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Critiques de Jirô Taniguchi (2161)
Sky Hawk

Quand l'histoire est digne d'une fiction... 2 samouraïs émigrés aux USA participent aux côtés des indiens, qui les ont reconnus comme les leurs, aux derniers affrontement avec les forces militaires américaines avant la fin du génocide. Cela a vraiment existé.



C'est ce dont témoigne ce manga, avec lequel je n'aurai pas trouvé l'intensité que j'espérais. Je reprends ces propos de la critique de Vexiana que je partage totalement :

"Je trouve que le travail de Tanigushi fait toujours mouche dans des récits plutôt contemplatifs ou familiaux. Je trouve sont trait moins adapté aux récits d'action."



Cela reste un bon moment de lecture, instructif qui plus est, ce qui est déjà très honorable.
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Quartier lointain - Intégrale

Hiroshi se retrouve, à la suite d’une erreur dans la gare, dans le quartier de son enfance. Alors qu’il se recueille sur la tombe de sa mère, un étrange phénomène se produit : il remonte le temps et se retrouve dans son corps et sa vie de 14 ans… Le revoilà dans le passé, quelques mois seulement avant le départ de son père. C’est un choc pour lui de revoir son père, mais aussi une aubaine : c'est sa chance de connaître la vérité sur ce départ et peut-être l'empêcher.



Avec sa vision d’adulte dans le corps d’un adolescent il va avec un œil neuf comprendre certaines choses qu’il n’avait pas pu remarquer à l’époque, dans le comportement de ses parents, de ses amis.



Il va redécouvrir sa vie d’adolescent avec ses connaissances et ses souvenirs d’adultes, toutes les expériences qu’il avait pu vivre lors de sa « première jeunesse », vont être différents, car le Hiroshi de maintenant n’a plus le même regard sur l’adolescence. Le fait qu’il connaisse à l’avance la plupart des événements de l’année de ses quatorze ans pourrait entraîner des changements de son passé, et donc son futur.



Avec le recul d’un homme de 48 ans, il peut en apprécier toute la valeur, ce qui est difficile à faire sur le moment où on ne profite peut-être pas suffisamment des plaisirs simples que l’adolescence nous offre.



« Du haut de mes 48 ans, j’éprouve une joie toute simple à retrouver les bancs de l’école, à réapprendre »



On va trouver aussi une réflexion sur l’avenir de chacun, alors que lui sait ce que vont devenir ses anciens camarades et sa famille, il se retrouve confronté à leurs aspirations et leurs ambitions. C’est une époque où tout est encore possible, où l’on tient son avenir entre ses mains et c’est ce qui la rend si fascinante aux yeux du héros. L’auteur va aussi analyser la frontière entre l’enfance et l’âge adulte, qui apparait comme fine mais complexe.



Grâce à ce bond dans le passé, il va aussi prendre conscience que son travail l’a considérablement éloigné de sa famille. La famille a une place centrale dans cette œuvre, on le voit notamment par la multiplication des scènes de repas familial, où toute la famille est réunie. On nous peint un tableau de quiétude et de bonheur simple, que la famille sait créer.



« Sa propre famille…celui qui la fuyait… c’était moi… »



Les dessins sublimes, sont au service de l’histoire pleine de nostalgie et d’émotion. Les traits sont droits et minimalistes, mais transcrivent avec justesse les émotions des personnages, et nous plongent avec nostalgie dans le Japon des années 60.

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Les Gardiens du Louvre

J'ai eu peu d'intérêt pour ce manga, dans lequel, le monde de l'imaginaire a une grande place, ce qui ne ne convient pas trop.

J'ai les pieds bien ancrés sur terre et j'ai besoin de concret !

Les histoires du Louvre quant à elles sont intéressantes et se lissent facilement.

Un manga qui se lit rapidement et qui ne me marquera pas. L'auteur nous a habitué à mieux.

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Un ciel radieux

Une nuit de juillet, le jeune Takuya Onudera, qui est en moto, a un accident grave en percutant la voiture de Kazuhiro Kubota.

A son réveil, le jeune homme n'est plus réellement lui-même, la conscience de Kazuhiro est en lui et le gouverne, il n'a plus aucun souvenir de sa propre vie.

Commence alors pour lui un calvaire, Kazuhiro veut dire au revoir à sa famille qui tente de faire son deuil et la meilleure amie de Takuya, Kaori, est la seule personne à qui il peut se confier.

Entre les regrets d'un homme qui aimerait partir en ayant partagé ses derniers instants avec sa femme et sa fille, et l'impatience d'un jeune homme à retrouver sa vie, ce manga rempli de tendresse et d'humanité ne peut que nous parler.



J'ai découvert Taniguchi avec le recueil des aventures du Gourmet solitaire. J'ai tout de suite accroché avec son trait qui est plutôt éloigné des mangas "traditionnels". J'ai ensuite découvert qu'il était très apprécié en Europe, particulièrement en France.

Certains diront que ses personnages principaux se ressemblent beaucoup. Peut-être, mais sa façon de nous raconter des histoires, la douceur de ses dessins, sa sensibilité, tout en ce mangaka me touche.

Un ciel radieux, de par son schéma narratif pourrait sembler être une histoire plutôt fantastique. Et pourtant, en mettant la conscience d'un homme d'une quarantaine d'années dans le corps d'un jeune de 17 ans, Taniguchi nous force à observer nos propres faiblesses, voire nos regrets.

Kazuhiro ne veut pas quitter ce monde sans un réel au revoir à sa famille et il s'aperçoit rapidement que la conscience de Takuya revient peu à peu.

D'abord déboussolé par le fait de vivre dans une famille qui n'est pas la sienne, Kazuhiro s'attache également aux parents et à la soeur de Takuya, tout en comprenant que les relations familiales n'étaient pas au beau fixe avant l'accident.

Cette histoire pleine d'émotion nous montre qu'à tout âge de la vie, il faut apprécier ce que l'on a : de bons moments avec nos proches, ne pas passer son temps à travailler, dire à notre famille que nous l'aimons... tout ceci semble si simple, et pourtant, Taniguchi nous rappelle que ces moments peuvent s'évanouir et disparaitre pour toujours.

Il y a de magnifiques planches, la mise en page est dynamique et s'adapte à l'histoire, encore une fois, Taniguchi m'a emporté avec lui dans une histoire peu classique et tellement humaine.



Pourquoi lire Un ciel radieux ?



Lire Taniguchi est toujours un bonheur, et cette histoire m'a beaucoup émue. J'ai aimé la détermination de Kazuhiro, ainsi que l'écoute de Kaori, qui malgré son amour pour Takuya fait tout pour aider son "alter ego" à parler à sa famille.

Même si la forme est à tendance surnaturelle, le fond parle de chacun d'entre nous et c'est la force de Taniguchi, avec un récit extraordinaire, il réussit à nous faire nous interroger sur notre quotidien.

Magnifique...
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Un sandwich à Ginza

Un livre savoureux, dépaysant et informatif.

Les sushis et sashimis ne sont que la face émergée de la gastronomie nippone.

C'est un livre que l'on peut grappiller, nul besoin de le lire en continue, il n'y a pas d'histoire à suivre puisqu'il s'agit de chroniques culinaires parues dans un magazine.

On se pose deux minutes de temps en temps et on part avec l'auteure à travers les rues de Tokyo pour dénicher une petite gargote fréquentée par les locaux. On découvre un restaurant avec salles japonaises et cuisine traditionnelle à base de pot au feu puis une enseigne spécialisée dans les omu rice, les omelettes au riz. On part à Narita ou à Kamakura pendant la saison des anguilles.

On suivrait Yoko Hiramatsu n'importe où. Les plats, les lieux et leur histoire, les gens, tout l'interpelle, son intérêt est communicatif. Nous aussi on veut tout déguster, tout visiter, tout connaître des gens attablés à la table d'à côté.

C'est passionnant poétique et sensuel.
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Le gourmet solitaire

Étrange bouquin emprunté à ma bibliothèque de quartier. Il n'y a pas vraiment d'histoire mais un seul fil rouge : la bouffe. Notre "promeneur solitaire" passe à travers les quartiers de Tokyo ou d'autres ville japonaises et nous ne le voyons qu'au moment où il a faim et se sustente.

C'est une chouette idée, le graphisme est parfait mais .. je ne connais pas assez la culture japonaise ni le Japon lui-même pour pouvoir mettre 5 étoiles.

Je garde néanmoins le titre si un jour je pars au Japon, car il y a beaucoup de références aux quartiers de Tokyo..

Une chouette lecture mais je suis absolument sûre d'être passé loin de plein de choses !
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Blanco, Tome 1 : La poursuite

Une histoire qui n'est pas sans rappeler les aventures de Croc Blanc. Comme toujours, le dessin est extraordinaire de sensibilité, et exprime parfois mieux que le texte le drame qui se joue ici.

Si la violence de certaines scènes peut choquer dans un premier temps, on comprend au fil des pages, que c'est une question de survie pour le héro de l'histoire dont on perçoit par moment le désespoir.

Personnellement, je cours acheter la suite, trop sensible à la cause animale, et dans l'espoir que le machiavélisme dont font preuve certains protagonistes humains soit déjoué.
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Elle s'appelait Tomoji

La BD retrace la vie dans les campagnes au Japon au XXè siècle. Avec mes représentations actuelles, j'ai eu un peu de mal à comprendre comment se développe l'histoire d'amour et même en quoi la BD est centrée autour d'elle. Heureusement qu'il y a une présentation de l'auteur à la fin qui permet de bien recontextualiser. Tomoji n'est pas un personnage fictif inventé au hasard, elle a compté dans l'histoire japonaise.
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Un ciel radieux

L'histoire est très originale mais je n'ai pas été particulièrement emballée. Je ne saurais pas dire pourquoi, peut-être parce que j'attendais plus de cet auteur ? Après le Sommet des dieux, je crois que j'en attends autant sur tous les ouvrages de Jirô Taniguchi. Enfin, j'apprécie que le message soit positif.
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Un ciel radieux

Gros coup de coeur pour ce roman graphique qui amène vraiment à réfléchir sur notre propre quotidien et sur le rapport au travail et à la famille. J'ai beaucoup aimé la façon dont Jiro Taniguchi aborde ce sujet ainsi que celui de la renaissance de l'âme.
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Elle s'appelait Tomoji

Je suis une amatrice conquise par l'œuvre de Taniguchi. Et j'avais envie de me replonger dans son univers. C'est ce livre qui est venu se nicher dans mes mains.

Je l'ai parcouru avec plaisir.

Je reconnais le talent de l'auteur qui, avec beaucoup de pudeur et de poésie, nous fait rentrer dans une atmosphère éthérée et nous fait partager le destin de Tomoji, avec son lot de douleur, de bonheur, de désillusion et de joie.



Je n'ai toutefois pas été touchée par cet opus. Sans doute pour les raisons suivantes : en premier lieu, le lecteur reste spectateur de l'histoire et ne rentre que de manière très superficielle dans les pensées des personnages. Les textes sont courts et les visages restent suffisamment impassibles pour ne pas transmettre d'émotions fortes.

La façon de présenter les personnages est assez pudique.



En deuxième lieu, le scénario laisse peu de place à la surprise et ne suscite pas un grand intérêt.



En somme, cet ouvrage reste agréable à lire, à regarder (les paysages sont beaux et tellement bien reproduits), mais reste moins bon que nombre d'autres œuvres du maître Taniguchi.
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Elle s'appelait Tomoji

Un roman graphique très poétique, mais aussi très descriptif. J'ai aimé ce contexte du Japon rural du début du 20è siècle avec toutes les contraintes liées à l'isolement. J'aurais cependant aimé que ça ne se termine pas là, comme çà. Une suite aurait été fort intéressante, je crois qu'il y avait de quoi faire. Un jour peut-être !!!
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Le gourmet solitaire : Suivi de Les rêveries ..

Si je devais faire de grossières comparaisons, le mangaka Hayao Miyazaki lorgnerait vers l'art d'un Akira Kurosawa tandis que Jirô Taniguchi se rapprocherait d'un Yasujirô Ozu. Bien évidemment, il y a aussi du Ozu chez Miyazaki et du Kurosawa chez Taniguchi, surtout dans la première partie de la carrière de ce dernier. Cette comparaison vaut ce qu'elle vaut, c'est juste pour se faire une idée du style de Taniguchi, à la fois célébré par certains et honni par d'autres, le trouvant trop terne.



En effet, depuis les années 1990, Taniguchi a affiné son style, au character design très particulier, à la fois très standardisé et figé pour les personnages humains, surtout leurs visages, s'inscrivant dans les codes du manga, quoiqu'avec sobriété (on ne retrouvera pas d'expressions outrées et puériles chez Taniguchi). Par contre ses décors sont très finement élaborés, très réalistes, avec une grande recherche dans le trait, la lumière et les nuances de gris, à l'aide de ces fameuses trames dont Taniguchi est un expert. Et aussi et peut-être avant tout, cette recherche d'une véritable atmosphère.



Car surtout, ce qui est caractéristique de son art c'est cette douce mélancolie, cette matérialisation du temps qui passe et de l'impermanence des choses, cet état d'esprit typiquement japonais. On retrouve également dans ses mangas les bonheurs simples, un attrait pour les petites choses du quotidien et de leur beauté que plus personne n'aperçoit.



Si on voit le verre à moitié vide, les mangas de Taniguchi sont lents, hésitants, fades, presque tristes. Si on voit le verre à moitié plein, on ne peut qu'apprécier la subtilité et la finesse des sentiments qu'il retranscrit, avec une indéniable nostalgie mais également une psychologie fouillée de ses personnages, qui ne sont pas toujours aimables en raison de leurs défauts, mais qui sont toujours très humains. En cela, ses mangas, du moins les meilleurs d'entre eux, sont très riches, parfois même poignants, comme son chef-d’œuvre « Quartier Lointain », récit bouleversant, ou « Le Journal de mon père », œuvre très touchante.



Ici, l'émotion brute n'est pas de mise. L'intérêt de ce manga est ailleurs, justement dans cette fine observation de la société japonaise, dans ce regard subtil qui sonde le Pays du Soleil Levant à travers ses rituels et notamment celui du repas, aussi important qu'en France semble-t-il... peut-être même plus ! Taniguchi, en charge de l'illustration, est accompagné de Masayuki Kusumi au scénario. Le mangaka et le scénariste nous offrent ainsi comme des instantanés du Japon contemporain, avec tout ce qu'il a de beau et de cruel. Certes on mange avec les yeux, Taniguchi dessine les mets avec ce qu'il faut de talent pour nous mettre l'eau à la bouche.



Mais ce qui est également remarquable, c'est que chaque repas est pris dans un endroit bien précis : chaque repas / chapitre a un titre composé du plat mangé par le héros et par l'endroit où il prend ce repas. Ainsi le scénariste Masayuki Kusumi en profite pour nous offrir un kaléidoscope de vues sociologiques de tel ou tel quartier et de telle ou telle population qui fréquente les restaurants locaux. On croise ainsi peu ou prou l'ensemble de la population japonaise, notamment tokyoïte, dans ce qu'elle a de plus divers.



« Le Gourmet solitaire » offre ainsi un autre regard à la fois sur le Japon mais aussi sur l'art de Taniguchi et plus largement sur celui du manga ou de la BD. Composé de 18 courts chapitres, construits à peu près de la même façon, c'est un moyen pour le dessinateur et le scénariste de se libérer par la contrainte. Et ainsi, touche après touche, les deux auteurs nous plongent dans le Japon d'aujourd'hui (du moins celui de la fin des années 90), avec une grande richesse sociologique et même une certaine poésie.



Et on parcourt cet ouvrage avec beaucoup de plaisir. Comme c'est la première fois que je l'ai lu, j'ai enchaîné les chapitres les uns après les autres, mais on peut sans peine picorer un chapitre de ci de là, revenir en arrière, s'arrêter sur un plat, un quartier ou une ambiance qui retiennent notre attention. Comme ce gourmet solitaire, qui suit son instinct pour découvrir de nouvelles saveurs ou retrouver des saveurs aimées, nous pouvons lire ce manga à notre guise. On trouve toujours quelque chose d'intéressant dans chaque chapitre / histoire. Alors quand on s'intéresse à l'histoire, à la civilisation japonaise, à son art et à sa gastronomie, « Le Gourmet solitaire » est un festin royal, un vrai régal.



En parallèle, les auteurs dépeignent en filigrane la vie d'un homme japonais contemporain. A travers les repas qu'il prend et les lieux où il se rend, Goro Inogashira révèle beaucoup de sa personnalité et de son histoire personnelle, faite de certaines déceptions, notamment amoureuses. C'est peut-être (sans doute même) son attrait prononcé pour le travail qui lui a fait perdre le cœur de femmes ne demandant pas autre chose que son attention. Si tant est que son travail relève d'un choix vraiment voulu. Car on sent que c'est finalement à table, partant à l'aventure d'un restaurant connu ou inconnu, que notre héros trouve l'apaisement. En prenant du plaisir à se sustenter... tout en repensant à des souvenirs passés, définitivement passés... Nos auteurs illustrent ainsi mieux que personne, avec beaucoup de finesse et de retenue, toutes les tensions, les contradictions et les désillusions des Japonais d'aujourd'hui, tiraillés entre tradition et modernité... presque perdus entre ces deux forces opposées.



Quelques mots également sur la belle édition Casterman. Elle regroupe « Le Gourmet solitaire » et « Les Rêveries d'un gourmet solitaire ». Composée de 32 chapitres, les 18 premiers appartiennent donc au premier volume, les 14 autres au second. L'ouvrage est de très belle facture, et surtout, ce qui est appréciable, c'est qu'à presque chaque chapitre, sur la page de garde, des précisions nous sont données sur tel plat, telle coutume, tel quartier, telle population d'habitués, permettant de mieux percer et comprendre la complexité des mœurs japonaises. Sans cela, on passerait à côté de beaucoup de choses. Et encore, le traducteur précise en préface que certaines choses lui échappent, c'est dire toute la subtilité d'une civilisation décidément bien mystérieuse.



Au total, le ton général de ce manga est particulier, et je dois dire assez réjouissant, tant on se croirait plongé au cœur du Japon, assis à la table de Japonais tantôt réservés tantôt expansifs, ou au comptoir d'un petit restaurant de quartier à la cuisine simple mais délicieuse. L'atmosphère de cet ouvrage est à la fois légère et profonde, gourmande, généreuse, poétique... mais aussi foncièrement mélancolique. Le titre de cet ouvrage est explicite : notre gourmet est solitaire. Et quelqu'un qui mange seul... c'est toujours un peu triste...
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Venise

Cela faisait un petit moment que je souhaitais découvrir les œuvres de Jirô Taniguchi, et que dire à part: quelle merveille !



Ce livre nous emmène en voyage à travers Venise, en compagnie d’un jeune homme en quête de ses origines. Il vient de perdre sa maman, et dans une mystérieuse boite, il découvre de vieilles photos et des peintures. Mais qui est donc cette femme et cette petite fille dans ses bras. Il pense tout de suite que c’est sa grand mère, dont il ne connait que très peu de choses et sa mère. C’est ainsi que la quête commence, et autant dire qu’elle est dépaysante et passionnante !



C’est principalement en images, que nous est relaté l’histoire de cet homme. On se sent comme happé et immergé par cette atmosphère où précision, poésie et émotion règnent. Quelques notes écrites sont là pour nous guider au fil des découvertes que l’on fait avec le personnage principal. Au fil des pages, on se laisse enchanter par les magnifiques illustrations à l’aquarelle. Et c’est dans un cadre apaisant et enchanteur que l’histoire défile tellement vite. D’ailleurs pour notre plus grand bonheur, on a le droit à de belles surprises à la fin du récit. Chaque lieu dévoilé est identifié tel un guide de voyage.



Tout en délicatesse, on est invité au voyage, et il est sûr que j’ai d’autant plus envie de visiter Venise maintenant !
Lien : https://lespapiersdemrsturne..
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Un zoo en hiver

Hamaguchi nous semble être, pour nous occidentaux, la représentation d'un jeune homme qui souhaite réussir dans la vie et va se donner corps et âme à son travail pour parvenir à son but, son rêve. Le sien, c'est de devenir mangaka. Il devient assistant d'un manga à Tokyo et ce travail va l'épuiser, l'emporter dans le tourbillon de la vie adulte. Taniguchi y dépeint avec beaucoup de détails et de petites touches la vie trépidante des japonais et des tokyoites, qui travaillent jusqu'à pas d'heure et se retrouvent entre collègues pour boire ou manger très tard. Jusqu'au jour où il est rencontre Mariko, jeune femme malade qui va lui donner la force, l'inspiration pour sortir son propre manga. Très émouvant, cette histoire ne tombe jamais non plus dans le mièvre, transmettant avec beaucoup de justesse la solitude ressenti par le jeune homme au fil du livre. La fin est belle mais suspendue ! On souhaite en savoir davantage.
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Icare

Suite à la réédition en version de luxe cartonnée des principaux titres de Jirô Taniguchi ("Le sommet des Dieux", "Le journal de mon père" et "Quartier lointain"), c’est maintenant au tour d’"Icare" d’être réédité. Outre la nouvelle illustration sur la couverture, le lecteur a également droit à un carnet de croquis de 13 pages en fin d’album.



Fruit d’une collaboration entre deux grands auteurs du neuvième art, Jean Giraud (alias Meobius) au scénario et Jirô Taniguchi au dessin, cette œuvre plonge le lecteur dans un environnement futuriste pour le moins étrange, en compagnie de terroristes kamikazes capables de s'auto-exploser, d’hommes-éprouvettes et d’un nourrisson, baptisé Icare, capable de voler. Si le récit et l’univers ne manquent pas d’intérêt, l’enthousiasme est surtout sapé par une fin abrupte, qui abandonne le lecteur avec beaucoup de questions et de frustrations. L’interview en fin d’album explique d’ailleurs que l’histoire n’a pas pu être menée à terme, dû au manque de succès de la série. Dommage !



Le graphisme de Jirô Taniguchi est par contre toujours aussi séduisant. Si on était déjà habitué à son sens du détail au niveau des décors, c’est ici sa capacité à dessiner des scènes d’action débordantes d’énergie qui m’a beaucoup plu.



Une œuvre réservée aux fans des deux auteurs !

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Garôden

Bunshichi Tanba n’a connu qu’une seule défaite dans sa vie, contre un jeune catcheur inconnu devenu une star du catch professionnel depuis. Six ans après ce revers essuyé face à Toshi Kajiwara, il n’a toujours qu’une seule idée en tête : devenir le meilleur combattant et prouver sa supériorité à celui qui l’a vaincu. Cela fait des années qu’il s’entraîne sans relâche et affronte les plus vaillants adversaires afin de parfaire cette technique hybride qu’il a développé au fil des ans. Lorsqu’il apprend le retour de Kajiwara au Japon après une carrière internationale, il est temps pour lui de mettre fin à cette longue attente et de balayer ses derniers doutes.



Prépublié dans l’Équipe Magazine durant tout l’été, ce manga n’est pas le premier roman de Baku Yumemakura adapté par Jirô Taniguchi. Après "Le Sommet des Dieux", c’est donc ce récit paru au Japon entre 1989 et 1990 qui se retrouve édité en français.



Ce one-shot raconte l’histoire d’un dôjô-yaburi : un combattant amateur qui passe son temps à défier les représentants de dojos afin de faire évoluer son style et sa technique de combat. À l’inverse des récits plus introspectifs de Taniguchi, celui-ci se concentre sur la quête d’un homme à la recherche de la perfection depuis cette unique défaite qu’il n’a jamais su digérer. Ce dépassement de soi à travers le combat à mains nues est rythmé par de nombreux affrontements violents et sanguinaires, ainsi que quelques scènes de sexe plutôt dispensables. Ce seinen bourré de testostérone, qui pousse des personnages tuméfiés et ensanglantés dans leurs derniers retranchements, ne manquera donc pas de surprendre les fans de ce mangaka, adepte de récits beaucoup plus contemplatifs.



Visuellement, le dessin toujours aussi réaliste, mais beaucoup plus musclé, de Jirô Taniguchi ne manque pas de séduire. Entremêlant les corps au fil des planches, il restitue avec brio le dynamisme des combats, ainsi que la complexité et la précision des différentes prises qui se succèdent.



Malgré une couverture qui laisse présager du caractère plus violent du contenu, "Garôden" risque de surprendre les nombreux inconditionnels de Taniguchi. Reste à espérer qu’il ne resortiront pas KO de cette lecture...
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Quartier lointain, tome 1

Jirô Taniguchi fait figure de classique : c'est le mangaka que lisent, de gauche à droite pour une fois, même les lecteurs qui n'aiment pas les mangas.

De Taniguchi, j'avais déjà lu "Le gourmet solitaire", balade nostalgique et culinaire au milieu de traditions enfouies sous la modernité, le parfum des ruelles et l'exotisme des chemins de traverse. C'est le même thème qui est développé dans ce premier volume de "Quartier lointain" sur une trame digne d'un roman de science-fiction : de retour d'une réunion à Tokyo, un homme se trompe de train et revient au pays natal. Là, alors que les rues de son enfance n'existent plus en tant que telle, et qu'il échoue à retrouver sa madeleine de Proust, le battement d'ailes d'un papillon le propulse dans la peau de l'adolescent qu'il était à 14 ans, à table avec sa sœur et ses parents, tout en songeant à sa vie actuelle et à ce qu'il aimerait modifier dans son passé...

On comprend qu'outre les thèmes du temps qui passe et des liens familiaux, un certain suspense s'installe, d'évocation en évocation.

À lire. Je ne vais d'ailleurs pas tarder à dévorer le tome 2.
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Terre de rêves

5 nouvelles. Les 4 premières sur le quotidien, la vie qui passe, la mort du chien, la vie du chat, la nièce qui grandit. C’est routinier, tendre, doux et terrible. La vie quoi. La dernière nouvelle est elle différente, là, on parle aussi de quotidien, de famille mais il y a là un autre personnage, immense, fascinant, l’Himalaya. Et sa panthère des neiges, sublime dessin. C’est en noir et blanc et pourtant on voit le soyeux de son pelage, l’intensité de son regard. Fascinant Tchango.



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Un sandwich à Ginza

Quel livre. ..On le déguste...

Au fil des saisons nous decouvrons. non seulement la grande variété de la cuisine japonaise mais aussi le rapport particulier des japonais avec la nourriture, les pratiques, les coutumes, les restaurants bien sûr.

Un vrai voyage au coeur du Japon.

Et tout est décrit avec tellement de sensualité que l'on en salive tout au long de la lecture

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