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Critiques de Jorn Riel (494)
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Le garçon qui voulait devenir un être humain, raconte l’histoire d’un jeune viking Leiv qui veut venger l’assassinat de son père. Pour ce faire il embarque clandestinement sur un drakkar pour pouvoir rejoindre le Groenland, se pays de glace et de désert ou les habitants sont tellement différent de lui. Il trouvera l’amour d’une jeune Inuit .
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Le jour avant le lendemain

Roman court mais poignant!

Une histoire tragique racontée avec douceur, le temps pour une grand-mère inuit de transmettre ses connaissances et de raconter son passé à son petit-fils.

Ils passent en été ensemble à faire sécher la viande sur une ile où doivent les retrouver tous les membres de la tribu. Une angoisse sourde ne quitte plus la vieille femme tandis que l'enfant progresse de jour en jour dans le maniement de ses premières armes.

L'auteur a le talent de nous faire ressentir la solitude, la force impitoyable d'une tempète, la lutte pour la vie contre un animal sauvage, la faim, le froid mordant,... et les peintures d'Olivier Desvaux accompagnent admirablement ces pages, renforçant la douceur des relations, la magie d'un ciel, la splendeur d'un instant.



Une belle idée que d'illustrer ainsi un roman dans un format album avec un papier glacé de qualité. Un très bel objet-livre!

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La maison des célibataires

Traduit du Danois par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet voici un étonnant petit bouquin de 70 pages, pages colorées en vieux rose avec quelques dessins croqués ici et là au trait noir d'encre.



Tournons nos regards sur Sardloq, petit comptoir posé comme un nombril sur ce grand corps qu'était le Sud du Groenland.



Cinq célibataires : Moses - Kernatoq - Joseph - Abraham et Kodak possèdent un cotre baptisé Alianartoqangitsoq (le Sans Souci) et vivent de la pêche et du salaire de Kernatoq qui est le seul à travailler comme charbonnier.



Ils commencent à se poser la question de leur devenir, en vieillissant, car ils ne veulent pas être séparés.



Kernatoq décide de se marier avec la veuve Bandita pour assurer leurs vieux jours à tous.



MAIS ? Il y a un mais bien entendu à ce plan qui ne les enchante pas tous.



Une sorte de farce se met en place, et comme des gamins turbulents et facétieux , mais avec la tête sur les épaules, ils vont assurer leurs vieux jours.



Ces petits vieux m'ont offert un malin petit frisson de plaisir un peu comme dans le film de Gilles Grangier de 1960 "Les vieux de la vieille".



"Ma vie est un "racontar".

Un racontar c'est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge.

A moins que ce ne soit l'inverse ? Qui sait ?

Certainement pas moi". (Jorn Riel 1994)





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Le Roi Oscar et autres racontars (BD)

Au moins cinq leçons à retenir de ces quatre nouvelles de Jørn Riel :

- il ne faut pas recongeler un copain décongelé

- mieux vaut, pour poser ses fesses, un petit coin chez les autres qu'un grand espace sur la glace

- on peut être copain comme cochon avec un porc au point de préférer sa compagnie à celle d'un homme

- une expédition polaire ne suffit pas à faire de vous un héros, faut pas croire ce que disent les journaux (danois)

- qui a bu boira, et qui n'a jamais bu boira en passant un hiver en Arctique



Jørn Riel a quitté son Danemark natal dans les années 50 pour une expédition scientifique au nord-est du Groenland. Il y est resté seize ans. Assez longtemps, donc, pour admirer les beaux paysages, expérimenter les conditions de vie extrêmes, côtoyer les trappeurs. Et en tirer des histoires savoureuses.

J'ai lu le recueil de nouvelles 'La vierge froide et autres racontars', version texte. Alors que je m'étais copieusement barbée parmi ces vieux barbus, je me suis régalée de ces récits en images, délirants, féroces et drôles. On y croise de jeunes danois naïfs venus tâter de l'aventure et qui déchantent vite lorsqu'ils découvrent le froid, l'obscurité, l'absence de femmes, la solitude ou - pire ? - la cohabitation avec de vieux bonhommes. On y rencontre aussi des trappeurs installés là depuis des lustres, briscards hauts en couleur, rustres, solidement cramponnés à leurs habitudes (éthyliques, notamment), pas méchants mais totalement imprévisibles.



Cet album est un régal grâce aux situations et dialogues (qui rappellent la 'Rue de la Sardine' de Steinbeck), et aux chutes savoureuses. Adaptation doublement réussie : le graphisme exprime au moins autant que le texte l'esprit loufoque et l'humour à la fois noir et mignon.
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

La (fausse) naïveté du style qui caractérise Jorn Riel est ici particulièrement justifiée puisque les héros de ce roman esquimau sont des enfants. Leiv est arrivé d'Islande sur un drakkar dans lequel il s'était embarqué pour venger le meurtre de son père. Le chef d'équipage Thornfield, magnanime, lui propose d'attendre que ses bras aient atteint la taille des siens pour en découdre. C'est ainsi que Leiv se retrouve en terre Inuit. Avec un à priori négatif de la part des indigènes, car les Norrois se sont fait remarquer par leurs coutumes agressives lorsqu'ils ont abordé les terres gelées. Mais Apuluk et Natua sauront convaincre la tribu que Leiv est digne d'être un Être Humain, signification du mot Inuit.



Rencontres, voyages, retrouvailles, lutte contre les éléments et les animaux feront le menu de ce court roman, première partie d'une trilogie. C'est aussi l'occasion de traiter de l'esclavage, de la propriété, des rythmes de vie, du sens de la fête et de l'essence de Dieu.



A la fois récit de voyage (celui de Leiv) et conte philosophique (mais le récit de voyage n'est-il pas en soi une incitation a la réflexion philosophique?) Le garçon qui voulait devenir un Etre Humain est une lecture facile et agréable, où l'on retrouve la patte humoristique et didactique de Jorn Riel. A mettre entre toutes les mains.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Nartouk, le garçon qui devint fort

Sans le challenge Solidaire 2023 de Babelio, je n'aurais jamais eu l'idée de lire ou même d'acheter un livre de Jorn Riel. Je me procure de nombreux livres pour enfants que j'expédie à Madagascar et au Burkina Faso, mais j'essaie plutôt de trouver des histoires qui se passent en Afrique plutôt qu'au Groenland.

Les illustrations d'Antoine Ronzon sont magnifiques et l'histoire de ce jeune garçon malingre qui devient un homme fort pour aider sa grand-mère parlera certainement aux enfants d'Afrique.
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La maison de mes pères - Intégrale

Ouvrir ce roman, c'est prendre un billet pour un voyage pittoresque en Arctique, au nord du cercle polaire, en compagnie de cinq hommes rudes mais attachants. Ils vivent ensemble en compagnie de leurs chiens, d'une vieille femme et d'un enfant, souvenir d'un passage féminin dans leur cabane.

Ces hommes ne sont pas des autochtones, ils viennent des quatre coins du monde et se retrouvent réunis par le hasard, liés par une solide amitié. Grands amateurs de gnole et de bonnes histoires, ils nous entraînent à la rencontre de leurs voisins trappeurs et bouilleurs de cru comme eux ou des chasseurs inuits du village d'à côté que Friel appelle "eskimos" (terme tombé en désuétude car considéré comme offensant par les intéressés).

On découvre une communauté solidaire, joyeuse et fort hospitalière dans laquelle on se laisse entraîner sans peine. Suivre les aventures de cette galerie de personnages atypiques et un peu fous a de quoi dégeler les humeurs les plus moroses.



Cette édition réunit Un récit qui donne un beau visage , Le piège à renards du seigneur et La fête du premier de tout qui avaient tout d'abord été publiés séparément. Il me plus semble intéressant de découvrir l'ensemble d'un coup car prises une par une ces histoires ne paraissent pas suffisamment consistantes pour satisfaire l'appétit d'un lecteur avide, lui aussi, de bonnes histoires. Je me suis franchement amusée à les lire et malgré le nombre de pages (486), je n'ai jamais ressenti la moindre lassitude. Je vous le recommande chaudement !
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La vierge froide et autres racontars

Une plongée dans l'hiver arctique, dans le froid glacé du Groenland, dans l'obscurité et la solitude, au pays des phoques, des ours et des renards. C'est là que vivent, en binômes, des chasseurs bourrus, farfelus et un peu bruts. Ils posent et surveillent les pièges, s'occupent des peaux de bêtes, des attelages. Ils font du commerce, se rendent visite et veillent à la nourriture et à la boisson. Et pour braver l'ennui des longues soirées hivernales, ils jouent au cartes, se racontent et boivent... beaucoup ! de l'alcool distillé, du schnaps, de la bière, tout est bon !



Jorn Riel, explorateur et écrivain baroudeur danois, a rapporté de ses séjours au Groenland et de ses missions (certaines en compagnie de Paul-Emile Victor) des anecdotes savoureuses. Cette série de dix courtes nouvelles, dix "racontars" dont La vierge froide, en est un exemple probant. Situations saugrenues, personnages rudes mais loufoques et parfois doués de sensibilité, ces récits nous font découvrir un monde atypique, hors de la civilisation, qui vraisemblablement n'a plus cours aujourd'hui. Un style d'écriture très simple, plutôt familier, pittoresque avec des phrases courtes et un humour décalé, ces histoires truculentes peuvent se lire facilement. Certains lecteurs les adorent, pour ma part, elles ne m'ont hélas pas vraiment intéressée. J'ai eu du mal à me projeter dans cet univers et à l'apprécier. Dommage mais, je suis restée hermétique. C'est à peine si j'ai réussi à esquisser quelques sourires. Je crois donc que cet auteur n'est pas pour moi.



#Challenge Solidaire 2023

#Challenge ABC 2023 / 2024





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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 2 ..

Au XVe siècle le Groenland est peuplé d'inuits sur sa partie ouest, tandis que l'est connait une émigration en provenance d'Islande et scandinavie.

Arluk est inuit et décide de réaliser le tour du monde, soit du Groenland, comme Heq un illustre inuit avait pu le faire des siècles auparavant.

Ce 2e tome de la trilogie permet une nouvelle fois de décrire le monde particulièrement rude dans cette terre hostile, où le froid est partout et les comportements des humains, inuits et européens sont souvent envisagé pour permettre la survie du clan ou des plus forts.

L'immersion dans la culture inuit et dans l'environnement groenlandais sont riches et apportent tout l'intérêt de ce roman.

J'avais lu Heq, il y a une douzaine d'années et en ai conservé un souvenir émerveillé. Ici le style est simple, facile, mais il m'a peut-être manqué une petite touche de poésie ou d'aventures, pour être pleinement touchée. Cependant ce fut un agréable et très instructif voyage sur les coutumes et le mode de vie des inuits.

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Pani, la petite fille du Groenland

En eskimo, Pani signifie "petite sœur". Pour sauver sa famille de la famine, la jeune Pani doit entreprendre une quête initiatique qui la conduira à "le Mère de la Mer". Ce roman mêlant magie et merveilleux, voit se succéder les épisodes qui font grandir Pani. D'abord amie avec un ours grâce à son don de parler avec les animaux, elle entreprend ensuite un grand voyage au cours duquel ses bienfaits sont récompensés et où les objets magiques qu'elle obtient l'aident à poursuivre son chemin. Des animaux serviables, un iceberg voyageur, des monstres gentils, un peu de sorcellerie aussi, les ingrédients sont réunis pour la lecture d'un jeune public.
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Une vie de racontars, tome 1

Je vais commencer par une petite précision. L'édition en poche 10/18 de Une vie de racontars comprend les livres 1 et 2 parus chez Gaia. Il est indiqué sur Babelio qu'il s'agit du tome 1. Encore une fois le challenge solidaire m'a fait faire une belle découverte. Je pense que je découvre Jorn Riel par la fin, puisqu'il s'agit, non pas de sa biographie, mais de racontars biographiques. Ici les racontars n'ont rien avoir avec les carabistouilles du quartier puisqu'il s'agit d'événements vécus par l'auteur : son enfance au Danemark, sa découverte de l'Europe en ruine juste après la guerre alors qu'il n'a que 15 ans, puis la plus grande partie de ses aventures au Groenland et enfin l'Asie. le tout raconté sous la forme d'historiettes sur un ton résolument joyeux et avec humour bien qu'il ait frôlé la mort plusieurs fois et que nombre des situations qu'il décrit n'ont rien de croquignolesque. Il applique ici la règle du Groënland : il ne faut pas s'appesantir sur les choses qui ne nous apportent pas de la joie et que l'on ne peut pas changer.

Challenge multi-défis Item Jupiter

Challenge solidaire
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Le garçon qui voulait devenir un être humain - ..

En Islande, un jeune viking du nom de Leiv, animé par le désir de vengeance contre le meurtrier de son père, s'embarque pour une aventure qui le mène jusqu'au Groënland, une terre inconnue de laquelle il a tout à apprendre. Et nous aussi!



Une très belle histoire proche du conte, qui nous fait découvrir la culture inuit mais aussi viking de l'époque grâce aux comparaisons et à la découverte des coutumes mutuelles des personnages, ainsi que sur la nature et le froid, par le biais d'une logique que nous n'avons pas forcément. Des personnages justement très attachants, on ne s'ennuie pas une seconde avec eux, et une bonne dose d'humour saupoudre le tout.

Des valeurs comme l'amitié et l'entraide sont omniprésentes et montrées comme vitales dans un milieu hostile mais qui devraient l'être aussi partout ailleurs, que ce soit entre les Hommes ou avec la nature.



C'est un auteur que je ne connaissais pas mais qui maîtrise son sujet puisqu'il a vécu 16 ans au Groënland. J'ai croisé son nom dans certains challenges Babelio, ce qui a fini par piquer ma curiosité, une curiosité récompensée pour un ouvrage que je ne peux que recommander, et d'autres livres de cet auteur ont d'ores et déjà rejoint ma pal.
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La passion secrète de Fjordur et autres racon..

C'est mon deuxième voyage au pays des chasseurs Groenlandais de Jorn Riel.

J'ai l'impression que l'auteur se répète, certes il y a toujours un léger humour et une certaine humanité transpire de ses textes, mais le manque de présence féminine me met mal à l'aise.
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Le jour avant le lendemain

Dans le nord-est du Groenland, la tribu de Katingak est sur le point de rejoindre le camp d'été. Ninioq, la plus âgée des femmes de la tribu sait que le temps est venu pour elle de faire ses adieux au monde des vivants en allant s’allonger sur la glace comme le veut la tradition de son peuple.

Elle profite alors des joies que la vie lui apporte : l'arrivée d'une tribu ami, la famille, les préparatifs de départ pour le camp d'été et les récits de la tribu...

Cela ne l'empêche pas de méditer sur l'abondance des années passées et ses années de jeunesse. Maintenant le renne a disparu et sur ses traces beaucoup de tribus ont suivi. Même les animaux de mer "se tiennent loin des côtes"...ce qui a occasionné des années difficiles.

Mais ce printemps là, malgré la glace qui s'est longtemps éternisée sur les côtes, la saison a bien commencé...

A la fin de l’été, comme après chaque saison de chasse et de pêche, il faut aller faire sécher le poisson et la viande sur la petite île de Neqe. C’est à elle que revient cette tâche difficile…Elle y voit l’occasion de se retirer un moment et de profiter de sa solitude pour réfléchir à sa vie et sa fin qui approche. Mais Manik son petit-fils insiste pour l’accompagner…

Les jours s’écoulent tranquillement. Ninioq éprouve de la joie à s’occuper de son petit-fils préféré et à répondre à ses questions. Elle oublie l’angoisse terrible qui l’assaille sans raison. Jour après jour, elle lui apprend les gestes de la vie, tout ce qu'un chasseur doit savoir, comme par exemple, harponner un pèlerin des mers, ou se redresser lorsque sa pirogue chavire, et protéger ses réserves de viande des bêtes sauvages. Le soir elle lui raconte les récits des anciens qu’elle écoutait elle-même lors des veillées, comme les mémorables chasses à l’ours par exemple, et ainsi elle va peu à peu lui transmettre les traditions et les légendes de sa tribu.

Mais au fur et à mesure de l’avancée de la saison, elle comprend que les siens ne viendront pas les chercher comme promis avant la cueillette des myrtilles.

L’attente se charge d’angoisse…



Son peuple les a-t-il abandonnés ?

Sont-ils désormais seuls au monde ?

Est-il arrivé un malheur ? Il faut qu’elle sache…



C'est un roman absolument magnifique qui hantera longtemps le lecteur.

Nous avons tant de choses à apprendre de ces peuples qui ont su vivre en respectant leur environnement et en remerciant les animaux d'assurer leur survie. Ce n'est pas un roman triste mais plein de sagesse et de poésie ...


Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Le jour avant le lendemain

J'ai beaucoup aimé, ce voyage dans le temps, dans l'espace et dans les cultures.

J'ai découvert au travers des souvenirs d'une vieille femme, ce qu'avait été la culture Inuit et comment elle évoluait, certainement au 19ème siècle.

J'ai découvert les croyances et les traditions.

J'ai découvert la difficulté de cette vie, et la résilience permanente de ce peuple pour pouvoir aller de l'avant.

J'ai déjà été surprise une première fois quelques chapitre avant la fin. Parce que je m'étais bien attachée à cette femme et son petit fils. Et leur situation me rendait triste.

Et il y a ce dernier chapitre. Je ne m'attendais pas à ça.

C'est court, mais très rude.

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Le voyage à Nanga

Avec Jorn Riel, on n'est jamais déçu.

Ses racontars sont savoureux. Rire et mélancolie se mêlent.

Les « racontars », pour ceux qui ne connaissent pas - les pauvres gens !

Ce sont des nouvelles qui relatent la vie difficile, mais pas toujours ... des danois "exilés" au Groenland.

Donc, ils se passent sur la côte est du Groenland, parmi des Danois qui vivent là-bas... Dure, dure la vie dans cet environnement.

Humour, nostalgie, description vaguement ethnographique, fins aspects de la vie difficile des habitants, tant Danois que Esquimaux ou ... animaux... !
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Le jour avant le lendemain

Lire un roman des éditions Gaïa c’est partir à l’aventure autour du monde. Pour celui-ci comme pour beaucoup d’autres, la couverture est grise et les pages roses. Deux couleurs qui s’harmonisent parfaitement.

Le gris est prudent, invisible et patient. Il est difficile à cerner avec son caractère triste, solitaire et indépendant. Le rose est calmant, apaisant et réchauffant. Il est le symbole de la gentillesse, du bonheur et de l’optimisme.



L’histoire se passe au Nord du Groenland, au milieu du 19ème siècle. Une vieille femme va se retrouver seule avec son petit-fils préféré. Un pays froid, rude, sauvage. Une Inuit expérimentée, endurcie, bienveillante mais proche de la mort.

Le gris et le rose vont s’accorder, la tristesse et le bonheur vont tour à tour prendre le pas sur l’autre, un voyage entre mort et vie, avec la survivance et la solitude tout au long du chemin.



L’écrivain danois Jorn Riel nous a habitués à mêler l’humour et la dérision dans ses racontars nordiques, suite à ses nombreuses expéditions polaires.

Ici, il est parti d’une propre découverte macabre : le crâne d’une femme adulte et les restes du squelette d’un enfant. Pas d’autres traces humaines, juste une figurine en corne de bœuf musqué, et un poinçon de couture.

Voyage tragique, abandon par la tribu, seuls survivants d’un peuple disparu ? Impossible à dire.



En partant de ce fait divers inexpliqué, l’auteur a imaginé ce qui avait pu arriver à ces deux êtres. Là, l’humour fait place à la dramaturgie, un savant mélange de sagesse et de sauvagerie, d’empathie et de cruauté.

Quand les humains sont confrontés à leur propre survie, ils se comportent comme les animaux, la loi du plus fort, avec les prédateurs et les proies.



Un style limpide, des phrases courtes, à l’image du climat dans ce secteur géographique. L’immensité du blanc associée à la nécessité de toujours bouger pour ne pas geler sur place. Pêcher, chasser, se nourrir, l’action toujours renouvelée, le combat pour la survie.

Mais la solitude et l’abandon provoquent l’attente, puis l’angoisse.

L’aïeule et l’enfant, les extrémités de la génération, il manque les adultes dans la force de l’âge, pour affronter les épreuves de la vie et engendrer une nouvelle descendance.

La grand-mère va éduquer son petit-fils, lui apprendre ce qu’il faut savoir pour vivre dans ce monde glacé. Mais pour combien de temps ?

Elle va devoir disparaître, c’est inéluctable. Et ensuite ? Que va devenir l’enfant ? Un robinson de la banquise, condamné à la solitude infinie ?



« Le ciel était clair et rempli d’étoiles et au loin, vers le sud, de hauts voiles de lumières boréales flottaient au-dessus de la glace. »



Le récit est intense, à l’image du destin.

Le gris, c’est du blanc et du noir, le rose, c’est du blanc et du rouge.

Le blanc est partout dans ce pays, mais le noir et le rouge surgissent à chaque instant. La nuit et l’amour, la mort et le sang.

Le blanc immaculé n’est plus qu’une couleur beige. Retour à la terre.

Le gris et le rose n’étaient qu’une illusion, une sorte d’aurore boréale mais sans le vert. L’espoir a disparu. La mort a sévi. La vie est ailleurs.



« D’ici peu, la lumière viendra et nous partirons pour l’habitat tant désiré. »



La magie du conte. L’écriture n’est pas glaciale, elle est fraîche et chaleureuse, pour nous aider à vivre maintenant, aujourd’hui, le jour avant le lendemain.











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La vierge froide et autres racontars (BD)

Si vous ne connaissez pas les racontars de Jorn Riel, je vous invite à vous pencher sur ces histoires déjantées.

Pas de morosité dans ce froid du Groenland. Même isolés les rudes hommes ne sont pas dépourvus d'humour.

Les personnages sont croqués habilement: le philosophe, le cancre, l'aristocrate et le loir. Tous ces trappeurs ont une particularité qui donnent l'originalité aux personnages.

Sept histoires plus drôles les unes que les autres.

Ma préférée est celle d'Alexandre un coq qui tient compagnie à Herbert. Ce coq conquérant va pourtant vite déchanté.

Je vous laisse la découverte de ces racontars qui rendent hommage aux solitaires du grand Nord et à leur amitié , sentiment le mieux partagé chez eux.

Loufoque et drôle, "La vierge froides et autres racontars" ne vous laisseront pas de marbre. D'autant que les dessins en noir et blanc de Hervé Tanquerelle apportent à la narration un appui burlesque.

Sûr au Groenland on se gèle mais on ne s'ennuie avec ces bougres là.

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Le garçon qui voulait devenir un être humain - ..

Islande, vers l'an mil. Leiv, un jeune Viking, dont le père a été assassiné, est bien décidé à le venger. Il embarque clandestinement à bord d'un drakkar en partance pour le Grœnland. A son bord se trouve le géant Thorstein Gunnarsson, l'homme qui a tué le père de Leiv et qui a été contraint à trois ans d'exil pour cela.

Mais un événement vient contrecarrer les plans du jeune garçon, une terrible tempête éclate et les trois drakkars font naufrage. Leiv s'en sort indemne et s'échoue sur une plage. Deux jeunes inuits, Narua et son grand frère Apuluk, le sauvent et font sa connaissance. Ils lui apprennent leur langue et Leiv se fait adopter par la tribu Les trois enfants deviennent vite inséparables et une belle amitié voit le jour. C'est ainsi que Leiv débute sa vie d'Être Humain...



Ce roman est un vrai dépaysement, à la fois poétique et sensible, l'écriture ne manque pas de rebondissements, les trois amis doivent faire faire face à de nombreuses épreuves (combat contre une ourse, enlèvement par des pirates, retrouvailles avec Thorstein,...). Mais ce qui est passionnant dans ce livre, plus que l'histoire elle-même, c'est ce choc des cultures. Leiv va découvrir une nouvelle culture avec ses coutumes et ses croyances (le vieux Shili et ses légendes) la vie nomade, la chasse, le rapport à la nature et à ses ressources.

Le garçon qui voulait devenir un être humain est un roman qui met en avant des valeurs telles que l'amitié, l'amour, la tolérance et le partage. En un mot : l'humanisme !



Je connaissais Jorn Riel pour ces racontars, aujourd'hui, je vois que le Danois n'est pas qu'un simple conteur mais également un grand romancier. Je n'ai qu'une hâte, celle de découvrir La maison de mes pères.
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Le jour avant le lendemain

J'avais tellement envie d'aimer... Mais, sans vraiment pouvoir le justifier, j'avoue n'avoir as été touchée plus que cela. Pourtant, le thème s'y prêtait parfaitement, je me voyas déjà, la gorge serrée, le coeur battant la chamade... mais rien. Je pense que deux éléments sont en cause : premièrement, je connaissais déjà la chute, grâce (à cause) d'une critique lue sur Babelio, ce qui a anéanti toute tension émotionnelle. De plus, je ne sais pas si c'est la traduction, mais le style m'a perturbée : un coup la vieille héroïne parle d'elle-même en disant "on" (particularité de la langue des Inuits, ou du danois ? ), ce qui est intéressant sur le plan linguistique, cette apparente absence de "je", mais juste après elle utilise la première personne, ou le pronom personnel "mon", "ma"... Cela donnait des structures de phrases un peu perturbantes... je crois que cela a participé au fait que j'ai eu du mal à ouvrir en grand la porte de ce récit. L'histoire elle-même est très dépaysante, l'aspect éthnologique est bien creusé, et crédible, les personnages vrais et consistants.

Dommage pour moi, tant mieux pour ceux qui auront apprécié à sa (sans doute) juste valeur ce court roman...
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