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Critiques de Melanie Benjamin (151)
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La Dame du Ritz

Blanche et Claude se sont rencontrés, en 1923. Le jeune homme était le directeur-adjoint du luxueux hôtel Claridge, quand une Américaine exubérante s’est présentée à la réception. Ils se sont mariés très rapidement, n’écoutant que la passion, sans prendre le temps de se découvrir.





En 1940, alors que Claude a réalisé son rêve de diriger le Ritz, l’établissement est envahi par les Allemands. L’occupant décide de s’installer dans les chambres de luxe. Claude s’inquiète : la personnalité frivole de son épouse lui donne des sueurs froides. Il a peur qu’elle commette un faux-pas qui pourrait énerver les nazis. Blanche, quant à elle, en veut à son mari de faire des courbettes aux uniformes vert-de-gris. Alors que tous deux souhaitent préserver le faste du grand hôtel, ils s’éloignent l’un de l’autre. La nuit, Claude rejoint ses maîtresses et Blanche fait la tournée des lieux dans lesquels l’alcool coule à flots, avec son amie Lily. Chacun s’enferme dans les mensonges, sans percevoir l’incompréhension qui règne entre eux. Les portes des suites préservent-elles les secrets ? Si celui de la dame du Ritz était révélé, des vies seraient en danger.





L’auteure s’est inspirée de l’histoire vraie du couple Auzello. Peu de documents existent sur eux et elle a imaginé leur personnalité, à partir de leurs actes. Le roman repose, également, sur le Ritz, emblème du luxe, des dorures et de l’opulence. « Le Ritz vous soulagera, vous distraira, vous procurera le meilleur des champagnes pour diluer votre bile, mettra à votre disposition les serviettes de toilette les plus douces qui soient pour absorber votre désespoir. » (p. 387) Le Ritz éblouit, il fait rêver et exauce vos souhaits. Il doit continuer à protéger, même si les « brassards rouge sang » l’ont investi. Lorsque Paris est occupé, les hauts dignitaires nazis choisissent ce symbole comme quartier général. Les claquements de bottes couvrent la musique et les rires, la peur et la méfiance remplacent l’insouciance, la boue recouvre les paillettes. L’introduction attise tous les sens et elle montre la beauté du Ritz ébranlée par la laideur de l’arrivée des Allemands. Cependant, les apparences doivent perdurer. Une parole peut conduire à une arrestation par la Gestapo. Être trop bavard est dangereux, mais ce roman montre que le manque de confiance peut, également, être à l’origine de tragédies.





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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Merci à BABELIO et aux Editions ALBIN MICHEL de m'avoir permis d'accéder en avant-première à ce livre.



Voici mon avis après cette lecture:



Cette œuvre de fiction s'appuie sur la vie de l'écrivain américain Truman CAPOTE, vie tourmentée s'il en fut. J'ai eu la curiosité d'aller lire sur le web la biographie de cet auteur hors-normes.

Le roman est troublant car il mêle savamment la réalité et l'imaginaire.



Ces "cygnes de la 5ème avenue" sont des femmes riches, belles, sophistiquées à l'extrême. Elles ont réellement existé et Capote les a réellement fréquentées. Porté par son succès, son physique charmeur et androgyne, il parvient à se faufiler dans ce cercle très fermé, ce club de privilégiés. Il est "adopté" et tient le rôle de caniche savant pendant longtemps. Les maris de ces dames, hommes très fortunés et puissants, s'amusent de cette amitié qui, pensent-ils, est sans risque, le jeune Truman étant notoirement homosexuel.



Capote est, en dépit des apparences, un travailleur acharné. Il polit et repolit sans cesse ses textes, les épluchant, les décortiquant, cherchant les mots les plus précis.

En 1959, un sordide et sanglant fait-divers secoue les Etats-Unis: deux jeunes gens tuent une famille de 4 personnes. Capote est fasciné par ce quadruple meurtre et se livre à une étude complète de la personnalité des assassins. Il essaie de démonter tous les rouages de ce meurtre et va jusqu'à rencontrer les assassins en prison. Cette fascination obsessionnelle débouchera sur la parution de son chef-d'œuvre: "De sang-froid: récit véridique d'un meurtre multiple et de ses conséquences" publié en 1966. Un triomphe et l'accession, pour Capote, au rang envié de grand écrivain américain.



Rattrapé après cette période euphorique par ses multiples démons (drogue et alcool entre autres), Capote dégringolera inéluctablement la pente.

Tout cela est parfaitement et impitoyablement décrit dans "Les cygnes..." L'action est partagée entre deux époques: le groupe d'amies se souvient de tous les événements qui ont abouti à la situation dans laquelle elles se retrouvent au début du livre.

Capote, ne retrouvant plus la veine qui lui avait permis d'écrire "De sang-froid", affamé de reconnaissance et de gloire permanentes, plonge sans scrupules dans les notes qu'il a prises, pendant des années, sur le milieu dans lequel il évoluait en tant "qu'invité". Il trahit sans vergogne ses plus chères amies qui lui faisaient confiance. L'une d'entre elles, surtout, la plus belle, la plus intelligente, la plus raffinée. Entre eux, c'était une vraie histoire d'amour, purement platonique.

Et c'est le drame: l'un des "cygnes", se suicide, incapable de surmonter la trahison et le scandale que provoque la parution de ces "confidences". Ce sera la rupture et le rejet de Truman de ce groupe et de toute l' "aristocratie" new-yorkaise. Il ne s'en remettra jamais.



Ce roman ne m'a pas enthousiasmée. Je n'aime pas le sujet, qui ne décrit qu'un petit groupe humain très particulier avec des codes n'appartenant qu'à lui. L'auteur évite la caricature par une description sobre et ciselée des personnages qui m'ont été antipathiques, tant Truman Capote que ses amis. Tout n'est que nombrilisme d'un bout à l'autre. Tout tourne autour de l'argent à profusion et des rivalités pour celle qui portera les plus belles toilettes, les plus gros bijoux, les parfums les plus rares. Sur fond de décors extravagants et de voyages fantastiques, la vie de femmes qui dépendaient entièrement de leurs époux, esclaves du luxe, dont l'idée même de travailler ne les avait jamais effleurées! Il ne faut pas oublier que l'action se déroule dans les années 50 et 60, l'apogée de la "civilisation US". A cette époque, ce style de vie n'était l'apanage que de certains nantis, rien à voir avec les "people" d'aujourd'hui, dont ils furent les précurseurs. Cette histoire plaira aux amateurs nostalgiques des grosses Cadillacs aux couleurs pastels, symboles d'une Amérique insouciante et disparue.



Un style correct, sans plus. Descriptif mais dépourvu de la moindre empathie. Pas de trouvailles, pas de réelle profondeur. Une écriture assez sèche, plus semblable à celle d'une chronique, ce qui est voulu sans doute. Mais cela m'a empêchée de m'attacher à l'un ou l'autre des protagonistes. Si ce roman a un mérite, c'est de faire découvrir l'œuvre de Truman Capote à ceux qui ne la connaissent pas. Malgré la répulsion qu'il peut inspirer, il est le plus humain de tous les personnages de cette galerie sans concession.





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Hollywood Boulevard

Ce billet aura la même saveur que celle laissée par le roman: vous le trouverez sans doute vite lu, j'espère pas désagréable, légèrement informatif et finalement peu roboratif.

Je dis roboratif car ce livre est symptomatique de mes fustrations en littérature: ne pas avoir assez à bouffer. Mais de quoi ai-je vraiment faim? Faim d'être surpris, dérangé, provoqué, titillé par une esthétique de la forme, de l'écriture, et un fond bien senti? Une littérature dite plus légère aura toutes les chances de me laisser sur ma faim une fois le livre refermé. La seule réflexion (malheureusement annexe) que je retire de cette lecture est celle-ci: ne serais-je au final qu'un merdique petit snob???



Ceci étant dit, pourrais-je moins me regarder le nombril et parler du roman en question, vous dites-vous? Certes. J'y viens.



Hollywood Boulevard est le récit romancé d’une veritable amitié entre deux femmes qui ont marqué les débuts du cinéma : Mary Pickford à la blondeur bouclée, une des premières stars du muet et un temps la plus grande, et Frances Marion, éblouie par cette nouvelle industrie et future scénariste doublement oscarisée. Amitié renforcée par leur solidarité dans ce monde d'hommes, mais qui sera mise à mal par les rivalités et le temps qui passe.



Passent en arrière-plan les figures de Chaplin, Griffith, Fairbanks, De Mille, Lillian Gish...

Les tournages, projections, scandales, fêtes, s'enchaînent et s'enfilent comme des perles, jusqu'à la Grande Guerre et l'arrivée du parlant. Le survol de cette époque, pour peu qu'on s'y intéresse, livre quelques informations sur les méthodes de travail et, déjà, les stratégies commerciales du cinéma US. La relecture féministe se coule facilement dans les parcours individuels.



Mais Mary se sort difficilement de son rôle de diva égoïste et envieuse, l'oie blanche et dévouée Frances ne déssillera les yeux sur le monde que lors de son passage éclair sur le front.

Le récit file droit, au gré des péripéties de cette relation de travail et d'amitié, puis des deux destins en parallèle. Balisé, avec ses codes romanesques respectés. Mais point de nouveauté, de subversion de ces codes, au risque de la répétition. Et on sent poindre l'ennui au loin, ou le risque d'une lecture "désinvestie". On cherche une transcendance ou une complexité, mais les trajectoires ne souffrent pas de digressions.



Le travail de documentation sur cette époque est à saluer, mais le professionnalisme de l'auteur m'avait déjà séduit sur ce point avec Les Cygnes de la Cinquième Avenue, autrement plus poignant, captivant et délicatement tourné.



Au final, rendez-vous manqué pour moi, alors qu' il y avait matière à faire un roman passionnant sur cette époque. Sur le même thème, peut-être que l'inachevé Dernier Nabab de Fitzgerald me donnera un peu plus de matière à digérer...
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Vivre confinée,

dans un logement devenu si propre et ordonné qu'il semble plus asseptisé que celui d'un sitcom.



Aller courir avec une laisse d'un kilomètre.



Se signer des attestations et sortir masquée.



Désinfecter ses achats de première nécessité.



Ressortir la machine à coudre et confectionner des masques de protection en tissus.



Préparer du thé à la menthe, le savourer.



S'asseoir sur une marche d'escalier et regarder l'averse, écouter la pluie sentir l'odeur de terre mouillée, se dire que c'est cliché, s'en moquer éperdument.



S'asseoir au soleil sur un banc du jardin des parties communes où l'on ne peut être contrôlée.



Réparer l'aspirateur.



Réparer le mixer en faisant une brasure à l'étain comme en cours d'EMT



Penser à toi.



Regarder les derniers chiffres du covid.



Ecouter les acclamations pour les soignants.



Se demander si tu penses à moi.



Laisser les volets ouverts et ôter les voilages de la fenêtre, avant de se coucher en espérant voir une étoile filante.



S'endormir bredouille.



Se réveiller en pensant à toi, ouvrir les yeux, en voir une et faire un voeu.



Prier, méditer, être en paix.



Etre.



Redécouvrir Green Bus des Négresses vertes et Paolo Conte.



Ecouter Damien Saez et pleurer... "Tu voulais l'Univers et moi j'avais que moi"



Regarder en boucle, fascinée, des morceaux de la Fender session de Tom Morello.



Ecrire un poème.



Se souvenir qu'on est mortel.



Lire toutes les citations relevées dans ses lectures.



Boire un earl grey et peu à peu t'oublier.



Lire sur le banc, les cygnes de la cinquième avenue et se dire que c'est invraisemblable.



Invraisemblable qu'il soit un best seller primé par goodreads et Oprah.



Invraisemblabe que l'auteur écrive sur un univers dont elle ne connait même pas les codes.



Invraisemblable qu'elle ait aussi peu d'imagination et d'intelligence sociale en général.



On a l'ossature. Babe Paley "socialite" new yorkaise icônique est amie de nombreuses années avec l'écrivain Truman Capote juqu'à ce qu'il la trahisse en divulguant des détails scabreux de sa vie et celle de son cercle d'amies, les fameux "cygnes" dans une mauvaise nouvelle publiée dans le journal l'Esquire (la côte basque) et qu'il fasse l'objet d'une éviction sociale.



Mélanie Benjamin se propose de recharner le squelette avec une fiction dans laquelle les personnages n'ont aucune autre épaisseur que celle de clichés et préjugés absolument creux qu'elle va délayer et brasser du vent et tourner en rond pour n'arriver absolument nulle part.



Ils s'adorent, ils s'amusent bien, ils sont intimes, ils sont des mal-aimés depuis l'enfance. Il l'admire. Elle le trouve amusant et distrayant. Il est une commère. Les cygnes sont des harpies et ne peuvent pas être accessoirement d'autres choses???



Chaque fois que vous rencontrez des personnes d'horizons économiques sociaux et culturels extrêmement variés, vous avez beau garder l'esprit ouvert et le coeur pur, vous vous apercevez immanquablement que vous aviez des préjugés et ils se sont heurtés à la réalité et bien Mélanie Benjamin n'est jamais allée au-delà de ses préjugés.



Babe serait une créature éthérée embarrassée et rougissante face à Truman Capote... esseulée, et qui ne connait pas l'intimité avec son mari.



Moi, je regarde ses photos et même si elle était très réservée par distinction je dirais que c'est sans aucun malaise. C'est une femme pleine d'assurance qui domine naturellement son milieu et qui n'attendait sans doute pas une idylle et un mari fidèle, ce qui ne l'empêche pas d'avoir de la tendresse pour celui qui lui apporte de la sécurité.



Deuxième exemple, elle s'attarde sur le luxe mais pour eux c'est leur habitat naturel, ce n'est pas un sujet déterminant. C'est comme si un Ethiopien dans sa case écrivait sur votre vie et à chaque page tenait à rappeler que vous avez l'eau courante et l'électricité parce que lui ne l'a pas mais bon...



C'était ma dernière lecture avant longtemps ou ma dernière lecture tout court. Mauvaise pioche!







































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La Dame du Ritz

Le destin d'une américaine, devenu par alliance la Dame du Ritz en épousant son Directeur français. Elle plonge avec délectation dans l'univers artificiel et oisif du luxe de cet établissement hôtelier. Les infidélités réelles et supposées de son mari viennent troubler cette naïve existence. Les différences entre leur culture anglo-saxonne et française n'arrangent pas la situation. L'arrivée de l'occupant allemand au Ritz bouleversera ses certitudes, l’amènera à un engagement, à un retour à la dure réalité et à dévoiler sa véritable personnalité. L'auteur fait le choix de nous raconter l'amour de la Dame du Ritz pour son mari... et pour son hôtel. J'avoue avoir été attiré plus par le contexte que par le fond de ce récit. Cela n'en reste pas moins une lecture agréable et divertissante.
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La Dame du Ritz

Melanie BENJAMIN. La dame du Rutz.



L ‘action de ce roman se déroule essentiellement à Paris et plus exactement, Place Vendôme. Là, se dresse le célèbre Hôtel Ritz, symbole du luxe, de la richesse, lieu de villégiature des grandes fortunes mondiales dont les Rotschild, fréquenté par les grands écrivains dont Ernest Hemingway, où Coco Chanel réside à l’année dans une suite décorée selon ses désirs. Mais en 1940, la France est en guerre et les allemands, « les boches », « les verts de gris » occupent le pays et ont investi Paris. Les envahisseurs ont réquisitionné le célèbre palace. Claude Auzello est le directeur de ce lieu prestigieux. Il occupe, avec son épouse Blanche une petite suite sur son lieu de travail, afin d’être à la disposition des clients et de l’occupant, jour et nuit....



Nous suivons l’état-major allemand dans ses orgies, ses bals, ses repas. Claude, de main de maître va gérer le palace et surveiller les allées et venues, de son épouse, un peu tête en l’air, indépendante, insoumise et rebelle, épier l’état-major allemand. L’ambiance parisienne, avec sa légèreté a complètement disparue. Il faut respecter le couvre-feu, raser les murs, se faire le plus discret possible. Mais certaines voix s’élèvent pour s’opposer à l’ennemi. Que vont donc faire notre couple, Claude et Blanche ? Il semble que Claude mène une double vie. Il sort très souvent la nuit, pendant que Blanche fait la fête avec son amie Lily Le palace est une véritable ruche où s’affichent toutes sortes d’êtres, des riches, des allumeuses, des américains, et les grands dirigeants de l’Etat-Major allemand…. Au cours du récit, nous allons croiser des résistants, des collaborateurs et ceux qui quittent le navire, les fuyards….



Ce roman nous décrit l’ambiance régnant dans la capitale, et en particulier dans les hôtels de luxe hébergeant les forces occupantes. Nous rencontrons de nombreuses personnalités politiques, du monde littéraire, du cinéma, de la chanson, de la mode…. Derrière toute cette faune, des hommes, des femmes vont s’élever et s’opposer à cette occupation en agissant dans l’ombre. Oui la résistance agit dans la clandestinité…Mais que peuvent donc bien faire tous ces hommes, ces femmes pour mener un vrai combat contre les « boches » ? Quelle sera l’attitude de Claude, de son épouse et comment réagiront les occupants ? Quel est le secret de Blanche, l'épouse de Claude depuis plus de quinze ans et qu'il ignore????



Ce roman ne me satisfait pas totalement. Bien que la base soit la véritable histoire du couple Auzello, couple qui a régné sur le Ritz, pendant plus de quarante ans, il y a trop de fiction, de clichés égratignant les français et les parisiens. L’ambiance est assez délétère.
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La Dame du Ritz

J'ai bien aimé cette histoire, l'atmosphère du palace, les dilemmes cruels sur l'attitude à avoir avec l'occupant, les tiraillements entre Blanche et Claude, quand chacun s'arrange comme il peut de cette période éminemment troublée et dangereuse. Outre le couple Auzello, quelques personnages intéressants dont le Ritz...

Même si parfois, il m'a manqué un peu de rythme, j'ai passé un très bon moment.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Lu un livre qui n'est pas du tout dans mon créneau habituel. A priori, une histoire futile à partir de personnages historiques futiles : les quelques femmes les plus riches et les plus en vue du New York des années 50 et leurs rapports avec un autre personnage tout aussi futile, l'écrivain Truman Capote (Breakfast chez Tiffany, De sang froid). Et à mon grand étonnement, je suis tombée pour un livre attachant, assez profond, sur la solitude de ces personnage en papier glacé, la solitude d'un homosexuel, nain de surcroit, dans ce monde d'avant la grande remise en question de la fin des années 60. Un livre sur la séduction, le mensonge, le perfectionnisme, la trahison, la vieillesse, le cancer. Et la fin d'un monde, le jour où le grand restaurant "La côte basque" ne reçoit plus à déjeuner les femmes les plus élégantes de New York, en chapeaux et gants de chevreau, mais des hommes d'affaires qui se font payer le repas par leur boite. Et, d'une certaine façon, une histoire d'amour, aussi.

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Les Enfants du blizzard

Voilà une bien belle histoire qui se lit trés facilement, qui est prenante, qui se base sur des faits historiques dramatiques mais qui, paradoxalement, à un petit côté feel good.



J'ai passé un bon moment de lecture mais je ne crois pas que ce livre reste gravé dans ma mémoire.



L'histoire s'inspire d'un épisode météorologique aux conséquences catastrophiques ayant eu lieu dans les plaines du Dakota en 1888.

Alors que la journée s'annonçait belle et que les températures étaient douces le matin, le temps a changé en quelques minutes et un blizzard glacial assorti d'un brouillard opaque a englouti la région...et les enfants qui sortaient de l'école.

Si je n'avais pas lu des "preuves" que ce phénomène a existé, j'aurais pensé que l'auteur en faisait trop...



Nous allons donc suivre plus particulièrement Raina et Gerda, deux sœurs institutrices dans des écoles différentes qui vont se retrouver confrontées à des choix et des décisions à prendre qui vont modifier le cours de leur destin.

Il y a les choix et il y a la chance ou la malchance.



Outre les deux sœurs, il y a toute une galerie de personnages assez caricaturaux, des gentils et des méchants. Il y a dans ce roman une certaine profondeur car il dénonce les conséquences de l'opinion publique sur une vie mais il y a aussi une certaine légèreté avec une happy end pour certains des rescapés.



Et bien que l'histoire soit dramatique, la légèreté l'emporte et c'est la raison pour laquelle je trouve à ce roman un petit côté feel good qui me fait retirer une demi étoile.



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La Dame du Ritz

Dans La Dame du Ritz Melanie Benjamin choisit de traiter de l’occupation allemande à Paris en 1940 d’un point de vue original puisqu’elle situe son intrigue dans l’un des plus beaux palaces de la place Vendôme: le Ritz. Blanche Auzello y est la femme du directeur, Claude. Il forme un couple plutôt dysfonctionnel. Elle est américaine, très libre et Claude aimerait parfois que sa femme soit « plus française ». Lorsque l’Occupation allemande survient, Claude et Blanche vont devoir faire des choix cruciaux et dissimuler leurs secrets.



C’est un roman qui va me donner du fil à retordre pour vous donner mon avis. Il y a d’abord des choses qui m’ont presque ennuyée. Il y a clairement un problème de rythme. On suit le couple de Claude et Blanche dès leur rencontre au Claridge par un jeu de retours en arrière. J’ai apprécié cette alternance dans le roman mais il m’a manqué un petit quelque chose pour m’attacher aux personnages qui m’ont paru distants et froids. Je n’ai pas ressenti ni amour ni complicité entre eux deux et c’est bien dommage car l’auteur nous en parle comme d’un couple passionnel. Les retours au « présent » c’est à dire sous l’occupation allemande font perdre du rythme à l’intrigue puisqu’au départ, il ne se passe grand chose. On ne ressent pas forcément le côté historique du roman qui reste, selon moi, esquissé. J’aurais aimé que l’intrigue soit plus dense de ce côté-là.



Le personnage de Claude, le mari de Blanche m’a horripilée. C’est un macho pathétique, qui avoue à sa femme qu’il a des maîtresses et qu’il en est ainsi en France. Il a beaucoup de défauts et j’avoue avoir du mal à comprendre le choix de Blanche ce qui me conforte dans le portrait de ce couple plutôt bancal. C’est un vrai imbécile, si je puis me permettre et il n’a rien pour plaire. Il se révèlera seulement à la fin du roman.



La dernière partie du roman est à l’inverse passionnante et j’ai dévoré les 150 dernières pages du livre. Les personnages vont devoir faire des choix personnels difficiles et l’auteur y met une telle passion, une telle densité que l’on se sent entraîné à leur suite. On va enfin découvrir les vrais visages de nos personnages, leurs secrets respectifs et l’Histoire avec un grand « h » entre enfin au cœur du roman.



« La Dame du Ritz » est un roman dont je sors mitigée. J’ai trouvé qu’il traînait parfois en longueur. Le couple Claude/Blanche m’est apparu trop dysfonctionnel pour que je m’y intéresse vraiment et la densité historique n’était pas vraiment au rendez-vous. Seule la fin rachète le livre.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Les cygnes de la 5ème avenue désignent les femmes de la haute société newyorkaise des années 50, des femmes riches et puissantes dont la reine était Babe Pailey son élégance dépassant celle de toutes les autres. Truman capote, le jeune écrivain à la mode à l’époque, va réussir un tour de force en se faisant admettre au sein de ce petit cercle très fermé. Il devient l’ami de tous les cygnes mais surtout l’ami intime, le confident de Babe Pailey qui, derrière son masque de perfection, cache des fêlures profondes que Truman sait détecter. Mais Truman reste avant tout un auteur et il finit par écrire un livre sur cette petite société, livre qui va avoir l’effet d’une bombe. Cette histoire est authentique. Mélanie Benjamin nous fait pénétrer sur les pas de Truman Capote dans cette société si sélecte, on le voit faire son nid petit à petit et on tremble pour Babe dont la solitude est telle qu’elle va s’investir pleinement dans cette amitié inattendue au risque de s’y brûler les ailes. J’ai beaucoup aimé cette ambiance des années 50, la réalité que nous donne à voir l’auteure : ces femmes obligées d’être toujours parfaites pour leurs maris, que toutes enviaient mais qui, au fond, étaient très peu heureuses malgré le luxe, les somptueuses tenues. Mais le livre aurait mérité d’être un peu moins long.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Truman CAPOTE, écrivain-phénomène des années 50, mène salon au milieu des cygnes, ces femmes New-Yorkaises au long cou, ultra-chics et ultra-oisives qui dévisent et cancannent toute la journée pour donner un sens à leur vie.

Truman, petit homme adulé pour ses ragots et pour sa littérature mélant "haute société et bas-fonds", s'entiche de la reine des cygnes, Babe Cushing Mortimer Paley.

Babe Cushing Mortimer Paley surnommée Bobolink par Truman ! Quelle sonorité !

Truman aurait voulu être un Marcel Proust et raconter les secrets de chacun-chacune sur un mode raffiné et révélateur d'une société en voie d'extinction. Mais hélas pour lui ce n'est que sa trahison qui éclate quand il dévoile de façon impudique et évidente ce qui aurait dû rester cacher en grimant de façon grossière chaque cygne dans un personnage ultra-reconnaissable.

Et c'est la chute !

Mélanie Benjamin arrive à nous transporter dans cette fresque-salon au côté de ce truman décadent, décati au fil des ans mais il manque un je ne sais quoi de l'âme de Babe Cushing Mortimer Paley, un tout petit je ne sais quoi pour finir le glacage citron du style.

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Les Enfants du blizzard

Ce récit bouleversant se base sur l’histoire vraie du blizzard de 1888, également appelé « Grand ouragan blanc », un des plus importants blizzards jamais vécu aux Etats-Unis.



Nous allons vivre l’histoire de ces deux sœurs, deux institutrices, qui vont se retrouver à devoir faire un choix crucial pour protéger les enfants dont elles ont la charge. Les deux sœurs OIsen sont toutes jeunes, elles n’ont que 16 et 17 ans et elles vont pourtant faire preuve d’un courage et d’une ténacité exemplaires.



C’est un roman choral où plusieurs personnages auront la parole, il y a aura évidemment Raina et Gerda Olsen mais aussi un journaliste, Gavin, qui va tenter d’interroger les victimes de ce terrible blizzard.



L’émotion est palpable durant tout le récit et on suit la progression des deux sœurs qui vont tenter à tout prix de sauver leurs élèves d’une mort certaine. La plume de l’autrice est vraiment très visuelle, j’ai ressenti le froid et la peur que devaient ressentir ces jeunes enfants malmenés par les éléments. Eux aussi ont fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation pour aider les plus faibles à s’en sortir.



La seconde partie du roman va nous parler des conséquences de ce drame et même si je l’ai trouvée un peu moins addictive, elle n’en reste pas moins nécessaire pour mieux comprendre les répercussions que cet événement va avoir sur la population et notamment sur ces nombreux immigrés qui sont venus en espérant trouver la terre promise et qui ont malheureusement dû faire face à une toute autre réalité.



Une lecture très émouvante et aussi très instructive que j’ai eu grand plaisir à découvrir.

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La Dame du Ritz

J'ai beaucoup aimé ce roman ayant pour décor l'hôtel du Ritz.

J'ai autant aimé les anecdotes sur ce lieu mythique et leur hôtes de passage - le Ritz est d'ailleurs un personnage à part entière dans ce roman - que sur l'histoire réelle de ses propriétaires durant la deuxième guerre mondial, Claude et Blanche.

Les chapitres s'alternent entre les dires de l'un puis de l'autre, chacun ayant vécu l'occupation de leur hôtel par les nazis de façon très différente.

Claude et Blanche, c'est d'abord un couple assez tumultueux mais incapable de faire l'un sans l'autre.

Claude a un rang à tenir en temps que directeur du Ritz mais c'est aussi un grand coureur de jupon.

Blanche est une américaine au tempérament explosif et entière dans ses actions et comportements.

Cette guerre aura des répercussions sur leur vie avec des actes de bravoures mais aussi de violence.

Le personnage de Blanche est très attachant, le couple qu'elle forme avec Claude atypique.

La haine des allemands y est bien retranscrite ainsi que la tension qui y régne.

C'est un roman qui se lit d'une traite tant il est addictif.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Le roman de Mélanie Benjamin raconte l'amitié de Truman Capote avec les ladies de la haute société de New-York ; "Les cygnes" selon Truman.

Truman est très proche de "Babe" : l'auteur traite en particulier l'amitié entre Babe et Truman.



"Les Cygnes de la cinquième avenue" ne m'ont pas emmener avec elle. je n'ai pas réussi à m'attacher a ses femmes qui sont vraiment très superficielles, ennuyeuses, matérialiste... : le "People" des années 50'.

Pourtant l'écriture de Mélanie Benjamin est belle, fluide, elle décrit un Truman Capote comme très certains sur ce qu'il entreprend et sur lui.



Ce roman lu en tant que juré du prix des lecteurs Livre de Poche 2018 m'a laissé indifférent ; je ne suis pas un grand adepte des mondanités, et des ragots.



Cependant, je tiens à souligner le grand travail de recherche de Mélanie Benjamin sur la société new-yorkaise, l'époque et les grands détails sur la vie de Truman Capote (sa vie, son enfance, ses relations, le travail d'écrivain..).
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La femme de l'aviateur

Sublime histoire dans l’histoire, quelle femme ! La femme c’est Anne l’épouse de Lindbergh et fille d’ambassadeur. C’est une belle histoire d’amour d’abord, et d’aventure surtout. On découvre une femme terriblement moderne et compétente tant dans l’aviation que dans l’écriture. Malheureusement, le drame de l’enlèvement de son premier né viendra ternir leur bonheur. Elle se battra quand même jusqu’au bout pour son indépendance et sa liberté.



Ce roman commence en 1927 lorsque Charles Lindbergh traverse l’Atlantique faisant de lui le héros de toute une génération. J’ai aimé leur histoire d’amour, Charles tombant amoureux de la discrète Anne qui va au final s’avérer être une grande aventurière et une excellente aviatrice. On comprend qu’ils sont complémentaires et ont les mêmes centres d’intérêts. J’aime aussi la force avec laquelle Anne va mener sa vie et sa personnalité , c’est une femme résistante, courageuse, téméraire et intelligente. Elle est la 1ère américaine à avoir son brevet de pilote de planeur, pratiquait la navigation avec brio, fut une des premières opératrices radio. Elle était aussi la femme la plus surveillée par les paparazzis de l’époque, se déguisant pour échapper au harcèlement. Elle a aussi dû faire face à de faux fils disparus tout au long de sa vie , lui rappelant cruellement la disparition de son fils aîné. Elle a aussi beaucoup écrit de livres personnels où elle se livrait sur sa vie. Elle a refusé d’être enterrée auprès de Charles , car elle n’acceptait pas qu’il ait eu 7 autres enfants avec d’autres femmes. Elle a vécu des années très difficiles avec Charles qui était loin d’être le héros que tout le monde voyait : absences, déménagements constants, tyrannie envers les enfants et elle-même, familles cachées …



Pour moi, il est clair que l’héroïne du couple c’est elle, sans elle Charles n’aurait pas eu le parcours qu’on lui connait. Je trouve que ce livre mériterait une adaptation cinématographique. C’est très dommage que ce personnage hors du commun ne soit pas plus connu et reconnu.



Une écriture poétique, légère et sincère, une aventure fantastique , un gros coup de coeur pour moi.



VERDICT



Il faut absolument le lire, il n’est pas nécessaire d’être fan d’aviation pour l’apprécier. A offrir, à une mère, une soeur, une cousine, une copine et à emporter dans ses bagages en vacances.
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La Dame du Ritz

De 1923 à 1945, suivre Blanche Ross, devenue Blanche Auzello, et Claude son époux amoureux, parfois volage, toujours attentionné.

Lorsqu'ils se rencontrent à l'hôtel Claridge la jeune américaine et le futur directeur du Ritz ont déjà un secret en commun.

Viennent les années fastes, le luxe du Ritz dans lequel ils passent de plus en plus de temps. Elle, assise au bar, sous les lumières rose abricot qui donnent un si joli teint aux femmes, écoute les derniers potins mondains, vêtue de somptueuses robes et de beaux bijoux. Lui, fait tourner cet hôtel, véritable étendard du luxe à la française.

Hemingway, Coco Chanel et tant d'autres viennent là.

Mais les années de guerre, l'installation des hauts dignitaires nazis dans l'hôtel vont vite effacer l'insouciance et le rêve.

Chacun à sa manière Blanche et Claude vont réagir face à cet ennemi installé dans ce fleuron du luxe et de l'insouciance.

Mélanie Benjamin fait revivre ce couple au parcours flamboyant et légendaire dont on avait bien peu entendu parler il faut l'avouer.

C'est passionnant, émouvant et parfois bouleversant. L'écriture, le rythme, l'intrigue font de ce roman un vrai plaisir de lecture malgré le contexte difficile de la seconde guerre mondiale.
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La femme de l'aviateur

La femme de l'aviateur, c'est Anne Spencer Morrow Lindbergh, épouse de Charles Lindbergh, Le Héros de l'Entre deux-guerres.

1927 : Charles a 25 ans. Il est auréolé de gloire après sa traversée de l'Atlantique en avion en solitaire ; une grande première qui fait de lui une célébrité adulée et sollicitée de toutes parts.

A l'occasion d'une visite officielle au Mexique, il est accueilli dans la famille de l'ambassadeur américain Morrow, père d'un fils et de deux filles à marier. Contre toute attente, Charles, impressionnant autant par ses exploits que par son imposante personnalité, s'intéresse à la jeune et discrète Anne. Jeune fille de la grande bourgeoisie WASP, d'excellente éducation, Anne, au moment de cette rencontre, se trouve juste à la fin de ses études universitaires et s'interroge sur son devenir et le sens de sa vie. Coup de foudre, mariage, exploits vécus en duo. Puis arrive la maternité suivie par la terrible épreuve du rapt de Charlie, leur bébé de 20 mois, au domicile de ses parents, en mars 1932.

Après ce drame, Charles Lindbergh, au fil du temps, se révèle de plus en plus autoritaire, directif, exigeant, toujours convaincu de son bon droit et de la justesse de ses choix, même s'il s'avèrent malheureux. Anne qui est amoureuse de son mari et soucieuse de la bonne entente du couple s'évertue à faire front pour conserver l'harmonie car la famille s'agrandit. Cependant, à force de céder et s'effacer devant les désirs du grand aventurier et chef de famille tout puissant, elle finira par se lasser de cette soumission. Charles, de plus en plus accaparé par ses fonctions au sein des compagnie aériennes américaines en plein développement et par ses prises de position politiques contestables est de plus en plus absent...

Je vous encourage vivement à lire la suite de cette biographie qui, bien que romancée, sonne très juste et analyse avec talent la vie d'un couple de légende et l'état de l'Amérique dans une époque trouble de son histoire. Sans pathos ni complaisance excessive, l'auteure nous met en relation intime avec une Anne Lindbergh forte et fragile, privilégiée mais douloureusement éprouvée, courageuse, sensible, amoureuse mais lucide.

Merci à Babelio, aux éditions Michel Lafon et à Masse Critique qui m'a heureusement désignée pour cette lecture passionnante.



Je précise aussi qu'il n'est nul besoin de s'intéresser à l'aviation pour apprécier le magnifique récit de Mélanie Benjamin et la traduction fluide de Laure Joanin.

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Les Enfants du blizzard

Ce roman n"est pas un coup de cœur mais je sais pertinemment que je resterai marquée à vie par cette histoire inspirée de faits réels !

J'ai retrouvé dans ce livre une ambiance chère à mon cœur, celle de La petite maison dans la prairie, avec les écoles à classe unique, les maîtresses à peine adultes, les grands espaces, l'isolement et toutes ces familles d'immigrés venues là à la conquête d'un avenir meilleur.



Cet évènement est peu connu mais absolument terrible !

C'est l'un des plus importants blizzards jamais connu au États-Unis.

L'autrice arrive parfaitement à relater l'horreur des événements et j'ai lu certains passages absolument terrifiée et en apnée totale.



Tout est parfaitement bien décrits : le froid, l'obscurité, la peur, la mort.

J'ai tremblé et pleuré avec les enfants tout au long de ma lecture !



Le parallèle qui est fait entre ces deux sœurs qui n'ont pas agi de la même manière dans leurs écoles respectives et les conséquences dramatiques de leurs choix est particulièrement intéressant, tout comme leur propension à survivre à ce terrible événement !
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La Dame du Ritz

Ce roman s’inspire de l’histoire vraie de Blanche et Claude Auzello, qui ont été à la tête, dans les années 40, d’un des plus luxueux Hotel du monde fondé par César Ritz.



En juin 40 lorsque l’armée allemande arrive dans Paris, elle prend ses quartiers dans les palaces. Pour les nazis ce sera Place Vendôme au Ritz. Les soldats remplacent alors les portiers, les véhicules militaires les limousines et des drapeaux nazis flottent partout.



C’est au Ritz que Blanche a rencontré puis épousé Claude en 23. Lorsque la guerre éclate ils sont dans le sud de la France et se hâtent de rentrer à Paris. Mais les allemands ont déjà investi les lieux. Claude tente de considérer ces intrus comme des clients lambda. Blanche quant à elle, cache ses peurs, en gardant la tête haute, n’hésitant pas à leur parler grâce à sa maîtrise de plusieurs langues. Mais peu à peu Claude s’éloigne de sa femme et s’absente la nuit. Blanche qui en souffre et lui fait de plus en plus de scènes décide de s’occuper. Elle se rapproche d’une certaine Lily.



De 40 a 45 ce roman raconte les mensonges et les secrets de ce couple atypique qui les a à la fois déchirés tout en les exposant aux pires dangers de l’occupation.



Le personnage de Blanche est un feu d’artifice. C’est une femme courageuse et effrontée qui se veut libérée dans une France aux idées conservatrices. Son parcours est éloquent. Claude est un homme de l’époque forcément perturbé par sa femme. Il m’a toutefois surprise de bien des façons.



Outre Blanche surnommée « La dame du Ritz », on va croiser dans les salons des personnages illustres tels Hemingway et Coco Chanel, mais aussi de grands noms du nazisme.



Une histoire passionnante par son contexte historique.

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