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Critiques de Jorn Riel (494)
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Le jour avant le lendemain

Un petit livre choisi au départ pour le Challenge Riquiqui, et qui nous raconte la vie de Ninioq, vieille femme Inuit au Groenland au XIXe siècle. J'ai été plongée dans la vie de cette tribu, et j'ai dévoré ce livre dans la journée :) Un récit poignant et très bien documenté, sans pour autant être pesant ou larmoyant. A conseiller.
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La vierge froide et autres racontars

Livre difficile à placer, pas vraiment un roman mais plutôt un recueil de nouvelles avec les mêmes personnages au fil de ses nouvelles mais avec des rôles différents, elles sont donc toutes liées ensemble et font penser à de courts chapitres. Cependant j'ai passé un très bon moment même si la première nouvelle ne m'a pas convaincu, la suite est très divertissante dans un environnement très particulier qui est le Groenland en plein hiver. Un petit livre parfait à lire entre des livres plus durs.
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Un récit qui donne un beau visage

Ce livre raconte l'enfance du jeune métis eskimo Agojaraq au travers de celle de ses deux pères Pete et Jeobald, de sa mère adoptive Aviaja et de ses trois oncles Gill, Sam Johnson et Samuel. Tout ce petit monde cohabite sous le même toit et cela fournit à Jorn Riel matière à maintes histoires truculentes. Un vrai régal !
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Le Roi Oscar et autres racontars (BD)

Je continue l'aventure avec les fameux racontars de Jorn Riel, une adaptation en BD fort réussie, piquée par la curiosité de découvrir les faces de ces drôles personnages, je me suis plongée avec plaisir dans ces 4 nouvelles.

Les dessins de très grande qualité, monochrome, plein de détails qui rend les planches vivantes.



Les histoires toujours aussi drôles, c'est une lecture pour le sourire. Et bien sûr mieux vaut prendre tout cela au second degré, sinon, forcément, il y aurait de quoi de se poser des questions.



J'ai beaucoup aimé, l'histoire du roi Oscar, le cochon, et le dicton ici se révèle tout à fait juste : copain comme cochon !

si vous n'avez pas encore eu la chance de croiser le chemin de Jorn Riel, courrez vite à la libraire ou la bibliothèque la plus proche, remportez avec vous quelques racontars, façon BD c'est plus fun, façon poche pour l'intégralité des histoires, et vous passerez un excellent moment.

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La maison des célibataires

Avec le temps qui se rafraîchit rien de mieux qu'un petit Jorn Riel pour se payer une bonne tranche de rigolade !



Ils sont cinq, ils se nomment : Moses, Kernatoq, Joseph et Abraham (des jumeaux) et Kodak. Ils habitent (ou plutôt squattent depuis des années) la maison des célibataires, sur la colline à Sardloq. Nos cinq célibataires se distinguent par leur capacité à ne rien faire, tout du moins, pour quatre d'entre eux, Kernatoq, grâce à son emploi stable sur le bateau à charbon de la colonie, gagne suffisamment bien sa vie pour subvenir aux besoins de tout le monde. Les cinq copains aiment de temps en temps mettre leur cotre, le Sans Souci, à l'eau et partir pêcher, boire quelques bières et de l'eau-de-vie. Mais un jour, une question se pose : comment assurer leurs vieux jours ? C'est Kernatoq, le cadet, qui trouvera la solution, pour cela il lui faut épouser la terrible et riche veuve Bandita. Mais avec elle, pas sur que nos joyeux compagnons atteignent l'âge de la retraite...



On retrouve dans ce petit livre (70 pages), les ingrédients qui ont conduit le Danois et ses racontars vers le succès. Une histoire pleine d'humour et de franche camaraderie qui fait sourire.
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La vierge froide et autres racontars

Livre lu il y a quelques années et relu avec délectation. Aussi drôle à la seconde lecture qu'à la première.

Quand isolés dans un pays des extrêmes (froid intense, nuit de 6 mois) les hommes se réinventent des rapports humains. Ils se retrouvent à deux dans des stations isolées et rudimentaires. Ils n'ont pas choisi celui qui partage leur vie. Des règles simples : la chasse, les chiens, le dépeçage des bêtes et la préparation des fourrures, la vie de tous les jours et surtout une longue solitude à deux ; heureusement que l'alcool qu'ils distillent eux-mêmes et les jeux de cartes sont là.

Il y a les nouveaux arrivants, apportés une fois l'an (en juillet quand la glace fond) par le bateau qui fait la liaison avec ce coin perdu du monde, et comme des enfants à l'approche de Noël ils attendent avec joie ce que le bateau leur apporte "des bons petits plats, du tabac, de l'alcool du commerce et de nouveaux visages". Et ces nouveaux arrivants ont dans leurs bagages la civilisation de ceux d'en bas. Certains ne resteront qu'un an comme le tatoueur mais il aura apporté à la communauté la reconnaissance de l'Art. D'autres installeront du confort comme des ..."cabanes au fond du jardin" et un certain lieutenant se verra obligé de subir un stage de remise à niveau qui lui permettra d'intégrer la communauté.

Le livre refermé et le rire encore dans la tête, il reste l'importance de la parole et des échanges : ils font des kilomètres dans la nuit noire et le froid glacial pour aller rendre visite à d'autres, et parler , et faire la fête. La fête : tout est prétexte à la faire, même et surtout les funérailles d'un copain. Et je me prends à rêver d'aussi belles, joyeuses et chaleureuses funérailles.

Les animaux, il y en a de deux sortes : ceux qu'ils chassent, les chiens et les animaux "domestiques" : ceux qui le temps d'un hiver vont partager leurs solitudes, apportés par un précédent voyage du bateau ravitailleurs.

Et puis, il y a les presque humains. L'ours, autochtone roublard et costaud avec lequel ils luttent pour conserver leurs territoire de chasse (parfois, ils sont en concurrence) et la femme complètement fantasmée mais si présente.

Ils sont rustres, curieux, chaleureux et inventent une communauté virile par nécessité, mais chargée de rêves, de tendresse et d'inventivité.

Pour conclure, deux remèdes à la solitude : l'alcool et la rencontre avec l'autre ! Et ces chasseurs nous enseignent à composer le cocktail des deux.

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La vierge froide et autres racontars

Changement de décor et direction le nord-est du Groenland !

Plus au nord, plus au sud, plus à l’ouest et plus à l’est que l’Islande…



Nous suivons l’univers viril de groupes de chasseurs repartis sur la côte et qui se retrouvent régulièrement, pour passer le temps, surtout pendant les nuits polaires, des mois sans voir la lumière du jour. Il y a carrément de quoi perdre la tête…



C’est très original, touchant et émouvant.

La plupart des ces hommes bourrus sont vraiment attachants.



Un livre qui donne envie de découvrir d’avantage l’univers de cet auteur.

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La vierge froide et autres racontars

Je m'attendais à lire un recueil de nouvelles, et au final ce n'est pas exactement ça, même si chacun des chapitres pourrait en effet être qualifié de nouvelle. En fait, au fil des pages, ce sont toujours les mêmes personnages qui reviennent, Valfred, Anton, Herbert, Lodvig, Mads Madsen... Tous chasseurs, qui alternent périodes solitaires et périodes de visites.



C'est dépaysant et très drôle !



Dans le premier chapitre/nouvelle, on voit Valfred aider Anton à surmonter le manque de femmes, avec une méthode quelque peu originale, il faut le dire ! Ensuite, on trouvera Herbert avec Alexandre, son coq de compagnie, puis Herbert qui visite Lodvig et le trouve la tête dans le four, sans que cela ne l'émeuve plus que cela !!! Mads Madsen qui saute une saison pour ne pas travailler avec un adjoint qu'il ne sent pas et aura une surprise rigolote au retour, le Comte, cultivateur de patates et de seigle qui manquera de se faire enterrer vivant... Et que dire du sort réservé au lieutenant Hensen, disposé à transformer nos chasseurs en soldats ? Ou de ce pauvre Niels et son cochon ? C'est le dernier chapitre, l'histoire du cochon, et il est triste et drôle à la fois, c'est à dire que dans la solitude et la nuit, l'esprit vacille parfois bien étrangement ! La seule section que je n'ai pas trop aimée, c'est justement celle qui donne son titre au livre, la Vierge froide. Je ne l'ai pas trouvée crédible, ni drôle, je pense qu'il doit me manquer des références culturelles et que quelque chose m'aura échappé, à vrai dire !



En tous cas, je sors enchantée de mon périple en Arctique !!!
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La vierge froide et autres racontars

Jorn Riel. La vierge froide et autres racontars. 1974. Ed. 10/18. Collection Domaine Etranger. 1993. 159 p. 5 étoiles.

Traduction de Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet (c’est important une bonne traduction alors j’ai décidé de faire honneur aux éditeurs qui confient encore une traduction à des humain plutôt qu’à des intelligences artificielles…(Intelligences ?... Il faut le dire vite).

C’est en prenant ma cuillère de Chyawanprash matinale (accompagnée d’une grande tasse d’eau chaude) que je m’apprête à écrire ce petit mot.

Sur l’auteur : Jorn Riel est un grand auteur par le talent, très connu…au Danemark. https://www.babelio.com/auteur/Jorn-Riel/5032

Extrait wiki :

« Jørn Riel s'est engagé en 1950 dans une expédition scientifique (Lauge koche) pour le nord-est du Groenland, où il passera seize années, notamment sur une base d'étude de l'île d'Ella1.

De ce séjour, il tirera le versant arctique de son œuvre littéraire, dont la dizaine de volumes humoristiques des Racontars arctiques, ou la trilogie Le Chant pour celui qui désire vivre. Dans ces romans, dédiés à son ami Paul-Émile Victor, Jørn Riel s'attache à raconter la vie des populations du Groenland, explorateurs et chasseurs du Nord-Est groenlandais ou des habitants Inuit1.

Il reçoit en 2010 le Grand Prix de l'Académie danoise pour l'ensemble de son œuvre ».

Il a aujourd’hui 92 ans. Comme quoi, le froid conserve…

La critique : elle sera rapide.

De petite histoire en petit racontar, ce petit ouvrage tiré de cas vécu a fini par me toucher profondément. J’ai lu avec l’appli « google earth » à côté de moi pour visualiser les zones habitées.

Cette contrée « appartenait aux peuples esquimaux qui l’habitaient depuis des milliers d’années et qui donc avaient développés une tradition solide, un mode de vie extrêmement adapté à l’environnement mortel.

Les blancs, eux n’y sont pas adaptés. Ils y sont arrivés récemment (quelques centaines d’années). Arrivés car vous comprendrez après la lecture que manifestement et par « manque d’occasion », ce n’est pas un endroit pour y faire des enfants.

Pour vivre toute sa vie dans le grand nord, il faut vraiment avoir quelque chose d’incroyablement spécial..., de rude, d’humainement « essentiel ». Et d’un peu dérangé aussi. De dingue. A pleurer et en même temps c’est beau. Je ne sais pas mieux l’exprimer, il faut le lire.

Le genre de récit que vous n’oubliez jamais (il y en a comme cela des tonnes dans notre tête : il suffit d’un fil et voilà le cadre, quelques bribes d’histoire et surgissent les bonnes émotions : le miracle du livre).

C’est un ovni. En fait je me rends compte que ces peuples « blancs » colonisateurs du nord-nord sont des martiens, drôles, touchants dans leur solitude, et que leur mental, donc leur perception de la « réalité », leurs pensées, leurs actions sont modelée par…le froid.

Je commence à aimer la littérature des pays nordiques et j’envisage d’en lire davantage.

J’ai aimé plusieurs séries TV dont Vikings, Meurtres à Sandham, les enquêtes de Dan Sommerdhal, mais surtout, complètement déjantée, la série policière / humour noir « Post mortem : personne ne meurt à Skarnes ». Extrait : https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=29698.html.

Une dernière observation, j’aime la montagne et le froid me dérange moins que les grandes chaleurs. Mais si vous détestez le froid, ne lisez pas ce livre…ou alors par sadisme envers les humains qui « vivent » dans le grand nord…Pauvres types. Mais cela fait des histoires incroyables…et Jorn Riel en a encore quelques autres à nous raconter.

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Le garçon qui voulait devenir un être humain - ..

Que j'ai aimé ce livre entre roman historique d'apprentissage et conte nordique ! Après le premier tome, je me suis précipitée pour lire les suivants.



Tous les éléments d'un roman d'aventure sont en outre présents. On vogue au milieu des années mil, dans le grand froid, avec des bateaux et des drakkars, des vikings et des inuits, des phoques et des ours. On voyage de l'Islande au Groenland. Des rencontres se font, des liens se créent, des combats se gagnent ou se perdent, tout cela en découvrant les us et coutumes locales.



On s'attache aux personnages de Leiv, le jeune Viking, à ses amis inuits, Narua et Apuluk, on craint pour eux, on aime leur caractère, leur amitié, leur gentillesse et leur courage.



Un livre qui, parait-il, est prévu pour les enfants. Un livre aussi pour adultes, assurément, et qui fait un bien fou !
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Un premier tome qui rappelle un peu l'arrivée de Robinson Crusoé sur son île. Suite à une tempête, Leiv se retrouve au Groenland isolé et presque mort de froid. Il est sauvé par deux enfants inuit et devient leur amis.

Ce texte pourrait très bien être accessible à de jeunes lecteurs qui voudraient en apprendre un peu plus sur les us et coutumes Inuit, si il n'y avait pas quelques scènes particulièrement difficiles à supporter.
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Le jour avant le lendemain

Jørn Riel nous ayant habitué à écrire des livres passionnants, instructifs et formidablement drôles, la surprise de découvrir de sa part une tout aussi belle littérature, des histoires toujours très intéressantes mais très tristes voire désespérées, est étonnante ! L'auteur sait toujours aussi bien raconter ces gens du froid, peuples soumis à des aléas climatiques dangereux, vivant de peu dans des zones quasi désertes du Groenland.

Il le dit en postface : il y a longtemps, sur un petit îlot au nord-est du Groenland, il a trouvé deux crânes, celui d'une femme adulte et celui d'un enfant accompagné d'une partie de son squelette; le romancier se pose immédiatement des questions sur ce qui a pu se passer là et élabore une histoire crédible pouvant expliquer l'isolement et la fin de ces deux êtres humains...



Une grand-mère et son petits-fils, déposés sur l'îlot pour y stocker de la nourriture après de grandes chasses et pêches, semblent y avoir été abandonnés ; pourquoi les bâteaux ne reviennent-ils pas les chercher ?



Si l'histoire qu'il imagine et écrit est plutôt triste, J. Riel raconte les moeurs passionnantes des inuits du milieu du XIXème siècle ; leurs façon de vivre au quotidien, les déplacements en fonction des saisons et les familles qui se retrouvent, les longues nuits arctiques, mais aussi leurs croyances, leurs rapports à la maladie et à la mort et les rares contacts avec les bâteaux des hommes venus d'ailleurs...



Une histoire qui ne se laisse pas oublier.
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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La circulaire et autres racontars

Contrairement aux sept tomes précédents, celui-ci est triste dans un sens puisque la circulaire du titre annonce la fermeture de la compagnie de chasse et, de là, le rapatriement des chasseurs à la civilisation, nouvelle perturbante s'il en est une. On comprend que devant cette catastrophe tous ne réagiront pas pareil. Chaque racontar est consacré à un chasseur en particulier, ce qui permet de bien saisir ses états d'âme, de constater ses capacités d'adaptation, parfois surprenantes. Riel a toujours le don de rendre ses personnages aussi sympathiques qu'animés d'une force interne inépuisable et quelquefois déconcertante. On assistera donc ici à des conversions de carrière, à un retour aux origines, à des prêches islamistes, à une mort dans la dignités etc. C'est avec connivence mais aussi un certain motton dans la gorge que j'ai vu ces êtres d'exception se débattre devant l'injustice et réussir malgré vents et marées à rester fidèles à ce qu'ils sont profondément, c'est-à-dire des hommes fiers et dignes. Heureusement il reste un livre de racontars avant que la série ne s'achève définitivement.
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Un safari arctique et autres racontars

Evidemment, je me suis régalée, sauf la nouvelle où l'ours blanc est abattu.

Il faut se régaler de ses hommes, chasseurs, non pas mal dégrossis, pas dégrossis du tout. L'auteur ne nous épargne rien mais avec une écriture, et un esprit d'une finesse, inversement proportionnelle à l'esprit de "ses" héros.

C'est d'une drôlerie..L'auteur a l'oeil et l'oreille et le nez (aussi, très important les odeurs) pour nous raconter des situations loufoques, vraies, qui mettent à plat tous les petits travers humains (surtout masculins).

C'est si humain aussi. Ces personnages sont de gros nazes, misogynes, gros ours, gros sales, gros blaireaux, petits freluquets, tout, ils sont tout ce qu'on peut imaginer, on peut les détester, les rejeter, et pourtant sous la plume et avec les histoires de Jnor Riel, ils deviennent un peu nos copains. Et c'est génial.

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Le jour avant le lendemain

J'ai découvert Jorn Riel avec ce court roman.

Je n'ai rien à ajouter pour louer les qualités du livre qui n'ait déjà été dit.

C'est un roman dépaysant, à la poésie subtile, il offre une merveilleuse occasion de découvrir le mode de vie des peuples du Groenland, permet de prendre du recul, de comparer, d'apprécier la culture de ce peuple au mode de vie en osmose avec son environnement, avec les saisons, avec les animaux peuplant leur territoire. Dans ce récit, un drame frappe la communauté Inuit lorsque des hommes blancs font leur apparition. Encore eux.



En postface, l'auteur explique avoir imaginé cette histoire d'amitié entre une doyenne de tribu et un jeune garçon, en découvrant des ossements appartenant à une personne âgée et un enfant lors d'une excursion dans le Groenland. Magnifique et troublant.
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Le jour avant le lendemain

*soupire*

C’était absolument magnifique. Si beau et si déprimant. Si fort et si triste.

Je n’ai même pas envie de le chroniquer plus que cela car je suis encore dans mes larmes des dernières pages.

J’ai simplement envie de vous dire que c’est un merveilleux hommage à ce si beau peuple.
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La vierge froide et autres racontars

Ces racontars mettent en scène en dix tableaux les improbables personnages de l'étrange confrérie des chasseurs de l’Arctique qui m'ont intrigué, fait sourire et donné l'envie de mieux les connaître. Ces hommes, uniquement des hommes d'ailleurs, confrontés à la rigueur de l'environnement et à l'Isolement relatif, devant subir la nuit polaire, ont développé une philosophie de vie spéciale, affichent une dégaine du diable devant l'imprévu, partagent une connivence subtile et appliquent un code d'honneur peut-être pas très explicite, mais néanmoins bien ancré. Tout cela sans pourtant sacrifier à leur identité individuelle forte, affirmée, qui s'exprime parfois de bien étonnante façon. Leurs péripéties m'ont amusé, que ce soit quand ils se prêtent au tatoueur, domptent un militaire, enchérissent les uns les autres sur un fantasme ou enterrent, ou plutôt tentent d'enterrer, un des leurs. Au-delà de leurs aventures, il se dégage de cet ouvrage la portrait d'une communauté d'hommes que je vais sûrement fréquenter au cours des neufs autres racontars qui leurs sont consacrés.
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Des racontars arctiques

Quelque part sur cette planète doit exister une croisée des chemins où un panneau indique deux directions opposées, avec des distances mirobolantes derrière.

La première direction pointe vers le sud : Australie - Kenneth Cook.

La deuxième pointe vers le nord : Groenland - Jørn Riel.



Car Jørn Riel et Kenneth Cook partagent la même verve pour vous faire découvrir leurs expériences de vie extra-ordinaires et pour croquer les lascars croisés sur leur route. Dans les deux cas, l'isolement révèle les hommes et leur profonde humanité. Alors qu'ils sont exposés à un climat et une nature hostile, ces gars ne perdent jamais le nord (oui oui, même en Australie) et font preuve d'un pragmatisme à toute épreuve. Que ce soit face à un ours polaire ou un wombat (on a les némésis qu'on peut hein), ils perdent parfois leur calme mais leur flegme n'est jamais bien loin. Enfin... à condition bien sûr que le vertigo nordiste ne leur ait pas tourneboulé entièrement la tête, ou bien qu'ils ne soient encore poursuivis par quelque énorme bestiole australienne extrêmement têtue.



Ces hurluberlus me font penser aux branquignoles de Kaamelott d'Alexandre Astier, ce sont les mêmes gars complètement à la ramasse mais néanmoins attachants, dans des situations ubuesques requérant une bonne dose d'humour et de logique.

Si vous aimez le style Kaamelott et que le froid c'est votre dada, courez faire la découverte de Valfred, du Lieutenant, d'Emma, de Bjorken et des autres. Attention aux ours polaire et aux engelures, et aux chiens aussi. Ils sont parfois un tantinet ensauvagés. Ah et les corbeaux peuvent aussi être envahissants. Vous voudrez probablement aussi prendre avec vous de la vitamine D pour 6 mois, le soleil n'était pas très présent durant la moitié de l'année (ça n'aide pas avec le vertigo). Mais ne vous en faites pas, il très très envahissant les 6 autres mois (ça aide encore moins). Par contre pas de souci pour l'hygiène, les gars du nord-est du Groenland ne vous en voudront pas du tout si vous sentez la charogne.

Si vous préférez l'exotisme et un climat brûlant, allez plutôt au sud avec Kenneth Cook. Mais n'oubliez pas de prendre une batterie de crème anti-moustique et de crème solaire, de l'eau, un couteau de survie, des lunettes de soleil et un chapeau. La nature y est vraiment très peu accueillante. Et vérifiez que vos bottes ne sont pas colonisées par une veuve noire, ça serait dommage de finir si vite dans d'affreuses souffrances alors qu'il existe tellement d'autres bestioles qui veulent votre mort encore plus loin dans le pays !



En un mot comme en cent : j'ai adoré les racontars arctiques de Jørn Riel et les récits du bush de Kenneth Cook. Et je regrette que leurs éditeurs respectifs ne fassent pas paraître leur intégrale. Cela serait un réel délice ! :-)





Lu dans le cadre du Challenge Pavés 2015-2016
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Un safari arctique et autres racontars

Si vous aimez Arto Paasilina, qui a beaucoup contribué à lancer la mode des récits du Nord déjantés, plongez dans Jorn Riel et les aventures des chasseurs du nord solitaires et avinés, capables de se troquer une fiancée imaginaire contre des semelles de chaussures et autres bagatelles. L'écriture rend terriblement bien les situations cocasses et décalées vécues par ces asociaux. Je me suis régalée et j'ai bien ri en leur compagnie ! et Jorn Riel ayant vévu 16 ans dans les régions qu'il décrit, on peut supposer que c'est bien documenté. Merci à la bibliothécaire qui me l'a conseillé, en lieu et place d'un Jonan Jonansson qui n'était pas disponible, et qui l'a fort bien remplacé.
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Le garçon qui voulait devenir un être humain - ..

Le jeune Leiv, viking qui échoue au pays des Inuits, découvre peu à peu le mode de vie de ce peuple qui ne se préoccupe pas du superflu et vit au rythme de la nature.

De lecture simple, ce roman nous offre un petit moment de dépaysement et de fraîcheur, et nous rappelle ce qui est essentiel pour devenir un être humain.
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