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Critiques de Karine Rennberg (88)
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Meute

--- Team vampires ou team loups-garous ? ---



À l’origine, je suis plutôt team vampires. Toutefois, j’ai rapidement délaissé les dents longues avec l’arrivée en masse de la bit-lit, genre qui ne me correspond pas du tout. J’ai tout de même eu le temps de découvrir quelques romans de loups-garous, mais la seule saga qui me revient, c’est Frisson de Maggie Stiefvater. Je l’ai lue quand j’étais ado, j’avais adoré !



Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? En vérité, c’est surtout pour rassurer les lecteurs qui auraient peur des clichés du genre, car Meute s’en éloigne grandement. Certes, Karine Rennberg ne réinvente pas le mythe du loup-garou – oui, des hommes se transforment en loups à la pleine lune – mais la romance est tout à fait secondaire et il n’y a pas d’héroïne badass un brin désinvolte qui ne craint jamais la mort. Quoique… Val pourrait prétendre à ce titre, néanmoins il est loin d’être conventionnel !



--- L’histoire imbriquée de trois personnages ---



Comme le dit si bien le synopsis, Meute est un roman tranche de vie qui décrit une période particulière de la vie de Nath, le héros principal. Il n’y a donc pas de quête à proprement parler, mais des existences chamboulées.



L’auteure propose trois points de vue : Nath la violence contenue, Val la force tranquille et Calame le traumatisme dans son plus simple appareil. Les deux premiers sont frères de cœur depuis l’enfance, le troisième vient bouleverser leur vie par l’intensité de ses peurs et l’innocence de son âme.



Peut-être ai-je trouvé Nath et Val un peu trop dévoués l’un envers l’autre parfois, mais cela n’enlève rien au travail de Karine Rennberg pour creuser leur personnalité, approfondir leur psychologie. Ce sont des héros attachants, j’ai d’ailleurs craint pour leur vie à plusieurs reprises. Il faut dire qu’ils ne vivent pas dans un monde facile…



--- Un univers soft-apocalyptique ---



Même si, pour l’auteure, l’univers est plus un décor qu’une finalité, j’ai apprécié cette sombre réalité. Ce monde n’est pas celui que nous connaissons, il est régi par la violence qui oppose les gangs rivaux. Raids et combats d’arène sont monnaie courante, Nath et Val y participent même, mais pas toujours de son plein gré pour ce dernier.



Karine Rennberg se sert de ce monde difficile pour dresser des obstacles sur la route de ses personnages et aborder des thématiques aussi actuelles que sensibles : les violences de toutes sortes, la différence, l’orientation sexuelle, le racisme, etc. Les liens de meute permettent au lecteur de percevoir ces thématiques d’une autre manière, plus instinctive, plus crue aussi. Et c’est là un aspect de l’histoire que j’ai particulièrement apprécié ; on sent que l’auteure s’est renseignée afin d’être au plus près de la réalité des loups.



C’est donc un roman rempli d’épreuves qui renforcent les personnages plutôt que de les détruire, qui les rapprochent plutôt que de les éloigner. Bref, un roman sombre, mais rempli d’espoir !



--- Une touche d’originalité ---



J’aurais peut-être dû commencer par là, car c’est ce qui choque dès les premières lignes : Karine Rennberg a écrit Meute à la deuxième personne du singulier, comme si les héros s’adressaient à eux-mêmes. Un moyen efficace pour agripper son lecteur. Certes, c’est déroutant au début, mais on s’y fait. Mieux, on prend plaisir à cette écriture différente qui est davantage dans l’émotion que dans l’action.
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Meute

En choisissant « Meute » parmi les titres qui m’ont été proposés par actusf, j’ai écouté mon instinct de lectrice. Je connais mal l’histoire et les origines de la lycanthropie mais le peu que j’ai lu sur les mythes autour de la pleine lune, n’a pas de commune mesure avec ce roman.



Karine Rennberg a choisi de nous raconter à la deuxième personne du singulier, la fraction d’un tout. Elle a choisi de rester floue sur le contexte temporel d’une oeuvre presque intéractive. Les lecteurs doivent trouver un équilibre parmi les marques personnelles que l’auteure nantaise, a imprimé.



En un tour de main, nous intégrons la « Meute ». Nathanaël, Val et Calame forment un drôle de trio. L’alternance des points de vue dépeint le monde après une catastrophe qui, si elle n’a pas anéantie la civilisation, oblige les survivants à s’engager dans des activités criminelles ou délictuelles de nature et d'intensité variables. Trés loin des standards de la Bit-Lit, les mots appuient là où ça fait mal ! Il n’y a pas beaucoup d’action mais le danger rôde... Les personnages sont en gants de boxe et prêts à sa battre pour défendre leur territoire et protéger les jeunes recrues.



Ce livre redonne toute noblesse au coeur, il affiche les réactions émotives persistantes qui font souvent suite à un évènement extrêmement éprouvant de la vie. J’ai A-DO-RÉ la délicatesse avec laquelle Calame, dit le loupiot, exprime sa difficulté à être un loup, à travers la peinture. Je vous garantis que si vous attrapez cette pépite de l’imaginaire, vous n’aurez pas envie de tourner la dernière page. Je suis sortie de l’histoire à regret.

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Meute

Ce roman traite le mythe des loups-garous d'une façon vraiment originale et surtout bien plus crédible que d'habitude. Il y a beaucoup d'actions, certes, de combat, de violence mais également beaucoup de réflexions, de liens familiaux, amicaux, de sentiments humains ou animaux, d'émotions, de psychologie. Karen Rennberg maîtrise le tout d'une façon remarquable et nous livre ici une histoire qui m'a marquée et que je ne suis pas prête d'oublier !
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Meute

Voici un roman de loup-garous complètement différent que je ne suis pas prête d’oublier.

Tout d’abord, c’est un récit très intimiste, qui fait plonger au sein même du lien qui unit les membres d’une meute : des responsabilités de l’Alpha, qui doit protéger les siens à tout prix, même à celui de la douleur, aux préoccupations de l’Oméga, qui cherche à survivre sans faux pas, ainsi qu’aux autres membres de la meute qui doivent trouver leur place. On perçoit leurs sensations, leur connexion, ce qui fait d’eux un groupe soudé.

Et puis, il y a l’histoire aussi, qui se déroule sur deux mois grand maximum et qui ne comporte pas vraiment de fil rouge au-delà de la survie au jour le jour. Comment faire pour échapper à ceux qui les traquent ? Comment trouver suffisamment d’argent pour des médicaments ou de la nourriture ? Comment survivre aux traumatismes, à la pleine lune, à la violence ? Moi qui n’aime habituellement pas les récits décousus, j’ai plongé tête la première dans le quotidien de Nath, Val, Calame et les autres, hypnotisée par leur vie.

Tout cela est exacerbé par l’environnement post-apocalyptique. On ne sait pas vraiment quand ça se passe, ni où, mais quelque chose de grave est arrivé. Les ressources sont rares, la technologie absente, et les personnages doivent se débrouiller pour s’approvisionner. Les gangs ont pris le pouvoir des villes et la violence règne.

Alors, oui, il y a du sang, des combats à mort, des blessures terribles, des traumatismes. Il faut le savoir.

Mais il y a aussi tellement de belles émotions, des moments qui serrent la gorge juste parce que les sentiments entre les personnages, que ce soit de l’amour, de l’amitié ou de la loyauté, sont magnifiques.

La seule raison qui fait que je n’ai pas complètement succombé à Meute, c’est la narration à la deuxième personne (en « tu »). Cela m’a complètement déconnectée du récit au lieu de plonger dans les pensées des narrateurs (ce qui était le but, j’imagine). J’aurais vraiment préféré un récit à la première personne. C’est dommage parce qu’à part ça, la plume est superbe de poésie.
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Spirites

Mon avis

Je vais avoir du mal à parler de ce livre, parce que je n’ai malheureusement pas réussi à rentrer dedans, pour deux raisons principales : le rythme et la narration choisie. Ce n’est pas forcément un problème de qualité intrinsèque du roman, mais il était trop éloigné de mes propres goûts.



Commençons par le rythme. Les scènes sont courtes, les chapitres également, or j’ai besoin de temps pour m’immerger. Ce n’est pas spécifique à ce livre-ci, mais personnellement, j’ai beaucoup de mal avec les chapitres courts : chaque fois qu’un chapitre se termine, c’est comme si on me proposait une page de pub, ça me fait sortir. Si le chapitre est suffisamment long, cette petite interruption ne me fera pas sortir du texte, mais s’il est court, je sors du texte toutes les 2 minutes. Par ailleurs, j’ai manqué de contexte. Le rythme est très rapide, les scènes s’enchaînent, on est tout le temps en mouvement. Par contre, l’univers est resté hors de ma portée. Qui sont ces personnages ? Quelle est leur histoire ? C’est quoi ces esprits ? Comment le système de magie fonctionne ? Comment est la société ? Les décors ? On est dans un univers secondaire ou sur une Terre alternative ? Ce rythme conviendrait aux personnes qui ne sont pas particulièrement attachées à l’univers, mais personnellement j’ai besoin de savoir un minimum comment il fonctionne pour pouvoir entrer dedans. Sans compter que l’univers est un des éléments qui m’intéresse le plus dans l’imaginaire (et pour le coup, les quelques éléments que j’ai saisi m’ont laissé entrevoir un univers intéressant, justement, donc j’ai trouvé d’autant plus dommage de ne pas pouvoir davantage l’explorer).



Le second élément qui m’a posé problème, c’est la narration. Le roman emploie trois personnages point de vue, et les 3 s’expriment à la première personne du singulier. Alors, certes, le contexte permet de comprendre après quelques lignes quel est le personnage concerné par la séquence, sauf que pendant ces quelques secondes où j’ai dû réfléchir à qui parlait… ce sont quelques secondes qui retardent l’immersion, déjà retardée par les séquences courtes. Et le temps que j’arrive à me resituer, pouf, on passe à un autre point de vue, et il faut recommencer la petite gymnastique mentale.



Bilan

Je n’ai malheureusement pas accroché à ce roman, trop rapide pour moi, avec un univers pas assez exploré à mon goût. Mais si, justement, vous préférez le mouvement aux descriptions et univers touffus, vous aurez peut-être un autre ressenti, donc le mieux, c’est encore de se faire son propre avis^^
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Faux-semblants

Ce recueil de nouvelle contient 9 nouvelles et fait 420 pages.



Il y en a pour tous les goûts, les nouvelles ne sont pas très longues ce qui permet de ne pas se lasser. Il y a également des illustrations magnifiques pour chaque nouvelle ce qui permet de se faire une idée sur le physique des personnages; de plus, toutes les nouvelles sont merveilleusement bien écrites et ont leur lots de rebondissements. C’est ce qui m’a beaucoup plu dans ce recueil.



Les nouvelles traitent des sujets différents et assez sérieux, mais il y a des warnings au début de chaque nouvelles donc on sait à quoi s’attendre.



Je recommande Faux-semblants sans hésiter !
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Faux-semblants

"Ceci n'est pas un livre" peut-on lire au quatrième de couverture de ce recueil de nouvelles où les histoires se mêlent mais ne se ressemblent pas... Et si il y est question d'êtres et de paraître, chacun y trouvera son bonheur, son frisson, au détour d'un chapitre.

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Meute

J’ai adoré ce roman ! Il m’a choppé SI VITE ! L’écriture en “tu” a hyper bien fonctionné sur moi, j’ai vraiment été plongé dans la tête des personnages, j’ai ressenti chacune de leurs émotions, c’est venu gratter fort dans le bide, creuser dans le cœur, c’était puissant !



J’ai aimé la douceur et la bienveillance qui se dégage du roman, autant que la violence et la brutalité qui s’y loge, aussi bien dans le contexte post-apo que dans les émotions qui traversent les personnages. Les passages de Calame, dans sa vulnérabilité, sa souffrance, comme dans la poésie colorée avec laquelle il perçoit le monde m’ont touché. Et surtout, le fait qu’il essaye, si fort, même quand c’est trop dur.



Et que dire du désarroi de Nath, qui a peur de ne pas faire assez, de ne pas être assez, je l’ai ressentit, fort, fort. J’ai été au bord des larmes, j’ai frissonné et oublié de respirer (les arènes purée !), j’ai été touché (Luka ! Val !). Je trouve que ce roman propose une vision un peu glauque, un peu cracra des loups-garous très convaincante, tout en parlant admirablement d’amitié, de famille choisie et de traumatisme. De sortir de sa cage, aussi.



J’ai aimé la représentation (handicap, homosexualité, asexualité). J’ai aimé l’évolution des personnages et de leurs relations, non sans heurts, mais si indéniablement humaine et réelle.



Quelle claque ! C’est un énorme coup de cœur.
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Plaisirs gustatifs

Petite surprise en lisant ce recueil : c'était bien plus intéressant que prévu. Je ne suis pas toujours bon public avec les nouvelles mais cette fois, j'ai passé un bon moment global.



Vous le savez, j'ai toujours du mal à commenter ce format par peur de vous divulguer trop de détails. La présentation vous permettant d'avoir un bel aperçu, je me suis contenté de peu.



Petite précision : chaque texte s'accompagne d'une liste d'avertissements pour éviter de heurter votre sensibilité, à lire avant toute chose car certains sujets ne sont pas à prendre à la légère.



Chaque nouvelle a bénéficié d'illustrations pour accompagner notre lecture.



Vis-à-vis de Louise Dejour-Chobodická, illustré par DICEShimi : une nouvelle frustrante parce que j'aurais apprécié qu'elle aille plus loin mais on y découvre Alice et Madeleine pour une rencontre peu classique et le début de quelque chose.



La saveur des lendemains de Naël Legrand, illustré par Lilliam Thomdet : si vous cherchez un soupçon de magie et de nourriture, vous êtes au bon endroit pour suivre Talo dans son apprentissage.



Le temps de la chasse d'Auriane Velten, illustré par Eclair Perdu : probablement la plus grande surprise du recueil même si je me suis demandé à plusieurs reprise où ce texte allait nous mener. J'ai bien aimé la fin.



Du bout des doigts de Mérida Reinhardt, illustré par Su and the boys : une nouvelle que j'ai trouvée mignonne avec des passages touchants entre Léandre et Olivier.



Transgraission de Camille Martinez, illustré par Marie Ossent : j'ai trouvé cette histoire incroyable de bout en bout, complètement décalée aussi, avec des passages gores mais qui se tiennent.



Derrière les portes de Karine Rennberg, illustré par Atelier Nymphaë : une histoire très émouvante.



Retour aux sources de Sully Holt, illustré par Cyan : j'ai adoré la détermination présente dans cette nouvelle et l'apprivoisement qui se fait petit à petit. De beaux messages ici aussi.



Une pour tourte et tourte pour une d'Anne-Laure Guillaumat, illustré par Mistéxpi : c'est le texte que j'ai eu le plus de mal à lire par son côté loufoque et décalé et en même temps, j'ai trouvé la fin prodigieuse.



Menu 3. Sans dessert de C. M. Deiana, illustré par Helsenn : une nouvelle touchante, là aussi. J'ai beaucoup aimé suivre Arthur dans ce chemin difficile et en même temps fortifiant.



Ce recueil aborde beaucoup de sujets, plus ou moins difficiles et offre une diversité de plumes et de textes remarquables. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à tenter l'aventure.
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Meute

Lente tranche de vie aux multiples répétitions, Meute narre la vie d’une… meute. Oui, mais de loup-garous, s’il vous plaît ! On retrouve donc les poncifs du genre, avec un brin de tension sexuelle (il y en d’ailleurs pour tous les genres), mais sans grandes actions vivifiantes. Non, nous nous trouvons ici dans un récit psychologique (à la deuxième personne d’ailleurs) d’un autre genre. Un étrange ovni au sein de la bit-lit.

Je recommanderais surtout Meute aux inconditionnels du sujet, qui pensent en avoir déjà fait le tour, mais qui en redemandent quand même. Quant aux autres lecteurs, ça pourrait en revanche vous donner une idée de ce que lit votre ado lorsqu’elle mentionne suivre des fanfics (bien souvent) anglophones.

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Meute

Dans un monde post-apocalyptique où la survie ne tient qu’à ses poings ou à sa débrouillardise, Nath et Val vivent une amitié sans faille. Durs à cuir l’un comme l’autre, ils se protègent, des coups comme des fouineurs. Car Nath n’est pas sans secret : chaque pleine lune, il devient loup. Un solitaire, un vrai, qui ne veut faire partie d’aucune meute, même s’il se sait redevable à l’Alpha du coin. D’ailleurs, lorsque ce dernier lui demande de s’occuper d’un jeune garçon/loup traumatisé et découvert depuis peu, Nath rechigne mais ne sait comment refuser. Le solitaire qu’il croyait être va alors découvrir que certains attachements ne peuvent être rejetés…

Ce roman m’a happée au bout de 10 pages et cela ne m’était pas arrivé depuis fort longtemps. Le tutoiement utilisé dans la narration ou la violence omniprésentes auraient pu me rebuter, mais il n’en a rien été. Oui, j’ai été une grande fan d’Urban Fantasy, cela a peut-être contribué à mon enthousiasme, mais pas que. Ces trois personnages qui prennent tour à tour la parole, l’apprivoisement mutuel qui se mue en affection profonde, la poésie de certains passages… ont fait que j’ai absolument adoré ce roman ! Gros coup de cœur
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Meute

Ce qui frappe tout de suite, c'est le style. Le texte est écrit intégralement à la seconde personne du singulier, ce qui peut être déstabilisant au début, voir qui peut complètement dérouter certains lecteurs. De plus, l'autrice alterne les points de vues. Les deux combinés, il m'a fallu un petit temps pour rentrer dans ma lecture.



Ce roman est davantage centré sur la relation entre les personnages que finalement sur l'univers proposé. On devine beaucoup de choses, l'autrice nous en dévoilant trop peu pour moi sur le contexte de notre histoire. Que c'est il passé ? On suppose une catastrophe, un cataclysme, mais on n'en saura très peu. J'ai trouvé ça dommage.



Beaucoup de chapitres vont tourner autour des sentiments, des relations, et vont être très introspectifs. Nos personnages réfléchissent, se posent beaucoup de questions. Et malheureusement j'ai surtout trouvé ça très ennuyeux.... Je n'ai pas été touché par les évènements vécus par certains, et je suis donc passé à côté de ce roman.



Je me suis douté de certains évènements, et l'autrice faisant durer le suspens, j'ai trouvé ça parfois long, et je suis ressortie de ma lecture avec un sentiment de "tout ça pour ça"....



Même si j'ai apprécié la représentation présente, et la construction originale, le choix d'axer sur la (les) relation(s) m'a surtout beaucoup ennuyé. Je sais que c'est un roman qui a beaucoup plu, mais heureusement il en faut pour tout les lecteurs, et ce titre n'était pas pour moi !
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Meute

Franchement le début n'était pas si mal, j'ai aimé l'écriture et le personnage au départ mais rien n'est étonnant dans l'intrigue, tout est prévisible dès les 1ères lignes. Et c'est si redondant, si long. J'en pouvais plus du personnage qui dit 5 phrases en boucle pendant 300 pages... C'est mou. Y a de l'idée mais encore une fois mal exploitée.
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Meute

Choisi presque par hasard lors du dernier Trolls & Légendes (sur un prétexte de documentation pour sa thématique loup-garou, certes), Meute s’est avéré être une très bonne lecture.



L’écriture à la 2ème personne est certainement déroutante au début, mais elle a le mérite d’embarquer le lecteur dans un style singulier et immersif, incisif comme la violence que subissent les protagonistes. Le livre se découpe selon ses trois personnages, particulièrement contemporains. Nathanaël a une amitié fusionnelle avec Val, qui est muet. Cette représentation tendre d’une amitié masculine est rare et met au défi les habituels stéréotypes de genre. Calame a des traumatismes majeurs et vit dans un stress post-traumatique au quotidien. Il a un rapport particulier au monde du fait de sa synesthésie, dont la précision des descriptions déployées donne une couleur bien spécifique au roman.



Si la violence est partout dans le récit, c’est le lien qui prédomine. Entre Nathanaël et Val, donc, un lien qui supplante partiellement la relation de Nath à son petit ami Enzo et renverse les normes sociétales de couple, qui voudraient privilégier les relations amoureuses sur les amitiés. Entre Nath et Calame, à travers ce fameux « lien de meute » irrépressible, qui à la fois questionne, secoue, et rend vivante la notion de famille. Les relations des personnages ne répondent jamais aux règles normatives, aux attentes classiques, et c’est ce qui fait la grande force de cet ouvrage. Sans jamais imposer une vision particulière, le déplacement de tous les standards pousse à la réflexion et nous offre une grande bouffée d’air frais.



Alors certes, si l’on s’attend à de grandes actions, l’on risque d’être déçu, car dans Meute, presque tout se joue dans la subtilité des interactions. La lycanthropie est une caractéristique, finalement comme une autre, qui donne corps à des spécificités relationnelles dans un monde en déliquescence.



Si l’on regrettera peut-être la faiblesse du world building et les quelques longueurs du dernier tiers, on ressortira apaisé de ce monde brutal où la douceur des amitiés et des amours - mais aussi du chocolat chaud ! - permet de faire face à tout.
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Spirites

J’ai aimé ce livre très bien écrit à l’ambiance western-fantasy, malgré ses quelques défauts. La romance (mais peut-on vraiment parler de romance ?) y est discrète et rude, à des années-lumière de ce qu’il nous est donné de lire d’habitude dans la romance m/m. Pas de câlins ni de romantisme, pourtant un certain lien (qu’eux-mêmes auront du mal à définir) va éclore entre Daren et Emre malgré toute son âpreté et sa rudesse.

J’ai beaucoup apprécié également le traitement donné aux spirites et notamment leur sort peu enviable si la fusion destinée à les unir à un esprit-compagnon échoue. On « transe » avec Emre, on souffre avec Emre, on s’attendrit grâce à Papillon, mais surtout on lutte avec Emre jusqu’à l’épuisement pour éviter de sombrer dans la folie.

Autre point non négligeable : elle est loin (du moins, je l’espère) l’époque où, sous prétexte d’écrire de la romance gay, les femmes se devaient d’être inexistantes ou de vraies vipères. De plus en plus d’auteurs n’hésitent pas à les réhabiliter et à en faire de vrais personnages pour ne pas dire des meneuses et j’aime ça.

Du côté ni positif ni négatif, j’ai apprécié que le roman alterne les points de vue de trois personnages (Heather, Daren et Emre). Par contre, utiliser la première personne du singulier pour tous est déstabilisant. Heureusement, les autrices se sortent de ce mauvais pas en utilisant un langage propre à chacun et au bout de quelques paragraphes, on parvient rapidement à savoir à qui on a affaire.

Du côté négatif, je mettrais une certaine lenteur dans l’histoire qui au final fait preuve d’assez peu d’action. Mais surtout, le gros point négatif est le flou du contexte géographique et géopolitique. Dès le début, les autrices emploient les mots « shérif », « nordistes », « sudistes » et il y a cette ambiance western, et tout naturellement, j’ai cru que l’histoire se situait dans ce qui deviendra les États-Unis d’Amérique. Puis j’ai douté lorsque les sudistes sont décrits comme ayant la peau plus sombre que les nordistes. Puis d’autres points m’ont fait tilter. Au final, impossible de situer l’histoire et ce manque de précision et de contexte est bien regrettable (du moins pour moi). Malheureusement, bien des auteurs de romance m/m se focalisent sur leurs personnages au détriment de tout ce qui les entoure et c’est la différence selon moi entre un livre qui reste au niveau d’un « Harlequin » et un vrai roman bien construit de fantasy, de SF, etc.

Mais que ce défaut n’empêche pas les curieux de lire « Spirites », car la qualité d’écriture est bien réelle et les personnages très intéressants… et si vous n’êtes pas trop romantique et fleur bleue, Daren et Emre devraient être faits pour vous.

Mention spéciale à la couverture très belle et à son toucher si doux dont je ne me lasse pas, sans oublier la très jolie illustration de Papillon à l’en-tête de chaque chapitre.
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Meute

J’ai toujours aimé les histoires de loups. En tant que mon animal préféré, le loup a toujours été un élément qui faisait pencher la balance dans mon choix de lecture. Et cela m’a rarement déçue : je suis tombée sous le charme des Loups de Mercy Falls de Maggie Stiefvater, des loups dans la série Mercy Thompson et aujourd’hui, sous celui de Meute de Karine Kennberg.



La première chose qui m’a frappé dans ce roman, comme un peu tout le monde je pense, c’est sa narration. L’usage de la deuxième personne du singulier est assez rare dans mes habitudes de lecture. J’ai tendance à préférer une narration à la troisième personne et je suis un peu gênée par les autres. Or, ici, la deuxième personne est parfaitement à sa place. Agréablement surprise, cela m’a d’autant plus ouvert à cet univers que nous offre ce roman si beau, qui mélange avec finesse la douceur et la violence. Tout est dans l’ambiance, l’atmosphère, mais aussi dans les personnages et leurs relations. L’autrice nous narre l’histoire de personnages complexes, originaux, vivants et réalistes. J’ai eu un énorme coup de cœur pour les trois personnages principaux : l’adorable et déchirant petit Calame, le vaillant et protecteur Val et l’impétueux Nath. Il s’avère que j’ai néanmoins une petite préférence pour le dernier dont le côté perdu, frustré qui le pousse à la colère et la violence m’a énormément touché. Nath est un personnage qui veut faire de son mieux. C’est un homme qui veut tout faire et tout bien faire sinon rien. Et c’est ce que j’admire chez ce personnage qui nage contre le courant, qui s’acharne à vouloir tout gérer tout seul, tout encaisser, même quand il a des gens sur qui compter comme Val, l’ami fidèle et protecteur, ou encore Enzo, l’amant patient et confiant. Mais comment ne pas se donner à fond quand on doit protéger quelqu’un comme Calame ? Cet incroyable bout de chou dont la maltraitance a fait des dégâts proches de l’irrémédiable, qui voit la vie et les gens en palette de couleurs, qui aime le chocolat chaud et les gâteaux et qui refuse d’affronter le monde extérieur. A la découverte de ce personnage, une bouffée de tendresse et d’élan protecteur m’a traversé à son égard, tout comme Nath.



Je pourrais encore discourir longuement sur ces personnages, notamment Val dont je parle peu mais qui apporte tellement à ce roman et ses autres personnages. Val qui est présent, souvent dans l’ombre, mais toujours là quand on en a besoin. Mais je vais plutôt vous laisser les découvrir à travers la plume de Karine, bien plus belle et forte que la mienne, et vous parler un peu plus de l’intrigue. Intrigue qui ne cesse de monter en tension à chaque changement de point de vue, créant des effets d’attente qui nous empêche de reposer le roman. On suit en effet la difficulté de Nath à trouver un équilibre dans sa vie quand Calame y entre de manière fracassante. Loup solitaire et violent, plongé en plein cœur d’un monde de gang et de tournois de combat, le voilà en charge d’un petit louveteau traumatisé aux portes de la mort.



Vous en dire plus serait vous gâcher la lecture de ce roman si atypique et incroyablement bien écrit. Je vous laisse donc ici sur une dernière chose : lisez Meute.
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Meute

Que penses-tu de la seconde personne dans un roman?



Il y a quelque temps, tu as mal débuté avec ce livre. Sur le coup, tu as eu du mal à rentrer dedans à cause de l'écriture à la seconde personne. D'ailleurs, tu ne comprenais même pas ce que tu lisais 😅.



Puis, tu as décidé, après un moment, de lui laisser une seconde chance. Et tu as bien fait puisqu'au final, cette écriture est une des choses qui t'ont fait avoir un coup de coeur.



Les personnages et le fait que l'un d'entre eux voient les gens en couleur en fonction de son ressenti envers eux n'a fait que rajouter à ton plaisir de lecture.



Au final, tu espères que beaucoup de personne découvriront cette pépite! Et toi, tu l'as lu? Il te tente?
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Meute

Nous sommes dans un univers à la fois très masculin et rempli de testostérones, même s'il y a des personnages féminins forts, et dans un récit où les relations et sentiments sont fortement mis en avant.

Meute c'est avant tout l'histoire de Nat, Val et du loupiot, le futur Calame. J'ai trouvé le début de l'histoire assez violent : Nat et Val vivent dans un quartier où la loi des gangs règne et ils gagnent leur vie en jouant les gros bras mais surtout en participant à des combats qui peuvent aller jusqu'à la mort. Seul Val sait que Nat est un loup-garou. Celui-ci fait partie d'une meute mais on ressent bien qu'il n'y ait pas à l'aise et que c'est plutôt une obligation. Et puis il y a le loupiot / Calame qui apparaît et là j'ai vraiment eu un gros coup de foudre pour ce jeune garçon brisé et la façon particulière dont il perçoit les autres, leurs sentiments et leurs colères et comment il restitue ces émotions. Même si les scènes dans les quartiers violents des docks et les "coups" de Val et Nat m'ont moins passionnée, j'ai eu mon lot d'émotions avec nos trois personnages qui vont peu à peu s'apprivoiser. Car ces trois là ont été malmenés par la vie de nombreuses façons. Nous sommes très loin ici des romans d'urban fantasy mais plutôt dans un récit réaliste avec cette touche de fantastique dûe à la lycanthropie et ce qui tourne autour. Mais ce que je retiens surtout de cette histoire ce sont les relations entre les trois personnages. Pour moi l'essentiel du récit est là et j'ai vraiment adoré la façon dont l'autrice a tissé des liens entre Nat, Val et Calame dans un monde sans pitié et sans loi. De superbes moments d'émotions qui vont bouleverser leurs vies à tous dans un monde ultraviolent.
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Meute

Meute a une voix unique, particulière. Elle nous chuchote à l’oreille cette histoire de meute, de rencontres, de survie, de résilience.



Ce n’est pas une énième histoire de loups-garous, n’ayez crainte. Ce récit va vous transporter dans une ville gangrenée par une violence trop banalisée. La mort et le sang sont devenus divertissement. Le destin va réunir trois personnages marqués, blessés, qui ensembles vont découvrir la force de la meute.



L’âpreté du récit avec ce narrateur qui nous conte cette histoire à la deuxième personne du singulier et un vocabulaire fleuri n’ajoute que de l’émotion au récit. Une fois l’étonnement passé, il est impossible de se détacher de ce roman. Il n’y a pas d’actions rocambolesques, de drames autres que ceux d’un quotidien difficile, c’est la vie telle qu’elle est dans les bons comme les mauvais moments.

J’ai eu peur plus d’une fois pour les personnages. Ils ont déjà tellement soufferts qu’ils ne méritent que de vivre leur vie de la façon qu’ils veulent.

Les personnages sont le cœur battant de ce livre, leurs réactions sont sincères, réalistes, sans fioriture. Leurs relations sont sublimes, ils font preuve d’une abnégation sans borne.



Ce récit est dur, un des personnages en particulier a subi beaucoup de choses, cela peut être dur à lire pour certaines personnes. Il a une façon de voir le monde totalement déconcertante, c’est son mécanisme pour réussir à continuer à fonctionner et tenter de comprendre son environnement, son entourage.



Ce livre a le pouvoir de rassembler. Qu’importe vos goûts, vous allez aimer ce livre et ces personnages. Cette lecture ne vous laissera pas indifférent (c’est le cœur de caillou qui parle !), vous ne pouvez pas ressortir indemnes.



Meute a volé un petit bout de mon cœur qui restera au côté de Nath, Val. Je suis partagée entre vous décrire mon amour pour ces deux personnages et vous laissez la joie de les découvrir entièrement. Il ne vous reste plus qu’une chose à faire maintenant : le lire.



Cet avis a ni queue ni tête. Vous l’avez vu partout et la raison est simple : ce livre sera votre prochain coup de cœur.
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Meute

Meute est un roman de Karine Rennberg mettant en scène trois personnages point de vue, Nath, Val et Calame. À travers leurs trois points de vue, l’autrice décrit la construction d’une meute de loups-garous et d’humains, celle de Nath, qui prend en charge Calame, jeune homme souffrant de nombreux traumatismes dus aux violences qu’il a subies, avec l’aide de Val, assassin au service du gang des Lames.

J’ai trouvé ce roman particulièrement touchant, et je vous le recommande vivement !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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