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Citations de Isaac Bashevis Singer (379)


Isaac Bashevis Singer
« Les haïdamaks nous ont massacrés et martyrisés
Ils tuèrent de jeunes enfants, ils enlevèrent des femmes.
Chmielnicki fendait les ventres et y cousait des chats (à cause de nos péchés !)
Voilà pourquoi nous nous lamentons si fort et t’implorons,
Venge, Seigneur, le sang de tes saints massacrés ! ».
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Shosha demanda:
- "Arele, tu ne dors pas?
- Non, Shoshele.
- Moi non plus. Chaque fois que je me réveille, je me dis que tout était un conte de fées - toi, le mariage, tout. Et puis je tends la main et je sens que tu es là.
- Il y avait une fois un philosophe qui croyait que tout était un rêve. Dieu rêve et le monde est son rêve.
- C'est écrit dans les livres? demanda Shosha.
- Oui, c'est écrit dans les livres."
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Puisque nous sommes tous destiné à mourir, on peut nous considérer comme déjà morts. Les morts mangent, les morts font des affaires. Les morts construisent des immeubles. Le monde n'est qu'un immense cimetière. Avant qu'on descende les morts dans leur tombeau, ils s'amusent brièvement, jouent à une sorte de jeu, et c'est ce qu'on appelle la vie. Mais qui a besoin de ce jeu-là. La soeur lui apportait son repas, mais Wolf Unger avait complètement perdu l'appétit. On lui servait là aussi des morceaux d'animaux morts. En quoi un poulet mort est-il plus appétissant qu'un homme mort.

Le projet immobilier
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Avant de quitter la maison d’étude, il prit au hasard un livre sur une étagère. Il l’ouvrit au milieu et le consulta comme son père avait l’habitude de faire quand il hésitait à prendre une décision.
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Le Beth Din était tout à la fois un mélange de tribunal, de synagogue, de maison d'étude et, si vous voulez, de cabinet de psychanalyste où ceux et celles dont l'esprit n'était pas en paix pouvaient venir s'épancher.
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Il [Grein] était un incroyant contraint, en période de trouble ou alors face à une injustice ou à quelque chose de honteux, de lever les yeux en direction du ciel et de faire appel à ce Dieu dont il niait l'existence. Et ceci parce que, chez les Juifs, Dieu était une maladie, une obsession. Pour un Juif, l'idée que Dieu était bon et juste devenait la quintessence de la vie. Qu'il le voulût ou non, un Juif avait sans arrêt des comptes à régler avec le Tout-Puissant : soit il le louait, soit il blasphémait son nom. Il l'aimait ou le haïssait. Mais il ne s'en libérait jamais. S'il souffrait de certains complexes, celui concernant Dieu était inéluctable. Un Juif ne pouvait y échapper, pas plus qu'à sa propre peau, à son sang, à sa moelle. Quand il s'imaginait être en train de fuir Dieu, il se contentait en réalité de tourner en rond comme un âne autour d'une noria ou une caravane perdue dans le désert. En fait, cela était vrai de toute l'humanité.
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En sortant de la rue Dluga, le droshky prit les rues Tlomacka et Rymarska, la place Bankowy, puis après la porte de Fer, les rues Gnoyna et enfin Krochmalna. Il longea une banque immense, avec d'énormes piliers de pierre et une grande cour intérieure. On aurait dit une forteresse.
.......................
Rien n'est plus comme autrefois. Quand je suis arrivé rue Krochmalna, on expédiait des filles dans le monde entier,comme du bétail. On séduisait une fille, et tout de suite elle devenait une prostituée. Celles qui n'étaient plus vierge risquaient les pires ennuis. Aujourd'hui, il y en a qui se vendent et d'autres qui veulent renverser le tzar.
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J’étais très jeune quand je pris conscience de la souffrance humaine. La Pologne, déchirée entre la Russie, l’Allemagne et l’Autriche, avait perdu son indépendance une centaine d’années plus tôt. Mais nous, les Juifs, nous avions perdu la terre d’Israël voilà près de deux mille ans. Mon père m’assurait toutefois que si les Juifs menaient une vie pieuse, le Messie viendrait et nous retournerions tous en terre d’Israël. Mais attendre deux mille ans, c’était long, vraiment trop long. En outre, comment être sûr que tous les Juifs obéissaient à la loi de Dieu ? Il y avait des voleurs, dans notre rue, et toutes sortes d’escrocs. Des gens de leur espèce pouvaient retarder indéfiniment la venue du Messie.
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Les morts sont avec les morts, comme on dit, et ceux que la terre engloutit sont bientôt oubliés.
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Aucun doute, ce monde-ci est celui du mensonge, mais il n'est qu'à un pas de celui de la vérité.
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Sans nul doute, il y avait des poètes chez les cannibales.
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En émergeant, telle la tête d’un nouveau-né, petit et rouge sang, apparut le soleil.
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Des plumes volaient dans l'air, comme dans les abattoirs. Des coqs chantaient, des volailles gloussaient, des oies caquetaient. Sur un espace recouvert de mauvaises herbes, un corbeau picorait la carcasse d'un poulet. Jacob restait bouche bée. C'était là le monde qu'il devait bientôt quitter.
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La lune brillait dans un ciel sans nuages. (...) Des pitons qui se dressaient au-dessus des bois ressemblaient à des cadavres dans leurs linceuls, à des bêtes dressées sur leurs pattes de derrière, à des monstres d'un autre monde. Dans le village, le silence était si profond que les oreilles de Jacob résonnaient comme si une infinité de grillons chantaient sous la neige.
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Et il en est ainsi de toutes choses. Si vous n'êtes pas heureux, comportez-vous comme si vous l'étiez. Le bonheur viendra plus tard. Il en est de même pour la foi. Si vous êtes désespéré, faites comme si vous croyiez. La foi viendra après.
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Quand un démon est fatigué de courir après le passé ou de tourner en rond sur les ailes d’un moulin à vent, il a toujours la ressource de s’installer à l’intérieur d’un miroir. Là il attend, comme une araignée, précisément, en train de tisser ses fils et la mouche n’a aucune chance de lui échapper.
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Ma mère ne m’a pas élevée pour que je devienne la putain du diable.
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Depuis ma plus petite enfance, j'ai toujours constaté que pour la plupart des gens, il n'y a qu'une mince frontière entre la vulgarité et le raffinement, entre les coups et les baisers, entre le fait de cracher à la figure de son voisin et celui de le couvrir de démonstrations d'amitié. (dans "Le cadeau de Pourim")
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Chacun possède une compréhension des choses en accord avec son âme, avec son élévation spirituelle. Tant que l'âme est prisonnière du corps, elle ne peut pas pleinement appréhender les mondes qui sont au-dessus d'elle ... (dans "Le suicide")
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(...) on est parfois obligé de s'adresser un peu sèchement à Dieu, car Il a tort de croire qu'Il peut faire tout ce qu'Il veut aux Juifs, prêts par pure routine à tendre le cou pour se laisser égorger. Si Dieu veut qu'il y ait encore des Juifs, il faut qu'Il leur donne des moyens de subsistance. s'il veut qu'on respecte la Torah et ce qui compose le vie juive, Il doit faire ce qu'il faut pour cela.
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