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Citations de Jacques Duquesne (65)


p46: citation du jésuite François Varillon : "La Toute-Impuissance du Calvaire révèle la vraie nature de la Toute-Puissance de Dieu (...), l'Amour comme Puissance d'anéantissement de soi".
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"Décidément, il me faudrait apprendre à vieillir."
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Dès que l’idée du péché originel se soit imposée avec ses deux corollaires ― 1° c’est Jésus qui est venu réparer la faut d’Adam ; 2° pourtant chacun de nous ne peut être lavé que par le baptême ― de multiples questions ont surgi. Ainsi c’est-on interrogé sur le sort de tous ceux qui avaient vécu avant Jésus. Puisqu’ils étaient contaminés par le péché avant qu’Il ne sauve l’humanité, ces hommes et ces femmes avaient-ils été condamnés à l’enfer ? Quand même, David, Moïse, Elie en enfer, c’était une curieuse vision. Ne nombreux théologiens, jamais à court d’imagination, ont fini par suggérer l’existence d’un lieu étrange, une sorte de salle d’attente : les limbes.
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Sans le péché originel (récit de la Genèse) ont écrit nombre de prélats ou de théologiens, le travail et la mort n’existeraient pas.
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Considérons le texte fondamental qu’est le livre de Job. Job, dit la Bible, était le plus riche de tous les fils de l’Orient ; il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents ânesses et un grand nombre de serviteurs. Et voilà qu’en un jour tous ses enfants meurent, ses troupeaux disparaissent, ses maisons s’écroulent. Lui-même est frappé d’un ulcère malin.

Si encore, il avait été jusque là un méchant, un ignoble, un barbare, ceux qui se croient justes pourraient dire : « Bien fait, tant pis pour lui, il l’a cherché. » Mais non. C’était un juste, pratiquant le bien sans défaillance. Alors, il s’interroge, comme s’interrogent la quasi-totalité de ceux qui lisent son histoire. Pourquoi Dieu le traite-t-il si mal ? C’est un scandale. Surtout pour les juifs de cette époque ― le livre de Job fut écrit, semble-t-il vers la fin du Ve siècle avant JC ― dont la plupart ne croyaient guère en une autre vie où l’on pût espérer la récompense que l’on n’avait pas reçue en celle-ci.
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Les guerres, toutes les crises qui mêlent les peuples, multiplient les rencontres, obligent à des choix clairs, déchirent les familles, contraignent aux silences, aux non-dits, dont le prix se paye ensuite de génération en génération.
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New York éclatait de richesse, d’une joie de vivre que l’on pouvait dire factice peut-être, mais ce serait tricher vraiment. C’était la vie même. Nous étions, nous en Europe, à peine convalescents.

J’éprouvais plus encore ce sentiment quand John m’emmena chez lui, au Kentucky, pays des chevaux courant dans l’herbe bleue … et du bourbon. Une autre planète. La guerre ? Quelle guerre ? Les jeunes hommes y étaient allés certes, les noirs surtout. Mais bon la page était tournée, au prix de quelques morts.

Il hésitait à me présenter sa famille. Une sœur, qui m’accepta assez vite. Des parents âgés, très religieux à en juger par les images pieuses qui décoraient la maison. […] John prenait un plaisir simple, émouvant, à me monter les lieux de son enfance.
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La 3e DLM (1), l’une des plus modernes unités de l’armée française, entrée en Belgique, (…) compte dans son service de santé Louis Aragon (…) Il a vécu au matin du 10 mai, l’entrée en Belgique sous les applaudissements du peuple belge. Et l’écrira l’été suivant :
« Je n’oublierai jamais l’illusion tragique
Le cortège les cris la foule et le soleil
Les chars chargés d’amour les dons de la Belgique
L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeille.
Le triomphe imprudent qui prime la querelle
Le sang que préfigure en carmin le baiser
Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles
Entourés de lilas par un peuple grisé »
Les Lilas et les Roses- Cité par Alcalay Jean-Marc La Plume et le fusil.
(1) Division légère mécanique.
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l'histoire ne peut dire si Jésus est vivant ou si, au contraire, il est mort à jamais le 7 avril 30. Ce qu'elle peut dire, pourtant, c'est qu'il s'est passé quelque chose en ces jours-là, un événement qui, bouleversant ces hommes et ces femmes, a bouleversé le monde.
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J’avais remis Guida au travail : durant l’été 1968, j’avais pris prétexte des absences dues aux vacances pout l’amener au journal. Ce qui avait semblé l’intéresser dans les premières semaines. Je me demandais même si elle ne pourrait pas, un jour, prendre ma suite : j’ai toujours, comme mon père, considéré les affaires comme un royaume qui devait rester dans la famille. Un conception très XIXe siècle.
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Guida, depuis deux ans, elle vivait à mes côtés. D’avoir peu à peu raconté, craché parfois, comme des caillots de sang ou des restes de bile, les joies, les peines et les malheurs de sa tragique histoire, l’avait libérée. Je n’en étais pas peu fière.

J’ai même joué la modeste un jour ou Aline m’en félicitait. « Bravo, m’a-t-elle dit. C’est formidable, cette véritable maïeutique que tu as réussie. » Quand je l’eus quittée, je me suis précipité sur un dictionnaire, découvert l’origine grecque de ce terme : maïeutiké, art de faire accoucher. Il y avait de cela, en effet. Le dictionnaire ajoutait qu’il s’agit d’une sorte de dialogue visant à faire surgir la vérité chez un interlocuteur.

Dialogue ? J’avais surtout écouté.
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Le 28 octobre 1949, la radio annoça qu’une catastrophe aérienne venait de se produire aux Açores. Les passagers du vol Paris New York étaient tous morts, carbonisés. Parmi eux, indiquait-on, Marcel Cerdan, champion du monde de boxe.
Je crois avoir hurlé si fort que tout l’immeuble l’a entendu. Presque aussitôt le téléphone sonna. Aline, elle savait qu’à bord de cet appareil se trouvait aussi John. Mon John. […].

Pauvre John, je l’avais fait attendre. Il ne s’était pas lassé. Je lui faisais valoir que le mariage ne changeait rien à nos relations, puisque à chacun de ses séjours à Paris ― nombreux, il appartenait à une délégation américaine à l’Unesco ― il prenait pension chez moi. Notre vie en couple était connue de tous nos amis et sans doute de bien d’autres. Nous étions invités et nous recevions ensemble. Le cercle de famille l’avait accueilli. […]. Mes enfants l’acceptaient. Que changerait un mariage alors que nous vivions à deux à mi-temps, que nous ne savions pas comment faire mieux, puisqu’il ne souhaitait pas quitter son pays, moi encore moins la France.
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POURQUOI commencer par l'amour?
Parce que l'ordre alphabétique la place au premier rang et que cet ordre en vaut bien un autre. Il évite, par exemple, de se casser la tête pour savoir si le pardon doit passer avant la discrétion, et le courage avant la politesse.
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La guerre peut être pour les ambitieux la plus généreuse des maîtresses puisqu'elle redistribue les cartes entre les hommes. Mais c'est à eux de savoir jouer.
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J’ai appris, peu à peu, ce qui s’était passé à Auschwitz et ailleurs. Le pire. La volonté d’exterminer tout un peuple. J’ai appris aussi le Goulag, les dizaines de millions de morts victimes d’un régime dit communiste (et je m’étonne chaque jour que des gens osent encore porter ce nom, que des rues dans nos villes arborent le nom de Staline sans que personne s’en émeuve beaucoup.) 
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J’ai interrogé, écouté des défenseurs du terrorisme et des tortionnaires. Des hommes sans doute braves dans tous les sens du terme, qui s’inquiétaient quand leurs gosses avaient la grippe, mais vous racontaient sans frémir comment, en Indochine leur section mettait à feu un village supposé hostile, tirait sur tout ce qui s’enfuyait et celui qui avait le moins tué était condamné à payer l’apéro. 
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Le silence était tombé sur la rue. Soudain. Comme une chape. Ou un sursis, une promesse ?Catherine qui depuis l'aube craignait le pire, d'instinct, eût voulu sortir, pour savoir. Abandonner son tableau de téléphoniste, et quitter le bureau de poste.
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Un jour, se dit-elle, je ne saurai même plus qui je suis. La petite fille venait de changer de nom pour la cinquième fois en cinq ans. Parce-que sa mère, allemande, était la maîtresse d'un juif et que son père, nazi, les poursuivait jusque dans la France de l'occupation.
De ces années de fuite incessante et de cauchemar, Laura C., pourtant dotée d'un féroce appétit de vivre, ne se remettra jamais. Et, quand bien d'autres retrouveront le bonheur de la fête dans une Europe libérée, elle choisira une issue douloureuse faute d'avoir trouvé la force de se libérer, elle, d'un passé trop lourd.
Du Berlin de 1933 au Paris de l'après-guerre, en passant par Vichy, la Corrèze, le Vercors et l'Italie, c'est le destin tragique et sublime d'une femme peu ordinaire que nous livre, ici, Jacques Duquesne, aussi talentueux à dire les grandeurs que les petitesses de l'Histoire et des hommes, à raconter des destins individuels qui, de cette Histoire, ponctuent les moments forts.
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- Mais je suis juive, moi.

- Et alors ? D'abord, c'est même pas sûr : et puis ma mère a connu un curé qui cachait des Juifs pour les protéger des Allemands. Et l'autre Marie, Notre-Dame, celle dont le nom est le plus prononcé dans le monde - tu te souviens ? - Elle était quoi, à ton avis ?
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Quand on croit beaucoup à quelque chose, quand on souhaite beaucoup quelque chose,ça donne des forces inconnues.L'amour aussi peut aider.
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