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Critiques de Luis Sepúlveda (1608)
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Le Neveu d'Amérique

Si j'avais plutôt aimé, le vieux qui lisait des romans d'amour, je n'ai pas du tout accroché sur celui-là ...enfin pas trop. Pourquoi ? J'en sais trop rien. Trop décousu ? P'têt ben mon chéri. Ou p'têt j'ai pas trouvé de lien entre les divers récits, malgré tout quelques-uns ont retenu mon attention, notamment lorsqu'il se retrouve dans une famille qui veut le marié de force à la fille ainée ou quand son grand-père l'envoie pisser sur la porte des églises, ça a le don de me faire marrer. Pour le reste j'ai trouvé ça moyen moins. En l'ajoutant à mes livres, j'ai vu la note des membres de Babelio, qui avait l'air de le trouvé intéressant : doit être moi qui suis passé à côté.

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L'ombre de ce que nous avons été

Sepulveda rend un hommage appuyé à ceux qui ont pris les armes contre la dictature de Pinochet. Mais derrière la sueur et les larmes, il y a le rire. Un rire un peu noir.



Trois papys, anarchistes toujours actifs, se retrouvent dans un hangar pour préparer un coup. Lequel? On le saura plus tard. Ils attendent un quatrième homme, le cerveau, avec qui ils ont rendez-vous.



Dans le même temps, dans un appartement, une femme se dispute avec son homme, lequel voit ses affaires valdinguer par la fenêtre dont un vieux mais précieux tourne-disque ( qui fait la couverture du roman). Mais ce tourne-disque voit sa chute prématurément stoppée sur la tête d'un passant.



Deux lignes narratives, un peu loufoques, qui se rejoindront à Santiago sous la pluie.



Mais pour Sepulveda, l'heure des comptes a sonné. 35 ans après, il réclame encore justice contre ceux qui ont fait tant de mal à son pays: le Chili.
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Pourquoi j’ai lu ce roman me direz-vous ?



Pour deux raisons : la critique de @el_cameleon_barbudo qui m’a rappelé que je détenais ce livre depuis des lustres et le nombre de pages.



Vous me direz, la dernière raison est totalement bizarre, mais je me suis dit autant en finir… Oui, je suis comme ça, un peu imprévisible… un peu ou complètement loufoque… Enfin étrange… Enfin bref…



C’est un ouvrage, très touchant… J’adore ce vieux qui lit des romans d’amour et qui est un connaisseur de la nature.

Je retiendrai de ce livre : la femelle jaguar qui rôde, les gondoles à Venise, et le baiser ardent…



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Quel talent de conteur ! Luis Sepulveda nous initie comme les shuars ont initié le vieux : à la connaissance de la forêt amazonienne, à une vie à l’écoute de la nature, à la fragilité d’un écosystème menacé par la chasse et la déforestation. Il nous fait découvrir un peuple à l’écoute de la terre nourricière, qui ne chasse ou pêche que pour se nourrir, qui respecte la forêt comme un tout, avec sa faune et sa flore. Car si le vieux sait chasser, ce n’est pas un chasseur, il ne chasse pas pour le plaisir, encore moins pour le frisson. Lorsqu’il a pris de l’âge, il a quitté les shuars et découvert qu’il savait lire et qu’il aimait lire des romans d’amour. Ce personnage est attachant, simple, modeste, d’une sagesse humble qui lui vient de l’observation de tout ce qui l’entoure, sans parti pris préalable, sans idées reçues. Le récit est parsemé de scènes cocasses, à commencer par celle du dentiste. Le maire est quelque peu caricatural, mais comme il représente bien le comportement de l’espèce humaine ! Trop souvent certaine de tout savoir, désireuse de dominer la nature, quitte à la détruire. La nature, telle que nous la présente Sepulveda n’est pas naïvement idéalisée, elle est dangereuse, menaçante, il faut savoir la comprendre pour y survivre. Et tout cela il nous le présente dans un récit dense et efficace, rendant simple des situations pourtant complexes. Et quelles images, dès la première phrase, qui décrit l’approche de la saison des pluies : « Le ciel était une panse d’âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. » ! Ce court roman, au succès mondial mérité, est un très beau conte écologique, né de la rencontre d’un vieil homme blanc, à l’époque où l’auteur avait fui la dictature chilienne en se réfugiant en Equateur dans un campement shuar. Dommage que son succès dans le monde des livres n’est pas plus d’écho concret dans le monde réel !
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Lu peu après sa sortie et depuis en attente de relecture, j’ai profité d’un thème de challenge pour enfin le ressortir ! Il ne m’a pas fallu longtemps pour me retrouver plongée dans la moiteur, la pauvreté et le désespoir de cette vie de colon en Amazonie !



Malgré toutes ces raisons qui pourraient passer pour négatives, cette écriture est pure poésie et respecte tout à fait ce que j’aime trouver dans les romans sud-américains, la nature en personnage principal que rien ne peut entraver ni combattre, menant les hommes à la limite de la folie !



Les travers et méfaits, très réels des humains, n’en sont pas absents pour autant et démontre le fossé qui sépare les Indiens et les colons qui méprisent et sous-estiment les animaux qui vivent au cœur de cette forêt primaire.



Antonio José Bolivar est un personnage attachant, non pas tant parce qu’il lit des romans d’amour “qui font mal” mais parce qu’il a compris que la nature serait toujours la plus forte et qu’il faudrait ruser et accepter sa propre faiblesse pour survivre ! La femelle jaguar représente le combat qui est livré à la nature et à sa faune comme si l’être humain pouvait tout maitriser et dominer. Le duel avec Bolivar est un modèle de respect, celui qui devrait être le cœur de notre rapport à la Terre !



Challenge Jeux en Foli...ttérature X

Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Riquiqui 2022

Challenge 20ème Siècle 2022

Lecture Thématique avril 2022 : La nature dans tous ses états
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Le Vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepúlveda

Relecture de ce roman, ce conte écologique et je prends toujours autant de plaisir à vivre une aventure au bout du monde. Seulement quelques baraque, on arrive à El Idilio et la rencontre d'Antonio José Bolivar. Avec lui, nous découvrons la forêt amazonienne, la vie auprès des Shuars, sa passion pour les romans d'amour, c'est aussi une longue traque à l'ocelot. Mais ce n'est pas tout, l'auteur dénonce la destruction de la forêt, la conquête de l'homme blanc et les affrontements avec les indigènes.

Il faut aussi noter que ce roman n'est pas dépourvu d'humour.

Toujours aussi agréable à lire, relire.
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Histoire du chat et de la souris qui devinr..

Dans la postface, Luis Sepulveda dit : "J'aime les chats parcequ' ils sont mystérieux, très dignes et indépendants."

Je crois bien que j'aime les chats pour ces mêmes raisons et j'aime aussi quand Luis Sepulveda nous raconte des histoires de chats.

Il raconte ici l'histoire du chat Mix . Mix est un chat qui a existé "pour de vrai". C'était le chat de son fils Max. Dans ce conte qui ressemble à une fable, Mix rencontre la souris Mex. Je ne sais pas si Mex a existé pour de vrai mais j'aime à le croire.

C'est l'histoire de "deux amis pour de vrai", une histoire d'amitié qui fait du bien entre un chat aveugle et une souris un peu impertinente, un peu trouillarde, un peu gourmande mais surtout très charmante.





J'adore imaginer la vie des chats lorsqu'ils traversent le jardin d'un pas décidé pour aller Dieu seul sait où, (Le dieu des chats, bien entendu), s'affairer à des occupations mystérieuses ou encore trouver un endroit secret, ignoré du monde des humains pour y piquer un roupillon d'au moins trois ou quatre heures. Ils ont leur vie avec nous, les humains, mais ils ont aussi leur vie à eux. Et ce que Luis Sepulveda imagine de cette vie indépendante et mystérieuse me plait bien.
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Le monde du bout du monde

Difficile de faire la critique de ce court récit qui se lit en quelques heures. Premier livre que je lis de Luis Sepulveda. Je n'ai pas (encore) lu Moby Dick de Melville. Je ne connais rien à la mer, à la navigation et aux vieux loups de mer. Et pour finir je ne connais pas du tout la Terre de Feu à la pointe extrême de la Patagonie. En revanche, j'ai entendu parler de la détermination des Japonais à continuer (avec la Norvège) la pèche industrielle à la baleine. Ça me parle même beaucoup. Or, il me semble que le thème principal, outre tous ceux que je viens de citer, est bien celui de l'écologie et avec l'aide de Greenpeace, celui de protéger les baleines. Ce récit me semble autobiographique. Le narrateur, Chilien exilé à Hambourg, revient au pays pour participer à la lutte contre un baleinier japonais exterminant les baleines dans le détroit de Magellan. J'avoue m'être un peu perdu dans les multiples descriptions de la région et des personnages, mais, en me laissant aller à la lecture et me laissant guider par la trame narrative, sans tout essayer de comprendre (la navigation dans la Terre de Feu à l'air terriblement compliquée...), j'ai pu apprécier le parti pris de la protection des baleines. Surtout que le récit vire carrément au fantastique, vers la fin. C'est une ode à cette région, à la nature, aux Indiens autochtones, à laquelle je ne peux que souscrire. Un livre que je conseille vivement à ceux que tous ces sujets intéressent. Bon, il faut vraiment que lise Moby Dick !
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L'ombre de ce que nous avons été

Sepulveda pour moi, c'est le vieux qui lisait des romans d'amour.Un livre lu trop jeune, dont le souvenir me fait encore, sans doute injustement, bailler.

Ici, pas le temps de s'ennuyer. Trois révolutionnaires se retrouvent pour un dernier coup, plus de trente ans après la lutte contre Pinochet qui les a conduits à mettre leur vie entre parenthèses, voir à s'exiler de nombreuses années.

Parallèlement, une de leurs anciennes connaissances est mêlée à un homicide.



Livre ô combien truculent. Tourbillon d'actions, d'histoires parallèles et de flash back, il faut un peu s'accrocher pour ne pas décrocher dans la première partie du livre . Qui est qui, où va-t-on?

Et puis tout s'éclaire, la dictature chilienne en prend plein la tête, les vieux anarchistes se mettent à rêver à un dernier coup d'éclat, eux qui sont aujourd'hui seuls en quête de chair fraiche , ou pas, sur internet. Le policier est intègre, humaniste.

C'est un livre profondément humain, où les yeux des protagonistes ont gardé quelques illusions. C'est aussi un livre très drôle, engagé, rempli d'espoir et d'illusions.

Les épisodes liés à la révolution chilienne et les sabotages qui en ont résulté sont des purs moments de bonheur de lecture.

Il m'a juste manqué un peu de connaissance de l'histoire chilienne pour sans doute l'apprécier encore plus.

Il va être temps de retourner voir le vieux qui lisait des romans d'amour .
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Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre

Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre était dans ma PAL depuis très longtemps et c'est à l'occasion d'un challenge que j'en ai profité pour l'en sortir.



La littérature sud-américaine est toujours l'occasion d'un voyage et puis ceux qui me connaissent savent a quel point j'aime les nouvelles.



Malgré tout, je reste sur ma faim car j'ai trouvé le recueil très inégal. Certaines nouvelles sont excellentes, touchantes, pleine de suspense et surtout avec une chute ou un retournement de situation totalement inattendue comme je les aime. D'autres par contre m'ont laissé complétement indifférentes, comme si on avait affaire à un autre auteur.



Je suis quand même bien contente d'avoir retrouvé Luis Sepúlveda, que je n'avais pas lu depuis un petit bout de temps.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Histoire du chat et de la souris qui devinr..

Premier texte que je lis de cet écrivain, avec son très populaire classique "Le Vieux qui lisait des romans d'amour" que j'ai toujours en attente de lecture...depuis si longtemps !!!





Ce petit conte de Sépulda m'a fait du bien... Une fable égayée d'illustrations fort sympathiques; fable pour les petits et les grands...où il est question de la richesse des différences, des complémentarités, et par-dessus tout , de l'Amitié. Nous n'oublierons pas cet adorable "tandem" du chat Mix, chat aveugle et de la petite souris, Mex, si peureuse...ainsi que leurs années de complicité



"Pendant le temps long ou court, cela n'a pas d'importance, car la vie se mesure à l'intensité avec laquelle on vit, que le chat et la souris partagèrent (...)

Et les deux vécurent heureux car ils savaient que les amis pour de vrai partagent ce qu'ils ont de meilleur. (p. 71)"
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Yacaré - Hot Line

Du grand écrivain voyageur Luis Sepùlveda, on connaît son roman le plus célèbre, « Le vieux qui lisait des romans d’amour » devenu un best seller international, ou encore le récit pour enfant « Histoire d’une mouette et du chat qui lui appris à voler ». On connaît moins « Yacaré / Hot-line », un recueil de deux petits romans policiers pas plus gros qu’une nouvelle parus initialement dans « Journal d’un tueur sentimental ». C’est dommage car, s’ils ne font pas partie des œuvres maîtresses de l’auteur, ils offrent malgré tout une lecture tout à fait divertissante, pittoresque et pleine de sel.



Le premier récit, « Hot Line », met en scène un indien mapuche, le policier rural George Washington Cacauman, qui lutte contre les trafiquants et les voleurs de bétail dans les vastes plaines de Patagonie.

Dès le début, le ton est donné et il s’annonce piquant. En effet, l’inspecteur aux manières cavalières et aux airs de Charles Bronson, se fait remonter les bretelles pour avoir explosé le postérieur d’un fils de militaires !

« -George Washington Cacauman, tu as fait sauter le cul du fils du général Canteras !!! »

Et ça bien sûr, ce ne sont pas des choses à faire dans un pays où le retour à la démocratie est encore tout relatif et où l’ombre du général Pinochet plane avec autant de toxicité que le nuage de pollution au-dessus de Santiago.

C’est justement à Santiago que son supérieur, afin d’apaiser les esprits, a muté le pauvre policier plus habitué à renifler les bouses de vaches qu’à humer les vapeurs des pots d’échappement et plus enclin à chevaucher un équidé qu’à arpenter le bitume de la capitale…

‹‹La ville lui parut immense, froide et sauvage. On respirait difficilement et on avait du mal à s'orienter, car le soleil brillait quelque part dans un endroit incertain du ciel, au-dessus de la couche graisseuse de gaz qui recouvrait Santiago. ››

Sur place, Georges Washington est affecté aux affaires sexuelles et se voit confier la sympathique mission d’enquêter sur les téléphones roses…

Lorsqu’il reçoit un couple reconverti dans la Hotline, harcelé et terrorisé par les messages téléphoniques d’un mystérieux correspondant, l’inspecteur Cacauman comprend vite qu’il ne s’agit plus simplement de « factures de téléphone d’onanistes ayant des problèmes de paiements » mais d’une affaire qui ne sent vraiment pas bon…



Quel rapport peut-il bien exister entre un grand magnat des maroquineries milanaises, un enquêteur en assurances suisse, deux policiers italiens et le sorcier d’une peuplade indienne du fin fond de l’Amazonie ?

C’est ce que l’on apprendra en remontant la piste de « Yacaré » qui nous entraîne, sur fond de trafic de peaux de crocodiles, à la découverte des indiens Anarés du Pantanal. Cette peuplade d’Amazonie a vu son univers bouleversé par l’apparition du plus dangereux des prédateurs : l’homme blanc, qui est venu chasser sur ses terres le « yacaré », un petit caïman objet de sa vénération et source de toutes ses traditions.

Mais alors pourquoi, Don Vittorio Bruni, le géant de la maroquinerie italienne mort subitement en pleine réunion, a-t-il souscrit une assurance- vie d’un million de francs suisses au profit d’un de ces indiens, le sorcier Manai ?

C’est ce que les policiers Arpaia et Chielli du commissariat de Milan, et l’expert Danny Contreras, exilé chilien résidant en Suisse spécialement mandaté dans la cité lombarde par son cabinet d’assurances, vont tenter de découvrir dans cette affaire tendant à prouver, si besoin est, combien le « jeashmaré » (l’homme blanc), a pu se révéler un fléau pour les tribus indiennes d’Amazonie…ou d’ailleurs.



Epicé, relevé juste à point, savoureusement mitonné à la sauce sauvage des grands espaces, les romans de Luis Sepùlveda sont comme le plat national chilien, ils s’ingurgitent dans la bonne humeur et la simplicité, avec cette convivialité des bonnes choses qu’on aime à partager dans un optimisme amical, fraternel.

Cet entrain, ce côté enjoué et rieur que l’on puise souvent dans l’œuvre de l’auteur sud-américain, s’enrichit qui plus est d’un engagement politique et écologique, véritable fer de lance d’une production littéraire des plus foisonnantes pour cet écrivain impliqué qui a connu et éprouvé les geôles du général Pinochet.

Sous le couvert de l’ironie et de la caricature, « Hot Line » dénonce ainsi ce que furent les premières années de transition démocratique de l’après Pinochet dans un pays encore tout imprégné du passé, où les militaires tentent de jouer encore les prolongations ; tandis que « Yacaré », davantage écologique, révèle avec un brin d’amertume que la soif de profit et de cupidité conduit malheureusement à la perte des grands espaces et à la destruction définitive des espèces animales et humaines.

Au-delà de la spiritualité, de l’humour et de la fantaisie qui caractérisent ces deux récits policiers, Sepùlveda continue encore et toujours à délivrer un message fort qui nous touche et nous donne à réfléchir.

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Histoire d'une mouette et du chat qui lui a..

C’est une charmante histoire d’animaux qui parlent, et dont les deux héros sont un chat gros grand et noir et un bébé mouette qui le prend pour sa maman! Tout ça parce qu’une mouette s’est engluée dans une nappe de mazout déversée en pleine mer par ces pollueurs d’humains (pas question de leur parler à ceux-là!), et qu’elle a fini sa course désespérée sur le balcon du chat. L’humain qui habite chez le chat est absent, aussi pour tenir les promesses faites à la mouette agonisante, le chat gros grand et noir doit trouver le moyen de couver un oeuf, de protéger le petit oiseau de mer quant il sera éclos , et surtout....de lui apprendre à voler. La communauté des chats du quartier a beaucoup de relations et met en jeu tous les ressources des congénères félins pour réaliser le projet. Il faudra même avoir recours à un humain, trié sur le volet, et doué de qualités telles qu’on puisse lui faire confiance : c’est un poète (qui pourrait autrement comprendre les miaulements d’un chat, fut-il polyglotte?)qui vit chez une jolie chatte blanche et noire.



Cette jolie histoire pleine de fraicheur s’adresse à un public large. Chacun à son niveau y trouvera de quoi se réjouir. La fable transmet un message de solidarité, de tolérance face à la différence, de fidélité aux promesses données. Elle véhicule aussi le message de l’utilité de l’entraide, qui permet à chacun de mettre à la disposition de la communauté de qu’il sait faire le mieux



Les personnages d’animaux sont caricaturaux juste comme il le faut pour camper des caractères humains que chacun peut observer dans son entourage : le fort en gueule, les petites frappes, les vantards, les érudits.....



Très vite lu, ce conte permet de passer un agréable moment
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Quel livre! Antonio José Bolivar connait la forêt amazonienne comme sa poche et même s'il n'est pas un shuar, il est comme eux. Sa passion: les romans d'amour, ceux où on souffre. Il va partir a la recherche d'un félin tueur d'homme. Bien que le livre soit court, c'est un univers gigantesque qui s'ouvre. Autant la jungle que les personnages (humains et animaux) sont merveilleusement bien campés! L'histoire est belle et passionnante .

Un vrai livre coup de coeur!!
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Dans mes rangements de bibliothèque, je suis tombé sur ce livre, découvert il y a fort longtemps, et je l'ai relu. Quel merveilleux roman: court, juste, émouvant, limpide… Luis Sepuldeva a écrit en fonction de sa sensibilité, non de son intellect: ça va droit au coeur du lecteur. Pas d'intrigue complexe, pas de pathos et pas d'idéologie écologiste: simplement une tranche de vie d'un homme simple et attachant, dans un lieu proche de l'état de nature.

Nous suivons ce vieux qui, effectivement, passe maintenant une bonne partie de son temps à lire des romans d'amour. C'est un sage. Pendant sa vie d'homme mûr, il a appris à connaitre et à respecter la forêt équatoriale, sa faune comme sa flore. Il a été l'un des rares à nouer des liens précieux avec les Shuars; ces Indiens fuient le contact avec l'homme blanc, qui vient ici pour s'approprier brutalement un monde dont il ne connait vraiment rien.

Voici maintenant la trame de l'histoire racontée. Dans le village perdu d'El Idilio, on découvre plusieurs cadavres d'aventuriers blancs: le premier réflexe du maire est d'accuser les indiens. Mais le vieux démontre que c'est un ocelot femelle qui, attaquée dans la forêt par des chasseurs ignorants, est devenue enragée. Une traque s'organise, le vieux va y participer et se trouvera confronté directement au fauve.

La simplicité de l'intrigue, le caractère universel des thèmes évoqués, la personnalité particulièrement attachante de l'unique héros du roman me font penser au roman d'Hemingway "Le vieil homme et la mer". Tous les deux sont de parfaites réussites. Tous les deux sont inoubliables.

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Journal d'un tueur sentimental et autres hi..

Avide de nouvelles expériences de lecture et sur les conseils de mon nouveau guide ès littérature contemporaine, je me suis aventuré, le temps d’une simple nouvelle, au creux des mots de Luis Sepulveda, auteur chilien dont le nom me disait vaguement quelque chose. Ce Journal d’un tueur sentimental nous emmène sur les traces d’un tueur à gages qui commence doucement, mais sûrement, à glisser sur la mauvaise pente. Il réfléchit au pourquoi de tuer ses victimes désignées ! Mais alors, quelle aberration, mes pauvres amis !

Luis Sepulveda, que je ne connais donc que par ce court roman, utilise là des rythmes hachés et des tournures de phrase simples pour augmenter la vitesse de l’action. L’expérience de lecture est d’ailleurs un petit peu détériorée par des oublis de ponctuation ou des tournures qu’on peut justement juger trop simples ; toutefois c’est écrit tambour battant et c’est le souffle court qu’on finit cette histoire charmante et, au fond, amusante. Des détails d’un goût douteux, un cynisme assumé et un sérieux penchant pour la schizophrénie ont terminé de me convaincre sur cette ambiance pimentée à souhait ! Dur bonheur meurtrier en très peu de pages, en somme.



Finalement, voilà une intrigue qui se dénoue facilement et donne peu d’indices sur le style de l’auteur, mais permet de passer un bon moment. C’est là l’essentiel !



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Le monde du bout du monde

La chasse à la baleine, encore largement pratiquée par certains pays comme le japon malgré des règlements internationaux qui sont bafoués. Le récit, en partie présenté comme le roman d'un adolescent qui découvre par la lecture de Moby Dick sont attirance par la navigation et son désir de mieux connaître les baleines. Le récit est aussi présenté comme un essai dans lequel l'auteur décrit les tueries et exterminations d'espèces vivant dans les océans, mammifères et poissons par d'ignobles chasseurs dont les pays se foutent totalement des respects de la vie sur terre. L'écriture est d'un beau style mais le récit est décousu. Ne retenons surtout que les actions de quelques individus et associations qui se battent avec leurs moyens d'un David face au Goliath représenté par les pays utilisant les monstrueux bateaux usines qui vident "littéralement" les océans de toutes natures vivantes.
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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Comment faire apprécier un roman à des catégories de lecteurs dont les goûts et les attentes sont généralement aux antipodes ?



Ouvrez ce roman, lisez-le et vous comprendrez que l’auteur a réussi à combiner une écriture intelligente sans jamais devenir moralisateur, sans jamais sombrer dans le cliché du bon sauvage défenseur de la forêt face aux vilains Blancs qui saccagent tout.



La petite bourgade de El Idilio (Equateur) n’a rien d’idyllique : les bords du fleuve sont noyés de boue, il y a des moustiques, le bateau de ravitaillement ne passe que deux fois l’an (avec le dentiste) et le maire est un emmerdeur de première.



Dans la forêt, c’est encore pire, il faut 3h pour faire 1km et c’est rempli de dangers. Pourtant, des Hommes Blancs y entrent, avec armes et bagages, et massacrent des animaux pour le plaisir, pour leurs peaux, sans jamais se frotter à des prédateurs dignes de ce nom, sans jamais non plus apprendre à connaître cette forêt tropicale.



Ce joli conte est tout de même une baffe dans la gueule de ceux qui pensent qu’avec des armes, on arrive au bout de tout, qu’avec de l’instruction, on est le plus fort, comme se gausse le maire, étalant son savoir sur la ville de Venise que les pauvres bougres ne connaissent pas.



Oui mais, à quoi cela sert de savoir comment s’est construite Venise lorsque l’on se trouve au milieu d’une forêt où il faut maîtriser les codes pour en sortir vivant ? À rien. Vaut mieux savoir où il faut bivouaquer pour survivre à la nuit et ou poser ses pieds pour survivre tout court.



Mais les gens imbus d’eux-mêmes ou possédant une haute opinion d’eux-mêmes n’écouterons jamais les pauvres habitants de ses contrées qui en savent plus qu’eux sur les règles qui prévalent dans la forêt amazonienne. Et de là naissent les emmerdes, les conneries, les erreurs stupides, horribles, bêtes…



Un roman écologique mais pas que… Un conte philosophique, une ode à la nature, qui n’est jamais tendre, un pamphlet sur ceux qui ne respectent rien, le tout sans jamais adopter un ton moralisateur, personne n’étant tout blanc ou tout noir dans ses pages.



Une tragédie qui fait du bien au moral, une incursion dans un univers impitoyable et dans une société que nous connaissons peu, les Shuars (Jivaros pour nous). Un magnifique voyage, court et intense à la fois, beau et tragique, intelligent et facilement compréhensible par tous. Voilà pourquoi il a rassemblé des lecteurs qui ne lisent pas les mêmes romans habituellement.



PS : Ce court roman de Sepúlveda a reçu deux prix littéraires considérés comme antinomiques : celui, à vocation populaire des Relais H (qui assurait sa présence dans toutes les librairies de gares), et celui, fort élitiste, de France-Culture, qui l’ornait d’un incontestable label intellectuel.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Histoire d'une mouette et du chat qui lui a..

Que voici un joli conte pour petits et grands. Une mouette prise dans les eaux noires de pétrole échoue sur le balcon de Zorbas, le bon gros chat noir de Hambourg. Sentant sa fin proche, elle fait promettre à Zorbas de s'occuper de l'oeuf qu'elle pondra avant de s'éteindre et d'apprendre à voler à la jeune mouette. Le chat promet, promet tout, pensant que la pauvre mouette délire. Les chats étant non seulement solidaires mais tenant toujours leurs promesses, Zorbas sera aidé par ses joyeux amis, car les dangers rôdent autour d'Afortunada, la mouette.



Beaucoup de thèmes sont abordés dans ces 120 pages : l'amitié et la solidarité, la force et le respect, l'apprentissage et la persévérance, l'acceptation d'autrui, la différence, et l'écologie.



Un chapitre a plus particulièrement attiré mon attention. La pauvre mouette a succombé à la suffocation, la glue du pétrole bouchant les pores de son corps. Zorbas et ses amis, désireux d'abord de la nettoyer, finissent par l'enterrer. Après avoir choisi l'emplacement au pied d'un marronnier, une belle oraison funèbre lui est donnée, tout en rappelant les promesses à tenir, le tout dans le respect et la dignité de Zorbas et ses amis.

Je ne peux m'empêcher de penser à l'année qui vient de s'écouler. Les animaux seraient-ils aujourd'hui plus dignes que les humains ? J'ai entendu ou lu quelque part qu'une société qui n'est plus capable d'honorer ses morts est une société qui meurt. Tout ça me parle. Bon, vous qui me lisez pourriez dire que tout cela n'a rien à faire ici. Mais si lire ne permet pas, entre autre, de réfléchir, alors à quoi bon ?

A bientôt :)

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Histoire du chat et de la souris qui devinr..

J’aime entrecouper le fil de mes lectures avec de courts récits destinés au jeune public afin de m’oxygéner un peu. Ce livre de Luis Sepulveda en est un parfait exemple.

Mix est le fidèle compagnon à quatre pattes d’un petit garçon, Max. Tous deux grandissent ensemble et lorsque Max quitte ses parents pour poursuivre ses études Mix le suit.

Mais le temps des félins n’est pas celui des humains. Ainsi, peu de temps après avoir perdu l’usage de la vue, Mix fait la connaissance d’une petite créature qui va malicieusement changer son quotidien.

Cette jolie fable aux allures de contes humaniste rappelle les valeurs d’amitié, de générosité et partage. Nous ne prenons pas assez le temps de rêver. Cette courte nouvelle écrite par un amoureux des chats nous en donne l’occasion.
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