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Critiques de John Harvey (211)
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Lignes de fuite

Lignes de fuite s'attache à son époque et malaxe de la pâte humaine. Il fait gris, il fait beau. Et la vie continue.


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Le deuil et l'oubli

Livre lu dans le cadre de Masse Critique, grâce à Babelio et aux éditions Payot



Après avoir vécu la disparition puis l'annonce de la mort de sa première fille, Heather, Ruth est replongée 14 ans plus tard dans le même abîme avec la disparition de sa seconde fille Béatrice, âgée de 10 ans, née de son second mariage.



Bien qu'elle essaye de se persuader du contraire, elle n'a toujours pas surmonté le décès de Heather, dont le souvenir l'a poursuit en s'imaginant des évènements de la vie quotidienne ou sa fille est présente à ses côtés, échangeant des idées, des impressions, des souvenirs, jusqu'à en sentir "le souffle chaud sur sa joue, sur sa nuque" (p.14).



Son couple avec Simon, le père d'Heather, n'a pu résister à cette tragédie que représente la mort d'un enfant, qu'elles qu'en soient les circonstances.



Ruth ne pensait pas qu'elle se remarierait un jour, mais, la rencontre organisée par son amie Catriona, avec Andrew, directeur d'une école élémentaire, lui a permis de rebondir, et de reprendre le fil d'une vie amèrement éprouvée par la mort de sa fille. Oh bien sûr, au fond d'elle même, elle savait très bien que sa nouvelle vie était quelconque : assurer la vie de la maison et son entretien, s'occuper de sa seconde fille, être à l'écoute de son mari qui partageait avec elle les hauts des bas de son activité professionnelle, le tout en espérant pouvoir se consacrer à temps plein à un poste de bibliothécaire. Tous ces petits riens qui, ajoutés les uns aux autres, lui permette de se définir un définir un but, bouée de sauvetage que nombres de personnes n'ont pas la chance d'avoir.



Alors quand Béatrice disparaît à son tour, le monde s'effondre une seconde fois pour Ruth.





Will Grayson, chargé de l'enquête, fait rapidement le lien avec Mitchell Robert, condamné à cinq ans d’emprisonnement pour agression et rapport sexuel illégal avec une mineure de monts de treize ans, et relâché après avoir purgé la moitié de sa peine.



De fil en aiguille, Will remonte la piste et prends contact avec Trevor Gordon, l'officier en chef qui avait enquêté sur la disparition d'Heather et qui a toujours été persuadé que tous les moyens n'avaient pas été mis en oeuvre pour découvrir la vérité sur la mort de cette jeune fille. Aussi quand l'enquêteur Will Grayson vient le voir, il tient là la possibilité de pouvoir enfin mettre à jour les circonstances de la mort de la première fille de Ruth.



"Si l'enfer existe, a t'elle (Ruth) pensé en se rappelant les paroles de Wesley, il est ici et maintenant " (p 118).



Tous les ingrédients étaient présents pour une intrigue haletante maniant le doute et l'incertitude dans le temps, les interrogations se succédant aux évidences les plus flagrantes, tout en jonglant avec l'étonnante atrocité d'une telle situation - comment une mère de famille pourrait-elle survivre à la disparition de son premier puis de son deuxième enfant ?



Oui mais voilà, malgré tous ces éléments, l'histoire est "plate". Les suspects se succèdent, sans autre conviction que la volonté de l'auteur de nous servir un jeu d'une noirceur terrible. Il y manque ce je ne sais quoi qui aurait pu donner l'impulsion d'un bon polar, où se mêlent les bons et les méchants, les sentiments nobles et les moins purs. La psychologie des personnages - pourtant forts intéressants- n' a pas été, selon moi, suffisamment approfondie pour donner le relief nécessaire à cette histoire, et de fait laisse un goût "d'inachevé".

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Le deuil et l'oubli

La complexité et la construction marginale de l’intrigue tiennent le lecteur

en haleine sur plus de 450 pages. John Harvey nous fait croiser des

personnages pétris d’humanité, englués dans leurs faiblesses et

incertitudes. Il nous les rend si proches, si poignants que nous les quittons

à regret. A la fin, les événements se précipitent, on a peur d’être déçu, mais

non… Le dénouement est inattendu, laisse un goût amer et tenace…

Oui, « Le deuil et l’oubli » est un roman à découvrir absolument, même s’il

n’est pas dans la liste des best-sellers plus ou moins convenus.
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Cold in Hand

Dire que John Harvey sait mener un récit de deux enquêtes en parallèle est une évidence. Dire qu’il est capable de faire vivre en quelques lignes des personnages secondaires est aussi une évidence. Dire qu’il sait écrire de façon simple et passionnante pour n’importe quel lecteur est trivial. De son œuvre en cours, du cycle Resnick au cycle Elder, j’en ai adoré et j’en ai bien aimé mais je n’ai jamais été déçu. Et John Harvey n’est jamais aussi fort que quand il rentre dans la psychologie de ses personnages pour nous montrer par petites touches subtiles une facette de notre société. Dans ces moments là, John Harvey devient brillant, et c’est le cas ici.



Cette enquête donne l’occasion à John Harvey de montrer les évolutions de notre société face à un Charlie Resnick qui n’a plus envie d’essayer de comprendre ni de suivre le rythme alors qu’il est si près de la retraite. Entre l’omnipotence des medias et les nouvelles méthodes policières, entre les attitudes des gens envers les policiers et le manque de respect des plus jeunes, Charlie prend cela avec philosophie, s’enfermant le soir dans l’écoute de ses disques de Jazz. Etre professionnel jusqu ‘au bout des ongles mais ne plus se battre pour rien, telle est sa philosophie. Une fois n’est pas coutume, je vous livre un extrait :



Je vis depuis trop longtemps dans cette satanée ville, pensa-t-il, et plus ça va, plus il y a de fantômes qui viennent frapper à ma porte.



Car John Harvey est aussi un styliste, autant qu’il est un analyste. Tout y est orchestré avec minutie, tout est exprimé avec justesse, c’est du grand art : en faire le minimum pour un plaisir maximum. Et il semble prendre un plaisir fou à montrer l’envers du décor : que fait Charlie quand il a terminé son travail. Harvey est aussi à l’aise dans ces passages que dans le déroulement de l’enquête.



Enfin, il faut dire que cette enquête est tout de même plus noire que les autres (que j’ai lues). Et cela lui donne aussi plus de valeur, plus d’humanité, plus de réalité. Cela fait aussi de ce roman un des plus aboutis de John Harvey, du niveau des Cœurs Solitaires, la première enquête de Resnick, celle que je préfère. John Harvey a écrit de bons, de très bons et des excellents romans. Celui-ci est d’une excellente veine.
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Les étrangers dans la maison

Ce n'est guère par le style que Harvey évoque Simenon. Et pourtant, pierre par pierre, il nous restitue la société qu'il connaît, la société anglaise des années 80/90, rongée par les méfaits du Thatcherisme, par les inégalités sociales de plus en plus importantes, le chômage qui s'étend comme une nappe de poison et la violence qui monte : tueurs en série qui n'ont rien à envier à leurs homologues américains (même si Harvey se défie du "gore"), pédophiles parfois incestueux, drogués de plus en plus nombreux et même, ici et là, hooligans enragés.


Harvey est donc une atmosphère dont on s'imprègne et où s'animent des personnages rarement manichéens. Le personnage de Jerzy-Jerry, dans le second volume de la série, "Les Etrangers dans la maison", le démontre amplement : au départ, deux "casseurs" qui, aidés par une source dont l'identité se dévoile progressivement au fur et à mesure que progresse l'ouvrage, ne s'attaquent qu'à des maisons riches et vidées de leurs occupants et dont le système d'alarme est toujours pris en défaut.


Chez les Roy, ils tombent sur l'épouse et aussi sur un coffre-fort recelant un kilo d'héroïne. Mais une idylle va se nouer entre Jerzy-Jerry, le plus anticonformiste des deux braqueurs et Mrs Roy, que son mari délaisse plus ou moins. Et puis, bien entendu, le dealer qui avait confié son héroïne à Harold Roy le temps pour lui de se trouver une nouvelle planque, va venir réclamer son dû. ;o)
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Lumière froide

Ce roman parlera à toutes celles et tous ceux qui, à l'une ou l'autre époque de leur existence, ont dû passer par un Centre communal d'action sociale pour y prendre des ordonnances gratuites ou encore quémander des aides sociales. L'un des suspects principaux dans l'affaire Nancy Phelam - une jolie jeune femme, qui travaille dans l'un de ces centres et qui est kidnappée par un inconnu lors d'une soirée de réveillon - est en effet l'un des habitués de ce genre d'endroits, du nom de Gary James.


Elevé dans un milieu précaire où la mère comme le père ne connaissait que la gifle et les coups pour faire marcher droit leurs enfants, Gary est tombé amoureux de Michelle. Mais, à l'inverse de tant de jeunes hommes dans le même cas, il est resté auprès de celle-ci lorsqu'elle lui a annoncé qu'elle attendait un enfant. Et, vaille que vaille, pendant près de quatre ans, il a tenu bon, se cramponnant à des travaux pour lesquels il n'était pas vraiment qualifié mais qui, tout de même, mettait un peu de beurre dans les épinards.


Depuis quelque temps cependant, dans cette Angleterre thatcherisée, c'est le chômage. Gary ronge son frein dans une maision insalubre où Michelle et lui, avec leurs deux enfants, grelottent régulièrement de froid : en dépit de leurs efforts et de leurs rappels, la société des HLM du coin ne se préoccupe guère de les reloger décemment.


Un jour, poussé à bout, Gary s'emporte au Centre social et s'en prend à Nancy Phelam qu'il a connue jadis alors que tous deux partageaient la même école. Rien de grave bien sûr mais suite à la disparition de la jeune femme, Gary est tout de même soupçonné.


Surtout qu'on le suppose violent. Son fils de trois ans, Karl, est périodiquement emmené à l'hôpital, à la suite de chutes qu'il aurait faites. Mais qui sait si le père n'est pas derrière cela ? ...


Pourtant, pour les agents de la brigade de Charlie Resnik, Gary James ne représente pas le suspect idéal en cette affaire qui semble bien avoir été préméditée. Celle-ci serait plus dans les cordes d'un tueur sexuel en série. Mais comment le débusquer ? ...
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De chair et de sang

Une belle trouvaille de boîte à livres, je l’ai pris sans lire la 4è de couverture, juste parce qu’il était en VO (c’était le tout premier livre en anglais que je trouvais en BAL !) et grâce à la mention de « thriller » sur le couverture.



J’ai aimé ce moment de lecture passé avec Martin Elder, ancien inspecteur ayant donné sa démission et ayant décidé de vivre une nouvelle vie dans une petite maison dans les jolies Cornouailles. Malheureusement, la libération de Shane Donald, qui avait été arrêté quelques années plus tôt par Elder, va le pousser à quitter sa nouvelle vie tranquille et à se replonger dans une affaire non élucidée.



Rien de révolutionnaire dans le genre mais j’ai vraiment accroché notamment grâce au très bon traitement de la psychologie des différents personnages. Des petits bémols que je ne peux révéler sans dévoiler une partie de l’intrigue mais dans l’ensemble, un très bon thriller.
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Ténèbres, ténèbres

Après 25 ans de bons et loyaux services et 12 enquêtes, Charlie Resnick raccroche les gants, comme nous l'apprend son papa, John Harvey, dans la courte postface de Ténébres, Ténèbres. Il va manquer dans le paysage littéraire le flic d'origine polak comme moi, créateur d'invraisemblables sandwiches, féru de jazz, qui partage sa vie avec ses cinq chats baptisés de prénoms empruntés à des jazzmen célèbres. J'ai entamé cette lecture avec beaucoup d'émotion.





Charlie est à la retraite, il regarde Colombo l'après-midi, se couche à 22h00 et Dizzy est le seul survivant parmi ses chats, vieux et rhumatisant. Mais en Grande-Bretagne comme ailleurs, les crédits alloués aux grands services de l'Etat sont amputés, et la police rappelle des réservistes-retraités quand elle croule sous la charge. L'enquête dans laquelle on demande à Charlie d'assister Catherine Njoroge, policière de la nouvelle génération, concerne la découverte d'un squelette féminin resté enterré durant trois décennies. Il s'agit de Jenny Hardwick, femme de mineur, mystérieusement disparue en 1984 au cours de la plus longue et de la plus violente grève de Grande-Bretagne qui a opposé durant un an, les mineurs à « l'autre garce » Margaret Thatcher, connue sous l'acronyme Tina (There Is No Alternative).





Charlie est sollicité parce qu'il a vécu les événements quand il était jeune policier, en poste dans la région où vivait Jenny, et qu'il connaît de nombreux témoins. 30 ans plus tard, il revient sur son passé, sur sa jeunesse, sur sa liaison avec Lynn. Fidèle à ses thèmes de prédilection, l'auteur parle avec humanité des petites gens, de leurs difficultés, les observe dans leur contexte social. Ici, il a choisi comme fil conducteur la grève de 1984, restée dans la mémoire collective comme l'extermination de la classe ouvrière par la dame de fer au nom d'un néo-libéralisme qui a plongé une génération dans la misère et le chômage. Il raconte la bataille d'Orgreave, au cours de laquelle la répression a été élevée au rang d'un art, l'infiltration des grévistes par 3 000 agents du renseignement, la déclaration d'illégalité de la grève, la mise sous séquestre des avoirs des syndicats, le sort réservé aux jaunes, les promesses mensongères, le goutte-à-goutte de la désinformation, la famine. Il raconte la solidarité des mineurs russes, tchèques, polonais, français. Tous ont envoyé de l'argent à leurs collègues ; des valises pleines de billets voyageaient en train, en bus, tous les comptes des syndicats étant bloqués. Les mineurs de la Ruhr ont diligenté des camions de jouets pour que le Noël des enfants soit moins triste. Mais c'est surtout aux femmes que John Harvey rend hommage, celles qui se sont engagées aux côtés de leurs hommes pour assurer la collecte de la nourriture, les repas, s'exprimer dans les réunions, transporter clandestinement l'argent quand il arrivait.





John Harvey n'est pas manichéen, il n'hésite donc pas à évoquer les magouilles, les embrouilles, les conflits qui ont agité tous ceux qui avaient des intérêts dans la poursuite ou l'arrêt de la grève, y compris dans le camp des mineurs. Jenny s'est-elle enfuie avec un bel amant roux rencontré dans un meeting ou a-t-elle été victime de ses engagements ?





Ténèbres, Ténèbres, roman magnifique, est un chant du cygne poignant, mettant pour la dernière fois en scène Charlie, homme fatigué, témoin durant 25 ans de la déliquescence de la société, observateur davantage qu'acteur, qui comprend de moins en moins le monde qui change trop vite autour de lui. Merci John Harvey d'avoir offert un tel personnage à la littérature.
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Ténèbres, ténèbres

Resnick est proche de la retraite et coule des jours travaillés entre petites enquêtes de voisinages, renseignements, rien de trop folichon… lui, qui, était à la tête d’une brigade de recherche…. Une belle carrière, commencée au début des années 80, sous le joug des années Tchatcher, de la grève des mineurs de 1984, de la répression, des combats houleux…



Quand de nos jours, le cadavre d’une femme disparue depuis 30 ans et retrouvée à quelques mètres de chez elle, de cette mine que Resnick surveillait, la Police décide d’ouvrir une enquête, mais de remous, profil bas… il serait inutile d’avoir à une commission d’enqûete pour une bavure vieille de 30 ans (96 de Liverpool…. Drame de Hilloborough, où les fans ont été accusés à tort pendant plus de 20 ans… avant qu’une commission d’enquête pointe du doigt la responsabilité de la Police !)…



Resnick est contacté par une jeune inspectrice, noire, féminine et féministe qui est mis sur l’affaire (un peu aussi pour la museler)…

Ils vont, avec une petite équipe, remonter le cours de l’Histoire, les enjeux de la grève, les ramifications et pourquoi Jennifer est morte…



Dernier épisode de la Saga (que je n’ai pas lue, mais donc mes potes me rabattent les oreilles depuis des années !), j’ai aimé ce passé/présent, le contexte de cette terrible grève de 1984 qui a sabordé le travail, tout un pan de l’industrie, laissant des familles au chômage, dans la pauvreté, sans que personne n’y attache d’importance… le tout sous le joug policier qui faisait autant de zèle que les politiques l’exigeaient !



L’auteur semble rendre hommage autant à son héros récurrent, fan de Jazz, qu’aux femmes, engagées, pour survivre, nourrir la famille, exprimer leurs avis, soutenir la cause, la gagner ou pas…



Un joli chant du cygne dans un monde noir, plus sombre que jamais !

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D'ombre et de lumière

Frank Elder a quitté la police pour aller cultiver son jardin en Cornouailles. Joanne, son ex-femme le sort de sa retraite lorsque la soeur de l'une de ses amies est portée disparue. Mais si Frank accepte de revenir à Nottingham, n'est-ce pas avant tout pour tenter de renouer des liens distendus avec Katherine, sa fille, qu'il voit bien trop peu, culpabilise-t-il ? N'est-ce pas par nostalgie des moments heureux vécus avec son épouse et son enfant ? N'est-ce pas dans l'espoir que tout n'est pas terminé avec Joanne ?





La disparue ayant été finalement retrouvée morte, la police relève entre ce meurtre et un autre, perpétré 8 ans auparavant et non élucidé, des liens troublants dans le modus operandi du tueur. Frank est missionné pour reprendre les éléments de cette affaire ancienne, écouter à nouveau les témoins de l'époque, tenter de trouver de nouvelles pistes. Car toujours, quelqu'un, quelque part, sait quelque chose, qu'il a tu ou oublié, volontairement ou non.





A noter au cours de l'intrigue, une belle évocation du travail du photographe Alfred Stieglitz, qui a immortalisé le corps et surtout les mains de sa femme et muse, Georgia O' Keeffe. Trépidant n'est pas l'adjectif qui convient au rythme de ce roman. Frank est un tenace, un pugnace, un cérébral, qui peu à peu fait émerger la vérité en débusquant les mensonges, les non-dits, les secrets honteux de nombreux suspects tous parfaitement crédibles.





L'écriture est élégante, les idées s'enchaînent avec souplesse. Justes et pertinents sont les dialogues. Les personnages sont humains. Tout ce que j'aime !
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D'ombre et de lumière

Franck Elder reprend encore du service et oublie sa retraite.



Allant à la rencontre de son ex-femme et de sa fille, le voilà parti dans une autre enquête. Une femme disparue, mais qui réapparaît morte dans sa maison... !



Encore, un très bon polar, tout y est !



À découvrir !



Bonne lecture !
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De chair et de sang

Un enquêteur à la retraite ne l'est jamais réellement.



Un ancien détenu bientôt libéré et une vieille enquête resurgissent.



Un polar rudement bien mené, un bon moment de lecture.



À découvrir !



J'ai découvert John harvey par hasard cherchant un bon polar à lire et je n'ai pas était déçu !
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Le corps et l'âme

Je n'ai pas du tout apprécié ni été captivé, même si la lecture peut être agréable grâce à un style précis et assez sensible. Mon problème a été que la trame de l'enquête policière est complètement diluée dans l'histoire de la vie personnelle du personnage principal et de sa fille (avec toutes les affres psychologiques dans lesquelles le roman s'englue). Si cette relation père-fille doit vous intéresser, tant mieux, allez-y, pour ma part cela a été laborieux, poussif, et j'ai stoppé ma lecture aux deux tiers.
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Le corps et l'âme

C’est avec retenue et émotion que je me suis plongé dans ce dernier opus de John Harvey qui vient conclure la saga Frank Elder. C’est toujours émouvant de retrouver un personnage qu’on a suivi, aimé. Ces retrouvailles sont sobres, touchantes… C’est le moment pour Frank de faire le point sur sa vie, sur ses rapports aux autres et en particulier sa fille… L’ambiance est tendue, les mots ont du sens, John Harvey a ce talent de fouiller les âmes, on y est, on s’y croirait, balancé dans cette enquête réaliste entre les Cornouailles venteuses et le Londres bruyant.



Je l’ai déjà dit, je le répète, il faut lire John Harvey. Avec lui j’avais déjà perdu Charlie Resnick (j’en parlerai un jour), je viens de perdre Frank Elder.



Je n’aime pas perdre mes personnages favoris…
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Le corps et l'âme

L’ancien inspecteur Frank Elder se fait encore bien du souci pour sa fille Katherine. Il faut dire que la découvrir sur le pas de sa porte l’air épuisé et portant des bandages aux poignets, cela inquiéterait n’importe quel parent. Depuis sa rupture avec un artiste peintre pour qui elle posait, Katherine peine à remonter la pente. C’est encore plus vrai quand on retrouve le peintre controversé assassiné dans son atelier, devant des tableaux pornographiques dont elle est le modèle. Alors qu’elle pourrait bien devenir le suspect numéro un, son père va faire son possible pour la protéger, prouver son innocence et lutter avec elle contre les démons du passé. L’auteur nous emporte totalement dans ce dernier opus de la série Frank Elder. Personnellement j’ai pris le train en route mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture, cela m’a juste donné très envie de remonter le temps et de découvrir les précédents tomes sans compter qu’il s’agit peut-être du dernier roman de l’auteur (il a quatre vingt deux ans). Une belle écriture pour une descente aux enfers d’un père qui ne connait pas de limite lorsqu’il s’agit de sa fille perturbée. Le style est superbe, on y retrouve la rugosité des côtes de Cornouailles. L’intrigue est bien construite, on peut avoir ici deux histoires qui s’entremêlent sans se mélanger. Passé et présent donnent un rythme haletant et les personnages provoquent l’empathie, j’ai été happée très rapidement. Katherine est un personnage complexe avec lequel il est difficile d’entrer en communication, même son père semble en échec. Pourtant on ne peut qu’éprouver une forte sympathie pour cette jeune femme qui tente de se reconstruire après une agression violente subie sept ans auparavant. Une conclusion bouleversante et rare nous est proposée qui a su me faire vibrer jusqu’à la dernière ligne. Bonne lecture.
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De chair et de sang

Premier tome des aventures de Frank Elder, policier à la retraite. Pour ma part, j'ai trouvé que l'enquête était longue à démarrer mais en fait l'auteur en profite pour créer une atmosphère de latence qui va bien avec le personnage principal. En effet les descriptions du temps, des paysages et des personnages eux-même sont extrêmement justes. Il existe un contraste saisissant entre le calme des uns et la violence des autres. Je vais sûrement poursuivre avec le deuxième tome.
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Preuve vivante

J'attendais avec impatience mes 7èmes retrouvailles avec Charlie Resnick, inspecteur principal à la criminelle de Nottingham.

Familier désormais du célèbre flic d'origine polonaise, célibataire endurci pour cause de mariage avorté, mélomane fou de jazz, propriétaire de quatre chats baptisés chacun du prénom d'un jazzman célèbre, grand amateur de "bouffe" (la composition de ses sandwiches est à lui seul un moment "savoureux" - très souvent renouvelé - pour le lecteur), peu soucieux de son apparence ( sa cravate en dit autant sinon plus sur lui que ses gestes ou ses mots), affublé d'une équipe de flics que l'on retrouve avec plaisir et curiosité dans chaque opus ; chacun des membres qui la composent a son histoire, que l'on suit avec intérêt au fur et à mesure que le temps avance et que les aventures s'ajoutent ; le tout se déroulant dans le contexte si particulier de l'Angleterre des années 80/90, finement observé et restitué par l'auteur.

Or dans ce septième rendez-vous, si bien sûr l'intrigue ou les intrigues (il y en a deux) ne peuvent se passer de Charlie Resnick, ce n'est pas lui, sa personnalité, ses caractéristiques, ses petites manies, son entourage, son passé, le contexte, qui occupent le devant de la scène, mais deux écrivaines - la jeune américaine qui a le vent en poupe et la "vieille" british qui résiste grâce à une gloire entretenue par quelques fidèles -, toutes deux invitées vedettes du festival du livre policier de Nottingham.

On se retrouve davantage dans un univers mixtant une rivalité entre une Agatha Christie et une Marie Higgins Clarck... l'ensemble arrosé d'une rétrospective pour cinéphiles de l'âge d'or des films noirs de Hollywood, et incarné par la présence d'un scénariste metteur en scène alcoolique, comme il se doit, ayant contribué à la légende.

Pour ceux qui, comme moi, suivent les aventures de ce flic singulier; cet épisode bouscule nos habitudes, sans être déplaisant. Pour les autres qui ce serait leur première rencontre avec Harvey et son univers, ça se laisse lire sans laisser de traces impérissables.

PS : une mention cependant pour la mise en abyme, qui outre le plus narratif, nous permet de découvrir des noms de la littérature anglaise contemporaine.

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Les étrangers dans la maison

Je n'ai pas peur de le dire, ce second volume des enquêtes de Charlie Resnick, inspecteur fan de jazz d'origine polonaise est parfois franchement drôle. Oui, les affres d'Harold Roy, en train de mettre en scène avec moults retards une série télévisée, tout en découvrant que sa femme le trompe. Maria n'a strictement aucun remord de prendre du bon temps avec le beau cambrioleur quadragénaire. Un couple d'une rare harmonie :



"Harold eut un sursaut dans son sommeil, laissant tomber son bras avec un grognement rauque.

— Bon sang, Harold ! s’écria Maria. Mais crève donc en silence !

Les six cent quarante-huit pages de sublimation fantasmatique pour ménagères frustrées ratèrent sa tête de seulement quelques centimètres."



La trame semble comique, parce qu'elle permet d'aborder bien d'autres sujets de société. L'on peut parler aussi bien de la réinsertion des ex-détenus (qui peut parfois fort bien se passer), que de la délinquance des adolescents qui semblent pourtant avoir tout ce dont ils ont besoin dans la vie, y compris des parents soucieux de leur bien être ou de la dépression post-partum : il est suffisamment rare d'en parler de nos jours qu'il est bon de montrer que d'autres auteurs l'ont fait bien avant, sans en faire le sujet du livre, mais en l'insérant dans une trame plus vaste, en montrant les répercussions qu'elle peut avoir dans le couple, et dans la vie professionnelle.

Il est des sujets plus légers qui peuvent avoir des conséquences, comme la tentative de sevrage de caféine entrepris par Charlie Resnick :



"Au départ, quand il avait commencé à ne plus pouvoir dormir, il avait réduit sa consommation de caféine : moins pendant la journée, plus du tout le soir. Résultat, son équipe en avait fait les frais. On ne pouvait plus rien lui dire sans qu’il devienne odieux."



L'on ne dira jamais assez l'importance d'un bon café pour une enquête, plus que la sacro-sainte tasse de thé que l'on prépare à chaque fois qu'un coup dur survient.

L'intrigue est enlevé, drôle, mouvementée, elle montre aussi qu'il faut aller au-delà des apparences, au delà des discours convenus et bien policés. Il est des témoins qui disent ce que la police a envie d'entendre, et parfois, la police les écoute. Parfois aussi, comme Resnick, il est un détail qui met la puce à l'oreille et donne envie de pousser plus loin les investigations - quitte à froisser certains.
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Les années perdues

Cinquième "livret" (terme volontairement choisi) des aventures de l'inspecteur principal Resnick, flic aux racines polonaises, qui exerce ses talents à la PJ de Nottingham.

Divorcé, approchant de la cinquantaine, fondu de jazz et grand amateur de bonne (?) chair devant l'Eternel, embonpoint pour le prouver, se souciant peu de son apparence (demandez à sa cravate toujours maculée de…), vivant avec ses quatre chats aux noms de musiciens de jazz (bien évidemment), on le retrouve dans ces "années perdues" (paroles ou titre d'un des innombrables morceaux de jazz mentionnés dans ce bouquin) à trois époques significatives de son parcours professionnel et personnel.

1969, jeune bobby en uniforme, faisant le coup de poing, fréquentant les clubs, non pour les rencontres féminines possibles, mais pour y assouvir son insatiable passion… du jazz.

1981 jeune inspecteur en civil, marié à une épouse insatisfaite et infidèle… enquêtant sur des braqueurs, flanqué de Rains, un collègue Ripoux.

1992 flic mûr, qui a pris du galon, de la maturité, du poids, de l'expérience… le tout lui permettant de mener une autre enquête sur une nouvelle génération de braqueur, et sur fond de la possible libération d'un des truands qu'il avait fait condamner onze ans plus tôt. Les deux enquêtes vont être menées de front.

La structure narrative est bien articulée, cohérente, crédible et intéressante à suivre, d'autant que ce polar est plus "intimiste" que les précédents, mettant à nu le flic pour faire émerger l'homme, sans oublier de les montrer l'un et l'autre dans une société anglaise en proie aux démons que nous avons tous en mémoire.

Au final, un cinquième "opus" (j'insiste sur la pertinence du mot) de bonne facture, plaisant à lire… même si surchargé de références… au jazz.
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Off Minor

Lire les bouquins que John Harvey consacre à l'Inspecteur principal Resnck et à son univers, c'est un peu comme retrouver une famille. C'est un peu (beaucoup) ce que je recherchais et trouvais lorsque j'étais enfant et que je collectionnais les albums de Tintin, et c'est ce que j'ai continué à faire avec, par exemple, le commissaire Wallander de l'excellent Henning Mankell et d'autres naturellement.

Ce quatrième opus traite d'un sujet délicat, la pédophilie, que l'auteur contextualise au milieu de tous les maux contemporains que traversent nos sociétés : l'incivilité, la violence, la drogue, l'alcool, le chômage, la famille, la perte des repères etc

Dans ce maillage sociologique et sociétal Harvey réussit à aborder le thème cité précédemment avec tact, délicatesse et une bonne dose de talent.

En effet si la tension, le suspense et l'horreur liés à l'enlèvement, à l'abus et à la mort d'enfant(s) ont ce quelque chose d'oppressant, c'est sans aucun exhibitionnisme, plutôt avec une sorte de réalisme sans complaisance, mais empreint de retenue, voire de pudeur au sens le plus noble de ce mot.

Techniquement, la structure narrative qui, comme le ferait un cinéaste, suit les personnages sur deux trois pages au maximum, avant de passer à une autre séquence, est d'une réelle efficacité.

Le style est sobre et de bon niveau.

Les personnages sont vrais, forts et crédibles, les dialogues de bonne facture.

Si les caractéristiques qui font la renommée du flic Resnick sont toujours là… ses quatre chats aux noms de musiciens de jazz célèbres, son célibat, les rapports avec son ex femme, ses deux passions que sont la bouffe et l'embonpoint qui l'accompagne, le jazz…( à noter que dans cet opus, il nous donne plus qu'un aperçu de ses connaissances musicales, à savoir une vraie petite leçon de "pro" ), ses racines et attaches polonaises, son côté négligé (toujours mal fagoté, les habits froissés, une tache de mayonnaise qui traine sur une cravate qui n'en est pas ou plus vraiment une), Harvey, peut-être à cause du sujet traité, laisse toute sa place à l'enquête et s'attarde moins que d'habitude sur les détails que je viens d'évoquer.

L'histoire tient toutes ses promesses, pour notre plus grand plaisir.

A noter que la "famille" va perdre, comme dans - Les morts de la St Jean - de Mankell, un(e) de ses membres, ce que, personnellement, j'avais hélas pressenti depuis quasiment le premier opus de la série.

Du très bon John Harvey donc, que je recommande.

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