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Critiques de Italo Calvino (691)
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Si par une nuit d'hiver un voyageur

"Si par une nuit d'hiver un voyageur" découvrait le roman d'Italo Calvino, il en ressortirait perplexe. Certainement. En tout cas si ce lecteur était moi, oui assurément !

Comment résumé un roman sur le roman ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit, un roman explicitant le roman, son existence par, avec et grâce au lecteur. Y a t-il une réelle frontière entre le roman et la réalité du lecteur ? Le roman n'évolue t-il pas en fonction de son lecteur, de son état d'esprit, de ses origines, de ce qu'il a envie d'y lire ?

Ce roman est-il réellement le même que celui lu par un autre ?

Nous en revenons au pouvoir magique des mots et de leur lecture.

Livre mystérieux qui finalement, pose beaucoup de question aux lecteurs que nous sommes.

A mettre entre toutes les mains, afin que chacun se fasse son idée sur "sa" lecture.
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Le Baron perché

Livre magnifique, très frais, très spirituel. Cette lecture, ce n'est que du bonheur. Une formidable rencontre avec cet auteur.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Le Baron perché

Relire Calvino et son baron si bien perché, quel régal !

Côme dit non à son père pour un plat d'escargots qu'il refuse de toucher et tient tête au point de quitter l'autorité et la table et de se réfugier dans son arbre duquel il ne descendra plus jamais de sa vie ! Foi de lui !

Nous voilà perchés, sur les cimes, découvrant sa vision de la vie, l'authenticité, la pureté, la tolérance, survolant l'ancien régime et sa décadence, truffé de traits ironiques, de références littéraires et d'ingéniosité à ne plus jamais poser un pied sur terre, il est courageux Côme et malin !

Pour tous les adultes restés enfants et pour faire rêver les enfants ! Ou l'inverse.
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Le chevalier inexistant

Après avoir beaucoup apprécié Le vicomte pourfendu et Le baron perché, je me suis plongée avec délectation dans la découverte du chevalier inexistant. J'achève ainsi la lecture de la trilogie d'Italo Calvino intitulée Nos ancêtres. (Je précise que ces trois contes philosophiques sont totalement indépendants les uns des autres.)



Le chevalier inexistant emmène le lecteur à l'époque médiévale. La scène d'ouverture se déroule à Paris, Charlemagne passe en revue les paladins de son armée. Parmi ceux-ci, se distingue une armure d'un blanc immaculé, de laquelle s'élève une voix particulière. Cela sonne creux ... L'armure est, en effet, vide. Agilulfe n'a pas de corps : il n'a pas la faculté de pouvoir dormir, ni celle de manger (en résulte d'ailleurs une scène de banquet et une nuit d'amour qui m'ont fait sourire). Le chevalier respecte le règlement à la lettre, il est d'ailleurs fort peu apprécié des autres pour cela. Agilulfe est en quelque sorte l'homme parfait, mais... il n'existe pas.



D'autres personnages font leur entrée au fil de ce récit excentrique dont on apprend qu'il est écrit par une religieuse nommée Sœur Théodora : l'écuyer Gourdoulou est un pauvre hère qui se prend tantôt pour un canard, tantôt pour un être inanimé telle une marmite ou même un mort ; Raimbaut de Roussillon, fils du marquis Gérard, est venu pour venger la mort de son père, mais tombe amoureux ; le chevalier pervenche est l'habile mais désordonnée Bradamante, qui évolue dans ce milieu masculin ; Torrismond remet en question la virginité d'une dame et se met à la recherche des Chevaliers du Graal.



Dans ce récit loufoque, les protagonistes sont à la recherche de quelque chose. Certains nous rappellent que nous préférons souvent le rêve à la réalité. J'ai retrouvé l'originalité de l'auteur, une écriture pleine d'ironie et plaisante. L'imaginaire dépeint par Italo Calvino dans ce conte philosophique emmène le lecteur dans des péripéties médiévales attrayantes, nous fait voyager et découvrir des personnages plus farfelus les uns que les autres. Outre le plaisir de l'intrigue, ce livre interroge sur des messages plus profonds : la recherche de l'idéal et de l'amour, l'embrigadement, la démocratie, et propose une réflexion sur les guerres qui font s'affronter les hommes. Impossible de ne pas trouver un lien avec l'actualité dans ce conte chevaleresque.
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Le Baron perché

Le baron perché fait suite au Vicomte pourfendu dans la trilogie Nos ancêtres du même auteur. Dans le même esprit que le Vicomte pourfendu mais nettement plus développé, Le baron perché est un conte philosophique centré sur un personnage atypique décrit par un membre de sa famille. Ici, Côme, âgé de 12 ans, décide de s'installer dans les arbres suite à un banal conflit familial et d'y rester le restant de ses jours. Son histoire nous est rapportée par son jeune frère, impressionné par l'entêtement et la quête de liberté de son aîné. Car en se démarquant ainsi du mode de vie de ses semblables, Côme se trace un destin que nul autre n'a emprunté avant lui. En s'infligant la contrainte de ne plus toucher terre, il s'affranchit de bons nombres d'obligations sociales. Côme est un original et se fait accepter en tant que tel. Dès lors, il est libre. Pour autant, il ne se coupe pas du monde qui l'environne. Bien au contraire, qu'il s'agisse du monde des hommes ou de la nature et des animaux qui peuplent les arbres, il l'explore sous un angle nouveau.

Et de jeune fou il pourrait bien se faire vieux sage.



Et Italo Calvino de nous entraîner de branches en chapitres à la suite de Côme, à un rythme effréné. Les 400 pages de la version de poche filent à la vitesse grand V pour le plus grand bonheur de l'esprit et de l'imagination.

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Si par une nuit d'hiver un voyageur

Le titre original, "Se una notte d'inverno un viaggiatore", a longtemps été traduit en français par "Si PAR une nuit d'hiver un voyageur". Il semble que ce PAR était de trop, et la nouvelle traduction de Martin Rueff l'a supprimé.

Ce détail amuserait notre cher Calvino, lui qui attachait tant de prix à la langue, au mot juste, à l'infini vertigineux de la combinaison des mots, à l'enchantement de toutes ces lettres éparpillées comme des petits cailloux et qu'il se plaisait à aligner pour en faire des histoires.

Je dis "notre cher Calvino", car il aime tellement ses lecteurs! Il les comprend et devine leurs attentes, connait leurs manies, leurs pensées secrètes, s'inquiétant si bien de leur confort, de leurs désirs, qu'il en devient un véritable ami, un confident.

La plupart des écrivains se moquent éperdument de leurs lecteurs, ils écrivent, un point, c'est tout. Ils livrent au monde une création, une oeuvre, un chef-d'oeuvre probablement.

Ils souffrent, ils transpirent, ils deviennent insomniaques, alcooliques, toxicomanes, ils vivent dans la misère, connaissent l'exil ou la prison, l'hôpital psychiatrique, pour pouvoir écrire et publier ces textes uniques, précieux, incomparables, arrosés de sang et de larmes. Ils refusent toute compromission, et ne cèdent pas à la facilité de vouloir plaire à leurs lecteurs, ah, non!

Mais ce cher Italo, lui, il n'hésite pas à s'adresser à nous, comme si on se connaissait personnellement, familièrement, il viendrait presque boire un café à la maison pour parler de tout et de rien.

Il va au-devant de notre imaginaire et nous conduit dans ces villes invisibles où tout peut arriver.

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Marcovaldo

Marcovaldo assoupit. C'est un personnage aussi insignifiant que la plupart d'entre nous. Comme la majorité des hommes qui subissent leur vie, qui croient choisir leur parcours avant de se rendre compte qu'ils ont été victimes de leur précipitation ou de leur ignorance, il se retrouve marié à une femme acariâtre et volcanique, père d'une ribambelle d'enfants qui dévorent son énergie sans pitié aucune. Il travaille pour gagner sa vie, sans autre ambition, et ramène au foyer une paie qui sustente à peine les besoins des gamins et de l'épouse. Pas de quoi être fier -Marcovaldo se rabaisse à la moindre occasion, lorsque ce ne sont pas les siens qui le diminuent d'une pique innocente. Pas de quoi être aimable -cela fait longtemps que Marcovaldo n'a plus été proche ni de sa femme, ni de ses enfants, ni de n'importe quel autre humain. Pas de quoi être grand -Marcovaldo a toujours été un microbe et il le restera jusqu'à la fin de ses jours. Marcovaldo pourrait ne pas exister : jusque dans l'écriture, il se contente de relater des faits insignifiants en usant d'un langage à la platitude monolithique. Et pourtant, Marcovaldo se donne le droit d'exister.





Ce droit se manifeste visuellement à travers le découpage du livre en plusieurs chapitres. Marcovaldo extraie de son quotidien quelques scènes qu'il classe chronologiquement. On retrouve la minutie des lecteurs d'almanachs : ce n'est pas la date exacte qui intéresse Marcovaldo mais la temporalité saisonnière : été, automne, hiver, printemps, on recommence. Cette succession véhicule déjà une certaine conception cyclique de l'existence frappée par la répétition du même, ne présentant aucun relief à sa surface.





Marcovaldo devrait être anéanti par son impuissance. Nous-mêmes le sommes d'ailleurs lors de la première rencontre. Mais Marcovaldo se fiche de vouloir être bon ou grand. Il se contente de vivre, même si cela n'a aucun sens. Et parce qu'il n'attend rien, il trouve beaucoup. En se rendant en ville, il découvre que des champignons ont poussé près de son arrêt de bus ; sa pause déjeuner est métamorphosée par l'usage d'une gamelle en plastique ; ses soirées familiales prennent une tournure fantasmagorique lorsque le pouvoir de la Lune entre en lutte contre le pouvoir lumineux des panneaux publicitaires ; et il ne faut rien de plus qu'une sortie au supermarché pour découvrir l'existence de lois officieuses que le monde ordinaire ne déclame pas. Il faut avouer que la plupart de ces historiettes ont une saveur négligeable. Elles captent si peu l'attention qu'elles laissent le lecteur libre de vagabonder à son gré dans son propre et quelconque intérieur. Pour quelques-unes d'entre elles, pourtant, la transcendance opère : Marcovaldo devient l'initiateur d'une alchimie qui transforme la banalité en poésie surréaliste, particulièrement lorsqu'il donne la parole et le geste aux animaux et aux végétaux. Qu'il s'agisse d'un chat, d'un lapin ou d'une plante, Marcovaldo parvient à les rendre plus humains que son entourage de bipèdes -peut-être parce qu'il tient d'ailleurs davantage de la faune que de l'humanité.





Marcovaldo représente à la fois la confirmation et la négation du surhomme : en ne cherchant pas à l'être, il le devient parfois, malgré lui ou du fait de son détachement même. Malheureusement, on doit reconnaître que Marcovaldo atteint trop souvent son objectif d'invisibilité, redevenant ainsi le petit avorton que nous essayons tous de répudier.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Le Château des destins croisés

Un tirage moyen



Inspiré par ses traductions de Roland furieux et sa fréquentation de l’Oulipo, Calvino se laisse mener par le bout des tarots pour mettre cartes sur tables les récits de deux recueils, Le château et La taverne (des destins croisés), composés à partir des tirages de deux jeux différents, un rare, l’autre plus commun (Tarot de Marseille).



J’avoue que je ne me suis pas vraiment intéressé aux arcanes de la mécanique du hasard, et si les historiettes sont tressées avec élégance et intelligence, elles ne m’ont pas plus passionné.

Tout ça pour ça ?



Dans son introduction de 1973, Calvino, explique publier La Taverne pour se libérer du jeu littéraire dans lequel il s’est embringué et auquel il échoue à trouver l’issue parfaite...

Il dit aussi avoir eu pour projet de joindre aux Château et Taverne un Motel (des destins croisés), et reconnaît : « Je ne suis pas allé plus loin que la formulation de l’idée telle que je viens de l’exposer. Il était temps de passer à autre chose. »



Je suis allé au bout du diptyque, je lui donne cependant raison : oui il était temps de passer à autre chose !



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Le Baron perché

C'était pour moi le troisième roman de la trilogie "nos ancêtres" et j'ai une nouvelle fois pris beaucoup de plaisir à lire ce conte où un jeune baron loufoque décide d'aller vivre dans les arbres après avoir refuser de manger des escargots … Du haut de ses arbres, confiné à Ombreuse (la bien-nommée sous sa voûte d'arbres) le baron ne rate rien de l'évolution du monde: fin du siècle des lumières, conquêtes et défaites napoléoniennes, franc-maçonnerie, … Un petit bijou.
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Si par une nuit d'hiver un voyageur

J’aime beaucoup Italo Calvino

Le prologue de ce roman m’a bien plu. L’auteur s’adresse au lecteur qui vient d’acheter le dernier Calvino et lui donne des conseils.

Sauf que, cette manière de faire continue de chapitre en chapitre et devient lassante. D’autant que des tas de livres différents viennent se mêler à cette histoire, chez le libraire, chez le traducteur, chez l’éditeur…. Et tout ça s’emmêle et rend la lecture malaisée.

C’est dommage, parce que c’est très bien écrit, c’est intelligent, c’est plein d’humour, mais j’ai capitulé avant la moitié, trop embrouillée, trop lassée, plus motivée.

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Le chevalier inexistant

Un livre agréable à lire, rempli d'humour et de surprises, déjanté... Mais cependant je ne le trouve pas à la hauteur de cet autre volet de la trilogie nos ancêtres "Le baron perché". Petite déception.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Les villes invisibles

Cela fait un petit moment déjà que j'ai lu Les villes invisibles de Calvino (au mois de juillet pour tout vous dire) et il va me falloir un gros effort pour me replonger dans mes souvenirs ! Mais, je tenais vraiment à écrire une chronique dessus : d'une part parce qu'il m'a été offert (je voulais donc faire honneur au présent) et d'autre part, ce livre me semble aussi un peu méconnu en France.



La librairie qui le vendait l'avait classé dans la thématique des récits utopiques. Certains d'entre vous habitués aux littératures de l'Imaginaire auront certainement déjà entendu parler du genre SF de la dystopie. Et bien, l'Utopie, c'est l'inverse ! Il s'agit d'un mot inventé au XVIème siècle par Thomas More (mais si, rappelez-vous un des ministres d'Henri VIII, condamné à mort pour avoir refusé de reconnaître son Roi comme chef de l'Eglise anglicane) et dont l'une de ses oeuvres Utopia, paru en 1516, décrit une société idéale.

Dans Les villes invisibles, Calvino imagine un entretien fictif entre Marco Polo et Kublaï Khan dans lequel le célèbre italien décrit cinquante-cinq villes imaginaires, portant chacune le nom d'une femme. Chaque chapitre est court (environ une à deux pages) et s'articule autour de onze thèmes comme la mémoire, le désir, la mort, les échanges, etc…



Il est clair qu'il ne s'agit pas d'un livre facile à aborder car le lecteur se sent bien vite déconcerté. Moi-même, je ne saurai dire si j'ai vraiment tout compris car les échanges philosophiques entre Marco Polo et Kublaï Khan m'ont paru par moment un peu sibyllins. En revanche, les courts textes dédiés aux villes possèdent beaucoup de poésie et d'onirisme. On peut d'ailleurs constater une évolution dans le récit : en effet, si les premières villes décrites semblent s'inscrire dans un imaginaire plutôt oriental et dans le passé, les dernières semblent davantage modernes et correspondre à nos cités occidentales. Les thèmes choisis évoluent également en même temps qu'elles : les villes à caractère orientale apparaissent ainsi conviviales, délurées et proches de la vie ou de la terre tandis que les villes occidentales seraient plutôt associées à la mort, à la contemplation, au ciel, etc…



En conclusion, Les villes invisibles est une oeuvre difficile à appréhender par sa complexité. Mais, je pense que pour ce livre, il faut mettre de côté son intellect et se laisser bercer par la musique des mots. Clairement, ce n'est pas une lecture que je recommanderai à tout le monde mais si quelqu'un a envie de se déconnecter de la réalité par une lecture originale et poétique, lancez-vous !
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Le Vicomte pourfendu

Le vicomte de Terralba perd sa moitié à la guerre . Non, pas sa femme, sa moitié, son côté gauche, le côté du coeur... Le voilà de retour chez lui, mais sans sa bonne moitié, c'est un micomte pardon, un vicomte cruel qui revient. Et le menuisier de construire des gibets perfectionnés pour assouvir la justice expéditive du Seigneur... D'aventure en aventure, il se trouve que la moitié gauche revient, mais ce bon vicomte n'est pas lui non plus exempt de reproches, ou du moins ses initiatives peuvent être aussi désastreuses que celles de l'autre moitié. Mais au cours d'un duel, le bien et le mal se réconcilient et le vicomte de Terralba retrouve son intégrité.

Un régal d'humour et de vivacité, une réflexion sur l'équilibre de l'esprtt... et un grand plaisir de lecture.
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Le Vicomte pourfendu

Premier conte de la trilogie. Notre narrateur retrouve son oncle revenant de guerre, enfin plutôt, la moitié de son oncle, fendu aux combats dans le sens de la longueur. Il a bien changé cet oncle devenu méchant. Jusqu'au jour où son autre moitié revient aussi, elle gentille. Quelle moitié fait l'homme ? Qui va l'emporter même pourrait-on imaginer ? Si tant est que l'une doive l'emporter : rien n'est tout blanc ni tout noir. La gentillesse peut aussi avoir ses excès. Notre célèbre auteur italien fait ici oeuvre fantastique originale et légère. Je me dis qu'il aurait pu aller plus loin, approfondir encore... Mais c'est un conte, dont le succès n'est plus à faire. Continuons la suite...
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Si par une nuit d'hiver un voyageur

Quel livre surprenant! Je n'avais jamais rien lu qui ressemble de près ou de loin à ce livre. Dix débuts de roman alternés par une histoire totalement extravagante avec comme personnages Le Lecteur et la Lectrice mais aussi un écrivain et un traducteur.

Une lecture saugrenue, qui mélange tous les styles, nous interpelle, interpelle notre manière de lire, notre but de lecture. Tous ces "moi" qui s'adressent à nous sont autant de manières différentes d'évoquer ce qu'est la lecture pour nous.

Je me suis régalée, un livre extra-ordinaire mais que j'ai beaucoup aimé, en voyant bien qu'on pourrait l'étudier, l'analyser, etc... Je l'ai lu juste en mode plaisir et c'était ma foi un bien bon moment. Chapeau l'artiste!
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Marcovaldo

Quelle déception ! Les déboires de ce pauvre Marcovaldo aux prises avec son quotidien de misère, ses enfants et sa femme, n'ont pas su m'intéresser. C'est terriblement daté et poussiéreux. Comme il est écrit en quatrième de couverture, c'est un peu le Charlot des années 50 en Italie. Bien sûr, il s'agit de dénoncer la misère prévalente à cette époque. Mais les situations décrites paraissent tellement burlesques aujourd'hui que j'ai eu beaucoup de mal à parvenir à la moitié du livre. Je suis déçu car, il y a plusieurs décennies, "Le cavalier inexistant" ou "Si par une nuit d'hiver", sont restés longtemps mes livres de chevet. Attention, cette critique n'engage que moi et n'est que mon ressenti face à une lecture. Rien de plus.
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Cosmicomics

Calvino présente à l'enfant que je suis la physique. Cool ! de la vulgarisation scientifique à l'italienne ! Dans ses nouvelles qui sont construites comme des maquettes, on découvre le comment des choses (pas trop le pourquoi). De la pédagogie, du visuel, c'est ça qu'on veut sur les bancs de l'école. Donnez-nous comme professeurs Fred et Jamy sans oublier Marcel ni la Voix.

Parce qu'avec de l'humour, la science, c'est pas si sorcier.
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Le Baron perché

Magnifique lecture ! J'avais déjà entendu voire lu des extraits dans ma prime jeunesse j'en avais de vagues souvenirs, d'un gamin qui vivait dans les frondaisons des arbres. Hélas je n'avais pas bien compris le pourquoi et du comment, certainement que je n'avais pas encore assez de vécu pour comprendre tout ce conte philosophique dans toute sa splendeur. Après maintes années passées, à subir les affres de la société, de regarder le film de l'humanité, je comprends aisément le pourquoi du comment.

Splendide écriture, et quel gamin qui a su oser faire front à ses parents.

Ce conte est riche en réflexions, et plein d'audace, comment un gamin peut il désobéir ! Sacre bleu ! Et voilà notre cher baron perché à tout jamais dans les cimes de la liberté, à contempler ce petit monde qui s'évertue dans les conventions, suivant le chemin tracé par des autres que leur volonté. Quel bonheur de vivre plus haut que ce qui nous horripile.

Il serait bon d'en faire l'expérience, prendre conscience de ses choix, de sa volonté de vivre en harmonie avec soi-même. Il y aurait sans doute moins de grands malades sur terre. Peut-être une thérapie à mettre en place.



Une lecture à lire et à relire, qui fait du bien et nous emporte loin des bruits de la société, et écouter que les chants des oiseaux, le bruissement des feuilles, le murmure du vent.

Un vrai bonheur.
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Si par une nuit d'hiver un voyageur

Un livre dont la construction subtile est largement influencé par une conception oulipienne de la littérature.

L'oulipo nous oblige notamment à voir la littérature différemment : une contrainte littéraire ou narrative peut être une source de création et d'art ; ne jamais se prendre au sérieux.

Le roman est ainsi paradoxalement magnifié et remis à sa place.

Le fait de raconter au lecteur sa propre aventure et en alternant les débuts de roman donne à l'ouvrage une véritable originalité.

Une belle expérience, à consommer pour moi, lecteur parfois fragile, avec modération
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Si par une nuit d'hiver un voyageur

Bluffant !

Je ne le classe pas seulement comme "à emporter sur une île déserte", mais aussi comme "livres ayant changé ma vie" (ou du moins, ma manière de lire, mais finalement...).

J'ai eu le même sentiment qu'en grimpant une montagne : j'ai eu un peu le vertige, mais plus je montais plus le panorama était extraordinaire !
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