AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Henry David Thoreau (338)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Walden ou La vie dans les bois

Quelle était-elle la quête d’Henry D. Thoreau ? Le silence? Une vie intérieure ? Bien avant Sylvain Tesson et sa cabane sibérienne, Thoreau – philosophe américain du dix-neuvième siècle, revint à son Concord natal pour vivre deux ans près du lac Walden qui donne son nom à l’ouvrage. Loin des caricatures souvent entendues, il ne prône pas un retour à une vie de va-nu-pied même s’il cultive son champ de haricots les pieds nus dans la rosée du matin ; Thoreau estime que ce léger retrait du monde permet de mieux le saisir et de mieux se saisir. Il n’est point de solitude pour un être humain qui agit et qui pense. Ce précieux livre délivre un message opposé à celui de Pascal : sortez de votre chambre, agissez en harmonie avec la nature et ne cessez jamais de penser ! A mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          130
Le paradis à (re)conquérir

Une fois n’est pas coutume, je vous dis d’abord quelques mots de la couverture et de son esthétisme : couverture noire avec un liseré blanc, elle est très élégante ; l’auteur, le titre et l’éditeur sont inscrit en blanc (sur fond noir donc, si vous avez suivi) et sont accompagnés d’un dessin d’engrenages. C’est très beau. Mais, pourquoi avoir omis les majuscules au nom de l’auteur ? On peut se dire que tout fout le camp et que c’est bien dans l’air du temps de ne même plus être capable de respecter un code si simple que mettre des majuscules. Et pourtant, pour avoir observé de nombreux vieux livres récemment, j’ai pu constaté que cet effet de style, cette mode pourrions nous dire plus vulgairement, a déjà existé il y a quelques décennies.

Bref, finalement, rien de rédhibitoire, ce livre a au contraire une couverture plutôt engageante.



Je ne connais pas Thoreau, ou si peu, que c’était l’occasion pour moi d’en apprendre un peu plus sur lui. Il me semble avoir entendu son nom pour la première fois dans le film Le cercle des poètes disparus, et ayant eu une période où j’étais fan de citations, je suis sûre d’en avoir rencontré quelques unes de son fait, sans pour autant être capable de dire lesquelles aujourd’hui.

Ici, sur une quarantaine de pages, Thoreau parle d’un ouvrage de John A Etzler. Ce dernier est un utopiste qui pense que les machines permettront à l’homme d’accéder au bonheur sans efforts, quitte à transformer la nature pour le servir. A travers les critiques de Thoreau sur l’aspect technique de la vision proposée par Etzler, on est familiarisé à sa proximité à la nature.

Faisant suite, une trentaine de pages de notes écrites par Michel Granger sont consacrées à Thoreau. Là, c’est bien l’occasion d’en apprendre plus sur lui, de manière synthétique et non chronologique. Des repères chronologiques sont proposés en fin d’ouvrage.



Ce retour sur une vision passée du présent est très intéressant. Nous avons largement atteint et même dépassé les limites techniques que John Etzler imaginait. Donc la raison de la non-réalisation de son utopie se situe ailleurs. Nous sommes donc bien obligés de constater que l'humain n'a pas la volonté d’œuvrer pour le bien de l'humanité.



Livre intéressant et visiblement de qualité, il ne faut pas se priver de sa fréquentation.



Merci à Babelio d’organiser masse critique et aux éditions Le mot et le reste d’y participer.


Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          130
Walden ou La vie dans les bois

En 1845, Thoreau part vivre dans une cabane, construite de ses propres mains et située au fond des bois, près de l'étang Walden de la ville de Concord. Cette expérience dura deux ans et deux mois. Walden est le récit de sa vie dans les bois, la description de la beauté de la nature et de la vie sauvage et l'explication de son cheminement qui l'a amené à choisir ce mode de vie. De nombreuses méditations et pensées philosophiques se mêlent à l'évocation de sa vie quotidienne. Thoreau nous interroge sur nos moindres faits et gestes : nos rapports à nos foyers, notre travail, notre tendance à nous entourer de superflu, notre alimentation, notre conception d'une vie vécue pleinement. J'attendais énormément de ce classique américain et cette lecture fut en demi teinte. Les réflexions de Thoreau sont d'une actualité criante, ses descriptions de la nature et de la vie animale sont belles mais son ton dogmatique (parfois même condescendant) m'a dérangée.
Commenter  J’apprécie          132
La désobéissance civile

Intéressante que cette petite lecture écrite par Henry David Thoreau.

Je dois avouer que c’est le titre, «La désobéissance civile», qui m’a attirée car je ne connaissais pas du tout ce Monsieur Thoreau, américain du XIXème siècle, reconnu comme essayiste, philosophe et poète.



Dans cet essai, Thoreau met en avant son désaccord avec les orientations du gouvernement américain (autour de 1850), en particulier concernant l’esclavage et la guerre américano-mexicaine auxquels il s’oppose. Il argumente alors sur la liberté et le droit de s’y opposer ouvertement et sur la manière d’exprimer ce désaccord, d’où le titre.



J’ai trouvé intéressant son point de vue lorsqu’il dissocie la loi et le bon sens, et qu’agir en respectant la loi n’est pas forcément bien si la loi est injuste.

«Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire le bien.»



Même si son propos est orienté sur des injustices de son époque, Thoreau soulève des problématiques sur le(s) rapport(s) de l’individu avec l’État qui sont toujours d’actualité. Il incite à grand nombre de réflexions surtout lorsque nous sommes en pleine période électorale, ce qui est le cas actuellement.
Commenter  J’apprécie          134
Walden ou La vie dans les bois

Longue et lente lecture de ce livre qui nous transporte dans une Amérique du XIX ème siècle dans laquelle le déboisement intensif n'avait pas encore sévi.

J'ai vécu avec Thoreau la construction de son chalet, sur un terrain qu'il s'est approprié, partagé ses merveilleuses promenades, découvert une variété de plantes et d'animaux, accompagné dans sa recherche de nourriture. Il m'a fait entendre le bruit du vent et le chant des oiseaux et admirer le merveilleux étang de Walden avec ses couleurs et sa faune.

Pourtant, j'ai eu beaucoup de peine à entrer dans ce livre, car le premier chapitre qui traite d'économie m'a terriblement ennuyé avec ses comptes d'apothicaire et je pensais que je n'en viendrais jamais à bout.

Le style est un peu vieillot, le livre très dense mais je suis vraiment heureuse d'avoir lu l'intégralité de cet ouvrage.

Il me pose la question de savoir, si à l'époque actuelle, il serait encore possible de vivre dans une nature d'une telle richesse.

Commenter  J’apprécie          130
Pensées sauvages

J’ai enfin osé lire Thoreau. Je dois avouer qu’il me faisait un peu peur ce grand monsieur. Le nombre de fois où j’ai pris puis reposé Walden en librairie est à peu près équivalent au nombre de jours passés en confinement.



J’ai donc opté pour cette sélection de textes faite par Michel Granger et trouvé la bonne porte d’entrée pour découvrir la pensée de Thoreau.

Des textes courts à travers lesquels on découvre les grands thèmes qu’il a développé au cours de sa vie: les bienfaits que l’homme peut tirer de la communion avec la nature, la préoccupation écologique, la tyrannie de l’économie, la course au progrès, la décroissance, l’envahissement de la consommation...



Particulièrement réceptive à ses réflexions sur le travail, plus réticente envers son désintérêt pour la politique, j’ai découvert un penseur non-conformiste, anti-moderne, radical et innovant pour un homme du XIXeme.

La modernité de son propos est désarçonnante et à l’opposé des idées de son époque où l’on mettait en avant la productivité.



Si vous voulez briller lors d’un futur repas mondain et dire que vous avez lu Thoreau, il vous faut ce livre😉

Et si vous voulez simplement nourrir votre réflexion, approcher de façon concise l’oeuvre d’un des écrivains les plus importants dans l’histoire des idées, il vous le faut aussi.



Traduit par Nicole Mallet et Brice Matthieussent
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          120
Walden ou La vie dans les bois

Walden est un monument dont l'importance dans la littérature américaine de la nature et du sauvage est indiscutable. Le récit de la vie simple et autarcique de l'auteur nous porte dès les premières pages dans une intensité d'attention rare et puissante, mais on déplore rapidement une ligne de fond idéologique qui vient teinter la réflexion d'une nuance puritaine assez déplacée sinon gênante.



Là où la critique de la société humaine comme ordre établi sur des fondements aveugles et bornés prouve une actualité toujours mordante, les injonctions à une morale plus "élevée", les aspirations à une "pureté" idéale et l'enthousiasme hyberbolique qui chante la moindre expérience vécue comme la seule, la première et la plus forte de toutes nous portent vite à sentir la distance qui s'est creusée entre ce texte et le lecteur contemporain.



De belles pages, mais qui mêlent trop vite la nature sauvage à la morale, la simplicité à la pureté, l'étonnement vrai à l'emphase. On en ressort interpellés, mais non transportés, et difficilement transformés.
Commenter  J’apprécie          120
Le paradis à (re)conquérir

En 1843, âgé de 25 ans, Henry David Thoreau dénonce les travers des industries qui se mettent en place et la logique matérialiste et destructrice qu’adopte alors notre civilisation.

(...)

Visionnaire et terriblement actuel.



Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
Commenter  J’apprécie          120
Walden ou La vie dans les bois

A entendre certains lecteurs de Walden, Henry D. Thoreau y fait l'éloge de la simplicité. Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas suffisant. Thoreau n'a de cesse de présenter son expérience comme un véritable engagement. Bien qu'épanouissant et bénéfique, cela n'en est pas moins un labeur constant et exigeant. Et Thoreau est bien conscient que ce choix de vie n'est pas à la portée de tous, comme le goût de sa prose d'ailleurs, que certains n'apprécient guère parce qu'elle demande un effort...

Walden est aussi le témoignage (à l'instar de Tocqueville) des transformations rapides et fulgurantes de la jeune nation nord américaine. Thoreau inscrit dans le marbre ce qui est amené à disparaître: une nature inexplorée, sauvage et vierge. Le petit espace bucolique dans lequel il a vécu pendant deux années était d'ailleurs déjà bien menacé par le développement du chemin de fer et de l'exploitation des richesses naturelles.

Commenter  J’apprécie          120
Walden ou La vie dans les bois

Thoreau a passé plus de deux ans dans les bois proches de l'étang de Walden, dans une expérience de contemplation et de méditation qui a marqué son époque. Il observe la nature, le changement des saisons, et se contente de vivre par lui-même et pour lui-même. un mode de vie basé sur la frugalité, Thoreau s'étonne souvent de la manière dont la société qui l'entoure évolue vers plus de consommation, moins de simplicité, à tous les niveaux. Quand on sait que cette expérience date du milieu du XIXè siècle! Bref, un classique car très actuel encore aujourd'hui. Essentiel.
Commenter  J’apprécie          120
La désobéissance civile

Dans ce pamphlet, le poète et essayiste du courant transcendantaliste Thoreau et auteur du magnifique "Walden ou la Vie dans les bois", critique l'État.



Plutôt que de le critique, il propose une réflexion sur la loi et l'homme, les conditions d'existence de l'homme dans l'État.



Il se refuse à suivre les politiciens, intéressés, il se refuse à suivre le gouvernement dont il critique l'interventionisme. Il veut la désobéissance civile mais se refuse à être un "mauvais citoyen." Il prône la liberté, et nous suggère de considérer nos droits en tant que citoyens avant de suivre aveuglément les lois imposées par l'État. Il critique la pensée politicienne et intéressée par les enjeux de l'argent. Il critique le manque de liberté que nous impose l'État, la loi, le matérialisme et l'argent, l'esclavagisme (il prône la non-violence).



Texte fondateur et constitutif de l'histoire des États-Unis à lire.
Commenter  J’apprécie          120
Walden ou La vie dans les bois

Walden est une invitation tout simplement à vivre. Mais à vivre vraiment. Il ne s'agit pas de toutes ces petites folies du quotidien, ces commérages, ce travail acharné, ou encore ces désirs insatiables, et ce même credo consommer et consommer.



Ce superflu trouble le fleuve pur de nos existences, il se brouille, tout est orage et tumultes. Notre temps est mal employé, employé qu'il est au superflu. Dès lors, pourquoi ne pas employer notre temps « à battre sur l'enclume nos existences pour les rendre meilleures » ? Notre auteur appelle à une réforme morale. Chaque jour doit être une aube perpétuelle, source de création et de renouvellement. « le matin, c'est quand je suis réveillé et qu'en moi il est une aube. » Quand donc nous réveillerons-nous ? Pourquoi cette routine ? Thoreau constate chez ses concitoyens une vie appauvrie spirituellement : « Nous sommes encore forcés découper notre pain spirituel en tranches beaucoup plus minces que ne faisaient nos ancêtres le pain de froment ». Combien alors la nourriture spirituelle est-elle fine.



L'invitation de Walden est claire : Enlevons ce superflu. « Simplicité, simplicité ! » s'écrit-il. Nous y découvrirons sous cette enveloppe, une profondeur. Walden est cette expérience du retour à l'essentiel et à la « substantielle moelle » de l'existence. « Je ne voulais pas vivre ce qui n'était pas la vie » (p.127) affirme son auteur.



La philosophie est avant tout une praxis selon Thoreau. Ce n'est pas la philosophie universitaire. Il renoue avec les philosophies antiques. En somme, la philosophie se vit.



Thoreau décide, par conséquent, d'aller vivre deux ans dans une cabane, construite par lui-même. Il y découvre dans cette vie simple et belle, une tranquillité, une harmonie. Il vit au rythme de la nature, cultive des haricots, partage sa cabane avec ses « invités ». Il respire enfin. En effet, nous ne sommes plus en contact avec l'air, le ciel, nous sommes coupés de nos racines. de même, encore aujourd'hui, nous respirons peu l'air. Les métros, les voitures, autant de bulles qui nous coupent de la symphonie du monde. Thoreau trouve dommage que l'agriculture n'est pensée qu'en terme de rendement et de rapidité. Autrefois, affirme-t-il l'agriculture était un art sacré. Les hommes en faisaient des fêtes, et des cérémonies ponctuées de rites. Ouvrons les yeux, l'homme a besoin de la nature. Source de poésie, de tranquillité, de méditations, n'oublions pas qu'elle fut d'abord notre premier livre.



Thoreau privilégie une relation authentique, intime et personnelle avec la nature. Les oiseaux y sont comme invités, les animaux vont et viennent. Détrompons nous, il n'est pas naïf, il observe aussi des adversités. Les saisons filent, et Thoreau en voit toutes leurs nuances, leurs beautés, leurs secrets. Tout marque la présence du divin. le divin est immanent.



Finissons sur une idée importante du livre : La pureté du lac de Walden qui charme son habitant ou visiteur. Thoreau y voit ses nuances, ses couleurs, sa démarche. Cette eau transparente est paisible et l'homme s'y laisse mener. Dans cette communion, la nature s'unit à l'homme.

p.250 : « Un lac est le trait le plus beau et le plus expressif du paysage. C'est l'oeil de la terre, où le spectateur, en y plongeant le sien, sonde la profondeur de sa propre nature. Les arbres fluviatiles voisins de la rive sont les cils délicats qui le frangent, et les collines et rochers boisés qui l'entourent , le sourcil qui le surplombe. »



Ce lac est pur et devrait le rester : «l'eau baigne la rive comme elle faisait il y a mille ans ». Thoreau critique l'anthropisation croissante. L'homme touche de plus en plus aux endroits vierges. Là où demeure ce qui est de plus sacré.



Finissons par ces belles lignes de Thoreau qui peuvent peindre ce charme : « C'est un miroir que nulle pierre ne peut fêler, dont le vif-argent ne se dissipera, dont sans cesse la Nature ravive le doré ; ni orages, ni poussière, ne sauraient ternir sa surface toujours fraîche [...].



Ne laissez pas, vous aussi, fêler ce miroir qui est votre vie intérieure ; cherchez la beauté, la simplicité et la joie authentique d'exister.

Commenter  J’apprécie          112
Walden ou La vie dans les bois

Lu entre mars et mai 2019.

Acheté il y a longtemps. Comme tous les "écolos" je voulais lire Walden, mais je ne l'avais dans ma bibliothèque, je ne prenais pas le temps de le chercher et il y a tant à lire que les années ont défilé et j'ai lu Walden à 43 ans. Mieux vaut tard que jamais. Je crois que j'ai acheté cette édition pour la couverture. Elle épouse parfaitement le contenu, mais je ne sais pas si Walden a besoin d'un écrin, cette idée aurait d'ailleurs fortement déplue à Thoreau.

A vrai dire, je voulais le lire ado, puis je l'avais oublié jusqu'à Into the wild où le héros base sa vie sur ce texte. J'ai failli écrire : "sur ce récit", pourtant il ne s'agit pas d'un récit. Enfin presque... C'est inqualifiable.

Ai-je aimé ? Oui incontestablement. Ai-je adoré ? Il faudra sans doute que je relise pour en être sûre. On dirait une recette de vie heureuse, Henry David Thoreau est un idéaliste capable de se contenter de rien à une époque, la fin du XIXème, où ce rien était tout de même beaucoup moins éloigné de la vie de ses contemporains que celui qui déciderait aujourd'hui de vivre quasi en autarcie, loin du monde (peut-on être loin du monde aujourd'hui ?).

J'ai surtout été frappée par la puissance de la nature autour de Thoreau, par son lien avec elle évidemment, cependant elle s'insinue partout, les animaux pullulent et viennent sous son toi, les végétaux poussent sans entraves. Walden est une plongée dans un monde que nous ne pourrions plus trouver.

On dirait que le philosophe pressent la catastrophe que nous traversons maintenant presque 150 ans après son expérience.

La philosophie d'économie de moyens avec lesquels l'humain peut simplement trouver le bonheur est plus que d'actualité, nous qui sommes des frivoles par excellence. J'aime lire la joie des aubes lumineuses et des crépuscules foisonnants de vie.

Oui Walden est une leçon au monde industriel qui balbutie, une leçon de morale aussi, d'égalité entre les hommes et avec le règne animal.

Je regrette une seule chose : ce cri de vérité n'a pas du tout été entendu bien au contraire. Notre monde est l'opposé de Walden.

L'écriture très philosophique et profondément introspective m'ont un peu freinée dans mes enthousiasmes, malgré certains passages poétiques, il s'agit d'une oeuvre importante, elle aurait du devenir fondatrice.

Je me demande à quoi ressemble le lac Walden de nos jours...

Je crois que je préfère ne pas savoir en fait. Je garderai l'image de Thoreau, elle ne peut qu'être bien meilleure.
Commenter  J’apprécie          110
La désobéissance civile

Un livre fondamental. Bien entendu, il y a des livres qui sont bien plus poussés. Il y a des critiques politiques ou philosophiques bien plus intenses. Même Thoreau a écrit mieux que ça. Pourtant, il s'agit d'un livre fondamental.



Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec lui, sur un étal de la regrettée Librairie de Provence. Je connaissais le terme "désobéissance civile". Je l'associais à Gandhi, à une époque où naïvement j'aimais bien Gandhi. Je l'associais encore à Martin Luther King alors qu je préférais déjà Malcolm X.



C'est avec Thoreau, et la Boétie, qu j'ai compris tout l'importance de la désobéissance. Ce n'est certainement pas le seul moyen de lutte, ça n'est pas le plus efficace, mais c'est le premier.



La désobéissance civile, c'est le choix de dire "Non". C'est la négation dans tout ce qu'elle a déjà positif. Face à ce qui ne nous convient pas, ce que nous jugeons immoral ou injuste, nous pouvons et devrions dire non. C'est le degré au delà de l'indignation.



Pour dire non, il faut du courage. Thoreau a été emprisonné (pas longtemps) pour sa désobéissance. Nous pourrions l'être. Mais s'il faut du courage c'est aussi et surtout parceque la désobéissance entraîne la réflexion sur ce qu'il viendra ensuite.



Elle force encore à regarder tout ce qu'il ne va pas.



Dans ce monde, il y aurait de nombreuses raisons de désobéir.
Commenter  J’apprécie          110
Teintes d'automne

Poursuivant ma découverte de cet auteur aux idées d'avant-garde, je pars avec lui dans les forêts de Nouvelle-Angleterre, et je me laisse envahir par le spectacle réservé aux habitants d'Amérique du Nord, pendant cette période qu'on appelle l'Eté Indien.

Pour Thoreau, les feuillages flamboyants qu'il admire, de début septembre à fin octobre, n'ont rien de mélancolique. Ils sont une preuve de vitalité et une promesse d'abondance.

Avec beaucoup de finesse et d'intelligence, il décrit le cycle biologique des arbres, et le rougeoiement qui précède la chute des feuillages est une véritable apothéose.

Il accorde autant de prix à cette abondante chevelure des arbres qu'aux récoltes automnales de pommes, de noix et de raisin.

"Plus que les simples graines et semences, voici la grande moisson de l'année.Les arbres restituent à la terre avec intérêt ce qu'ils lui avaient emprunté. Ils lui font une escompte, se préparant à ajouter l'épaisseur d'une feuille à son terreau. Nous somme tous enrichis par cette décomposition. Cette récolte m'intéresse plus que l'herbe anglaise et le maïs. Elle prépare le terreau vierge d'où sortiront les champs de blé et les forêts."

L'arbre est prodigue aussi de beauté, il enrichit la palette des couleurs, il répand à nos pieds un somptueux parterre que nous foulons légèrement. L'arbre en lui-même est un ornement pour le paysage, et il remplit nos yeux de sa grâce ou de sa force. Ormes, érables ou chênes écarlates, ils offrent à chacun un feu d'artifice "qui ne coûte aucune poudre à canon".



Thoreau est un éveilleur de consciences, ses textes sont courts, écrits simplement, mais il sait nous faire part de ses observations et de sa réflexion avec justesse. Les textes écrits au milieu du XIXè siècle n'ont rien de naïf ou de sottement romantique. Ils plaident pour une activité humaine qui respecte la nature, au lieu de la détruire.

C'est un dissident, qui critique la société mercantile et esclavagiste de son époque.

Prophète, philosophe, voyageur, ermite parfois, mais jamais indifférent au sort des plus humbles, il reste très moderne.



Commenter  J’apprécie          110
Une Année dans les bois

Récit d’une expérience vécue d’une année passée seul dans les bois, au fil des saisons et avec la nature comme amie, par un philosophe.



De la construction de la cabane, à la découverte de l’environnement et des bienfaits de la nature, le narrateur nous invite à la sobriété et à la simplicité mais aussi à l’ouverture au présent.



En quelques phrases et très peu d’images, il nous donne envie de nous recentrer sur l’essentiel qui est principalement constitué de choses simples comme le vol des oiseaux ou un feu de cheminée un jour de neige.



Il replace l’homme à sa juste valeur, celle de contemplateur d’une nature généreuse et accueillante. Il nous invite à savoir lui parler et à communier avec elle.



Loin de la propriété et du désir de grandeur, il y a l’acceptation de soi et le désir d’une vie apaisée. L’homme a vécu en réalité deux ans dans ce lieu dont ce fidèle album retrace la roue des saisons.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          110
Walden ou La vie dans les bois

La récente lecture de 'Thoreau, La vie sublime', bande-dessinée de Maximilien Le Roy et A. Dan, m’avait donné envie de découvrir l’œuvre de cet auteur américain du XIXe siècle.

'Walden ou la vie dans les bois' est le récit de la vie retirée de l’auteur de juillet 1845 à septembre 1847 dans une cabane près de l’étang de Walden dans le Massachussets. Thoreau y ajoute de nombreuses réflexions philosophiques, des commentaires sur la place de l’homme dans la société et sur le monde qui l’entoure. Certaines de ses idées résonnent de manière étonnamment moderne, plus d’un siècle avant les apports du club de Rome et l’actuelle prise de conscience des limites de la société de consommation et de la "croissance" économique. Il est dommage que Thoreau n’ait pas mieux mis en évidence ses réflexions les plus intéressantes, et qu’il consacre autant de place à des détails qui ne présentent désormais qu’un intérêt historique (plutôt limité pour moi, d’ailleurs). J’ai abandonné la lecture de ce livre après 70 pages, la trouvant trop fastidieuse.



Extraits appréciés :

- page 8 : « Je ne m’étendrais pas tant sur moi-même s’il était quelqu’un d’autre de je connusse aussi bien. »

- page 9 : « Je vois des jeunes gens, mes concitoyens, dont c’est le malheur d’avoir hérité de fermes, maisons, granges, bétail, et matériel agricole ; attendu qu’on acquiert ces choses plus facilement qu’on ne s’en débarrasse. »

- page 18 : « Etre philosophe ne consiste pas simplement à avoir de subtiles pensées, ni même à fonder une école, mais à chérir assez la sagesse pour mener une vie conforme à ses préceptes, une vie de simplicité, d’indépendance, de magnanimité, et de confiance. Cela consiste à résoudre quelques uns des problèmes de la vie, non pas en théorie seulement, mais en pratique. »
Commenter  J’apprécie          110
La désobéissance civile

Pas évident de faire une critique sur un si petit livre d’autant plus que je n’ai pas l’habitude de lire des essais… encore moins politique.

J’ai trouvé le texte et la réflexion intéressante sachant qu’il a été écrit dans un contexte bien particulier aux Etats-Unis pour qui l’esclavage a été source de conflits et de drame pendant de longues années.

Je pense également que le texte est toujours d’actualité, quel est le rôle et la place d’un gouvernement, doit-on obéir aux règles et aux lois que nous trouvons injustes ? H. Thoreau ne prône pas l’anarchie mais la réflexion personnelle autour de la nécessité commune du vivre ensemble.

Texte à découvrir pour la réflexion qu’il amène.
Commenter  J’apprécie          100
La désobéissance civile

Court essai mis en avant sur Instagram et que - par hasard - j’avais dans ma pile à lire. Honnêtement, heureusement que le texte est relativement court car il est intellectuellement très exigeant : j’ai pris plusieurs fois le dictionnaire pour vérifier le sens des mots ou le découvrir... ! Le thème m’intéressait d’autant que ce texte aurait inspiré Gandhi et Martin Luther King. Alors, on essaie.... Henry Thoreau écrit ce texte après avoir été emprisonné, suite à son refus de payer l’impôt à l’Etat américain qu’il veut par cette action désavouer. En effet, ce dernier a fait voter par le Congrès la guerre contre le Mexique qui durera de 1846 à 1848. Thoreau, par cet acte de non-collaboration, refuse d’entacher sa conscience en accordant crédits et soutien à un gouvernement ségrégationniste et profondément injuste. Un point du discours nous interpelle, nous qui n’avons connu que des gouvernements républicains et démocratiques : Thoreau met en porte-à-faux la légitimité d’un gouvernement dont le pouvoir décisionnel se fonde sur la majorité et non sur la conscience du bien et du mal. Ainsi, tout un chacun sait au profond de lui-même que rien ne peut légitimer l’esclavage et pourtant attend sans agir - et en continuant à obéir aux ordonnances de l’Etat - que la majorité vote enfin son abolition. Conscience morale ou soumission à la loi, laquelle doit primer dans la gouvernance d’un état ? Nombre de questions soulevées dans cet essai politique sont tout à fait d’actualité et interrogent notre engagement civique. Pour Thoreau, « le sage ne doit pas laisser la justice à la merci du hasard ni souhaiter qu’elle l’emporte grâce au pouvoir de la majorité ». Nourrir une opinion sans rien faire, sans s’engager pleinement à sa réalisation ne sert à rien. Autre interrogation fondamentale pour l’auteur : obéir à une loi inique ou injuste, est-ce légitime ? Alors que notre conscience sait que c’est mal, devons-nous obéir jusqu’à ce que cette loi soit amendée ou doit-on la transgresser ? Bien sûr, derrière cette question, il y a celle de l’esclavage à laquelle Thoreau est profondément opposée. Mais au final, ce questionnement quasi philosophique devrait être au cœur de toute démocratie et à la base même de la formation de tout citoyen appelé à voter et à entériner des lois décidées par des parlementaires. Car pour lui – et je pense que cela devrait être valable pour tout citoyen – « il est de mon devoir, en tout état de cause, de m’assurer que je ne contribue pas au mal que je condamne » [...] et ainsi la prison est « le seul logis en lequel, dans un état esclavagiste, un homme puisse résider avec honneur ». Il n’y passera au final qu’une nuit, libéré par sa tante qui paie sa caution à son grand dam. Cela suffira à poser les bases de l’écriture d’un texte où raisonne une conscience politique engagée et profondément humaine qui cent cinquante ans plus tard, nous donne une belle leçon d’exercice de notre citoyenneté.





















































Commenter  J’apprécie          101
Walden ou La vie dans les bois

Je n'ai pas vraiment adhéré à ce récit. Non que le thème ne m'intéresse pas, bien loin de là. Mais Thoreau nous explique ici comment il s'y prend pour construire sa cabane, se nourrir, bref, survivre en ermite dans la nature. J'ai lu ce livre, il y a longtemps mais je me souviens m'être profondément ennuyé. J'attendais beaucoup plus de ce récit. Pourtant j'admire chez lui la volonté d'avoir vécu cette expérience. Comme j'aimerais en avoir aussi le courage ! Fuir pendant un temps ce monde, loin de tout et de tous. Revenir à un état originel.
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henry David Thoreau Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto Shippuden

Comment s’appelle le meilleur ami de naruto ?

Madara
Naruto
Sasuke
Kakashi

11 questions
1257 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}