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Critiques de Nathalie Kuperman (283)
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Amoureuse

Malgré sa production prolifique, je n'avais encore jamais lu cette autrice phare de la production jeunesse et cependant dès le résumé, j'ai su que ça allait coller entre nous. En effet, elle m'a totalement renvoyée avec bonheur à mon adolescence et j'ai adoré cela.



Cette autrice de presque 60 ans a commencé dans le milieu des années 90 et continue d'officier écrivant aussi bien pour les enfants que les adultes, proposant aussi bien des romans que des scenarii de BD. La dame est prolifique.



Dans le court roman ci-présent, moins de 100 pages, elle nous immerge à nouveau dans les cours de récré du collège telles que nous les avons connues et telles que nos enfants les connaissent. C'est un doux bonbon sucré et une petite capsule nous renvoyant dans le passé, mais qui peut aussi totalement convenir à un jeune lecteur, c'est-à-dire le public visé, si je compare avec mes lectures quand j'avais à une dizaine d'années.



Amoureuse est le récit des tout débuts du premier amour de Salomé, une collégienne assez discrète contrairement à sa meilleure amie Louise qui est toute pétillante. Ce coup de foudre se produit lors de l'arrivée d'un nouvel élève dans la classe, Julien, un brin taiseux et donc mystérieux, qui va bouleverser cette jeune adolescente.



Vous vous rappelez vos premiers émois, vos premiers rougissements, les moments de gêne dans la cour ou à la cantine, les échanges parfois maladroits avec votre meilleure amie sur les garçons, la peste du collège qui fait toujours des histoires, les profs naïfs qui ne voient pas quand vous trichez, les parents maladroits qui étaient sur votre dos et avaient oublié ce qu'était l'adolescence ? Tout y est et c'est une vraie merveille de retrouver ces ambiances. Je suis une grande nostalgique de cette époque et j'ai adoré que la plume de Nathalie Kuperman me permette d'y replonger et de retrouver des images de mon adolescence.



Mais en dehors de l'aspect nostalgique pour le lecteur adulte, le lecteur adolescent lui découvrira avec finesse la description des rapports parfois compliqués avec ses amis, ses parents ou sa grande soeur, et bien sûr les garçons. L'autrice capture une héroïne plus vraie que nature, maladroite et oui un peu lâche au début même si elle n'aime pas qu'on lui dise. Nathalie Kuperman n'hésite pas à nous montrer les faiblesses de celle-ci comme pour mieux souligner ses progrès et ses victoires ensuite. C'est très touchant. Et même sa meilleure amie qu'on pourrait détester vu sa langue trop bien pendu, sa curiosité intrusive ou son comportement pas toujours très respectable, on en vient à l'apprécier à travers le doux regard de Salomé.



Plus qu'une histoire de coeur, ce court roman qui se dévore en quelques minutes, est une jolie histoire d'adolescence avec une héroïne se confrontant à ses premiers émois et leurs conséquences sur son entourage familial et amical. L'autrice a parfaitement su rendre l'ambiance de ce moment qu'on a tous connu, avec finesse et subtilité, mais surtout avec réalisme et nostalgie pour ma part. J'ai adoré et j'en aurais peut-être même voulu un peu plus vu ma frustration à la dernière page cependant très bien trouvée ;)
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Les raisons de mon crime

Voilà un livre que j’ai trouvé exigeant avec son lecteur. Nathalie Kuperman fait partie pour moi des écrivains de talent du XXIème siècle. Elle n’est pas seulement une raconteuse d ‘histoires. Ses romans sont aussi des terrains d’expérimentation pour questionner des thématiques profondes : la maternité et l’amour filial, l’inscription dans les gènes de l’histoire familiale ou encore les moteurs de l’écriture romanesque. Le récit est ici construit en une vaste boucle qui commence à l’enterrement de la tante de la narratrice, Marianne et qui y reviendra pour conclure la démonstration. La romancière va s’attacher à justifier « les raisons de son crime ». Celui de Marianne, le sien, celui de bon nombre d’auteurs de roman. Dans la genèse d’un roman, il y a souvent un besoin cathartique d’exploration d’un drame familial, d’un secret enfoui, de sentiments puissants de l’enfance, de souffrances à expurger une bonne foi pour toutes. Marianne va retrouver lors de ces obsèques réunissant toute la branche maternelle de sa famille, sa cousine Martine dont elle a été séparée par sa mère qui jugeait ce côté de la famille non fréquentable. Attirée comme un papillon par la lumière, Marianne qui était fascinée par l’aplomb, la beauté sauvage et l’arrogance de sa cousine, retombe sous le charme pervers de cette femme aujourd’hui rongée par l’alcool et la misère. Marianne est dans une situation difficile, séparée du père de sa fille, elle vient de perdre son travail. Au lieu de rebondir et de prendre en main sa vie, sous prétexte d’écrire un roman sur Martine, elle va s’engluer dans son histoire familiale, chercher à dénouer les liens qui unissaient les membres féminins de cette branche maternelle et au final, s’emmêler volontairement dedans. Comme soumise à un déterminisme génétique, elle s’englue dans la dépression et l’alcool en prenant un malin plaisir à singer ces figures féminines monstrueuses dont sa mère a toujours voulu la préserver. En tant que lecteur, on assiste - impuissant spectateur - à cette noyade volontaire. Certains passages mettent mal à l’aise, on a nous aussi du mal à respirer. Le récit va tourner sur lui-même comme une toupie jusqu’à nous en donner le tournis. C’est le talent de Nathalie Kuperman qui malgré cette écriture spiralaire ne perd jamais son objectif de vue : prendre à partie son lecteur sur la légitimité de l’entreprise romanesque, celle de Marianne, celle de Nathalie Kuperman, autrice, celle de tout écrivain qui trempe sa plume dans sa propre existence.
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Ce qu'ils font est juste

En 2015, suite à l'émoi international suscité par l'affaire Aylan Kurdi, l'enfant syrien noyé et échoué sur un rivage en Turquie, l'éditeur Points avait publié Bienvenue !, un recueil de nouvelles rédigées par « 34 auteurs pour les réfugiés », tous bénévoles, dont les droits seraient reversés au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Des noms célèbres avaient participé à cette publication, par des nouvelles très courtes.

En 2017, l'éditeur Don Quichotte (groupe Seuil) repropose une initiative semblable, au bénéfice des associations La Roya citoyenne et Terre d'errance, par un recueil de nouvelles sur le thème de l'accueil et de la solidarité aux migrants. Le titre : « Ce qu'ils font est juste » se réfère à la désobéissance civile à l'ignoble article L 622-1 qui, depuis un décret-loi de 1938 (antérieur donc à Vichy et jamais révoqué), instaure un « délit d'hospitalité ou de solidarité », indépendamment de la nature onéreuse ou gratuite des actes d'accueil – instrument juridique, donc, qui n'est pas utilisé uniquement pour la lutte contre les réseaux de passeurs clandestins, comme le prouve encore récemment l'affaire Cédric Herrou (étudiant aujourd'hui agriculteur à Breil-sur-Roya) et qui pourrait à tout moment rendre hors la loi et justiciables (sans modification législative) les centaines d'associations, organisations caritatives et de collectifs français qui portent assistance et secours aux migrants.

Cet ouvrage collectif, sous la dir. de Béatrice Vallaeys, comporte, après une section les planches du dessinateur Enki Bilal, les nouvelles de 27 auteurs. Par rapport à l'ouvrage de 2015 (en format poche), et malgré un nombre inférieur de participants, le nombre de pages de ce livre est pratiquement doublé : les nouvelles sont généralement beaucoup plus longues, et la « liberté fictionnelle » par rapport à la thématique impartie est également plus grande. Sans doute, la thème de l'hospitalité envers l'étranger se prête-t-il à une élaboration plus métaphorique que celui de la migration, peut-être le lectorat, en quelques années, s'est-il préparé à entendre des voix encore plus disparates et hétérogènes sur ces sujets. Toujours est-il que, grâce aussi à deux nouvelles traduites de l'italien et une de l'anglais, l'éventail des genres littéraires (y compris l'humour, la science-fiction, la mythologie antique, la poésie etc.), les cadres historiques et géographiques des récits, outre les styles s'avèrent très variés.

Ma préférence personnelle, pourquoi le dissimuler ?, va quand même aux nouvelles qui ont un ancrage dans le réel – contemporain ou historique.

Pour nommer quelques textes qui m'ont marqué, je mentionnerai : « Les étoiles de Platon » de Fabienne Kanor, « Laissez passer les loups » de Serge Quadruppani et « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » de Pascal Manoukian, qui met en scène un certain Pal, refoulé de France en 1948, et son fils Nicolas, qui naîtra (en 1955) et grandira en Hongrie, et sera donc décoré parmi les cadets du Parti, plutôt que d'accéder au Palais de l'Élysée...

La postface de Béatrice Vallaeys, « L'immigration, ça fait toujours des histoires », qui retrace l'histoire du fameux article L 622 en citant abondamment Patrick Weil – dont les essais sur les politiques françaises de l'immigration sont absolument essentiels – est également très appréciable.
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Je suis le genre de fille

« Je suis le genre de fille » de Nathalie Kuperman est une suite de saynètes, illustrant la vie et les états d’âme d’une femme (mûre) d’aujourd’hui – tous les chapitres, sauf le dernier, commençant par les mots ‘je suis le genre de fille’. Alors je me suis mise au diapason, car moi aussi, ‘je suis le genre de fille’ bien capable de commencer toutes mes phrases par ‘ je suis le genre de fille’. Et toc.

« Je suis le genre de fille » passe en revue un peu tout ce qui fait le quotidien de bon nombre de femmes : les courses, les travaux ménagers, les relations avec les amis, les collègues, les enfants, les ex, et puis, l’usage du téléphone, le départ en vacances, l’hypocondrie ; elle se démène entre ses fêlures intérieures et les tracas minuscules, manque terriblement de confiance en elle, bref, elle ne respire pas vraiment la sérénité.

Je suis le genre de fille qui aime bien les trucs un peu intellos ou ardus, et autant vous dire que ce n’est pas le cas de ce roman; mais comme je suis le genre de fille qui adore lire Gala chez le coiffeur, j’avoue que je me suis bien souvent identifiée à cette femme si fragile et désemparée face aux évènements dérisoires de la vie quotidienne, si sensible aux remarques d’autrui. Je suis le genre de fille qui va au bout des choses et je dois vous avouer que la fin de ce roman en apparence tout léger m’a émue et troublée. Je suis le genre de fille qui a une mère et des filles et un ex-mari, alors forcément, cette histoire qui n’est pas la mienne me renvoie un écho lointain de ma vie : indéniablement on ressent de l’empathie et même de l’affection pour ce « genre de fille ». Pour la suite, cliquez sur le lien
Lien : https://bit.ly/2H0xlp2
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Je suis le genre de fille

Je cherchais une lecture légère et amusante, j'ai choisi ce titre après avoir entendu Nathalie Kuperman à la Grande Librairie. Jusqu'à présent, je ne la connaissais que dans un registre plutôt grave.



Il s'agit ici d'une succession de courts chapitres mettant en scène une narratrice incapable de dire non. Elle se laisse marcher dessus en permanence par tout le monde, à commencer par son ex-mari, le père de sa fille en pleine crise d'adolescence.



Juliette fait de gros efforts pour paraître ce qu'elle n'est pas, elle raconte ses déboires avec une auto-dérision ravageuse et tôt ou tard nous reconnaissons une situation vécue, tellement elle cible des problèmes partagés par beaucoup, du SMS envoyé trop vite en plein spleen nocturne, à la soirée où l'on n'a rien à faire, mais mieux vaut y aller que de rester enfermée chez soi à manger un yaourt.



Le portrait qu'elle dresse d'elle-même est assez pathétique, au passage on se dit que c'est une belle emmerdeuse Juliette, mais en filigrane se dessine peu à peu la détresse d'une femme qui pleure toujours la perte de sa mère et dont la recherche de reconnaissance est sans fond.



J'ai souvent ri, souvent souri, ai eu souvent envie de secouer Juliette, pour terminer avec un petit serrement de coeur devant son besoin de consolation jamais rassasié.



Je conseillerais de le lire par tranches ; en continu, l'enchaînement rapide des mésaventures de Juliette peut lasser.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Pas un mot

Une histoire bien douce, qui traite un sujet délicat : l'intériorisation d'une douleur chez un enfant, qui s'enferme du jour au lendemain dans un mutisme presque complet. En effet, la petite Agathe, en CM1, apprend qu'elle aurait dû avoir un grand frère, malheureusement mort à la naissance. Depuis cette découverte, Agathe ne parle presque plus.

Ce livre est très court, il peut facilement être lu tant par un enfant que par un parent, et il souligne assez joliment l'importance du dialogue dans une famille.
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L'heure bleue

Mary vit avec son père et sa petite soeur Tanya. Leur mère avait promis de vivre jusqu’à 102 ans et pourtant, il y a trois ans, elle est morte, laissant un vide incommensurable dans leur vie. Mais Mary se dit qu’elle est toujours là, pas loin et continue de lui parler quand c’est trop difficile. Dans son cahier Mamamama, elle consigne dans une langue désordonnée ses joies et ses peines. En rentrant un jour dans l’appartement familial, l’air a changé. Y flotte un parfum lourd qu’elle ne reconnaît pas ; sur le bras du fauteuil, un foulard qu’elle n’a jamais vu. Ça y est, l’évidence : son père voit une autre femme. Pas question pour Mary d’accepter de voir sa mère remplacée - elle, l’irremplaçable. Et l’adolescente de fourbir ses armes : d’agressive, elle se fait plus tendre pour mieux chasser de leur vie Anne-Sophie, la nouvelle femme dont son père est amoureux.



Je ne saurais vraiment dire si j’ai aimé ce petit roman ou pas. Parfois, je l’ai trouvé juste et touchant. A d’autres moments, il m’a agacé sans que je puisse expliquer pourquoi. Vous voilà bien avancés ! Juste dire que c’est tout de même un joli roman (même si je suis restée à distance finalement) sur le deuil, sur la difficulté surtout à accepter que rien ne sera plus jamais comme avant, sur la difficulté aussi d’accepter que malgré tout la vie continue. Et qu’un nouveau tournant n’est pas synonyme d’oubli.
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La première fois que je suis tombée amoureuse

Les premières fois laissent toujours une saveur particulière dans le cœur, notamment la première fois où on s'énamoure de quelqu'un. De mon côté, je ne me souviens pas vraiment de la première fois où mon cœur a battu un peu plus vite, un peu plus fort que d'habitude mais j'ai dans la tête, des rencontres qui ont marqué mon cœur d'adolescente.



Pauline a douze ans, c'est une jeune fille plutôt calme et bonne élève avec une meilleure amie Sarah, qui elle, possède un côté un peu plus survolté. Bien que différentes, leur amitié est tendre et sincère. Un jour, Sarah dit à Pauline que le nouveau qui est arrivé peu après la rentrée, est pas mal. Pas mal ? Depuis son arrivée, Pauline a craqué sur ce beau garçon qu'elle s'obstine à appeler « le nouveau » et dont nous découvrirons le prénom un peu plus tard.



Mon adolescence est passée depuis un moment (20 ans, vous dites ? Non!) mais je pense qu'il y a des sentiments qui sont intemporels. Le chamboulement du corps qui grandit, les sens qui s'affolent, l'impression que personne ne comprend ce que l'on ressent, ce monde qui semble gigantesque... Être adolescent, c'est vivre la même chose que les autres adolescents mais en même temps, à sa manière. Alors les premiers émois, c'est tout un feu d'artifice dans la tête, le cœur et le corps. On s'évite, on rougit bêtement, on bafouille, on est parfois sur la défensive et un jour, on se parle.



Ce roman, c'est une jolie histoire sur cette première fois qui va laisser une trace. Ce n'est sûrement pas le garçon qu'elle va aimer toute sa vie mais il y a une douceur dans cette rencontre, une sincérité désarmante, une entrée dans la vie. C'est drôle, avec de jolis thèmes comme l'amitié ou bien la famille, et je referme cette lecture avec un regard vers l'adolescente que j'ai été.
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On était des poissons

Une lecture qui ne laisse pas indifférent. On passe de la détestation à l’empathie pour cette mère blessée et psychologiquement instable.

Par les yeux de l’enfant, on assiste à la relation difficile qu’elle entretient avec sa maman. Une maman un peu bipolaire, dont les blessures sont profondes et qui, entre amour inconditionnel et parfois méchanceté entraine sa fille dans un voyage aux sources un peu déstabilisant.

Un livre qui peut paraître difficile mais dont la psychologie est fine et profonde.
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Je suis le genre de fille

J’explore inlassablement les romans du Trophée Folio-Elle. Avant dernier titre, Je suis le genre de fille est le genre de roman qui a failli me tomber des mains. Comme j’ai une tendance un peu sado-maso en terme de livre, je suis allée au bout. C’est à se demander l’intérêt que peut représenter ce bouquin.



Juliette a la cinquantaine, une fille ado. Elle est divorcée et à part dire que son ex est un « connard », on n’apprendra pas grand chose d’elle. Juliette a une petite vie, étriquée dans laquelle il ne se passe rien. Tous les chapitres commencent par la même phrase: « je suis le genre de fille ». Alors n’attendez pas que Juliette soit le genre de fille pétillante, vivante, intéressante. Non, Juliette est le genre de fille déprimante et chiante. Elle se plaint de tout, tout le temps, rien ne va: sa fille, son boulot, ses mecs, ses amies. Et s’il y a bien un truc que je déteste dans la vie (après la faim dans le monde) c’est les geignards.



Je me suis ennuyée d’un bout à l’autre à tel point que j’ai bien failli abandonner mais je voulais savoir si Juliette avait un sursaut de vie, une étincelle. Rien, le néant. Le style est sans intérêt aussi. Je suis le genre de fille est une longue litanie de plaintes inintéressantes.



Ne lisez pas ce roman ou plutôt ne l’achetez pas(vous pouvez l’emprunter). Avec les quelques euros économisés, allez boire un verre à la santé de Juliette. Ce sera déjà ça.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Je suis le genre de fille

La dernière page tournée, je reste circonspecte à la lecture de cet ouvrage...

Quel genre de fille est donc Juliette ? Si quelques grands sujets classiques ressortent (l’amour, l’amitié, la séparation, la relation mère-fille...), ils restent survolés au travers d’un récit que j’ai perçu comme brouillon, décousu et sans grande contenance.

La narratrice part dans des élucubrations qui lui sont très personnelles, peu constructives et d’une banalité qui amènent à un récit lourd, rébarbatif et relativement stérile.

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La loi sauvage

« Votre fille, c’est une catastrophe ». C’est par ces mots que la maîtresse accueille Sophie, un beau matin, devant la grille de l’école. Pour la jeune mère célibataire, c’est une véritable bombe qui est lâchée dans son univers. Tout est remis en cause : l’avenir de sa fille, leur relation, sa propre vie. Peu à peu, elle laisse cette petite phrase traumatisante s’insinuer dans son quotidien, jusqu’aux notices électroménagères qu’elle écrit pour l’agence de publicité qui l’emploie – et qui deviennent de plus en plus étranges, en forme de règlement de comptes. Elle rumine encore et encore la sentence « c’est une catastrophe », qui la renvoie à son enfance, aux brimades qu’elle a eu à subir dans la cour de l’école, en tant que gamine insignifiante, un peu gauche, et juive, dans les années soixante-dix. Ce « c’est une catastrophe » s’adresse à sa fille, mais c’est surtout, elle, Sophie, qui se sent visée, et jugée, par la maîtresse, par le système scolaire, par la société. Par sa mère, aussi, qui lui a si peu appris à être une femme, une ménagère, une mère à son tour.



Dans La loi sauvage, Nathalie Kuperman alterne les chapitres décrivant la vie de Sophie et ceux présentant la notice de four qu’elle se doit d’écrire pour son employeur. Dans la vie de Sophie, tout tourne autour des fameux mots prononcés par la maîtresse, et qui font resurgir de mauvais souvenirs. De ce point de vue, l’auteur nous offre davantage un examen introspectif qu’un exercice proprement romanesque. Nathalie Kuperman a écrit son roman comme si elle suivait en live les pensées dérivantes de son personnage : le récit, sans réelle structure, entraine le lecteur dans une spirale redondante. On en revient toujours au même point, sans climax, sans sursaut, mais dans une sorte de rumination mentale lassante qui m’a fait souvent penser : bon, mais ensuite ? Clairement, passées les premières remises en cause existentielles de Sophie, on s’ennuie. Et toutes ces circonvolutions pour un non événement finalement puisque la maîtresse elle-même ne se souvient plus d’avoir prononcé les mots qui paralysent tant Sophie.



Quant à la notice de four qu’écrit Sophie, elle devient au fil des pages de plus en plus surréaliste. Dans le mauvais sens du terme pour moi, puisque ce qui commençait comme un détournement loufoque s’achève en forme de délire alambiqué qui n’a plus réellement de sens pour celui qui le lit. J’ai fini par sauter ces pages-mode d’emploi, qui m’ont plus données l’impression de parasiter le récit que de lui apporter de la substance.



Au final, Nathalie Kuperman dresse le portrait d’une mère peu sûre d’elle, insignifiante dans sa vie professionnelle comme personnelle, sans véritable consistance et qui malheureusement laissera dans ma vie de lectrice aussi peu de traces qu’elle-même n’en laisse dans sa vie romanesque.
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La loi sauvage

Sophie rédige des modes d'emplois pour les appareils électroménagers. Elle est la "médiatrice" entre les concepteurs et les consommateurs. Elle vulgarise la complexité de nos outils de tous les jours.

Sophie, comme tous les parents, a une fille parfaite, Camille. Lorsque la maitresse de Camille, Mme Bigard, lui annonce : "votre fille est une catastrophe", son monde se fissure.

Mme Bigard est aussi une "médiatrice" entre la conceptrice et l'enfant.

Nathalie Kuperman dresse le parallèle humouristique entre un four et une petite fille, alternant "mode d'emploi" et "maitresse". Ainsi aurait on pu lire : "votre four est une catastrophe, il réussit dans toutes les matières sauf dans la cuisson du gigot, ou est-ce vous qui n'avez pas compris le mode d'emploi ?"

Sur le principe de l'arroseur- arrosé, ce livre est une petite fable à l'écriture fraiche, un interlude littéraire à la lecture légère et joyeuse.

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Le garçon qui aimait deux filles

Le cheminement amoureux d'un ado de 13 ans...
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Les raisons de mon crime

Prix de la Closerie des Lilas 2012, Les raisons de mon crime de Nathalie Kuperman (romancière), qui baigne dans l'enfer de l'alcool fort (tout sauf piquette), ne se boit pas cul sec, ni ne se sirote. On débouche et on avale, puis on dessoûle vite sous peine d'hallucinations comme Marianne, qui à trop s'identifier à sa cousine Martine (retrouvée à l'occasion de l'enterrement de sa tante "la duchesse", "la pute", "la pocharde") alors que, journaliste au chômage elle veut écrire un livre sur elle, se met à boire comme un trou.

J'avoue que le sujet (plongée dans la misère, la déchéance d'enfants et femmes battus, détails violents ignobles) n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais je reconnais le talent de Nathalie Kuperman à créer une ambiance sordide, à manier la logorrhée de Marianne pour la rendre crédible de questions intimes en découvertes familiales.

Deux portraits forts d'ogresses qui se font bouffer (excusez l'expression, vocabulaire oblige). Un en quête d'identité. .Une bonne description psychologique de la dépendance (à l'alcool et à la mère), des rapports mères/ filles,du choix du conjoint, de la solitude. Le destin s'inscrit-il dans nos gènes? Peut-on en changer? Vite de l'eau de roses!
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Les raisons de mon crime

À l'occasion de l'enterrement de sa tante, Marianne retrouve sa cousine Martine. Autrefois, elle passait ses vacances chez sa grand-mère et elle vouait une profonde admiration pour sa cousine, son aînée de quatre ans, belle gracieuse et admirée de tous les garçons. Un bon souvenir pourtant teinté de peur car la grand-mère et la mère de Martine pouvaient être dures lorsqu'elles étaient sous l'emprise de l'alcool.

Les deux cousines se sont perdues de vue, car la mère de Marianne voulait rompre avec cette étrange famille. Marianne a réussi sa vie en tant que graphiste mais à plus de quarante ans elle se retrouve au chômage et seule avec sa fille Fanny.

Lorsque Martine appelle Marianne, après l'avoir vu au Soir 3, les deux cousines décident de se revoir et Marianne souhaite écrire un livre sur sa cousine. Elle tente à la fois de découvrir son passé et de comprendre la déchéance de Martine. Elle est aujourd'hui déformée par l'alcool, handicapée suite aux chutes et aux violences conjugales, elle vit dans un appartement de 15 mètres carrés avec Lucien, un chômeur paumé. Mais tous deux ne regardent pas à la dépense pour accueillir Marianne avec chaleur.

L'auteur par le biais de sa narratrice plonge dans l'horreur crue de la misère, faisant peut-être un amalgame rapide entre alcool, violence, chômage, handicap et front national. J'ai trouvé que Marianne se faisait un peu voyeuse en plongeant dans l'intimité de sa cousine. Car elle veut comprendre comment on en arrive à boire si tôt le matin, à accepter ce type de vie, comment la mère de Martine a pu être veuve sept fois, comment on s'inscrit irrémédiablement dans cette misère physique et mentale?

Marianne va jusqu'à boire elle aussi de bonnes bouteilles de vin rouge chaque soir pour mieux comprendre sa cousine, pour oublier le chômage et la solitude, ou pour rompre le lien avec sa mère décédée d'un cancer depuis peu.

"Elles avaient les mêmes parents, les mêmes références, la même éducation. Qu'est-ce qui fait que l'une sombra et l'autre pas? "

Nathalie Kuperman décrit le milieu avec âpreté et tendresse à la fois. Par exemple, le récit de la fin de vie de la mère de Martine est à la fois touchant et désespérant. À la fin du livre, je suis restée avec un double sentiment de malaise et de compassion, ce qui me semble la preuve d'une bonne construction et d'un style qui laisse passer les émotions.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Je suis le genre de fille

Je suis le genre de fille à qui ce livre aurait du plaire... mais je suis aussi ce genre de fille à m'être un peu lassée du processus... Chaque chapitre commence donc par la même formule, et nous livre des petites anecdotes, des éléments de portraits d'une mère divorcée au mal être plus ou moins bien caché derrière maladresses et éclats de rires.



Pourtant, les premiers chapitres m'avaient vraiment plu, je me suis retrouvée dans plus d'une situation (c'est vrai que dire oui, c'est bien plus facile que de dire non..., elle a un petit côté anti-héros qui nous fait du bien et nous aide à relativiser les petits soucis du quotidien) , j'ai souvent ri, avant de décrocher peu à peu. Il faudrait peut-être le lire d'avantage comme un recueil de nouvelles, à petites touches pour ne pas se lasser?



Bref, un début très positif, et une fin, un peu moins!
Lien : https://lecture-spectacle.bl..
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Je suis le genre de fille

Je suis le genre de fille à être complexée intellectuellement lorsqu'elle se retrouve en compagnie de gens cultivés.
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Nous étions des êtres vivants

Nous étions des êtres vivants mélange deux éléments à priori contradictoires : un sujet tristement banal (le rachat d’une entreprise) et une forme puissamment lyrique, qui n’est pas sans rappeler les tragédies antiques : une langue ciselée, des monologues alternés de différents personnages, la présence d’un choeur, voix collective anxieuse, et surtout des personnages qui semblent ne rien contrôler, portés par les évènements et les désiratas de leur nouveau patron, comme des Oedipe condammnés à être les acteurs passifs de leur destin. Comme dans une tragédie antique, ce sont les sentiments et les caractères les plus durs et les plus extrêmes qui d’abord apparaissent subtilement, puis explosent : la colère, la lâcheté, l’avidité, une certaine forme de folie, d’autant plus surprenante qu’elle prend pied dans un univers très quotidien. Le livre est très prenant, et les dernières pages tombent comme un couperet. Bref, géniale et puissante lecture sur le monde du travail et sa dureté.
Lien : http://www.exploratology.com/
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Les raisons de mon crime

Je n'ai pas beaucoup aimé

Un livre qui trouvera peut-être son lecteur ailleurs
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