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Critiques de Murielle Szac (220)
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Joan Baez :

Dans un récit où se mêle à la voix de Joan Baez celle d'une groupie qui l'a suivie toute sa vie, on découvre les convictions de cette chanteuse engagée autour d'un "rêve d'égalité, de paix et de justice".

L'injustice sociale, la jeune Joan sait ce que cela fait: ayant hérité du teint mat et des cheveux noirs de son père mexicain, elle est méprisée par les enfants blancs mais aussi, parce qu'elle ne parle pas espagnol, exclue par les petits Mexicains. Toute jeune aussi, elle découvre à Bagdad (où elle a habité avec sa famille) la misère et la souffrance des plus démunis. Mais c'est sa rencontre avec Martin Luther King qui déclenche sa vocation: ce grand homme qu'elle admire profondément "met des mots sur ce qui l'habite". A ses côtés elle fera la Marche pour l'égalité à Washington où elle chantera l'hymne de la protestation contre les lois racistes et ségrégationnistes, "We shall overcome" ("Nous vaincrons").



Comme lui, Joan "déteste la violence" et ses actions se feront toujours pacifiques. Car l'artiste ne se contente pas d'associer chanson et militantisme "juste avec ma voix et ma guitare": elle est également active sur le terrain partout dans le monde. Si cette courte biographie s'ouvre sur le festival de Woodstock, "le plus grand rassemblement hippie de tous les temps" contre la guerre au Viêtnam, on la croise également à Hanoï en 1972 sous les bombardements américains, ou encore en Thaïlande en 1979 dans les camps des réfugiés cambodgiens.



L'auteure nous transporte d'une époque à l'autre, ce qui peut déstabiliser un jeune lecteur n'ayant pas les connaissances historiques requises, cependant la chronologie en fin d'ouvrage permet de se repérer dans tous ces événements. On comprend vite que Joan Baez utilise, en plus de ses chansons, les caméras pour témoigner et dénoncer les injustices à travers le monde, quitte à faire de la prison pour défendre ses idées! Car plus qu'un combat, son idéologie humaniste est une façon d'être, au-delà des modes musicales et des audiences. D'ailleurs la chanteuse refusera toute sa carrière "de se vendre aux multinationales".



A travers les paroles de Nicole la fan de la première heure, on comprend toute l'influence de cette personnalité lumineuse et altruiste sur son public. L'ouvrage se termine avec un dossier sur les chansons engagées à travers le monde et les époques, mettant en lumière d'autres chanteurs "témoins engagés et critiques de la société".
Lien : https://www.takalirsa.fr/joa..
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Le feuilleton de Thésée : La mythologie grecq..

"Le feuilleton de Thésée" de Mureille SZAC et illustré par Rémi SAILLARD est plus facile d'accès que celui d'Hermès. Les épisodes mettent en scène des héros mieux connus ainsi que des défis identifiables rapidement: Thésée et le minotaure, Dédale et Icare, Héraclès et ses 12 travaux, Œdipe et le Sphinx, les jeux olympiques.



Thésée est un tout jeune garçon, né d'une union entre une princesse, Aethra, et un roi, à moins que cela soit Poséidon qui en soit le père. Il bénéficie de la pédagogie et des conseils de son précepteur, Connidas et découvre grâce à lui comment devenir un homme aux valeurs morales et aux aptitudes physiques. Mais Thésée est admiratif de son grand cousin de Héraclès.

Envieux de cette force de la nature, demi-dieu puisque fils de Zeus, Thésée souhaite suivre ses exploits. Il découvre aussi la rage, la folie qu'Héra lui a insufflé et les meurtres que ce grand héros commet autour de lui. Les douze travaux se succèdent mais s'accompagnent aussi des violences d'Héraclès, mort de sa famille sous l'emprise de la déesse des déesses mais aussi de ses méprises aussi irrévocables, par exemple la mort des centaures, ennemis comme amis.

Connidas met en garde Thésée. Il va devenir un jeune homme, puissant, courageux et peut-être violent. Encore faut-il qu'il soit responsable de ses actes. Et effectivement, après le mystère de sa naissance, Thésée veut lui aussi ses exploits et peu à peu va à la rencontre de son père, le roi d’Athènes, Égée. Il souhaite être digne de la couronne et se portera volontaire pour suivre les jeunes hommes et femmes envoyés pour être sacrifiés dans le labyrinthe en Crète, tuera le Minotaure, emportera Ariane tout en ne la ramenant pas avec lui et fera mourir de douleur son père.

Oui, mais Thésée est devenu roi et cette partie-là du livre est aussi importante. Il érige la convention grecque d'être un bon hôte à celle d'accueillir tous les laissés pour compte. Il change le mode de gouvernement pour une démocratie. Il devra tout de même subir les conséquences de ses actes, gérer les liens avec le roi Minos ou sa descendance, accueillir Œdipe et Antigone tout en donnant une complète liberté à cette dernière. Et puis Thésée devient amoureux, prends femme et se perd... jusqu'à devenir aussi monstrueux que son cousin Héraclès.



"Le feuilleton de Thésée" nous parle de la fougue de la jeunesse, éblouie par la force et l’héroïsme. Elle parle aussi des actes insensés, violents, fous et la responsabilité que peut avoir l'homme même manipulé par les dieux. Le livre parle de rédemption aussi, ou presque. De la sagesse d'un individu pris dans les feux de l'amour et dans la douleur de la perte.

Tout le long, nous pouvons comparer Héraclès et Thésée, le dernier grandit avec sagesse et pourtant.Il deviendra un autre, un mauvais père, un homme de parole mais aux actes intolérables... jusqu'à reprendre ses esprits. Et nous saurons comment Héraclès finit.

Autant à la naissance du monde et des dieux, thème du "Feuilleton d'Hermès", les focus sur les autres intervenants ou les flashbacks dépendaient des pouvoirs de ses nourrices, ici ce sont les oracles qui donnent le la. Thésée est ainsi témoin inactif de la vie d'Oedipe par exemple. Les femmes ont aussi un rôle plus complexe avec par exemple le très beau portrait d'Antigone.

L'auteure ne déçoit pas. Le propos est complexe, la thématique mythologique, évidemment puits sans fond de délices et de péripéties, offre son lot de cruauté, de sang, de peur, de dégoût ou de passages fantastiques avec des créatures fabuleuses. Mais les réflexions amenées par les constants dialogues entre Thésée et son maitre ou son ami Iolaos sont de très belles ouvertures à la réflexion.

Le vocabulaire est riche, les épisodes addictifs. Le jeu d'appel du prochain est haletant et c'est avec énormément de plaisir que nous suivons, non plus un dieu joyeux et hyperactif Hermès, mais un jeune homme à l'éducation parfaite en prise avec la vie, le pouvoir et les émotions.

Murielle SZAC a travaillé avec un autre illustrateur, Rémi SAILLARD. Le résultat est toujours entre l'abstrait, le symbolique et le figuratif. Les doubles pages évoquent les défis sans jamais totalement les illustrer. Il y a aussi un soupçon de surréalisme, un peu DE CHERICO quelques fois. Les petits dessins ponctuant le texte apportent eux une respiration.

C'est bon, très bon!
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Le Feuilleton d'Hermès : La mythologie grecqu..

Excellent ouvrage d'une qualité comparable aux merveilleux

enregistrements cd de Claudie Obin.

En lecture offerte et quotidienne pour les enfants, moment

attendu et très apprécié par les petites oreilles ( et par la lectrice aussi ;))
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La maîtresse a pleuré trois fois

Une bien jolie histoire, d'amitié et de solidarité.

Martin passe ses récréations seul à regarder le ciel. Il faut dire que Martin est différent. Martin est chinois. Mais Hugo apprécie cette différence. Aussi il est triste lorsqu'un matin la chaise de Martin reste vide à l'école.

Pleins de bons sentiments ici, le genre à vouloir vous réconcilier avec l'humain. Peut-être un peu trop ? C'est écrit avec plein de douceur et de tendresse en tout cas.
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Le Feuilleton d'Hermès : La mythologie grecqu..

"Le feuilleton d'Hermès" de Murielle SZAC et illustré par DUVIVIER Jean-Manuel est plus qu'une simple présentation. Au premier abord, 100 épisodes impliquent un fourmillement, des personnages à n'en plus finir et des histoires qui se suivent sans forcément impliquer les mêmes héros. Oui. Au début, je trouvais que le récit tirait en longueur. Au début seulement.

Le parti-pris n'est pas de proposer un livre jeunesse simplifié mais bien une longue version de manière presque exhaustive. Murielle SZAC propose ainsi par "feuilleton", ici Hermès, mais un autre Thésée et encore un en préparation, Ulysse, les différents cycles épiques de la mythologie grecque.



Avec Hermès, nous assistons à la création du monde. Hermès fait partie des douze dieux résidant sur l'Olympe. Il est facétieux et curieux. Son enseignement auprès de ses trois nourrices lui permettent de voir le passé, le présent et l'avenir. Il peux ainsi découvrir ce qui s'est passé avant lui (Ouranos et Gaïa, les naissances fantastiques des Titans, des dieux, des hommes) et ce qui se passera pour sa descendance (ses fils feront équipe avec Jason).

Nous découvrons peu à peu certains épisodes des mythes grecs: Prométhée et sa foi en l'homme, persécuté par Zeus, Perséphone capturée et détenue aux Enfers, Orphée perdant son amoureuse, Le duel entre Bellérophon montant Pégase contre la Chimère, Persée tuant Méduse.

Mais encore plus. Ce sont les défauts et les emportements des dieux que nous découvrons: leurs amoures, leur jalousie, leurs emportements mais aussi leurs soutiens. Ils jouent avec les hommes, changent les destins et modifient le monde (certaines victimes pâtissent et deviennent faune, flore ou étoiles).



Avec ce premier opus, Murielle SZAC offre la génèse de ce monde. La mythologie grecque se découvre sous la forme d'un roman, décrit par Hermès le fil conducteur mais aussi comme des prises de parole avec à chaque début d'épisode un résumé du précédent. C'est magnifique, imposant et servi par les illustrations de Jean-Manuel DUVIVIER très stylisées, souvent géométriques permettant d'évoquer bien plus que de décrire. Un peu désappointée au départ, je dois avouer qu'au fil des pages, je tombe de plus en plus sous le charme des formes inspirées.

Parce qu'au final, ce livre doit se savourer. C'est une épopée qui se raconte au coin du feu, une aventure chaque soir, déclamée ou théâtralisée par un conteur.



***

Et puis oui, nous nous en servons comme un support de culture mais aussi de débats et d'apprentissage (cf lien article sur mon blog). En suivant en cela le pédagogue Serge BOIMARE, nous utilisons les épisodes comme d'un moteur de travail différent (en français mais aussi en géographie). Je m'aide en cela du magnifique travail d'un professeur, Bruce DEMAUGE-BOST.

Mais surtout comme un appel aux réflexions sur nos émotions et nos conflits intérieurs: en suivant les caprices décrits, les tueries fantastiques, les trahisons, les orgueils et mauvaises fois, l'enfant serait à même de trouver des références culturelles et langagières pour mettre des mots sur leurs maux.
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L'Odyssée des femmes

C'est un fait, j'adore les contes, les légendes et les mythes en tout genre. Une part de cette féroce affection est sans aucun doute imputable à mon amour de l'imaginaire, des histoires, de la magie et de la fiction (de la magie de la fiction ?) ainsi qu'à mes souvenirs d'enfance au cours de laquelle mes parents se transformaient volontiers en conteurs merveilleux et hauts en couleurs qui nous racontaient à ma soeur et moi toutes sortes d'histoires, certaines de leur cru, d'autres venant de nos livres, d'autres enfin faisant partie tout bêtement de la tradition orale qu'on possède tous un peu. Toutefois, je pense aussi qu'un autre élément à sa part dans ce béguin confinant à la fascination qui me pousse à collecter et collectionner tous les recueils possibles et imaginables et qu'il m'est venu plus tard, au gré de mes études de lettres sans doute et de mes lectures tout court. Ce que j'aime aussi dans la mythologie et consort, c'est tout ce qu'elle révèle du monde qui la conçoit, tout son versant symbolique qui n'a de cesse de me fasciner, de m'interroger. C'est aussi sa plasticité performative, sa capacité à dire le passé mais à s'adapter aussi au présent, aux préoccupations voire aux valeurs de ce dernier. Les contes et les légendes sont immortels justement parce que non contents de nous raconter le passé via le miroir tendu par l'imaginaire, ils peuvent aussi être le miroir de ce qu'on traverse aujourd'hui et je trouve ça passionnant.

Bien évidemment, autant par gout que par contexte culturel (on a tous entendu parler de ces mythes là à l'école ou au collège je crois), la mythologie grecque tient une place à part dans mon Panthéon personnel et je suis toujours heureuse de la retrouver, d'autant plus que même si je la crois bien connaître, elle me révèle toujours d'autres mythes, d'autres interprétations… Aussi quand j'ai aperçu « L'Odyssée des Femmes », j'ai été immédiatement attirée, quoiqu'un peu dubitative aussi. le bandeau proclamant qu'il s'agissait d'« une relecture féministe des mythes » m'a en effet un peu rafraîchie. Bien que je sois convaincue que la mythologie ne soit pas aussi « virile » qu'on pourrait le croire ne serait-ce que parce qu'elle regorge d'héroïnes toutes aussi épiques et badasses que leurs pendants masculins, je me méfie toujours un peu des anachronismes, des relectures durant lesquelles on « force » le texte pour lui faire dire ce qu'on voudrait. de plus, les librairies sont pleines aujourd'hui de romans dont le personnage principal est une héroïne mythologique et si certaines réécritures sont fines, intelligentes, bien menées en plus d'être belles et bien écrites, d'autres sont franchement médiocres, poussives et ne s'appuient à aucun moment sur le contexte du mythe d'origine.

Or et concernant « L'Odyssée des Femmes », j'ai décidé de passer outre ma méfiance, d'abord parce que j'ai confiance dans le travail d'édition mené par « L'Iconoclaste » et ensuite en vertu du principe qui énonce que « pour savoir ce que vaut un livre, il faut le lire ».

Je me suis donc lancée et force est de constater que l'ouvrage de Murielle Szac comporte des points forts et des points faibles qui aboutissent pour moi à une lecture certes agréable mais un poil mitigée.

Dans la liste des points forts, je convoquerai tout d'abord la plume de l'auteure, poétique, vivante, lumineuse. Murielle Szac est une conteuse, à n'en pas douter et la lire est un plaisir. La langue est belle, emprunte de poésie, fait la part belle aux émotions, à une certaine forme d'humour et de joie. J'invoquerai ensuite son érudition : la conteuse du jour maîtrise son sujet et on sent qu'elle lui a consacré du temps et es recherches. J'évoquerai enfin son engagement féministe et humain, tout simplement, qui transparaît dans les anecdotes autobiographiques qu'elle narre, relatives à ses passages dans diverses écoles primaires où elle intervenait dans le cadre de ses ouvrages mythologiques destinés à un jeune public ainsi que son postulat de base (on a tort de penser que la mythologie est avant tout et surtout un ensemble de récits mettant en avant les hommes alors qu'elle est aussi emplie de figures féminines remarquables à plus d'un titre qu'il convient de réhabiliter tout comme il convient donc de réexaminer la mythologie grecque à l'aune de ce postulat, d'autant plus que les femmes -et c'est paradoxal- y ont quand même été fortement invisibilisé) et ses analyses desdits récits. Cependant, ses dernières sont autant un point fort à mon sens qu'un point faible, mais j'y reviendrai. Pour parachever cette énumération des points forts de « L'Odyssée des Femmes », j'ai beaucoup apprécié le passage où Murielle Szac explique combien elle trouve dommage que certaines professeurs des écoles refusent aujourd'hui de faire étudier voire simplement de faire connaître la mythologie à cause de la violence de certaines histoires (Zeus, ce serial violeur… Quoiqu'Apollon n'est pas en reste non plus !) dans la mesure où c'est être anachronique et dans la méconnaissance du contexte de création… On peut en effet raconter des histoires qui apparaissent (qui sont) problématiques sans que cela signifie qu'on y souscrive pleinement. Bien au contraire. Enfin, j'ai apprécié la position de l'auteur quant à l'intelligence des enfants à qui on ne devrait/pourrait pas raconter d'histoires violentes. Je suis personnellement convaincue que les enfants sont d'une part bien plus intelligents qu'on ne le croit et que c'est leur faire injure que de vouloir toujours tout édulcorer et que par ailleurs, ils ne comprennent pas la violence de la même manière que nous en ce sens que lorsqu'il s'agit de fiction, ils l'accueillent différemment avec des yeux d'enfants. Un peu comme quand petits on nous racontait « Barbe -Bleue » : bien sûr que c'était terrifiant, mais c'était une peur délicieuse, celle de l'ogre, du « méchant » et cela résonnait. Adulte, bien sûr que cette histoire revêt une tout autre signification, qu'elle résonne différemment. Pour autant, enfant, nous l'avons prise comme elle nous venait, non ?

Du côté des points négatifs de l'ouvrage… Je commencerai par évoquer le léger malaise qui m'a saisie quand j'ai remarqué que l'auteure que citait le plus Murielle Szac pour argumenter et justifier ses propose était … elle-même… J'ai certes bien conscience que pour écrire ses « Feuilletons », elle n'a pu faire l'impasse sur les textes d'origine, les exégèses historiques et littéraires, les analyses mais j'aurai trouvé intellectuellement plus honnête qu'elle les cite plutôt que ses propres textes. Il en ressort un petit côté égotique qui m'a un peu chiffonnée. Autre faiblesse selon moi : les analyses des mythes qu'elle conte. Elles sont intéressantes, très souvent pertinentes et ne trahissent pas le récit originel. Pour autant, elles ne sont pas assez approfondies et paraissent somme toute un peu faciles, un peu superficielles à l'arrivée, comme si elles ouvraient un chemin mais n'y progressaient pas. C'est là qu'il aurait été intéressant de recourir à un appareil critique plus vaste, de faire des recoupements entre différentes versions d'un mythe et de les confronter à des travaux historiques, anthropologiques… Tout cela laisse un gout de trop peu en bouche et on arrive vite aux limites de l'analyse féministe proposée qui, du coup, apparaît un peu poussive concernant certaines figures… C'est dommage !

Il n'empêche que j'ai passé un excellent moment de lecture, un moment plein de poésie et de beauté, avec « L'Odyssée des Femmes » que je garderai comme un nouveau recueil de mythologie, une anthologie de mythes consacrée aux femmes et réunis sous la bannière d'un féminisme pertinent bien que trop peu étayé.

En un mot comme en cent, un bel ouvrage certes mais assez inégal sur le fond, intéressant voire très éclairant malgré tout et sur certains aspects. C'est un livre qui conviendrait sans doute très bien à un lectorat adolescent, peut-être plus qu'aux adultes auxquels il se destine…

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Eleftheria

Ελευθερία ή θάνατος (La liberté ou la mort)

 

J’en ai lu des récits sur la Seconde Guerre mondiale. Et à chaque lecture, j’en apprends encore ! Eleftheria n’a pas dérogé à la règle. Murielle Szac aborde ici, un angle méconnu de cette période de l’Histoire, celui des Crétois et plus particulièrement de la communauté juive de l’île. Si la Grèce fait pourtant écho en moi, je vous avoue que je ne connaissais absolument pas ces évènements…Une mise en lumière nécessaire pour ne jamais oublier ces atrocités.



Eleftheria, c’est un roman choral qui débute en 1940 au moment de Rosh Hashana et qui se termine quatre ans plus tard par un évènement dramatique. Ils s’appelaient Rebecca, Stella, Rachel, Isaac, Nikos, Ioannis,Yorgos, Petros, Ariadni, Renna, Luigi… Des Juifs, des chrétiens, des Polonais, des Italiens. Des religions ou des nationalités différentes, mais tout un peuple touché par l’horreur de la guerre, qui débute ici, en 1941 avec l’invasion allemande (l’opération Merkur). En alternant les personnages et les localisations, c’est toute une société de l’époque qui nous est décrite. Paysans, commerçants, docker, employée de maison, photographe… Une immersion totale au sein de la population et de leur quotidie , où la guerre n’aura pourtant pas réussie à tarir l’amour et l’espoir.



Eleftheria. La liberté. La liberté de choisir. La liberté de fuir ou de résister.



Un roman fort et bouleversant par lequel je découvre la plume de Murielle Szac. Et même si la multitude de personnages a eu tendance à me perdre, ça n’a rien enlevé à l’émotion lors de la lecture et plus particulièrement celle des derniers instants. S’il s’agit ici d’un premier roman, l’autrice n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’elle a déjà écrit de nombreuses poésie et ouvrages jeunesse.



Lecture partagée avec @hanyrhauz dont je vous invite à lire la chronique



Replay @vleel_ bientôt disponible sur Youtube.
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Le feuilleton d'Ulysse

Ce livre est une merveille. Très bel objet aux illustrations sobres et évocatrices, c'est surtout un splendide récit, dans une très belle langue et un agencement parfait.

Pour ceux qui aiment les histoires ou la mythologie grecque c'est un bonheur, et comme mes enfants et moi adorons les deux nous nous sommes régalés.

Pendant trois mois nous en avons lu religieusement un épisode chaque soir, et souvent plus tant le nom "feuilleton" est approprié ici.

Nous connaissions déjà bien Ulysse, l'Iliade, l'Odyssée, mais nous avons appris avec ce livre tant de détails que je ne peux que vivement le recommander.
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La maîtresse a pleuré trois fois

Wenbin - alias Martin - est arrivé de Chine avec sa maman il y a trois mois. Le jeune Hugo est son copain. Mais un matin, Martin n'est pas en classe, et c'est sûrement grave parce que cela fait pleurer la maîtresse. En fait, sa maman et lui ont été arrêtés parce qu'ils sont sans-papiers. Ils risquent d'être renvoyés en Chine. La maman de Hugo va tout faire pour empêcher cela...

Un tout petit récit, très simple, qui aborde le thème douloureux des réfugiés. Pas de jugement, juste une interrogation de la part d'un petit garçon à qui on enlève son ami sans raison. Le texte se prête bien à une lecture à voix haute, qui sera peut être suivie d'une discussion enrichissante... Dès 7-8 ans.
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La Grève

Merci à Muriel Szac d'avoir écrit ce court roman, qui change un peu des sujets plus particulièrement ado, amours, amitiés, drogue, violence au collège etc ....



Elle nous fait vivre de l'intérieur ces drames que l'on suit dans les medias, sans forcément se sentir vraiment concerné tant que ça ne nous touche pas de près.

Et vu à hauteur de Mélodie, treize ans, qui jusque là ignorait à peu près tout du travail de ses parents, et les méprisait un peu, espérant faire bien mieux de sa vie.

Lorsque elle découvre, sans trop en comprendre d'abord l'importance, des documents montrant que la seule usine qui reste dans la ville va licencier, elle se trouve au premier plan, et se sent rapidement emportée par l'action, par l'espoir aussi que la grève et l'occupation des locaux leur apportent une solution.

Enfermée dans l'usine avec les grévistes, elle va prendre conscience de beaucoup de choses, nouvelles pour elle.



J'ai beaucoup aimé ce court roman, très facile à lire même s'il parle de préoccupations adultes.

Je n'ai cependant mis que quatre étoiles car je ne suis pas certaine que le public visé soit vraiment enthousiasmé par cette lecture.

Le début en est peut-être un peu lent, et malgré quelques thèmes plus jeunesse, le père qui a quitté la maison, l'amitié amour avec son copain ... je ne sais si beaucoup vont accrocher.



Mais ce serait dommage, c'est vraiment un livre à lire.



PS : Je viens de lire la seule critique existant sur ce livre avant la mienne, par un élève de 4e, et je constate hélas que je ne m'étais pas trompée.

Le livre n'a guère été apprécié, et la citation choisie (en précisant que ce passage lui a plu) correspond à la partie où on ne parle pas d'usine et de grève, mais d'amitié et amour entre deux ados.

Dommage.





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L'expulsion

Le problème du mal-logement et des expulsions, vu par les yeux d'une petite fille. Avec toute la peur et la souffrance que cela peut engendrer.

Pour une prise de conscience des enfants, au-delà des images qu'ils peuvent voir à la télévision.
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L'Odyssée des femmes

J’ai découvert le nom de Murielle Szac il y a environ trois ans, associé à son compagnon de vie et de poésie, avec qui elle collabore aux éditions qui portent son nom Bruno Doucey. J’apprécie en général les présentations qu’elle peut faire des recueils publiés.

J’ai donc été assez surprise de la découvrir passionnée de mythologie gréco-romaine au point d’écrire un ouvrage dessus, et de constater qu’elle n’en est pas à son coup d’essai (en littérature jeunesse). Et je suis abasourdie de lire qu’elle est la créatrice (et toujours directrice) d’une collection jeunesse que j’apprécie beaucoup et que j’ai souvent recommandée à mes élèves : « ceux qui ont dit non » ( ex : Nelson Mandela : non à l’apartheid ; Lucie Aubrac : non au nazisme ; Victor Schoelcher : non à l’esclavage  etc.). J’ai découvert son nom il y a environ trois ans, mais je suis en fait familière de son travail depuis bientôt vingt ans. Et je comprends mieux, en terminant cet ouvrage, le projet de cette autrice, dans la perspective de son parcours.



De fait, il y a une once d’autobiographie dans cet ouvrage dans la mesure où Murielle Szac évoque par endroits non seulement des rencontres de (très jeunes) lecteur-rices en école mais également les figures mythologiques qui font partie de son panthéon personnel et qui ont contribué à sa construction en tant qu’individu (en particulier Prométhée et Antigone). La majorité du temps, l’ouvrage se veut didactique et il est clairement engagé. Et en filigrane, nous apprenons quelque peu à en connaître l’autrice, ce qui me rend son discours plus sensible. J’ai été touchée à divers niveaux, aussi bien en positif qu’en négatif.



Tout d’abord, j’ai apprécié renouer avec cet univers mythologique dans lequel j’ai baigné longtemps et qui demeure parmi mes racines. J’ai retrouvé de vieilles histoires rebattues et ai aussi découvert des figures dont je connaissais les noms mais dont j’ignorais l’histoire (Atalante et Orion notamment).



Cet ouvrage m’a permis de comprendre pourquoi j’ai toujours été attirée par la mythologie gréco-romaine, alors que j’ai longtemps abhorré les contes – autre lecture enfantine traditionnelle - du fait de leur manichéisme. C’est une évidence et une déduction logique mais je crois que je ne l’avais jamais conscientisé. C’est tout simplement que « les mythes ont ceci d’infiniment précieux qu’ils ne nous disent jamais quoi penser. Ils ne sont jamais moralisateurs. […] A l’inverse des fables ou des contes, les mythes ne mettent pas en garde contre tel ou tel comportement « mauvais » ou risqué, ils ne désignent pas un coupable. » (p.69). C’était beaucoup plus concordant avec ma perception du monde.



Relire des mythes de nos jours dans une perspective féministe : autre sujet qui m’intéresse et qui me touche : la place des femmes, celle qu’on leur donne et/ou celle qu’elles prennent, que ce soit dans la société ou dans un récit, l’image qui en est faite et véhiculée à travers les âges, l’impact sur les générations de petites filles, de jeunes filles, de femmes.

Certaines lectures de Murielle Szac en lien avec notre monde m’ont paru assez aisées, relativement évidentes (ex : Hestia, la déesse du foyer, en lien avec la reconnaissance du travail que constitue la gestion d’une maisonnée, revendication de pouvoir choisir ce rôle pleinement et de s’y épanouir ; Pénélope la fidèle ; Gaia et Rhéa fers de lance et modèles des femmes victimes de maris abusifs et maltraitants sur elle et/ou leurs enfants etc.).

A d’autres moments, j’ai trouvé excessif et contre-productif certains commentaires cherchant à tout prix à valoriser le rôle, la place ou le statut des femmes en dénigrant celui des hommes. Remettre les femmes à leur juste place, oui ; le baser sur un rabaissement des hommes (qui ont leurs défauts, certes, - tout comme les femmes), cela crée pour moi une invitation au sexisme d’une façon inversée par rapport à celui auquel nous sommes malheureusement habitué, et cela me semble créer de nouvelles dissensions qui ralentiront plus que feront avancer les choses.

A d’autres encore, j’ai trouvé intéressantes les analyses faites – et sans doute est-ce là la différence qui fait naître ma préférence : il s’agissait bien d’analyses (étude des détails d’un mythe en s’appuyant sur les textes de références, Iliade, Odyssée ou autres) – par exemple la place fondamentale de Briséis, captive d’Achille, dans le déroulé de la guerre de Troie, donnant également l’occasion d’une belle réflexion sur le caractère du héros antique, rebattant la figure d’un Musclor insensible.

Cet aspect technique, théorique, m’a manqué et je l’ai régulièrement fortement regretté – j’aime les études classiques et carrées, mon cerveau étant (trop) formaté aux trois grandes parties avec trois sous-parties et trois sous sous-parties… Modèle français, quand tu nous tiens ! - je travaille à une plus grande ouverture d’esprit, mais le manque d’homogénéité dans la tonalité reste pour moi difficile à apprécier, cela s’apparente pour moi à de l’incohérence et/ou à du laxisme… Et en l’occurrence, un point qui m’a particulièrement gênée est que, la très grande majorité du temps, les sources du mythe ne sont pas mentionnées. Je trouve cela particulièrement gênant pour apprécier le commentaire que l’autrice en fait. J’ai été surprise et quelque peu choquée de constater qu’elle tire des leçons de façon assertive sur une version de mythe qu’elle a elle-même créée, dans ses ouvrages destinés à la jeunesse dans une série intitulée « Feuilleton de... » consacré à Hermès, Ulysse, Thésée, Artémis etc. Pour moi, cela brouille les pistes dans le projet de l’autrice : il apparaît qu’elle ne fait pas uniquement une relecture de la mythologie grecque mais également une réécriture. Dans les faits, on peut considérer que ce sont deux façons de commenter ces mythes : porter un nouveau regard sur eux, d’une part en en commentant les versions traditionnelles, d’autre part en commentant sa propre version écrite ces dernières années donc en lien total avec la période, le monde et les problématiques d’aujourd’hui.

Il y a donc, selon moi, deux statuts différents à donner – et c’est ce qui m’a gêné, le mélange des genres, le mélange des statuts, présentés à égalité - : d’un côté, la tradition des textes mythologiques sur laquelle nous pouvons avoir du recul ; et d’un autre côté, une nouvelle matière en connexion avec le contemporain qui propose donc un nouveau propos, un nouveau discours, de nouvelles images, - et qui a une visée argumentative (ce qui, pour moi, fait perdre une forme de neutralité et d’absence de morale que j’apprécie justement dans la mythologie). Elle ne commente pas ces mythes, elle les reconstruit et leur faire dire ce qu’elle souhaite, en lien avec l’esprit d’aujourd’hui. Vous me direz, c’est le principe de la réécriture, et j’en conviens. Pour juger vraiment de l’impression générale de ces réécritures, il serait bon que je les lise. Ce qui m’a gênée ici, c’est la manière dont elle les présente, les prenant comme des références alors qu’elles n’ont pas passé l’épreuve du temps, et qu’il me semble difficile d’être complètement objectif et critique sur son propre travail. Ces passages-là relèvent plus de l’opinion selon moi, que de l’analyse ou du commentaire.

Cela rentre malgré tout dans son sujet. J’aurais simplement aimé (peut-être ai-je raté l’information) que ces deux dimensions soient énoncées clairement dès le départ et qu’elles soient présentées à deux degrés différents.



En bref, un propos inégal dans la forme et dans le fond mais qui se lit aisément et qui apporte des éclairages intéressants sur les figures féminines de la mythologie gréco-romaine en écho à notre époque.

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Tosca

Un court récit qui met en scène le zèle dont fit preuve la milice dans la répression pendant l'occupation. Pierre Touvier, qui ne rendra compte de ses crimes, notamment de ceux qui sont mises en scène dans le roman, ne sera jugé qu'en 1994, après avoir bénéficié sa vie durant de la protection des milieux intégristes d'extrême droite. Tosca est une fiction, qui réussit parfaitement, dans un huit clos glaçant à évoquer tous ceux qui furent persécutés par l'extrême droite au service des nazis, qu'ils aient été juifs ou(et) résistants.

"Et le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde". (1941-B Brecht- La résistible ascension d'Arturo Ui)
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Immenses sont leurs ailes

Quand la poésie contemporaine transpose avec brio la violence actuelle.



Ce recueil détisse peu à peu le monde, le rend de nouveau poussière. Et où sont les enfants ? Dans l'implosion de leur monde, les enfants cherchent le chemin d'une maison qui n'est plus.



Je suis habituée à la poésie du XVIIIe et j'étais donc intriguée par la poésie contemporaine. Immenses sont leurs ailes est d'une grande subtilité. J'ai lu ce recueil à voix haute et les résonances sont magnifiques.



C'est une poésie qui se chante, qui conte une histoire ancrée dans la violence et la perte.



Les illustrations, exclusivement des portraits d'enfants, sont ravissants et accentuent le tranchant poétique. C'est une union parfaite.
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Immenses sont leurs ailes

Haïssam et sa petite sœur Hala vivent en Syrie. Comme tous les enfants du monde, ils jouent, inventent des histoires et rêvent. Leur quotidien est serein, entre un foyer chaleureux et une école qu'ils aiment. Mais tout change brutalement. Les sirènes se mettent à retentir et les premières bombes viennent déchirer leur monde. Désormais règne la peur et le chaos. Un jour il faut fuir, tout laisser derrière soi. Murielle Szac raconte cette histoire déchirante au moyen d'un long poème narratif. Les illustrations de Nathalie Novi ponctuent le texte des visages des enfants qui ont fui.

Les mots de l'autrice couplés aux regards de ces enfants m'ont bouleversée. Elle se place à hauteur d'enfant et dit l'espoir et la soif insatiable de vie. Avec justesse elle raconté la violence de la guerre et l'angoisse de ces êtres pour qui la vie commence. Écrit pour les enfants, ce texte touche par ses mots choisis et sa grande pudeur.

Malgré l'exil, malgré les bombes, demeure l'espoir. L'imaginaire, l'amour et l'espoir guide les pas des enfants. Murielle Szac et Nathalie Novi nous confient un trésor, une ode à ses enfants déracinés et qu'elles ne veulent pas oublier. Les mots autant que les images nous emportent. Un livre d'une grande beauté à placer entre toutes les petites mains, mais pas que.
Lien : https://www.instagram.com/la..
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Immenses sont leurs ailes

Juste un regard. Souligné par l'or de la feuille de ginkgo. Une couverture qui dit déjà la force et la pudeur du texte de Murielle Szac.

Immenses sont leurs ailes. Un titre comme une affirmation, comme une promesse de liberté qui dit la beauté des portraits de Nathalie Novi.



Hala et Haïssam grandissent sous le chaud soleil syrien. Une enfance comme les autres. Et puis les bombes, les coupures d'électricité, l'école fermée, les valises qu'il faut faire. Et emporter si peu avec soi. Des oiseaux qui quittent le nid, légers comme du duvet, mais les plumes déjà s'assombrissent.



Un recueil et deux femmes qui vont porter les enfants de Syrie jusqu'à nous. Pour que l'on puisse à notre tour les porter. Vers un ailleurs où ils pourront redéployer leurs ailes et prendre leur envol.



Ce poème pensé, pour les petits cueillera les grands par la beauté simple qui se dégage du papier. Un ouvrage juste un peu plus grand pour donner aux portraits de ses enfants la taille qu'ils ont dans la vie, nous disait il y a quelques semaines Bruno Doucey. Qu'ils prennent l'espace, tout l'espace qu'il faut pour grandir. Et se révéler.



"Et puis elle a grandi

et puis elle a fleuri

et puis elle m'a tellement aimé

et puis je l'ai tellement aimé



j'ai juré de ne jamais la lâcher

j'ai juré d'être plus fort que tous les démons

j'ai juré de la protéger toujours



je n'y suis pas arrivé"
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Le feuilleton d'Artémis

Le feuilleton d'Artémis est un très beau livre qui raconte l'histoire d'Artémis (qui pourrait être aussi l'histoire d'une adolescente en révolte contre le monde.

Je le conseille vivement



Scarlett
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Victor Hugo :

toujours un plaisir de plonger dans les biographies de cette collection et apprendre ou réapprendre les combats menés pour nos libertés!

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La maîtresse a pleuré trois fois

C'est un roman très court, idéal pour les lecteurs débutants ou qui rencontrent des difficultés de lecture. Les phrases sont courtes. Le vocabulaire est simple. Le narrateur est Hugo, l'un des camarades de classe de Martin, le héros involontaire de l'histoire.

Martin, un enfant chinois arrivé depuis peu en France a du mal à s'intégrer car il parle mal le français.

Un jour, Martin disparaît. Hugo apprend par hasard qu'il est sur le point d'être expulsé de France et qu'il est enfermé dans "une prison".

C'est à travers les yeux d'Hugo, sa candeur d'enfant, que l'on suit cette histoire poignante. Il nous oblige ainsi à nous poser des questions simples auxquelles nous n'aurions pas pensé : peut-on enfermer des enfants ? Pourquoi certains parents ont l'air de n'en avoir rien à faire ? Pourquoi la maîtresse pleure-t-elle ?
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Un lourd silence

Vincent, un ado lyonnais de 17 ans, se pose beaucoup de questions sur son grand-père, ce héros de la Résistance dont sa famille ne parle jamais. Persuadé qu'il y a là un secret, il se lance dans sa propre enquête sur les traces du passé. Bientôt, son chemin croise celui d'Hanna, une vieille femme qui a vécu autrefois dans l'immeuble de ses grands-parents mais qui ne souhaite pas raviver des souvenirs douloureux...



Très rapidement, on soupçonne le secret de famille. Le grand-père héroïque, mort en 1944, n'est probablement pas si héroïque que ça et il ne faut pas être sorti de Polytechnique pour deviner son rôle exact (et peu ragoûtant) dans la Guerre... Cependant, malgré le manque de suspense, j'ai aimé ce personnage de Vincent, qui part sur les traces du passé, avec sa petite amie et un bibliothécaire très versé dans l'histoire locale. Le passé qui explique les relations au sein de la famille, qui pèse sur tous sans que personne n'ose l'avouer et s'en libérer. Le passé qui fait mal et que Vincent, bien que non responsable, semble vouloir endosser. C'est une réflexion assez subtile et qui sonne très juste, indispensable pour des ados à partir de la 4e.
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