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Citations de Kazuo Ishiguro (470)


Ceux qui ont envoyé Kenji et les autres à ces morts glorieuses, ceux-là, où sont-ils aujourd'hui ? Ils continuent de vivre, à peu près comme avant. Beaucoup, même, encore mieux qu'avant.
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Rendons grâces au Ciel, qu'il y ait encore des gens sur qui le cynisme actuel n'a aucune prise. En fait, c'est sans doute ce trait même de caractère chez Shnitaro - cette impression qu'il donne d'être sorti en quelque sorte intact de ce qui s'est passé - qui m'a amené, au cours des dernières années, à apprécier de plus en plus sa compagnie.
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Un roman troublant.
Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école qui paraît idéale , un endroit
coupée du monde , un havre de paix , loin de toute contingence matérielle.Ils y sont bien mains un petit doute les taraude.Oh , pas grandchose , de petits détails sans importance . Un personnage mystérieux, Madame, qui vient régulièrement choisir parmi leurs créations les plus brillantes pour sa Galerie.Pourquoi sont ils si privilégiés ? Même si les barrières sont lâches, pourquoi vivent ils hors du mond.Ils grandissent, changent d’endroit pour un lieu tout aussi agréable et sans contrainte.La sexualité apparaît mais ils savent qu’ils ne pourront pas avoir d’enfants
Kazuo-Ishiguro est bien malin qui sait par petites touches distiller un tel suspens dans une ambiance bien feutrée.Ici, pas de violence , pas de vision apocalyptique , pas de méchants exploiteurs.Il y a un secret que tout le monde semble accepter dans cette vie où tout semble couler de source. Il faudra attendre les dernières pages du roman pour comprendre, à postériori, les attitudes des nos trois jeune gens tout au long de leur vie
C’est sûr qu’il y a des longueurs mais je pense que le rythme lent fait parti du livre et Ishiguro l’assume .Ce n’est pas un livre facile ,justement en raison de longues digressions qui peuvent apparaître inutiles. Mais c’est un livre surprenant , faussement simple et dérangeant .Allez jusqu’au bout du livre sinon vous n’y comprendrez rien
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Je n’ai jamais vu la chambre de Keiko à Manchester, la chambre où elle est morte. De telles pensées peuvent sembler morbides chez une mère, mais lorsque j’ai appris son suicide, la première chose qui m’est venue à l’esprit – avant même d’accuser le choc –, ce fut de me demander combien de temps elle était restée dans cet état avant qu’ils la découvrent.
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(Beatrice) Mais, là encore, je me demande si ce que nous éprouvons aujourd'hui au fond de notre coeur ne ressemble pas à ces gouttes qui dégringolent des feuillages gorgés d'eau au-dessus de nos têtes, alors que la pluie a cessé depuis longtemps. Je me demande si, sans nos souvenirs, notre amour est destiné à s'estomper et à mourir.
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Nous savions qu'on parlait souvent de lui comme de l'«Outamoro de notre époque» ; et bien que ce fût alors un titre galvaudé, que l'opinion décernait à tout peintre de talent pourvu que ses sujets favoris fussent les femmes des quartiers de plaisir, il n'en résume pas moins assez bien la tendance de Mori-san. Mori-san, en effet, s'efforçait tout à fait consciemment de «moderniser» la tradition d'Outamaro. Dans beaucoup de ses meilleurs tableaux ‒ Attachant un tambour de danse, ou Après le bain ‒ la femme est vue de dos, dans la manière classique d'Outamaro. On retrouve d'autres traits classiques dans son oeuvre : la femme portant une serviette à son visage, la femme aux cheveux longs en trais de se peigner. Et Mori-san recourait aussi largement au procédé traditionnel qui consiste à exprimer l'émotion au moyen des tissus que la femme tient ou porte, plutôt que par les mouvements mêmes de la face. Mais en même temps, son oeuvre était pénétrée d'influenes européennes que les plus fidèles admirateurs d'Outamaro eussent qualifiés de sacrilèges ; il avait depuis longtemps cessé, par exemple, de marquer d'un trait sombre les contours des formes ‒ ainsi que le veut la tradition ‒ et, à l'instar des Occidentaux, jouait sur les masses de couleurs, et sur les contrastes d'ombre et de lumière, pour créer une illusion tridimensionnelle. C'était des Européens, indéniablement, qu'il tenait sa grande passion : les demi-teintes ; son désir le plus cher était d'évoquer autour de ses femmes une certaines atmosphère de mélancolie nocturne.
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Bientôt le paysage changea si rapidement autour de moi que j’eus la peine à y mettre de l’ordre. À un moment donné, les autres voitures remplirent une boîte, tandis que dans les boîtes qui vinrent se placer immédiatement à côté s’empilaient des segments de la route et du champ alentour. Je fis de mon mieux pour préserver la ligne fluide de la route qui se déplaçait d’une boîte à l’autre, mais avec la vue qui changeait constamment, je décidai que ce n’était pas possible, et je laissai la route se briser et repartir de zéro chaque fois qu’elle franchissait une frontière.
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...tout le long de ma vie, en effet, j’ai conservé le sentiment, inculqué en moi par mon père, que la salle de réception d’une maison est un lieu sacré, d’où le quotidien et le futile doivent être bannis, et qu’on ouvre uniquement pour recevoir les hôtes importants ou pour aller s’incliner devant l’autel bouddhique.
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Je pense que je déteste Capaldi parce que je soupçonne qu’au fond il a raison. Que ce qu’il prétend est vrai. Que la science a désormais prouvé sans conteste que ma fille n’a rien de si exceptionnel, rien que les outils modernes ne puissent creuser, copier, transférer. Que les gens ont vécu ensemble tout ce temps, des siècles entiers, qu’ils se sont aimés et haïs, sur une base totalement erronée. Une sorte de superstition que nous avons entretenue faute de mieux. […] C’est pour ça que j’ai autant de mal à me montrer courtois avec des gens comme Capaldi. Quand ils font ce qu’ils font, disent ce qu’ils disent, j’ai l’impression qu’ils m’enlèvent ce que j’ai de plus précieux dans la vie.
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Depuis le très jeune âge, cinq ou six ans peut être, résonne au fond de votre tête un murmure qui vous dit : »un jour qui n’est peut être pas très lointain, tu vas savoir l’impression que ça fait » : Alors vous attendez, même si vous ne le savez pas vraiment, vous attendez le moment où vous vous rendrez compte que vous êtes réellement différent d’eux.
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Ce que je voulais vraiment, je suppose, c'était mettre au clair tout ce qui s'est passé entre moi, Tommy et Ruth après que nous avions grandi et quitté Hailsham. Mais je me rends compte à présent qu'une part importante de ce qui s'est produit par la suite a découlé de notre vie à Hailsham, et c'est pourquoi je veux d'abord passer en revue très attentivement ces souvenirs de jeunesse.
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En un mot, la "dignité" n'est pas à la portée de ce genre de gens. Nous autres Anglais bénéficions dans ce domaine d'un avantage considérable sur les étrangers, et c'est pour cette raison que lorsque vous pensez à un grand majordome, il est presque certain, par définition, qu'il doit s'agir d'un Anglais.
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Kazuo Ishiguro
Les années qui me restent à vivre s'étendent devant moi comme un long désert.
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- Une fois devenus adultes, notre enfance nous devient comme une terre étrangère.
- Ma foi, colonel, elle n'a pas grand-chose d'une terre étrangère pour moi. A maints égards, c'est là que j'ai continué de vivre toute ma vie.
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" Elle n'a jamais été comme ça ! Comment Hailsham aurait-il pu être ce qu'il était si la responsable avait été givrée? Miss Emily avait un intellect si affûté qu'on aurait pu scier des bûches avec. "
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- À mon avis, dis-je, maître Takeda ne mérite pas la loyauté de gens comme vous et moi. La loyauté est une chose qui se mérite. Tout le monde a ce mot à la bouche. Et bien trop souvent, les hommes parlent de loyauté quand ils ne font que suivre aveuglément. Quant à moi, je n'ai aucune envie de mener ce genre de vie.
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Miss Kenton, je vous en prie, ne me croyez pas grossier de ne pas monter voir mon père dans son "état de décès" à ce moment précis. Vous comprenez, je sais que mon père aurait souhaité que je continue mon travail maintenant.
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L'objet du jeu d'échecs, c'est le maintien de stratégies cohérentes. C'est à dire qu'il ne faut pas renoncer quand ton adversaire détruit un de tes plans : il faut immédiatement mettre en marche le plan suivant.
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Les gens devaient accepter avec philosophie de pareilles violences.
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"Qui plus est, (...) je crois que j'ai une idée assez précise de ce que vous entendez par "professionnalisme". Cela veut dire, semble-t-il, parvenir à ses fins par la tricherie et la manipulation. Cela veut dire qu'on fait ses choix par cupidité, par souci de son intérêt, au lieu d'être mû par le désir de voir la bonté et la justice l'emporter dans le monde. Si c'est cela, monsieur, le "professionnalisme" dont vous vous réclamez, je ne m'y intéresse guère et ne désire nullement en être doté."
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