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Critiques de Melanie Benjamin (151)
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

En 1975, Truman Capote publie dans le magazine Esquire une nouvelle intitulée « La Côte basque 1965 » (La Côte Basque est le nom d’un restaurant new-yorkais) qui fait scandale car il s’est servi, pour l’écrire, de ce qu’il connaissait des femmes de la haute société qu’il fréquentait, celles qu’il appelait ses cygnes. Dès lors, celles-ci lui battent froid et le bannissent définitivement de leur monde, y compris Babe Paley, icône de l’élégance (elle faisait la couverture des magazines de mode) et peut-être la seule amie qu’il ait eue.



J’avais entendu parler de cette anecdote littéraire en regardant, il y a peu, un documentaire consacré à Truman Capote (c’était après ma lecture de « De sang-froid »), où j’avais d’ailleurs trouvé l’auteur pour le moins détestable. La démarche de Mélanie Benjamin (expliquée dans la postface que j’ai lue avant de commencer le livre), consistant à revenir sur cet épisode en faisant œuvre de fiction à partir de la documentation qu’elle a épluchée, a éveillé ma curiosité car la personnalité de Capote m’intriguait.



Plongée dans un milieu privilégié, cible des paparazzi de l’époque, « Les cygnes de la cinquième avenue » réussit avec brio le pari toujours risqué de la biographie (ici partielle) romancée. Les situations et les dialogues y sont plus vrais que nature, on se représente parfaitement l’irruption de Truman Capote, en 1955 (il avait 31 ans) dans le cercle des cygnes, jeunes femmes aux maris richissimes qui prennent plaisir à prendre sous leurs ailes ce joli lutin atypique et terriblement distrayant, car c’est bien connu, les mondanités, ça lasse. Alors on l’invite partout, dans les demeures qu’on possède ici ou là ou en croisière sur les yachts, la mascotte de service, c’est lui. Les époux n’ont rien à craindre puisqu’il est homosexuel et vont même jusqu’à partager l’engouement de leurs femmes pour ses facéties et sa mordante langue de vipère.

Truman se lie en particulier à Babe Paley, épouse d’un milliardaire qui l’arbore comme l’une de ses plus belles possessions mais ne s’intéresse pas à elle, malgré le soin qu’elle apporte à faire de son quotidien une source permanente de satisfactions. Babe et Truman se découvrent âmes sœurs et l’auteur dépeint à merveille la rencontre de ces deux êtres secrètement blessés, qui se rejoignent au-delà des apparences.



Tableau vivant et coloré d’une catégorie sociale très particulière que l’auteur parvient à rendre digne de notre intérêt (enfin au moins du mien), « Les cygnes de la cinquième avenue » dresse le portrait d’un Truman Capote espiègle et cancanier et apprécié comme tel, qui se délecte d’être parvenu dans des sphères dont il n’est pas issu, une revanche pour ses origines modestes. On suit en filigrane son parcours d’écrivain, qui sera à jamais marqué par la rédaction de « De sang-froid ». Après une œuvre d’une telle ampleur, dont la lente venue au jour l’aura usé (il lui a fallu attendre l’exécution des deux protagonistes du drame pour pouvoir la publier), il aura définitivement changé, tant psychologiquement (difficile de créer quelque chose d’une envergure similaire, qui a en outre un retentissement phénoménal sur sa notoriété déjà acquise) que physiquement : le séduisant petit jeune homme a cédé la place à un personnage ventripotent qui s’adonne à la boisson du matin au soir.
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La femme de l'aviateur

J'ai été attirée par ce roman car j'ai pensé qu'il parlait d'aviation et de l'épopée de LIndbergh. Mais en fait, conformément au titre, il traite essentiellement de la vie de la femme de l'aviateur.

Vie d'une femme extraordinaire qui comme souvent est étouffée derrière célébrité de son mari.: c'est lui qui le premier a traversé l'atlantique en solitaire et sans escale.

Pourtant Anne fut une aviatrice confirmée et participa à de nombreux vols en sa compagnie ( mais cette partie là n'est vraiment pas beaucoup développée dans le roman).

La vie de cette femme va être difficile car elle est partagée entre son amour pour son époux, l'éducation de ses enfants et son désir d'être une femme libre. Et Charles Lindbergh n'est pas seulement le héros encensé par l'Amérique; c'est un homme dur, avec des idées bien arrêtées.

Donc un avis mitigé: pas assez de détails sur leur navigation aérienne mais une belle histoire de femme.

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Les Enfants du blizzard

Superbe roman qui ne tombe jamais dans la mièvrerie ou dans le pathos. On suit les personnages avec attention et on a la chair de poule avec eux dans ce blizzard. Un roman dévoré en une traite qui vous emmènera en 1888 au cœur de la tempête dans cette grande prairie.
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La femme de l'aviateur

Anne Morrow n'en revient pas que Charles Lindbergh, star des airs adulée et convoitée, s'intéresse à elle, simple fille d'ambassadeur. Depuis qu'avec son avion, le Spirit of St Louis, il a réussi la première traversée de l'Atlantique,

Lucky Lindy est devenu un héros aux yeux du monde entier, poursuivi en permanence par les fans et les journalistes. Il lui fait découvrir le ciel, et en l'épousant en fait à la fois sa femme et sa coéquipière. Mais si, dans le ciel ils forment un formidable duo, sur terre la situation est tout autre, Anne se retrouve cantonnée au rôle d'épouse et son époux se révèle froid, exigeant et orgueilleux...

L'auteure choisit de raconter le couple Lindbergh du point de vue subjectif d'Anne, permettant au lecteur de découvrir les facettes insoupçonnées d'un héros américain. Aveuglée par son amour, Anne mettra des années à réaliser à quel point cet homme l'a emprisonnée et influencée, l'enjoignant à lui obéir sans jamais l'encourager à s'accomplir elle-même.

Pourtant la tragédie, notamment lorsque leur premier enfant a été enlevé et assassiné, n'a pas épargné la famille, mais Anne n'abandonnera jamais son époux même lorsqu'il prendra des engagements politiques douteux, en l'entraînant avec lui.

Ce récit passionnant sur le "Couple du Ciel" met enfin en lumière une pionnière de l'aviation et de l'émancipation féminine au destin hors normes.
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La Dame du Ritz

Dans la dame du Ritz, nous suivons en alternance le couple Auzello, Claude et Blanche, qui ont réellement existé, et qui géraient le grand hôtel avant la seconde guerre mondiale mais également pendant l Occupation, qui va clairement changer la clientèle. Il leur faudra à présent composer avec les demandes des officiers et soldats nazis. Dans ce décor feutré et luxueux, Claude nous livre ses impressions à partir de leur rencontre, tandis que Blanche nous livre les siennes à partir du début de la guerre.



La première partie du roman ne m'a pas plu, elle m'a même plutôt ennuyée. J'ai trouvé certains passages poussifs ou peu subtils, manquant d intérêt ou de fluidité. Les personnages manquent également d épaisseur et ne sont pas très attachants. Par la suite, l auteure change de direction, lorsque l un et l autre des protagonistes décident de rentrer en résistance à la mesure de leurs moyens, mais à l'insu de leur conjoint. D autres évènements viennent perturber la mécanique bien huilée du palace, les personnages deviennent plus intéressants et la lecture s avère plus agréable. Sans être un roman déplaisant, il reste néanmoins dispensable au vu du large choix de littérature qui traite de la même période.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

LES CYGNES DE LA CINQUIÈME AVENUE de MÉLANIE BENJAMIN

À New York, les cygnes ce sont Babe, Slim, Pamela, Marella, Gloria et CZ, mais Le Cygne c’est d’abord Babe, la femme du créateur et patron de CBS. Couple emblématique de New York, ils sont l’élégance et la richesse. Mais ce qui nous intéresse, ce n’est pas cet aspect, mais bien l’intrusion improbable de Truman Capote dans ce petit monde. Années 50/ 60, Capote a déjà une certaine notoriété avec son Petit Déjeuner chez Tiffany paru en 58 et il va se lier avec les cygnes, leurs maris et mener grand train avec eux. Il va nouer une relation particulièrement étroite avec Babe et son mari, Babe se dévoilant à lui progressivement et il ira jusqu’à partager son lit avec elle, sans sexe car Capote est un Gay pur sucre! En 65 paraît De Sang Froid et la popularité de Capote dans ce milieu ne fait que s’amplifier et il va devenir le réceptacle de tous les ragots et cancans de ce milieu new-yorkais car l’homme a un charme fou. L’alcool et la drogue aidant, Capote va perdre sa créativité, donner des fêtes délirantes et subir la pression de son éditeur pour un nouveau roman qu’il est incapable d’écrire. La parution dans le magazine Esquire en 75 d’une nouvelle La Côte Basque 1965 , précipitera son déclin New yorkais.

Tout l’intérêt de ce roman très bien documenté réside dans la personnalité de Capote, son lien avec son partenaire Jack Dunphy et cet incroyable « amour » entre Babe et lui. Mélanie Benjamin se défend de tout travail biographique mais si vous avez un intérêt quelconque pour Truman Capote, je vous conseille ce très bon livre.
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Hollywood Boulevard

Une très belle histoire d'amitié entre deux femmes au moment de la naissance du cinéma. L'atmosphère de l'époque est bien rendue et l'écriture est vive et enjouée. On trépigne avec nos héroines déterminées à se faire un nom ou une place dans un monde d'hommes avec cette merveilleuse boîte à images que devient le cinéma.
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Alice I Have Been

J’ai passé un bon moment avec la vieille dame qu’est devenue Alice au Pays des merveilles. J’ai choisi d’écouter le livre en anglais pour entretenir la langue, en ces temps où les voyages sont plus difficiles et plus rares. Si j’ai apprécié l’ensemble, j’ai pourtant trouvé les différentes parties un peu inégales. La première partie raconte l’enfance d’une petite fille espiègle et libre et son amour/amitié pour le professeur de mathématiques, j’ai beaucoup aimé l’observation intelligente et minutieuse de la petite fille qui ne sait pas encore mettre un nom sur les choses. Ce qu’elle décrit, est clairement l’attirance d’un pédophile pour les petites filles, et en particulier pour elle-même, on ne sait pas très bien, s’il a tout de même respecté certaines limites.

La deuxième partie est celle que je n’ai pas aimée, y est décrit la jeune femme amoureuse, et d’une manière trop romantique à mon goût. Je ne saurai dire si c’était dû à la performance de la narratrice Samantha Eggar, que par ailleurs j’ai beaucoup appréciée. Mais je ne peux me défaire de l’impression que l’auteure a ajouté cette partie pour attirer les adeptes du genre. La troisième partie, où Alice est devenue une femme mûre, puis vieillissante, est de nouveau plus dans une description objective, faisant le point sur sa vie. Une note désagréable et pas vraiment en accord avec la première partie, à mon avis en tout cas, sur la fin du roman. Encore une fois, j’ai comme l’impression que l’auteure cède au désir de plaire en essayant de ne pas salir la mémoire de Lewis Carroll. Dans l’ensemble l’histoire d’Alice, une enfant de son époque et surtout de son milieu, m’a pourtant fascinée et parfois émue, et je préfère terminer sur ce que j’ai aimé: le sens de l’observation de l’auteure, et je me dis que, oui, même si j’aurais souhaité une évolution plus en accord avec son esprit d’enfant rebelle à Alice, je pense qu’elle a plus probablement ressemblé à ce qu’a imaginé pour elle, Melanie Benjamin.
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La femme de l'aviateur

Quelle histoire passionnante que celle de cette femme. Coéquipière de Lindbergh et pionnière de l’aviation, cette femme a eu une vie ponctuée d’exploits et d’un drame terrible. Mélanie Benjamin nous entraîne dans l’âme de cette femme se basant sur une recherche historique importante avec un talent fou. Une vie à découvrir.
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Hollywood Boulevard

Après le très agréable "les cygnes de la 5ème avenue" qui nous racontaient la vie des fameux "swans" de Truman CAPOTE : les belles socialites riches mais toujours vraiment heureuses des années 40/50, voici venu "Hollywood Boulevard" et les débuts du cinéma et là encore, une belle lecture basée sur une histoire réelle : les relations entre Frances Marion, scénariste et Mary Pickford, actrice chérie du muet.

Nous faisons une plongée dans les prémices de ce qui deviendra une terrible industrie et qui n'aura plus grand chose à voir avec la création. A l'époque où Hollywood n'était qu'une colline sans aucun studio, où les courts métrages muets se tournaient dans la rue et où les cinémas étaient de petites salles où on payait sa place un nickel : les nickelodeons. Mary Pickford, la petite canadienne actrice de théâtre, se résigne à intégrer le cinéma car cela paie bien. Elle fait vivre toute sa famille : son petit format lui permet d'incarner des très jeunes filles ou des gamines. Elle rencontre Frances et se lie d'amitié avec elle : deux femmes dans un monde d'hommes venues de deux univers différents, Frances a de l'éducation, Mary, aucune. Mary va se marier à Douglas Fairbanks la vedette masculine de l'époque, tandis que Frances va rencontrer grâce à Mary, un prêtre presbytérien, Fred Thomson et l'épouser après deux divorces. Les deux amies vont s'éloigner l'une de l'autre : Mary en position ascendante va perdre de la vitesse avec l'arrivée du parlant et sa difficulté à incarner une femme pour les américains qui la voyaient comme la "petite fiancée de l'Amérique", Frances va voir sa renommée de scénariste croître proportionnellement.

Après la mort due au tétanos de son époux adoré, Frances va renouer avec Mary qui s'enfonce dans l'alcool tandis que Fairbanks, la quitte pour une autre. Mais les liens sont difficiles à renouer : le temps est parfois impitoyable ...

Une nouvelle réussite à mon sens pour Mélanie BENJAMIN et ses "girls in the picture".

un lien pour découvrir l'univers de Frances Marion et de son époux : https://paradiseleased.wordpress.com/.../lost-hollywood.../
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La Dame du Ritz

Les lectures sur la seconde guerre mondiale sont mes lectures préférées et après avoir beaucoup lu sur les victimes directes, de poignantes histoires sur les juifs et leurs vies dans les camps de concentration, j’aime aussi découvrir de nouvelles histoires sur des victimes indirectes, celles de personnes ayant aussi vécu pendant cette triste période mais dont le retentissement sur leur vie est différent.



La Dame du Ritz fait partie de ces lectures. Inspirée de faits réels, cette histoire plonge le lecteur dans les coulisses du Ritz sous l’occupation.

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Quand ils se rencontrent Blanche est une jeune américaine qui débarque à Paris pour devenir actrice…frivole, légère et délurée elle aime s’amuser. Claude, lui est directeur du Claridge, et il tombe immédiatement sous le charme de cette américaine.



quelque chose céda dans sa poitrine et, pour la première fois de sa vie, il se demanda, lui, Claude Auzello, s’il ne venait pas d’être victime de la flèche de Cupidon



C’est un homme assez « basique » et avec des idées sur les femmes assez vieillottes.



Claude : » Les femmes, ça cuisine. En tous cas, en France, c’est comme ça. »



Blanche : « C’est comme ça en Amérique aussi (…). Les jeunes filles sont éduquées pour savoir cuisiner et entretenir une maison (…) mes soeurs et moi avons aussi été élevées comme ça – toutefois je me suis toujours débrouillée pour échapper aux cours. Il était hors de question que j’apprenne des conneries pareilles »



Le fossé entre l’image qu’il se faisait de sa vie avec Blanche et celle qui se profile est énorme. Leur relation amoureuse est bizarre, elle dérange, on ne sent pas un amour débordant entre eux et du coup aucune empathie ne se ressent pour ce qui leur arrive.

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Quand le Ritz est investi par les Allemands, la vie de Blanche et Claude est bousculée et si Claude semble se faire à cette idée, il a bien du mal à canaliser son épouse.

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Le contexte historique est bien décrit on voit bien les choses comme les personnages les voient, les descriptions sont concises mais visuelles et on s’imagine très bien la scène dans notre esprit. Et même si nous, lecteurs, en savent plus avec notre recul sur cette période, on ressent bien l’angoisse et la peur qui s’installent. Vivre au milieu des ennemis n’est pas chose facile.

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Pour moi il y a deux parties dans ce roman et si la première m’a un peu gonflée car consacrée à la relation Blanche/Claude et comment ils sont devenus le couple qu’ils sont au moment où les allemands débarquent au Ritz, tellement antipathiques, la seconde partie est plus rythmée et beaucoup plus prenante, on entre dans l’action et c’est beaucoup mieux. Plus émouvant, on découvre plein de choses qui éclairent notre lanterne et nous font aimer les personnages un peu plus.



Ce roman est une belle illustration de l’évolution qui peut se produire sur les gens face à une situation aussi dramatique.



ne rien faire contre les nazis, (…) ne rien faire pour tous les gens qui ont disparu (…) mais simplement regarder, accepter, pleurer la nuit dans son oreiller, la rend malade



C’est un roman qui prend son temps et qui n’est pas trépidant. Mais cela reste tout de même une très bonne lecture que j’ai bien aimée lire, une nouvelle facette de la vie des civils sous l’occupation allemande que j’ai pris plaisir à découvrir.
Lien : https://souvenirsdelecture.f..
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La Dame du Ritz

Un roman magnifique



Une histoire qui se passe sous l'occupation allemande à Paris. Blanche Auzello, américaine, est la femme de Claude, le directeur du Ritz. Un couple particulier, qui va devoir faire des choix afin de dissimuler leurs secrets.

Nous sommes en 1940 mais le roman est construit avec des "flach back" nous permettant de connaitre un peu mieux le couple Blanche/Claude depuis leur rencontre.

Un roman bien construit, agréable à lire. je n'ai pas pu le lâcher d'un bout à l'autre. Mélanie Benjamin nous plonge dans cette histoire inspirée de faits réels.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Après avoir été emballée par le 2e roman de Melanie Benjamin, "Hollywood Boulevard" (centré sur la figure oubliée du cinéma muet Mary Pickford), j'ai profité d'un voyage à NYC pour découvrir son précédent roman, mêlant histoire et fiction. Nous sommes donc à New York dans les années 50-60, parmi les gens riches et célèbres de la haute société new-yorkaise. Truman Capote, grâce au succès de "De sang-froid", est introduit dans le milieu en faisant la connaissance de Babe Paley, l'icône de l'élégance absolue. Entre eux, c'est le coup de foudre, et que Truman soit homosexuel et que Babe en soit à son 2e mariage n'a aucune importance. Ces deux enfants blessés se reconnaissent et font tomber leurs masques. Capote passe donc son temps avec les amies de Babe, qu'il surnomme ses "Cygnes", et recueille leurs petits secrets. Lui seul sait les cicatrices derrière le maquillage parfait de son amie, son crâne chauve et sa bouche édentée quand vient la nuit. Car Babe a eu un grave accident de voiture étant jeune et elle passe sa vie à cacher ce qu'elle trouve horrible en elle. Seul Truman a su voir au-delà : son mari ne l'a jamais vue démaquillée et met un point d'honneur à coucher avec toutes les amies de sa femme, mais pas elle. Babe est une épouse parfaite, mais elle souffre. Le célèbre écrivain, de son côté, a le succès qui lui monte à la tête, et l'enquête du quadruple meurtre l'a laissé exsangue. Il sombre dans la dépression et l'alcoolisme et est prêt à tout pour faire parler de lui et de ses livres. Alors il va commettre l'irréparable. Dans sa nouvelle "La Côte Basque 1965" , il livre en des mots à peine voilés les sordides secrets de ses Cygnes. Le scandale fera se suicider l'une d'entre elles et signera la fin de son amitié avec Babe, qui se meurt d'un cancer...

J'ai trouvé la lecture laborieuse et le fil narratif bien trop ténu pour servir de prétexte à 400 pages de descriptions de cocktails, bals, tenues, maquillage et dîners mondains bien frivoles... Dommage !
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Attention si vous aimez beaucoup Truman Capote (comme moi...) vous risquez de voir votre idole descendre du piédestal où vous l'avez mis. Alors oui l'auteur est génial mais le personnage... comment dire ? pas franchement recommandable.

C'est une histoire d'amitié intéressée et de haute trahison.

J'ai trouvé le personnage de Truman Capote un peu caricatural mais peut être était il réellement ainsi. Par contre, l'analyse des cygnes est juste et fine.

Lecture agréable mais pas inoubliable.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Melanie Benjamin nous plonge dans la haute société new-yorkaise des années 50. Un monde de beauté, de frivolité et de privilèges tant convoité par Truman Capote, en mal d’amour et de reconnaissance. L’écrivain américain devient l’amuseur et le confident de ces femmes richissimes mais seules et trompées par des maris volages qu’il surnomme « ses cygnes de la 5ème avenue ». Il se lie d’une profonde amitié avec la plus élégante et influente d’entre elles, Babe Peley, qu’il trahira en dévoilant ses secrets dans « La côte basque, 1965 », un de ses derniers textes avant de sombrer dans la déchéance, rejeté par la critique littéraire, la bourgeoisie américaine, ses proches...

Un roman distrayant et séduisant bien documenté sur les mœurs et coutumes du gotha new-yorkais.
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Hollywood Boulevard

Une lecture enchantée où les deux personnages féminins Frances Marion et Mary Pickford et leurs amis, trépidants comme elles, nous emmènent au cinéma, sur les plateaux de tournage sous le soleil californien qui remplace les projecteurs. La vie privée s'entremêle à la vie publique mais sans que jamais les films, le travail en pâtissent.

Le rythme d'écriture alterne les points de vue des deux femmes amies sur les années dorées d'avant le parlant.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Depuis le début du siècle, la mode au cinéma est aux biopics, ces films tournés autour de la vie d'une personne célèbre, artiste, personnage historique.



Le réalisateur a le choix entre deux méthodes : soit dérouler chronologiquement la biographie du sujet, soit réinventer sa vie au travers d'un prisme de lecture spécifique.



Quelle que soit la méthode retenue, j'avoue être la plupart du temps dubitatif face au résultat obtenu, surtout si je connais vraiment bien le personnage central.



Malheureusement, cette mode est en train de gagner la littérature. Au point que nos amis critiques ont créé un néologisme pour qualifier le genre : l'exofiction !



Au cours de ces trois dernières années, combien de "romans" écrits à partir d'une célébrité ?



Des dizaines, tous moins intéressants les uns que les autres (ce commentaire n'engage que moi, bien entendu). Un mouvement révélateur, à mon avis, de la pauvreté d'inspiration des auteurs contemporains...



En découvrant le pitch des Cygnes de la cinquième avenue, je me suis dis que Mélanie Benjamin avait sacrifié à cette nouvelle mode.



Mais la jolie couverture vintage, et le sujet de ce biobook (Truman Capote ? un des plus grands auteurs américains du siècle dernier, à n'en pas douter !), si je puis utiliser ce néologisme, m'ont convaincu d'y jeter un œil.



Bien m'en a pris, car c'est sur un véritable roman coup de cœur que je suis tombé, incapable que j'ai été de lâcher le livre avant d'en avoir parcouru les presque 500 pages !



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Truman Capote côtoie le milieu de la haute bourgeoisie et plus particulièrement les plus belles femmes de l'époque.

Il observe leurs failles, leur superficialités, leur amour propre. Il les jalouse et va les trahir.

Lui aussi a ses faiblesses, un besoin de plaire qui va le perdre.

Je suis assez mitigée à la fin de cette lecture ; les sentiments et les personnages sont intéressants, et la narration est agrèable. Néanmoins, il y a des nombreuses longueurs et quelques digressions peu utiles qui coupent le rythme.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Un joli titre, une belle photo de couverture, un sujet original. Bref un livre tentant sur la table du libraire.

Avec Melanie Benjamin nous pénétrons le sérail des femmes riches et puissantes du New York des années 50. Des portraits touchants de femmes magnifiques. « Babe » Paley est l'une de ces Cygnes (photo de couverture) Elle fera tomber son masque uniquement face à son grand amour-ami Truman Capote. L'extravagant écrivain, homme blessé joue son rôle de bouffon, toujours en quête d'amour et de reconnaissance. Dernière les apparences, les personnages souffrent en silence. Quelle tristesse… L'histoire et les descriptions de ce microcosme sont passionnantes. Mais quelques longueurs tout de même. L'exercice qui consiste à mêler la vie réelle de personnages publics à des scènes de roman me gène un peu. Un livre intéressant tout de même, de très beaux portraits tout en nuances, sans tomber dans le piège de la caricature.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

"Les Cygnes de la Cinquième Avenue" 2017 est le cinquième roman historique de Melanie Benjamin. Il retrace surtout la vie de l’écrivain Truman Capote entre les années 55-68 autour de la vie d’une poignée de belles femmes riches qu’il nomma « ses cygnes », elles étaient toutes amies très proches.



C’est un livre que j’ai lu avec intérêt car il est très bien documenté sur le sujet: ces femmes de la post guerre qui furent des icônes incontestées de la mode et de bonnes manières, tout spécialement l’héroïne de ce roman, la très belle et inégalée Babe Paley née Barbara Cushing.



Babe Cushing faisait partie des trois fabuleuses soeurs Cushing qui avaient été formatées par leur mère pour devenir les épouses parfaites d’hommes riches, de véritables faire-valoir de maris riches et puissants, enviés de tous, car possédant des épouses de rêve dévouées à leur ego.



Babe Cushing, après un premier divorce épousa William S. Paley, un magnat des médias, propriétaire de CBS, très bien introduit dans les milieux politiques huppés et dans les milieux artistiques et financiers malgré des origines juives. Elle lui donna deux enfants mais elle ne s’en est jamais occupée.



C’est le sémillant Truman Capote qui nomma ce groupe de femmes amies « les cygnes », car elles étaient toutes élancées et ultra minces, vêtues avec une élégance parfaite, ayant des codes vestimentaires stricts et des habitudes immuables comme par exemple de s’habiller pour se retrouver à déjeuner à La Côte Basque, un restaurant huppé de la 5è Avenue. Ces femmes menaient une vie sociale trépidante chaque jour de la semaine mais en réalité se morfondaient dans une solitude et un vide existentiels inimaginables.



Truman Capote fit la connaissance du groupe vers 1955, il avait alors un peu plus de 30 ans et il était assez séduisant : un blondinet de petite taille aux traits fins, soigné de sa personne, assez « intello » et possédant la langue la plus acérée et mortifère de tout Manhattan.



Babe Paley sera séduite par ce compagnon amusant qu’elle croisera dans des évènements mondains; elle l’introduira au sein de son groupe d’amies et très vite Truman Capote deviendra le compagnon inséparable de ces dames oisives, leur bouffon, leur amuseur, leur « rémora » aussi car il se fera inviter par tous. Son homosexualité affichée rassurera les maris. Truman Capote et Babe Paley deviendront des amoureux platoniques très proches, dépositaires chacun des secrets les plus intimes et inavoués de l’autre. Babe est complètement délaissée par son mari qui l’utilise comme faire valoir et Truman souffre d’un complexe qui lui vient de l’abandon affectif de la part de sa mère.



Truman Capote connut la gloire après la publication en 1965 de son roman phare "De sang froid", mais après ce succès immense, il connut la panne d’inspiration et il entama la lente dégringolade vers l’alcool et les drogues. C’est au cours de cette période qu’il va publier des chapitres de son prochain livre dans l’élitiste magazine Esquire et qu’il se servira de toutes les confidences que ses amies, les cygnes, avaient déposé au fil du temps et notamment celles de sa chère Babe Paley.



La trahison fut de taille. La chute de Capote fut retentissante et à la hauteur.



Voici un livre écrit avec beaucoup de grâce et d’élégance que j’ai eu plaisir à lire. Il mêle une bonne dose de faits historiques à une fiction si bien menée que le lecteur est embarqué dans une autre époque, aujourd’hui révolue, celle de l’élégance innée, celle d’une certaine insouciance, celle de l’Amérique du Nord comme parangon du confort matériel.



J’ai dans mes tablettes les oeuvres complètes de Truman Capote, lues il y a longtemps (1990 ?) publiées par Gallimard-Biblos. J’avais trouvé à l’époque que l’oeuvre de Capote était inégale et que notamment les nouvelles qui décrivaient La Louisiane, son État d’origine, étaient admirables et riches en couleur locale. Capote fut un ami intime d’enfance de Harper Lee dans leur patelin de Monroeville et il existe une légende comme quoi Capote est impliqué dans l’écriture du roman phare de Harper Lee "Ne tirez pas sur l’Oiseau moqueur" où il apparaît d’ailleurs sous les traits de Dill; aujourd’hui ce roman est un classique aux USA.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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