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Critiques de Melanie Benjamin (151)
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La Dame du Ritz

La dame du Ritz



À leurs retours à Paris en 1940, c’est un lieu métamorphosé qu’ils retrouvent, vidé du brouhaha qu’ils ont connu.



Paris est sous l’occupation allemande. Le Ritz est sous le contrôle de hauts dignitaires nazis.

Au milieu de ce chaos, pour Blanche et Claude, c’est une réalité terrible. D’autant plus que leur couple paraît progressivement se déliter. Parce que l’urgence est ailleurs. Parce que chacun agit à sa manière.



Blanche, est une femme téméraire et audacieuse. Elle prend des risques inconsidérés.

Claude lui, veille à satisfaire les Allemands, comme s’ils étaient de simples clients.



Nous ressentons la tension s’accentuer au fil du récit. Le décor est bien posé, et nous transporte au cœur de cette époque, où la peur a pris la place de l’insouciance. Où les agissements des uns et des autres cachent bien des secrets.



J’ai aimé découvrir ce roman.

J’ai trouvé l’immersion visuelle plus présente que les émotions qui sont arrivées plus tardivement, mais au fil des pages elles se sont accentuées.



Et en même temps, vu le climat terrible, la bravoure était au premier plan. Pas de place pour les émotions et la vulnérabilité.



Il s’agissait de tenir le cap durant ces années extrêmement difficiles. Pour tenter de lutter et de résister.



Un récit poignant, dont on ne ressort pas indemne.

Je ne peux que vous le conseiller.

Merci William pour cette découverte livresque.



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La Dame du Ritz

L'auteur a été très inspirée et a admirablement su romancer l'histoire de Mr et Mme Auzello.

Le Directeur du Ritz et son épouse jusqu'à lors restés dans l'oubli, sont magnifiquement mis en scène dans ce décor si particulier qu'est le Ritz.Un personnage à part entière d'ailleurs.

L'occupation allemande met a mal tout Paris mais pas le Ritz,pas son Directeur, pas La Dame du Ritz...Il paraît que l'on est protégé au Ritz...



Le contexte historique si bien relaté en lien avec la complexité émotionnelle des personnages en fait un roman époustouflant de vérité.



La légèreté de Blanche alliée au sens du service irréprochable de son époux,un hôtel qui ne failli pas à sa réputation de prestige et une belle brochette de célébrités parsemée deci-delà nous détournent un peu des horreurs de cette période ...

Paris sous l'occupation nazie vu du Ritz... mais pas que...😉

Une très belle découverte !

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Hollywood Boulevard

C’est l’histoire romancée de deux femmes qui ont réellement existé : Mary Pickord, star du cinéma muet, et Frances Marion, scénariste à Hollywood. C’est l’histoire de leur amitié, avec ses hauts et ses bas, avec en toile de fond la naissance de Hollywood, depuis ses débuts chaotiques où les tournages se faisaient dans la rue jusqu’à la fin des années 30 avec l’avènement du cinéma parlant. C’est l’histoire de deux femmes dans un milieu d’hommes, de leurs combats, de leurs amours, des drames qui traversent leur vie.



C’est aussi l’amour du cinéma. Comme elles, nous ressentons l’euphorie des premières années quand tout est à créer, quand tout semble possible. Devant nos yeux éblouis, défilent de grands noms du cinéma : Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Cecil B. DeMille, Lilian Gish, Anita Loos, et bien d’autres encore. Nous suivons nos deux héroïnes à travers les grands bouleversements qui vont modifier le cinéma à jamais : Naissance d’une nation de D. W. Griffith, qu’on peut considérer comme le premier « long métrage » du cinéma avec ses 10 bobines (même s’il fait polémique de nos jours, il est apparu comme une révolution à l’époque), la guerre de 14-18 qui, si elle permet à Frances de rencontrer son futur mari, Fred Thomson, bouleverse la société et par contrecoup le cinéma, les premières stars, l’avènement du cinéma parlant, etc.



Mais l’industrie du cinéma n’est pas que strass et paillettes, au contraire, et il est difficile pour une femme d’y travailler et encore plus d’y réussir. Il est si facile de se faire broyer par la toute-puissance des studios. Et quand elle n’est pas confrontée au sexisme ou à la promotion canapé, il lui faut lutter pour rester au sommet car, aussi adulée soit-elle, l’amour du public peut disparaître du jour au lendemain.



Le tour de force de l’auteur, à mon avis, en plus d’avoir su recréer l’atmosphère de Hollywood, est d’arriver à nous faire ressentir les mêmes émotions que les deux héroïnes : excitation, joie, peur, tristesse... En particulier, lorsque Frances, correspondante de guerre en 1918, évoque la guerre, ou lorsque Mary fait face à ses démons, à sa peur de perdre l’amour du public.

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La Dame du Ritz

J'ai été touchée par cette histoire inspirée de faits réels, qui fait le choix d'aborder la Seconde Guerre Mondiale du point de vue d'un homme et d'une femme qui n'ont pas été déportés, mais ont pourtant fait le choix de se battre, parce qu'ils étaient humains. Malgré quelques longueurs au début du récit, j'ai aimé suivre leur relation, ainsi que celle qu'ils entretiennent avec le Ritz, personnage à part entière à cette histoire.
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La Dame du Ritz

La dame du Ritz, écrit par Mélanie Benjamin, romancière américaine, retrace dans un livre à la fois romancé et inspiré de faits historiques, la vie d’un couple réel, Blanche et Claude Auzello, dans le Paris de la première moitié du XX° siècle, lui étant le Directeur du célèbre hôtel Ritz lors de la seconde guerre mondiale.



L’histoire commence dans le Paris des années folles. Claude, alors directeur adjoint d’un grand hôtel parisien ( le Claridge ) fait la connaissance de Blanche, jeune actrice américaine juive, venue en France à la recherche d’aventures. Ils se marient et font carrière ensemble même si Blanche reste seulement l’épouse de Claude. Lui devient le directeur du Ritz, gère l’hôtel pendant qu’elle le ‘’vit‘’ au rythme des clients fortunés, et couronnés qui le fréquente. Petites et grandes histoires, elle sait tout ce qui se dit ou ne dit pas au Ritz. Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway, les Rothschild, le duc et la duchesse de Windsor, Coco Chanel sont le quotidien de ce couple atypique.



Mais les temps changent, et la preste brune envahit peu à peu l’Europe. Claude mobilisé pendant la drôle de guerre, quitte Paris pour Nîmes, accompagné de sa femme. A leur retour en Juin 1940, ils découvrent un Paris métamorphosé, occupé par les allemands comme l’est le Ritz, leur maison, qui est réquisitionné par la Luftwaffe pour en faire son quartier général et la résidence de ses hauts dignitaires. On y croise alors Goering, Von Stupnagel, Von Dincklage, qui y règnent en maitres absolus.



Dans le Paris des rafles, des étoiles jaunes, Blanche se révolte et ne comprend pas Claude qui se plie à ces nouveaux locataires. La distance s’installe entre eux au fil de ces années sombres. Chacun s’enferme dans ses mensonges, ses secrets, ses débauches… Sans se confier à l’autre, chacun va mener son combat et entrer en résistance. Ils iront jusqu’au bout de leurs désillusions jusqu’à ce jour terrible de Juin 1944 ou Blanche commet l’irréparable, le geste de trop.



Ils vivront la nuit qui suit comme si ce devait être la dernière, la nuit où tout doit être dit, une nuit de rédemption et de communion dans l’attente de l’inévitable, l’arrestation puis la torture de Blanche par la Gestapo. L’arrivée des Alliés dans Paris la sauvera d’un destin funeste…



Ce livre c’est aussi le roman sur l’opposition de deux cultures, l’une française, judéo chrétienne européenne, faite de traditions, de non-dits, l’autre américaine, ouverte, à qui tout semble possible, tout en étant puritaine. Deux mondes qui semblent ne pas se comprendre, ne pas pouvoir se parler.



Si le livre n’évite pas quelques clichés sur la France, ses traditions, sa culture, il est néanmoins passionnant car il nous faire découvrir un couple atypique, semblant voué à l’échec, qui rencontre l’histoire et va les sauver. Il montre qu’aù delà des apparences, la profondeur de deux êtres peut être un vrai ferment d’unité pour peu que l’on s’ouvre à l’autre.



Bonne lecture !

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La Dame du Ritz

C𠆞st le premier roman de Mélanie Benjamin que je de〜ouvre et j𠆚i été agre𰆫lement surprise. L𠆚utrice nous immerge complètement dans ce Paris sous l’occupation allemande. Elle aborde cette thématique avec un angle d𠆚pproche que je n𠆚vais encore jamais vu : celle de la vie et de l’utilisation des grands palaces parisiens pendant la 2nde guerre mondiale.



Inspire〞 de faits et de personnages re〞ls, l𠆚utrice nous dévoile les secrets du Ritz dans le Paris occupé. De son fonctionnement, en passant par sa réputation jusqu𠆚̀ l𠆞́merveillement qu’il suscite. Au Ritz tout est possible et rien ne peut vous arriver, même quand les nazis occupent chaque étage...



Mélanie Benjamin nous conte le destin d’un couple pour qui la guerre va tout changer et dévoiler leurs vrais visages et sentiments. Blanche est une femme remarquable et qui a énormément sacrifié pour son mari et son hôtel si cher à son cœur. J𠆚i eu plus de mal à cerner Claude qui m𠆚 semblé assez antipathique.



J𠆚i beaucoup aimé cette lecture qui m𠆚 imprégné d’une ambiance bien particulière. L𠆞〜riture descriptive y contribue fortement et nous plonge entièrement dans ce Paris des anne〞s 40. J𠆚i quand même trouvé qu𠆞lle ajoutait quelques longueurs par moment et cre〚it une certaine distance avec les personnages et l’histoire. Il m𠆚 manqué un peu de sentiments et d𠆞́motion à travers ces pages.



Un roman que j𠆚i beaucoup aimé et dont le point fort reste l𠆚pproche choisie par l𠆚utrice pour nous livrer un angle assez original de la seconde guerre mondiale.
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La Dame du Ritz

Ne pas se fier aux apparences...

C'est ce qui me vient à l'esprit en refermant ce roman de Melanie Benjamin.

Ne pas se fier aux apparences, en tant que lectrice, quand les deux premiers chapitres te font penser que tu vas lire une romance historique sucrée.

Ne pas se fier aux apparences quand le couple de personnages principaux travaille au Ritz, sous l'Occupation allemande, et fait des courbettes à l'occupant.



La dame du Ritz, c'est Blanche Auzello, mariée à Claude Auzello, le directeur du Ritz, une américaine venue à Paris après la première Guerre Mondiale. Elle tombera sous le charme de Claude, un séduisant français et se mariera rapidement avec lui.

Le conte de fées se profile mais quelques années plus tard, en retrouvant le couple au moment de l'Occupation, c'est une toute autre histoire qui s'est écrite. Claude est infidèle, Blanche s'est avérée n'avoir aucune qualité de maitresse de maison ; la déception est omniprésente dans leur couple.



Melanie Benjamin choisit ses sujets pour en faire une "super bonne histoire" et c'est ce qu'elle fait une fois encore avec La Dame du Ritz.

Dans ce roman, elle s'empare de la vie méconnue de Blanche et Claude Auzzelo et imagine à partir des rares faits connus à leur sujet, la vie qu'ils ont pu mener, et notamment sous l'Occupation allemande.



Le Ritz devient l'écrin de leur histoire, un personnage à part entière, le symbole de Paris.

On y croisera Coco Chanel (quelque peu égratignée), Hemingway qui viendra "libérer le Ritz" ou plus exactement son bar, Fitzgerald plus brièvement...



L'histoire de ce palace sous l'Occupation est fascinante et j'ai été ravie d'en apprendre plus à ce sujet ainsi que sur les Auzello, dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce jour.

Mais s'il y a un reproche à faire à Melanie Benjamin, c'est d'user d'un peu trop de clichés sur les français.

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La Dame du Ritz

Qui n’a jamais entendu parler du Ritz ? Cet hôtel si luxueux , icône des palaces , emblème de l’élégance.

C’est l’histoire d’un hôtel, c’est l’histoire d’un couple uni et désuni, c’est une histoire d’amour prise au piège de la guerre, d’un espace prisonnier de l’ennemi.

Comment vous dire que j’ai aimé cette lecture ? Le Ritz sous l’occupation allemande, en voilà un angle de vue jamais exploité et fortement intéressant. Fort méconnu du grand public, ce lieu si emblématique et connu, a été le QG de nombreux soldats allemands.

Comment accueillir l’ennemi ? Comment accepter qu’il s’accapare cet espace de vie et de réception, cette scène où les plus grands ont l’habitude de séjourner, cet hôtel privé de sa clientèle habituelle et voué à entendre les bottes des soldats résonner, à voir les tapisseries écorchées par le drapeau du Reich, à observer ces vert de gris vider la cave.



Claude et Blanche Azuello , les deux gérants de l’époque , ont réellement existé. L’auteur s’est inspiré d’une histoire vraie et a ajouté une part de fiction pour certains aspects méconnus du passé. L’écriture est élégante à l’image du lieu évoqué, on ouvre ce livre et on se plonge dedans comme on franchirait les portes de ce palace. L’hôtel siège ici presque en tant que personnage à part entière, il y est fortement décrit ainsi que tous les codes hôteliers propres au métier. Recevoir c’est tout un art surtout quand il s’agit d’hommes qui sont là pour prendre possession de votre pays.



Envoyé dans une autre aile, Claude et Blanche vont essayer de préserver ce lieu, leur personnel et traverser la guerre en menant cette même bataille. Cela va les rassembler et les éloigner à la fois. Le luxe doit être préserver et survivre à la guerre.



On retrouve des personnalités connues comme Colette, Hemingway ou encore Coco Chanel.Certains aspects de leur vie mis en lumière m’étaient inconnus et sont très étonnants.

On retrouve Blanche, jeune américaine, juive cachée sous un faux nom, femme active dans la résistance ; Claude, ce gérant français qui semble ne se soucier que de son hôtel et qui a un côté très macho.

Découpé en plusieurs parties, les chapitres sont focalisés soit sur Blanche, soit sur Claude et ce durant la guerre mais aussi durant leur jeunesse.



Pour tous les férus d’Histoire, ce livre ne pourra que vous ravir. J’ai aimé découvrir ce palace à travers le prisme de la Guerre, j’ai adoré découvrir ce couple et leur histoire, entrapercevoir les Ritz et tout le faste qui y règne.



Ce livre est une belle réussite et je vous le recommande vivement.

Je remercie les éditions Albin Michel pour la découverte de ce roman que je suis très heureuse de glisser dans ma bibliothèque.

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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Les cygnes, ce sont ces femmes new-yorkaises des années 50, qui font la couverture des journaux en raison de leur style, de leur beauté et de leur fortune. C'est un groupe de quelques femmes extrêmement riches dont la vie est une succession de soirées huppées, cocktails, sorties en yacht et robes de créateurs. Elles font la connaissance de Truman Capote, qui, à l'époque commence à rencontrer un petit succès littéraire. Car c'est là toute la réussite de Melanie Benjamin dans ce roman, elle imagine une fiction autour d'évènements réels. Toutes ces femmes ont existé, elles se sont vraiment liées avec Truman Capote, en ont fait leur confident. Et celui-ci, fasciné par ce monde d'argent, de luxe, finit par les trahir en publiant une nouvelle dans laquelle il dit tout de leurs petits secrets. Parmi ces cygnes, il y a Babe Paley, la plus belle d'entre toutes. Elle est mariée à Bill, un riche homme d'affaires, et accessoirement le fondateur de CBS. Entre Babe et Truman, c'est le coup de foudre. Certes Truman Capote aime les hommes mais Babe est définitivement l'amour (platonique) de sa vie. Son incroyable beauté le fascine et bientôt il constitue avec Babe et Bill, un trio glamour qui fait tourner toutes les têtes. Babe sent également que Truman est le grand amour de sa vie, même si elle est entièrement dévouée à son mari. C'est une épouse parfaite qui n'a de cesse que de faciliter l'existence de celui-ci. Elle a d'ailleurs été éduquée ainsi. C'est une femme toujours dans la retenue, dans le contrôle, toujours consciente de l'image qu'elle renvoie. Elle est la coqueluche des magazines et a même créé la mode d'attacher un foulard Hermès autour de son sac. Elle qui ne s'est jamais montrée sans maquillage, même à son mari, va se montrer sans fard (au sens propre comme au sens figuré) à Truman. Elle lui racontera ce qu'elle n'a jamais raconté à personne, elle se livre totalement à lui et ose se laisser aller. Elle en paiera le prix...



C'est une plongée dans les coulisses de la vie de ces cygnes que Melanie Benjamin nous offre dans ce roman passionnant. On y suit également Truman Capote tout au long de sa carrière littéraire (la publication de Breakfast at Tiffany's, le succès incroyable de De Sang froid) et on y découvre sa personnalité hors norme. Il est terriblement drôle, excentrique et sait écouter. C'est ainsi qu'il saura surprendre les confidences de ces femmes issues d'un milieu qui le fascine et saura les utiliser à leur dépens lorsqu'il en aura besoin, lorsqu'il commencera à sombrer. J'ai parfois trouvé l'histoire un peu lente, il ne s'y passe pas grand chose, mais la description de la relation entre Babe et Truman, entre ces deux êtres que tout oppose, est captivante, de même que la découverte de ce qui cache parfois derrière l'image de ces starlettes qui font la une des journaux. Passionnant !
Lien : https://riennesopposealalect..
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Roman très facile à lire et distrayant, qui brosse assez bien la vie des "cygnes" de Manhattan dans les années 50, épouses d'hommes puissants, maîtres d'un système capitaliste débridé. Ces femmes, véritables esclaves-potiches, sont des prostituées légitimes, à la merci de maris indifférents à qui elles servent de faire-valoir et d'essuie-bottes. Bien rétribuées mais sans garantie de l'emploi, elles redoutent les ragots malveillants qui pourraient mettre un terme à leur carrière fastueuse mais précaire, et vivent prisonnières de la peur et de conventions aussi étouffantes qu'un corset lacé trop serré.

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La femme de l'aviateur

C’est la troisième biographie romancée à mon compteur après Z, Le roman de Zelda de Therese Anne Fowler et Trois filles et leurs mères de Sophie Carquain. Je peux maintenant dire que c’est un genre que j’apprécie particulièrement. En effet, il permet de se rapprocher de la biographie tout en évitant sa rigueur. Nous découvrons la vie d’un personnage plus ou moins connu d’une façon facile et agréable. La femme de l’aviateur ne déroge pas à la règle puisque le lecteur découvre Anne Morrow Lindbergh. A la fin de son ouvrage Mélanie Benjamin fait d’ailleurs un point sur ce qui relève de la fiction ou de la réalité dans le récit. Mais au fur et à mesure de la lecture il est très facile de distinguer l’un de l’autre.



Anne Morrow tombe très vite sous le charme du célèbre aviateur. Mais leur relation puis leur mariage se font sous les feux des projecteurs qui mettent à mal leur union. Ils ont vécu des moments rudes avec notamment l’enlèvement et la mort de leur premier enfant qui n’est alors qu’un bébé. Nous découvrons une Anne d’abord soumise aux moindres exigences de son mari. En vieillissant elle se transforme et supporte de moins en moins cette façon de vivre qui ne lui convient pas. Elle souhaite s’affranchir et s’affirmer en tant que femme. Charles, quant à lui, n’est pas le chevalier servant qui existe dans l’imaginaire de tous. Il se montre dur, sarcastique et intransigeant. Il cache également un terrible secret qui nous est dévoilé dans la dernière partie du livre.



Le contexte historique est très intéressant. Il est bien décrit par l’auteure. L’histoire se déroule à partir de la fin des années 20 jusqu’en 1974, année de la mort de Charles Lindbergh. La situation des femmes en manque d’indépendance transparait dans le personnage d’Anne. Le poids, le pouvoir de la presse et toutes les conséquences que cela implique sont des éléments très important et bien mis en avant. Il y a quelques passages concernant la seconde guerre mondiale et la montée du nazisme en Allemagne (et ailleurs…). Charles Lindbergh possède une position ambiguë face à cette idéologie. Il a d’ailleurs reçu une médaille allemande qu’il a toujours refusé de rendre. Mais c’est l’aviation qui reste l’objet fondamental de ce roman avec toutes les sensations que cette passion peut procurer. Le tout reste très accessible.



Une très belle biographie romancée aussi distrayante qu’enrichissante. Ce n’est pas un coup de coeur mais j’ai apprécié l’écriture de l’auteure, les personnages, le contexte et la façon de raconter la vie de ses personnages devenus historiques avec beaucoup de finesse et de respect. Michel Lafon en publie régulièrement. J’ai hâte de découvrir qui sera la prochaine personnalité présentée.
Lien : http://danslemanoirauxlivres..
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Les Enfants du blizzard

Si vous êtes comme moi, vous avez déjà vu et revu les différents épisodes de « La petite maison dans la prairie ». Si c’est le cas, vous vous souvenez sûrement d’un épisode où, la veille de Noël, l’institutrice renvoie les enfants chez eux alors qu’un blizzard terrible est en train d’arriver. (J’ai vérifié, il s’agit de l’épisode 11 de la saison 3).

En lisant le 4ème de couverture de ce livre, cela m’a fait penser à cet épisode et en fait, à quelques détails près, je pense que Michael Landon s’est fortement inspiré de ce moment de l’histoire américaine (que nous connaissons moins en France). De plus, j’ai vérifié, la vraie Laura Ingalls a pu le vivre (les âges correspondent).

La différence, cela ne n’est pas passé la veille de Noël mais le 12 janvier. Le temps était clément et les enfants peu habillés alors que dans la série, ils étaient bien couverts et enfin, les écoles de l’époque, montées à « la va-vite » étaient de vraies passoires et uniquement chauffées la journée pour la plupart. Les enfants ne pouvaient donc même pas y rester pour attendre la fin du blizzard car ils avaient quasiment aussi froids dedans que dehors.

Le début du livre m’a semblé un peu brouillon mais j’ai vite été emporté par cette histoire et ce qui est arrivé en parallèle aux 2 sœurs : leurs choix ayant été totalement opposés, leur vie n’a plus jamais été la même ensuite.

Je n’ai jamais eu affaire à un vrai blizzard, tout au plus à une tempête de neige juste avant la naissance de ma fille (qui m’a fait espérer qu’elle n’allait pas avoir envie de voir le nez plus tôt que prévu sinon, n’arrivant même plus à voir la maison en face de la nôtre, je pense que j’aurai dû accoucher à la maison ne pouvant me rendre à la maternité par ce temps).

Mais une tempête de neige en France est loin de valoir le blizzard américain durant lequel en quelques minutes, on ne sait plus où l’on est et le froid est si terrible que les hommes et les animaux en meurent sur place. A travers le récit on peut comprendre la terreur qu’on pu ressentir tous ces enfants, perdus dans cette immensité blanche, à peine vêtue d’un gilet, d’un pantalon ou d’une jupe.

J’ai, cependant, moins apprécié la fin, me demandant réellement ce qui arrivait aux 2 protagonistes. Je suis restée un peu sur ma faim, mais je ne veux pas vous en dire trop.

En tout cas, une belle découverte historique !

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Les Enfants du blizzard

Un récit dramatique et glacial qui m’a énormément émue.

Se basant sur l’histoire vraie du Blizzard de 1888 survenu dans les Grandes Plaines, surnommé Blizzard des Enfants dû au fait que la majorité des victimes étaient des enfants, cette fiction historique est une des histoires les plus touchantes et marquantes que j’ai lu jusqu’à maintenant.

Nous suivons le point de vue de plusieurs personnages durant cet horrible catastrophe naturelle : Raina, jeune institutrice de seize ans; sa sœur aînée Gerda, institutrice dans un autre état; Anette, une pauvre petit fille, esclavage dans son foyer et élève de Raina; Anna Pederson, « mère » adoptive de Anette (ou plutôt patronne); et Gavin Woodson, journaliste déchu. Le roman choral nous permet donc de suivre le blizzard sous différents points de vues et en fonction des décisions prises par les protagonistes.

Car en effet le noeud dramatique de l’histoire est que le blizzard frappe à l’heure de la fin de l’école, les institutrices doivent donc faire un choix : laisser les enfants rentrer chez eux, ou les garder en classe. D’un côté nous suivons donc l’angoisse de Raina qui essaye de calmer ses élèves confinés dans la petite classe glaciale, de l’autre nous avons la culpabilité de Gerda qui a laissé ses élèves partir pour batifoler avec son amoureux.

La première partie du roman est la plus prenante à mon goût. Car nous sommes en plein cœur de la tempête, et l’angoisse, le froid, la peur sont parfaitement retranscrits dans la prose. J’ai eu les larmes aux yeux plus d’une fois devant la cruauté de l’histoire. La seconde partie, sur les conséquences du Blizzard, est moins impressionnante mais toujours aussi touchante. Je pense qu’en fait, la première partie est tellement dramatique, que la seconde paraît légèrement ennuyante.

J’ai particulièrement aimé les coupures de journal insérées entre les différents chapitres qui permettent de dynamiser l’intrigue.

J’ai vraiment été touchée par les personnages, leur force et leur destins. Le fait qu’il s’agisse d’une histoire vraie joue évidemment beaucoup plus sur le côté tragique de ce roman.

J’aime beaucoup les fictions historiques ou des personnages imaginaires doivent faire face à des événements historiques marquants. Je n’avais jamais entendu parlé de la vague d’immigration dans les Grandes Plaines et de toutes les horreurs que ces fermiers vivaient, et encore moins de ce Blizzard. J’ai donc vraiment beaucoup appris grâce à cette lecture magnifique.

4 étoiles

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La Dame du Ritz

Qui sont Daniel et Blanche Auzello, qui se sont rencontrés au Claridge, avant de vivre au Ritz?

Retrouvez l'histoire remaniée de ce couple, elle une américaine arrivée en France en 1923 pour ne plus en repartir, lui, le directeur du Ritz pendant de nombreuses décennies.

Et le Ritz est un personnage à part entière, qui vit, qui vibre, qui subit l'Histoire sous l'Occupation et qui s'insère dans la vie de ce couple.

Une lecture évasion estivale agréable, pour voir ce qui se cache derrière le côté tapageur de certains personnages
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La Dame du Ritz

J’ai mis un peu de temps à rentrer dans ce livre, mais dès mon attention accrochée, je ne l’ai plus lâché.

Quelle belle rencontre que celle des ce couple qui résiste à l’occupant en mettant en danger leurs privilèges. Blanche et Claude Auzello sont des héros assez méconnus que j’ai appris à découvrir et à admirer grâce à cet ouvrage.
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La Dame du Ritz

J'ai beaucoup apprécié les deux livres précédents de Mélanie Benjamin : "les cygnes de la 5ème avenue" et "Hollywood Boulevard".

Le premier consacré aux "cygnes" de Truman Capote, vénérées puis descendues littérairement par l'auteur et le second dédiée au début du cinéma à Hollywood et à Mary Pickford, l'actrice et Frances Marion, scénariste. Deux livres qui racontent des histoires de femmes aux Etats-Unis d'Amérique, basés sur des faits réels.

Ce troisième roman nous ramène en France en 1923, où une jeune américaine, là encore, Blanche Ross, ravissante blonde aux yeux bruns,rencontre lors d'un séjour dans un palace parisien, celui qui deviendra le directeur du Ritz et qu'elle épousera, Claude Auzello, français bon teint depuis des générations, voire franchouillard et globalement macho.

Blanche est une femme volontaire, qui supporte mal l'infidélité de Claude qui considère normal d'avoir une maîtresse. Elle fuit, rencontre Lilly, petit bout de femme, politisée, réaliste, juive, sur un bateau et devient son amie. Le couple Claude/Blanche se ressoude dans leur amour du Ritz, surtout que l'hôtel de luxe, est colonisé par l'armée d'occupation et qu'il faut concilier des données parfois inconciliables. Par le biais de Lilly, Blanche s'engage dans des actions de résistance autant pour énerver Claude qui croit qu'elle a un amant, que pour se venger des coups de fil mystérieux que reçoit son mari et après lesquels il disparaît.

On croise Hemingway, le fort en gueule qui se prend pour un soldat, Chanel, qui vit des amours avec un officier allemand qui répond au surnom de Spatz (moineau), le bar du Ritz et des inconnus qui luttent pour survivre dans un monde en guerre où les vies basculent en quelques secondes.

Ce roman raconte l'histoire du palace créé par César Ritz, palace très aimé qui va survivre à la seconde guerre comme Blanche, Claude et Lilly, mais certains vont payer cher cette survie. Car les secrets peuvent être éventés, surtout lorsqu'on a une personnalité flamboyante et qu'à force de se taire, on finit par craquer.

Encore une fois, un agréable moment de lecture, divertissante, triste aussi, car le destin des Auzello, au delà de l'occupation, ne sera plus jamais le même après : l'amour sincère qu'ils se portent, consolidé par la guerre, les accompagnera jusqu'à la fin.

Un bémol : je ne comprends pas pourquoi la page de couverture est celle d'une silhouette de femme avec la Tour Eiffel en arrière plan : une vue de l'entrée du Ritz avec la colonne Vendôme aurait semblé plus cohérent.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Le ballet des cygnes.. Une vision intérieure d'une société riche, puissante mais pas forcément heureuse.

Et l'émergence de Truman capote, au firmament et ensuite... Un être excentrique et adoré qui perce et met à nu ce monde privilégié



Lu très rapidement et bcp apprécié, basé sur un fond vrai et une belle écriture
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Encore une surprise pour ce Prix du Livre de Poche 2018 ! Je dois avouer qu’en temps normal, je n’aurais jamais approché ce livre. Que ce soit le titre, la couverture ou la recommandation par le magazine « Elle », tous les éléments sont là pour me faire fuir.. C’est donc avec scepticisme que j’entame la lecture de ces « Cygnes de la Cinquième Avenue », puis vient la surprise car c’est bien écrit et, contre toute attente, passionnant ! Je ne pensais vraiment pas m’enticher de ces « pauvres » femmes de la haute-bourgeoisie new-yorkaise, mais Mélanie Benjamin a réussi. Il faut quand même avouer que dans ce roman il y a l’omniprésence de Truman Capote, auteur que j'adore, ainsi qu’une période (les années 50 et 60 à New-York) qui m’intéresse beaucoup.



L’auteur le dit clairement en postface, la majorité du roman est pure invention mais basée sur des faits réels (relation entre Babe Paley et Truman Capote, soirée de lancement de « De sang froid », scandale littéraire lors de la parution de la nouvelle « La Côte Basque 1965 », …).

C’est un choix à double tranchant car si le lecteur n’y croit pas, le roman est raté. Mais Mélanie Benjamin a totalement réussi ses personnages et c’est passionnant de voir l’arrivée de Truman Capote, alors méconnu, dans le cercle de ses Cygnes de la 5ème avenue puis son changement de caractère une fois le succès arrivé. J’ai également beaucoup aimé les jeux de miroir (au sens propre comme au figuré) concernant Babe Paley, son physique, son histoire et la perception qu’elle a d’elle-même.

D’autres passages et thématiques sont aussi très intéressantes comme celle de la « chute » des cygnes dans les années 1975, parfaitement résumée dans une scène très courte où entrent dans un restaurant Mick Jagger et sa femme Bianca.

Bref, je me suis totalement fait emporter par ce roman qui m’a donné envie de lire les nouvelles de Truman Capote parues en fin de carrière. Une belle réussite !

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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Les cygnes se sont quelques femmes ultra riches et belles qui ont régné sur la scène sociale du New York des années 50-60.



Il y avait Slim Keith, un modèle toujours sur la liste des femmes les mieux habillées, liée à une succession d'hommes riches et puissants, y compris Clark Gable et Hemingway.

Il y avait Pamela Churchill, mondaine britannique, mariée au fils de Winston Churchill, surnommée la «plus grande courtisane du XXe siècle».

Il y avait Gloria Guinness, mariée à cinq reprises, et que l’on a dit être espionne...

Il y avait la sœur de Jackie Kennedy et d’autres beautés plus ou moins oubliées de nos jours.

La reine d'entre elles, était Babe Paley, l'épouse parfaite du président de CBS. De toutes les stars de la haute société, aucune ne brille plus qu’elle. Son visage impeccable orne régulièrement les pages de Vogue, elle est célébrée et adorée pour son style ineffable et son goût exquis.

Truman Capote les aimait toutes, mais aucune autant que Babe.



L’écrivain s'est faufilé dans le cercle intime des Cygnes. L'enfant prodige littéraire les flattait et les ravissait de son esprit vif.

Ce petit génie aux cheveux dorés et à la personnalité débordante devient vite leur chouchou.

Grâce à elles, Truman fait une entrée remarquée dans la vie enviable de l'élite de Manhattan, avec accès direct aux commérages du puissant cercle social de Babe.

Sûre de la loyauté de l'homme qu'elle appelle "True Heart", Babe n'imagine pas les dégâts que Truman laissera dans son sillage.



L’auteur examine la relation entre Truman et Babe, amis improbables. Truman était le seul que Babe laissait voir sans maquillage; Truman était celui qui a compris sa solitude profonde et ses failles bien cachées; Il était celui qui comprenait son mariage sans amour.



Du charme sournois de Truman Capote au glamour tragique de Babe Paley, Melanie Benjamin évoque, avec des détails saisissants, un monde perdu.

Récit fictif mais historiquement exact, ce roman est tout à la fois une merveilleuse et tragique histoire d’amitié, et le récit d’un des plus grands scandales littéraires.

Captivant !
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Elles s'appelaient Babe, Gloria, Slim... Ou bien encore Pamela Churchill Harriman - qui plus tard, dans les années Clinton, devait devenir ambassadeur des États Unis d'Amérique à Paris...mais qui avait alors plutôt la réputation d'une courtisane, ou d'une grue.

Elles étaient en tout cas les "Rich and Famous", les "It Girls", des années 50 et 60, le Nec Plus Ultra du chic, de l'extrême minceur et du glamour. Femmes ou "filles de", elles étaient les plus en vue. Celles qu'on admirait dans les magazines; que partout dans le monde toutes les autres femmes imitaient et enviaient.

Et en apparence elles avaient tout: la beauté, le chic, le bon goût. Et bien sûr, comme il se doit, elles avaient aussi les maris richissimes, et avec eux les bijoux, les belles maisons, les domestiques et les gros comptes en banque.

Au milieu de ces "cygnes", un farfadet malicieux, plein de charme et d'esprit. Un écrivain parmi les plus doués de sa génération: Truman Capote.

Hélas, il était comme ces gens qui, dit-on, tueraient père et mère pour faire un bon mot. Comme on vend son âme au diable (pour avoir un sujet, pour faire parler de lui? Pour ne pas "rester sec" après l'immense succès qu'avait connu "De Sang froid"?), Truman a livré au public les vilains petits secrets de tout ce beau monde. Il a étalé au grand jour leurs mensonges, leurs rivalités secrètes, leurs vilenies. Mais ce faisant il y a perdu sa notoriété d'artiste et ses belles relations, et surtout la confiance de la plus aimée, la plus impériale d'entre toutes ces luxueuses créatures:cette sublime Babe Paley avec laquelle pourtant il avait noué un vrai pacte d'amour-amitié.

Magnifique sujet, qui s'entrelace à la grande comme à la petite histoire de la littérature américaine! Car au-delà de la fresque mondaine, et sur une armature de faits avérés, vérifiables, Mélanie Benjamin a construit le roman d'un vrai grand amour qui s'est naufragé dans l'alcool , la drogue, les potins malveillants.

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