Bien que toujours très confus, je pense avoir plus aimé ce tome que bien des autres auparavant grâce aux quelques voiles qui se sont levés et à l’ambiance mélancolique générale.
Depuis le début de ce spin-off, je reproche à l’autrice le caractère flou de sa narration. Qu’il soit volontaire ou pas, il nous perd dans des circonvolutions qui n’ont pas lieu d’être et font passer la série pour plus complexe qu’elle ne l’est. Cependant, je dois avouer qu’enfin je commence à trouver que cela porte ses fruits.
J’ai donc apprécié dans ce tome de revenir encore sur le passé d’Ai et Ren, et notamment le moment où cette première a pris les rênes et tenté d’apporter la paix entre vampires et humains. Même si l’autrice ajoute toujours des touches humoristiques un peu lourdes, la belle ambiance mélancolique de ce moment était plutôt réussie. C’était émouvant de voir Aï se sacrifier en formant un mariage blanc avec son ami Taro, le fils de l’ex Empereur humain afin de libérer un peu tout le monde. L’autrice nous conte cela avec pas mal de finesse, même si il y a sacrifice à cause de sentiments que je trouve contre nature et n’ayant pas leur place ici… Reste que c’était intéressant comme mouvement.
Cela nous a permis à nous lecteurs d’avoir une proposition pas mal différente du très linaire Vampire Knight premier du nom avec une opposition basique. Ici, on découvre un passé où humains et vampires ont dominé à tour de rôle, se sont fait du mal, jusqu’à ce que Aï et Taro ait le courage de proposer autre chose. C’est bien joué, cela donne plus de profondeur à la série.
Pour autant qu’elle est la finalité de ce récit avec ce qui se passe dans « le présent » avec Kaname ? Ce n’est pas encore très clair. On voit bien que les filles cachent encore bien des choses et ce même entre elles. On a bien quelques pistes qui nous sont suggérées notamment avec ces « reversion » de vampires qui arrivent désormais à redevenir humains s’ils le souhaitent, mais rien n’a encore été explicité de ce côté-là et il reste encore bien des siècles, des millénaires (?) à nous raconter avant de rattraper le moment qu’on vit.
Ce spin-off se détache vraiment joliment au fil du temps de sa série d’origine, si on accepte d’avoir une autrice qui improvise un peu au fur et à mesure et qui nous dévoile au compte-goutte les secrets de ses héroïnes dans une ambiance de flou mélancolique. Ici, ça fonctionne parce que l’histoire du tome autour d’Aï et Taro est touchante. Espérons que la suite soit aussi convaincante mais bien heureux celui qui la devine.
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