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Critiques de Mahmoud Darwich (52)
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Anthologie poétique

Jamais simple, jamais épurée, l’écriture de l’auteur se nourrit de formules lyriques très imagées et pas nécessairement intuitives : « Nos noms sont des arbres modelés dans la parole du dieu et oiseaux qui planent plus haut que les fusils » dit-il ainsi p.73 (extrait de Mémoire de l’homme rouge) et « L’ennemi qui prend le thé dans notre masure a une jument dans la forêt » p.137 (« Lorsqu’il s’éloigne »). Le langage de Mahmoud Darwich n’est pas toujours évident à saisir et met ainsi d’autant plus en évidence les différences qu’il peut y avoir entre plusieurs cultures -en l’occurrence la culture arabe et la culture européenne.



La forme a également une place prépondérante dans la poésie de Mahmoud Darwich ; l’auteur écrit en effet en vers autant qu’en prose et n’hésite pas à jouer avec les sauts de ligne et la ponctuation pour donner un rythme très lancinant à ses poèmes, qui nous donne l’impression d’entendre le poète chanter en pleurant. Nourrie de formes poétiques arabo-andalouses traditionnelles comme le « mouwachah », la poésie de Mahmoud Darwich se présente sous une forme inédite -en tout cas pour ceux qui, comme moi, ne sont pas familiers avec la poésie et la littérature arabes.



Les mêmes thèmes reviennent enfin de manière redondante dans cette anthologie poétique. L’exil, la quête de son identité, la conquête et la guerre sont ainsi les principales thématiques explorées par Mahmoud Darwich. D’incalculables références sont faites à l’expulsion des arabes de l’Andalousie, à la difficile reconstruction de ces exilés et à la nostalgie d’une terre perdue, abandonnée. Autant de thématiques qui peuvent susciter beaucoup d’émotion puisqu’elles font appel à la sensibilité du lecteur, à son pouvoir d’imagination et à sa capacité d’empathie. Dans ce contexte, l’écriture et tout particulièrement la poésie apparaissent comme des activités salvatrices pour le poète, qui retrouve dans sa langue son identité, qui se l’approprie pour se réinventer et qui trouve dans les mots une nouvelle patrie.



Si j’ai beaucoup aimé lire cette Anthologie et découvrir l’univers de Mahmoud Darwich -qui a beaucoup de choses à nous raconter et à nous apprendre-, je dois admettre que l’opacité de certaines expressions et la densité de la langues m’ont parfois parues très lourdes. La lecture n’est pas fluide et j’ai trouvé la relecture de ces poèmes nécessaire à chaque fois. Il me semble que les textes de Mahmoud Darwich sont faits pour être découvert puis redécouverts, qu’on ne peut les saisir dans leur ensemble dès la première lecture mais qu’il faut au contraire prendre le temps de les comprendre et de se les approprier. Une belle découverte !
Lien : http://ulostcontrol.com/anth..
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Murale

و مع هذا الكتاب ينتهي الشطر الأوّل من رحلتي مع درويش، فهو آخر كتاب في الجزء 1 من الأعمال الكاملة للشاعر.

لم أستمتع بالقصيدة إلا لمّا شرع درويش في التحدث عن الموت ; الطريقة التي يخاطبه بها كأنّه في حوار مع أحدهم جد رائعة و جاذبة للمتلقّي.



إلى اللقاء يا محمود، سعدت جدا بالقراءة لك وأقول لك قد هزمت الموت فأنت حيٌّ ترزق بيننا من خلال روائعك. :-)
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État de siège

هذه القصيدة كتبها درويش في يناير 2002 في رام الله. تقرأ دفعة واحدة. استطعمتها و اغرورقت عينيّ ومعهما قلبي بالدمع أثناء القراءة. قرأتها بمهجتيّ و بلساني و بقلبي و بروحي و بحواسي الخمسة و الستة و السبعة بل المئة ( هههههه أترى ما أنت فاعل بي يا درويش، أطلقت لساني و أناملي ). آآآخ يا فلسطين.. آآآخ يا شهيد(ة).. آآآخ يا..



لقد داخت رأسي من كثرة حيرتي فيما أقتبسه. النص كله للاقتباس !!



من المقاطع التي راقتني جدا جدا جدا :



[ إلى قاتل]: لو تأملت وجه الضحية

وفكرت، كنت تذكرت أمك في غرفة

الغاز، كنت تحررت من حكمة البندقية

وغيّرت رأيك : ما هكذا تستعاد الهوية !



[ إلى قاتل آخر]: لو تركت الجنين

ثلاثين يوماً، إذاً لغيرت الاحتمالات:

قد ينتهي الاحتلال ولا يتذكر ذاك

الرضيع زمان الحصار،

فيكبر طفلاً معافى، ويصبح شاباً

ويدرس في معهد واحد مع إحدى بناتك

تاريخ آسيا القديم

وقد يقعان معاً في شباك الغرام

وقد ينجبان ابنةً ( وتكون يهودية بالولادة(

ماذا فعلت إذاً؟

صارت ابنتك الآن أرملة

والحفيدة صارت يتيمة؟

فماذا فعلت بأسرتك الشاردة

وكيف أصبت ثلاث حمائم بالطلقة الواحدة؟



لم تكن هذه القافية

ضرورية، لا لضبط النغم

ولا لاقتصاد الألم

إنها زائدة

كذباب على المائدة



مقطع آخر :



أَلشهيدُ يُحاصرُني كُلَّما عِشْتُ يوماً جديداً

ويسألني: أَين كُنْت ؟ أَعِدْ للقواميس كُلَّ الكلام الذي كُنْتَ أَهْدَيْتَنِيه،

وخفِّفْ عن النائمين طنين الصدي



الشهيدُ يُعَلِّمني: لا جماليَّ خارجَ حريتي.



الشهيدُ يُوَضِّحُ لي: لم أفتِّشْ وراء المدي

عن عذاري الخلود، فإني أُحبُّ الحياةَ

علي الأرض، بين الصُنَوْبرِ والتين،

لكنني ما استطعتُ إليها سبيلاً، ففتَّشْتُ

عنها بآخر ما أملكُ: الدمِ في جَسَدِ اللازوردْ.



الشهيدُ يُحاصِرُني: لا تَسِرْ في الجنازة

إلاّ إذا كُنْتَ تعرفني. لا أُريد مجاملةً

من أَحَدْ.



الشهيد يُحَذِّرُني: لا تُصَدِّقْ زغاريدهُنَّ.

وصدّق أَبي حين ينظر في صورتي باكياً:

كيف بدَّلْتَ أدوارنا يا بُنيّ، وسِرْتَ أَمامي.

أنا أوّلاً، وأنا أوّلاً !



الشهيدُ يُحَاصرني: لم أُغيِّرْ سوي موقعي وأَثاثي الفقيرِ.

وَضَعْتُ غزالاً علي مخدعي،

وهلالاً علي إصبعي،

كي أُخفِّف من وَجَعي !



سيمتدُّ هذا الحصار ليقنعنا باختيار عبوديّة لا تضرّ، ولكن بحريَّة كاملة!!.



أَن تُقَاوِم يعني: التأكُّدَ من صحّة

القلب والخُصْيَتَيْن، ومن دائكَ المتأصِّلِ:

داءِ الأملْ.
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Le Lit de l'étrangère

Une poésie raffinée, sensuelle qui voit l'homme et la femme comme deux territoires.



Un chant, un cri, une rencontre comme un ailleurs qui se construit entre deux individus, un no man's land, l'envol d'une tourterelle sur un ciel rosé.

Les mots et les vers de Mahmoud Darwich déroulent leur fil d'Ariane de corps à âmes ; ils m'ont ravie et fait rêver, leur douceur longtemps ressentirai comme une caresse.
Lien : https://bafouilles.jimdofree..
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Une mémoire pour l'oubli : Le temps : Beyrout..

En lisant ce roman j'ai longuement hésité sur mon ressenti, naviguant entre l'ennui et un profond intérêt. Le sujet est extrêmement sensible et nous sommes immédiatement plongé dans le quotidien des palestiniens à Beyrouth. J'ai aimé l'amour de l'auteur pour cette ville, qui transpire de ce roman et cette ambiance si particulière de Beyrouth dans les années 80. Ce conflit, vu de l'intérieur et en dehors de toute considération géopolitique était un vrai atout. En revanche, j'ai largement décroché à certains passages notamment en raison de l'absence d'identification des protagonistes. L'auteur n'évoquait les personnages que par lettre et je me suis parfois perdu. Cette confusion a eu raison de moi sur la fin, que j'ai lu un peu rapidement. Alors au final, j'ai trouvé l'oeuvre sensible mais le style ne m'a absolument pas embarqué.
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La Terre nous est étroite et autres poèmes

Dans ce recueil on retrouve un poète qui sais délivrer des images bouleversantes avec un vocabulaire simple, des scènes frappantes et douces, une œuvre limpide parfaitement traduite.
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La Trace du papillon : Pages d'un journal (..

Mahmoud Darwich (1941-2008) a été l'un des plus grands poètes arabes. Chantre de l'identité et de la culture palestiniennes, il a passé une grande partie de sa vie en exil. Outre son activité littéraire, il a été membre de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont il a démissionné en 1993 pour protester contre les accords d'Oslo. Il a écrit "La trace du papillon", comme une sorte de journal qu'il a tenu en 2006-2007. Je ne crois pas que ce livre fasse partie de ses chefs d'oeuvre. On y trouve de la prose et de la poésie, un peu en vrac – et, pour dire la vérité, je n'ai pas spécialement accroché. J'ai mis quand même en citation l'un des textes qui m'a touché.
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Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude?

ثالث كتاب أقرأه لدرويش. يستهلٌّه بإهداء لأبيه و أمه و جده و جدته. وكما توقّعت ففيه حديث عنهم في أكثر من قصيدة و استرداد لملامح الطفولة. أما عن العنوان الغريب والجاذب للانتباه و المثير للتساؤلات فقد كان سؤالا مدسوسا في نص ٍ شجي و قد تردّد كذلك في الكتاب كثيرا لفظ الأحصنة و الخيل و الفرس. لم أفهم لما اختار الحصان.. (!!)



الجزء الذي راقني كثيرا هو الجزء الخامس : مطر فوق برج الكنيسة. عدا ذلك، و بسبب الرمزية مرة أخرى لم أستطع تذوّق مجموعة من القصائد الأخرى في الكتاب غير أن القراءة لدرويش تظلُّ دائما جميلة و رائعة.
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Le Lanceur de dés et Autres poèmes

Ces poèmes de Mahmoud Darwich (1941 – 2008) sont traduits par Elias Sanbar. Écrits au crépuscule de sa vie, ils témoignent de sa pensée, de son état d’esprit oscillant entre mélancolie et espérance, ils rendent indirectement compte du quotidien des palestiniens qui depuis 1947 vivent un enfer dans un pays sans existence face à une nation aux visées expansionnistes. Mémoires d’un peuple meurtri, d’un homme désabusé ; et pourtant, ses poèmes sont des odes au pacifisme, à l’utilisation des mots et de l’encre en lieu et place des armes et du sang.

Il est question de la mort, la sienne, qu’il sent proche (il mourra un mois après la publication du poème titre), mais au-delà de cette mort il existe la conscience d’une rémanence de la vie faisant fi de toutes les humiliations et de toutes les contrariétés.

Un très grand poète qui n’a eu de cesse de s’interroger (« Qui suis-je pour vous dire ce que je vous dis, qui suis-je ? ») et de nous ouvrir les yeux sur les injustices dont le peuple palestinien subit depuis 65 ans et que Mahmoud Darwich aura côtoyé toute son existence...

Le livre est illustré par des photographies d’Ernest Pignon-Ernest présentant des installations dans les rues et ruines de Palestine de portraits du poète. Portraits qu’il projetait de lui présenter, mais sa mort prématurée l’a décidé a défié l’absence du poète en lui redonnant une présence.
Lien : http://legenepietlargousier...
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Une nation en exil : Hymnes gravés - La Qasid..

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et les Editions Barzakh et Actes Sud qui, dans le cadre de l'opération Deux éditeurs du Maghreb se livrent, m'a permis de découvrir ce magnifique livre.



Une nation en exil n'est pas un livre ordinaire, c'est un beau livre, imposant, regroupant le travail de plusieurs artistes. Exposé de manière partielle à chaque fois, il est pour une seule fois regroupé dans un unique exemplaire. Ce livre vous permet donc d'avoir un œil critique plus aisée et une prise de recul par rapport à l’œuvre.



Après une longue introduction nous présentant les artistes, les différentes rencontres et les motivations qui les auront poussés les uns et les autres à créer.



Cette exposition prend racine dans les poèmes de Mahmoud Darwich qui écrit sur la Palestine, la mort et l'amour, écriture débutée dans les années 60. Rachid Koraïchi propose une interprétation de ces poèmes par des gravures. Non pas des gravures banales, mais des gravures écrites. Il transmet ses émotions à la lecture de la poésie en remplissant l'espace par la langue écrite. Ces signes qui forment l'écriture sont pour lui l'aboutissement de la langue, il décide de se les approprier, des les sortir de leur contexte. Il utilise dans son œuvre les signes arabes, mais aussi asiatiques, ou encore invente des hiéroglyphes.



Enfin, les derniers artistes, Hassan Massoudy et Kamel Ibrahim, retranscrivent les poèmes en les calligraphiant. Retrouver les poèmes sous leur forme originale et les contempler calligraphiés change la forme graphique du poème, bien que l'écriture soit déjà très graphique, lui donne presque une nouvelle vie, ou plutôt, une vie différente. Le poème vit par lui-même, la calligraphie lui donne une nouvelle dimension. Ce livre regroupe donc l'écriture, la création littéraire, son interprétation graphique et sa réécriture graphique. Mahmoud Darwich débute donc une œuvre que Rachid Koraïchi, Hassan Massoudy et Kamel Ibrahim finalisent, transcendent, lui donnent une ampleur totale. Une nation en exil, l'exposition, ne propose pas uniquement un genre particulier. Si nous admettons que l'art est un rond, l'écriture s'installerait en son centre, la calligraphie serait sa périphérie, et la gravure compléterait jusqu'à la circonférence. L'exposition n'occupe pas uniquement une partie de ce rond, elle s'y installe dans sa totalité.



Une belle œuvre réunie dans ce livre d'art, originale et complète.



Je remercie Libfly et les Editions Barzakh et Actes Sud pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Le Lit de l'étrangère

لم يعجبني هذا الديوان. كثير من الرمزية.. كثير من التكلف.. حتى تهيأ لي أنني أن لن أفهم منه شيئا !

ما أصبحت متأكدة منه الآن بعد قراءة 5 من أعماله هو أن ما يروقني ليس قصيدة كاملة له و إنما بيت من هناك و آخر من هنا. أستمتع أكثر بجمله عندما لا أعرف السياق إذ أحورها كما أشاء وفق سياق يلائمني أنا و يذكرني بحدث، بذكرى، بشخص....
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Nous choisirons Sophocle et Autres poèmes

Le langage de Mahmoud Darwich se donne carrière infiniment libre. Il faut en effet s’y reprendre à plusieurs fois pour pénétrer l’écorce du poème.
Lien : http://www.humanite.fr/22_06..
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