes au final les esclaves de nos possessions. Il commence par nous démontrer que nous (USA en 1854) achetons des vêtements inutiles avant tout pour des effets de mode et par souci de représentation. Il poursuit en observant attentivement la vie des fermiers autour de lui. Il constate que, pour se procurer leurs fermes, les remplir de meubles, entretenir leur bétail… ces personnes ne cessent de fournir un travail abrutissant pour, au final, ne pas en retirer grand-chose, que ce soit sur le plan matériel ou sur le plan intellectuel. Il dénonce le coût, selon lui exorbitant, des loyers, considérant que le petit confort obtenu est au final payé par une aliénation de toute son existence. Sur ce plan il est difficile de ne pas penser à des études récentes sur le néolithique démontrant que le passage à l'agriculture s'est traduit par une baisse de l'espérance de vie et par une bien plus mauvaise santé générale de la population. La montée des inégalités associée est aussi évoquée par Thoreau quant à ce qu'il observe (quelques hommes profitent du labeur d'autres, esclaves dans le sud des USA et ne vivant guère mieux dans le nord). Cet auteur tente enfin de nous démontrer rigoureusement, suite à ses observations quotidiennes, que nous dépensons aussi bien trop sur le plan alimentaire, pour nous procurer des aliments superflus et qui ne sont en prime pas toujours bons pour nous.

Selon Thoreau ce mode de vie nous aliène complétement et détruit notre spiritualité. Il part donc 2 ans, 2 mois et deux jours vivre dans une cabane près de l'étang de Walden (Massachusetts). Là il consigne ses observations, ses réflexions, sa façon de vivre, de produire de quoi se nourrir, le compte de ses dépenses indispensables et superflues… L'ouvrage a une portée pamphlétaire évidente par rapport à un mode de plus en plus mercantile et industrialisé. Il cherche, par une réflexion philosophique et pratique, à démontrer qu'une vie plus belle, plus saine et plus riche spirituellement est possible, pour tous. La quête de sens est évidente.

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Près de deux siècles plus tard, et comme tente de le montrer mon exemple initial, comment ne pas rejoindre Thoreau dans ses réflexions ? Mais comment aussi ne pas en mesurer les difficultés en termes de vie sociale (Que ferait Kevin sans son SUV ? Et qu'en penseraient ses voisins ou amis ? Et sa femme et ses enfants ?). Thoreau a vécu seul, refusant par ailleurs de s'inscrire dans des projets collectifs, sa démarche est avant tout individualiste au sens le plus fort du terme. C'est aussi celle d'un intellectuel capable de se passionner pour la nature au sens large, c'est celle d'un homme en bonne santé et habile de ses mains, qui peut semer, s'occuper de sa cabane… Enfin Thoreau défend le végétarisme, sur le plan éthique comme pour l'économie que cela représente, est abstème, renonce au thé et au café et prône la chasteté. Il privilégie aussi la solitude, préférée au contact des hommes. Son mode de vie peut nous sembler très austère et la liberté qu'il revendique assez éloignée de nos aspirations de tous les jours.

Il reste que lire cet auteur nous amène, comme je le faisais à 16 ans, à remettre assez radicalement en question nos choix de vie « évidents », largement conditionnés par ce(ux) qui nous entoure(nt) et à privilégier d'autres perspectives. En nous interrogeant sur ce qui est vraiment nécessaire dans nos existences et à ce qui y est superflu voire nuisible (et qui peut inclure l'essentiel de nos possessions comme de nos loisirs), en nous amenant à rechercher ce qui fait ou ferait vraiment sens pour nous, Thoreau nous incite à relire nos priorités et c'est fécond. Il a aussi inspiré divers mouvements ultérieurs ; comment ne pas penser par exemple en France à l' « aventure du Larzac » ? José Bové ne cache pas sa proximité avec cet écrivain…

Thoreau propose aussi des images saisissantes, particulièrement dans la description de l'aliénation de ses contemporains, qui peuvent favoriser cette remise en cause personnelle en forme de prise de conscience de la pression constante que la société consumériste fait peser sur nous.

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Je ne conseille pas pour autant « Je vivais seul dans les bois ». C'est un livre à 2 euros, acheté dans une gare et qui se compose d'extraits en forme de copier/coller de Walden ou la vie dans les bois. Ces extraits sont parfois mal choisis puisque nous trouvons par exemple beaucoup de calculs sur le coût de son existence (d'intérêt limité pour nous aujourd'hui) et rien sur son rapport à la nature. Il manque aussi une grande part de sa quête spirituelle et la traduction semble parfois très approximative, avec des phrases peu compréhensibles. C'est d'autant plus dommage que cet auteur cultivé multiplie les références et a une écriture stimulante.

Je conseille sans hésiter Walden ou la vie dans les bois pour toute personne curieuse de ce regard critique portée sur les USA au milieu du 19e siècle et/ou pour qui désire réfléchir sur les évolutions de nos sociétés depuis, remettre en questionnements certains de ses choix de vie. Mais ne le faites alors pas à partir de cette édition qui mutile les propos d'un homme qui, sans conteste, mérite mieux.

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Walden ou La vie dans les bois

Walden ou La vie dans les bois est une expérience ou une initiative assez courageuse dont les fruits purement philosophiques nous permet aujourd'hui de lancer un regard sur notre mode de vie actuelle. Une vie basée uniquement sur l'intelligence de l'homme, alors l'homme est faillible, inconstant déséquilibré par moment dans ses sentiments...
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La désobéissance civile

Ce très court texte a beau ne pas du tout être ce à quoi je m'attendais, à savoir un manuel un peu sentencieux du parfait anti-soldat de la puissance normative imbécile, il est toutefois bourré d'idées assez explosives pour ravir une fibre citoyenne bien trempée.

A relire toutefois, car le propos, un peu brouillon, empêche de percuter pleinement dès la première lecture.
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La désobéissance civile

Après le fameux discours sur la servitude volontaire de la Boétie au 16ème siècle. Un autre pamphlet tout aussi renommé voit le jour en ce milieu de 19eme siècle : la désobéissance civile de Thoreau.

Brûlot incendiaire contre l'état américain et sa pratique de l'esclavage dans sa partie sud. L'auteur par son refus original de ne plus servir l'état, en ne payant pas ses impôts, crée un précédent historique, la désobéissance civile contre une décision inique de son gouvernement. Attitude qui l'emmène tout droit en prison, mais l'auteur n'en a cure, seul le résultat compte. Car selon Thoreau, une nation ne doit pas subir la tyrannie d'une majorité élue, uniquement celle de décision juste et logique pour le pays. Philosophie acceptable somme toute, mais ne remet-elle pas en cause le principe électif et ses conséquences ?

L'auteur développe aussi une théorie libertarienne ou une nation marcherait mieux, avec quasiment pas d'état, ce dernier réduit à son strict minimum. Thoreau par cet aspect des choses montre sa méfiance envers le personnel politique et sa croyance en la capacité de l'individu d'agir seul sur les événements et les choses. Là également, en rejoignant la théorie de Rousseau sur l'homme bon dans son état naturel, n'est-il pas trop naïf ?

Thoreau est aussi ambigu à la différence de la Boétie sur l'utilisation de la violence pour faire plier l'état, si La Boétie la refuse, Thoreau par son soutien au terroriste John Brown antiesclavagiste, met le concept de désobéissance civile par nature pacifique en péril. D'ailleurs par la suite, la ligne non-violente dominera ce concept avec d'illustres meneurs, comme Gandhi et Martin Luther King.
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De l'esclavage : Plaidoyer pour John Brown

Alors que l’État du Massachusetts vient de condamner Anthony Burns, esclave en fuite, à être restitué à son maître en Virginie, Henry David Thoreau ne mâche pas ses mots. Il accuse le gouverneur et la Cour d’être du côté de l’injustice et de n’avoir pas préféré démissionner, les soldats de n’avoir été entraînés « que pour voler le Mexique er ramener des esclaves en fuite à leurs maîtres », l’auteur de la loi le permettant, d’en être « aussi indissociable que le bousier de sa boule d’excréments », la presse d’être « sans aucune exception ou presque, corrompue » et les gens qui la lisent « pareils au chien qui retourne à son vomi ».

Tout aussi péremptoire, il s’insurge : « Je souhaiterais rappeler à mes compatriotes qu’il sont avant tout des hommes, et qu’ils ne sont des Américains qu’en second lieu. Qu’importe une loi qui protège vos biens et qui préserve votre âme et votre corps, si elle ne vous maintient pas dans les rangs du genre humain. » Il appelle « que chaque homme rompe son union avec l’État aussi longtemps que ce dernier sursoit à faire son devoir ». Voilà qui semble on ne peut plus d’actualité n’est-ce pas ?



Suite de l'article en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Paroles du Nouveau Monde



Merveilleux petit condensé de poésie et de philosophie .Difficile à trouver cependant.

C'est en voyant associés les noms de Kenneth White et de Thoreau que j'ai craqué ! Ils ont une bonne place parmi mes poètes-routards préférés (avec Abbey et Muir bien sûr !)



C'est un ouvrage étonnant. Hors du temps.

Quand on l'ouvre, c'est une explosion de couleurs : à chaque page ou presque, des reproductions d'une nature luxuriante, oeuvres de peintres du XVIII ème et XIX ème siècle alternant avec les poèmes de Thoreau , d'Emerson ou Whitman.

Cependant, la "maigreur" de l'ouvrage m'a étonnée .De la taille d'un carnet ,il n'a que 53 pages.

Mais, outre son charme , ce livret a aussi vocation de découverte .





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Journal : 1837 - 1861

La nature est un poème, les éléments de la vie sont ici :



La terre que l'on foule ;

Le ciel que l'on implore ;

Le soleil que l'on remercie ;

La pluie que l'on bénie ;

Le vent qui nous fait danser ;

Les arbres qui nous font respirer ;



Tous est là près de nous pour nous agréer et nous protéger.



Merci Monsieur THOREAU
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