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Critiques de Jean-Pierre Andrevon (381)
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Un horizon de cendres

Et un livre de plus sur les zombies, un! Sauf que celui-ci est sorti depuis 2004. Donc bien avant la mode zombie actuelle. Pourquoi je précise ça? Parce qu'aujourd'hui, le nombre de livres traitant ce sujet est assez conséquent. Du coup, les auteurs essayent d'être le plus original possible. L'un donne des supers pouvoirs à ses monstres, l'autre met en avant des enfants pour contrer ce fléau...etc. Ce qui n'est pas le cas avec "Un horizon de cendres". Nous avons affaire à un récit tout ce qu'il y a de plus classique. Est-ce mauvais pour autant? Non, Jean-Pierre Andrevon s'en sort très bien. Alors certes, ce n'est pas livre de l'année, mais il serait dommage (pour les fans de zombies évidemment) de passer à côté.

J'ai effectué une petite recherche avant de me le procurer et je suis tombé sur des avis...pas très rassurants. Mais je suis faible quand il s'agit de zombie et je voulais me faire ma propre opinion. Après être resté un bon moment dans ma PAL, je me suis enfin décidé et voila mon avis:

La première chose qui frappe avec ce livre, c'est sa couverture (celle de la version poche de 2008). C'est laid (dans le bon sens du terme...oui parce que bon, un cadavre, c'est rarement beau), gore et explicite, on peut dire qu'on ne tourne pas autour du pot avec cette image. J'aime bien et elle a le mérite d'attirée l'oeil (dans l'optique ou vous êtes à la recherche de ce genre de roman).

La deuxième, c'est la quatrième de couverture. C'est explicite et flou à la fois, avec une petite dose d'humour (noir). On sait évidemment qu'il va y avoir du zombie MAIS on ne sait pas quand, comment, pourquoi et qui (est le héros)? Ça change de la plupart des résumés qui en raconte trop et ne gardent (presque) aucunes surprises pendant une centaine de pages. Si le but de cette quatrième de couverture est d'attiser (encore plus que l'illustration) la curiosité, bah ça marche (sur moi en tout cas).

Maintenant, le livre en lui même, du moins son contenu. Ce que j'ai aimé, c'est le développement du récit. L'auteur prend son temps, et ne se contente pas de la première rencontre humain / zombie comme excuse pour lancer (véritablement diront certains) son histoire. Il y a vraiment un pré-apocalypse, il n'est pas survolé et (tour de force de l'auteur) pas ennuyeux. Par contre oui, ceux qui cherchent de l'action pur et dur, vont peut-être trouver ça long, car cette "intro" prend la moitié du livre. De toute façon, "Un horizon ce cendres" n'est pas un livre d'action. Il y en a, certes, mais trop peu pour contenter les fans. Là, nous avons plutôt affaire à un survival / horror psychologique. La psychologie a une place très importante dans ce livre, ce qui m’emmène au deuxième point fort du récit, le personnage principale.

Ce roman (écrit à la première personne) conte donc l’histoire d’un homme et de son ressenti (ses joies, ses peurs, ses interrogations...etc) sur les évènements . L’histoire n’est donc pas centrée sur la menace que représente les zombies (même si elle est une part importante du livre), mais sur cette personne désemparée face à une situation qui le dépasse, et abandonné par sa famille (sa femme et sa fille). Donc pas de Rambo ou d'Einstein (ou les deux en même temps) mais juste monsieur tout le monde, un personnage auquel on s'identifie ainsi beaucoup plus facilement. J'ai donc trouvé le héros attachant, touchant et drôle (surtout dans la première partie du livre).

Malgré ces qualités, le livre contient quelques mauvaises idées comme, la raisons de l'apparition des zombies (que je ne vais pas spoiler) et leur pouvoir (la reconstitution après démembrement, comme le T1000 dans Terminator). C'est original, mais je trouve que ça donne un côté léger (drôle?) au récit. Ce n'est pas de dramatique, juste dommage.

Pour conclure, ce n'est pas de la grande littérature (vous vous en doutiez), c'est court (243 pages) mais c'est vraiment très sympa, j'ai passé un bon moment. Un bon petit page turner que je recommande aux fans de survival / horror pas forcement portés sur l'action.
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La maison qui glissait

Imaginez qu'un matin vous vous réveillez et que l'horizon que vous apercevez par la fenêtre soit complètement limité par de la brume. Imaginez que tous les appareils électriques soient hors-service. Imaginez que personne ne peut traverser indemne cette mystérieuse brume...

C'est ce qui arrive aux habitants de la tour des Erables.

Une poignée de personnes se retrouvent en huis-clos dans cette tour où on a plutôt l'habitude de se croiser sans rien dire, un espace réduit dont personne ne peut s'éloigner, sans craindre pour sa personne... ceux qui ont essayés y ont semble-t'il laissés leur vie...

En effet, le brouillard semble destructeur et qui s'en approche finit par ne pas en revenir... Sans compter les nombreuses disparitions inexpliquées qui se produisent tout au long du récit.

Coupés de tout et du monde en particulier, une nouvelle organisation s'impose : le gardien, ex-gendarme, prend les choses en main, des liens se nouent, des voisins apprennent à se connaitre, les vices se font jour...



Vu comme ça, l'histoire était alléchante mais je dois vous le dire tout de suite, ce roman ne m'a franchement pas convaincue....

L'histoire se découpe en mini-chapitres, nominativement désignés par la personne narratrice. Si ce système permet d'alterner les points de vue et de présenter les personnages, le processus tourne ici bien trop en longueur.

Car il faut bien dire qu'il ne se passe pas grand chose dans cette tour pendant au moins 250 pages, à part quelques disparitions énigmatiques...

Le scénario n'avance pas : les habitants s'interrogent sur ce qui se passe mais ne semblent finalement pas si perturbés que ça. Certains se cloisonnent dans leur appartement, d'autres continuent leur petit trafic, d'autres encore profitent des rapprochements obligatoires...

Bref ça piétine un peu.... et on a beau être dans un roman de science-fiction, tout ça manque un peu de crédibilité.



L'intrigue finit par décoller au bout de 300 pages, l'aspect purement fantastique finit par apparaitre. Quelques accidents et catastrophes ponctuent enfin la morne platitude des journées au sein de la tour.

Mais vous devrez faire avec un style d'écriture que je trouve personnellement assez lourd et carrément "alambiqué" avec sa surcharge d'expressions trop travaillées, trop écrites.

Vous devrez également subir quelques scènes purement graveleuses et inutiles que l'auteur prend plaisir à parsemer dans son texte. La description des débauches d'une habitante qui transforme son appartement en lupanar, les jeunes ados qui découvrent les délices de la chair, les célibataires qui se br@nlent ou explorent leur v@gins... Rien de choquant certes mais j'ai trouvé tout ça bien gratuit...

Les personnages finissent par être attachants mais excepté un ou deux, le lecteur ne plongera pas vraiment dans les méandres de leur cerveau. D'un autre côté, vu le grand nombre d'habitants et leurs disparitions successives, on ne pouvait pas s'attendre à s'attarder sur tous mais bon tout de même...



J'ai tout de même fini ma lecture sans déplaisir mais sans plaisir non plus.

et là, en refermant le livre, je conclurais par : "tout ça pour ça ?"

Bref, la conclusion ne m'a pas beaucoup plus convaincue que le reste... trop vite torchée, elle n'éclaire pas, en plus, d'un sens caché qui m'aurait échappé, d'une révélation implacable les 500 pages précédentes qui restent pour moi une grosse coquille vide...

Je vous passerais aussi les nombreuses coquilles d'impression et erreurs d'orthographes trouvées ponctuellement...



Choisi pour Masse critique sur les bons avis lus ici et là sur des sites spécialisés de SF, j'en suis d'autant plus déçue et desapointée que ça faisait longtemps que je n'avais pas remis le nez dans la science-fiction... Aurais-je perdu mon sens de l'imaginaire ? ou bien, ne suis-je pas sensible à la prose de Monsieur Andrevon ?


Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Le reflux de la nuit

Long comme un jour sans pain, Merlin traîne sa peine du bureau au cimetière jusqu’au jour où il va croiser le chemin d’un certain Bornimus. 


C’est le troisième et dernier ouvrage de Jean-Pierre Andrevon écrit pour la collection Angoisse que je finis et c’est de loin, le meilleur. Loin devant, « Une lumière dans les arbres », inspiré des expériences du Dr Moreau sur son île et d’« Un froid mortel », histoire d’âme errante.

Comme dans ce dernier, l’ambiance nocturne sous une atmosphère pluvieuse, l’appartement sombre de Merlin, les rues désertes de la ville nous saisissent et il est difficile de lâcher le livre.

Le style d’Andrevon est remarquable.

Mais le fantastique doit, il me semble, garder un certain réalisme, une certaine cohérence et j’ai eu du mal à accepter le basculement de cette histoire de sa réalité objective (article dans les journaux, témoignage du gardien du cimetière) à sa seule transposition mentale et intérieure.

Travers souvent rencontré chez ces auteurs où les dénouements de leurs histoires rendent les armes à la seule raison et pourraient toujours se résumer à la formule : Tout cela n’était qu’un cauchemar quoique…

Cassant ainsi toute l’originalité de leur oeuvre.

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Sukran

J’ai lu il y a…. pas mal de temps, dans les années 1980, un recueil de nouvelles de J. P. Andrevon (j’ai depuis oublié le titre) qui m’avait marqué, et j’avais noté le nom de cet auteur comme une valeur sûre de la SF française. Donc quand j’ai vu sur les rayons de la médiathèque de mon village un ouvrage de ce même auteur, je l’ai immédiatement emprunté, même en sachant que j’avais plein d’autres livres dans ma PAL.

Mais à la fin de ma lecture, j’ai du reconnaître une certaine déception. Ce roman est paru en 1990 (la date de 2008 donnée par Babelio / Gallimard est inexacte, ou correspond peut-être à une réédition…), et il n’a pas très bien vieilli, à mon avis.

Commençons tout de même par le positif : l’auteur imagine la ville de Marseille dans un futur proche : le niveau des eaux a monté suite au réchauffement climatique, et beaucoup de quartiers sont partiellement ou totalement inondés ; la pollution échappe à tout contrôle, et la mer est devenue pratiquement une décharge à ciel ouvert. Bien que très pessimiste, ce tableau est malheureusement devenu possible au vu de l’évolution actuelle. Donc, les circonstances du roman sont réalistes. A cela s’ajoute un mélange de populations, par suite de différentes crises politiques ou environnementales, qui rend la situation extrêmement complexe.

Ce qui m’a gêné, par contre, c’est la personnalité du héros. Roland Cacciari est une figure plutôt classique d’ancien soldat, démobilisé après une guerre perdue, et qui s’engage dans une mission pas claire du tout afin de sortir de sa condition marginale. Tout en accomplissant les ordres de son patron, mystérieux millionnaire sans scrupule, il se rend compte qu’il participe à un crime abominable, et prend le parti des victimes. Mais ce Roland-là n’est pas vraiment un preux chevalier. Motivé surtout par l’appât du gain au départ, il me fait plutôt penser à un certain Malko Linge, SAS pour les connaisseurs, motivé par l’action brute et le sexe. Est-ce la tendance du moment qui a ainsi influencé l’écriture de J. P. Andrevon ? Dommage, je pense qu’il aurait pu mieux faire, comme le laisse penser le dénouement dans lequel il exprime encore avec talent son obsession de l’horreur de l’arme nucléaire.

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L'affaire du calmar dans le grenier

Extraordinaire ce livre !

Juste ce qu'il faut de science-fiction, de gore (mais pas trop! ), de suspens, de campagne française, d'un vieux château branlant, d'un héros un peu à l'ouest. On mélange le tout et ça donne un roman extraordinaire !

Je l'ai dévoré !

A lire absolument, ce serait dommage de ne pas passer un bon moment de lecture.
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Chères bêtes

Voici un charmant petit recueil de poèmes, joliment illustré par Aurélie de la Selle, à l'attention des enfants mais aussi des grands. Plutôt des histoires de bêtes dit l'auteur dans le supplément illustré à la fin du livre où il explique pourquoi il les a écrites.



De l'escargot au gorille, en passant par la vache et l'éléphant, Jean-Pierre Andrevon, grand auteur de science-fiction, nous sensibilise sur un ton léger, à la protection de toutes ces bestioles petites et grandes qu'il nous faut respecter et aimer et non pas tuer afin que tous ensemble nous continuions à exister sur cette terre pour le profit de chacun.

Deux petites biographies et des jeux complètes ce petit livre coloré, une bonne approche pour les enfants. C'est très bien fait, une sympathique petite lecture.
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Le dernier dimanche de M. le chancelier Hit..

949, New York. Hitler vit sous une identité d’emprunt protégé par le FBI. Le lecteur découvre un homme grisonnant, rattrapé prématurément par l’âge. Il perd ses cheveux, il ne voit plus très bien et perd la boule. Parkinson et Alzheimer sont devenus ses compagnons de route à défaut de ses chers Waffen-SS, et Eva Braun son épouse.



Andrevon nous dépeint une ruine humaine, l’esprit fragile, isolé, aux portes d’abandons douloureux. La défection de ses anciens amis n’est pas la plus amère pour ce vieil homme, sa propre incontinence intellectuelle ainsi que sa déchéance morale sont sans aucun doute les plus cruelles et les plus humiliantes. La description est avilissante, alors le lecteur prend presque le dictateur en pitié. Presque, car sa haine reste intacte, tout comme ses rêves d’hégémonie de la « race supérieure » dans un III° Reich mondial.



New York, 1949, Hitler et toujours vivant, toujours vaincu en 1945 par…. Staline uniquement, les USA n’ayant pas pris part au conflit en Europe. Malgré cette prudence, la seconde guerre mondiale semble poindre le bout de son nez…



Récit court et curieux, dont le personnage principal est le Chancelier du III° Reich en pleine décrépitude. Andrevon ne fait aucun cadeau à ce dernier, ni aux autres personnages qu’il côtoie : Eva Braun silencieuse et volage, Goering en satyre et cocaïnomane, et Marilyn M – en guest Star – très libertine. Des portraits durs et sans concession.



L’Histoire vacille mais reprend ses droits, un peu comme si les événements devaient se dérouler d’une manière pré-destinée, peu importe les acteurs. L’aspect le plus intéressant de ce court roman.
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Nouvelle aurore

Un roman d'anticipation jeunesse qui fait réfléchir sur l'environnement et la façon dont les hommes ponctionnent à outrance les sources d'énergie. L'humanité s'est réorganisée en ergocratie durant trois millénaires à la suite d'un grand cataclysme.



J'ai aimé le style simple et la création originale de cette société souterraine. Pour ce qui est des personnages, les principaux ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable car un peu trop lisses, j'ai préféré le personnage du Vieux et celui de Freddy.



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Un horizon de cendres

Mes dernières lectures ont été pour la majorité décevante. J'attends avec beaucoup d'impatience un livre qui sera capable de me donner des frissons. J'ai donc entre mes mains ce livre de Jean-Pierre Andrevon – auteur majeur de la Science-fiction française – et j'espère enfin retrouver ces plaisirs lointains. Avant de me lancer dans la lecture, je tiens à signaler que quelque soit les éditions, je trouve les illustrations magnifiques. J'ai celle de Pocket – signé Eikasia, à qui l'on doit également celle de Coldheart Canyon de Clive Barker (édition j'ai lu) –, une petite fille qui vous zieute avec un regard étrange, ça vous glace le sang.

Le ton est donné, reste à voir l'essentiel qu'est le contenu. Le premier constat est affligeant : la narration se fait à la première personne. Nous suivons le récit raconté par un père de famille (dont le nom n'est pas mentionné, ou alors au début et je l'ai zappé). Une histoire somme toute banale. Alors qu'il rentre chez lui, il rencontre son voisin, seulement le pauvre bougre est décédé depuis des semaines. Nous suivrons donc la révolution des non-vivants et la régression des vivants.

Je sors assez mitigé de ce court roman. L'histoire est plaisante, le personnage principal plutôt sympa et l'écriture est belle sauf que… C'EST LENT. Les pages s'enchaînent pourtant avec facilité, mais pas d'action et ça, c'est due au style énervant de la narration à la première personne. Le récit aurait pu être mieux exploité.

Beaucoup de chose m'ont choqué. Les événements qui se déroulent durant le livre m'a énormément fait pensé à ceux de la seconde guerre mondiale avec les déportation. D'ailleurs, l'auteur en fait explicitement la remarque. C'est dérangeant. Ensuite, durant la seconde partie du livre, l'auteur use des langages dit « de banlieu » et c'est énervant de buter sur des « sketbat » (pour basket) «caillerat » (pour racaille),…

Jean-Pierre Andrevon use des clichés sur les zombies, mais cela est assumé. Il manque alors l'humour et l'action (présent dans le très bon Zombies Fallaout), un comble pour un roman qui se veut sur les zombies. Toutefois le récit est sauvé par l'écriture de l'auteur, agréable sauf quelques bribes en seconde partie. J'ai bien aimé le personnage principal (et son travail – dans les pompes funèbres). Le roman est honorable, mais pas LE roman que je recherche depuis longtemps.
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Les enfants de Pisauride

Ce livre se présente comme un hommage "aux films "universal" des années 50". Effectivement, c'est de la S.F à petit budget mais fort sympathique. Rien de flamboyant, pas de scène d'action, pas de lutte acharnée ni même de poursuite en voiture. Bref pas grand chose, un ou deux crimes par ci par là. La menace est bien présente mais elle met un temps infini à se préciser comme si l'auteur voulait économiser sur les effets spéciaux.

Dans la pure tradition du pulp l'histoire n'a rien d'originale. Elle est d'ailleurs fidèlement résumée sur la quatrième de couverture : Un virus radioactif et mutagène est inoculé à un jeune comptable par une araignée qui a trop traîné à proximité d'un réacteur nucléaire...

En plus des années 50, nous retrouvons avec nostalgie la France Renault 5 des années 80, un bon panel social est représenté dans ce livre: L'employé de bureau, Dédé le S.D.F (confronté à l'arrivée des punks à chiens), le médecin de ville (qui sait utiliser un scalpel), un Jerôme et une Simone (2 prénoms tout un poème et en voiture simone). Téléphone en bakélite et pot au feu...

Ce livre c'est du Lovecraft (sans la sorcellerie) populeux et franchouillard ce qui lui donne beaucoup de charme.

je ne vous cacherais pas que j'ai lu les 2/3 de ce livre avec un certain ennui, me demandant quand cela allait enfin démarrer. Et c'est exactement au 3ème tiers (page 120 sur 180) que tout bascule: Du Gore, du gluant, du visqueux, du crime, de l'horreur, de la police. Le MAL à l'état brut sans raison ni motivation (ah il était temps...)



Franchement on ne retire pas grand chose de ce livre, du moins pas plus que dans ces pulps que l'on produisait à la chaîne en 1950 chez Universal.



Je vous précise que la couverture est de l'auteur de lui même (ainsi que la bande son et les décors le tout en technicolor). Cette illustration un peu naïve ne va pas sans rappeler les vieilles affiches des cinémas de quartier.
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Le Jour des morts

Une fois par an, c'est le jour des morts. Les morts viennent rendre visite à leur famille, à leurs amis. Alain, avec sa famille, attend l'arrivée de sa mère, Dominique, morte neuf ans plus tôt.

C'est la première fois que je lis cet auteur et j'ai bien aimé malgré le sujet. Avec ce petit livre, il montre comment le processus de deuil peut prendre du temps. Pour le narrateur, sa mère est bel et bien morte alors que la copine de son meilleur ami dont il est amoureux, semble si réelle. J'ai trouvé quelques détails étranges mais l'auteur nous fait passer un message : Les morts reviennent mais ils n'ont plus d'émotions, de sentiments. Ce sont simplement les souvenirs d'eux qui restent aux vivants.

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Univers 02

Deuxième numéro d'une revue paru en Septembre 1975. Elle présente 8 nouvelles d'auteurs anglo saxons (6) et français (2) ,un entretien avec Christopher Priest et quelques rubriques. Michael BISHOP, Ce qui se passa rue des serpents ou l'assassinat du président mao tel que l'a commis l'auteur à Séville au printemps de l'an 1992 (sous réserve de l'incertitude historique quant à la datation) (1974)Uchronie ,surprenant mais un peu trop dilué Arthur C. CLARKE, L'Étoile (1955) SF métaphysique .très bon mais dans plein d'anthologies Philippe CURVAL, le Bruit meurtrier d'un marteau piqueur Dystopie glauque .Pas mal. James Graham BALLARD, L'Astronaute mort (1968)- TRès beau texte funèbre Philip José FARMER, Cet enfoiré de Tarzan dans les vapes (1970) provoc à deux balles .Pas terrible -Jean-Pierre ANDREVON, Ils sont reve..., Excellente fin de la civilisation. - Forrest J. ACKERMAN, Fiche d'exploration spatiale : résultat de l'examen d'entrée dans la fédération galactique : Planète Terre (1973) Christopher PRIEST, La Tête et la main (1971) c'est du pur gore ,le début rappelle « l'amant de lady Chatterley » puis ça part dans le sanglant. Très bon.
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Le reflux de la nuit

"Le reflux de la nuit" d'Alphonse Brutsche

En réalité le pseudonyme de Jean-Pierre Andrevon pour ses romans de la collection Angoisse du Fleuve Noir. Un roman d'une excellente facture, qui modernise les thèmes classiques du deuil impossible et des revenants. L'auteur prend son temps, décrit le quotidien morne de son personnage principal, Pierre Merlin, un veuf inconsolable, qui rend visite chaque jour à la tombe de sa épouse et de son fils, tous deux emportés par la maladie. Un soir, un étrange personnage va lui proposer de les faire revenir...

Le style d'Andrevon est bien supérieur à la moyenne de la collection, à la fois sobre et élégant. Il compose une belle atmosphère fantastique dans un cadre contemporain. Il traite ici d'un thème qu'il abordera à nouveau dans plusieurs nouvelles ("Une mort bien ordinaire, "La morte du cinquième", "Le jour des morts") et qu'il est sans doute le seul à creuser : une fois réalisé le fantasme du retour de l'être aimé, il s'avère encombrant, effrayant, suggérant qu'il vaut mieux accepter le fait accompli. Ce retour des morts constitue une formidable occasion de plonger dans l'horreur la plus pure et la plus efficace, lors de scènes mémorables.
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Le temps des grandes chasses

Daté de 1973, « Le temps des grandes chasses » est seulement le deuxième roman de Jean-Pierre Andrevon. On y trouve pourtant déjà ce qui fera la force de son œuvre : une écriture solide et fortement évocatrice ainsi qu’un intérêt pour l’écologie et la chose sociale qui ne se démentira jamais. Deux thèmes qui sont cœur de ce récit même s’ils sont exploités ici de façon très manichéenne avec d’un côté de bons sauvages qui mènent une vie saine au plus près de la nature et de l’autre une société ultra sophistiquée, aliénante et ecocidaire.

Pour simpliste qu’elle soit, la démonstration de l’auteur est néanmoins bien amenée. Ses descriptions d’une Terre retournée à sa sauvagerie originelle sont bien tournées tout comme est bien rendu le désarroi de Roll et de ses compagnons face à l’irruption dans leur quotidien des habitants de la planète Orum. Leur transfert sur ce monde lointain est également bien vu, riche de scènes tantôt drôles et tantôt déchirantes.

Suite de la chronique sur mon blog :


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Une lumiere entre les arbres

La collection "Angoisse" du Fleuve Noir pouvait voir se succéder le meilleur comme le pire. Ici, il s’agit du pire.

Distinguons cependant le fond de la forme.

L’écriture d’Alphonse Brutsche est agréable, fluide, souvent enlevée, habile même car elle réussit l’exploit de nous accrocher alors que l’on se dit, dix fois, que l’ensemble est stupide.

Car, oui, l’histoire n’est qu’une reprise sans même le recul nécessaire ou même l’humour du chef d’oeuvre d’H.G. Wells : « L’île du docteur Moreau », sans sa dimension allégorique.

L’auteur s’est-il dit que peu de lecteurs français connaissaient le roman ou avaient vu le film de 1932 d'Erle Kenton avec Charles Laughton ?

Le pied de nez final et sempiternel du rêve est lui aussi un grand poncif. Rien ne peut donc être retenu d’un ensemble sans originalité, farci de coquilles dues à une relecture inexistante.

Mais la surprise la plus totale nous vient de la couverture. L'illustration n'a rien à voir avec les descriptions des personnages. A croire que même Michel Gourdon n'avait qu'une très vague idée de ce qu'il devait illustrer.



Quant à la quatrième de couverture !

Son texte est le récit complet, jusqu’à son dénouement final, du roman que l’on vient péniblement d’achever. Du jamais vu !

Donc, ultime conseil, si toutefois après ce que je viens d’écrire, l’envie vous prenait de lire « Une lumière entre les arbres », ne retournez pas le livre !
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Visiteurs d'apocalypse

Le hasard fait mal les choses. J’ai débuté ce livre la veille de l’invasion soviétique en pays démocratique. En tout cas, tout laisse à présager, dès les premières pages, à une attaque nucléaire. Sans divulgâcher, les raisons de cette apocalypse, sera un brin différente.



Souvent considéré, par terme péjoratif, comme romans de gare, les Éditions Fleuve Noire collection Anticipation (appelons là affectueusement FNA), ont pourtant eu dans leurs rangs des auteurs renommés tels que Julia Verlanger (sous le nom, masculinisé, de plume Gilles Thomas) ou bien encore comme ici, Jean-Pierre Andrevon (je ne m’étais pas soucié du nom de l’écrivain, avant et pendant la lecture). Est-ce le destin qui m’offre une seconde chance, bien moqueuse, ou bien le hasard, mais avant ce court récit, j’ai abandonné « Les revenants de l’ombre », où l’histoire peinait à démarrer, me demandant s’il y avait une trame scénaristique.



Je préfère les récits catastrophes à ceux post-apocalyptiques. J’aime ces sensations des êtres démunies où le sauvage reprend le dessus sur la suprématie humaine. J’adore ces textes immersifs où l’on oublie notre confort citadin et les soucis de notre quotidien. Le roman « Les visiteurs de l’apocalypse » se range dans la catégorie “catastrophe”.



Pour un titre FNA, j’ai été surpris par la qualité de l’écriture. Jean-Pierre Andrevon nous dresse des phrases très imagés. Les personnages centraux sont bien développés et leurs relations sont aussi complètes, complexes. Si dans l’ensemble j’ai bien aimé ce court récit, il n’en souffre pas moins de quelques défauts. Les événements qui s’enchaînent sur leurs routes, sont stéréotypés, convenus. Et puis, c’est daté, voulu, puisque l’auteur nous parle de Gorbatchev, d’une chaîne de supermarché disparue (Mammouth), ainsi que d’autres clins d’œil qui m’ont échappé. Les amateurs de scènes chaudes, disons parfois crues, seront servis. En soit, cela ne m’a tant dérangé que ça, du moment, que ce ne soit vulgaire. Notons que l’écrivain termine sur une fin ouverte.
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Anthologie des dystopies

Auteur, chroniqueur, scénariste de BD et même cinéaste, voilà près de de cinquante ans que Jean-Pierre Andrevon défriche et laboure les champs de la SF française à laquelle il a donné quelques-uns de ses plus beaux fruits. On pouvait donc difficilement trouver mieux pour nous parler de l’un de ses thèmes majeurs : la dystopie.

Après nous avoir judicieusement rappelé qu’une dystopie est une utopie dévoyée ou détournée de son but, il commence sa démonstration par la présentation des quatre romans qu’il estime être les piliers du genre :

- « Le talon de fer » de Jack London qui illustre la domination d’une classe sur une autre et l’inévitable confrontation qui en découle,

- « Nous » d’Evgueni Zamiatine, qui constitue l’un des exemples les plus purs de société dystopique où tous les aspects de la vie quotidienne ont été pensés et conçus pour maintenir les populations dans la dépendance et les empêcher de penser par elles-mêmes.

- « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley et « 1984 » de George Orwell pour ce qui est des moyens mis en œuvre pour asservir les masses, le premier grâce aux manipulations génétiques et mentales, le second par un contrôle absolu et une réécriture de l’histoire.

Toutes les autres dystopies ne sont donc qu’une déclinaison ou un mélange des idées abordées par ces oeuvres. Ainsi, en termes d’affrontement entre groupes sociaux, on retrouvera souvent l’opposition patronat/ouvriers comme chez Jack London mais aussi des oppositions jeunes contre vieux ou hommes contre femmes. De même le thème de la surveillance et de la société policière sera abordé de façon différente en fonction de l’évolution des progrès techniques (informatique, connectique…) tandis que le contrôle des pensées sera évoqué au travers de sociétés théocratiques aux dogmes parfois surprenants. Mais bien d’autres thèmes sont abordés dans cet essai tels que la censure, la manipulation des corps, la surpopulation…

Sans viser l’exhaustivité, le livre de Jean-Pierre Andrevon est très complet. Il n’ignore ni les exemples les plus anciens ni les plus récents et, s’il est beaucoup question d’œuvres françaises et anglo-saxonnes, il n’hésite jamais à citer un film mexicain ou un obscur roman tunisien. Il nous livre aussi de très nombreux résumés avec peut-être une petite tendance à trop nous dévoiler l’intrigue.

Je ne suis pas toujours d’accord avec lui comme par exemple lorsqu’il fait du mythe de l’Atlantide l’une des premières dystopie et qu’il présente l’Antinéa de Pierre Benoit comme « le prototype de la déesse immortelle » alors qu’elle n’est qu’une pâle copie de l’Aysha de Rider Haggard. Qui plus est, il s’agit dans un l’autre cas de Lost Race Tales, un genre conjectural bien à part qui se rapproche davantage du fantastique et de la fantasy que de la SF.

J’ai également été très surpris qu’il ne fasse pas figurer au rang des dystopies fondées sur une société du spectacle, le « Wang » de Pierre Bordage qui, dans un registre similaire à celui du célèbre Hunger Games, se montre bien supérieur grâce à la qualité de ses personnages et la portée de son message. Mais JP Andrevon a du faire des choix, sans quoi son ouvrage eu été trois fois plus épais.

Enfin, et pour en finir avec mes petits bémols, il me semble qu’il perde parfois de vue son sujet tant est grand son désir de nous parler de tel livre ou de tel film. Il m’a ainsi paru que les chapitres consacrés aux robots et aux futurs post-apocalyptiques n’avaient pas tout à fait leur place dans cette étude. Rien de bien grave cependant puisque, là encore, son propos demeure passionnant et riche en pistes de lectures. Je crois que ma PAL va encore prendre quelques dizaines de centimètres dans les semaines à venir !

Dans sa jolie robe noire « Anthologie des dystopies » est donc un fort bel ouvrage appelé à devenir un texte de référence. Je regrette d’autant plus les nombreuses coquilles qu’on y rencontre, lesquelles ne m’empêcheront toutefois pas de me procurer son « Récits de l’apocalypse » paru chez le même éditeur et qui promet lui-aussi de fort belles découvertes.


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L'affaire du calmar dans le grenier

Une histoire de métamorphose et de colonisation de la Terre par une race extraterrestre qui a tout l'air d'un calmar géant.

Pour moi qui n'aime pas l'horreur, certains épisodes ont eu du mal à passer, mais connaissant Andrevon, je crois qu'il a dû bien s'amuser en les écrivant.

Et j'ai aussi parfaitement reconnu son impertinence limite crade, limite géniale quand il parle de sexe.

J'avoue que j'ai bien ri par moments.

En bref, pas forcément sa facette que je préfère, mais du très bon Andrevon quand même.

Merci Dominique.
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Le temps cyclothymique

C'est un très bon Andrevon que j'ai dévoré avec délice.







J'ai beaucoup aimé le parallèle que fait l'auteur entre des événements de notre histoire et ses personnages.

Et j'ai aussi beaucoup apprécié le fait que l'on suive la rencontre humain, extraterrestres du point de vue de ces derniers. Même si les interactions entre les deux races sont très sommaires et toujours catastrophiques.

L'univers créè par l'auteur est riche et cohérent, on si laisse entrainer avec plaisir.

L'écriture est de bonne qualité.

Les personnages principaux sont traités de manière un peu secondaire, mais comme là n'est pas l'intérêt de ce récit, on s'en accoutume très bien.

L'histoire, qui sert de liant à tout cela, n'est pas très développée, ni très originale, mas fait très bien le job.

Les réflexions autour de la guerre ne sont pas très poussés, mais enrichissent le récit.

Enfin, la fin est prévisible mais super bien amenée et j'y ait adhéré à fond.



En conclusion, un très bon Andrevon et un très bon FNA, pas exempt de défauts, certes, mais que l'on pardonne tant le reste est prenant et original.

Je le conseille donc grandement.
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Hôpital Nord

Une sacrée partie de rigolade dans des situations loufoques au sein d'un hôpital.



Ce n'est pas un roman mais une succession de sketchs ou chapitres indépendants dont certains m'ont fait hurler de rire.



Un très bon moment.
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