Citations de Jiddu Krishnamurti (1626)
Que se passe-t-il lorsque l'on doit faire face à un problème ? On y réfléchit, [...] et plus on l'analyse, plus on le creuse, plus on l'examine, plus on s'inquiète, moins on le comprend. Mais dès que l'on s'en détache, la réponse apparaît, tout se clarifie d'un seul coup.
Mais qu'y a-t-il de mal à être paresseux? Qu'y a-t-il de mal à rester tranquillement assis à écouter un bruit lointain se rapprocher peu à peu? Ou à rester au lit un matin à observer les oiseaux dans un arbre voisin, ou une feuille qui est la seule à danser dans la brise quand toutes les autres sont immobiles? Qu'y a-t-il de mal à cela? Nous condamnons la paresse parce que nous pensons que c'est mal d'être paresseux ; voyons un peu ce qu'on entend par paresse. Si, alors que vous vous sentez bien, vous restez au lit au-delà d'une certaine heure, certains vous accusent de paresse. Si vous n'avez pas envie de jouer ou d'étudier parce que vous manquez d'énergie, ou pour d'autres raisons de santé, là encore cela peut être qualifié par certains de paresse. Mais qu'est-ce que la paresse en réalité?
Lorsqu'un esprit n'est pas conscient de ses réactions, de son propre mouvement subtil, cet esprit-là est paresseux, ignorant. Si vous échouez à vos examens, si vous n'avez pas lu beaucoup de livres, si vous êtes peu informé, ce n’est pas cela, l'ignorance. La véritable ignorance, c'est ne pas vous connaître vous-même, ne pas percevoir comment fonctionne votre esprit, quelle sont vos motivations, vos réactions. De la même façon, il y a de la paresse quand l’esprit est endormi. Et l'esprit de la plupart des gens l'est effectivement. Ils sont intoxiqués par le savoir, par les Écritures, par les paroles de Shankara ou d'autres. Ils suivent une philosophie, pratiquent une discipline, et ainsi leurs esprits - qui devraient être riches, pleins, débordants comme le fleuve - deviennent las, bêtes et étriqués. Ce genre d'esprit est paresseux. Et un esprit ambitieux, qui court après des résultats, n'est pas actif dans le vrai sens du terme: certes, il peut l'être superficiellement, à force de travailler, de s'échiner tout le jour pour parvenir à ses fins, mais sous la surface il est lourd de désespoir et de frustration.
L'individu en révolte contre son milieu n'est pas pour autant libre ou succeptible d'obtenir la paix.
Celui qui dit « Je sais! » ne sait pas
L'acceptation d'une croyance n'est-elle pas un couvercle mis sur cette peur, sur cette peur de n'être rien du tout, d'être vide ? Et pourtant un récipient n'est utilisable que lorsqu'il est vide et un esprit qui est rempli de croyances, de dogmes, d'affirmations, de citations est en vérité un esprit stérile, une machine à répétition.
Là où il a du conformisme, de l’obéissance et de l’imitation, il n’y a jamais d’apprentissage, on ne fait que suivre. La discipline implique l’apprentissage, apprendre sur l’esprit très complexe que l’on a, sur notre vie quotidienne, apprendre sur les relations avec les autres, de sorte que l’esprit soit toujours souple, actif.
Mais les idéaux, dans notre société contemporaines, ont été détournés : tuer au nom du jihad pour les uns, consommer à outrance pour les autres.
Je ne peux pas être tributaire d'une tradition parce que les traditions ont engendré cette colossale paresse que sont l'acceptation et l'obéissance ; je ne peux compter sur personne ni sur rien, sur aucun maître, aucun dieu, aucune croyance, aucun système...
Comme la peur, toute souffrance abrutit l'esprit, paralyse le cœur et rend l'homme insensible.
Me voici, être humain violent, blanc, noir, brun ou rouge, et il ne m'intéresse pas de savoir si j'ai hérité de cette violence ou si la société l'a engendré en moi : ce qu'il m'importe de savoir, c'est si je peux m'en libérer.
Ne savez-vous pas ce que cela veut dire que d’être relié au monde entier, ce que cela signifie, lorsqu’on a le sentiment d’être soi-même le monde ?
Vous réprimez votre désir afin d'être sans désir, n'est-ce pas? Vous étranglez votre désir, vous essayez de le tuer, et vous croyez alors avoir atteint l'état de non-désir - ce qui est complètement faux. Qu'est-ce que le désir? C'est une énergie, n'est-ce pas? Et dès que vous étouffez votre énergie, vous devenez par votre propre faute terne et sans vie. C'est ce qui s'est passé en Inde. Tous les hommes soi-disant religieux ont étranglé leur désir: les hommes qui pensent, les hommes libres sont très peu nombreux. Ce qui compte, ce n'est donc pas d'étouffer le désir, mais de comprendre l'énergie et d'utiliser l'énergie dans la bonne direction.
Pourquoi le sexe occupe t-il tant notre esprit ? Parce qu’il est l’échappatoire suprême. C’est la voie ultime vers l’oublie de soi absolu.
Indéniablement, l'amour, c'est être en communion avec quelqu'un, mais y a-t-il une communion - autre que physique - entre vous et votre femme? La connaissez-vous - excepté physiquement? Et elle, vous connaît-elle? N'êtes vous pas l'un comme l'autre isolés, l'un comme l'autre à la poursuite de vos propres intérêts, de vos propres ambitions, chacun attendant de l'autre une gratification, une sécurité d'ordre économique ou psychologique? Une telle relation n'en est pas vraiment une - c'est un processus d'enfermement réciproque et de repli sur soi, né d'une nécessité psychologique, biologique et économique, dont le résultat évident est le conflit, le malheur, les reproches incessants, une possessivité doublée de peur, de jalousie et ainsi de suite.
Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se découvre soi-même.
Les gens sur lesquels nous nous sommes appuyés, les religions, les Eglises, l'éducation tout cela nous a plongés dans cet épouvantable pétrin. Nous ne sommes pas libéré de notre douleur, de notre animalité, de notre laideur, de notre vanité.
Toute autorité de toute sorte et surtout celle qui s'exerce dans le champ de la pensée et de l'entendement est destructrice, néfaste. Les maîtres détruisent les disciples et disciples détruisent les maîtres.
la mort est extraordinairement semblable à la vie lorsque nous savons vivre.On ne peut vivre sans en même temps, mourir. On ne peut pas vivre sans en même temps mourir psychologiquement toutes les minutes. Ce n'est pas un paradoxe intellectuel, je dis bien pour vivre complètement , totalement chaque journée en tant qu'elle présente une beauté toute neuve, on doit mourir à tout ce qu'était la journée d'hier, sans quoi on vit mécaniquement et l'on ne peut savoir ce qu'est l'amour , ce qu'est la liberté.
" Observez votre propre esprit, découvrez-en la profondeur, ce n'est pas mon enseignement qui compte, mais vous-même".
J.Krishnamurti.
Pour mettre un terme à la souffrance, il faut avoir un esprit très clair et très simple.
La simplicité n'est pas une simple idée. Pour être simple, il faut beaucoup d'intelligence et de sensibilité.