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Critiques de Natsuo Kirino (155)
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Disparitions

Une fillette de 5 ans disparait un beau matin d'été à proximité du lac Shikotsu dans l'île d'Hokkaido et malgré les recherches menées dans ce secteur paisible, l'enfant ne sera jamais retrouvée.

Partant de ce fait divers, Natsuo Kirino livre à son lecteur un somptueux roman psychologique qui décrit avec une précision clinique les répercussions du drame dans la vie de tous ceux qui étaient présents ce jour-là.

La mère de l'enfant Kasumi, jeune femme déterminée, n'a pas hésité à quitter définitivement sa famille pour tenter sa chance à Tokyo alors qu'elle sortait à peine de l'adolescence. Aujourd'hui, mariée et mère de deux fillettes, elle est insatisfaite de la vie qu'elle mène et trouve une échappatoire dans une liaison adultérine avec l'homme qui a invité toute sa famille dans sa maison de vacances, Ishiyama.

Celui-ci brave le danger représenté par son épouse fidèle et ses deux enfants pour vivre des moments torrides avec son amante dont l'époux fait preuve d'un tragique aveuglement.

L'un ou l'autre des conjoints bafoués serait-il à l'origine de la disparition, utilisant ce moyen de pression par vengeance ? Ou plutôt l'un des résidents de la propriété, peut-être cet homme à tout faire Mizuchima au passé glauque, sur lequel des rumeurs de pédophilie ont pesé ? Mais chacun bénéficie d'un solide alibi et le temps passe jusqu'à ce que les couples se délitent et que Kazumi sombre dans le désespoir.

Elle trouvera un appui en la personne d'Utsumi, ancien policier sur le point de mourir d'un cancer qui consacrera ses dernières forces à l'aider dans une quête impossible.

Le parcours des personnages avant et après le drame, est exposé avec une intensité et une justesse psychologique qui font de ce roman, non pas un thriller, mais une étude quasi clinique de leurs comportements, ce qui les rend proches au lecteur et particulièrement émouvants car rien n'est épargné dans la description de leurs travers et de leurs faiblesses.

Le thème de la disparition est décliné tout au long du livre, celle de la fille qui veut s'émanciper, celle de l'enfant qui disparait, celle de l'homme qui rompt avec les siens pour leur cacher un côté peu reluisant de sa personnalité, celle enfin de celui que la mort emporte.

L'ambiguïté soigneusement entretenue sur le sort de la fillette disparue s'inscrit parfaitement dans la tonalité de ce roman sombre sur lequel plane l'ombre du désespoir.

Récompensé par le prestigieux prix littéraire Naoki, ce roman présente une facette nouvelle de l'auteur plus connue en Europe pour son thriller "Out" qui fait réellement frissonner et happe le lecteur de bout en bout. Ici , c'est plutôt une petite musique mélancolique qui vous poursuit et vous conduit à réfléchir aux conséquences des choix de vie et à l'inéluctabilité de la mort. Pas forcément réjouissant, mais une belle lecture .
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Monstrueux

Les monstres sont partout, sous des apparences trompeuses, dans ce Japon moderne, mais tout est décrit le plus simplement possible par l’auteur dont j’admire la faculté à nous harponner des les premières lignes sans plus nous lâcher ensuite. J’ai dévoré ce récit dur, très dur mais moins à la façon des thrillers habituels que des grands romans psychologiques qui fouillent l’âme humaine plutôt que les cadavres.
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Disparitions

La découverte d’un ouvrage passe d’abord par la couverture. Elle peut donner une indication du ton de l’histoire : léger, drôle, sombre, dramatique… Lorsqu’il y est écrit la mention "thriller", on est en droit de s’attendre à un thriller.



Vient ensuite la lecture de la quatrième de couverture. Elle doit donner envie de lire le roman sans trop en dire. Dans le cas de Disparitions, le résumé nous apprend qu’une petite fille a disparu sur l’île d’Hokkaïdo. Le corps de l’enfant, étranglée, est retrouvé dans l’océan.



J’ai déjà lu des quatrièmes de couverture mal faites, où la moitié de l’intrigue est révélée ou qui encensent un style qui n’est finalement que banal. Maladresse, question de point de vue… Mais une quatrième de couverture mensongère, c’est du jamais vu. Je ne sais pas qui a écrit ce résumé mais cette personne n’a jamais dû lire le livre, car la petite fille n’a JAMAIS été retrouvée Ni à la page 10, ni à la page 100, ni à la page 543. Vous vous attendiez à un thriller avec pour point central la traque du meurtrier ? Raté.



Voici de quoi parle véritablement le roman : d’êtres qui vivent autour de la disparition de la petite Yuko. Sa mère, Kasumi, a fugué de son village d’Hokkaïdo lorsqu’elle était jeune. Elle rêvait de faire des études à la ville, à Tokyo mais ses parents ne voulaient pas la laisser partir. Kasumi est à présent mariée, avec deux enfants. Et un amant. Qui est aussi une relation de travail de son mari.



Ce roman tourne autour du quatuor formé par les deux couples, liés par le travail et l’adultère. Lorsque Yuko disparait, les relations respectives entre chacun vont être bouleversées. Kasumi, effondrée, consacrera des années à la recherche de Yuko, quitte à délaisser sa benjamine. Son mari essaiera de tourner la page. L’amant se sent fautif car la petite a disparu près de sa maison de vacances. Il connaîtra le destin le plus inattendu avec un changement de vie radical.



D’autres personnages auront leur importance, ceux qui se trouvaient près des lieux de la disparition. Un village avec une poignée de maisons et des habitants aux mœurs atypiques.



Disparitions est un roman au rythme très lent, dans lequel on observe les comportements de chacun, leurs réactions face aux épreuves, leurs cheminements de vie quelques années après le drame. C’est très lent, oui. Et pourtant passionnant, le lecteur est pris dans la vie de ces personnages, qui ne sont pas forcément attachants mais qu’on a envie de suivre. Les descriptions sont très précises, très visuelles et sensorielles.



En définitive, il faut aborder ce roman sans se fier à la couverture. Il est captivant, très beau, bien construit, onirique parfois, palpable, foisonnant, émouvant, éblouissant… Mais ce n’est certainement pas un thriller.
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Le vrai monde

Riaru Warudo

Titre américain : "Real World"

Traduction de l'anglo-américain : Vincent Delezoide





Une fois de plus, un texte qui nous parvient par le biais de la traduction d'une traduction ! Franchement, quand les éditeurs français comprendront-ils que, même s'ils y trouvent certainement leur profit personnel, cela lèse le lecteur ? Déjà, si habile qu'elle soit, une traduction laisse toujours passer quelque chose mais alors la traduction d'une traduction ! Surtout quand on a une certaine notion de la langue japonaise, si nuancée, si pointilleuse, et qu'on connaît assez bien l'honnête pragmatisme de l'anglais moderne ! De telles pratiques sont, répétons-le, condamnables.



Beaucoup plus court que "Out" et "Monstrueux", "Le Vrai Monde" reprend lui aussi le prétexte d'un assassinat atroce - le meurtre d'une mère par son fils adolescent - pour dénoncer les excès d'un système. Kirino nous permet d'entendre les critiques sur le système scolaire japonais à la base la plus concernée par ces critiques, à savoir les adolescents. Des adolescents qui, à l'issue de la crise provoquée par le crime, passeront à jamais à l'âge adulte.



Si, comme nous, on a lu "Monstrueux" juste avant "Le Vrai Monde", le discours semblera assez désagréablement répétitif. On pourra même avoir l'impression que l'auteur écrit à dessein sur un thème qui, dans son pays, doit cartonner. Ce qui est peut-être exact mais, en l'absence d'une traduction directement issue du japonais, nous ne le saurons jamais.



Au compte des points forts de ce roman, on mettra des héros - les quatre adolescentes et le jeune tueur - assez finement analysés. Leur malaise, cet étouffement progressif qu'ils ressentent au coeur de la société, ce gouffre qui se creuse entre eux-mêmes et le monde des adultes, à commencer par celui de leurs parents, tout cela est pour ainsi dire palpable. D'une manière différente de la jeunesse occidentale mais de façon tout aussi grave, la jeunesse nippone donne l'impression d'une petite planète qui, brusquement, s'est vue arrachée à son orbite naturel et protecteur (l'axe parental et familial, très important dans la culture japonaise) pour se retrouver propulsée dans une solitude aux proportions intersidérales.



Pour y échapper, certains choisissent la violence et la Mort, tant pour les autres que pour eux-mêmes.



Néanmoins, ici encore, nous ne recommanderons la lecture de ce livre qu'aux inconditionnels de Kirino Natsuo. ;o)
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Out

Voilà bien un roman pas banal : Out de la japonaise Natsuo Kirino.

Un polar peut-être. Un polar social assurément.

Impossible à classer, à résumer.

L'histoire de quatre femmes ordinaires.

Quatre femmes très ordinaires qui survivent entre leur travail de nuit dans une fabrique de paniers-repas (les bentos nippons), leurs maris violents ou partis avec la caisse, leur belle-mère grabataire, leurs ados difficiles et leurs soucis d'argent.

L'argent est d'ailleurs au coeur de ce roman social : dépenses, surendettement, appât du gain, prêteurs usuriers, ...

Un roman foisonnant avec toute une galerie de personnages très fouillés (plusieurs points de vue sont alternativement donnés sur cette histoire) qui gravitent autour de ces quatre femmes. Quatre beaux portraits féminins, même si la peinture n'est pas très reluisante.

Quatre collègues qui vont, par la force des choses, s'entraider lorsque l'une d'elles va tuer presqu'accidentellement son mari lors d'une dispute. Il faut l'aider à se débarrasser du corps ...

Les quatre apprenties charcutières auront bientôt fort affaire : un suspect idéal (il a déjà commis quelques méfaits par le passé) est accusé de la disparition du mari. Mais il n'entend pas se laisser faire et part à la recherche des vraies meurtrières.

On aura compris que Natsuo Kirino ne fait ni dans la dentelle, ni dans le roman à l'eau de rose.

C'est rude, c'est cru (oui, je sais, les sushis ça se mange cru), c'est sans concession.

Une plongée abrupte dans le quotidien du Japon d'aujourd'hui avec juste ce qu'il faut d'intrigue pour nous tenir éveillé pendant ce voyage.

Vraiment un livre à lire pour tous les curieux.
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Out

Résumé : quatre femmes travaillent dans une usine qui prépare des plats cuisinés tout prêts. Pour différentes raisons, elles ont choisi de travailler la nuit. Leur quatuor fonctionne à merveille sur la chaîne de production. Un beau jour, Yayoi, l'une d'elle, commet l'irréparable. Elle étrangle son mari. Ces quatre femmes qui jusqu'à présent avaient réussi trouver une place qui leur était dévolue et leur correspondait bien dans l'usine vont alors trouver leur place dans le stratagème mis en place pour se débarasser du corps et affronter la police et ses questions.







Mon avis : j'ai été enthousiaste au début du roman car le sujet m'a bien plu et puis l'auteur met bien en évidence les ennuis (et le mot est faible) qui découlent des mensonges que vous proférez, de la mort que vous donnez. Certains passages sont bien "trash" et cela ne m'a pas du tout gênée. Le reproche que je ferais à ce roman est sa longueur (587 pages) car beaucoup de passages m'ont semblé être de trop et même si le malheur s'ajoute au malheur, certains malheurs sont de trop.
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Disparitions

» « Dernier autocar ». Plus elle lisait ces mots, plus se consolidait sa résolution de partir de chez elle, et de ne jamais y revenir. Pourtant ces deux mots n’étaient pas dénués de tristesse et la perspective de ne plus revoir son village natal la déprimait. Elle voulait partir mais elle avait peur. Serait-elle capable d’un acte aussi téméraire? »



Kasumi, lorsqu’elle était adolescente, a fugué de son village. Elle a quitté sa famille et ce village où elle n’entrevoyait aucun avenir pour aller se fixer à Tokyo. Maintenant, elle a la trentaine, mariée à Michihiro et mère de deux enfants. Elle entretient une relation adultère avec Ishiyama, un client de son mari, lui-même marié. Lors d’un séjour dans la maison de campagne du couple Ishiyama, dans une drôle d’ambiance, lorsque Kasumi se réveille un matin, c’est pour constater la disparition de Yuka, sa fille ainée..

Toutes les recherches demeurent vaines et l’enfant n’est pas retrouvée.



La disparition de Yuka ramène Kasumi à sa propre disparition, volontaire, bien des années avant. Alors que peu à peu, les services de police abandonnent les recherches, elle s’obstine, et ne veut pas tirer un trait sur la disparition de son enfant. Son obsession fait éclater le monde autour d’elle, son amant la quitte, son mari prend ses distances pour se consacrer à Risa, la jeune sœur de la disparue.



L’auteur ne donne aucune information sur le mystère entourant la disparition de Yuka ; C’est au lecteur, comme un détective, de se forger sa propre opinion, avec les rares éléments qui lui sont fournis. D’ailleurs, il nous en sera proposé au moins trois explications différentes.



Au bout de quatre ans, suite à une émission de télévision, Utsumi , un jeune flic, en phase terminale de cancer, vient lui proposer son aide pour retrouver sa fille. Et entre ces deux êtres environnés par la mort va se nouer une curieuse relation, Kasumi au départ méfiante, ensuite prise de pitié pour Utsumi mourant, et va évoluer vers une confiance mutuelle, et quelque chose qui pourrait ressembler à de l’amour, tout du moins une sorte d’attachement.



La disparition de Yuka, point de départ de l’intrigue, va vite passer au second plan et servir de prétexte à illustrer le comportement des différents protagonistes de l’histoire, chacun réagissant différemment à la situation présente. C’est l’occasion de tracer le portrait psychologique des personnages impliqués dans l’histoire, axée sur l’improbable couple que forment Kasumi et Utsumi, le flic, et à un degré moindre Ishiyama et Michihiro.



Ce roman à tort selon moi, catalogué comme thriller est plutôt un portrait psychologique complexe d’une femme et de ses névroses. Kasumi, magnifique personnage féminin dans le Japon contemporain, avec ses obsessions, ses faiblesses, mais également la force de sa conviction qui la pousse à avancer, mais on a toujours l’impression qu’elle fuit quelque chose : son enfance, son mari, la réalité de la mort possible de Yuka. Cette femme qui trouve en Utsumi une sorte de révélateur de ses pêchés passés, l’ abandon du domicile familial, sa relation adultère et son désir inavoué d’abandonner ses enfants pour vivre avec Ishiyama.



Utsumi, lui, qui sent venir sa mort prochaine et s’affaiblit de jour en jour, prend cette recherche comme un dernier défi lancé à son intelligence. Il est intéressant de voir le chemin parcouru par ces deux âmes, si différentes, et pourtant si semblables par certains côtés, dans le voyage qui ramène Kasumi vers ses origines.



« Ce doit être dur de savoir que l’on va mourir. C’est sûrement effrayant et vous devez vous sentir bien seul. Vous n’avez pas mérité ça, personne ne le sait aussi bien que vous. Mais, je vous l’ai déjà dit, vous êtes enviable aussi. Ishiyama est parti en me laissant et, vous aussi, vous allez mourir en me laissant. Je vais peut-être finir ma vie seule au milieu de ce cauchemar. »



L’écriture est fluide et maintient le lecteur dans un état de tension permanent, malgré un rythme assez lent, qui se ralentit encore vers la fin du livre, avant que les 5 dernières pages nous réveillent tout à fait.



L’auteur aborde toutes les facettes des relations humaines, dans toute leur complexité et leurs paradoxes. Natsuo Kirino explore avec maîtrise les profondeurs de l’âme humaine et, en cela ce roman est une véritable réussite.
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Disparitions

Ceci n'est pas un thriller........

Et pourtant tous les ingrédients y sont présents : la disparition de la petite Yuka 5 ans, lors d'un week-end chez des amis de ses parents dans l'île d'Hokkaido, des personnages inquiétants des mobiles, des situations ambigües entre couples adultères,,,

Mais Disparitions de Natsuo Kirino, à mes yeux s'apparente plus à une grande étude psychologique des protagonistes, Natsuo Kirino, fouille dans leur passé, dans leur présent voire leur avenir pour mieux disséquer les relations qu'ils entretiennent.

Disparitions, ce titre pour moi s'interprète comme la disparitions de ces relations, qui vont imploser ou exploser à la suite de la disparition de la petite fille.

J'avais adoré Out de Natsuo Kirino; avec Disparitions je suis restée un peu sur ma faim, j'ai trouvé des longueurs dues à la mise en place des différents personnages et à une enquête policière qui est reléguée au deuxième plan.

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Intrusion

Vous vous êtes toujours demandés qu'elles étaient les parts de fiction et de réalité dans un roman ? Surtout dans un roman autobiographique ? Ceci devrait vous intéresser.

Tamaki Suzuki, écrivain cherche une certaine O., maîtresse d'un grand écrivain. Elle apparaît deux fois dans le roman, puis disparaît. Qui se cache derrière initiale ? Pourquoi personne ne peut rien en dire ? Sortant elle-même d'une relation passionnée et adultère avec son éditeur, elle plongera à corps perdu dans sa quête et son roman.

Bienvenue au pays des faux-semblants et des demies vérités ! Tous les protagonistes ou presque sont écrivains ou éditeurs et ceux qui ne le sont pas gravitent dans le monde de la littérature. Au pays de la politesse exquise, les sentiments humains sont les mêmes que partout ailleurs, avec les mêmes conséquences parfois funestes. On ment, on trompe, on est lâche, on aime. On joue sur les mots, la fiction et la réalité.

Une belle réflexion de Kirino sur le roman, qui s'amuse à nous embrouiller, nous pauvres lecteurs !
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Le vrai monde

"Le vrai monde" nous décrit le quotidien d'adolescents en pleine dérive. Perte des valeurs, perte des repères, ils vivent dans une jouissance que l'on pourrait qualifier d'autistique, chacun étant centré dans sa bulle, un monde à part peuplé de fantasmes imaginaires qui leurs permettent de s'évader d'un quotidien trop lourd : pressions aux examens, exigences parentales démesurées, course à la réussite.

Toschiko Yamanaka alias Nina Hori, Yuzan, Kirarin et Terauchi, quatre lycéennes, s'inventent un monde à part, de nouvelles identités pour fuir "le vrai monde" : "Dans notre groupe de quatre filles, tout le monde a un deuxième nom inventé dont on se sert quand on loue un box de karaoké. Faut faire bien gaffe, nous dit toujours Terauchi, sinon on va finir dans une base de données. Et après, les adultes nous contrôleront."

Leur petit groupe va être bouleversé par un événement tragique. Le Lombric, voisin de Toschiko, élève médiocre d'un collège privé prestigieux, va assassiner froidement sa daronne car il ne supporte plus ses critiques incessantes. Les quatre adolescentes que la situation intrigue et fascine, vont devenir les complices de l'adolescent coupable de ce matricide et couvrir sa fuite. L'une d'elle ira jusqu'à l'accompagner dans sa dérive. On assiste, impuissants, à une dramatique et inéluctable descente aux enfers dont aucun des adolescents ne sortira indemne.

Natsuo Kirino nous brosse comme dans ses précédents romans, le portrait d'une société japonaise en pleine déliquescence. Dans ce dernier, il est question d'une jeunesse nippone nourrie aux mangas et aux jeux vidéo qui n'arrive plus à faire la distinction entre le monde réel et le monde imaginaire : "Vous ne comprenez donc pas ? avais-je envie de lui dire. C'était comme un jeu entre le lombric et nous. Et le meurtre de votre femme faisait partie de ce jeu auquel nous nous sommes amusées."

Une fois de plus Madame Kirino m'a bluffée par sa plume froide et incisive, toujours aussi subtile et élégante. Je conseillerai cependant à ceux qui ne connaissent pas l'auteur et qui souhaitent faire une incursion dans son univers de commencer par lire l'excellent "Out" qui reste à mon sens, le roman incontournable de l'auteur.


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Intrusion

Apparté :

Ce nom de Natsuo Kirino ne me disait rien du tout... oui j'ai déjà avoué par ici un léger problème avec les noms et prénoms de certains pays: polonais, scandinave, mais aussi japonais. Et pourtant, avant de démarrer ma lecture (oui j'épluche tout ) je vois en 1ère page, en tout petit en bas : Titre original : In. 1er chapitre, une note de la traductrice sur l'appellation de tous les chapitres de ce roman qui commence tous par "In" et qui dit que c'est fait exprès pour faire le pendant à un des romans précédents de l'auteur: Out.

Alors que je n'étais pas franchement emballée par ce résumé, mon coeur a été ragaillardi ! Out, je l'avais lu il y a 4 ou 5 ans, et j'avais plutôt bien aimé ce vrai polar à la trame très sombre.

Et aujourd'hui le jury Seuil Policiers me demande de chroniquer ce Intrusion...



Alors mon avis sur In :

Je ne comprends pas le choix de l'éditeur de publier ce livre sous l'appellation Policier. On a à faire avec un roman philosophique sur l'amour et la haine, la mort. Et autant le dire tout de suite, pas franchement ma tasse de thé. Pour tout avouer, je me suis franchement ennuyée...



Heureusement l'écriture de Natsuo Kirino est agréable, fluide, même si transparaît très souvent la rigidité typiquement japonaise. La retenue dans les dialogues, ils pensent certaines choses mais ne le disent pas, cela ne serait pas correct !



Tamaki Suzuki est écrivain, elle écrit un livre, "Innasouvi" qu'elle publie sous forme de feuilleton dans une revue. Ce roman cherche à expliquer la suppression de l'amour, un peu comme si elle voulait comprendre sa propre histoire d'amour qu'elle a vécu avec Seiji, son éditeur. Tous deux mariés, des enfants, ce double adultère n'a pas survécu et son explosion a forcément causé beaucoup de dégâts de chaque côté. La trame de son livre est l'étude du grand roman à succès, Innocent, de Mikio Midorikawa aujourd'hui décédé.

Roman autobiographique, Mikio se met en scène et déballe de façon bien égoïste la période de sa vie où son couple et ses enfants en bas ages sont bousculés par la découverte de sa liaison avec une autre femme : O.

On va lire ainsi trois romans en un : celui de Tamaki, beaucoup de passages de celui de Mikio, et l'ensemble qui constitue celui de Natsuo...

Et Tamaki, engluée dans les débris de sa relation avec Seiji va faire une obsession sur cette O. Elle veut absolument découvrir l'identité d'O. et elle va donc interviewer plusieurs femmes, maintenant bien âgées, susceptibles d'être O.



Le côté philosophique de l'analyse de Natsuo Kirino m'a, euh... saoûlé. Un petit exemple, je l'ai choisi court, je suis sympa avec vous hein !

Extrait page 201

Après avoir dit cela, elle se rendit compte que l'art du roman consistait à rassembler tous les inconscients et à leur offrir l'axe temporel et la réalité d'une intrigue pour restructurer un inconscient global.

Argh !



La seule chose qui m'a plu dans ce roman, c'est que l'on suit un écrivain et Natsuo Kirino au travers de cette Tamaki nous fait part de ses réflexions vis à vis de nous lecteurs. En voici un exemple :

Extrait page 159. Le contexte: Tamaki interviewe une vieille dame qui lui dit qu'elle a lu un de ses romans et que celui-ci l'a énervé...

Tamaki écoutait toujours en silence, mais elle se demandait si en tant que lectrice elle aurait osé exposer aussi brutalement son avis. Elle ne le ferait sans doute pas, parce qu'elle savait que, quoi que l'on puisse dire à un auteur, il ne change pas aussi facilement l'univers de ses oeuvres. Un auteur se fie uniquement à ce qu'il ressent. C'en est d'ailleurs effrayant.

En y regardant de plus près...c'est un peu ce que j'aurai dit à l'auteur ... Et du coup sa réponse me chagrine encore plus ! En plus, il y a quand même un sacré grand écart entre l'univers de Out et celui de Intrusion. Bref...



Dans l'ensemble, cette lecture m'a été pénible. Les atermoiements constants de Tamaki sur son amour fini, ses questionnements sur la réalité en définitive de cet amour, du côté égoïste de celui-ci. Tantôt elle en accuse Seiji, tantôt elle, cela n'en finit pas cette recherche du moment où il y a eu véritablement "suppression de l'amour"... et ce n'est pas son enquête sur O. qui va arranger les choses.

C'est le quatrième livre que je lis pour le jury Seuil Policiers. Bilan : trois déceptions. Je dois en recevoir un autre prochainement...j'aviserai à ce moment là si je poursuis "l'aventure".



Livre lu pour Babélio et le jury Seuil Policiers




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Out

Out (1997) est un thriller de Matsuo Kirino, Grand prix du roman policier au Japon. Kuniko, Masako, Yayoi et Yoshié travaillent de nuit dans une usine de confection alimentaire. Leur vie familiale est désastreuse. Quand l'une d'elle tue son mari, leur solidarité va les mener au bout de l'enfer. Un roman violent et très prenant, remarquablement orchestré.
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Le vrai monde

Un roman de Natsuo Kirino différent des plus longs qu’elle a pu écrire, mais dont l’essence est la même. Le talent de cette auteure se ressent toujours autant, et elle parvient à nous faire nous questionner sur une chose : Quel est le vrai monde ? La normalité en apparence -quatre lycéennes- ne serait-elle pas au final plus difficile à regarder que la réalité montrée par les marginaux et les criminels ?
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Le vrai monde

Natsuo Kirino, née en 1951 à Kanazawa au Japon, est l'auteur de nombreux romans policiers qui l'ont fait remarquer comme un des talents les plus prometteurs de sa génération. Elle a commencé à écrire en 1984 et n'a cessé depuis lors de remporter prix sur prix. Son œuvre a été traduite dans 28 pays et plusieurs de ses livres ont également été adaptés au cinéma. Natsuo Kirino vit à présent à Tokyo. Le Vrai monde est paru chez nous en 2010.

Dans la banlieue de Tokyo, quatre amies adolescentes,Toshiko (« se donne des airs cool et détachés, mais elle a bâti une Grande Muraille autour de son cœur »),Terauchi (« une fille plutôt mignonne, mais elle a une voix ultra grave et cool »), Yuzan (« je ne peux pas avouer à mon père que je suis lesbienne »), et Kirarin (« des quatre filles de notre bande, je suis la seule à ne pas être vierge »), passent leur mois d’août dans une école de bachotage. Un matin, Toshiko entend un fracas dans la maison de ses voisins et quelques heures plus tard apprend que leur fils, surnommé « le lombric » (« un grand maigrichon aux épaules tombantes, avec de petits yeux sinistres »), a disparu et qu’il est fortement soupçonné d’avoir assassiné sa mère à coups de batte de base-ball. Les quatre jeunes filles vont s’attacher à aider dans sa fuite le jeune assassin, pour des raisons propres à chacune d’elles…

Si le roman est catégorisé thriller et que le résumé ci-dessus en donne la trame narrative générale, ne pensez surtout pas qu’il n’est que cela - la forme n’est qu’un moyen pour l’écrivain. Il s’agit en fait d’un excellent roman, très profond, sur la société japonaise d’aujourd’hui (du moins de celle de 2003, date de parution au Japon du bouquin) et de sa jeunesse adolescente. L’enquête policière et tout ce qui est sensé aller avec, est vite mis de côté, Natsuo Kirino préférant peindre les sentiments et les caractères des cinq jeunes, quatre filles très différentes les unes des autres, gravitant autour d’un garçon qui les attirent inexorablement et en partie à l’insu de son plein gré, dans une spirale destructrice qui fera des dégâts irréversibles.

Roman choral où chaque protagoniste prend la parole successivement, dévoilant progressivement le caractère et la psychologie des unes et des autres, révélant les souffrances morales intérieures ou existentielles de ces jeunes, l’exaltation idéaliste de l’adolescence pour l’attrait du rebelle et l’excitation induite. Mais ce sont aussi ces plans de coupe, nous montrant une société mercantile (« Quand on se balade dans Tokyo, tout ce qu’on voit, c’est des gens qui essaient de nous vendre des trucs ») assommée d’informations en continu diffusées par les chaines de télévision. A moins que ce ne soient les pervers qui vous tripotent dans le métro sous l’œil indifférent des voyageurs ou bien un travelo qui vous agresse dans un quartier « chaud » de la ville. Le réquisitoire est féroce, les parents en prennent gros pour leur grade et si tous les ados ne tuent pas leurs géniteurs, tous y pensent à un moment ou un autre.

L’écriture colle parfaitement au sujet et à ses personnages, rapide et dans le ton de ses jeunes héros, leurs pensées les plus intimes sonnent justes (même si elles agacent) et l’écrivain glisse dans son texte des références culturelles nippones, l’aspect martial de l’écrivain Mishima étant une sorte de référence inconsciente pour « le lombric » dont on suit avec effroi l’aggravation progressive du délire psychologique ou bien encore, peut-être ( ?), cette allusion aux « mondes flottants » (Concept taoïste enseignant la relativité de toute chose) quand l’une des filles hésite entre revenir dans son monde d’avant et celui dans lequel elle vient de s’engager (« Ce n’est pas un sentiment de liberté, ni rien de ce genre. C’est juste que je ne veux pas rentrer. Je veux continuer à flotter quelque part entre les deux. »)

Vous l’aurez compris, thriller certes, mais comme le dit un des personnages de Natsuo Kirino, « les romans sont plus proches de la vraie vie, c’est comme s’ils montraient le monde après en avoir épluché une couche, une réalité qu’on ne pourrait pas voir autrement. Ce que je veux dire, c’est qu’ils ne sont pas superficiels. » Un message parfaitement transmis et reçu cinq sur cinq.

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Intrusion

Quelle déception ! Je me suis fait violence pour finir le livre. J’avais tellement lu de critiques positives de cet auteur que je suis embarrassée de ne pas avoir retrouvé de qualité à ce roman ; à priori, je ne suis pas la seule.

Nous suivons donc Tamaki, jeune romancière, qui tente de finaliser son nouveau roman. L’intrigue de son œuvre est basée sur son histoire d’amour adultère avec Siji Abé son éditeur. Cette relation est encore très douloureuse pour Tamaki et a brisé la famille de son amant. Sa propre histoire est étonnamment semblable à celle du livre Innocent, le best-seller de l'écrivain Mikio Midorikawa. Afin de finaliser le deuil de son amour et son roman, elle va donc partir sur les traces d'O. la mystérieuse maîtresse de l'écrivain.



Rien de policier dans cette histoire, juste une quête, qui se veut philosophique, sur le travail de l’écrivain et sur l’amour. Beaucoup de digressions, de paraboles, de métaphores et de représentations imagées qui ralentissent énormément le récit et franchement, j’ai eu l’impression que l’auteur se regardait perpétuellement le nombril. Je n’ai pas été touché ni par cette histoire amoureuse, ni par les personnages qui m’ont semblés très stéréotypés et sans réels consistance. Il faut reconnaitre à Natsuo Kirino une qualité d’écriture, mais si la forme sauve les apparences, elle ne permet pas de combler la vacuité du roman.

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Intrusion

J’étais enthousiaste à l’idée de découvrir un roman policier japonais car ils ne sont pas monnaie courante, et ce fut donc avec joie que j’ai commencé ma lecture. Et ça commençait plutôt bien avec cette jeune écrivaine qui part sur les traces d’un autre auteur et cherchent à démêler le vrai du faux. Mais le problème est que 20 pages, puis 30 pages plus loin, nous en étions toujours au même point, avec en sus des histoires de couples et d’adultère banales à pleurer… J’ai persévéré, pensant qu’à un moment où un autre le genre « policier » allait s’exhiber fièrement et nous sortir de ce vaudeville presque burlesque. Que nenni !



Les récits enchâssés ne finissent pas de s’enchâsser, les amants de se tromper, la jeune écrivaine d’enquêter sur la création et son lien ténu avec la réalité (vaste projet !), et j’ai fini par m’endormir, bercée par tant de platitudes…



Et le Japon dans tout ça ? L’action aurait pu se passer en France ou à Tombouctou, je n’aurais pas vu la différence, à part peut-être grâce aux noms et prénoms des protagonistes, seul point dépaysant…



Une déception !








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Intrusion

En février de cette année, j'ai eu le plaisir, grâce au site Babelio , d'être sélectionné pour faire partie des 40 membres du jury Seuil Policiers. Cette sélection de polar est à la fois d'excellente qualité et dans un second temps de me permettre de m'ouvrir vers des horizons géographiques que j'ignorais jusqu'à présent, par paresse.



Voici donc la rentrée 2011 un polar japonais écrit par une romancière qui est visiblement une célébrité dans son pays natal, et dont j'avoue mon ingorance crasse: Natsuo Kirino.



Agée de 60 ans, cette romancière est l'auteur d'une dizaine de romans policiers qui l'ont fait remarquer comme un des talents les plus prometteurs de sa génération, dont son thriller gore Out semble le plus mondialement connu (j'ai eu besoin d'acquérir des connaissances sur Madame Kirino ).



Lors des différents échanges (virtuels ou en face à face) auxquels j'ai pu participer, très souvent arrivait sur la table le sempiternel débat : qu'est que vraiment un roman policier? (avec comme question en sous entendu " est ce que ce livre a sa place ou non dans la sélection?). Personnellement, je suis à 100% pour l'ouverture au domaine du polar à des livres qui ne sont pas des simples enquêtes policières. Un polar peut être un roman à l'atmosphère noire, dans le sens premier du terme, sans qu'il ya présence de filcs, de meurtres, de flingues....



Une fois cela dit, reconnaissons que de tous les romans que j'ai pu lire dans toutes les sélections mélangées, ce fameux "Intrusion" me semble être le plus éloigné du roman policier, dans le sens le plus large du terme. Et d'ailleurs, le 4ème de couverture nous laissait entendre quele label policiers mis sur la couverture était un peu trompeuse.



Ici, nous sommes beaucoup plus dans un roman d'amour, et surtout dans une réflexion philosophique sur le rapport réalité - fiction. Il y a certes une enquête dans ce roman, mais ce n'est en aucun cas une enquête policière, mais une enquête littéraire puisque l'héroïne de ce livre, Tamaki, est une romancière qui décide, dans son nouvel ovrage d enqueter sur un romancier trés célébre, Midorikawa, qui avait écrit une autobiographie il Tya 30 ans dont le personnage principal était sa maitresse, une certaine O.



Ainsi, Tamaki va essayer de partir à la recherche de cette fameuse O, mais en fait, cette quête va la pousser à réfléchir sur une de ses propres histoires d'amour, celle qu'elle entretenait avec son éditeur littéraire Abé, passion adultère forcément destructrice qui a bouleversé sa vie.



On voit donc qu'Intrusion est porté par une ambition littéraire assez exceptionnelle puisqu'on est sans cesse dans la mise en abyme : on navigue entre les 3 romans, celui que l'on lit (Intrusion), celui de la romancière (Inassouvi) et enfin l'autobiographie de l'écrivain ( Innocent), mais malheureusement, toute cette construction m'a semblé trop complexe et trop sophistiquée pour éveiller mon interet. Je reconnais totalement la puissance littéraire du texte, mais je suis toujours resté à la surface de l'intrigue, qui, sauf en de rares occasions ( l'histoire d'amour contemporaine entre la romancière et son éditeur) m'a semblé trop conceptuelle et trop froide pour émouvoir.



Visiblement, en surfant sur plusieurs blogs, j'ai pu observer que certains chroniqueurs littéraires ont adoré Intrusion, je peux comprendre pourquoi, mais pour tous ceux qui recherchent un polar riche en frissons et en rebondissements, cet Intrusion n'est assurément pas le bon choix.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Monstrueux

Je ne sais pas trop quoi penser de ce bouquin:j'en ai lu le tiers environ et j'ai laissé tomber à causes de sensations déplaisantes qui étaient plus fortes que l'envie de connaître l'issue de ce récit.
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Intrusion

Informations éditeur :

Ce roman est une histoire d’amour, un roman policier littéraire, et une

réflexion philosophique sur le rapport réalité – fiction, le tout porté par

des personnages très fouillés, dont on suit les interrogations et les

émotions pas à pas, dans une intrigue à la fois labyrinthique et taillée au

cordeau.

Tamaki est une jeune romancière d’une trentaine d’années, qui a vécu

une histoire d’amour intense et prolongée avec Seiji, son éditeur. Leur

séparation un an plus tôt a été très douloureuse, mettant en péril leurs

familles respectives, et Tamaki se plonge dans le travail sans pouvoir

vraiment effacer sa présence. Elle s’attèle à un nouveau roman,

Inassouvi, qui est une enquête littéraire sur un auteur de best-sellers, et

plus particulièrement sur son roman autobiographique, Innocent, où il

raconte une histoire d’amour passionnée qui a failli détruire sa famille.

Tamaki cherche la trace de cette maîtresse aussi célèbre que mystérieuse,

prénommée Oko. Elle interroge les femmes de l’entourage de l’auteur, et

son épouse.

Son enquête est aussi une quête de soi, une tentative de démêler les fils

de sa propre histoire, et le dénouement – magnifique et inattendu –

prendra la forme d’une étrange révélation : la vie et la littérature ne font

qu’un.
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Out

Nous suivons quatre femmes, toutes un peu esquintées par la vie, par les hommes. Elles travaillent à la chaîne dans une usine qui confectionne des bentos. Elles sont las, pas estimées par leur famille, par leur patron. Chaque chapitre est consacré à l'une de ses femmes (et d'autres personnages qui débarquent petit à petit). Un soir, l'une d'elle tue son mari. Par son action, tout le groupe va se retrouver lié à son geste.



Out est un thriller d'une qualité remarquable, la manière dont l'autrice présente ses personnages, installe l'intrigue petit à petit, fait monter la tension et soudain, tout s'enchaîne, on a l'impression d'avoir basculé dans un cauchemar, que toutes nos notions de bien et de mal se confondent. Ce roman est captivant, addictif, effrayant et c'est un pavé que l'on savoure !
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