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Critiques de Hubert Reeves (350)
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Malicorne

Le titre et les premières pages ne me laissaient pas envisager la suite qui leur a été donnée. Mais, connaissant de réputation Hubert Reeves, j’ai entrepris la lecture de ce livre avec confiance.



Bien que les chapitres aient un joli nom poétique et que les exemples soient issus parfois de la faune ou de la flore (les papillons, le colza), les réflexions de l’auteur restent dans l’ordre des mathématiques, de la physique et astrophysique, de la chimie et biochimie, c’est-à-dire scientifique : la « nature » s’entend comme la force de l’univers. S’il aborde des problèmes sociojuridiques et la religion en toute fin, on le suit (ou pas) dans son exposé, de manière propre à chacun et à chacune.

La question fondamentale de la liberté et de l’avenir demeure. De quoi sera fait le « 8e jour » ? Le maître sorcier viendra-t-il en aide à l’apprenti sorcier ?



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Hubert Reeves nous explique, tome 3 : Les O..

Cet album documentaire au format bande dessinée est tout simplement magnifique ! Je conseille de le mettre entre toutes les mains. Hubert Reeves nous explique de nombreux phénomènes avec des schémas simples. Tel un vieux sage, il nous transmet sa bienveillance et nous partage ses craintes et ses espoirs. A travers la lecture, nous ressentons très bien le fait que les océans est un élément essentiel de notre planète, un rouage important qu'il faut protéger.
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Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt

Hubert Reeves raconte à nos enfants la forêt et ses secrets, sous forme de bande dessinée. J'ai trouvé que l'album ressemble beaucoup à la série Bergamote et Achille que j'adorais enfant. Ici, Monsieur Reeves nous rappelle les enjeux écologiques. Les dessins sont jolis et les couleurs toutes douces.
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Le banc du temps qui passe - Méditations cosm..

J'ai lu Hubert Reeves depuis mes jeunes années dans les années 80 après l'avoir connu pour la première fois dans l'émission télévisée estivale "Une minute, une étoile", ses livres sont un vrai bienfait pour l'esprit et ont le don de remettre l'homme à sa juste place, celle qui lui revient et à le situer dans le repère spatio-temporel de notre Univers, avec toute sa grandeur et sa nécessaire humilité, nous qui sommes tous des poussières d'étoiles.... Avec ce nouvel opus, on retrouve nombre de choses déjà dites et de thèmes déjà abordés dans ses précédents ouvrages, dans les "Chroniques du ciel et de la vie" ou encore "Les chroniques des atomes et des galaxies" notamment ; le livre est découpé en 13 chapitres, certains n'ont rien à vor les uns avec les autres et c'est là l'un des intérêts majeurs de cette lecture car on peut l'ouvrir à n'importe quelle page sans avoir à se remémorer tout ce qui a été lu avant sauf pour certaines notions qui reviennent un peu comme des leitmotiv, dont celle qui m'a le plus interpelé relative au Hasard et à l'intelligibilité de notre univers et de la vie, partant dela vision déterministe de grands scientifiques du passé (Galilée, Laplace, Einstein) ou philosophes (Spinoza, Nietzsche) Reeves nous rappelle que l'univers et la nature possèdent une dimension que l'esprit humains ne peut arriver de fait à appréhender avec son intelligence mathématique, pour la bonne est simple raison qu'elle lui échappe nécessairement, notamment de par le fait que les mathématiques demeurent une science incomplète (cf. le théorème d'incomplétude de Kurt Gödel) et que nos instruments de mesures ont leur limites, cette notion va encore à l'encontre de certains vulgarisateurs tels les frères Bogdanov dont j'ai pourtant beaucoup apprécié les précédents ouvrages aux titres évocateurs ("La Fin du Hasard", "Le code secret de l'Univers", "L'équation de Dieu"). Reeves fait l'éloge du Hasard et le place comme un acteur incontournable de la Nécessité, n'hésitant pas à remettre en question Jacques Monod avec son fameux "Le Hasard et la nécessité" qui expliquait que la matière est étrangère à la vie et laissant ouverte la question de l'existence de Dieu puique de toute façon aucune réponse satisfaisante n'est possible et que l'on doit reconnaître notre ignorance totale en la matière malgré nos avancées scientifiques, - le rôle du Hasard ne l'excluant d'ailleurs pas - de fait, un très bel échange entre Niels Bohr et Albert Einstein est retranscrit en début du chapitre 9 consacré au Hasard et à Dieu, et le sourire ne peut alors que s'imprimer sur les lèvres du lecteur... Le livre ne fait pas l'impasse sur l'évolution sociale et sociétale de l'humanité, car il faut rester positif malgré tout et il est bon de el rappeler, comme il est bon de rappeler les nécessaires remises en question à engager sans tarder si elle veut perdurer et relever les défis écologiques de notre temps, sur les questionnements philosophiques aussi. Un livre magnifique, qui m'a aussi donné l'envie de relire d'autres auteurs, un vrai plaisir pour l'esprit qui appelle aussi à des questionnements salvateurs..
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L'Heure de s'enivrer : L'univers a-t-il un ..

Plus de trente ans que ce livre a été écrit, et il reste toujours aussi passionnant. Certes des découvertes scientifiques ont depuis apporté quelques détails sur le flou de l’époque, mais le questionnement proposé par l’auteur reste d’une actualité cuisante.

Le début du livre retrace la course à l’armement nucléaire. Si la situation semble aujourd’hui s’être apaisée de ce point de vue, elle reste malgré tout une menace pour l’humanité. Car l’homme a les moyens de s’autodétruire.

Dans ce contexte, l’auteur disserte sur le sens de la vie en contant l’histoire de l’univers. Entropie, refroidissement de l’univers, émergence de la complexité, trous noirs, etc. Si certains passages sont un peu ardus, ils sont facultatifs et toujours accompagnés d’explications très didactiques.

Il aborde aussi le danger du créationnisme, la perte de repère des gens, le besoin d’éduquer les enfants à la démarche scientifique.

Il s’agit d’un ouvrage très complet et qui n’a pas pris une ride.

À lire et à relire sans modération !
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Patience dans l'azur : L'évolution cosmique

Hubert Reeves est un grand vulgarisateur. Ce qui est étonnant chez lui c'est la faculté qu'il a de vous faire comprendre l'incompréhensible. Merci Monsieur.
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Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt

« Hubert Reeves nous explique la forêt » est une bande dessinée documentaire que j’ai reçue dans le cadre de l’opération Masse Critique.

Hubert Reeves est un astrophysicien québécois. Dans cet album documentaire, il accompagne un groupe scolaire à la découverte de la forêt des Ardennes. Au travers de contes, légendes, faits historiques, culturels, observations minutieuses, Hubert Reeves accompagne chacun dans la découverte et la compréhension de l’espace forestier. Le contenu est scientifiquement précis tout en étant vulgarisé de façon à s’adapter au plus grand nombre, adultes comme enfants.

J’ai lu cet ouvrage seule puis avec mes deux enfants de 5 et 9 ans qui ont chacun beaucoup apprécié. En fonction de l’âge des enfants, la lecture et la compréhension sont différentes mais chacun s’y retrouve dans la découverte de cet environnement familier. Un lexique à la fin permet d’accompagner au mieux la lecture des enfants. On ne trouve pas ici une explication simplifiée de la forêt mais un ouvrage qui se veut précis, instructif et très abordable.

La lecture de cet ouvrage entraîne irrémédiablement l’envie d’aller en forêt pour observer tout ce qu’Hubert Reeves nous explique au fil des pages. Véritable outil de sensibilisation et de reconnexion à la nature, il est un outil pédagogique pertinent dans un contexte d’éducation au développement durable.



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Mal de Terre

Un livre pour prendre conscience de tout ce qui va mal sur la planète, édité en 2003. Peu de choses ont changé en quinze ans, malheureusement : plus de catastrophes (phénomènes météorologiques répétés, Fukushima)...
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L'Heure de s'enivrer : L'univers a-t-il un ..

Hubert Reeves a comme grande qualité sa capacité de vulgarisation. Il parvient à expliquer simplement des sujets compliqués et à illustrer à l'aide d'exemples simples des théories pourtant difficile d'accès.



Mais cet essai n'est pas facile à lire pour autant. Et Reeves s'en rend compte lui-même, puisqu'il nous le présente comme un exercice de ski de fond : la piste verte peut être lue par tous les lecteurs, la piste rouge seulement par ceux qui s'y connaissent un peu en physique (et en astrophysique plus particulièrement). Mais malgré la difficulté que peuvent présenter ces sujets, les théories d'Hubert Reeves sont très intéressantes.



Il nous explique que l'être humain est l'organisme le plus élaboré de la nature, celui qui domine tous les autres. Mais, d'après lui, l'humain est également le plus violent, le seul à être animé d'une pulsion de mort qui le pousse à mettre au point des mécanismes lui permettant de s'auto-détruire (la bombe atomique, par exemple).



Des explications de Reeves, l'on peut surtout retenir ceci : le monde et l'univers qui nous entourent sont le fruit d'un équilibre fragile. C'est cet équilibre qui a permis l'émergence de la vie sur Terre. Et l'homme, de par son comportement, est en train de détruire cet équilibre qui lui a donné la vie. Mieux encore, l'homme adopte des comportements qui sont dangereux pour sa propre survie : il ne se rend pas compte que son utilisation des formidables ressources qui l'entourent dans ce monde pourrait le mener à sa propre extinction.



Car, à force de tirer toutes les ressources possibles et imaginables de la nature, l'homme est en train de la détruire petit à petit...



Sans en avoir l'air, cet ouvrage est donc un formidable plaidoyer pour l'écologie. Hubert Reeves ne fait pas de politique dans son essai : il ne se lance pas dans des discours dignes d'un homme d'état cherchant à récolter les voix de ses électeurs. Ce n'est pas de ce genre d'écologie dont il est question. Non, c'est plutôt à une prise de conscience que nous invite Reeves : il faut se rendre compte que la nature, si elle peut être "utilisée" par nous, doit l'être à bon escient et avec respect.



Je ne prétendrai pas avoir tout compris dans cet ouvrage. La piste rouge, en particulier, m'a parfois posé quelques problèmes de compréhension, malgré la simplification opérée par l'auteur. Mais c'était une lecture intéressante, car elle permet de constater à quel point nos modes de vie sont problématiques. Cet ouvrage fait réfléchir. Et rien que pour ça, je suis contente de l'avoir lu.
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La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 2 : L'un..

Il s'agit d'une bande dessinée de 52 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2016, écrite par Hubert Reeves (1932-), dessinée par Daniel Casanave, et mise en couleurs par Claire Champion. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle commence par un avant-propos de David Vandermeulen de 4 pages. Il commence par évoquer la différence qu'établit Jean-Jacques Salomon (1929-2008, philosophe des sciences, auteur par exemple de Les Scientifiques : Entre pouvoir et savoir) entre un savant et un scientifique, c’est-à-dire pour ce dernier un professionnel des sciences. Puis, il évoque le concept d'élan vital, tel que développé par Henri Bergson dans L'évolution créatrice, avec un exemple célèbre tiré de cet ouvrage. Il termine son avant-propos avec un mot sur Daniel Casanave et sa filiation artistique avec Georges Beuville.



La bande dessinée commence avec Hubert Reeves se tenant debout sous un ciel étoilé, ouvrant sa présentation par ces mots : Les étoiles ne font pas de musique, elles font du bruit, un vacarme gigantesque ! Il indique qu'il va expliquer le rapport profond qui existe entre les humains et les étoiles. Il commence par parler de plusieurs artistes de génie qui ont créé dans la douleur, celle de la surdité pour Ludwig van Beethoven (1770-1827), celle des troubles mentaux pour Vincent van Gogh (1853-1890), ou encore celle du manque d'argent pour Rembrandt van Rijn (1606-1669). Il indique ensuite qu'il ne s'agit pas d'expliquer l'art, mais d'apporter un éclairage nouveau sur cette activité créatrice.



Un livre intitulé L'Univers et écrit par Hubert Reeves est une invitation irrésistible à se plonger dans le spectacle extraordinaire et intimidant du cosmos et de l'astronomie. En outre, l'introduction de David Vandermeulen rappelle qu'Hubert Reeves n'est pas qu'un scientifique (de très haut niveau), que c'est également un être humain préoccupé par la dégradation de l'environnement, un savant engagé dans la propagation de valeurs pour préserver la biodiversité. Le lecteur part avec l'a priori qu'il se lance dans une lecture qui ne sera pas aride, qui disposera d'un point de vue humain. Le cheminement de la pensée d'Hubert Reeves déroute par son évocation des artistes de génie. Le rapport entre ces créateurs d'exception et la conception de l'univers n'apparaît pas de tout de suite. Il faut effectivement attendre la fin pour comprendre la pertinence et l'objet de ce passage.



Pour ce deuxième tome de la série de la petite bédéthèque des savoirs, les auteurs ont choisi une forme de discours, très classique. Hubert Reeves se met en scène pour exposer son propos. Il est immédiatement sympathique, comme un grand père avec une belle barbe blanche, un air débonnaire, un visage ouvert sur lequel flotte souvent le sourire de quelqu'un heureux de vivre. Reeves a pris grand soin de limiter le volume de chaque phylactère, pour conserver un rapport en faveur de l'image, ainsi que pour préserver la fluidité de la lecture, comme dans une bande dessinée traditionnelle, les seules exceptions sont des phylactères un peu copieux dans 3 pages (p. 26, 27 et 34). Le lecteur est très agréablement surpris par le registre de vocabulaire : très simple et accessible à tous les lecteurs. Il faut dire qu'Hubert Reeves est également un vulgarisateur chevronné au travers de ses ouvrages comme Dernières nouvelles du cosmos, Les secrets de l'univers, y compris pour des publics plus jeunes avec L'Univers expliqué en images, L'Univers expliqué à mes petits-enfants. Il s'agit donc d'une lecture présentant un degré de facilité inattendu et appréciable.



En outre, les auteurs s'attachent à rendre l'exposé le plus visuel possible. Au final, il s'agit d'un exposé qui respecte les codes de la bande dessinée, avec des images qui priment sur les textes, des images qui montrent ce qui est évoqué, sans se contenter de le répéter. Le lecteur ressent que les auteurs se sont concertés et qu'Hubert Reeves a adapté son discours pour en augmenter la dimension visuelle. Daniel Casanave est un auteur de bandes dessinées confirmé : Percy & Mary Shelley - La vie amoureuse de l'auteur de Frankenstein avec David Vandermeulen (également directeur de la présente collection, et auteur de l'avant-propos), Les chroniques d'un maladroit sentimental avec Vincent Zabus, L'Amérique, Tome 2 : Sur la route de Ramsès d'après Franz Kafka. L'artiste détoure les formes avec un trait assez fin, et un peu lâche, ce qui confère une forme de spontanéité à ce qui est représenté, en particulier pour les personnages. Il réalise des dessins descriptifs avec un degré de simplification pour en rendre la lecture plus immédiate.



Daniel Casanave fait d'Hubert Reeves, un personnage de bande dessinée tout public, en lui donnant un air bonhomme et inoffensif, accentué par une exagération de la taille de son nez, ce qui évoque un personnage de bande dessinée pour enfant. Il n'applique pas la même forme de caricature légère aux autres personnages qui restent plus normaux, plus réels. Il sait reproduire avec conviction l'apparence des personnages historiques comme Ludwig van Beethoven, Johann Sebastian Bach ou encore Albert Einstein. Il retranscrit également avec conviction l'impression produite par de grandes toiles de maître, que le lecteur identifie sans peine. En utilisant cette approche graphique simplificatrice, l'artiste réussit à intégrer tous les éléments visuels exigés par le scénario, sans surcharge ses pages, en les faisant exister dans un même niveau de réalité, c’est-à-dire qu'il ne se produit de hiatus quand on passe d'une case avec un portrait de Bach à Reeves se promenant sur la plage, ou quand Hubert Reeves coexiste avec des personnages historiques dans une même case, toujours sur cette même plage.



Daniel Casanave réussit également à mettre sur le même plan graphique des éléments aussi hétéroclites que des hérons, un noyau atomique, un cristal de neige, une immense bibliothèque ou un champ. L'apparence anodine et inoffensive des personnages et des environnements rassure le lecteur sur le degré d'accessibilité de l'ouvrage, il est effectivement tout public, voire même il le déconcerte par son apparente innocuité. L'exposé d'Hubert Reeves produit le même effet avec ses termes simples, et les notions basiques qu'il expose. Le lecteur prend conscience de la force et de l'intelligence de cet exercice de vulgarisation par l'analogie visuelle établie entre les lettres de l'alphabet, les mots, et les quarks et les atomes. L'alliance des phrases d'Hubert Reeves et des dessins de Daniel Casanave forme une explication lumineuse sur le principe de rencontres créatrices et de propriétés émergentes.



Arrivé à la fin de l'ouvrage, le lecteur reste décontenancé par la facilité de sa lecture, et par la teneur du propos. Au vu de l'identité de l'auteur et du titre, il pensait trouver un exposé d'astronomie, expliquant la nature de l'univers, son développement depuis le Big Bang, et les règles des trajectoires des corps célestes. En fait, le scientifique évoque le Big Bang en une page. Il parle des constituants fondamentaux de la matière en 2 pages, et il évoque la multitude d'espèces animales qui peuplent la Terre de manière très rapide. En termes de vulgarisation, c'est très basique. Le lecteur se souvient alors que, dans l'avant-propos, David Vandermeulen a attiré son attention sur le sous-titre de cette bande dessinée : créativité cosmique et artistique. D'ailleurs, dès la troisième page de la bande dessinée, l'auteur évoque des artistes de génie. Effectivement, à plusieurs reprises il lie la création de l'univers à la création artistique.



Le cœur du propos d'Hubert Reeves n'est pas d'expliquer la création de l'univers et son évolution, mais d'exposer le principe au cœur de cette évolution, c’est-à-dire les rencontres créatrices et les propriétés émergentes. Un jeune lecteur se focalisera plus sur les éléments des sciences physiques expliquant l'univers, car ce propos est accessible à tout le monde. Un lecteur plus adulte, sera plus sensible à ce principe de créativité. Il est plus à même de comprendre la citation de Démocrite (-460 à -370) : tout arrive par hasard et par nécessité. Il identifie plus facilement les références non explicites comme celle à Citizen Kane (1941) d'Orson Welles, en page 61. Il se rend compte au final qu'il est capable d'expliquer à une autre personne ce double principe de rencontres créatrices et de propriétés émergentes en reprenant l'analogie avec les lettres de l'alphabet, et il est forcément sensible à la conclusion d'Hubert Reeves sur le sens de la vie, qu'il partage son avis ou non.



Ce deuxième tome de la collection de la petite bédéthèque des savoirs est trompeur. Il peut se lire à 2 niveaux très différents. Le premier correspond à celui d'un jeune lecteur sans bagage scientifique qui va découvrir une explication sur la nature de l'univers et son historique, de manière succincte, avec des phrases simples et des dessins facilement lisibles. Le deuxième niveau de lecture s'avère tout aussi facile d'accès, tout en étant plus ambitieux. Hubert Reeves et Daniel Casanave exposent le principe de créativité qui sous-tend l'évolution de l'univers (au sens astronomique du terme), et qui est à l'œuvre chez les artistes. Une impressionnante entreprise de vulgarisation tout en douceur et en optimisme, ainsi qu'une belle leçon philosophique.
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Variations sur un même ciel

Pour la forme, ce beau livre offre des illustrations en petit nombre mais exceptionnelles et utiles comme la superbe reproduction de l'atlas céleste de Dunhuang daté de la fin du 7ème siècle de l'ère chrétienne. Si la première de couverture a sa raison d'être et attire l'oeil (à raison!), j'ai trouvé dommage qu'au contraire des noms des commentateurs, les noms des auteurs commentés soient difficilement lisibles.



Pour le contenu, 22 astrophysiciens donnent au lecteur leurs commentaires sur des textes issus de la littérature au sens large qui les ont inspirés à un moment donné de leur parcours de vie et/ou de recherche. Divisé en quatre variations (mythologiques, fondatrices, modernes et libres), ce livre peu commun ouvre différents univers au lecteur. Outre des textes parfois méconnus comme la « petite cosmogonie portative » de Raymond Queneau, « Eurêka » d'Edgar Allan Poe ou le « Huainan zi » de Liu An, le livre transmet le souhait de chacun des astrophysiciens commentateurs de réconcilier les sciences – et plus particulièrement ici l'astronomie et l'astrophysique – avec des textes issus de la mythologie ou de la littérature comportant souvent de belles intuitions. Il n'en demeure pas moins qu'à l'instar du constat d'une séparation en occident entre sciences et littérature les textes occidentaux mentionnés sont ou ont été déconsidérés par les milieux scientifiques. L'exercice des commentateurs a donc consisté à montrer que les intuitions de Queneau, Poe ou encore Kant se sont révélées opérantes dans les recherches des 20ème et 21ème siècles. Les « variations mythologiques » renforcent d'autant ce malheureux constat puisqu'au contraire des textes occidentaux fonctionnant comme autant d'exercices de pensée sans lendemain direct, les mythologies Dogon (Mali) et du Huainan (Chine) ont été des exercices de pensée qui se sont concrétisés matériellement soit par l'entremise de la construction d'un observatoire astronomique à une date probablement située entre le 14ème et le début du 20ème siècle (Pays Dogon au Mali) soit par la consignation des observations astronomiques dès le 2ème siècle avant l'ère chrétienne (Huainan zi en Chine).
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La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 2 : L'un..

Plutôt déçue par cette petite bd qui promettait pourtant de passer un bon moment de lecture et de découverte en raison du thème abordé : l'univers.

Tout d'abord, j'ai été déçue par le petit nombre de pages (d'une manière générale, je trouve qu'il n'y a jamais assez à lire dans une bd !) qui, à mon avis, n'est pas adapté au sujet traité.

Ensuite, j'ai été déçue par le sujet, je m'attendais à lire des explications sur comment l'univers a été créé et d'autres découvertes en astrophysique mais en fait, le thème abordé dans cette bd est le lien entre les êtres humains et les étoiles et les concepts de « rencontres créatrices » et « propriétés émergentes » (qui sont, par ailleurs, très bien expliqués). J'ai trouvé que le tout manquait d'approfondissement.

Malgré tout cela, la lecture de cette bd fut plaisante, le talent d' Hubert Reeves pour la vulgarisation y est pour beaucoup, même si je suis restée sur ma faim.
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La plus belle histoire du monde

Lu, il y a quelques années. J'ai beaucoup aimé (et beaucoup recommandé) cette réflexion à trois (un astrophysicien + un biologiste et analyste systémique + un paléoanthropologue) sur l'histoire du monde.

Car Hubert Reeves, Joel de Rosnay et Yves Coppens excellent dans la communication et le partage de leurs passions.
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Poussières d'étoiles

Prendre de la hauteur et se rendre compte que tout autour de nous n'est que poussières d'étoiles. Entre science et philosophie, un des livres à lire absolument pour tous les amoureux du ciel.
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Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve

Il s’agit du dernier livre de Hubert Reeves,paru en septembre 2013. Le titre est un vers du poète Hölderlin que Hubert Reeves emprunte car il y voit la description de notre histoire : là où croît le péril écologique….croît aussi « l’éveil vert » , ce qui sauve….

Reeves partage son ouvrage en trois parties : – « La Belle Histoire » , celle de l’univers et de l’éclosion de la vie. – » La moins Belle Histoire » , celle de notre effroyable pouvoir de destruction . Et » L’éveil vert » qui nous sauvera , peut-être.

Rien de bien nouveau au fil des pages, mais un solide résumé de tout ce que nous savons déjà.

La Belle Histoire nous montre que les lois de la Nature sont exactement celles qu’il fallait pour que la vie apparaisse, c’est pourquoi on les appelle « les lois fertiles ». Une toute petite différence et ….. »nous ne serions pas là pour en parler ». On a découvert en 1935 la présence de matière sombre,invisible, qui ne se laisse voir ni sous la forme de nébuleuses, ni sous celle de galaxies ou d’étoiles.Il y a cinq fois plus de matière sombre que de matière visible ! Cette matière sombre, dont nous ignorons la nature, exerce aussi une force d’attraction, elle gravite et participe à la formation des étoiles et des planètes. Elle fait partie de ce sans quoi « nous ne serions pas là pour en parler ». On a découvert également de l’énergie sombre qui augmente la vitesse d’éloignement des galaxies, de nature mystérieuse encore et tout aussi indispensable à ce qui fait que l’univers est tel qu’il est, c’est à dire propice à la vie.

Matière sombre plus énergie sombre constituent 95 pour cent de la densité de la matière cosmique.

On a découvert le vent solaire : flux de particules d’énergie provenant du soleil dont la Terre est protégée par son magnétisme, magnétisme sans lequel, donc, nous ne serions pas là… Les êtres vivants reçoivent leur énergie de la combinaison du gaz carbonique, de l’eau et de la lumière solaire . Le gaz carbonique est peu abondant mais…il est sans cesse renouvelé par les indispensables éruptions volcaniques. Sans tout cela…point de vie.

La Terre à sa naissance est une boule de lave à plus de mille degrés. Des millions d’années seront nécessaires à son refroidissement qui permettra que la vapeur d’eau de son atmosphère se condense en nappes aquatiques dans lesquelles, mystérieusement,des cellules vivantes vont apparaître. Dans cette première partie ,est recensé , de façon très pédagogique, tout ce sans quoi nous ne serions pas là….

La Moins Belle Histoire, en seconde partie, étale les méfaits dont nous nous sommes rendus auteurs.Depuis 100 000 ans, l’homme fait disparaître des espèces animales, à commencer par les mastodontes et les mammouths. A l’heure actuelle, 90 pour cent de la forêt a disparu à Madagascar ,70 pour cent des espèces d’oiseaux à Hawaï ,..au rythme actuel des disparitions , on aura perdu la moitié des espèces à la fin du siècle. C’est l’érosion de la biodiversité. Le puma est considéré comme éteint ,point n’est toujours besoin de chasseurs pour exterminer une espèce, quand elle n’a plus assez d’espace , une espèce s’éteint d’elle même.

Dans l’atmosphère, 30 pour cent de gaz carbonique en plus, chiffre qui devrait doubler dans les décennies à venir. Mais…,et c’est la troisième partie, voici qu’apparaît l’ « Eveil vert ». Dès 1960, le dangereux pesticide DDT est interdit aux Etats -Unis et le commandant Cousteau empêche le dépôt de déchets radioactifs en Méditerranée. On sait maintenant que la disparition d’une espèce affaiblit un écosystème entier : l’éradication du loup au vingtième siècle aux USA a entraîné la prolifération des coyotes . L’éradication des coyotes qui a suivi a entraîné la prolifération des renards qui ont fait disparaître certaines espèces d’oiseaux aquatiques. La disparition du loup a eu pour conséquence aussi la prolifération des wapitis dévorant des plantes et des fleurs indispensables à la vie des papillons,oiseaux et castors des lieux . La réintroduction du loup a rétabli l’équilibre!

On pourrait penser que la Nature a atteint son niveau d’incompétence en permettant la venue de l’homme qui la menace. Mais elle l’a doté de compassion, ce qui lui permettra peut-être de coexister avec sa propre puissance. Il est prouvé dans une étude, chiffres à l’appui, de Steven Pinker, que la violence entre humains diminue. Malgré ce que l’on peut croire , le vingtième siècle est celui qui a fait le moins de victimes proportionnellement à la population.

Rappelons nous qu’aux temps des Romains mille victimes humaines et animales pouvaient succomber en un jour !

Le réveil vert est un nouvel humanisme qui prend conscience de l’interdépendance de tous les êtres vivants.

Dans un parc national américain, une nouvelle pancarte vient d’être placée : Ne cueillez pas ces fleurs, comme nous, elles ont le droit d’exister. Il est à espérer que c’est le signe d’un nouvel état d’esprit humain.
Lien : http://www.madamedub.com
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Patience dans l'azur : L'évolution cosmique

Passionnée par l'astrophysique (et beaucoup d'autres choses) quand j'étais adolescente, j'ai reçu ce livre à sa sortie, pour mon anniversaire. C'était il y a des lustres. J'étais et je reste fan d'Hubert Reeves, un grand monsieur à l'esprit vif et au regard rêveur.

Je me souviens encore de l'intense impression poétique qui se dégage de ce bouquin. Il est peut-être un peu compliqué mais forcément, il traite de science. Il n'empêche que pour les amateurs, Hubert Reeves reste le meilleur vulgarisateur d'astrophysique.
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L'espace prend la forme de mon regard

Petit livre de considérations et réflexions diverses et variées de l'astrophysicien canadien, cet « Espace qui prend la forme de mon regard » est une sorte de journal ou de carnet de bord rempli de notes écrites à la va-vite, de réflexions philosophiques ou morales plus ou moins profondes, ainsi que d'observations plus ou moins poétiques de la nature. Composé de quatre parties : « Le temps qui passe », « Au cimetière », « De la nature » et « La quête de sens », ce livre pose la plupart des questions essentielles. Qu'est-ce que la vie ? D'où vient-elle ? Une horloge peut-elle exister sans grand horloger ? Pourquoi l'homme a-t-il une conscience ? Y a-t-il une vie après la mort ? Que faisons-nous sur cette terre ? Autant de problématiques auxquelles le grand scientifique n'apporte aucune explication définitive, chacun s'en doutera. Alors quel peut bien être l'intérêt de publier ce genre de texte qui, s'il émanait du citoyen lambda, serait certainement resté douillettement niché au fond d'un tiroir ? L'indulgence naturelle du lecteur l'amènera à ne pas répondre à cette question tout en conseillant de faire un détour tant l'intérêt est réduit. Etre un astronome reconnu n'implique pas d'être également un grand poète ou un philosophe de haut niveau. Ingres jouait du violon, mais jamais personne ne l'a confondu avec Pagannini... Quelques photos d'art en noir et blanc dont une jolie reproduction d'un Giacometti illustrent ce petit opus assez quelconque.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Chroniques du ciel et de la vie

Vraiment chouette, une belle découverte
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Patience dans l'azur : L'évolution cosmique

Bon livre de vulgarisation !
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Je n'aurai pas le temps : Mémoires

En dernière page :

"Depuis ma naissance

L'Amérique s'est éloignée de l'Europe de plus d'un mètre et les navires en partance du Havre mettent une seconde de plus pour accoster à Montréal. Selon les échos radar émis à l'observatoire du pic du Midi de Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, la distance de la terre à la lune a augmenté d'environ un mètre. Le soleil a parcouru cinq cents milliards de kilomètres sur son orbite galactique (soit la distance que traverse la lumière en quinze jours), tandis que la Voie lactée a progressé de mille milliards de kilomètres (un mois-lumière) vers une région du cosmos où sont assemblées une grande quantité de galaxies, ..."



Bon j'en vois au fond qui ont déjà décroché ! Pfff!



Cette lecture est la dernière du défi "Au delà des mots" (biographie, témoignage, vécu) et avec Hubert Reeves je m'attendais à un personnage intéressant et sympathique . Je n'ai pas été déçue.



Il est bien connu je pense, donc inutile de présenter cet enseignant chercheur. J'ai été charmée par son enthousiasme intact malgré les années écoulées, sa soif d'apprendre et de transmettre. Il sait aussi se dévoiler et reconnaître avec humilité ses erreurs ou ses ignorances.

Le récit de son voyage en URSS dans les années 60 est un vrai régal !



Quelques passages encore :



"Ce qui m'impressionna le plus ce jour-là fut de découvrir la puissance de l'esprit humain et de l'outil dont il s'est doté : les mathématiques.(...) Le plus étonnant, c'est l'extraordinaire efficacité des mathématiques à décrire la réalité."

"On raconte que vivaient en Perse trois frères, princes de Serendip, dont on disait qu'ils avaient l'art de ' tirer parti des circonstances adverses.' On appelle aujourd'hui 'sérendipité' cette faculté de première importance pour les chercheurs."

"On ne dira jamais assez l'importance pour un chercheur de poursuivre également une carrière d'enseignant universitaire. (...) Combien de fois des idées nouvelles ou des remises en cause de mes convictions me sont venues à l'esprit au moment même où je présentais une théorie ou une argumentation qui m'était pourtant depuis longtemps familière."



Bien sûr pas de détails trop techniques et trop indigestes pour le néophyte, une petite culture générale suffit ; les passages plus rudes sont en annexe !




Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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