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Citations de Italo Calvino (995)


- Il n'y a pas de défense, pas d'offense... Rien n'a de sens, dit Torrismond. La guerre durera jusqu'à la consommation des siècles, il n'y aura ni vainqueur ni vaincu, nous resterons là, plantés les uns en face des autres, pour l'éternité. Sans celui d'en face, personne ne sera plus rien ; déjà, au point où nous en sommes, chacun a oublié la raison pour laquelle il se bat...
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Les romans longs qu'on écrit aujourd'hui constituent peut-être un contresens: la dimension temporelle a volé en éclats, nous ne pouvons plus vivre ou penser que des tranches de temps qui s'éloignent chacun le long s'une trajectoire qui leur est propre pour disparaître aussitôt.
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Il avait, ce Marcovaldo, un oeil peu fait pour la vie citadine: les panneaux publicitaires, les feux de signalisation, les enseignes lumineuses, les affiches, pour aussi étudiés qu'ils fussent afin de retenir l'attention, n'arrêtaient jamais son regard qui semblait glisser sur les sables du désert. Par contre, qu'une feuille jaunît sur une branche, qu'une plume s'accrocha à une tuile, il les remarquait aussitôt:
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Au fond, je ne sais pas pourquoi nous nous obstinions à le considérer comme un médecin. Pour les bêtes, surtout les toutes petites, pour les pierres, pour les phénomènes naturels, son attention était extrême. Mais les êtres humains et leurs infirmités le remplissaient d’effroi et de dégoût. Il avait horreur du sang, ne touchait les malades que du bout des doigts et, devant les cas graves, se tamponnait le nez avec un mouchoir de soie mouillé de vinaigre. Pudique comme une jeune fille, il rougissait en voyant un corps nu.
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Malgré la peur et les tortures, ces temps avaient leur part de joie.
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J'éprouve moi aussi le besoin de relire les livres que j'ai déjà lus, remarque un troisième lecteur, mais à chaque relecture il me semble lire pour la première fois un livre nouveau. Est-ce moi qui continue à changer et qui vois des choses nouvelles dont je ne m'étais d'abord pas aperçu ? Ou bien le relecture est-elle une construction qui prend forme en rassemblant un grand nombre de variables, et ne peut se répéter deux fois selon le même dessin ?
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Les complexes naissent d'un frottement naturel avec la réalité qui nous entoure,et, qu'on en a , on essaie ensuite de les vaincre.La vie est justement cette victoire sur ses propres complexes, sans laquelle la formation d'une personnalité, d'un caractère ne se réalise pas. p. 171
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Une étude sur l'esprit américain peut être conduite surtout en observant les énormes postérieurs des automobiles ainsi que la grande variété et le bonheur des formes des feux arrière, qui semblent exprimer tous les mythes de la société américaine. En plus des énormes phares ronds que l'on voit souvent aussi chez nous et qui évoquent des poursuites entre gangsters et policiers, il y en a en forme de fusée, d'aiguille de gratte-ciel, de grands yeux de star, et on retrouve le catalogue le plus complet de symbologies freudiennes. p.64 ( New York novembre 59 )
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Seul compte ce que nous sommes, l'approfondissement de notre rapport avec le monde et avec notre prochain, un rapport qui peut-être, en même temps, d'amour pour ce qui existe et de volonté de transformation.
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Italo Calvino
Comme autant d'épigraphes en un alphabet indéchiffrable, dont la moitié des lettres auraient été effacées par le polissage du vent chargé de sable....
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Lecteur, il est temps que ta navigation agitée trouve un port. Quel havre plus sûr qu'une grande bibliothèque pourrait t'accueillir ? Il y en a certainement une dans la ville d'où tu étais parti et où tu es revenu après ton tour du monde d'un livre à l'autre.
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Si chaque ville est comme une partie d’échecs, le jour où j’arriverai à en connaître les règles je possèderai enfin mon empire, même si je ne réussis jamais à connaître toutes les villes qu’il contient.

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Pour triompher de cette pudeur naturelle, il se mit à observer les amours des bêtes. Au printemps, le monde des arbres était un monde nuptial. Les écureuils s'aimaient avec des mouvements et de petits cris presque humains, les oiseaux s'unissaient en battant des ailes, les lézards s'enfuyaient accouplés, leurs queues nouées ; les hérissons semblaient devenir soyeux, pour rendre leurs étreintes plus douces. Nullement intimidé d'être l'unique basset d'Ombreuse, Optimus Maximus courtisait de grosses chiennes bergères ou des chiennes-louves, faisant confiance à la sympathie qu'il inspirait sans effort. Il revenait parfois couvert de morsures ; mais un seul amour heureux le dédommageait de toutes les défaites.
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Une partie de l'esprit de Côme, sans cesse en alerte, comprenait tout à l'avance ; une autre partie, rêveuse et distraite, formulait parfois les pensées les plus étranges ; c'est ainsi qu'il constata : les cerises parlent.
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Je voudrais savoir écrire un livre qui ne serait qu’un incipit, qui garderait pendant toute sa durée les potentialités du début, une attente encore sans objet.
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Des jeunes gens, le crâne rasé et la barbe hirsute, étaient assis là en demi-cercle, sur des fauteuils, les mains cramponnées aux accoudoirs. Ils portaient des robes de chambre bleues à rayures dont les pans descendaient jusqu'à terre, cachant le vase disposé sous chaque siège ; mais la puanteur stagnait et des rigoles se perdaient sur le carrelage, entre leurs jambes nues aux pieds chaussés de socques. Ils avaient cet air de famille qu'on rencontre partout au Cottolengo*, et leur expression était celle de tous : leur bouche déformée s'ouvrait sur des dents plantées de travers en un ricanement qui tenait du sanglot ; et le tapage qu'ils faisaient se diluait en un jacassement étouffé de rires et de pleurs.
Page 122
*Hospice tenu par des religieuses, et où se situe le bureau de vote de ce récit
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Heureux celui qui chaque jour a Phyllide sous ses yeux et n’en a jamais fini de voir ce qu’elle contient.

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Ils décidèrent de construire une ville comme dans leur rêve.

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Il n’est pas facile de trouver la bonne position pour lire, c’est vrai. Autrefois, on lisait debout devant un lutrin. Se tenir debout c’était l’habitude. C’est ainsi que l’on se reposait quand on était fatigué d’aller à cheval. Personne n’a jamais eu l’idée de lire à cheval ; et pourtant lire bien droit sur ses étriers, le livre posé sur la crinière du cheval , ou même fixé à ses oreilles par un harnachement spécial, l’idée te paraît plaisante. On devrait être très bien pour lire, les pieds dans des étriers ; avoir les pieds levés est la première condition pour jouir d’une lecture
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Il mourut sans jamais avoir compris, après une vie toute entière consacrée à la foi, en quoi au juste il pouvait croire - mais s'efforçant d'y croire fermement, jusqu'à la fin.
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