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Critiques de Marie Darrieussecq (771)
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Notre vie dans les forêts

Notre vie dans les forêts : très peu au final vous en découvrirez, le récit est en grande partie basé sur l'avant de cette vie dans les forêts. Viviane a très peu de temps pour nous conter son histoire ou son passé, elle écrit sur le vif sans chercher à mettre tout bien en forme hein, ce n'est pas un roman qu'elle veut laisser mais plus un témoignage. Donc le roman est à l'image du récit de Viviane, un peu tout pêle-mêle, avec quand même un ordre, on ne s'y perd pas je vous rassure. La lecture est prenante, on s'attache à ces moitiés qui sont endormies, on s'inquiète sur ce monde qui frappe à notre porte. Ce trafique d'organes organisé, ça fait peur, à quoi se résume notre corps pour vivre au-delà des limites raisonnables. Changer un organe comme changer une pièce d'auto pour la faire durer encore et encore...

Des réflexions sur le sujet pas si imaginaire que ça, on sait que les dons d'organe reste encore aujourd'hui un sujet sensible, qu'il y a des trafics mais le silence se fait.

Une lecture intéressante, une plume que j'apprécie, une dystopie originale et différente ce que j'ai déjà pu lire dans ce registre.

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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Trouvé dans une boîte à livres, j'ai décidé que je ne lirais que les lettres dont l'auteur m'intéressait. D'où une première fournée.

Albert Algoud, ancien prof, pour évoquer une coïncidence inattendue.

Jul (je ne sais pas qui c'est précisément), pour la meilleure des lettres que j'aurais lues dans cet ouvrage. Elle n'est pas construite puisque c'est une énumération, mais elle est tellement attachante et nous montre quelqu'un qui s'attache.

Plantu, pour ses planches vivifiantes.

Sylvie Testud : l'exposé sur le chewing-gum et ce prof inventif qui distribue, comme d'autres les remarques, des exposés à faire en 48 heures (c'était signifiant avant Internet).

Bernard Werber : lettre trop courte et trop auto-centrée.

J'en avais fini de mes choix, et me suis dit qu'il fallait faire un second round. D'où :

Charles Berling : gros bof.

Nicolas Beuglet : enfant, il lisait des livres dont vous êtes le héros !

Nicolas Mathieu : lettre pas vraiment passionnante.

Peut-être ferai-je bientôt un 3ème round, pour les auteurs qui suscitent le moins ma curiosité...
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Pas dormir

Ne pas dormir. Même si on n’a aucun souci véritable et qu’on a la conscience tranquille. Le réveil à 3h33, « l’heure du diable », ou à 4h00, les yeux grands ouverts, lorsqu’on se demande si on pourra se rendormir ou si notre nuit de sommeil est bel et bien terminée…

Marie Darrieussecq raconte son propre parcours d’insomniaque sur plus de vingt ans dans cet ouvrage qui procède plus du brouillon travaillé que de l’essai fouillé. Peu importe, car j’ai beaucoup apprécié le récit, fort intéressant sur plusieurs aspects. L’auteure répertorie quelques écrivains célèbres pris dans les filets de l’insomnie et ses répercussions dans leur processus d’écriture, sorte de confrérie littéraire dont elle-même fait partie. Somnifères, tisanes, alcool, méditation, yoga, lecture, rituels, psychanalyse, Marie Darrieussecq a tout essayé, en plus d’une foule de gadgets favorisant soi-disant l’endormissement et un sommeil durable. Un problème quotidien qu’elle traîne dans ses bagages et qui la poursuit dans ses périples autour du monde. Sans repos ni répit.

Depuis quelques années, je subis ces réveils intempestifs au cœur de la nuit qui m’incitent à la lecture. Pas dormir en fut donc une en phase avec le réel…

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Pas dormir

Nul besoin d'être insomniaque pour dévorer ce nouvel opus de Marie Darrieussecq.

Souffrant de ce mal depuis la naissance de son premier enfant, elle revient ici sur toutes les méthodes employés pour tenter d'arriver à dormir, convoquant nombre d'auteurs et autrices grands insomniaques eux aussi, Kafka et Duras en tête.

Faisant preuve d'une grande franchise, elle n'élude pas son alcoolisme, boire lui permettant de dormir, mais avec des réveils plus que difficiles, mais ne se centre pas seulement sur son cas. L'insomnie lui permet aussi d'évoquer aussi bien la forêt africaine, que la jungle de Calais, posséder un lieu où dormir, une chambre à soi, n'étant pas donné à tout le monde.

Tenant à la  fois du témoignage, de l'analyse, cet Objet Littéraire non Identifié n'est pas dénué d'humour et, cerise sur le gâteau, est ponctué de photographies, pas toujours très lisibles malheureusement. 297 pages dévorées d'une traite .





Et zou, sur l'étagère des indispensables
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Pas dormir

Marie Darrieussecq nous raconte ses insomnies chroniques, mal partagé par un grand nombre d'individus et difficile à soigner. Elle nous décrit son expérience personnelle au cours de ses pérégrinations dans de nombreux endroits du globe qu'elle nous fait découvrir avec son regard d'écrivaine un poil écolo. Une pharmacopée impressionnante de produits destinés à faire dormir nous est présentée avec leur posologie et leurs effets indésirables ayant conduit à la mort un certain nombre de célébrités du show bizz qui sont listés. Hormis, la valeur de témoignage individuel et de quelques considérations pseudo médicales, on ne perçoit pas l'intérêt d'un tel récit !
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Le bébé

Je persévère à lire ou relire les livres de Marie Darrieussecq parce que je trouve qu'elle aborde souvent des sujets intéressants. Mais le choix d'un thème ne suffit pas pour passer un bon moment de lecture et une fois de plus je suis restée à côté.

Pourtant "Le bébé" avait tout pour me plaire parce que c'est un sujet universel, au centre de toutes les attentions quand il nait.

Marie Darrieussecq trouve que le sujet n'est pas assez souvent abordé en littérature et propose les cahiers qu'elle a écrits à la naissance de son petit garçon. Ce sont des notes prises en vrac, sans logique dont l'intention est de dire le non-dit.

Si elle se base sur la réalité, elle ne fait que ressasser des clichés et des lieux communs, ce qui ne me gêne pas mais c'est contraire à ce qui est annoncé.

Quelques sujets plutôt tabous sont abordés comme les couilles trop grosses et le petit pénis qu'elle a envie d'embrasser ou autres détails plus ou moins scatologiques mais ils ont peu d'intérêt. J'ai préféré les références littéraires ou encore ses propres contradictions entre son amour du bébé et sa frustration de ne pas avoir la disponibilité d'esprit pour écrire. Cela lui réussit mieux et sonne plus juste que lorsqu'elle se met à la place du bébé.

Ce livre m'a procuré peu d'émotions et ne m'a donc pas apporté grand-chose, ce que je regrette.





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Clèves

Bien avant de me décider à lire Clèves, j'avais entendu l'auteure déclarer que son roman, en parlant du désir des femmes, peut déranger. Sauf que "la femme" dont il est ici question n'est qu'une gamine à peine pubère ! Et ça, ce n'est pas dérangeant mais carrément choquant, surtout lorsqu'il est question de relations intimes avec des hommes adultes.

Malgré tout, j'ai plutôt apprécié cette histoire et la façon dont elle est écrite, sans trop être gênée par l'extrême verdeur du langage. Les nombreux détails, tissu Liberty, coupe mulet, Kim Wilde etc restituent bien l'atmosphère des années 80 pendant lesquelles l'auteur a vécu son adolescence. Par contre, je reste plutôt dubitative quant à la nature dévergondée de la petite Solange, encore à l'âge des timides découvertes mais affichant un appétit sexuel qui semble trop excessif pour paraître crédible. Mais peut-être existe-t-il des gamines extrêmement précoces qu'une «sensualité exacerbée» pousse à avoir des audaces dignes d'une courtisane rompue à l'art de la "galanterie"... Ce qui n'empêche pas Solange d'être naïve comme toutes les filles de son âge, de confondre amour et désir et de prendre ses rêves pour la réalité.

N'ayant pas lu Mme de Lafayette, je ne peux pas deviner comment La Princesse de Clèves a pu inspirer ce roman à Marie Darrieussecq qui y dessine une carte du tendre vraiment très particulière, aussi indécente qu'incandescente.
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Être ici est une splendeur

Voici une fois encore, une belle découverte, je dirais même double découverte. La première, l'auteure, et la deuxième, une femme peintre dont je n'avais encore jamais croisé ni le nom ni même un seul de ses tableaux ! Paula Modersohn Becker. Dans ce court texte, dont le titre (emprunt du poète Rikle Rainer) m'avait attirée comme une abeille à une fleur, se cache, une vie d'une artiste, peu connue en France du moins.

Nous découvrons une période avant guerre, l'époque de la grande Allemagne, et aussi Paris durant la fameuse exposition universelle. Paula navigue entre ces deux pays, elle décrit un PAris très romantique avec les quais de la Seine et ses bouquinistes, le paris des artistes, mais tout cela reste succincte, elle livre plutôt ce besoin de voir le printemps renaître chaque année à PAris.

Paula Modersohn Becker, devient amie avec le poète Rikle, qui a su la définir telle qu'elle le souhaitait, ni Modersohn, ni Becker, mais elle-même, être ce qu'elle aspirait à être, peintre avant tout et reconnue en tant que telle.

Elle fut la première femme à peindre son autoportrait nue, et ce qui fait toute la différence, comme l'explique si bien l'auteure, le regard d'une femme retranscrire dans une peinture d'elle-même ou d'autre femme est bien différent que tout ceux des peintres du genre masculin, évident à comprendre. Elle fut aussi la première à peindre la femme enceinte toujours en autoportrait.

Au-delà de la vie de cette femme qui m'interpelle, on peut découvrir, l'évolution de la place de la femme dans un monde très fermé, l'homme veut se réserver la plus belle place, la plus grosse part du gâteau, mettant des barrières au début du parcours en doublant les prix des cours pour les femmes ! Les salles d'exposition ne s'ouvraient pas aux femmes aussi facilement, et cela relevait de l'exceptionnel.

J'ai apprécié cette découverte, et l'auteure a su titiller ma curiosité, elle a su retranscrire une belle ambiance, une belle personne, de plus, on peut aussi découvrir une facette du poète Rilke, qui n'a jamais nommé son amie, dans ses écrits. Il lui fit pourtant un hommage en écrivant :Requiem pour une amie.

Une belle lecture, intéressante et instructive, poétique et artistique, une belle découverte, il me reste plus qu'à poursuivre celle ci en découvrant les tableaux de Paula Modersohn Becker.
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Être ici est une splendeur

En 2010, Marie Darrieussecq reçoit une invitation pour un colloque de psychanalyse sur la maternité. Son regard est immédiatement attiré par la petite reproduction d’un tableau dans un coin : une femme allongée allaitant son enfant. La position est juste, vraie. Un homme n’a pu voir cela. En effet, c’est une femme qui a peint le tableau : Paula M. Becker.

Marie commence des recherches, est éblouie devant les reproductions qu’elle découvre et s’interroge : pourquoi cette femme peintre n’est-elle pas plus connue, pourquoi ne voit-on pas ou si peu ses tableaux ? Etrange.

Elle se rend à Essen dans la Ruhr au musée Folkwang. Elle veut voir l’un des autoportraits de Paula. Il faut descendre au sous-sol, l’informe le directeur. Il y a beaucoup d’œuvres de femmes au sous-sol. Celles des hommes sont à la lumière. Derrière une vieille télé, l’Autoportrait à la branche de camélia.

Paula Becker n’aime qu’une chose : « Oh, peindre, peindre, peindre ! ».

Ses amis sont Clara Westhoff et Rainer Maria Rilke. Clara est sculptrice, Rilke est poète. Paula décide de quitter Worpswede pour Paris : elle s’inscrit à l’Académie Colarossi et suit des cours d’anatomie à l’Ecole des Beaux-Arts. Elle fréquente le Louvre. Elle adore Monet, Cézanne, Gauguin. Elle aimerait montrer toutes les merveilles qu’elle découvre à Otto Modersohn, un autre ami peintre. Il finit par venir mais repart aussitôt, sa femme vient de mourir. « A Worpswede, elle peint l’écorce noir et blanc des bouleaux, la tourbe des marais. » On est en 1900, Paula a vingt-quatre ans. Elle peint des paysannes, des jeunes filles, des voisins, des vieillards, des arbres…

1901- Paula épouse Otto et Clara, Rilke. Les parents de Paula acceptent ce mariage à condition que leur fille prenne des cours de cuisine : une femme doit « savoir nourrir son mari ». Paula part à Berlin pendant deux mois, période qu’elle appellera son « siècle culinaire ». Mais son âme « meurt de faim ». Elle ne supporte pas les situations qui lui « prennent de l’air ». Elle veut peindre. Elle n’est pas heureuse : « La routine, la cuisine. La matérialité des choses… »

Elle repart à Paris, puis revient. Otto s’inquiète et écrit dans son journal que « son intérêt pour la famille et sa relation à la maison est trop faible » et en matière de peinture, elle ne veut, hélas, écouter aucun conseil. Lui, au moins, vend des tableaux.

Personne ne voit les peintures de Paula. Une femme artiste, c’est une femme qui n’est pas à sa place, c’est un être déplacé, « dégénéré » diront certains bientôt…

A travers cette biographie, Marie Darrieussecq redonne vie à Paula, la place dans la lumière, celle qu’on lui a toujours refusée, parce qu’elle était une femme...

Marie voulait « lui rendre plus que la justice…. l’être-là, la splendeur. »

C’est réussi et nous irons voir ses tableaux et nous resterons longtemps à les contempler.

Peut-être rattraperons-nous ainsi le temps perdu, si c’est encore possible…


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Truismes

Avec Truismes, Marie Darrieussecq n'est pas entrée en littérature par la petite porte. C'est plutôt à grands coups de canif dans la littérature du réel, si chère au théoricien littéraire Jacques Dubois, qu'elle débarque.



Une femme, la narratrice, se métamorphose petit à petit en truie. La pauvre finira par perdre son travail, son amoureux et connaîtra une série d'épisodes incongrus. Puis, une rencontre favorable avec Yvan, le loup-garou, apaisera notre héroïne qui désormais passe de femme à truie et vice versa par la simple volonté.



Les vieux de la vieille y verront un conte ou une longue métaphore filée sur la différence ou encore sur la condition de la femme. Mais Darrieussecq est maligne et voit la littérature avec un grand L, une littérature qui transgresse les genres et leur rend hommage. Un joli clin d'oeil à la littérature fantastique.
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Fabriquer une femme

J'avais essayé de lire Pas dormir, mais je l'avais abandonné. Il ne m'a pas plu.

Ennui total.



Par contre, celui-ci, j'ai beaucoup aimé.

Comme quoi il ne faut pas juger un livre d'un auteur ; les suivants seront sans doute meilleurs.



Une amitié sincère, deux meilleures amies, Rose et Solange, dans un petit village basque. La première partie concerne Rose, dont les parents sont plus fortunés que ceux de Solange. Belle maison, piscine. Rose est plutôt équilibrée, elle sort avec son petit ami Christian, pas très intelligent, ni très malin, mais ils sont bien ensemble. Rose s'interroge sur les rapports sexuels. C'est l'âge...Elle souhaite être psychologue, fait des études correctes. Bref, une vie tranquille, déjà souhaitée, déjà toute tracée. D'ailleurs, elle ne dérogera pas à cette règle ; elle réussira sa vie. Médiocre, certes, mais voulue, assumée.

Elle parle à un moment de l'amour qu'elle sent dans son corps, au niveau du plexus ; c'est drôle, c'est toujours là, à cet endroit que moi aussi je ressens l'amour pour mes proches...



La seconde partie concerne Solange. C'est cette partie qui m'a le moins plu.

Solange est enceinte à 15 ans. Elle se désintéresse complètement et totalement du truc dans son ventre comme elle dit. Aucun instinct maternel, mais jusqu'au bout du bout.

Son accouchement est un cauchemar, des scènes très dures. Des violences obstétricales épouvantables. (Bienvenue au club les mères...).

Elle est superficielle Solange. Limite médiocre elle aussi. Elle veut faire du cinéma.

L'enfant né, Thierry, est dans la seconde rejeté, mis de côté, même pas un regard, rien de rien. C'est la mère de Solange qui s'en occupe.

Évidemment, l'enfant grandira tout tordu, se balançant d'avant en arrière, avec une grosse tête déformée par les forceps. Limite autiste. Merci la sage-femme. Et le coeur sec de Solange.

Du coup, elle part à Bordeaux, puis à Londres et enfin à Los Angeles.

Drogue, sexe, rock en roll et petits rôles minables.



Troisième partie : Ensemble.

Ils se retrouvent tous quelques années plus tard, Rose et Christian ont eu deux enfants, ils sont invités par Solange qui a réussi à percer au cinéma. Elle invite ses proches à L.A. pour une remise de prix. Malheureusement, le film passe et, médiocre encore une fois, Solange ne figure pas dans le film.



Très intéressant.

Solange m'a profondément agacée, petite chose de rien du tout, même pas capable de regarder son fils, ni de l'aimer même un peu...

Égoïste et égocentrique.



Ce livre m'a tout de même plu ; les années 1980 m'ont rejoint très vite.

Souvenirs, souvenirs. Les chansons : Les démons de minuit, Barbara.

Sans oublier le Sida.



Mais tout de même, un livre de médiocres et de médiocrité.

J'ai eu envie de les prendre un par un et de les secouer par le col.

Et oui, secouer la pulpe du fond....

Livre réussi.

Marie Darrieussecq est une grande écrivaine.

Sans l'ombre d'un doute.



Ps : À de nombreuses reprises, ce livre m'a fait penser au Prix Goncourt 2018 Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu.

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Tom est mort

Tom est mort... et sa mère avec lui...

L'autrice explore le chagrin d'une mère, sans concession sur la réalité du deuil. Elle a su trouver les mots juste pour parler du drame le plus effroyable qui soit.

Dès les premières lignes, une émotion prend aux tripes pour ne plus nous lâcher, à chaque phrases, chaque pages, avoir la gorge qui se serre à en avoir du mal à déglutir. Et puis, arriver à la fin, découvrir le comment et encore une fois avoir le cœur qui se brise.

On pourrait reprocher un style narratif redondant, des phrases qui se répètent, je pense au contraire que cette écriture apporte un plus. Pour appuyer fort là où ça fait mal, mettre l'accent sur l'immense tristesse d'une mère.

N'ayant pas d'enfants, c'est le genre de thème où il est difficile de se mettre à la place et pourtant @Marie Darrieussecq a réussi à me projetter...
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Il faut beaucoup aimer les hommes

hiistoire d'amour très chahutée entre une française et un africain très spécial ......

cela va t -il bien se terminer ??

quelques longueurs mais un style agréable
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Être ici est une splendeur

Ce petit livre se présente comme une courte biographie de la peintre Paula Becker épouse Modersohn. L'auteur et narrateur a épluché l'ensemble des correspondances de l'artiste, parcouru son œuvre picturale, pour en extraire - si ce n'est la substantifique moelle - au moins quelques éclats de la vie d'une jeune femme libre, aimée et passionnée de peinture. Les grands bonheurs d'une adolescente espiègle, l'amitié forte entre Paula Becker et le poète Rainer Maria Rilke, les particularités maritales du couple Modersohn-Becker, le rapport à la maternité sont largement développés dans l'ouvrage. Etre ici est une splendeur - titre issu d'un vers de R. M. Rilke - est un petit bijou pour les curieux qui souhaiteraient en savoir d'avantage sur Paula Becker.
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Être ici est une splendeur

Marie Darrieussecq raconte à sa façon la vie de Paula Modersohn-Becker, une peintre allemande de la fin du XIXe et tout début du XXe siècle, à l’époque quasi inconnue en France, qu’elle a découverte un peu par hasard. Le livre alterne, en brefs paragraphes, des extraits du journal et des lettres, écrits par Paula ou par ses proches, avec des passages de la plume de Marie Darrieussecq. Elle y résume quelques faits, mais donne aussi son sentiment sur la vie de Paula, sur la condition de la femme à l’époque, se positionne elle-même. C’est donc une sorte de biographie subjective, qui en dit autant sur son sujet déclaré que sur l’auteur elle-même.



Je me suis intéressée au livre, car j’ai découvert Paula Modersohn-Becker grâce à l’exposition qui lui a été consacré en 2016 par le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et qui a été un véritable émerveillement. La lecture du livre de Marie Darrieussecq, qui a oeuvré pour la reconnaissance de sa peinture, me semblait intéressante.



Le procédé d’intercaler les textes m’a paru plutôt convaincant. Paula a tellement écrit, et retrouver sa voix authentique a quelque chose d’émouvant. Marie Darrieussecq trouve aussi des formules, des phrases fortes pour dire ce qu’elle perçoit de cette vie, pour nous traduire l’émotion qu’elle a ressentie face à l’artiste et à la femme.



J’ai toutefois commencé à un peu moins convaincue par ce dispositif au bout d’un moment, peut être parce que cela devenait un peu un procédé, et qu’il devenait difficile de lui garder sa fraîcheur et sa pertinence, ou peut être que l’auteur s’émoussait un tout petit peu au fur et à mesure que la vie de Paula se dirigeait vers sa fin. Mais c’est une petite restriction, j’ai pris un grand plaisir à cette lecture, j’ai aimé passer un moment en compagnie de Paula Modersohn-Becker et de Marie Darrieussecq.
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Truismes

J'avais déjà entendu parler de ce roman célèbre et j'en connaissais déjà la prémisse improbable : l'histoire d'une femme qui se transforme en truie! Mais j'ai été étonnée de découvrir qu'il s'agit en fait d'une dystopie, et donc d'une critique sociale, à saveur politique et féministe. On se retrouve donc quelque part à la confluence de "La métamorphose" de Kafka, de "La ferme des animaux" de Georges Orwell et de "La servante écarlate" de Margaret Atwood.



C'est un roman qui a marqué la littérature française, et j'ai pu aisément comprendre pourquoi. Dès le départ, j'ai vraiment été captivée par la voix de la narratrice. le décalage entre sa naïveté et les abus qu'elle subit pourrait être drôle s'il n'était pas aussi malaisant. Il faut le dire : l'intérêt que ce livre suscite a quelque chose de la fascination morbide et du voyeurisme malsain. le sexe et le racisme sont racontés sans fard, dans cet univers qui dépeint de façon presque parodique les inégalités sociales et les privilèges des hommes blancs – et ce, en 1998!



Toute l'histoire et sa violence peuvent sembler complètement absurdes et gratuites au premier abord, mais lorsqu'on s'y attarde, on découvre qu'elles sont en fait lourdes de sens... À force de se faire traiter comme de la viande, la protagoniste en devient! Mais ironiquement, c'est ce qui l'éloigne du rôle féminin de beauté et de soumission que la société a voulu lui attribuer : elle prend du poids, des poils lui poussent sur le corps et, surtout, elle devient "cochonne", c'est-à-dire qu'elle commence à exprimer ses propres désirs au lieu de se contenter de satisfaire ceux des autres. Et sortir du moule imposé n'est jamais sans conséquences...



C'est un roman très dur, mais en même temps tellement fantaisiste qu'il est difficile d'être réellement choqué. C'est plutôt une fable, une fable très tordue mais fascinante. J'en ressors avec l'impression diffuse et quelque peu troublante d'avoir été roulée dans la boue... et d'avoir aimé ça!
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Être ici est une splendeur

Je ne peux pas dire que cette lecture m’ait fait sauter à pieds joints d’enthousiasme sans doute à cause du style de l’auteur qui m’a semblé un tantinet trop recherché et qui me l’a rendue fastidieuse.



Toutefois, cette lecture m’a beaucoup intéressée à plus d’un titre. D’abord parce je ne connaissais pas Paula Becker et sa peinture (comme beaucoup de monde en France, car il semble qu’elle soit très connue en Allemagne), ensuite parce que son histoire qui est loin d’être banale pour une jeune femme à l’aube du vingtième siècle est enrichie par l’atmosphère de cette époque que l’auteure a su très bien rendre vivante et documentée.

J’ai apprécié aussi la bonne peinture, sans insistance, de la condition des femmes et des femmes artistes en particulier et il fallait vraiment avoir une personnalité hors du commun pour s’affranchir, gagner son autonomie et assumer ses choix.

Tiens, me revient que, plus modestement tout de même, qu’en 1965 encore, rejoignant mon premier emploi, mon directeur s’amusait de me voir en pantalon, tandis que l’assistante du président observait la bouche pincée que c’est une chose qui ne lui viendrait pas à l’esprit que de venir travailler en pantalon….



M’a plu aussi que l’auteure laisse entrevoir au fil des correspondances ou conversations de Paula d’autres questions intéressantes, telles que les conflits entre l’amour et l’amitié, les synergies entre l’écriture et la peinture par exemples.



Pour adoucir ma réserve faite au style, je dirais que Dame Darrieussecq a très bien su nous communiquer son enthousiasme débordant pour cette artiste et cette femme et son attachement à lui restituer cette vie arrachée. Une histoire d’amour en quelque sorte…



Cette histoire m’a fait songer à celle de Charlotte (Salomon) de David Foenkinos, bien que très différente et sans doute plus tragique encore, le destin tragique d’une artiste totalement oubliée que lui aussi a eu à cœur de faire connaître.

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Clèves

Je l’avais déjà lu mais comme l’auteure a participé à La Grande Librairie du 17 novembre, j’ai voulu lire un ouvrage d’elle, à défaut de son dernier : Pas dormir. Clèves dormait à la bibliothèque et j’ignorais l’avoir déjà emprunté et lu. Finalement, je l’ai relu en entier pas d’un seul coup parce que c’est assez pénible de voir le sexe de l’homme cité presqu’à chaque page et la fin m’a rappelé quelque chose : la triste fin de Lulu, le chien de Monsieur Bihotz (pour ne pas en dire plus et déflorer l’ouvrage). Je comprends mieux pourquoi je ne l’avais pas commenté. Pas grand-chose à en dire si ce n’est que c‘est très bien écrit, très vivant mais que la vie passionnée d’une jeune pubère ne m’intéresse guère. Boum, bal, surprise-partie et les émois d’une adolescente qui s’éveille à l’amour, c’est loin tout cela. Heureusement que ce n’est qu’un roman car vu les prouesses sexuelles de Solange, dans la vraie vie, à moins d’être complètement stérile, elle serait en train de courir tous les centres de contraception ou les hôpitaux pour avorter. C’est facile d’être une fille facile dans un roman. Sinon dans le contexte de l’époque, dans les années 80, si on s’en réfère à une indication dans le livre que les russes ont envahi l’Afghanistan, c’est : la dernière décennie d'un monde bipolaire et la fin de la guerre froide qui a marqué l'histoire du XX e siècle depuis 1947. La chute du mur de Berlin le 10 novembre 1989 est un symbole important de la fin de cet affrontement. Les années sida en France sont comprises dans la période (1983-1995). A la fin du livre, la mère de Rose lui a fait tout un sermon sur la contraception – « aucun garçon ne s’en souciera pour toi ». Mais elle a tellement d’autres choses à penser. Tête de linotte. Dans la vraie vie, tu serais vite rattrapée par tes bêtises. Un livre à la fois plaisant et déplaisant. ¨Pour moi, trop de sexe affiché. Marie Darrieussecq, ce n’est pas Henri Miller, tout de même ! Finalement, pas envie de lire d’autres livres d’elle pour le moment.
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Pas dormir

1er livre lu en tant que jurée du Grand Prix des lectrices Elle.

Je ne connais pas l’insomnie décrite dans ce livre, celle qui empêche de dormir toute la nuit, peut-être est-ce pour cela que j’ai été complétement imperméable à cet ouvrage.

Je n’ai pas trouvé d’intérêt à cette succession de citations de personnes connues et moins connues, de répliques de films, d’avis d’auteurs sur ce sujet.

L’auteur énonce tout ce qu’elle a essayé sans succès pour y remédier: méditation, yoga, jeûne, hypnose, alcool.

Je ne me suis pas divertie, n’ai rien appris, me suis ennuyée mais j’ai bien failli m’endormir dessus. Il y a peut-être là une solution pour les insomniaques.

Je passe mon chemin mais reste curieuse de lire d’autres avis, peut-être enthousiastes.

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Il faut beaucoup aimer les hommes

Une histoire d'amour, dans le monde du cinéma. Elle est blanche, il est noir. Lui est habité par son grand projet, celui de réaliser un film dans son Congo natal. Elle voudrait juste qu'il la regarde un peu plus...

Je vais être concise : j'ai vraiment bien aimé ce livre. Je ne vous dirai pas qu'il a changé ma vie ou quoi que ce soit, mais j'ai apprécié ma lecture. Le style est très bon, assez original. C'est une très belle histoire d'amour, et je trouve que les sentiments de Solange sont très bien mis en valeur. Il y a de jolis moments, où l'on dérive au fil des pensées de l'actrice. Une réflexion sur les origines, aussi, puisque Solange s'interroge par rapport à ces préjugés sur l'Afrique. Le fait que le récit se déroule dans l'univers du cinéma est un vrai plus. La femme et l'actrice se confondent, dans une tentative désespérée de sauver les apparences. Tout est affaire d'apparence, dans ce livre. La fin est assez cruelle et pessimiste, mais je l'ai beaucoup aimée.

Je retiens surtout l'histoire d'amour, qui a au final une résonance universelle. Celle d'une femme et d'un homme, mais surtout celle d'un homme avec son film, son pays. Le récit évite tous les écueils, tous les clichés pour proposer une histoire d'un grand réalisme, dans la douceur et la retenue.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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