Raphaële Frier

Adieu les vacances d’été pépouze sur la place et bonjour la colo écolo en pleine nature. Bien malgré elles, Lili et Emma sont deux cousines inscrites au camp Ado-Sapiens dans le Vercors, « cadeau de leurs parents ». Pendant une semaine, les deux adolescents vont devoir braver la nature. Toilettes sèches, douche réduite au minimum, pas de connexion internet, corvées de vaisselle, de cueillette, randonnées interminables… Pas facile à vivre, surtout quand on est adolescentes.



Ado-Sapiens est un très court roman de la collection ego des éditions Talents Hauts. Très frais, la lecture de Ado-Sapiens a été particulièrement agréable. Impertinentes et pleines de caractères, les deux héroïnes sauront montrer leur désapprobation quant à leur inscription à ce camp si particulier mais sauront malgré tout se prendre vite au jeu. Très crédible concernant ses personnages, j’avoue m’être rappelé avec nostalgie cette période (on se reconnait et/ou on reconnait nos amis de l’époque).



Bref, Ado-Sapiens est un roman très frais et très agréable. Se lisant très rapidement, le roman arrive cependant à nous proposer une palette de personnages intéressants et une intrigue vraiment sympathique.

Ghislain n'est pas bien, Ghislain est à la dérive. Elève de Terminale, il sèche les cours et préfère fumer le chichon dans le parc avec son pote Mounir. Ghislain aime les garçons et en a honte. Comment le dire à ses parents ? Comment l'avouer à son père, lui qui conçoit les relations homme-femmes comme il y a 100 ans. Les hommes au turbin, les femmes à la cuisine, c'est comme ça la vie. Sauf que le père de Ghislain, en guise de turbin, il est au chômage. C'est sa mère, en plus de sa journée de travail, qui se coltine les tâches ménagères à la maison. Les disputes de ses parents sont incessantes, Ghislain n'en peut plus et ne trouve pas sa place. Alors il trimballe son mal-être et montre à ses parents ce qu'ils ont envie de voir tandis qu'il rêve de garçons et se trouve répugnant. Jusqu'au jour où…

Un court roman qui se dévore, un coup de poing dans le ventre. La vie de Ghislain, terriblement réaliste, est celle de tous ces adolescents qui découvrent leur homosexualité et ne savent comment la vivre et la dire. le contexte familial de Ghislain empire bien sûr cette situation d'angoisse pour le jeune homme : des parents qui ne se parlent plus que pour se vomir dessus, un père aux idées arriérées et une mère effacée qui ne comprend pas son fils. Ghislain est au bord du gouffre.

Ce livre est un appel à la tolérance et surtout nous révèle combien ces jeunes sont perdus lorsqu'ils essaient d'assumer leur homosexualité. Premières relations, agressions homophobes, réaction de la famille. A cette période déjà difficile pour les adolescents s'ajoute le fait de ne pas se sentir comme les autres et d'être rejeté. Rejeté pour quoi ? Pour une orientation sexuelle à part ? Pourtant, le rêve de Ghislain est celui de n'importe qui, garçon ou fille : trouver l'amour, quelqu'un avec qui partager son quotidien et surtout, rester le fils aimé de ses parents.

Une histoire d'hier, d'aujourd'hui et de demain car malheureusement, en matière d'homophobie, il y a encore beaucoup à faire. Un livre choc, au style parlé efficace, à partager d'urgence.

J'émettrais juste un bémol sur la fin qui m'a laissée un peu perplexe.

Le Tracas de Blaise, de Raphaële Frier et Julien Martinière publie aux'editions de L'Atelier du poisson soluble a reçu la Pépite d'or du salon de Montreuil 2018 qui récompense le meilleur ouvrage de littérature jeunesse de l'année.

Il marque les esprit avant tout par son récit, un fable sur la condition humaine, le quotidien , et un regard contemporain sur la liberté et les enfers urbains.

Cette histoire d'une métamorphose, qui aborde de manière accessible les grandes questions philosophiques de l'homme conjugue avec bonheur poésie et étrangeté pour donner un joli exemple de re-naissance. Peu d'ouvrage permettent d'aller aussi loin dans la compréhension pour l'enfant des passages de l'âge adulte.
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Clara est une jeune adolescente, amoureuse de Sylvain avec qui elle échange des SMS. Un jour, un garçon, Hakim, vient la voir pour lui dire se se méfier de Sylvain. Clara est surprise, elle ne comprend pas ce qu'il se passe mais le doute nait. Par mégarde, elle prend le portable de Sylvain et le fouille. Elle découvre des vidéos auxquelles elle ne s'attendait vraiment pas et n'est pas au bout de ses surprises quand elle découvre Hakim, peu après, grièvement blessé. Comment réagir ?

Ce roman jeunesse de la collection "Talents hauts" qui a pour thème principal le racisme, se lit très vite. Ce n'est pas le premier de cette collection que je lis car je trouve intéressant cette façon de s'adresser à un lectorat jeune et d'aborder des thèmes qui peuvent les concerner. J'ai bien aimé celui-ci, il y a beaucoup de suspense et de tension. Ce roman peut donc plaire à des adolescents.

C'est une histoire dont j'ai d'abord entendu parler en cours de littérature jeunesse sur les stéréotypes de genre et le sexisme, avant de tomber dessus à la bibliothèque quelques semaines plus tard. Je n'ai pas associé directement le livre à celui dont on nous avait parlé, j'ai surtout été attirée par cette jolie couverture, avec une femme à barbe et un enfant entouré•es de couleur.



En effet, cet album va parler d'une femme qui porte la barbe. L'histoire se situe du point de vue de son enfant, qui évoque la différence de sa mère avec beaucoup de tendresse et une touche d'humour.



Grâce à ce livre, ce qui est différent, hors norme, n'est pas pointé du doigt et moqué mais vu comme une force, quelque chose "en plus". Le petit garçon explique en quoi la barbe de sa mère, c'est génial et pratique !



C'est drôle, touchant et ça aborde avec finesse la différence avec cette mère qui porte la barbe et une petite surprise inattendue à la fin ! Les illustrations sont, à l'instar du texte, très douces !

Avec un rien

Trois petits bouts de laine

Laine rouge, laine verte

Laine blanche, laine bleue

Laine noire, laine jaune

Et des pomponspompons

Que de bonhommes

Tout ébouriffés

Tout griffonnés

ça déborde de partout

Des fils par tous les bouts

Des cheveux foufous

Des robes à froufrous

Des animaux Roudoudous !



Joliment illustré par Catherine Chardonnay

et mis en scène à l'aide de fils et de laine par

Raphaële Frier.



Tout mignon !

« Rosa marche sur le bitume avec son petit frère. Ils viennent d'apercevoir le bus des écoliers blancs. Le bus qui chaque jour passe devant eux sans s'arrêter, comme s'il croisait des mouches, rien que des mouches sur sa route. Ainsi va la vie dans ce village de l'Alabama, au sud des Etats-Unis. » (p. 6)

Dans les années 1950, près de cent ans après l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, les noirs subissent encore la ségrégation et la discrimination, des humiliations, des violences, l'acharnement du Ku Klux Klan, surtout dans les états du sud. Cet album présente deux figures emblématiques de la lutte pour l'égalité des droits, Rosa Parks et Martin Luther King. Quelques mots sur leur jeunesse, leurs origines, la façon dont ils ont souffert du racisme. Quelques pages sur leur combat commun, leur longue lutte pacifique (381 jours de boycott et de marche à Montgomery).



Très bon album jeunesse pour évoquer le problème du "racisme" : ségrégation, discrimination et intolérance à l'égard des étrangers/minorités. Le texte est clair, les dessins sont expressifs, la violence est montrée de manière éloquente, mais sobrement. Le récit sur Rosa Parks et Martin Luther King est complété par un encart sur l'esclavage des noirs et par une postface qui présente le contexte socio-historique et quelques grandes étapes de la lutte pour l'égalité des droits aux Etats-Unis. L'occasion d'expliquer pourquoi l'élection d'Obama représente une telle victoire, qu'on apprécie ou pas le personnage, qu'on approuve ou pas sa politique.

«Papa, Maman, est-ce que tout est prêt ? Gaston ne devrait pas tarder à arriver maintenant !"

Il est l’heure pour la petite fille à la robe rouge et aux bottines vertes de présenter son nouvel ami à ses parents. Vite, vite, ce sont les derniers préparatifs et la petite fille en profite pour le décrire avant son arrivée. Gaston a de grandes oreilles, un nez immense, des dents qui rebiquent et un énorme derrière. Papa et maman vont l’adorer ! Heu... pas si sûr... Ils sont muets d’étonnement devant cette description finalement pas très... engageante. Mais à quoi ressemble donc Gaston ?



Voici un album pour enfants à la trame très simple et utilisée maintes fois dans les albums jeunesse : décrire un personnage inconnu, page après page. L’imagination travaille, on s’interroge et puis la porte s’ouvre et la surprise est au rendez-vous. Celui-ci ne renouvelle pas particulièrement le procédé mais qu’est-ce qu’il est chouette à découvrir. Les dessins sont colorés et vifs avec une prédominance de rouge et d’orangé. Les personnages sont adorables et expressifs. J’apprécie beaucoup le dessin de Claire Franek dont je connaissais déjà les illustrations et alliée à Raphaële Frier, cela donne un album « bien foutu », chaleureux, bourré de sympathie et de tendresse.

Il nous rappelle comment on peut être enthousiaste devant nos parents quand on leur présente un nouvel ami dont chaque parcelle de son être nous émerveille alors qu’eux s’inquiètent…



J’ai reçu ce beau cadeau dans le cadre de Masse critique, j’en remercie Babelio et les éditions L’Edune. Je ne sais pas comment les enfants réagissent devant ce livre, ne l’ayant pas encore testé avec le «public cible», mais moi, j’ai été conquise !

J'aime beaucoup cette petite collection ( par le format ) Boomerang au Rouergue.

Un livre à 2 voix que l'on ouvre d'un côté ou de l'autre. Les histoires sont tête-bêche et se répondent, se rejoignent, se croisent sur un même sujet. Le plus compliqué est de savoir de quel côté commencer. Je pense que pour certains livres cela donne une force différente mais ce n'est pas très important.

Dans ce livre c'est une histoire tout en humour que nous raconte les 2 auteurs. Un échange épistolaire dans une classe, un cadeau à envoyer pour faire connaissance avec son correspondant, mais attention un cadeau fait main . Les 2 histoires se font écho bien évidemment. On aura la voix de Camille puis de Mathis ( ou le contraire... ) pour nous dire avec malice comment ces échanges de cadeaux sont vécus. C'est drôle et vivant. Une lecture sympathique qui accrochera les lecteurs. Alors ça gratte ou ça pue ?

A conseiller, à découvrir, à faire lire !

Mettre autrui dans une case et lui apposer une étiquette ; une habitude chez certains, une véritable manière de vivre, une règle qu'ils suivent à la lettre. « Homosexuel » fait partie de leurs nombreuses « catégories ». Quant à ces dernières, elles sont placées dans deux ensembles qu'on pourrait appeler, pour aller vite, le bien et le mal. Les bons et les mauvais... en l'occurence ici le mauvais fils. Mauvais parce qu'il s'est détourné de la route tracée par ses parents, il a dépassé la ligne de la normalité (selon eux). Car ces gens-là vivent en noir et blanc, les nuances les effraient, les déstabilisent.

Ghislain a dix-huit ans, il redouble sa terminale, le lycée l'insupporte, son avenir est nébuleux. Il habite avec ses parents, gentils mais taiseux – pas de fratrie – dans un appartement, confortable mais triste. Père et mère se disputent pour un rien, et s'ennuient de tout. Une vie insipide dans laquelle Ghislain, englué, tente de sortir désespérément. Il doit leur parler, mettre des mots sur une chose qu'il ne saisit pas encore complètement : son homosexualité.

Le jeune homme redoute le moment de la révélation, connaissant d'avance la réaction de son père. Alors il fait le dos rond, tentant de renvoyer l'image du bon garçon. Il écoute sans réagir les déclarations sexistes de son père, se laissant même embarquer dans une pseudo-formation en électricité, un métier d'homme... Parallèlement, il se rend dans des bars gays... Jusqu'au jour où il se confie enfin avec le vague espoir d'être compris. Tolérance zéro, son père le met dehors. La suite, Ghislain va donc la composer lui-même. En étant ludide sur les difficultés qui l'attendent, il avance et déroule sa propre voie.

Un roman à la première personne, un cheminement intérieur, une prise de conscience, une écriture alerte et percutante. Un roman nécessaire pour ouvrir les esprits.
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Dorian est un élève, faisant preuve d'une grande maturité et qui fait l'admiration de ses professeurs.

Do est un garçon comme les autres, ou presque. Il a un grand copain, Nordine chez qui il aime passer du temps, une amoureuse et deux ennemis juré. Des "caids" qui le harcèlent et le menacent. Mais surtout Dorian baisse la tête car il ne veut pas attirer le regard sur lui et surtout sur sa famille. Et plus particulièrement sur sa mère.

Parce que Do la honte il ne veut pas que l'on sache...

Un roman fort sur la misère sociale, sur une mère qui a baissé les bras et qui se laisse aller, sur une famille différente.

Do il a des rêves de réussite, mais il a aussi cette famille qu'il tente de dissimuler à tout prix parce que lorsque l'on est un adolescent la honte ce n'est pas facile à porter.

Un roman court où Dorian déroule sa vie , triste à en pleurer, mais aussi qui ouvre une porte vers l'espoir car même lorsque tout s'en semble perdu il reste encore l'amour maternel.

Un thème peu commun, traité avec lucidité et sans pathos.

Une belle réussite que ce livre.

Une première partie album qui raconte rapidement et en images la vie et le combat de Rosa Parks et Martin Luther King, avec un texte juste, des dessins expressifs.

Une partie documentaire, avec photos, cartes et textes de lois à l'appui. Un éclairage essentiel pour que les enfants comprennent bien que cette histoire n'est pas de la fiction. Pour ma part, c'est la première fois que je voyais un extraits des lois Jim Crow...affligeant.

Juste, nécessaire, sans fioriture.

Encore une belle réussite pour la collection Grands Portraits de chez Rue du monde.



Cette fois on nous présente le combat et les destins croisés de Rosa Parks et Martin Luther King. Une belle leçon de courage et d'humilité. La partie documentaire en fin d'ouvrage est elle aussi très émouvante et intéressante.
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Ghislain, fils unique, n'est pas celui que ses parents attendaient. Pas bon au lycée et surtout pas hétérosexuel. Difficile de leur cacher la vérité, difficile de ne pas répondre quand sa mère lui demande quand il amènera sa petite amie à la maison, difficile d'envoyer bouler son père qui veut lui apprendre le bricolage et faire de lui un gars viril. Un paternel tellement coincé et obtus que quand la vérité éclate au grand jour, Ghislain se retrouve à la rue, livré à lui-même...



Bon, c’était mal barré. Un démarrage que j’ai trouvé trop brutal. Un malaise trop profond chez Ghislain, un père trop beauf, caricature de l’homophobe sans nuance qui veut faire de son fils un homme, un vrai. Sans compter un virage glauque avec l’épisode des bars gays (un ado de 17 ans qui va « chasser » des partenaires dans des lieux pareils, outch quand même !). Entre ce que je considérais comme très cliché et une ambiance assez malsaine, j’ai failli lâcher prise. Mais j’ai persévéré et j’ai bien fait.



Parce que le narrateur ne s’enferme pas dans sa colère et son désespoir. Il reste debout et avance. Parce que la lumière survient et balaie le glauque avec finesse. Parce s'il n’y a pas de coup de baguette magique pour résoudre la situation, si l’avenir, en pointillé, n’aura rien d’un long fleuve tranquille, les choses peuvent néanmoins s’envisager de façon positive.



Et puis j’ai beaucoup aimé cette fin (que je ne vais pas vous raconter), dont le puissant symbolisme a fini par emporter ma totale adhésion. Un texte court, percutant, tendu, nerveux et intelligent qui propose une jolie réflexion sur la tolérance et l’acceptation de soi.




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Que révèlent nos portables sur nous ?



Clara est amoureuse de Syl-vain. Il ne semble pas insensible à son charme et lui envoie des sms régulièrement. Pourtant Hakim, son ami d'enfance, lui demande de se tenir éloigné de ce garçon. Pourquoi cet avertissement ?



Lors d'un rendez-vous au café, par mégarde, Clara prend le téléphone de Sylvain. Curieuse, elle décide de fouiller sa mémoire...



Un court roman qui évoque les traces que nous laissons via nos outils nomades. Le smartphone devient en l'occurrence le lieu des secrets mais aussi un outil de preuve.



Le récit met aussi en garde contre l'illusion que peut conférer une image trop lisse et la nécessité de bien connaître les personnes avant de plaquer nos sentiments sur une simple image. Intéressant même si la fin est selon moi un peu trop optimiste.


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Elle et Lui se partagent la narration de ce récit. Elle, c'est Chloé. Plutôt jolie et pleine d'humour mais complexée par son problème alimentaire, la boulimie. Chloé culpabilise et complexe à cause de son physique placé au banc des accusés par tous les miroirs qu'elle croise mais aussi par sa compulsion de nourriture qui la pousse à engloutir toujours plus de sucre à chaque contrariété. Lui, c'est Quentin. Grand gaillard plutôt gringalet qui fuit le sport autant que le soleil, il vit dans l'ombre de son frère aîné, le BG par définition tombeur et sûr de lui. Réunis le temps des vacances dans un camping de la côte, les deux adolescents vont faire connaissance sur un coin de sable faiblement éclairé par la lune. le charme de Chloé opère sur Quentin et la jeune fille sent son coeur réagir aux douces manières du jeune garçon. C'est une « summer love story » entre deux introvertis timides aux egos emboutis. Avec ses hauts et ses bas, cette relation le temps d'un été va bouleverser le cours de leur vie pétrie d'habitudes en solitaire pour les placer sous le regard scrutateur des autres - parents, voisins, étrangers - qui ne vont pas se gêner de donner leur avis sur ce couple hors normes. Pourtant, c'est aussi face à leur propre regard sur eux-mêmes qu'ils vont devoir faire face et malgré tous leurs aprioris, ils vont découvrir en eux force et lumière pour éclairer un peu plus chaque jour l'aube d'un nouveau départ, celle de la chrysalide découvrant enfin, elle aussi, ses ailes de papillon. Un récit psychologique pour de grands adolescents abordant la question de la construction identitaire à l'adolescence quand le manque de confiance en soi et des problèmes annexes tel que la boulimie viennent la perturber.

Se retrouver à Rasebourg en colo sans le vouloir, à claquer des dents en plus.... parce la valise a disparu pendant le voyage. Voilà des vacances qui commencent mal.

Heureusement il y a Jeannette et son pull qui sent si bon. Un prêt qui sera le début d'une belle histoire. Le narrateur raconte ces quelques jours. Narrateur ou narratrice? On ne le saura pas.

En tout cas ces deux-là ils font tomber amoureux.

Pour le secret vous n'en saurez pas plus. Au lecteur de se faire l'histoire...

Finalement un petite poche peu adaptée au lectorat habituel ( 9/ 10 ans en bib ) qui peut-être n'accrochera pas. Ou alors rêvera à cette histoire d'amour que s'ébauche en espérant partir en colo un jour...

Court roman surprenant mais ouvert et ça c'est plutôt bien.

Clara ne se sépare jamais de son téléphone portable : elle dort même avec. Car elle ne peut s’empêcher d’attendre les messages de Sylvain, qui lui dit qu’elle est belle, qu’elle n’est pas comme les autres, qu’il a hâte de la revoir au lycée. Et Clara s’imagine plein de choses avec Sylvain. Pourtant, au lycée, c’est une autre histoire, ils ne se parlent presque pas, mangent à la cantine sans rien dire et ne se voient pas en dehors des cours. Clara désespère, et son meilleur ami, Hakim, finit par lui dire de faire attention à Sylvain, qu’il n’est pas ce qu’il semble être… Et lorsque Clara récupère par erreur le portable de Sylvain, elle va découvrir une vidéo qui va tout chambouler…



Un nouveau titre fort pour la collection Ego, dont le but est de faire réfléchir sur des sujets de sociétés, des problématiques adolescentes. Ici, l’auteur s’attaque au racisme, au harcèlement, à la violence des ados. Le récit est court, mais suffisant pour l’histoire raconté, tout en nous laissant matière à la réflexion. Les sentiments de Clara, l’héroïne, sont très bien rendus : sa passion dévorante pour un garçon beau gosse qui lui dit qu’elle est belle, sa relation avec ses parents, sa honte et sa colère quand elle découvre la vidéo « choc » sur le portable de celui dont elle rêve… Tout est à hauteur d’ados, dans la langue, l’écriture, le sujet. Un texte vraiment intéressant.

Une déception...



Pourtant, j'aime beaucoup cette petite collection "Boomerang" où l'on a deux points de vue, on peut commencer avec l'un ou l'autre puisque le livre se retourne.



Mais ici, ça n'a pas fonctionné. Simplement parce que les personnages, qui sont des correspondants, ne s'aiment pas et ne sont vraiment pas sympa l'un avec l'autre. Et rien n'y changera. C'est l'histoire de comment et pourquoi je ne t'aime pas, je ne veux pas de tes cadeaux et je ne veux pas t'en faire. Si je conçois que, dans la vraie vie, on puisse ne pas aimer tout le monde, bien sûr, pourquoi donc en faire un roman en revanche ? Vraiment (et désolée), aucun intérêt...



Ah oui, je lis dans d'autres critiques que beaucoup l'ont trouvé drôle... Bah, moi pas... (et mes élèves pas trop non plus d'ailleurs). Humour trop peu dans la subtilité peut-être.



~ Challenge ABC 2021-2022 : A

Cet album est une déclinaison pour les plus jeunes de la « ferme des animaux » de Georges Orwel et porte les mêmes ingrédients thématiques autour des animaux, de l'enfermement, de la rébellion et de la liberté. Tous les ressorts de la lecture d'image sont utiliser avec justesse et diplomatie et l'or de ce loup brillera dans l'esprit des lecteurs comme la couleur de la liberté. En d'autre terme cette belle histoire met en valeur l'héroïsme de ce loup...de quoi remplacer les hirondelles par les loups d'or pour symboliser la liberté. le contexte de l'histoire et les premiers ressorts de l'enfermement peuvent sembler un peu ardus mais l'histoire au final est une fable moderne très touchante.
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