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Critiques de Jacques Lanzmann (70)
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Le Tétard

Que dire de cette lecture achetée dans une foire aux livres, j'ai hésité pourtant bien mis en évidence sur un présentoir. Il était comme neuf, je n'avais pas l'impression qu'il avait déjà été lu….



Dans le doute, il faut choisir d'être fidèle, alors je l'ai pris afin qu'il ne se retrouve pas abandonné « le tétard »…



J'ai aimé cette couverture, Jacques Lanzmann cela me parlait et puis les premiers mots du livre m'ont fait sourire « j'avais quinze ans et je ne voulais pas mourir sans avoir fait l'amour et la Résistance, mais c'était bien plus facile de tuer un soldat allemand qu'une obsession sexuelle ».



L'auteur nous raconte pourtant avec humour et gravité son enfance, son adolescence, où il va trinquer et on se demande comme il va pouvoir vivre comme cela avec ce cortège de brutalités, de vices, de rejets, sans se fracasser, comme un verre brisé.



Je commence à lire et ses premiers mots me frappent, me percutent, me font sourire, ah une larme coule… mince je m'y attendais pas… Il a été aimé avec les coups, les humiliations, la cruauté, on se croit chez les Tenardier… "enfin chez les Tavernier, j'avais souffert de quoi au juste ? d'un peu de tout et de tout à fond : poil, coeur, sexe, religion, terreur vitale et péché mortel. "



Dès le ventre de sa mère, son père s'emploie à le dorloter en utilisant tous les moyens de l'époque pour arrêter cette grossesse.. un enfant de trop… Jacquot nait rouquin et de surcroit juif…



Il sera témoin avec son frère Claude, sa soeur Evelyne de la folie de ses parents, de leurs violences conjugales qui ressurgissent sur eux, mais surtout sur lui. On est aux abords de la guerre, la tension monte. Sa mère les abandonne. Il sera séparé de la fratrie, ira dans plusieurs pensions où il sera particulièrement maltraité, puis chez ses grands-parents, où il ne sera pas non plus choyé, il finira vacher, loué par son père… une vie de paysan, de misère, rude, âpre…



Pourtant Jacquot, il aspire au bonheur et ne quitte pas cette idée, il l'a mis dans sa poche en réserve...Il donnerait cher pour être aimé des siens. Il a une profonde affection pour son frère Claude et sa soeur Evelyne et quand il le peut, les retrouvailles sont toujours pleines d'émotions. Il a toujours au fond de lui cette envie irrépressible de connaitre l'amour charnel et de rentrer en Résistance.



Alors à travers toutes ces années, il va faire des bonnes et mauvaises rencontres, observer le monde des adultes par le trou de la serrure et il nous le partage avec beaucoup de tendresse, d'images, de drôlerie ces premiers émois d'adolescent. Il découvre aussi les moeurs de l'époque où on ne se prive pas de batifoler sans retenue, sans moralité….



Il rentre en résistance avec son père et son frère, mais il ne trouve pas sa place. Pour s'échapper du joug familial , il les quitte, pour construire et sauver sa vie.... avec beaucoup de courage et de ténacité, il échappera seul à la fusillade.



« Moi mon vaccin c'est de penser au bonheur de mes vingt ans, je voyais toujours la même image devant mes yeux extasiés : un homme, moi, une femme, la mienne….(…) grâce à cette vision de ma vie en matériau simple, ô combien… je me suis sans cesse reconstruit quand j'étais écroulé. »



Jacquot, libre, « il avait pris le soleil à travers la passoire », ce soleil là il l'a jamais perdu et il nous le transmet encore de là haut….ce « Chevalier de la Légion d'honneur », parolier, humoriste, auteur, poète…

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Café-crime

C'est au cours d'une des plus importantes bourses aux livres de l'année, que j'ai déniché « Café-crime » de Jacques Lanzmann. J'ai découvert cet auteur à travers «le tétard » que j'avais beaucoup aimé, alors je n'ai pas hésité, même si le thème m'intéressait moins.



A cinquante cinq ans, Samuelson marié à Guyane passe de l'anonymat à la célébrité après avoir publié Négro-Spirituel. Baptisé Samu par son épouse, elle fait partie de l'ambulance : elle est besogneuse dans la rédaction de ce livre, une aide précieuse.



Dans ce couple atypique, il n'y a pas d'enfants mais Zara et Thoustra, deux siamois sur lesquels ils portent toute leur affection. Mais voilà que Samuel a une aventure avec la voisine, premier coup de canif dans le contrat après 15 ans de mariage. Guyane avec le temps reste très jalouse et exclusive. le succès du livre vient perturber leur vie.



Samuel rencontre clandestinement des lectrices, et dérape avec elles. Un mensonge tacite s'installe dans le couple.



Ce roman est digne d'un vaudeville avec des portraits de femmes en quête de plaisir.



J'ai passé un bon moment de lecture, même si l'histoire de ce couple semble pathétique, légère, la plume de Jacques Lanzmann reste talentueuse, et l'auteur nous tient en haleine jusqu'à la dernière page et j'ai refermé ce livre surprise par son épilogue.

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Rue des mamours

« Rue des mamours », 1981, mon deuxième Lanzmann, il y a bien longtemps…

Une découverte de l’auteur avec « La baleine blanche », 1982, mais l’ordre de lecture n’a pas beaucoup d’importance, tant les deux ouvrages sont issus de la même veine. Deux romans « initiatiques », l’un, individuel à la poursuite de sa « baleine blanche », l’autre plus général ; celui d’une recherche des « choses de la vie » par une joyeuse bande d’ados pré-pubères…

Bon, l’originalité dans l’intrigue, il y aurait à dire… Enfin, non… Il n’y a pas grand-chose à dire tant le sujet est vu et revu…

Non, la vraie originalité, c’est le style de Jacques Lanzmann : un style fleuri, des jeux de mots (parfois faciles), des néologismes tellement évocateurs qu’ils nous épargnent les longs discours…

Un bouquin, à l’instar de « La baleine blanche » avec lequel il constitue comme un diptyque, à lire sans y chercher autre chose qu’un divertissement.

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Les Transsibériennes

Les Transsibériennes, ce sont Louise et Laurence…

Qu’est ce qu’elles ont de transsibériennes, me direz-vous ? Elles voyagent dans le Transsibérien… Ensembles ? Oui et non.

En fait, c’est David, le responsable de tout ça : David est marié avec Louise depuis sept ans ; et sept ans, c’est long. On l’aura compris, le couple bat de l’aile. Aussi décident-ils de raccommoder leurs sentiments dans un long voyage… en Transsibérien. Mais au dernier moment, David décide de partir seul…



A bord du train, il y a Laurence : coup de foudre ! Et Louise qui embarque à Moscou…



Il pourrait s’ensuivre un affreux vaudeville : tout y est, le mari, la femme, la maitresse, des portes de compartiment qui ne demandent qu’à claquer…

Il n’en sera rien. Jacques Lanzmann, en grand spécialiste pour avoir tant donné dans sa vie privée, ne manque pas de nous expliquer que quand le couple est usé, il est usé…

Pas un vaudeville disais-je, non, une réflexion douce amère sur le couple ; ses limites…



On voit poindre ici toute la verve qu’on aimera quelques années plus tard dans « La baleine blanche » ou « Rue des mamours »…On ne prend pas impunément le transsibérien en compagnie de Jacques Lanzmann…

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La Baleine blanche

le Livre qui m'a fait incontestablement Découvrir !
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L'Age d'amour

J’aime bien Jacques Lanzmann pour en avoir lu une dizaine…

Et puis, je tombe sur celui-ci : « L’âge d’amour », avec l’indication « le premier roman érotique de Jacques Lanzmann ». Bon… le « premier roman érotique »… Pour moi, tous les Lanzmann sont un peu (ou un peu plus) érotiques (« La baleine blanche », « Rue des mamours »…), sauf peut-être ceux du début. Quoi de plus « normal » pour le créateur, en 1963 avec Daniel Philipacci et Franck Ténot du magazine « Lui » dont il fut le rédacteur en chef de 1963 à 1968 ?



Albina, dite Nana, a treize ans, elle vit dans un taudis et n’a qu’une envie : s’en sortir. Sa mère fait des ménages « chez les riches » du Cap d’Antibes, dont Gary Chapmann, un écrivain dans la quarantaine. C’est lui qui initiera Albina à l’amour…



Albina, un mix de « Lolita » de Nabokov et de « Zazie » de Queneau, certes… « L’âge d’amour », un roman érotique, certes…Mais il y a l’âge d’Albina : 14 ans… Même de Lanzmann, je ne suis pas à l’aise dans ce genre de texte quand il met en scène une ado aussi crûment. Je sais, c’est peut-être un peu rétro comme sensation, mais bon… pas pu finir le bouquin… malgré le style flamboyant de l’auteur.

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La Baleine blanche

On a tous une "baleine blanche" à poursuivre, à la manière du capitaine Achab d’Herman Melville ; simplement, elle peut prendre différentes formes. Ici, et ça ne surprendra pas les lecteurs habitués à la prose de Jacques Lanzmann, elle prend la forme de la quête du père…



« La baleine blanche », c’est le voyage d’un gosse de treize ans, Alex, dont le père parti marcher au Népal pour un mois n’est toujours pas revenu au bout de trois ans. Un père dont les préoccupations, marche, littérature, paroles de chansons ne sont pas sans rappeler celles de l’auteur.

Alex entreprend donc ce voyage (initiatique ?) accompagné de son grand père Léon, un vieillard libidineux du genre « pervers pépère »…



Ce livre fut mon premier Lanzmann. Est-ce la raison pour laquelle je le considère comme son chef-d’œuvre ? Sans doute…



Il n’en reste pas moins que malgré ceux que j’ai pu lire depuis - et ils sont nombreux - celui-ci me paraît le plus abouti en matière de langage. Ecrit dans un style plein de tendresse, d’humour et de nostalgie (comme d'habitude, pourrait-on dire), je ne connais rien d'autre du même auteur qui soit aussi créatif et surprennant, jusque et y compris dans les néologismes comme « sexamourer », « sexaboucher », qui n’ont pas besoin de définition dans le Grand Robert, tellement ils sont explicites…

Des mots aussi savoureux que le "musiqualagueule" et le "bonbonlafesse" des créoles ; respectivement l'harmonica et le... suppositoire...



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Le Tétard

Fils d’immigrés juifs ashkénazes , Jacques Lanzmann aura fait un peu tous les métiers : valet de ferme, soudeur, peintre en bâtiment… Créateur le la revue « Lui », parolier des plus grands succès de Jacques Dutronc, il entre en littérature en 1954 avec « La glace est rompue », publié grâce à l’appui de Simone de Beauvoir qu’il avait rencontrée dans le sillage de son frère , Claude Lanzmann, réalisateur du film « Shoah »...



« Le têtard », c’est Jacques Lanzmann, bien sûr...

Au début de l’histoire – difficile d’appeler ça un roman tant on reconnaît l’auteur lui-même – le narrateur semble avoir six sept ans. Une histoire qui finira alors qu’il a en gros quatorze quinze ans…En fait, l’enfance de Jacques Lanzmann vue par l’auteur lui-même à l’entrée de l’âge mûr, à peine romancée…

Et quelle enfance : parents divorcés, sa belle mère le déteste, il est roux, un vrai Poil de Carotte à la Jules Renard, il est juif… Et la guerre approche… avec son cortège d’infamies.



Certes, le thème n’est pas neuf. Mais sous la plume alerte et tellement imagée de Jacques Lanzmann… un régal.

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Marches et rêves

Un livre du hasard, recueilli dans une boîte à livres, sûr il date un peu, mais les conseils d'un bon baroudeur sont toujours précieux, les petites astuces, combines et expériences vécues, on tire de belles leçons, à adapter à sa rando, à son époque aussi.

C'est plus un recueil de ses différentes expériences, et à la fois un manuel du parfait randonneur si je puis m'exprimer ainsi, que d'un ième livre sur un voyage d'ici ou d'ailleurs.

Dans tous les cas, j'ai lu déjà maintes livres sur le sujet "voyage, aventure" mais c'est bien le seul qui nous apporte des combines plus qu'astucieuses et à portée de tous pour traverser la mappemonde en diagonale, à la verticale ou à l'horizontale, car le Monsieur a bien bourlingué avec son sac à dos et ses chaussures à poches, il est parti sur les routes et chemins et nous livre les secrets pratiques et indispensables pour tenter d'arriver au bout de l'aventure.

Tout un guide d'adresse, ou des chapitres consacrés aux choses essentielles voire vitales comme l'eau. Sans oublier toutes les anecdotes vécues.

Pour celui qui veut s'initier ou débuter une rando, ce petit livre sera de bon s conseils, simple, pratique, et en prime une superbe plume. Notons que l'auteur est écrivain, parolier (Jacques Dutronc) etc... Pour dire que ce n'est pas non plus un guide comme tous les guides, il y a l'art et la manière de nous conter ce petit monde avec aussi des belles pensées à méditer.

J'ai beaucoup aimé et appris, je pense que je vais rechercher d'autres livres de cet auteur aventurier.

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Le septième ciel

Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai besoin que mes lectures collent à mon état d'esprit du moment...



C'est peu être pour ça que je suis passé à côté de ce "Septième ciel"...

Pourtant, tous les ingrédients habituels d'un bon Lanzmann y sont : la marche, le désert, "l'impossible quête... même Moïse... en voix off !

Il faut croire que ce n'était pas le moment ; et je n'ai dû qu'à mon entêtement d'atteindre le mot fin.



A moins que fort du succès de certains romans passés, Jacques Lanzmann ne se soit laissé aller à la recette de cuisine : un petit tiers de sexe, un autre tiers de marche, un tiers de spirituel... et un gros tiers de désert.

Ça fait quatre tiers, me direz-vous ? Et alors ?... Pagnol fait bien tenir quatre tiers dans un verre, il n'y a pas de raison pour que Lanzmann ne les fasse pas tenir dans son bouquin...



Bref, le style de l'auteur est néanmoins toujours aussi savoureux... mais j'ai eu l'impression désagréable tout au long de ma lecture de Lanzmann caricaturant Lanzmann. Dommage...

A moins qu'état d'esprit et lecture n'aient pas été en phase à ce moment là...
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La Baleine blanche

Il y a quelques années, j'ai lu RUE DES MAMOURS de Jacques Lanzmann, livre érotico-comique mettant en scène une bande de garnements apprenant les choses de la vie. Ce roman très court m'avait plu aussi quand j'ai vu que mes parents possédaient LA BALEINE BLANCHE dans leur bibliothèque, je n'ai pas hésité longtemps à leur emprunter.



D'autant moins que la quatrième de couverture était alléchante. La baleine blanche, c'est quelque chose d'obsessionnel que l'on poursuit toute notre vie, telle celle que traque sans relâche le Capitaine Achab dans MOBY DICK. La baleine blanche du petit Alex, c'est Vince, son père. Parti faire une marche d'un mois au Népal, il n'est toujours pas revenu trois ans plus tard. Alex, du haut de ses treize ans, décide de partir à la recherche de son héros. Accompagné de son grand-père de quatre-vingt-deux ans, Léon, Alex va découvrir que chasser la baleine à un prix.



Ce qui est remarquable chez Jacques Lanzmann, c'est son style, on le reconnait tout de suite. Il y a du rythme, de l'humour, de la tendresse et surtout des néologismes craquants comme « sexamourer » , « tendresser » ou « sexaboucher ». On aime ou on n'aime pas, je ne pense pas qu'il puisse y avoir de demi-mesure. Nul besoin de préciser que j'aime beaucoup son style imaginatif, poétique et direct.



J'ai tout de suite eu beaucoup de sympathie pour le jeune Alex et encore plus pour son grand-père Léon, papy un peu pervers mais très tendre et près à toutes les folies pour aider son petit-fils.

C'est une belle histoire d'amour filiale que nous raconte Jacques Lanzmann où l'on rit autant que l'on pleure. Le dernier chapitre m'a beaucoup émue.



LA BALEINE BLANCHE est un voyage complice, vivant, drôle, attendrissant et plein de vie. Je suis heureuse d'avoir accompagné Alex et Léon pendant ce périple.

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La Baleine blanche

Le style n'est pas sans rappeler "Zazie dans le métro", le personnage principal aussi.

Un jeune garçon, parmi des adultes aussi branques les uns que les autres, une aventure rocambolesque (au Népal, plus exotique (?) que le métro parisien), une gouaille et des néologismes rigolos...En fait, cela ne m'a amusé que pendant les premières pages. Rapidement, ça tourne au procédé.

J'ai persévéré car je suis bien élevée, mais c'est idiot. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas...Plus j'avançais, plus les descriptions me répugnaient: les vermines, les crachats, les plaies purulentes, j'en passe et des meilleures et les personnages m'étaient de moins en moins sympathiques. Le plaisir de quelques réparties et situations n'a pas suffi, je n'ai pas aimé, tout simplement.
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Le Jacquiot

On avait laissé dans « Le têtard », Jacques Lanzmann - car il s’agit bien de lui - âgé d’une quinzaine d’années, résistant, et obsédé par l’idée de risquer de mourir sans avoir fait l’amour…



Jacques Lanzmann, fils de juifs ashkénazes, créateur le la revue « Lui », parolier des plus grands succès de Jacques Dutronc et frère de Claude Lanzmann le réalisateur du film « Shoah »...



On le retrouve ici, en Jacquiot dans la France libérée, encore et toujours taraudé par la même obsession sexuelle...

Dix ans après « Le têtard » on retrouve toute la truculence de Jacques Lanzmann, même si, à mon goût, la mayonnaise qui avait si bien pris avec moi en 1976, manque de consistance en 1986…

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Qui vive

Après la parution de son premier roman « La glace est rompue » puis « Le rat d’Amérique », largement autobiographiques, Jaques Lanzmann entreprend, toujours dans la même veine autobiographique de raconter son histoire sous l’occupation. Un thème qu’il ne pouvait pas ne pas traiter …



Créateur le la revue « Lui », parolier des plus grands succès de Jacques Dutronc, Jacques Lanzmann et son frère Claude sont fils d’immigrés juifs ashkénazes. Claude Lanzmann, réalisera le film « Shoah », Jacques, pour sa part reviendra à plusieurs reprises sur cette période de l’occupation et du maquis.



« Qui vive » évoque son passage dans la résistance avec son frère Claude ; son arrestation et son évasion avant d’être exécuté…



Bien sûr, les témoignages autobiographiques plus ou moins romancés de ce type sont très nombreux dans la littérature d’après guerre, mais sous la plume de ce maître des mots qu ‘est Lanzmann, on atteint des sommets.

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Le Lama bleu

J'aime bien Jacques Lanzmann car il a (avait...) une bonne bouille. Il m'a toujours inspiré calme et douceur et grande sagesse. Je n'avais jamais lu l'un des ses romans, c'est chose faite et je ne suis pas déçu !

Dans Le Lama bleu, on suit les aventures de Christobal qui nait dans les Andes, est vendu à des Français, adopte la religion juive et réalise lors d'un voyage retour au Pérou à l'âge de treize ans son exceptionnelle destinée.

C'est un roman plein d'aventures, de rebondissements, de destinées diverses et de personnages attachants. On ne s'ennuie pas et quand on a eu la chance d'aller visiter le Pérou, comme moi, c'est un vrai plaisir de retrouver les villages les paysages et les habitants des Andes.

On sait qu'il parle de ce qu'il connait, lui qui était un grand voyageur. De plus, c'est bien écrit, avec une langue recherchée sans être pompeuse.

Une bonne découverte.
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Tous les chemins mènent à soi

Un homme, André Floch, la petite quarantaine, est contraint de prendre du repos. Grand reporter, il est revenu blessé de sa dernière « mission ». Aussi décide-t-il de se mettre au vert afin de se poser et de se reposer ; et peut-être d’écrire le livre qu’il porte en lui ; et que son agenda chargé ne lui a jamais laissé le temps d’écrire…

Le coin tranquille pour prendre du recul et mener à bien le projet est vite trouvé : un manoir normand, près de Saint-Germain-de-l’Eure … et, hasard… ? fatalité… ? situé non loin de son lieu de naissance en 1942.



Une découverte va bouleverser sa vie : dans la grange du manoir, il découvre une liasse de documents concernant une famille d’antiquaires juifs vivant au manoir jusqu’en 1942, avant d’être arrêtés et déportés… hasard…?

Afin d’en avoir le cœur net, Floch décidera d’éclaircir l’enchainement des événements de cette année 1942 qui le vit naître et disparaître les Bronstein. Il mènera une enquête minutieuse qui le conduira à découvrir l’existence d’un petit Samuel, âgé de quelques mois en 1942… et que personne n’a jamais revu depuis…



Encore une fois, comme dans « Le têtard » ou « Qui vive », on ne peut que constater que le thème n’est pas neuf… Il faut tout le talent et la prose inventive d’un Jacques Lanzmann pour accrocher dans cette quête d’identité.

C’est réussi : une fois de plus on ne peut plus lâcher le bouquin sitôt entamé. Quelques adjectifs : touchant, poignant, parfois amer, quelquefois drôle…Un indispensable du genre.

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la glace est rompue

Fils d’immigrés juifs ashkénazes , Jacques Lanzmann aura fait un peu tous les métiers : valet de ferme, soudeur, peintre en bâtiment… Créateur le la revue « Lui », parolier des plus grands succès de Jacques Dutronc, il entre en littérature en 1954 avec « La glace est rompue », publié grâce à l’appui de Simone de Beauvoir qu’il avait rencontrée dans le sillage de son frère , Claude Lanzmann, réalisateur du film « Shoa »...



Quand on a des fourmis dans les jambes (ça lui durera toute sa vie) et qu’on ne sait pas trop quoi faire de ses dix doigts, rien ne vaut croisière pour s’aérer l’esprit... Et quand on a pas les moyens de se la payer sur une île paradisiaque des mers chaudes, pourquoi ne pas choisir une île des mers froides et un embarquement sur un cargo ?



C’est chose faite en 1949. Un jeune Français qui ressemble à s’y méprendre à l’auteur, roux, parlant fort mal l'anglais et pas du tout l'islandais embarque à Londres sur le Fjalfoss, cap au Nord, en direction de l’Islande.

« La glace est rompue » est le récit plus ou moins autobiographique de ce voyage ou l’auteur faillit périr d’une mort atroce, agressé en piqué par une escadrille de mouettes pas toutes rieuses…



Un premier roman prometteur de la part de l’auteur de « La baleine blanche ».

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Le fils de l'Himalaya

Un roman initiatique. Alexandre apprend la mort de Jean, son frère, et l'existence d'un fils au Népal. Alexandre part pour retrouver son neveu. La ressemblance entre Jean et Alexandre est tellement frappante que tout le monde s'y trompe. Alexandre finira par se prendre au jeu et se fait passer pour Jean. Seul Hima, son neveu, n'est pas dupe. Avec lui il découvrira le peuple Sherpa, il se découvrira surtout lui-même.

Un livre philosophique, poétique, humoristique et romanesque... Le dépaysement y est assuré, Lanzmann nous y emmène, et on découvre la population, la végétation, les marcheurs les montagnes et le sourire des gens.



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Le voleur de hasards

Une autobiographie de Jacques Lanzmann. Elle commence en 1953, il a vingt-six ans et revient du Chili. Le livre se termine par son mariage le 28 août 1991 avec Florence. Entre temps ? Il marche, il écrit : des livres, des romans et des récits, des chansons. Il fait des reportages pour le magasine Géo. Mais il est aussi journaliste, rédacteur en chef, producteur, directeur littéraire et j'en passe tellement la vie de cet homme est riche en intensité. Il aime les femmes et les artistes. On les côtoie tout au long du bouquin.

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Rue des mamours

J'ai lu Rue Des Mamours il y a quelques années et j'avais beaucoup aimé. Au cours d'un rangement de bibliothèque, je l'ai retrouvé et relu avec plaisir.

L'histoire n'a rien de novateur - c'est la découverte des « choses de la vie » par une bande de jeunes pubères pas farouches.



Par contre le style, c'est du pur Lanzmann avec ses fameux néologismes (sexamourer, tendresser) et son style direct, limite cru. Et puis c'est drôle et léger.

Il est certain qu'on ne ressort pas transformé par cette lecture et qu'elle ne laisse pas un souvenir impérissable mais, sur le moment, c'est divertissant et amusant.

Ce qui n'est déjà pas si mal !
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