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Citations de Kazuo Ishiguro (469)


Quelquefois je suis si absorbée par ma propre compagnie que, si je rencontre inopinément une personne de connaissance, c'est un peu un choc et il me faut un moment pour m'adapter.
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Quelquefois, dit-elle, à des moments particuliers comme celui-ci, les gens ressentent une douleur dans leur joie.
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Enfin, le paysage devint méconnaissable, et je sus que j'avais dépassé toutes les bornes antérieures. J'ai entendu des personnes ayant voyagé en bateau décrire le moment, lorsqu'on met la voile, où l'on perd la terre de vue. J'imagine que le désarroi mêlé d'exaltation que de nombreux récits évoquent à propos de ce moment est très similaire à ce que je ressentis dans la Ford lorsque le paysage autour de moi commença à devenir inconnu.
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N'est-il pas consolant - voire, profondément satisfaisant - de pouvoir se dire, en repensant à sa propre vie, que si l'on a échoué, c'est uniquement là où les autres n'ont pas eu le courage ou la volonté de tenter ?
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Mais à ce qu'il me semble, lorsqu'on commence à examiner le passé en y cherchant de tels "tournants", on a tendance, avec le recul, à trouver partout ce que l'on cherche.
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Après tout, on ne peut plus faire tourner les aiguilles dans l'autre sens, maintenant. On ne peut pas s'attarder sans cesse sur ce qui aurait pu exister.
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Madame avait peur de nous. Mais elle avait peur comme d’autres avaient peur des araignées. Nous n’avions pas été préparées à cela. Nous n’avions jamais eu l’idée de nous demander ce que nous éprouverions si on nous voyait ainsi, si les araignées, c’était nous.
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Je pense que ce ne serait pas mal si tous les enfants comme toi grandissaient entourés de toutes sortes de nationalités, en empruntant un petit quelque chose à chacune.
Alors, peut-être que les hommes seraient moins méchants les uns envers les autres...
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[...] il est si rare de nos jours de rencontrer quelqu'un qui ne soit pas contaminé par l'amertume et le cynisme de l'époque.
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Je soupçonne qu’au fond il a raison. Que ce qu’il prétend est vrai. Que la science a désormais prouvé sans conteste que ma fille n’a rien de si exceptionnel, rien que les outils modernes ne puissent creuser, copier, transférer. Que les gens ont vécu ensemble tout ce temps, des siècles entiers, qu’ils se sont aimés et haïs, sur une base totalement erronée. Une sorte de superstition que nous avons entretenue faute de mieux.
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Je sais que c'est terrible, ce qui s'est passé ici, à Nagasaki, dit-elle enfin. Mais à Tokyo aussi, c'était dur. Ça continuait, semaine après semaine, et c'était très dur. Vers la fin, nous vivions tous dans des tunnels, dans des immeubles délabrés ; il n'y avait plus que des gravats. On ne pouvait pas vivre à Tokyo sans voir des spectacles pénibles. Et Mariko en a vu, elle aussi.
- Oui. Cette période a dû être très difficile.
- Cette femme. Cette femme dont vous avez entendu Mariko parler. C'est une des choses qu'elle a vues à Tokyo. Elle a bien vu des choses à Tokyo, des choses effroyables, mais elle s'est toujours rappelé cette femme.
Elle retourna ses mains, dont elle examina les paumes, allant de l'une à l'autre comme pour les comparer.
- Cette femme, dis-je. Elle a été tuée dans un bombardement ?
- Elle s'est tuée. Il paraît qu'elle s'est coupé la gorge. Je ne l'ai jamais connue...
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Ma mère se tut pendant quelques instants. Puis elle dit : "Quand on est jeune, beaucoup de choses semblent ennuyeuses et sans vie. Mais en vieillissant, on s'aperçoit que ce sont les choses mêmes qui importent le plus."
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"Je vais vous confier un petit secret, dit brusquement M. Gardner. Un petit secret sur le spectacle. D'un pro à un autre. C'est très simple. Vous devez savoir quelque chose, peu importe quoi, sur votre public. Quelque chose qui pour vous, dans votre esprit, distingue ce public de celui pour lequel vous avez chanté la veille. Disons que vous êtes au Milwaukee. Vous pouvez vous demander, qu'est-ce qu'il y a de différent, de spécial chez un public du Milwaukee? Qu'est-ce qui le différencie d'un public chez Madison? Vous n'en avez aucune idée, vous continuez de chercher jusqu'au moment où vous avez trouvé. Milwaukee, Milwaukee. Ils ont de bonnes côtelettes de porc au Milwaukee. Ça va marcher, vous allez vous en servir quand vous entrez sur scène. Vous n'avez pas besoin d'y faire allusion suffit que vous y pensiez quand vous chantez. Ces gens dans la salle, ce sont eux qui mangent de bonnes côtelettes de porc. Ils sont très difficile en matière de côtelettes de porc. Vous comprenez de quoi je parle? De cette façon le public devient une vieille connaissance, quelqu'un devant qui vous pouvez vous produire. Voilà, c'est mon secret. D'un pro à l'autre."
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Elle avait naturellement un peu vieilli mais, à mes yeux du moins, elle semblait l'avoir fait avec beaucoup de grâce.
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C'est comme vous entrevoir dans un miroir devant lequel vous passez chaque jour de votre vie, et soudain il vous renvoie autre chose, une image troublante et étrange.
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Peut-être est-il des gens capables de vivre leurs vies sans l'entrave de tels tourments. Mais notre destin, à nous et à nos semblables, est d'affronter le monde comme les orphelins que nous sommes, pourchassant au fil de longues années les ombres de parents évanouis. A cela, il n'est d'autre remède qu'essayer de mener nos missions a leur fin, du mieux que nous pouvons, car aussi longtemps que nous n'y sommes pas parvenus, la quiétude nous sera refusée.
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Au fil des années, j'en suis venu à apprécier l'art culinaire. C'est un art tout aussi noble, j'en suis convaincu, que la peinture ou la poésie. Si on ne l'apprécie pas, c'est simplement que le résultat en disparaît trop vite.
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Quand Rosa et moi étions neuves, on nous avait placées au milieu de la boutique, à côté de la table des magazines, ce qui nous permettait de voir la moitié de la vitrine. Et donc d’observer la rue – les employés de bureau au pas pressé, les taxis, les coureurs, les touristes, l’Homme Mendiant et son chien...

(incipit)
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N’est-il pas consolant - voire, profondément satisfaisant - de pouvoir se dire, en repensant à sa propre vie, que si l’on a échoué, c’est uniquement là où les autres n’ont pas eu le courage ou la volonté de tenter ?
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Je n’ai jamais connu aucun peintre capable de faire un autoportrait absolument véridique ; quelle que soit l’exactitude avec laquelle on reproduit les détails que vous renvoie le miroir, la personnalité représentée approche rarement de la vérité que d’autres, en revanche, verraient.
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