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Critiques de Melanie Benjamin (151)
Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Snobissimo, le milieu dépeint par Melanie Benjamin, au coeur d'un New York palpitant, mais huppé puisque Les Cygnes de la Cinquième Avenue sont les femmes les plus fortunées, les mieux mariées, les plus élégantes de la Big Apple. C'est ainsi que les appelle le maître d'oeuvre de cette mise en scène, le grand ordonnateur des fêtes les plus dispendieuses en ces années soixante. Truman Capote, vous l'aviez reconnu, le célébrissime auteur de Breakfast at Tiffany's et de De sang froid, accessoirement connu comme une langue de vipère à la prose assassine. Je me méfiais bien un peu de cette incursion de plus de 400 pages au coeur de la jet set newyorkaise de cette époque, craignant de m'y sentir mal à l'aise et surtout de m'y ennuyer prodigieusement entre cocktails, défilés de mode et yachts caribéens. D'ailleurs je n'ai lu ce roman, en épreuves non corrigées, que dans le cadre de Masse critique de Babelio que je remercie. Or Les Cygnes de la Cinquième Avenue s'est révélé un excellent bouquin, bien plus profond que je ne l'imaginais.



La vie de Barbara "Babe" Paley, la plus emblématique de ces dames, toute entière vouée au luxe et au paraître, alors même qu'elle évoque très peu par exemple les quatre enfants de ses deux mariages, est distillée par Melanie Benjamin quaisment à l'aune, unique et exclusive, de sa rencontre et de son amitié avec Truman Capote, ce personnage ambigu, tout en fascination-répulsion, grand talent littéraire et insupportable cabotin. Il faut se rappeler l'omniprésence, au coeur de l'intelligentsia de la Côte Est, de Capote, à la fois histrion et intello, passionné par le meurtre gratuit perpétré par deux jeunes hommes dans le Kansas ( cela donna De sang froid, livre de Capote, puis film de Richard Brooks), fashion victim, icône gay avant l'heure, ami de tout le gratin de Jackie Kennedy à Andy Warhol, bref de tout ce qui comptait dans la jungle urbaine branchée. Il faut lire notamment les pages sur le célèbre Bal en noir et blanc donné par Truman, où l'on croise Sinatra et Bacall (ce roman n'est pas avare en name dropping). Bouffi et extravagant, moulinant de grands gestes, Capote va finir par blesser la belle faune de là-bas, ses chers cygnes glissant apparemment sans effort de cocktails en vernissages. Son recueil Prières exaucées ne paraîtra vraiment qu'après sa mort. Mais quelques-uns des textes qui le composent seront lisibles dans le magazine Esquire. Devenu la caricature de lui-même, cynique et pathétique, il dépeint, à peine masqué, ses chères et tendres amies dans la nouvelle La Côte Basque (c'est le nom d'un restaurant de prestige). Ce sera la fin de ses relations avec Babe, mais aussi les autres, Slim, Gloria, C.Z., etc...



Meurtris, ces fameux Cygnes de la Cinquième Avenue qui n'ont bien sûr rien d'oies blanches, vont ainsi vieillir, bientôt malades, et affronter un ennemi inachetable par leurs différents, successifs et richissimes époux. C'est toute cette histoire courant sur une douzaine d'années, et leurs rapports avec Truman Capote, grand écrivain et serpent venimeux, que raconte très bien Melanie Benjamin. C'est un éloquent portrait de groupe avec chute d'une société aux commandes, ou qui croit l'être, ce qui n'évite pas forcément l'essoufflement et le crash final.



"La poitrine de Truman ressemblait à celle d'un ange, si innocente, la peau si blanche, entièrement recouverte d'un fin duvet doré qui semblait l'éclairer d'une lueur éthérée. Ses biceps étaient étonnament bien dessinés et, avec son visage boudeur, son regard rêveur, il aurait pu passer pour un Adonis, si ce n'atait ce ventre légèrement grassouillet".





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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Avant de donner mon avis, je tiens à adresser un immense merci aux éditions Albin Michel et à Babelio pour leur confiance pour cette opération Masse critique privilégiée.



Lorsque j'ai reçu l'invitation pour participer à cette Masse critique, je reconnais que je n'ai pas hésité longtemps étant une grande fan de l'oeuvre de Truman Capote. Si je connais bien son oeuvre, sa vie après avoir quitté Monroeville m'était plutôt inconnue. J'étais donc ravie d'avoir la possibilité de connaître ses folles années à New-York.



Ce roman traite de l'amitié de Truman Capote avec les femmes de la haute société New-Yorkaise, appelé par Capote ses «cygnes». Les cygnes étaient composés de Barbara Paley, Slim Keith, C.Z. Guest, Maria Agnelli et Gloria Guinness. Truman était particulièrement proche de Barbara "Babe" Paley, la « parfaite » femme du président de la chaîne CBS, Bill Paley, et une grande partie de ce roman tourne autour l'amitié presque fusionnelle de Babe et Truman.



Pendant de nombreuses années, Truman Capote a fait partie la vie de ces femmes, qui l'aimaient et l'adoraient et qui lui ont fait de nombreuses confidences sur leurs vies qu'elles auraient finalement dû lui taire.



Sincèrement, je n'ai pas réussi à m'attacher à ses femmes que j'ai trouvées superficielles, matérialistes, solitaires et terriblement narcissiques, leur vie m'a paru affreusement ennuyeuse. En ce qui concerne Truman Capote, l'auteur nous décrit un homme à la fois sûr de lui en ce qui concerne son talent d'écrivain et son importance et en même temps c'est homme qui désire plus que tout l'approbation et l'acceptation.



Même si la plume de l'auteur est plaisante, il faut tout de même être amateur de potins des stars de New-York entre les années 1950 et 1970 pour apprécier ce livre à sa juste valeur.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Truman Capote. Sa vie. Ses excès. Et ses excentricités. Certainement les aspects les moins intéressants du personnage. Ou en tout cas les plus agaçants. Car, aussi talentueux soit-il, ce qu’il peut être énervant. Voire carrément détestable avec sa morgue venimeuse. Malheureusement, ce que le livre ne dit pas, c’est s’il était naturellement hypocrite et mauvaise langue ou bien si c’est cette fameuse Haute Société new-yorkaise, si chère à son cœur, qui a dramatiquement déteint sur lui. Ce qui semble certain c’est qu’il s’y trouvait comme un poisson dans l’eau. Entre strass, paillettes et flash crépitants, l’auteur de « De Sang Froid » baignait dans un océan de félicité.



Mélanie Benjamin décrit à merveille cette superficialité. Cette façon dont ces riches femmes et Capote parviennent à élever l’oisiveté au rang de valeur. Où leurs plus grands soucis résident dans le choix de leur tenue pour le bal de la semaine prochaine. Un monde de luxure, de scandales et de mensonges qui sied parfaitement aux personnages importants de l’après-guerre. Cette plongée dans un monde peu connu est intéressante mais aussi extrêmement agaçante. Et le portrait de Capote le rend hautement antipathique. Même si certains éléments de sa vie permettent de comprendre les raisons qui le poussent à devenir ce monstre alcoolique ne sachant presque plus faire la différence entre le bien et le mal. Il apparaît comme profondément égoïste. Jaloux et possessif. Et d’une fidélité toute relative lorsqu’il s’agit de mettre ses amitiés à l’épreuve. Ses Cygnes, ces fameuses femmes riches et célèbres, enviées par le tout New-York, en feront les frais et fermeront les portes de leur monde à cet auteur qui, finalement, n’en a jamais réellement fait partie.
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La femme de l'aviateur

L’histoire de celle qui accompagna Lindbergh dans la vie comme dans les airs !





Dans la lignée d’autres titres du même genre, comme L’héroïne américaine qui raconte l’histoire de Brownie Wise, l’inventrice de Tupperware, ou encore plus Z Le Roman de Zelda, sur la femme de Fitzgerald, Melanie Benjamin nous propose ici l’histoire de celle qui, dans l’ombre, a œuvré pour son mari au détriment de ses propres désirs : Anne Morrow Lindbergh.



Lindbergh, tout le monde connaît : l’Aigle Solitaire, le premier à avoir traversé l’Atlantique en solitaire en avion. Un type beau comme un acteur de cinéma. Et puis, quand on commence à lire ce livre, écrit selon le point de vue de sa femme, on désenchante.



Au début, lors de leur rencontre, c’est le héros des temps modernes. Ils se marient, et Charles va pousser sa femme, Anne, de plus en plus loin. Elle deviendra son co-pilote, et sera l’une des pionnières de l’aviation féminine ! Mais plusieurs tragédies vont entacher leurs relations, notamment l’omniprésence des médias, qui rendent impossible toute action privée, et surtout l’enlèvement et la mort de leur petit garçon de vingt mois. À l’époque, la presse s’est véritablement emparée, voracement, de ce fais divers sordide, ce qui n’a pas aidé le destin tragique du bébé.



Par ailleurs, on découvre un côté de Lindbergh très froid, sévère, sans cœur. Et à côté, cette femme qui est prête à tout pour lui. C’est un duo, c’est un duel, c’est une union et une désunion en même temps. Ce qui les rapproche les éloigne. On pensait avoir affaire à un couple, mais c’est la solitude qui est la plus représentée.



Nous ne sommes pas là dans une biographie, mais bien dans un roman. En revanche, les faits décrits par l’auteur sont réels, notamment l’admiration de Charles pour le système nazi ou encore son antisémitisme latent. L’homme se dévoile derrière le héros. Et Anne se retrouve tiraillée entre son rôle de l’époque, celui de femme au foyer, à élever ses enfants en l’absence de son mari, et celui d’une femme moderne, lettrée, volontaire.



On commence dans le conte de fées, et on finit dans la tragédie la plus complète, qui culmine avec les révélations de Charles sur son lit de mort.



Un livre à lire ne serait-ce que pour en savoir plus sur cet homme et cette femme qui restent exceptionnels malgré leurs fêlures, au vu du rôle qu’ils ont eu, tous les deux, dans le développement de l’aviation du siècle dernier.
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Alice I Have Been

•Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Alice I Have Been?

"J'ai découvert ce livre sur le blog Bleue et Violette. Non seulement la critique aurait suffit à me donner envie de lire ce livre, mais après avoir détesté "Alice au Pays des Merveilles" pendant des années, je suis aujourd'hui fière de mon prénom et j'adore cette oeuvre! Impossible alors de passer à côté de cet ouvrage!"



•Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Ce livre raconte, de façon romancée, différents chapitres de la vie d'Alice Liddell, plus connue sous le nom d'Alice au Pays des Merveilles!"



•Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"C'est à la fois un livre magnifique et quelque peu dérangeant. On découvre de nombreux aspects de la vie d'Alice, tristes pour la plupart mais qui nous permettent de nous sentir proche d'elle, qui nous donne l'impression d'entrer dans son intimité. Et nul doute que c'est un privilège, nul doute qu'elle nous fascine aujourd'hui autant qu'elle a pu fasciner Lewis Carroll et tant d'autres en son temps... Le côté dérangeant pourrait résider dans les rumeurs de pédophilie qui planent sur l'auteur. Pourtant, cette partie est assez bien traitée par Melanie Benjamin qui ne tranche jamais véritablement et ne lève pas le voile sur le doute, comme il se doit. En revanche, certaines paroles qu'elle met dans la bouche de la jeune Alice ressemblent aux justifications d'un pédophile qui accuse ses jeunes victimes de l'avoir séduit! Alors peut-être suis-je prude mais elles me choquent profondément! Et si elles ne sont qu'un détail au milieu des beautés du livre, elles me paraissent un détail d'importance."



•Et comment cela s'est-il fini?

"En refermant ce livre, je pense à Alice Liddell et je resents une grande mélancolie. Je suis heureuse d'en savoir plus sur elle et j'apprécie également la démarche de l'auteur qui précise à la fin ce qui est vrai et ce qui l'est moins. Et je n'ai plus envie de m'arrêter là dans la connaissance de cette autre Alice de l'autre côté du miroir..."
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Les Enfants du blizzard

Coup de ♥️



Le 12 janvier 1888, un blizzard inattendu s’abat sur les plaines du Dakota, à l’heure où les élèves quittent l’école. Les maitresses, jeunes filles d’à peine seize ans ou dix-sept ans, sont désemparées et vont devoir faire des choix pour la survie de leurs élèves … qui bouleverseront à jamais leurs propres vies .

Ce roman, basé sur un épisode historique oublié des Etats-Unis, montre l’horreur et la beauté de la Nature et de l’humain. Une histoire profondément déchirante et terriblement belle. Il s’agit d’un roman choral qui donne la parole aux deux soeur Olsen, Raina et Gerda, deux jeunes institutrices prisent au piège de la tempête mais aussi à Gavin, un journaliste opportuniste qui va tenter de reconstituer les faits. Le roman est construit en deux parties, la première nous raconte les circonstances du drame et les conditions de survie tandis que la deuxième s’intéresse aux conséquences de ce drame et aux destins des personnages. La plume de Melanie Benjamin est très visuelle et immersive, on ressent le froid et la peur qu’ont dû ressentir les habitants des prairies lors de cet épisode dramatique appelé aussi « le blizzard des écoliers ». Je ne peux que vous conseiller ce roman très émouvant mais aussi très instructif quant aux conditions de vie des immigrants attirés par de fausses promesses et venus exploiter la terre volée aux autochtones. C’est une lecture qui m’a tenue en haleine et m’a beaucoup touchée, des personnages, inspirés de personnages réels, qui m’ont émue, un roman que je n’ai pas pu lâcher avant le point final.
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Les Enfants du blizzard

Magnifique récit "glaçant" du terrible blizzard de 1888 qui sévit dans les "Grandes Plaines" des Etats-Unis , à l'époque où des migrants venus de partout, notamment du nord de l'Europe, tentent de cultiver une terre ingrate en proie, selon les saisons, à la sécheresse, l'invasion des sauterelles, les inondations et surtout le froid terrible et les tempêtes de neige accompagnées de vents inouïs. Cet épisode particulier survient un jour où le temps s'est radouci, laissant croire que l'hiver touche doucement à sa fin, invitant la population à abandonner ses lourds vêtements d'hiver et profiter de ce redoux inopiné, lorsqu'en fin de journée, à l'heure de la sortie des classes, il revient en force et en tempête, surprenant, entre autres, les enfants qui avaient retrouvé enfin le chemin de l'école. La première partie de ce roman raconte cet enfer de neige, de froid, de vent, tel que vous ne l'avez sans doute jamais lu. Vous ne frissonnez pas, vous gelez littéralement et littérairement, vous congelez dans votre fauteuil, vous n'arrivez plus à respirer. Un récit terrible et magnifique qui à lui seul vaut toutes les lectures du monde. La seconde partie - l'après - est nécessaire et importante, même si elle n'atteint plus bien sûr l'intensité de la première et est de facture plus classique. A ne pas lire sur la plage en été !!!!
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La Dame du Ritz

Franchement ce livre m'est tombé des mains au bout de 120 pages... L'intrigue est compliquée à suivre avec des allers retours dans le temps. L'écriture pauvre et le côté historique léger... Il parait que ça s'arrange à la fin mais là... je passe malgré mon intérêt pour le Ritz et cette période de l'Histoire.
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La Dame du Ritz

Le nom Ritz vous évoque t il quelque chose?

Oui bien sûr ?

Ce roman nous raconte l histoire d un couple de résistant dans cet hôtel où monsieur exerce la fonction de directeur

Un livre de plus lu de ma part mais qui ne me laissera pas un grand souvenir

Certes c est un témoignage intetessant de ce qui se tramait dans cet hôtel où il fallait être au service des nazis mais sans plus.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Voici l'histoire de fées et d'un lutin ... Elles sont belles ou possèdent ce quelque chose en plus, qui fait qu'elles le sont, ces femmes, riches, mais uniquement grâce à leurs conjoints, ce sont de belles poupées, élégantes, "never complain, never explain". Elles sont plutôt seules dans le grand cirque des relations mondaines, comme les orchidées, précieuses et magnifiques, mais leur ennui est abyssal, comme la vacuité de leurs existences.

Babe Paley, Slim Keith, CZ Guest, Gloria Guiness, Pamela Harriman : leurs vies sont bâties sur du sable, l'argent et le pouvoir sont des pansements. Truman CAPOTE va les immortaliser de cruelle manière dans ce qui sera son chant du cygne "Prières exaucées". Mais avant cela, il sera leur enchanteur, leur magicien, celui qui met de la vie dans leur univers ... Celle qui sera la plus blessée sera B. Paley avec qui l'écrivain avait noué des liens qui semblaient uniques et précieux, deux individus qui s'étaient reconnus et qui se connaissaient avant de se rencontrer. Le temps va être cruel pour chacun des protagonistes de l'histoire.

CAPOTE, celui qui voulait retenir l'attention de ses parents, celui qui écrivit "De sang froid" et qui se perdit dans la futilité, les paillettes des années 70. Le jeune homme prodige a brûlé toutes ses cartouches dans un désir éperdu d'attirer toujours l'attention. Je pense souvent à Oscar WILDE quand je pense à CAPOTE : ils sont comme deux étoiles filantes noires, étincelantes, mais dont la lumière disparaît trop vite, consumées.

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La Dame du Ritz

j'ai plutôt aimé ce roman.

Cependant je l'ai trouvé assez inégal.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire au départ. On suit le retour au Ritz de Claude et Blanche, en 1940, et l'installation des haut dirigeants nazis dans le palace. La couple va vivre l'Occupation chacun a sa manière.

En parallèle, il y a des ellipses qui nous en apprennent plus sur le couple atypique formé par ces deux personnages.



L'auteure s'est inspirée de la vie du couple Auzello, qu'elle a romancée car on ne sait pas grand chose sur eux.

Je pourrai reprocher à ce livre un manque d'émotion, le recit est assez factuel et Blanche n'est pas un personnage très charismatique. Je m'attendais à ressentir plus de choses au cours de la lecture.

Par contre j'ai dévoré les 150 dernières pages, qui sont beaucoup plus addictives.

Malgré ce rythme en dent de scie, je suis contente d'avoir lu ce livre car j'ai appris beaucoup de choses sur ce palace mythique et sur Blanche Auzello dont je n'avais jamais entendu parler.
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La Dame du Ritz

Le ritz hotel de luxe pendant l'occupation, vu par le couple gérant de l'Hotel.

Les allemands arrivent et s'installent dans l'hotel

Les employés s'adaptent, collaborent , partent ou resistent.

un lvre avec quelques longueurs, j'ai eu du mal à rentrer dans la vie de ce couple amoureux qui se parlent peu.

Une bonne description de la collaboration
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Hollywood Boulevard

Après Les Cygnes de la Cinquième Avenue qui connut un grand succès, Melanie Benjamin troque les années 50 pour les années 10 et 20 et quitte New York pour Los Angeles. La romancière restitue formidablement bien l’atmosphère des premiers studios de cinéma dans Hollywood Boulevard, l’amateurisme et l’effervescence qui y régnait.



Plongée au coeur de l’industrie naissante du septième art, ce roman retrace le destin de deux grandes figures oubliées du cinéma : Mary Pickford et Frances Marion. Mary Pickford fut la première star de cinéma, surnommée la petite fiancée de l’Amérique d’avant et d’après la première guerre mondiale, bien connue pour ses boucles blondes, son allure enfantine et sage. Frances Marion, bien qu’ayant joué dans quelques films entre 1914 et 1916, fut une scénariste de premier plan et la première femme scénariste à avoir reçu un Oscar en 1932 pour le film Le champion.



Avec talent, Melanie Benjamin nous dévoile ces deux personnalités et trajectoires très différentes, nous fait pénétrer au cœur de cette industrie naissance, nous fait assister aux tournages et montages de ces films, nous familiarise avec le début du star système et fait avant tout la part belle aux femmes.



Car si elle s’attache avant tout à nous faire connaître ses deux héroïnes, elle ne nous passe pas sous silence celles qui ont connu la gloire au temps du cinéma muet avant de sombrer dans l’oubli dès l’avènement du parlant.



Et à travers toutes ces femmes, on se rend compte de la précarité, des drames et des injustices auxquelles elles étaient confrontées, à la merci des réalisateurs et des grands manitous des studios, éléments interchangeables de leurs films.



La première à avoir révolutionné le cinéma fut Mary Pickford. Née Gladys Smith, elle travaille dès l’âge de 5 ans au sein de troupes de théâtre de troisième classe sillonnant le pays avant de se tourner vers le cinéma qui payait bien mieux. Elle avait à charge ses frères et sœurs, Lottie et Jack (qui deviendront acteurs aussi) et sa mère Charlotte avec qui elle avait une relation fusionnelle.



Sa grande beauté va faire d’elle la fille Biograph (du nom du studio) que les spectateurs réclamaient sans connaître son nom puisqu’elle n’était pas créditée, ce qui va vite changer en raison de sa popularité.



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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Un roman sur la futilité… ou presque



S'il y a une chose qui ne peut échapper au lecteur, c'est la superficialité de ce monde des « femmes de » dont la vie se résume à cancaner, faire du shopping et satisfaire les moindres volontés de leurs époux ou amants. Mais le génie de Melanie Benjamin, c'est de ne pas en rester là. Tout le roman lui sert à gratter le vernis apparent pour voir ce qui se cache derrière… et l'on finit par comprendre sans condamner, par comprendre et compatir. En effet, toutes ces femmes et Babe en premier lieu en sont arrivées là car elles n'ont pas eu le choix. Soit l'influence familiale et surtout maternelle était trop forte, soit c'était cela ou finir dans la misère. Autant dans les premières pages, on aurait tendance à penser que ces femmes, par leur naïveté ou au contraire leur prétention, ne récoltent que ce qu'elles ont semé face à Truman Capote (l'une d'entre elles n'hésitera d'ailleurs pas à le reconnaître), autant on finit, au fil des pages, à prendre leur parti tant leur souffrance cachée est insondable. C'est notamment le cas pour Babe dont le rituel du maquillage veut tout dire. Cette recherche constante de la perfection pour ne pas faire honte à son époux, à sa mère, à ses amies, au monde entier la pousse finalement à renoncer à vivre, à être qui elle est.



Un roman sur l'acte d'écrire



Il ne faut pas oublier que le roman est aussi consacré à Truman Capote au moment où il connaît le succès avec ses romans "Petit déjeuner chez Tiffany" ou "De sang-froid". Et c'est alors l'occasion de voir comment cet auteur pensait et vivait son art. En gros, pour lui, pas d'interdit. Tout ce qu'on pouvait lui confier pouvait devenir matériel de fiction. C'était son droit le plus entier. Rien n'était condamnable tant que cela lui permettait de briller en société et de fréquenter le gratin new-yorkais. Sauf que cette vision des choses a eu ses limites et Truman a fini par franchir la frontière. Pourtant, Jack Dunphy qui était son amant officiel à l'époque, l'a mis en garde à ce sujet au point de le quitter quand il réalisa qu'il ne pourrait empêcher la descente aux Enfers du romancier. Tout ne peut être écrit sur le gotha quoi qu'en en pensait Truman mais derrière ce désir de reconnaissance vis-à-vis de ses propres « victimes », c'était aussi une blessure d'enfance qui s'exprimait. On comprend alors mieux le lien qui unissait Truman et Babe.



Un roman sur l'Amour avec un grand A



Ce roman est sans aucun doute l'histoire d'un amour impossible entre deux êtres en souffrance qui s'étaient trouvés. Deux êtres tellement formatés pour la perfection qu'ils ne savaient plus comment vivre pour eux-mêmes. La fin du roman est d'ailleurs bouleversante . Je le redis encore une fois mais ce livre est définitivement un des plus bouleversants que j'ai lus ces derniers mois et ce, d'autant plus qu'il retrace des faits réels.



Mes chouchous à moi



Sans conteste, le personnage de Babe est magnifique. J'ai d'ailleurs été faire quelques recherches sur cette femme et l'on comprend mieux à travers quelques photos pourquoi cette femme était considérée à l'époque comme une icône de beauté et d'élégance. On admire d'autant plus le sacrifice qu'elle a pu faire . Cette femme était une héroïne vivante dont Melanie Benjamin est parvenu à transcrire, tout au long du roman, la beauté troublante.

J'ai également un autre chouchou dans cette histoire. C'est Jack, l'amant de Truman. Ce personnage un peu ours qui reproche à l'auteur son goût exacerbé pour le clinquant et le bling-bling est, avant tout, un amoureux transi qui ne supporte pas que Truman gaspille ainsi son talent d'écrivain.



Au final, un magnifique roman d'une richesse incroyable et particulièrement bien écrit que je recommande très fortement. Les amateurs de littérature américaine ne peuvent passer à côté car c'est une partie de l'histoire de la littérature moderne qui nous est ici dévoilée.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

La presse en avait fait des éloges… j’en suis ressortie déçue. Truman Capote fait le beau parmi les dames de la belle société new-yorkaise. Celles-ci sont flattées et font le cygne autour de l’écrivain, jusqu’à ce que dernier profite des liens qu’il a avec ces dames pour en écrire un livre. Bien sur, elles s’en retrouveront blessées et trahies. Même cette pauvre Babe qui avait cru trouvé en Truman – homosexuel notoire- l’amour de sa vie se sent bafouée. J’aurais pu adhérer et prendre plaisir à cette lecture mais ce monde n’est pas le mien et ne m’intéresse en aucun cas. En conclusion, un avis mitigé pour ce livre.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Délicieusement vintage. On croirait lire Henry James ou Edith Wharton . Truman Capote est le personnage principal du roman et, si vous voulez profiter pleinement de l'histoire, il convient d'avoir lu "De sang-froid" auparavant. Toutefois cela n'est pas indispensable non plus. Ce roman se base sur l'histoire réelle de l'amitié qui unissait Capote à Babe Paley. Histoire d'amour ? Tout l'enjeu du roman consiste à raconter les rapports complexes qu' entretenaient ces deux êtres particuliers. Jusqu'au dénouement, magnifique et poignant. À lire !
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Un roman sur un auteur. Américain. Mais pas que.

En même temps que l’auteur Truman Capote, Mélanie Benjamin (américaine, tout pareil) traite des relations fardées, parfois superficielles et acides, qu’entretiennent Babe Paley, une femme de la haute société new-yorkaise des années 50, ses amies, son mari, avec l’auteur de « De Sang Froid ». Babe est une Emma Bovary – avec le sens de l’habillement en plus – créatrice de tendance que l’amitié avec un écrivain en devenir puis un auteur incontournable transformera, révélera, bouleversera, détruira…

Ah ! Si Emma avait rencontré Gustave Flaubert ? Qu’aurait dit ce personnage de roman à l’écrivain ? « Qui es-tu pour me trahir ? » « Qui es-tu pour exposer sur la place publique et pour des siècles ma vie privée ? Te moquer de mes rêves de châteaux en Espagne ? De rire de Charles, mon mari et de raconter sa première journée à l’école, et notre vide sentimentale ? »

Le réel intérêt du roman de Mélanie Benjamin réside dans ce sujet précisément : qu’est-ce qu’une femme – qui a bel et bien existé, pas un être de lettres et de papier - ressent lorsqu’elle devient matière à roman ? La littérature, c’est dire les secrets… mais lorsque vos plus intimes secrets vous sont ôtés pour devenir littérature, comment réagir ? Comment survivre à cela ?

Pour le reste, malgré un style drôle, captivant, une peinture d’une société chic, d’un autre temps, je n’ai pas été captivé par ces personnages qui n’auront, finalement, laissé aucune empreinte sur l’histoire (les fans de Capote vont sans doute me jeter leur exemplaire de « Tiffany » au visage). Personnages qui ont vécu bien loin de la crise du Vietnam, pleurniché à l’abri des bombes, pleuré Martin Luther King comme on pleure l’inexistence des licornes.

A la même époque, un autre personnage de fiction vivait – en réelle connexion avec son temps – une vie faite de mensonge et de faux-semblant : Don Drapper. L’excellente série « Mad Men » de Matthew Weiner m’avait fait découvrir les années 60, New York, les tendances et la mode plus.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Ce roman mêle d'une façon formidable, la fiction et la réalité.

Il décrit d'une manière passionnante la profonde et réelle amitié qui a existé entre Truman Capote et Babe Paley.

Nous avons aussi l'impression d'évoluer dans le New-York des années 1950, en compagnie de ces " cygnes ", ce groupe de femmes très riches, belles et élégantes qui, d'une certaine façon, " régnaient " sur cette 5ème avenue.

Leurs surnoms de " cygnes " viendrait du fait que leur nuque est si fine et leur peau si blanche.

Toutes ces femmes prennent donc Truman Capote sous leurs " ailes " et chacune d'entre elles va se confier à lui, lui livrer tous leurs secrets.

Ce roman est véritablement un tableau très réussi de la haute-société New-Yorkaise des années 1950.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Ce livre est passé à un cheveu du coup de coeur. Ce qui aurait été le cas si je n’avais pas eu à le mettre de côté, un peu ennuyée par la lenteur de l’histoire, pour y revenir, m’attacher à ses personnages et juste profiter de la lascivité qui se dégage du roman.

L’auteur nous décrit la relation de Truman Capote avec un groupe de femmes de la haute société de New York des années 50 à 70. Ces femmes, ce sont ses cygnes, élégantes, oisives mais riches et influentes. C’est tout particulièrement avec Babe, une femme parfaite qu’il a un lien de complicité qui l’amène à être la troisième personne de son couple sans que cela ne gêne son mari (au contraire). On suit cette relation jusqu’à l’apothéose de Truman Capote avec la publication de “ De sang froid” puis le manque d’inspiration, l’éloignement de ses cygnes qui finiront par le rejeter.

Je me suis délectée de cette relation entre Babe et Truman Capote. Je me suis attachée à Babe que tout le monde envie pour son physique, sa position, ses robes, sa docilité. Je suis tombée sous son charme. J’ai été touchée par cette femme et toute la bienveillance dont elle fait preuve, derrière tout l'artifice, son maquillage et son dentier.

L’auteur a su faire ressortir la profondeur et la subtilité derrière chacun de ses personnages, ces cygnes.

S’il s’agit d’un monde artificiel qui est décrit mais j’ai apprécié le côté mondain, les commérages, les trahisons et tout ce qui se révèlent derrière, les inquiétudes, la solitude et les calculs. Je l’ai lu comme un livre “people” tout en étant attendrie, émue par ses relations pas si artificielles. J’ai donc passé un très bon moment. J’en ressort avec l’envie de lire Truman Capote car si le personnage n’est pas vraiment décrit à son avantage, je l’ai trouvé très intéressant plein de sarcasme.


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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Ce livre est totalement inutile et m'est rapidement tombé des mains. Alors que je cherchais à en savoir plus sur Babe Paley, célèbre figure de la haute société newyorkaise, je me retrouve avec un roman inventé où il faut chercher les faits réels entre les lignes. Il suffit de lire le dernier chapitre de l'auteure où elle admet que tous les dialogues sont inventés et sortis de son imagination, y compris une grande partie des situations. Pour moi tout cela sonnait faux. Oui Truman Capote a écrit une nouvelle qui a trahi la confiance de ses amies de la haute société et cela a fait scandale. Sur ce fait réel se base toute l'intrigue de l'histoire et effectivement l'auteure a dû faire des recherches historiques pour pouvoir écrire son roman et étoffer ses personnages mais c'est une perte de temps. Je suis contente d'avoir trouvé ce livre à la bibliothèque car sinon j'aurais eu l'impression d'avoir jeté 20 EU par la fenêtre.

Profondément ennuyeux.
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