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Critiques de Ito Ogawa (1641)
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La papeterie Tsubaki

Beau roman japonais empli de douceur, de poésie, de délicatesse. Original de part son sujet, son héroïne, son histoire, ce roman est vraiment une bouffée d'oxygène et nous apprend beaucoup d'éléments de rites traditionnels japonnais.



Une lecture toute douce, que j'imagine parfaite à lire en hiver, avec un plaid et un thé ou un chocolat chaud.



Attention, ce n'est pas non plus un simple feel good, ce roman a beaucoup de profondeur au niveau des sentiments, mais ils sont souvent enveloppés d'un doux voile protecteur, plein de sagesse. Un roman plein d'amour et de douceur, mais également plein de vie et de nature.
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Le restaurant de l'amour retrouvé

Voici un livre étonnant, sur un sujet original. Toutefois, si vous prenez 3 kilos juste en regardant la devanture d'une pâtisserie, ce livre n'est pas pour vous. Par contre, si vous êtes un fin gourmet, un gastronome, alors n'hésitez pas, vous allez titiller vos papilles.

Cette lecture m'a même donné envie de cuisiner, moi qui ai horreur de ça.

C'est une lecture très plaisante, qui parle de la cuisine, de la façon d'accomoder les aliments, avec amour, en prenant soin de choisir les meilleurs produits, de faire les bonnes associations, dans le but d'apporter du bonheur.

C'est aussi un conte par certains côtés, un chemin initiatique pour cette jeune femme qui va découvrir sa voie.

Une lecture que je recommande et qui fait passer un bon moment.
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Le Jardin Arc-en-ciel

Izumi, déçue par un mariage complètement raté, la trentaine, brouillonne , effrayée, mène une existence morne , routinière , seulement égayée par la présence de son petit garçon: âgé de six ans , le petit Sosûke.



Un jour, sur un quai de gare , elle rencontre Chiyoko, une lycéenne de dix- neuf ans.

Elle la sauve au dernier moment : celle- ci était prête à se jeter sous un train .

Izumi invite la jeune fille à partager son repas.

Quelques jours plus tard, elles se revoient ,Chiyoko aide Izumi à venir à bout de ses tâches ménagères, c'est le coup de foudre, après avoir fait l'amour, elles ne se quitteront plus.



Afin de vivre au mieux cet amour tout neuf, elles fuguent ensemble , trouvent refuge dans un village de montagne, au «Machu Picchu  » sous le plus beau ciel étoilé du Japon.



Ici commence l'histoire de la famille Takashima, , contraction de leurs deux noms, suivi de la naissance de Takara - le- miracle , fille bien nommée de Chiyoko, enceinte avant la rencontre avec Izumi.



Elles dressent le pavillon arc- en- ciel sur le toit d'une maison d'hôtes , unique en son genre .

La famille accueille tous ceux qui se présentent: couples homosexuels, étudiants, personnes seules , gens qui souffrent , en toute bienveillance et chaleur humaine...

Une maison «  du bonheur » au milieu de l'immensité de Dame Nature au Japon!

Cet ouvrage a le mérite de mettre en avant de la plus belle manière un puissant manifeste en faveur de l'homoparentalité et de l'homosexualité la vie des minorités sexuelles , ces gens vivant en marge , à l'écart de tout : SUJET TABOU au Japon.



C'est un chemin peu aisé , en regard à l'intolérance, aux préjugés , remarques désobligeantes ,questions , silences : cette famille recomposée pas comme les autres .



Malheureusement , je n'ai pas retrouvé la poésie et la délicatesse des autres roman japonais déjà lus notamment , rien à voir avec «  Le-Ruban » de la même auteure.



Les personnages sont à la limite du caricatural .

Ils manquent de vraisemblance, la vision sage, bien pensante, l'atmosphère sirupeuse mettent mal à l'aise le lecteur.



Trop beau, pétri de bons sentiments! .

L'auteure s'égare dans certains clichés.

Quelques longueurs et mièvreries rendent l'ouvrage indigeste...

Dès le début j'ai ressenti la pauvreté convenue des dialogues .

J'ai eu du mal à le finir .

Bien sûr, la fin est déchirante ...

Grosse déception pour la première fois au sein de mon périple japonais .

Mais ce n'est que mon ressenti, je peux me tromper...

« De même que le jour succède à la nuit, qu'après la pluie vient le beau temps , l'hiver finit toujours par s'achever »..



«  Le Bon Dieu pourrait quand même , me semble- t- il , avoir la générosité d'accorder un bébé à tous les amoureux qui le souhaitent , qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels? » ...
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La papeterie Tsubaki

Si vous êtes en quête d'évasion, si vous aspirez à un peu de douceur, si vous êtes enclin à la découverte de la calligraphie et de sa technique exprimée avec beaucoup de finesse, de respect et de passion, si le métier d'écrivain public vous interpelle, si les rencontres touchantes, empreintes de bienveillance et d'amour vous inspirent et enfin, si vous n'êtes pas trop pressé ... n'hésitez pas une seule seconde, vous succomberez au charme des mots d'Ogawa Ito et de sa jeune et délicate héroïne Hatoko.



Une lecture qui fait du bien, porteuse de sérénité.

À déguster, au moment opportun, en prenant tout son temps, pour en apprécier toute la profondeur, la noblesse et la subtilité.



À l'instar de son précédent opus « Le restaurant de l'amour retrouvé », ces pages sont à savourer ... jusqu'à la dernière goutte d'encre déposé sur le papier.



On s'y réchauffe les mains, et le coeur.



« Il y avait des écritures belles mais froides, et d'autres irrégulières mais chaleureuses comme un feu de bois auquel on se réchauffe les mains. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Le restaurant de l'amour retrouvé

Rinco retrouve son appartement vide, son amoureux est parti en emportant tout.

Elle repart à la campagne chez sa mère avec qui elle a des relations difficiles et ouvre un restaurant particulier.

Chaque repas est sur réservation et Rinco met tout en œuvre pour que sa cuisine rende ses hôtes heureux.

C’est doux et délicat. Nos papilles sont en éveil.

Faire la cuisine n’est pas anodin quand on aime les gens que l’on nourrit. Choisir chaque ingrédient, cueillir des produits frais, répondre à leurs attentes, anticiper leurs goûts…..

Elle est sensible Rinco, réservée, attentionnée.

Ce livre, c’est une promenade dans la campagne japonaise, des couleurs, des odeurs.

C’est aussi un constat de la difficulté des rapports mère-fille, de la difficulté des amours perdus.

C’est un moment de dépaysement en compagnie d’une adorable jeune fille.

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La papeterie Tsubaki

J'ai découvert Ogawa Ito avec son premier roman paru en France, Le Restaurant de l'amour retrouvé. Je poursuis avec son dernier, La papeterie Tsubaki. Tsubaki pour le beau camelia qui pousse à côté de la boutique.



Nous sommes à Kamakura, qui fut un temps le siège de l'autorité japonaise jadis. La narratrice est une jeune femme de vingt-cinq ans, Hatoko (littéralement, petit pigeon), dite Poppo par ses proches. Élevée par sa grand-mère, l'Aînée, qui tenait la papeterie et le rôle d'écrivain public, elle a été formée dès ses six ans à la calligraphie. Un apprentissage rigoureux sous la sévère férule de l'Aînée. Jusqu'à la crise à l'adolescence où Hatoko se rebelle violemment et s'envole vers d'autres espaces.

Ce n'est qu'après la mort de sa grand-mère qu'elle remettra les pieds à Kamakura et reprendra la boutique et ses deux types d'activités.



Si la fourniture d'objets de papeterie passe inaperçue dans le roman, la calligraphie et l'écriture de lettres pour autrui tiennent une place primordiale. C'est d'ailleurs cet aspect qui m'a le plus enchantée. J'aime tout ce qui touche à l'écriture, aux papiers, aux stylos, encres et plumes. J'ai ainsi découvert beaucoup de choses sur les règles - tacites ou explicites - de l'art épistolaire japonais, sur les nuances apportées à l'encre selon qu'il s'agit d'une lettre de condoléances ou d'un billet amical. Pour le deuil, l'encre tirée du bâton est plus pâle, comme diluée par les larmes de tristesse. On reconnaît dans les diverses explications de Hatoko sur son rôle toute la palette de nuances nippones, de courtoisie et degrés de politesse, de sens et importance accordés à ce qui pourrait paraître des détails superflus mais qui, au contraire, forme l'essence même de la signification apportée au geste d'écrire. Il y a beaucoup de poésie dans ces descriptions et c'est un vrai plaisir de les découvrir une à une, porteuses d'émotions.



La papeterie Tsubaki est un roman qui cherche à apporter, comme son héroïne, a apporté un peu de bonheur dans le coeur des lecteurs. Si certains passages tombent parfois un peu trop dans la mièvrerie, à mon goût, je dois néanmoins dire que le but est globalement atteint. C'est une intrigue qui n'en a pas et se lit avec douceur et sérénité. L'inclusion dans les pages des textes rédigés en japonais est un vrai plus. Même si l'on ne lit pas cette langue, on peut en apprécier la délicate harmonie des kanji et des kana.



Poussez la porte de la petite papeterie et laissez vous accueillir par une tasse de thé vert et l'odeur chargée d'émotions du papier et des encres.
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Le restaurant de l'amour retrouvé

Alors qu'elle revient du travail, Rinco entre dans un appartement vide : son amoureux est parti, sans laissé ni mot ni explication, emportant tout sur son passage. Elle ne possède plus rien : aucun meuble, plus un seul de ses ustensiles de cuisine qu'elle a acheté lentement avec ses premières économies, les préparations culinaires qu'elle a confectionné avec sa défunte grand-mère... Même sa voix s'est envolée !! Démunie et seule, elle retourne dans son village natal, qu'elle a quitté il y a plus de 10 ans, auprès de sa mère avec qui les relations sont plus que tendues.

On sait que les japonais sont des individus calmes, posés, réfléchis. Mais derrière leur sérénité se cache parfois de douloureuses blessures, des secrets inavoués et des paroles non dites. Rinco est à l'image de ce peuple. En apprenant à la connaitre, on partage avec elle l'amitié, l'amour d'une mère mais également la passion pour la cuisine. Un roman qui se laisse déguster avec lenteur et plaisir... Une très belle découverte !
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Le Goûter du lion

Sur l’île aux citronniers existe une maison de fin de vie, dans laquelle on accompagne avec douceur et bienveillance des résidents en phase terminale vers leur dernière demeure.

Shizuko a tout juste passé la trentaine et se sait condamnée. Pour masquer la colère et le sentiment d’injustice qui l’accablent, la jeune femme choisit d’aller vivre ses derniers jours loin des siens afin de n’attirer ni pitié, ni compassion, et rejoint ainsi la Maison du lion.

Bien qu’elle soit persuadée de ne plus rien attendre de la vie, Shizuko va peut-être parvenir à s’ouvrir pour la première fois au monde et aux autres et ainsi trouver la sérénité et l’apaisement qui lui manquaient sur cette petite île où règne une véritable douceur de vivre…



Avec son nouveau roman et malgré un sujet difficile qui pourrait vite être déprimant, Ito Ogawa réussit le tour de force de nous offrir un texte tendre et lumineux pour parler de la fin de vie! Malgré un sort qui est déjà scellé, les résidents de la Maison du Lion vont découvrir que chaque minute compte, surtout quand on sait qu’elle peut être la dernière… Ce contexte particulier, propice au lâcher-prise, va justement être l’occasion pour l‘héroïne de faire de jolies rencontres, pleines de douceur, de simplicité et de sincérité.



Comme souvent chez les auteurs japonais, la nourriture et la cuisine sont au cœur de l’histoire. En plus de nous donner l’eau à la bouche, elles sont source de bonheur et de guérison de l’âme, mais aussi de partage et d’ouverture aux autres chez les différents personnages. Le fameux goûter du lion, organisé chaque dimanche, est l’occasion pour chacun de se réunir et de faire découvrir aux autres l’un des plus beaux souvenirs gustatifs de son enfance. Un moment attendu avec impatience par les pensionnaires mais aussi par le lecteur! Miam miam!



En résumé, voilà un très joli roman, touchant, avec des personnages attachants, qui s’avère aussi riche en émotions qu’en saveurs! Un bon moment de lecture!
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La papeterie Tsubaki

Un roman parfait pour mes vacances.

Moi qui n'aime pas les romans feel good, j'ai quand même apprécié celui-ci car on n'est pas dans la mièvrerie.

Hatoko est une jeune japonaise de 25 ans qui vient de reprendre la papeterie de sa grand-mère. Elle est surnommée Poppo. Il ne s'agit pas uniquement d'une papeterie ordinaire car Poppo fait aussi office d'écrivain public. Elle répond à toutes sortes de demandes : cartes de voeux, lettres de rupture, de condoléances, refus de prêter de l'argent, lettres d'amour.

A chaque courrier, il lui faut s'imprégner de la personnalité du demandeur, réfléchir à l'encre utilisée, au papier, enveloppe, timbre ; tout a une signification.

Dans ce roman empreint de douceur, poésie et délicatesse, on apprend beaucoup de choses sur l'art de la calligraphie et les cultures et traditions religieuses du Japon.

Les personnages sont sympathiques. On se sent bien dans cet univers .

Une parenthèse bien agréable.

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La papeterie Tsubaki

Un bonbon, une douceur, une sucrerie…voilà les mots qui me viennent à l’esprit lorsque je repense à ce roman.



L’histoire d’une jeune femme qui vient d’hériter de la papeterie exploitée auparavant par sa grand-mère. Elle va également développer ses talents d’écrivain public, puisque comme sa grand-mère disparue, elle est chargée d’écrire des lettres de rupture, des faire part, des lettres d’amour…Un petit monde gravite autour de la jeune héroïne : la voisine, une petite fille du quartier, un homme plus âgé qui l’a vue grandir etc. Et en toile de fond, les cerisiers en fleurs et la nature environnante.



Ce roman, délicat et poétique, est un vrai plaisir de lecture ! Je salue également le travail de l’éditeur qui a eu l’intelligence d’insérer les véritables lettres écrites par Hatoko. Car la forme de ses lettres est aussi importante que le fond.

Cette papeterie me semble une très belle manière d’approcher la culture et la littérature moderne nippones. Ma meilleure découverte après les pentalogies de Madame SHIMAZAKI.

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La papeterie Tsubaki

Un style apuré, narratif, déroulant la vie d'une orpheline qui a décidé de commencer sa vie de jeune adulte en tant qu'écrivain public, dans la papeterie que lui a légué l'Ainée, sa grand-mère. Les jours s'écoulent au rythme des demandes : les lettres qu'elle doit écrire sont souvent des jalons cruciaux dans la vie de ses clients. Elles doivent signifier une rupture, dire une amitié, faire perdurer un amour... Hatoko, surnommée aussi Poppo, exécute son travail avec soin et savoir-faire. Elle a été à dure école avec l'Ainée, elle comprend peu à peu que cet apprentissage lui ouvre les portes d'un beau métier. Célibataire, elle se nourrit des rencontres avec ses clients et des échanges avec une voisine amie.



La sobriété du style surprend, sa candeur émeut. Le parcours de cette jeune femme aux confins de cet héritage salvateur révèle une personnalité humble et vivante.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Le restaurant de l'amour retrouvé

Une jeune japonaise réalise son rêve en ouvrant un tout petit restaurant qu'elle veut très spécial. Son plan est de servir un seul repas par jour, n'offrant ainsi pas de menu mais juste un plat pensé et préparé avec amour en fonction des goûts et des souhaits de ses clients. Sa cuisine généreuse et délicate réussit à guérir les coeurs et les âmes. La nourriture servie au restaurant l'Escargot efface tout chagrin d'amour, un vrai miracle !

Ito Ogawa a surtout écrit des livres pour les enfants et cela se ressent dans ce conte un peu naïf qui explore la relation "magique" censée exister entre la nourriture et le coeur humain.

C'est léger, douceâtre comme une sucrerie mais relevé d'un soupçon de cruauté qui risque de heurter les âmes sensibles en rappelant qu'après tout, la cuisine est un art assez brutal.

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La République du bonheur

Hatoko, dont vous avez peut-être fait la connaissance dans La papeterie Tsubaki, vient d’épouser Mitsurô. Elle a choisi avec soin le papier du faire-part dont elle a fait un avion. Il a été signé par Mitsurô, QP (la fille de Mitsurô) et elle-même.



Chaque geste, chaque moment de la vie est prétexte à voir le bonheur, même si des ombres planent sur la vie d’Hatoko et mettent sa sérénité à dure épreuve. Petit à petit, elle comprend pourquoi sa grand-mère, L’Ainée a été aussi sévère avec elle. Elle ne veut pourtant pas reproduire la même chose avec QP.



Le roman se déroule de nos jours à Kamakura, une petite ville japonaise où se trouvent beaucoup de temples. Comme dans le premier opus, vous irez vous recueillir dans nombres d’entre eux, Hase-dera, Hongaku-ji Myôryû-ji ou encore Myôhon-ji.



Hatoko évoque son passé de ganguro, sa vie avec l’Ainée, sa grand-mère et le bonheur qu’elle éprouve avec Mitsurô et QP. Comme dans le premier tome, le livre m’a laissée sur ma faim, j’aurais tellement aimé en savoir plus.


Lien : https://dequoilire.com/la-re..
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Le Goûter du lion

Ne vous fiez pas à la belle couverture verte et bleue, ni au titre énigmatique, Le Goûter du lion d'Ito Ogawa vous fera pleurer.



Une jeune femme atteinte d'un cancer stade 4 décide de passer ses dernières semaines de vie dans un établissement de soins palliatifs situé sur une petite île au sud du Japon : la maison du lion.



Loin d'être un livre triste, Le Goûter du lion est au contraire plein d'espoir sur les beautés de la vie, qu'il faut savourer jusqu'à la fin.
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Le Goûter du lion

J'ai entendu parler de cette auteure, de bonnes critiques sur son livre "La papeterie Tsubaki", donc la curiosité a été la plus forte.



Shizuko, a un cancer, stade 4. Elle en a marre des remèdes, des traitements qui lui font plus de mal que de bien. Elle est en colère contre les médecins, cette maladie que la vie lui impose.



Un jour, elle décide de tout arrêter et va se réfugier dans un palace 5 étoiles, situé sur l'île aux citrons, dans la mer intérieure du Japon. Une vue à couper le souffle.



La maison du Lion, est renommée pour aider les malades en fin de vie, éviter au maximum la souffrance, beaucoup de douceur, toujours quelqu'un à qui parler.



De la musicothérapie, de l'art thérapie, des massages, et surtout une très bonne cuisine. Les goûters du dimanche après-midi sont réputés. Chacun peut écrire un petit mot et demander son dessert préféré, un tirage au sort décide de l'élu(e).

D'où le titre du livre : le goûter du lion de Ito Ogawa.



Shizuko, n'a que 33 ans, ce lieu l'apaise, une petite chienne Rokka l'a prise en amitié, elle apprécie chaque petit bonheur, sa rencontre avec les autres patients, sa nouvelle famille, le temps de son séjour.



Un livre bien écrit, poétique, mais triste comme toute fin de vie.

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Le restaurant de l'amour retrouvé

Un gentil roman où la bouffe asiatique occupe la première place.



Lorsque au retour du travail, elle découvre que son amoureux l’a quittée en vidant tout l’appartement, Rinco retourne dans son village natal. Elle y ouvrira un restaurant bien particulier car la jeune Japonaise a une touche magique, son amour pour la nourriture transparaît dans les plats qu’elle prépare et peut changer la vie de ceux qui dégustent sa cuisine.



De bien jolies descriptions d’ingrédients et de saveurs. On y sent l’air du village de montagne aussi bien que les fumets délicats distillés par la cuisine de Rinco. Et malgré la richesse des mets aux épices enivrantes, le tout reste facile à digérer.



Au final, une jolie fable de résilience et de cuisine qui nourrit l’âme…

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La papeterie Tsubaki

Vous voulez envoyer une lettre d’amour, d’amitié ou de rupture, ou un message pour remercier une personne ou pour témoigner de votre douleur lors du décès d’une autre que vous appréciez, ou encore une lettre au… Paradis ? mais vous ne savez pas comment vous y prendre, il ne vous reste qu’une chose à faire, entrer dans la papeterie Tsubaki.



Vous y serez accueilli par Hatoko, avec beaucoup de discrétion, d’humanité. Une petite boisson rafraîchissante, et vous voilà à raconter votre vie à « Poppo ».



N’ayez crainte, avec beaucoup de délicatesse, d’attention dans le choix de crayon, plume, calligraphie, papier, encre, enveloppe, ou encore de timbre, votre lettre arrivera à bon port, telle que vous auriez aimer l’écrire.



Mais pas seulement. Autour de Hatoko, la nourriture est présente, délicate, savoureuse, elle est prégnante dans tout le roman.



Il y a également l’entourage que nous allons côtoyer autour d’Hatoko.



Un bon moment de lecture qui apprend beaucoup sur le Japon, notamment en ce qui concerne les sentiments.



Une histoire délicate comme le lotus, ou les cerisiers du Japon au printemps…

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Le restaurant de l'amour retrouvé

Avant de lire ce roman, le titre me rebutait un peu. Le restaurant de l'amour retrouvé... Ça fait très Harlequin et Barbara Cartland. C'est donc sans enthousiasme débordant que j'ai attaqué les premières pages. Mes craintes ont vite fondu et le livre m'a procuré un agréable moment de lecture.



Rinco, vingt-cinq ans, abandonnée sans crier gare par son compagnon et devenue aphasique, retourne chez sa mère avec le pot de saumure à tsukemono hérité de sa grand-mère sous le bras. Inestimable quand on connaît le goût des Japonais pour les légumes en saumure. Là, à l'incitation de sa mère, elle va ouvrir un restaurant. Entre les produits choisis ou cueillis avec soin et les recettes préparées avec amour, Rinco va offrir plus que de la nourriture, plus que de la gastronomie : du bonheur à savourer.



Reconstruction de soi après un chagrin d'amour, altruisme culinaire, relations mère - fille, ..., Ogawa Itô aborde autant de thèmes dans son roman tout en nuance et en douceur. Les émotions sont présentes mais toutes en retenue, à la japonaise. Rinco est une jeune femme sensible et réservée. La perte de sa voix suite à celle de son fiancé semble avoir encore plus aiguisé son sens de l'autre, son écoute et sa réactivité à autrui. Même lorsqu'il s'agit du cochon apprivoisé de sa mère à la personnalité fantasque ô combien différente de celle de sa fille.



Avec ses plats, Rinco transmet le goût des ingrédients sublimés, le bonheur d'être tout simplement vivant et l'idée de partage inhérent à la nourriture. Qu'y a-t-il de plus essentiel à la vie, à la fois si simple et souvent si mal compris que la nourriture?



En conclusion, un titre peu engageant qui cache un récit poignant et nuancé qui fait du bien. Et donne faim!
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Le Goûter du lion

« La vie ne se passe pas toujours comme prévu. (…) Mais c’était précisément parce que la vie était imprévisible que l’on pouvait savourer la joie de surmonter les obstacles. »

Shizuku Umino arrive au début de ce roman à la Maison du Lion, sur l’île de Setouchi, au Japon. Cet établissement est un peu particulier, puisqu’il s’agit d’une maison de fin de vie, où les personnes condamnées par la maladie viennent vivre leurs dernières semaines dans les meilleures conditions possibles, chouchoutées par Madonna, la directrice, et son équipe. La vie y est calme, sereine, et rythmée par les goûters du dimanche, pendant lequel un gâteau est dégusté sur demande, tirée au sort, d’un pensionnaire, parce qu’il lui rappelle un souvenir en particulier.



On suit dans ce roman narré par Shizuku son évolution, son cheminement fait de hauts et de bas dans l’acceptation de sa propre mort : la jeune femme résignée a l’arrivée renoue, au contact de Rokka, la jeune chienne avec qui une relation pleine d’affection se noue immédiatement, et Tahichi, une jeune vigneron avec qui il aurait pu se passer beaucoup de choses si la vie en avait décidé autrement (les pages où ils seront ensemble occasionneront quelques moments sublimes) avec sa pulsion de vie, même si c’est difficile et douloureux, la faisant réfléchir sur sa perception même de l’existence (« Une fois de plus, j’ai été reconnaissante qu’il y ait encore cette chose appelée vie à l’abri dans mon corps. Même si cette vie était si fragile qu’elle aurait pu être emportée par un courant d’air, c’était parce qu’il y avait de la vie que ce jour pouvait exister. Ce n’était pas être dans l’erreur que d’espérer vivre davantage, que de ne pas vouloir mourir »), la mort étant perçue au Japon comme la fin d’une incarnation et non pas la cessation de la vie.



Car oui, le sujet de ce roman est funèbre — une jeune femme va mourir et s’y prépare de toutes ses forces —, mais j’y ai trouvé un message qui va au-delà de la mort et de l’acceptation de celle-ci, plus universel et qui peut résonner en chacun : celui d’apprécier la vie, comme elle est, comme elle se présente, en gardant en tête ses beautés et sa fugacité.



J’ai beaucoup aimé ce roman qui sait réveiller chez le lecteur sa pulsion de vie, qui a su le toucher particulièrement en rappelant que chaque petit moment, même le plus anodin, est précieux dans sa singularité. Que contrairement à ce qu’on pense car on est habitué à la permanence de sa vie, chaque bon moment pourrait être le dernier.



Ce roman est beau, il est digne, d’une délicatesse toute japonaise : les sentiments sont exposés par petites touches pastel, comme à travers un voile délicat qui vient gommer leur aspérités, leur exubérance, mais pas leur présence. J’ai aimé accompagner Shizuku Umino dans ses dernières semaines, j’ai été impressionnée par sa force et son âme. J’ai été moins séduite par les dernières pages, qui donnent un autre aperçu à l’histoire, et qui n’étaient pas utiles pour moi. Mais qu’importe, « Le goûter du Lion » est un véritable petit bijou d’émotion, lisez-le !
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Le Goûter du lion

Sachant qu'il lui reste peu de temps à vivre, une jeune femme , Shizuko , 33 ans part sur l'ile aux citrons pour vivre ses derniers jours dans la Maison du Lion , un lieu où sont accueillis des personnes en fin de vie par une femme surnommée Madonna .



Ce n'est pas un établissement de santé mais un endroit où tout est fait pour adoucir les ultimes instants des invités , comme le cérémonial du goûter du dimanche après-midi.

Pour Shizuko, c'est l'acceptation de son état et la transformation de la colère contre sa maladie en apaisement face à la beauté de la mer , à la gentillesse de Madonna, à la délicieuse nourriture des soeurs cuisinières de talent, à son amour pour la petite chienne Rokka, à ses rencontres .

Une réconciliation d'abord avec elle-même .



Alors qu'on discute actuellement sur la fin de vie , cette maison si particulière qui apparait comme un ilot de sérénité , le fait qu'elle soit sur une ile y est d'ailleurs aussi pour beaucoup , fait rêver ...



Même si j'ai été sensible à l'histoire de Shizuko , l'écart de ce récit avec ce que chacun a certainement vécu avec des proches en fin de vie est tellement important que je suis restée en dehors de cette histoire trop éloignée de la réalité et de mes expériences et cela ne m'a pas émue.



Et puis , je confond toujours Ito Ogawa et Yôko Ogawa dont je préfère l'écriture ... Mais cela c'est entre nous !

Lu en Aout 2022.
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