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Critiques de Nathalie Azoulai (265)
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Python

Une écrivaine de 50 ans, fan de littérature qu'elle n’hésite pas à placer un peu partout dans ce livre pour nous rappeler que son truc c’est la littérature, a parmi ses amis Pierre lui-même a un fils Boris qui passe son temps à coder. Suite à cela notre écrivaine se lance dans une enquête pour comprendre le phénomène. Elle prendra des cours auprès d’une jeune geek qu’elle trouve sur un site, puis s’intéresse à l’école 42, retour à Boris qui lui conseille de demander une initiation à son amie Marguaux qui a commencé par une formation littéraire mais dans l’ensemble l’enquête ne donne rien, vous aurez des noms de célèbres informaticiens qui selon elle ont donné naissance à l’informatique, on aura quelques exemples de codes, qui vous affiche quelques phrases, les conditions avec la commande Si, sinon si et les boucles avec la commande tant que. À la fin elle nous parle de son amour pour les gays avec Simon son pote de lycée et Enzo un jeune sur qui elle craque mais lui aime les garçons, elle envisage d’écrire avec Enzo grâce à chat-GPT un livre mais ils concluent que l’écriture requiert un vrai écrivain. Quant à Python c’est un langage de programmation mais bon on s’en sert aussi pour faire des pompes.

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Python

Ce n'est pas vraiment un livre. C'est un long article d'une journaliste qui observe des gens particuliers dans le monde du développement logiciel et qui s'y essaye vaguement . Mais c'est paresseux, très superficiel, pas du tout didactique, ça passe du coq à l'âne, ce qu'elle rapporte est très convenu et l'essentiel lui échappe. Ceux qui connaissent n'apprennent rien de nouveau, ceux qui ne connaissent pas ne comprennent rien. Peut-être que ça les impressionnent.... Il y a parfois des énumérations très longues et inutiles, comme la liste des machines où l'on trouve du logiciel. Quel intérêt ?.

Mais le clou, ce sont les longues pages vers la fin rédigées par ChatGPT, pour faire la maligne, alors que tout le monde a déjà essayé ou presque, même pas un pastiche qui aurait pu être drôle, non, un simple copié collé. Là , j'ai craqué et j'ai laissé tomber les quelques pages restantes. Et quel battage pour un livre aussi bidon. J'ai écouté l'autrice dans quelques uns des nombreux interviews qu'elle vient de donner. Elle est sympathique, vive, mais ne parle que d'elle et ne fait que pitcher son livre.

Non vraiment, désolé , aucun intérêt.
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La fille parfaite

La fille parfaite s'appelle Adèle. Modèle. Papa rêvait d'une matheuse couverte de récompenses. Pour qui on aurait ouvert ce monde d'hommes, celui des sciences, des calculs complexes. De l'univers.

Adèle modèle plie, avec joie. Compte et recompte et compte encore, son quotidien bercé de théorèmes et de théories.



La fille parfaite s'appelle Rachel. Dans sa famille, on parle la langue de Proust et de Kafka. Les mots ont le pouvoir. Tous les pouvoirs. Rachel fera des livres. Elle aura bien tenté un écart vers les maths... avant de faire plaisir à papa et maman et de poursuivre des études de lettres.



Malgré cette dichotomie lettres/sciences, entre elles va se nouer une amitié fusionnelle. Empreinte de compétition et de tendresse. Pour leurs parents, elles tenteront d'atteindre ce rôle de fille modèle.



La fille parfaite serait bien évidemment la contraction de ces deux-là.



Mais Adèle, à quarante-six ans, mère d'un petit garçon, épouse d'un homme attentionné, se suicide.

Et Rachel la rattrape.

Trop tard pour la vie, trop tard pour détacher la corde autour de son cou. Elle la rattrape avec les mots. Raconter. Raconter Rachel la matheuse. Lui offrir un livre. Comme un ultime cadeau ou une ultime victoire...



Nathalie Azoulai trouve les bons mots, le bon rythme, pour dire cette amitié passionnelle, qui parfois se fuit, parfois se foudroie.



Lecture dans le cadre du #prixfrancoisesagan2022

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La fille parfaite

Un roman qui j’ai bien aimé . Une amitié « aimantée », tantôt du côté de l’attirance et de l’admiration de l’une envers l’autre, tantôt du côté du rejet, et du besoin de se séparer. Cela ravivera certainement des souvenirs à certaines.



La construction entre présent et passé rend l’histoire plutôt intéressante.
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La fille parfaite

Rachel et Adèle, deux filles de familles bourgeoises sont amies à l’adolescence. Leur milieu familial les prédispose à des cursus d’études universitaires distinctes, Rachel, après des études littéraires sera écrivaine et Adèle mathématicienne. L’amitié qui les lie est inconstante, de longues périodes de silence sont jalonnées par des épisodes de retrouvailles fusionnelles. On apprend très vite qu’Adèle mettra fin à ses jours à l’âge de 46 ans, le motif de sa décision restant très flou pendant tout le roman. Après une lecture agréable je ne discerne guère le message de l’autrice, les deux femmes évoluant selon des canons familiaux établis, quelle est la fille parfaite ? L’écrivaine à succès qui parcourt le monde ? Ou la mathématicienne brillante à qui il ne manque que la prestigieuse médaille Fields ?
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Juvenia

« Juvenia » un facétieux conte pittoresque et une belle démonstration de la séduction des femmes mûres que nous offre Nathalie Azoulai.

C’est la Guerre des sexes, déception en cascade, l’auteur s’amuse avec les codes du libertinage.

L'humour est réel tout le long du roman, faisant de Juvenia un ouvrage divertissant, auquel je n’ai pas adhéré, pourquoi ? Je n’en sais rien.

Alors lisez Juvenia et en discute !



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Titus n'aimait pas Bérénice

Depuis sa sortie je tourne autour de ce livre qui me fait peur. Bon allez il se retrouve sur le haut de ma pile de livres achetés chez emmaus que je dois lire.... j'étais Contente, motivée, je crois que j’avais envie de l’aimer ce livre. Et badaboum pas du tout du tout. Je me suis sentie très seule durant cette lecture, j’ai eu du mal à suivre, j’ai été i supportée par le style que je qualifierai de boursouflé... je l’ai terminé et c’est bien. Il m’a simplement donné envie de lire une bio de Racine
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Les spectateurs

Pour reprendre une rubrique d'un magazine féminin à grand tirage ( Elle ), je réponds à la question que je me pose : Il est comment le nouveau Nathalie Azoulai ? ( Oui, on peut poser cette question, puisque le précédent de l'auteure a quand même obtenu le prix Médicis en 2015 ). Là, où le magazine tournerait autour du pot en mettant en avant, l'histoire, les personnages un peu fantasques, je réponds franchement : Déroutant !

Le roman débute par les essais infructueux d'une petite fille s'essayant à la marche, image emblématique de la suite, puisque tous les personnages de ce roman verront leurs élans contrariés. Mais avant d'en arriver à ce constat, il faut que le lecteur passe un premier cap : celui du style. Première particularité : les personnages du roman ne sont jamais nommés. C'est une famille de quatre personnes. Ils seront tour à tout "il", "son père", "elle", " sa mère", ... Comme les dialogues sont intégrés dans les phrases qui, alternent sans façon paroles prononcées puis action, la lecture, pour peu que l'on pense être dans un roman lambda ( on a tort , nous sommes chez POL pas chez Michel Lafon !), se révèle un peu chaotique au début, le temps de bien saisir le procédé.

Exemple ( pris page 55 parce que court ) :

D'où sors-tu ? demande-t-il sèchement en le voyant surgir et se jeter sur le tapis. Il enfouit sa tête dans le cou de sa sœur, ne répond pas.

Le premier "il", c'est le père qui parle. La phrase suivante, si, on lit trop vite, on prend le deuxième "il" pour la même personne mais en fait non, c'est le fils, renseignement fourni ensuite par le " de sa sœur". Vous me direz que c'est simple, que je n'ai qu'à lire moins vite, plus attentivement mais, je l'avoue cela m'a un peu dérouté au début, surtout que c'est continuel.

Une fois bien intégré cette petite originalité, vraisemblablement pour immerger le lecteur dans le même brouillard d'incertitudes et d'interrogations dans lequel se trouve le garçon de la famille qui s'interroge beaucoup sur ses origines, le roman avance. Avance ? Pas tout à fait...

L'action se situe autour de l'achat d'un poste de télévision acheté lors de la naissance de la petite sœur, et d'une conférence de presse du général de Gaulle que regarde le père regarde avec la ferveur des fans absolus. En périphérie, la mère, femme fantasque et obnubilée par les stars de cinéma du Hollywood des années 40/50, tournoie avec ses robes copiées sur celles portées par ses actrices préférées, la petite sœur, avec une jambe défaillante, rampe au sol sauf si elle est stimulée par son grand frère qui observe tout ceci avec œil interrogateur. Par de multiples retours en arrière, on en apprend un peu plus sur chacun des personnages auxquels vont venir se greffer deux voisins : Maria, la couturière de la mère et son fils Pépito, ami du garçon.

Je l'avoue, je me suis lassé de tous ces va et vient même si commençait à germer une pointe d'intérêt sur cette famille dont on devine les origines orientales et dont on suppute une arrivée en France empreinte de mystères. Alors, j'ai abandonné le livre page 118 ... Je crois que le énième coupon de tissu acheté au marché Saint Pierre ( du satin noir pour un fourreau) et amenant encore une énième évocation de stars féminines hollywoodienne fut fatal.

Cela aurait pu être terminé pour ce roman mais, malgré tout, les personnages continuaient à me trotter dans la tête. Alors, j'ai repris le roman et ai décidé, puisque la narration n'était pas linéaire, de me replonger dans la suite au hasard ... et je lis un passage à l'hôpital où un médecin ressemblant à Robert Taylor soigne la petite sœur, et je lis une conversation entendue au travers d'une porte, ... Cette lecture fragmentée, selon mon plaisir, lorsque j'avais cinq, dix minutes, s'est révélée très agréable car l'écriture Nathalie Azoulai, par petits bouts, je l'avoue, on y prend plaisir.

Je ne suis pas certain que cette façon peu orthodoxe de lire un roman soit la meilleure ni celle que je conseillerai, mais ce fut la mienne. Il me reste encore bien présents la tristesse ténue qui imprègne le livre, ce petit garçon curieux et cette mère qui fuit la réalité, portraits pointillistes qui ne me quittent toujours pas, signe que quelque part ce roman agit et est sans doute réussi ...mais pas de façon classique.
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Titus n'aimait pas Bérénice

L'amour, toujours l'amour, celui qui nous fait vivre mais aussi tant souffrir. Sujet éternel, si bien décrit il y a plusieurs siècles par Racine qui en fait son sujet de prédilection au cœur de la cour du roi soleil en côtoyant Corneille et Molière. La tragédie qui commence à l'époque lointaine des grecs se poursuit au fil des siècles, déjà à cette période les rivalités amoureuses, les trahisons occupaient si bien les esprits. Nous n'avons rien inventé, si ce n'est que nos histoires contemporaines semblent parfois bien fades en comparaison des tragédies de Monsieur Racine. Pour pouvoir aussi bien décrire les sentiments humains il a du donner de sa personne et plonger lui même au milieu du plaisir de la chair et goûte. Puis il s'est assagi à la fin de sa vie, en organisant une vie de famille autour de sa femme et de ses enfants. Même si J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre j'en garderai que la substance moelle : l'amour et ses tragédies. Mais pas de vie sans amour alors on se laisse berner et on plonge à chaque fois à pieds joints dans une relation...Dormez en paix, Monsieur Racine, vos tragédies n'ont pas finies d'exister et se perpétuent dans le temps puisque l'auteur a jugé intéressant de plonger dans le passé pour tenter de comprendre le présent.
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Titus n'aimait pas Bérénice

Ce livre est nullement celui du récit de l'histoire de Titus, empereur romain, et de Bérénice, princesse Palestinienne, couple qui s'est aimé mais ceci en semant un tel malaise dans la Curie du fait du statut de la dame (connue à l'occasion d'une guerre menée contre son pays, et ramenée à Rome) que Titus, malgré cet amour partagé, a choisi de répudier, considérant que son devoir était de préférer le sentiment de son peuple à son amour.

Ce livre est tout simplement ceci: l'histoire de Jean Racine. L'adolescent studieux et appliqué qui étudie à Port Royal, l'homme qui se rapprochera de la Cour, qui aura pour amis Boileau, Corneille, La Fontaine, Molière... Et qui écrira une à une des tragédies à chaque fois attendues, espérées, et par conséquent auscultées, discutées, commentées, souvent admirées, parfois contestées. Parmi celle-ci, Bérénice, c'est vrai (elle sera semble-t'il préférée à la version de Corneille). Oublions Bérénice et Titus, ce livre porte sur l'histoire de Racine: c'est tout à fait intéressant, et écrit ici avec une hauteur de vue impressionnante. L'auteure a une grande culture, cela se lit à chaque ligne. Ceci fait un livre inspiré, mais évidemment pas un livre facile; il nécessite un réel effort intellectuel, nous ne sommes pas dans une historiette, mais dans une oeuvre travaillée et exigeante.
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Titus n'aimait pas Bérénice

Il est toujours désagréable d'être déçu par un livre dont la lecture paraissait vraiment très prometteuse. Une biographie, même romancée de Racine, cela ne devrait laisser personne indifférent tant le talent de ce grand tragédien nous touche encore aujourd'hui. Et pourtant !

Je n'ai vraiment pas réussi à adhérer au parti pris de l'auteur qui commence par nous parler des déboires du "petit Jean " à Port Royal des Champs. J'ai même eu du mal à m'y retrouver dans les personnages historiques cités que je connais pourtant relativement bien.

Je n'ai été ni surprise, ni émue, ni interpellée par le texte qui m'a paru plutôt insipide.

J'ai fini par abandonner la lecture après une centaine de pages sans avoir compris l'intérêt de mettre en parallèle une histoire d'amour ratée contemporaine avec la biographie du tragédien.

Je ne peux noter n'ayant pas eu le courage de terminer l'ouvrage;
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Titus n'aimait pas Bérénice

Il aura fallu un roman qui m'a laissée complètement perplexe pour me donner envie de republier une critique sur mon blog. Grand merci Nathalie Azoulai. :-)



Perplexe et pas mal déçue. J'ai comme l'impression qu'il y a un peu tromperie sur la marchandise (pardon pour les grands mots). Comment penser autrement quand on s'attend (parce que la quatrième de couverture et le début du livre nous le laissent fortement supposer) à lire une "tragédie" contemporaine sur le thème de l'amour et de la séparation et qu'on se retrouve au final plongé dans une biographie romancée de Racine.



XXIème siècle. Titus quitte Bérénice. Il choisit de rester avec sa femme.

Bérénice cherche alors du réconfort dans la vie et l'œuvre de Racine, grand dramaturge du XXVIIème siècle. Elle s'identifie à la Bérénice de l'auteur (coïncidence des prénoms, un peu facile), elle-même quittée par un illustre Titus. Nulle doute que mieux connaître l'homme qui a donné vie à cette grande tragédie, qui a mis des mots sur les souffrances affectives des femmes, lui permettra à son tour de se dépatouiller avec le mal dont elle souffre actuellement.

Le postulat de départ est bien alléchant et j'avais réellement hâte de me lancer dans cette lecture au sujet au combien original.





Après une petite vingtaine de pages qui plante le décor actuel de la souffrance de la Bérénice version XXIème siècle, on plonge dans la petite enfance et l'éducation de Racine à Port-Royal.

Et... toute la vie du monsieur suit.

Tout cela est extrêmement intéressant. Je vous avoue même que ça aurait pu me donner envie de lire du Racine.

Mais quid de l'histoire actuelle de Bérénice ???

Celle-ci n'est ensuite évoquée que durant un chapitre, situé au milieu du livre, et à la faveur de l'avant-dernier chapitre, pour nous apprendre que son Titus à elle est mort, qu'elle est enfin soulagée/libérée de cet amour. Finalement, il ne l'aimait pas. Voilà sa conclusion.

Pourquoi ? Comment ? Le rapport avec Racine et la Bérénice à qui il a donné vie ?

Rien du tout.

Zéro analyse.

Le résumé au dos du livre nous dit que "Racine devient le partenaire d'une convalescence". Où est développée cette convalescence ?

Ça doit être tellement fugace que je n'ai rien capté.



Cette pseudo histoire de rupture amoureuse ressemble à un gros prétexte pour parler de Racine.

Très bien, et hyper intéressant, je le redis.

Mais pourquoi s'embêter à créer des personnages contemporains quasi inexistants et creux ?

Je n'ai pas compris.

Un exercice de style, sans doute.



Je suis bien embêtée du coup. Je ne sais pas si j'ai envie de conseiller ou pas la lecture de ce roman (plutôt "pas" en fait, pour être honnête).

Si vous voulez vous immerger un moment dans le XVIIème siècle, Racine, sa vie de courtisan, sa passion pour la langue, son amour pour le Roi, oui, vous aimerez.

Si vous pensiez lire une belle histoire qui vous éclaire sur les méandres, les raisons de la séparation amoureuse, vous ne pourrez être que très déçus.
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Titus n'aimait pas Bérénice

Ceux qui aiment le genre de la biographie et l'auteur Jean Racine seront comblés par ce roman : cette biographie romancée présente la vie de Jean Racine d'une manière relativement détaillée, de toutes les étapes de sa vie et de toutes les émotions que Racine a pu ressentir en écrivant ses pièces ou quand il était auprès du roi ou même quand il siégeait à l'Académie.



Cependant, nous pourrions reprocher une chose à ce roman : le style qui est par moment un peu lourd, un peu pesant et relativement complexe, avec parfois des détails inutiles, qui amenait parfois à relire certaines phrases plusieurs fois pour bien les comprendre. Comme si l'excellence oratoire qui était monnaie courante au XVIIe siècle devait se retrouver dans ce roman.



Une autre chose que l'on pourrait regretter, même si ce n'était pas l'objet du roman : les passages racontant l'histoire de Titus et Bérénice au XXIe siècle sont malheureusement trop rares (environ une dizaine de pages sur 300), ce qui pourrait faire passer cette histoire d'amour pour un simple prétexte à la biographie.



Cependant, ce roman était relativement bon, même s'il était quelque fois fastidieux à lire, d'où ma note un peu moindre.



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Titus n'aimait pas Bérénice

Il y a des titres, comme celui-ci qui font rêver et que l'on achète sans trop y réfléchir. Quel bonheur d'apprécier ensuite cette découverte qui se révèle être un petit chef d'oeuvre.

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Python

Un étonnant et savoureux voyage improvisé en direction des complexités et des simplicités de la ligne de code. Souvent hilarant, le choc entre littérature et programmation s’y révèle sous un jour inattendu.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/04/24/note-de-lecture-python-nathalie-azoulai/



Autrice consacrée, « de plus de cinquante ans », la narratrice décide tout à coup – à la surprise des ses proches, qui semblent néanmoins plus ou moins coutumiers de ses saisies obsessionnelles – de plonger dans l’univers du code – de la programmation. Si elle-même ne parvient pas totalement à rationaliser ses justifications et ses motivations (souvent particulièrement savoureuses lorsque certaines se dévoileront au fil des pages et des questionnements), la lectrice ou le lecteur y discerneront pêle-mêle (même si certains subtils fils d’Ariane se dégageront peu à peu de son tableau mural d’investigation « à la Carrie Matheson ») le besoin de comprendre un univers comme marqué socialement par l’adolescence et la post-adolescence certes, mais aussi par la vitesse, tout simplement (ce sur quoi Hartmut Rosa et Paul Virilio comme le numéro 9 de La Moitié du Fourbi auraient sans doute leur mot à dire aussi). En jouant à opposer les apparences du code et celles de la littérature – tout particulièrement lorsqu’elle ancre son propre savoir dans les siècles classiques -, elle entreprend a contrario, presque par surprise, un étonnant travail d’élucidation dans la joie et la peine, de désignation du labeur et de l’élégance qui habitent les lignes structurelles invisibles sur les écrans – et parvient à saisir, depuis sa position même jugée si improbable, certaines des essences précieuses qui habitent là. Certainement pas un voyage au bout du code, mais à coup sûr une série de transgressions inattendues de tout ce que tracent zones de confort et préjugés, dont la narratrice sort, pour le moins, transformée.



Publié en janvier 2024 chez P.O.L., « Python » est la seizième œuvre de Nathalie Azoulai (on vous parlera certainement prochainement sur ce blog de sa septième, par exemple, « Titus n’aimait pas Bérénice »). Avec ce récit enlevé, à la première personne, elle réussit la prouesse de traiter, comme mine de rien, en toute drôlerie et légèreté apparentes, d’un sujet éminemment sérieux, celui de la place du code informatique dans nos vies, matérielles, quotidiennes ou plus fondamentales (on pourrait songer par moments au « LQI – Notre Langue Quotidienne Informatisée » de Yann Diener, si ce n’est que Nathalie Azoulai a délibérément choisi de se tenir à l’écart d’une tentation, celle de fustiger ce que l’on ne comprend pas, précisément), et de trouver sa concentration ailleurs, dans la tentative sincère d’approcher – avec les yeux, rares en la matière, de Chimène – cette autre espèce, celle des geeks et geekettes pour qui la programmation (en langage Python ou non) est une passion ou un métier, mais en tout cas une évidence. En nous conviant ainsi à l’étude d’un jeu de langage, nécessairement, comme nous le rappelait à sa manière si incisive Hugues Leroy, aussi bien dans son récent « Exercices de vide » que dans son plus ancien « Sur les vertus de la concision dans certains textes que personne ne lit » (dans les numéros 1 et 14 de La Moitié du Fourbi, encore), mais d’un jeu de langage qui peut avoir – et qui a – un impact colossal sur nos vies, Nathalie Azoulai nous offre un feu d’artifices inattendu, paradoxal et salutaire.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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La fille parfaite

Sur la table basse, un magazine avec en couverture le tableau de Giotto « Le Désespoir » puis du plafond pend une corde ; Adèle s’est pendue, à 46 ans – information fournie dès la première page...



Deux jeune amies de longues dates, doivent à l’adolescence pendant la période de l’orientation, déterminer un choix. Rachel Deville choisie la filière des lettres et Adèle Prinker celle des maths-physique. Une famille littéraire chez les Deville, qui aimait ratiociner à longueur de temps sur les lectures, les néologismes, les étymologies...À l’opposé chez les Prinker, le règne de la rationalité, la logique, où l’approximation n’avait pas son mot à dire, mais plutôt comprendre, expliquer, démontrer. L’on comprend aisément que chacune des familles souhaitait avoir une fille qui pourrait se vanter d’avoir un degré d’excellence dans ces deux univers et devenir dès lors le parfait parangon d’une fille parfaite.



Pour quelle raison a-t-elle choisi cette fuite ? Et ce malgré la protection du cocon familial. Serait-ce l’ambition des femmes qui se heurte à l‘injonction classique : d’être la plus performante dans son activité ou regarder un enfant grandir – un choix cornélien ? Et pourtant existe une parfaite sororité avec Rachel, alors éventuellement, du stress de sa vocation et de sa condition de femme dans un monde machiste et sans doute d’un manque de reconnaissance professionnelle, du manichéisme abscons entre le littéraire et le mathématicien ? Bref, chacun y trouvera une raison qui le satisfasse ; voire peut-être un faisceau de raisons !



Un roman qui sonne juste, et avec de multiples références sentencieuses. Ainsi, à l’instar de la fin de Virginia Woolf, le sujet du suicide et de ses raisons, semblent le creuset de ce roman : « La Fille parfaite ». Un livre attirant, et donc interrogatif sur la vie, l’amitié et ses revers.


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La fille parfaite

La Fille parfaite est un roman d’apprentissage où l’orientation scolaire détermine bien plus qu’un cursus. Il oppose Sciences et Lettres mais également deux filles parfaites chacune dans leur domaine de prédilection. Malgré tout ce qui les sépare, Adèle et Rachel vivent une histoire d’amitié jumelle. L’une aime les maths, l’autre préfère les mots. L’une adore Freddie (Mercury), l’autre Marcel (Proust). L’une est très cérébrale, l’autre est très émotive. Mais toutes deux sont brillantes. L'une deviendra une auteure reconnue, l'autre une mathématicienne listée pour la médaille Fields, la plus prestigieuse des récompenses dans ce domaine.



Alternant le récit des jours qui ont suivi le suicide d'Adèle et les souvenirs de Rachel, La Fille parfaite révèle une amitié faite de compétition permettant d'atteindre l'excellence, mais également de complexes conduisant à des périodes plus ou moins longues de distance avant de s'achever par de chaleureuses retrouvailles. Il dénonce également le déterminisme familial que les amies subissent. Le père d'Adèle ne jure que par les maths, leur vérité et leur pouvoir sur le monde, tandis que la famille de Rachel prône la suprématie de l'art et de la littérature.



À travers la rivalité de ses personnages, Nathalie Azoulai fait dialoguer les Lettres et les Sciences, bâti des passerelles entre elles, interroge les choix d'orientation et s'attaque au territoire des hommes. La Fille parfaite est un livre élégant et intelligent analysant la féminité et l’ambition.
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Une ardeur insensée

J’ai mis deux mois pour arriver au bout de ce livre… La loose..

Bien évidemment , je ne rejetterai pas l’entière responsabilité sur le livre, je dois bien admettre que j’ai délaissé la lecture pour YouTube et autres vide tête sans saveur.



Bon j’espère que cet épisode out of book est passé ..



Alors que dire, qu’il y a des ponts entre ce livre et un autre, écrit bien plus tard « Titus n’aimait pas Bérénice » car on y retrouve Racine , le théâtre , une femme perdue dans son couple , sa famille.

Elle pharmacienne, mariée a un charismatique médecin du coeur , mère de trois enfants . Leur vie coule un long fleuve tranquille dans la réussite sociale . Alors qu’est-ce qui fait qu’Odile prend une tangente secrète avec des cours particuliers de théâtre avec un étrange Lewis aussi magistral que mystérieux.

C’est plutôt tentant comme sujet mais ça traine en longueur il me semble , j’étais séduite mais aussi lassée en le lisant, comme si j’attendais quelque chose qui n’arrivait pas …



Il reste que j'aime quand même beaucoup cette auteure.

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Titus n'aimait pas Bérénice

Je ne m'attendais pas, sous ce titre séduisant (ni à la lecture de la 4ème de couverture), à trouver une biographie de Racine. Ça aurait pu être intéressant si l'auteur n'avait pas voulu faire du style. Mais chaque citation nous fait de la peine pour elle tant le contraste est impitoyable! Elle passe son livre à célébrer la beauté de la langue de Racine avec des phrases pataudes et lourdes comme des enclumes, quand elles ne sont pas carrément fautives à force de chichis. L'enfer est pavé de bonnes intentions.



Sans parler du parallèle oiseux avec une love story contemporaine, qui veut sans doute aider le lecteur à comprendre que la ville de Rome était "la régulière" de Titus, tout comme la femme officielle du malheureux comparse de l'histoire, lequel finit par mourir sans qu'on se soit le moins du monde intéressé à son sort et sans avoir apporté quoi que ce soit au schmilblick.



Ca donne juste envie de relire le merveilleux modèle. Ce qui n'est déjà pas si mal peut-être?!
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La fille parfaite

Est-ce que le résumé reflète les idées de l'auteure ou celles de l'éditeur ? En tout cas, la seule possibilité pour que ce roman soit bon, c'est qu'il explique que celle pour qui la vie est un drame insupportable a rencontré sur sa route des personnes ou des milieux déviants qu'on rencontre très rarement. le roman serait utile pour alerter les filles et les femmes sur certains pièges de la vie.

Sinon, quel message sexiste ! En 2022, dire qu'une fille est menacée quand elle s'attaque au territoire des hommes ! Il n'y a plus de territoire des hommes . Faut-il rappeler à l'auteure le prix Nobel de Chimie à Emmanuelle Charpentier en 2020, le prix Nobel de la banque de Suède en Économie à Esther Duflo en 2019, les trois candidates à la mairie de Paris en 2020, la Directrice Générale de l'Unesco Audrey Azoulay, la Présidente de la Région Ile France candidate de premier plan à la Présidence de la République Valérie Pécresse en 2022. S'il y a des hommes qui pensent qu'il y a des postes qu'il ne faut pas donner aux femmes, ils sont minoritaires et beaucoup d'hommes les combattent. Et de toutes façons, les femmes peuvent prendre ces postes.

Autre message sexiste dans la présentation du roman : la voie des garçons serait la voie des maths et la voie de la réussite sociale, et la voie des lettres serait la voie des filles et la voie des positions sociales secondaires ! Regardez Sciences Po et l'ENA (maintenant l'Institut de Service Public) : ce sont des voies littéraires qui conduisent aux plus hautes fonctions. de même les fonctions si importantes de la communication, de la gestion des ressources humaines ou du marketing et de la publicité ont une proportion très importante de femmes. Et on accède à ces fonctions par des études littéraires.

Ceci étant, chacun doit faire sa place, et les plus grands ennemis des filles et jeunes filles pendant leur éducation, ce sont sans doute elles-mêmes et leurs copines : beaucoup brident elles-mêmes leurs ambitions, beaucoup brident leurs ambitions sous la pression des copines. Il y a la crainte des messages directs "tu ne vas quand même pas faire ça, c'est un truc de mecs !", et il y a bien plus encore la crainte de se faire mal considérer, de se faire critiquer "dans le dos" ou sur les réseaux sociaux. Il faut que les parents leur apprennent à s'insurger contre ces pressions internes au milieu féminin, qu'ils les encouragent à affirmer tranquillement leurs choix. Oui il faut du cran pour faire des études dans lesquelles moins de filles pourront vous donner des conseils : il faudra aussi trouver des garçons et des hommes qui vous conseillent et vous soutiennent, et vous en trouverez. C'est un confort quand on est une fille de lire des livres de filles, de se plonger dans l'univers du maquillage et du shopping, et de ne pas oser se lancer dans des métiers qui sont réputés ne pas être très féminins. Oui la vie n'est pas facile — pour les garçons non plus —, et c'est une excuse facile pour une fille de s'abriter derrière une prétendue attaque des hommes qui n'existe presque plus. Allez de l'avant les filles ! Vous trouverez des personnes qui vous soutiendront. Les garçons ont aussi des concurrents sur leur chemin, et vous en faites partie. Prenez exemple sur Zahia Ziouani, une des très rares cheffe d'orchestre femme : à la journaliste qui lui demande si ça n'a pas été trop difficile (12/1/2022), elle répond : si on ne te laisse par entrer par la porte rentre par la fenêtre, si tu ne peux pas par la fenêtre, rentre par le toit et si tu ne peux pas par le toit, défonce la porte ! C'est le message contraire qu'on trouve implicitement dans la présentation du roman La fille parfaite de Nathalie Azoulai : mon héroïne s'est engagée dans une voie difficile, et elle s'est suicidée, attention danger. Ce n'est pas un message bien positif.

La place des femmes dans la réussite professionnelle dépend de nombreux autres facteurs qu'on ne peut pas détailler ici : les pressions de la famille et du milieu social, la négociation qu'elles font dans leur couple sur les priorités des carrières de chacun, et sur les tâches liées au ménage et aux enfants. Il faut que les filles apprennent à négocier (et même message pour les garçons).

Un rapport français de 2014 et une recherche anglaise de 2021 montrent qu'à milieu social et résultats scolaires égaux, les filles s'engagent moins dans des filières ambitieuses : il est regrettable que d'après la présentation le thème du roman les encourage implicitement à rester dans des comportements qui perpétuent les stéréotypes (on peut télécharger ces documents sur internet : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/archives/CGSP_Stereotypes_filles_garcons_web.pdf et https://repec-cepeo.ucl.ac.uk/cepeow/cepeowp21-11.pdf).

Si le roman sous-entendait qu'une fille qui s'engage dans ce qu'on appelait autrefois un "métier d'homme" finira par se suicider, ce serait indigne en 2022. Si un homme avait écrit ce roman, on l'accuserait de sexisme.

Je serais soulagé et heureux si l'auteure expliquait que ce n'est pas ce qu'elle veut dire, que ce n'est pas qu'elle veut qu'on comprenne. Par contre, si l'auteure soutenait que les femmes sont forcées de prendre des métiers secondaires à cause de la méchanceté des hommes et qu'une femme ambitieuse risque d'aller jusqu'à se suicider, là, je dis non.

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