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Critiques de Hugo Pratt (574)
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Sergent Kirk - Intégrale 1 : Première époque

Je connaissais les aventures de Corto Maltese mais pas celle du Sergent Kirk.

Tout commence par le convoyage d'un chef commanche.

Notre sergent de cavalerie écoeuré par les massacres contre les indiens et les injustices finit par déserter puis se rallier aux Tchatoogas. Considéré par les siens comme un traitre et par les indiens comme un étranger, il doit faire ses preuves. Il me rappelle un peu Blueberry dans ses débuts. Les dessins à l'encre de chine sont assez expressifs, mais les cases sont petites.
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El Gaucho

C'est évidemment avec une tendresse particulière que j'ai refermé cet album, après avoir vécu six mois à Buenos Aires et m'être passionnée pour l'histoire argentine et sa résistance face aux ambitions anglaises, qui ressurgit à chacune des pages d'El Gaucho.

L'influence de Pratt est très présente, entre cérémonie du candomblé et gigues irlandaises, toujours cet amour des cultures oubliées; et se mêle à la passion de Manara pour les culs nus, toujours féminins à ma grande tristesse!

J'avais également lu l'été indien, et si je trouve El Gaucho plus intéressant par sa dimension historique, je retrouve également la même gêne que pour la première collaboration de Pratt et de Manara face aux scènes de viol, présentes dans les deux ouvrages, dessinées avec une précision et une perversion malsaines, et commentées par les autres personnages comme finalement peu importantes et communes.

Si ce n'est cette récurrence, El Gaucho emporte, se finit trop vite, mais demeure une lecture agréable sur fond de références historiques.
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Corto Maltese, tome 7 : Fables de Venise

Sur les indications du Baron Corvo, Corto Maltese se balade à Venise à la recherche d'une émeraude, appelée clavicule de Salomon. Evidemment, cette évocation ésotérique va aussi rameuter la Maçonnerie. Il sera également abondamment question de confréries plus anciennes, chacune se disputant l'émeraude.



Hugo Pratt balade Corto, et le lecteur également, dans de somptueux décors, très travaillés et rendant admirablement l'atmosphère de la Cité des Doges.



On a un tome construit comme une enquête, lorgnant quasiment vers le thriller, assez peu verbeux (moins que d'habitude, ai-je trouvé), avec des explications claires des enjeux, des implications et des tenants et aboutissants. On a également droit à l'épisode "rêve sous hallu"... lorsque Corto, convalescent, voit Raspoutine se faisant appeler Saud Khalula, du nom d'un arabe qui a caché l'émeraude.



C'est un des épisodes de Corto parmi les plus digestes. Assez linéaire, concret mais poétique, constitué d'une seule aventure, et intégrant moins de magie ou de rebondissements inexplicables, il livre un Corto plus sérieux, plus concentré, car dévoué au jeu de piste du Baron Corvo.
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Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

Petite entorse au programme : après avoir découvert Corto Maltese avec "Sous le soleil de minuit", j'avais dit que je poursuivrai mes lectures du célèbre marin en me tournant vers les albums signés Hugo Pratt. Sauf qu'on m'a offert dans l'intervalle "Equatoria", second album du duo Diaz Canales / Pellejero...

Corto maltese recherche ici un mystérieux "miroir du prêtre Jean", quête qui va le mener de Venise au continent africain. J'ai à nouveau apprécié ce chouette moment d'évasion, le dépaysement offert par cette aventure. Ou plutôt ces aventures, car les péripéties ne manquent pas. J'ai également apprécié les personnages féminins, la beauté d'Afra notamment, ainsi que l'étonnante conversation de Corto avec la sensuelle île de Malte.

Désormais, c'est sûr, le prochain album de Corto Maltese que je lirai sera bien dû à Hugo Pratt...
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

(...) Corto Maltese est sans conteste ma série BD préférée tous genres confondus: à chaque relecture (et il y en a eu un paquet), je me sens tout autant emportée, à la fois par les histoires et par les dessins. A l’approche de l’été, mes envies de voyages m’ont donné envie de m’y replonger et, comme à chaque fois, ç’a été un excellent moment de lecture 🙂



Beaucoup d’aventure, des personnages au comportement paradoxal ou insensé, de l’action, des voyages, sur fond de guerre et de secrets. Les dessins de Pratt sont superbes, je ne m’en lasse pas. Comme chaque fois que je suis complètement à fond dans quelque chose, j’ai un peu de mal à exprimer mon enthousiasme ^^ Alors je vous le dis tout simplement: si vous n’avez jamais lu Corto Maltese, il faut y remédier! 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Corto Maltese, Tome 3 : Toujours un peu plu..

Troisième album de Corto Maltèse découpé en cinq histoires plus ou moins indépendantes. Corto continue son périple en Amérique centrale où les aventures ne manquent pas. Scénario et dessins impeccables de Hugo Pratt.
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

QUOI ! 2 ETOILES SUR 5 SEULEMENT !

Ben oui... Je sais, je sais : Corto Maltese, un bijou du 9eme art, un livre agréable passionnant, un personnage épique, bref un petit chef-d'oeuvre

Mais, pour moi, non. Désolé. J'admets que c'est une BD bien ficelée. J'admets que l'histoire est bonne. Mais vu les compliments élogieux dont le livre a été entouré, pour moi, il ne vaut pas 5 étoiles.



Pourquoi ? Je n'ai pas aimé les dessins, si propre à Hugo Pratt. En revanche, le noir et blanc, ça m'a bien plu. Et puis je trouve que l'histoire tourne vraiment autour du pot. Trop longue à mon goût, et avec plein de détours inutiles qui auraient pu être évités. Exemples ?
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Dans un ciel lointain

A l’aube de la seconde guerre mondiale, deux frères officiers militaires dans l’aviation se disputent les faveurs de la même femme qui se trouve être la fille de leur supérieur. Entre devoir, honneur, ce récit se drape dans les habits de la tragédie grecque avec des morts et des familles déchirées.

Si on retrouve le dessin de Pratt, on est loin de l’onirisme de Corto et qui fait selon moi toute sa valeur. Déçu donc …

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Corto Maltese - Edition enrichie N&B, tome ..

Bien que cette histoire soit narrativement linéaire, l'aventure de Corto Maltese en Sibérie est pourtant complexe à décrire tant les rebondissements et les personnages sont nombreux. Le gentilhomme de fortune se trouve en Chine, à la recherche d'une bien-aimée ; mais voilà, les temps sont troubles, la Première Guerre mondiale se termine en Europe mais en Sibérie, l'or des tsars est l'objet de toutes les convoitises. C'est ainsi que le commandant Semenov, la duchesse Seminov, l'amiral Koltchak, le général chinois Tchang, le rebelle mongol Soukhé Bator et le mégalomane baron Roman von Ungern-Sternberg se trouvent tous, puissants personnages, sur la route de Corto Maltese. Ce dernier a, en effet, été engagé par les Lanternes Rouges, secte chinoise, qui veut aussi mettre la fin sur l'or russe.

Le trait de Pratt se fait toujours aussi précis. Pratt avait l'art de dessiner très simplement des paysages, des objets parfois complexes, et il y a dans ce dessin une légèreté poétique qui se mêle au souci du détail sur certaines cases. Cette poésie se mêle à l'onirisme du récit, moins présent peut-être ici que dans d'autres albums, mais qui apparaît dès le début du récit à Venise puis dans certaines prédictions qu'un chamane fait à Corto et au baron fou.

En tout cas, Corto se fond parfaitement dans ce décor méconnu de nous, Européens, décor tant géographique qu'historique, et il faut dire que le marin est placée sous une bonne étoile. S'il ne perd rien de sa franchise, il doit tout de même faire attention car ceux à qui il s'adresse sont des puissants qui ont droit de vie et de mort sur ces hommes qui les suivent. Pour autant, Corto n'est pas seul, et il n'y a que ce diable de Raspoutine, homme violent, sans pitié et pourtant sentimental, qui soit de la partie. Le duo s'attache à l'étrange Shanghai Lil, jeune fille chinoise travaillant pour les Lanternes Rouges, et qui n'est pas à une manipulation près. Certes, dans ce Grand Jeu finissant où viennent également se jeter dans la mêlée les Américains, les Russes blancs et les Russes rouges, les Chinois, les Japonais, les Mongols et même les Tchécoslovaques sans parler des Bouriates, il est bon d'avoir des alliés. Encore faut-il les choisir. Si Corto se trompe parfois, du moins sa force intérieure le protège, une nouvelle fois, des mauvais pas.
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Fanfulla

Bartolomeo Tito Alon, plus connu sous le nom de Fanfulla da Lodi, est un Condottiere.



On le découvre en mai 1527, pendant la septième guerre d’Italie. Pendant le sac de Rome, Fanfulla tente d’empêcher les exactions des troupes de Charles Quint sur la population. Au lendemain du combat, mis à défaut dans une rixe d’ivrogne, Fanfulla rentre dans les ordres et vivra reclus dans un couvent jusque 1529. Cette année-là, la ville de Florence se soulève contre leurs souverains : les Médicis. Une fois leurs seigneurs chassés, la République est proclamée ; Florence deviendra le fief de l’Empire peu de temps après. C’est le moment que Fanfulla choisit pour reprendre les armes.



« Et c’est ainsi que Fanfulla da Lodi, Maurizio et Rodrigo suivent Lamberto vers de nouvelles batailles… vers la guerre, la vie glorieuse et obscure de tout soldat de fortune ».



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Les épisodes de cet album ont été initialement publiés dans l’hebdomadaire Corriere dei Piccoli. La prépublication a commencé en 1967 pour se terminer l’année suivante. En préface, Antonio Carboni explique que si la collaboration entre Hugo Pratt et Mino Milani se passait au mieux,les rapports étaient plutôt tendus entre Hugo Pratt et Carlo Triberti, directeur du journal italien. Triberti veilla à ce que le contrat éditorial entre l’hebdomadaire et le duo d’auteurs s’achève en temps et en heure.



Rue de Sèvres nous offre la possibilité de (re)découvrir Fanfulla, un récit qui a très peu attiré l’attention des éditeurs (la seule compilation française de ces épisodes avait été éditée par les Humanoïdes Associés en 1981). La présente édition proposée par Rue de Sèvres propose un nouveau regard sur cet univers grâce à la mise en couleur de Patrizia Zanotti.



Fanfulla raconte donc les aventures d’un soldat bourru, grande gueule, culotté mais fin stratège, ne cachant pas son penchant pour la boisson et les combats. Austère au premier abord, on finit pourtant par s’attacher à ce curieux personnage imprévisible, à ce bon samaritain prêt à défendre la veuve et l’orphelin. D’ailleurs, après une cuisante défaite lors d’une rixe entre ivrognes, il prendra la décision de s’engager dans les ordres… lui qui jusqu’alors saisissait la moindre occasion pour expliquer qu’il n’y entend rien bigoteries et autres (qui a déjà travaillé sur d’autres albums d’Hugo Pratt).



Cet album dispose d’un scénario très rythmé. L’histoire avance à la cadence d’un double-strip par page, quelques rares illustrations en pleine page marquent un court temps d’arrêt. Pourtant, le héros Fanfulla ne semble pas souffrir du peu de répit que lui laissent les auteurs ; l’homme semble incapable de se poser plus de deux secondes au même endroit, sauf si on lui met un verre entre les mains. La période qu’il passe dans un couvent est passée sous silence et n’est présente qu’à titre anecdotique. Cette ellipse narrative questionne légèrement puisque le lecteur peut être amené à se demander, compte-tenu de la personnalité de l’énergumène, comment le condottiere a pu passer deux ans dans un tel contexte, loin des champs de bataille, de ses amitiés viriles…



L’ambiance créée par Hugo Pratt fait ressentir la fougue du personnage. Un vent de liberté souffle dans ces pages où l’on perçoit la détermination de ces hommes à mener à vaincre et le plaisir qu’ils ont à combatte côte à côte. Outre la mise en couleur de Patrizia Zanotti, la différence majeure avec l’édition de 1981 est le choix d’un format à l’italienne qui accentue finalement la rapidité avec laquelle les événements se succèdent. Le dessin est assez nerveux et souffre de quelques imprécisions. J’ai régulièrement eu des difficultés à reconnaitre les personnages (est-du au graphisme ou à la vélocité du récit ?).
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Un été indien

J'avoue! J'ai lu les deux premiers tomes du déclic. Est-ce que çà m'a excité? Cela ne vous regarde pas. Puis j'en ai eu ras-le-bol de voir tant de talent gâché. Mais il faut bien vivre. Heureusement, et loin s'en faut, Manara ce n'est pas que le déclic. Il n'est pas qu'un pornographe au service de millions de frustrés. Et s'il a gagné du pognon avec çà, tant mieux pour lui, il le mérite. L'été indien, en collaboration avec son maître Hugo Pratt frôle le chef d'oeuvre.
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Corto Maltese, tome 11 : Les helvétiques

Ah, Hugo Pratt! Peut-on parler de génie à son propos? Et bien oui, parlons-en. Génie graphique avant tout, mais aussi scénaristique. Hugo Pratt est un génie de la B.D. Je ne suis pas loin de penser qu'il est LE génie de la B.D. Mais ceci, évidemment, est une opinion personnelle qui n'engage que moi. Hugo Pratt, de multiples manières, a accompagné ma vie. Et je l'en remercie.
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Corto Maltese, tome 8 : La Maison dorée de Sa..

TUMBA RARA TATA , TUMBA RARA TATA, TUMBA RARA TATA

Un des meilleurs albums de Pratt aussi bien scénaristiquement que graphiquement sinon le meilleur et en noir et blanc s’il vous plait.

Le scénario épique qui hésite faussement et avec bonheur entre onirisme, état d’inconscience traumatique ou rêve hallucinatoire Hachichin, légende, divination prophétique et réalité, est aussi riche que le graphisme en costume d’époque des civilisations rencontrées, margoulette et dégaine des personnages.

Pour l’histoire Pratt nous emmène au début du XX siècle en Asie centrale aux alentours de Samarkand lieux de passage d’Alexandre et d’un mythique trésor. Région foisonnante de peuples aussi divers les uns que les autres, en fait un panier de crabes géopolitiquement assez gratiné en proie perpétuellement au chaos. Kurdes, perses, arméniens s’y affrontent avec les puissances régionales, russes soviétiques, chinoises, turques et les présences déclinantes des Anglais, Français et italiens : ils sont tous là à vouloir une part du gâteau. Chaque peuple a ses petits potentats et ses aventuriers persuadés d’être les légitimes dirigeants de demain notamment chez les turcs, et des personnages historiques Mustafa Kemal Atatürk et Enver Pacha,

A cela dans une histoire qui s’emballe s’ajoute les conflits entre religions et leurs courants minoritaires ismaéliens chiites notamment, sectes ésotériques des Yézidis, adorateurs des démons, la secte islamique ismaélienne Hashashiyyin du «vieux de la montagne».

Parmi toute cette effervescence humaine des personnages qui ne sont que des aventuriers cupides mais pas toujours, essayent sans états d’âmes de survivre ou d’arriver au trésor de Samarkand

Corto Maltese le maltais et son irascible ami Raspoutine le russe, l’effigie française Marianne artiste lyrique accompagnée de l’effigie anglaise John Bull, Venexiana Stevenson sud-américaine, Enver Pacha et Chevket les turcs, Cassandre et Narcisse les grecs aux visages anguleux, le Beherubi tous des personnages forts plus vrais que de nature avec un vrai «cachet» et parfois une aura.

Un Raspoutine appelé caïd Raspa (mais il n’apprécie pas trop la familiarité désinvolte des turcs) fort en gueule omniprésent qui pique la vedette à Corto le personnage est plus «plein de quelque chose» sa folie sans doute mais il est entier et conforme à lui, bien plus que Corto qui lui a une fausse naïveté qui inspire bien souvent l’indulgence

Une fabuleuse page graphique (42) consacrée aux derviches tourneurs de l’école d’Adana qui dansent sur un rythme qui envahi toute la page TUMBA RARA TATA, TUMBA RARA TATA , TUMBA RARA TATA des danseurs dans leurs jupes sur des pantalons bouffants et leurs toques cylindrique, les yeux extatiques et fatigués, la langue tirée. Une danse soufie emmenant les danseur et lecteurs (presque) à un état de transe et d'extase mystique.

Des costumes et uniformes de toutes les ethnies croisées trop nombreuses à citer, pour les couvre-chefs les burnous, le fez, les chapkas sibérienne, les sikkes en laine feutrée, les képis français les lucernas italiens: un régal pour les yeux et pourtant Pratt n’utilise que le blanc et le noir

En petite anecdote une Marianne amoureuse et un Raspoutine en célibataire endurci et réticent nous font l’effet l’effet de ressembler à la Castafiore et Haddock. Ils n’ont pas conclu mais bon c’est un couple de tonnerre.

TUMBA RARA TATA , TUMBA RARA TATA, TUMBA RARA TATA
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Corto Maltese : La Reine de Babylone

Corto Maltese est un des grands personnages du XXème siècle et représente l'art de la bande dessinée définie par son créateur, Hugo Pratt. L'auteur italien voyait cela comme de la littérature dessinée, un moyen de raconter en mots et en images, en paroles et en silence le monde. Corto Maltese, aventurier et pirate, solitaire sentimental, est habité par un état d'esprit du XIXème siècle. Il est courageux, spirituel, loin des considérations matérialistes et porte en lui un spleen, une mélancolie qui l'anime à traverser le monde. Ce monde qu'il parcourt est marqué par la guerre, le conflit, le désir. Corto cherche lui une forme d'apaisement tout en voulant vibrer. Dans cette nouvelle aventure, un duo, MArtin Quenehen et Bastien Vivès, s'emparent du héros. Le poids sentimental porté par Corto surgit avec force. C'est l'axe principal de cette histoire. Corto est embarqué dans des aventures mais surtout dans les bras de Semira. Dans un noir et blanc léger dont les nuances siéent très bien à la mélancolie du personnage, les auteurs regardent cet homme être profondément troublé, touché, attendri par cette femme, cette combattante, cette reine, cet espoir. Le mot amoureux ne peut pas vraiment exister car il plomberait Corto. Les mots du réel ne peuvent le contenir. Cette force du personnage est là, bien présente et le héros se confronte aux réalités violentes des armées, de tous ces hommes qui veulent dominer, soumettre. Dans un récit bousculé, la tragédie est présente. Le duo d'auteurs parvient à s'approcher de cet être, pas tout à fait adulte, pas du tout adolescent. Corto Maltese est autre chose, il veut voir plus loin, survit au temps présent comme il a survécu à son créateur. Dans une fin ésotérique très émouvante, les auteurs rendent hommage à la particularité de Corto, il est éternel et en quête perpétuel d’un endroit où il pourrait fermer les yeux en toute quiétude.
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Corto Maltese (roman) : Cour des mystères

Transposition romanesque de l'album "Corto Maltese en Sibérie ".Pratt ,comme souvent,y mêle personnages de fiction (Corto,Raspoutine,Shanghaï Lil) à des figures historiques (Koltchack,Semenov,Ungern) dans le cadre immense des confins de la Mongolie,Chine et Russie,parcourus par cavaliers et trains blindés,et à l'époque, ô combien troublée et violente de la guerre civile russe contre le pouvoir soviétique naissant.Sectes chinoises aux noms ésotériques, seigneurs de guerre,japonais,américains,cosaques se trucident allègrement pour la possession d'un train chargé d'or. Corto et Raspoutine son ombre maléfique s'y ebattent comme des poissons dans l'eau et feraillent contre les fous (Ungern le baron sanglant),les cupides,les, rusés mais aussi les femmes aussi belles que létales.A mon goût le passage au roman n'apporte rien,et,même, souligne les incohérences du scénario, tout en nous privant de l'élégance magique des dessins, de Pratt.
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Corto Maltese, tome 10 : Tango

Corto Maltese est de retour à Buenos Aires après 15 ans d'absence. Une se ses amies, connue à Venise, lui demandait de l'aide mais il découvrira une fois sur place que celle-ci a été tuée et que se renseigner sur les circonstances créé des remous au sein des différentes mafias locales.



Une ambiance se rapprochant plus du polar dans ce tome de Corto Maltese. L'histoire louvoie entre plusieurs coupables tous plus puissants les uns que les autres, se rejetant les fautes, les intérêts et les morts. J'avoue avoir eu beaucoup de mal à m'y retrouver, ça manque furieusement de clarté et je n'arrivais pas à suivre le déroulé de l'enquête ne sachant plus trop qui sert qui et qui avait intérêt à tuer qui.

Corto Maltese reste ce héros souvent énigmatique, ni bon ni mauvais, mais fidèle dans ses amitiés. Indissociable du travail D'Hugo Pratt sur les ombres et cet encrage très présent qui semble sublimer les passages de nuit.
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Capitaine Cormorant

Un pur récit des mers du sud dessiné par Hugo Pratt en 1962;

L'aventure commence au Timor le 15 juin 1778, un jeune noble vient enquêter sur la concession et la disparition de l'or de son défunt père. On retrouve les éléments chers à l'auteur, des voiliers, des aventuriers à moitié pirates, des canailles, des cannibales et des tribus sauvages sur des iles séparées par une mer infestée de requins.
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Corto Maltese (roman) : La Ballade de la me..

Je suis un passionné de Corto Maltese et de la poésie d'Hugo Pratt. Un inconditionnel des albums que je prends plaisir à redécouvrir et à de plus en plus apprécier au fil de mes lectures.

Je suis donc tombé ravi sur une version roman du premier album: la balade de la mer salée, qui nous emmène dans les îles lointaines du Pacifique au début du XXième siècle.

On retrouve la magie et les senteurs. Pratt prend plus de temps à décrire. Mais ce qu'on gagne en description, on le perd en contemplation. Je m'explique: avec le support dessin, pas besoin de décrire, l'ambiance des cases et du trait noir nous plonge entièrement dans les îles ou sur un bateau aux côtés du marin. Pas besoin de mots mais tout est là.

La version roman nous offre moins cet effet-là. Même s'il n'en reste pas moins une excellente histoire.

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Corto Maltese : Le guide de Venise

Ce délicieux bouquin n'est pas vraiment un guide listant les lieux immanquables de Venise, mais plutôt une proposition d'itinéraires, de promenades à réaliser en flânant tout en gardant toutefois l’œil aux aguets ; les anecdotes sur Venise ou sur Pratt défilent, certaines pages sont parsemées de croquis, d'esquisses ou de petites illustrations ; on retrouve également quelques explications fouillées sur tel ou tel sujet vénitien...On voyage tant à la lecture de ce guide que l'on pourrait presque se contenter de lire ce guide sans aller à Venise ! Presque...



Une lecture aussi édifiante que rêveuse, qui a prolongé mon voyage dans la cité des Doges dont j'ai maintenant percé certains mystères !
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Fort Wheeling

La lecture a été très fastidieuse au début et il a fallu que je m'accroche. En effet, il y a une multitude de personnages avec leur histoire puis l'auteur s'attache à l'un d'eux et on suit son parcours au milieu de l'affrontement entre les colons et les tribus indiennes au bord de l'Ohio.



C'est vrai, il y a des détails historiques qui nous permettent de mieux comprendre l'Histoire de ce pays à ce moment donné. Cependant, les leçons d'histoire doivent être distillées dans un ensemble cohérent. Pour l'instant, dans mes lectures, seule véritablement Murena y est parvenu.



Il y a des dialogues qui m'ont un peu enervé et qui reflètent un état d'esprit qui a aujourd'hui disparu totalement de la bd moderne. Pour autant, Fort Wheeling demeure une honnête lecture tout à fait authentique.
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