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Critiques de Régis Jauffret (549)
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Dans le ventre de Klara

J'avoue que j'ai lu ce roman par curiosité (malsaine?) mais je n'avais jamais lu, ou entendu de choses qui évoquaient la période de gestation qui précéda sa naissance. On apprend que sa mère Klara, est servante chez celui qu'elle appelle "son oncle" et qu'elle devient sa troisième épouse. (d'ailleurs leur union nécessitera l'autorisation du pape. D'ailleurs la religion est omniprésente et elle est incarnée par l'abbé Prosbt, la mort aussi est omniprésente...La glauquitude....la misère, le désoeuvrement..Klara a pris la place dans le lit nuptiale de la femme qu'elle servait et qui est morte comme sont morts ses deux premier enfants.. avant qu'il naquit et qu'il deviendra tristement célèbre, il incarne encore le mal (alors qu'il a beaucoup de concurrents sérieux). Régis Jauffret ne cite jamais le nom de cet enfant de Klara...c'est une des forces du roman qui marque....Personnellement je recherche de la légèreté après ça...que lire?
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Histoire d'amour

Je disais donc : les histoires d'amour finissent mal en gé.né.ral ♪♪♪

À présent, je peux ajouter que parfois elles commencent mal ; voir qu'elles peuvent être à sens unique, ce qui peut poser problème. Et dire que certaines sont complètement malsaines, toxiques, violentes, destructrices, assassines dans le pire des cas, n'est pas exagéré.





Une fois n'est pas coutume, mon petit coeur me réclame de la romance, de la douceur. Mes dernières lectures lui ont donné des petites palpitations inhabituelles, des pulsations accélérées, de légères extrasystoles...

Pauvre petit coeur : "soit plus fleur bleue, semble-t-il m'alerter".

Plus fleur bleue ? Bah voyons !

Je vais t'en donner de la romance !

Pour le duper, je fais semblant de capituler ; ok, lisons une histoire d'amour...

Tiens! Je le sens déjà se réguler le petit organe.

Je vais aller piocher parmi mes connaissances, un expert fleur bleue qui aurait une belle romance dans sa besace.

Voyons voir...

Buko ? ... non

Selby ? ... non plus

Ketchum ? non

Jauffret... ah voilà, il a justement donné ce titre à un de ses romans "Histoire d'amour" , formidable !

Il n'a rien vu venir le p'tit tambourin. Il retapote tranquille à 60 bpm, comme à la plage.

Visiblement il ne connait pas Régis, le p'tit coeur.



Parce que la belle histoire d'amour que voici, elle est plutôt trashouille. Disons, que ce n'est pas vraiment une histoire d'amour, enfin si, mais à sens unique et plutôt du genre psychopatique.

J'explique : comportement d'un psychopathe :

Impulsivité, détachement émotionnel, manque d'empathie, de culpabilité et de remords.

Notre narrateur, que l'on va suivre tout du long, cumule bien tous ces traits de personnalité.

On dirait que l'histoire d'amour vient de tomber à l'eau :))

Notre Psycho, qui est accessoirement professeur au lycée, tombe amoureux (fait un blocage) sur une jeune femme dans le métro.

Bzzzii ! Bzz ! (cerveau qui grille)



_ "j'ai tout de suite compris qu'elle serait ma femme. Sa poitrine était grosse, je me la figurais ferme, avec des aréoles d'un beau rose. Sous son pull, il me semblait que le ventre était plat, élastique, et qu'il se terminait par une pilosité abondante. J'imaginais son sexe chaud, sec, collé au sous-vêtements. Quand elle s'est levée et qu'elle est descendue sur le quai, je l'ai suivie". (page une, deuxième phrase ; le ton est donné) Bzzzz!!!



Nous basculons d'un fantasme d'amour conjugal (avec enfants et tout et tout... je précise) à une série de harcèlement, avec attouchements, viols, invitations au resto, projets d'avenir, visites à beau-papa - belle-maman, jeux de piste et plus si affinités.

Bien-sûr, tout ça dans tous les sens et en mode non-stop.

Bzz ! Bzzzii ! ...

_"j'ai attendu que sa collègue ait fini de servir une cliente, je lui ai demandé où se trouvait Sophie.

_ elle est partie.

_ elle est partie où ?

_ elle a démissionné.

_ vous connaissez son adresse ?

_ non.

J'avais envie de fermer le magasin de l'intérieur, de l'étrangler et de fouiller de fond en comble. Son adresse devait bien se trouver quelque part. J'ai giflé la femme, elle s'est mise à hurler comme si j'attentais à sa vie. Un couple est entré dans la boutique, je me suis en allé". (p76)

un exemple parmi tant d'autres.

Comme vous pouvez le constater, il est bien dans son monde, ne se remet pas trop en question. Hormis les viols, c'est cette attitude qui donne à ce personnage ce côté flippant.

Il en serait presque drôle, tellement il est décalé (bon, entre nous, j'avoue, j'ai ri un peu...ma femme aussi)

Oohh! C'est bon... c'est un roman

Si j'investis 8 balles dans Jauffret, c'est que je sais que ça risque de grincer un peu.



Puis, la quatrième ne trompe personne :

"j'ai été réveillé par l'irruption de deux inspecteurs de police dans la chambre. Ils m'ont demandé de m'habiller et de les suivre.

_ pourquoi ?

Ils m'ont jeté mes vêtements à la tête.

_ dépêchez-vous.

Quand j'ai été vêtu, Ils m'ont passé les menottes. Je me suis dit que je ne savais même pas son prénom. En sortant de l'appartement, j'ai vu son nom sous la sonnette, elle s'appelait Sophie Galot.

Au commissariat, ils m'ont expliqué qu'elle avait porté plainte contre moi pour Viol".

Explicite, non ?







Vous voilà prévenus, si comme mon petit coeur vous n'aimez pas les turbulences, n'investissez-pas un radis dans cet auteur.

Au contraire, si vous aimez le cynisme en littérature, les petites phrases assassines, les ambiances névrosées, le monde désenchanté ou franchement malade, la provo sympa, et l'humour déplacé, Régis Jauffret fait le job.

Quelque part entre Houellebecq et Claire Castillon (mon avis rien qu'à moi) ;))















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Le dernier bain de Gustave Flaubert

Voilà, je le reconnais, j’ai abdiqué !

Je n’ai pas jeté Flaubert avec l’eau de son bain mais j’en suis sorti dès que cela a commencé à refroidir.

Pourtant, je me faisais une joie de recevoir ce livre Masse critique. Qui n’aime pas Flaubert en France ?

Mais assez vite, la déception a été plus forte que ma volonté de finir l'ouvrage. Il faut dire que j’avais écouté, il y a peu, quatre émissions d’une heure chacune de la compagnie des auteurs sur France culture consacrées à « Gustave Flaubert, sa vie, son oeuvre » et que j’en avais déjà appris beaucoup sur l’homme et son oeuvre.

Je n’ai donc là, eu que l’impression d’une transcription tout juste décalée.

A vrai dire, je ne suis pas arrivé à rentrer dans l’écriture de Jauffret. Je crois que pour un tel personnage, il est impossible de le fixer d’autorité ainsi. Chacun a son propre Flaubert en tête et le mien ne correspondait en rien avec celui de ce roman.
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Le dernier bain de Gustave Flaubert

C'est à un véritable tour de force, stylistique et romanesque que nous convie ici Régis Jauffret dans cette biographie romancée de l'auteur de Madame Bovary.

Flaubert prend donc son dernier bain, sera sans doute ensuite victime d'une crise d’épilepsie puis d'une attaque cérébrale.

Dans cet entre-deux, Jauffret imagine donc les hallucinations, les souvenirs, vrais ou faux, les apparitions de personnages de romans qui viennent demander des comptes (en particulier celle qui se montre la plus vindicative, Emma Bovary), des anecdotes peu reluisantes qui disent la vérité d'une époque et brossent un portrait, non pas en majesté, mais en déliquescence, du vieil auteur qui profitait autrefois, avec avidité et égoïsme ,des plaisirs de la vie.

Nous sommes donc emportés dans un maelstrom charriant aussi bien des considérations sur les mots, le style, les procès, la censure (dont furent à la fois victimes les deux écrivains), les amours, le tout dans un style puissant et gourmand de mots. On y trouvera aussi bien des mots contemporains de Flaubert que des mots du XXI siècle employés par l'auteur de Bouvard et Pécuchet car, Flaubert peut à la fois être mort et sur le point de mourir dans ce roman qui se joue de la temporalité avec maestria. Flaubert lui-même ne se penche-t-il pas , dans une fascinante mise en abîme sur sa postérité et sur le "saligaud de son espèce" qui "s’emparerait de celui qu il fut" ?

Car oui, en plus d'être brillant ce texte est bourré d'humour (noir, façon Jauffret, bien sûr). Un chutier (dont la taille de police est juste bonne à nous crever les yeux) complète le plaisir en nous offrant, non pas les scories, mais tout ce qui n'a pu trouver place dans ce roman magistral.





Merci à l'éditeur et à Babelio.
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Le dernier bain de Gustave Flaubert

Où l'on se remémore avec profit les détails pittoresques du martyre de saint Polycarpe.

Mais surtout où l'on rencontre Gustave. Pas Flaubert. Gustave.



Merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.



Ce livre est fort plaisant et on sent qu'il a demandé du travail. Je ne suis certes pas un spécialiste de Flaubert (et sur Régis Jauffret néant), mais on constate ici que le travail de documentation et celui de l'écriture ont été solides.

Nul besoin d'être un parfait érudit pour goûter le charme de ce roman. Ceci dit je crois bien net qu'il s'adresse à un lecteur qui pour prendre totalement plaisir à jouer sera un minimum averti sur Madame Bovary, La Tentation de saint Antoine, L'Education sentimentale, Salammbô ou Bouvard et Pécuchet. On croisera d'ailleurs les personnages.

Mais d'autres lecteurs moins sensibilisés à l'oeuvre et à la légende de Flaubert verrons peut-être dans ce roman une invitation bien tentante à rejoindre le bal.

Par ailleurs il y a aussi - en léger filigrane- toute une réflexion sur l'artisanat du romancier. Rien de pompeux, de poseur, Jauffret décrasse le fameux gueuloir et les références du maître sont explicitement et sans affectation les histoires que la domestique Julie et le père Mignot lui ont raconté dans son enfance.

Alors Régis Jauffret affabule.



Cela plaira ou pas. L'auteur est joueur, facétieux, voire farceur. Il joue du temps, de la mise en abîme, de l'anachronisme, des ruptures, de la fiction. On navigue avant tout dans l'hallucination, quand Flaubert, dans son bain, au seuil de la mort, se retourne sur sa vie et prend son dernier galop d'imagination.



Je serais facilement agacé par un auteur qui fait le malin. Ici Régis Jauffret doit ériger aussi un tant soit peu sa statue. Mais on sent ici l'amour de son sujet (Flaubert?) et une vraie jubilation. J'ai parfois eu quelques doutes, mais je me suis laisser entraîner dans la complicité.

Post scriptum: J'ajoute après lecture d'une ou deux critiques mitigées que certains n'ont pas vu beaucoup d'humour après le début du roman. Affaire de goût et de sensibilité sans doute. Cela ne se discute pas. Mais un certain humour est toujours à l'esprit de Régis Jauffret dans ce livre. C'est certain.



L'ensemble se lit facilement. De courts chapitres arrangés en deux parties:



Une première intitulée "Je", à la première personne. On rencontre alors Flaubert, son enfance en particulier, ses amours tortueux aussi. Régis Jauffret donne les clefs (des clefs? ses clefs?) de Flaubert. "Il me semble aujourd'hui que je pourrais passer trois jours délicieux dans ce souvenir d'enfance qui m'attend quelque part immaculé. À croire que le temps est imputrescible."

Rassurez-vous nous ne sommes pas là ni dans le mièvre, ni dans la statue du génial écrivain, ni dans le simple déboulonnage ricaneur. Comme nous sommes ici dans l'envers du décor du XIXème siècle littéraire, il y a nécessairement une certaine ration de graveleux, mais rien de forcé, rien de véritablement obscène. On regarde derrière le rideau, le spectacle est très humain mais / et il y a de la tendresse. De la tendresse pour Flaubert, pour les personnages féminins, pour les personnages masculins. De la tendresse et de la vacherie.

Régis Jauffret sème aussi dans cette partie des cailloux sur son projet:" Un défunt ne prend pas la peine de se manifester pour reproduire wikipédia. Je vous donne ici des phrases de mon cru dont le plus souvent vous ne trouverez trace ni dans mes œuvres ni dans ma correspondance ni d'une façon générale dans aucune archive. Deux siècles après sa naissance un auteur doit se renouveler."



Une seconde partie intitulée "Il". On s'éloigne à la troisième personne, progressivement, jusqu'à ce qu'il ne reste que la dignité de Maupassant, la fidélité du chien, l'effacement discret des domestiques, et puis les autres gens.

L'agonie se prolonge. On trouvera que c'est long, ou que, dans un tel cerveau en particulier, en pleine crise, l'esprit enfiévré ne peut que se débattre, tourner, retourner et produire encore et encore des images. L'esprit enfiévré de Flaubert se répète un peu. Tel la cantatrice frappée à mort dans un opéra de Wagner, Flaubert ne veut pas sortir. On est un peu gêné, mais a-t-on vraiment envie de se quitter.



Pour résumer il y a de la documentation, une certaine minutie, de l'amour, de l'enthousiasme, et beaucoup d'humour et de mise à distance.

Régis Jauffret joue avec le mythe. Il le moque, le bouscule. Il l'aime.

Régis Jauffret semble tellement aimer Flaubert qu'il ressuscite Emma Bovary. Dans le délire elle en prend pour son grade. Mais quelle joie de la voir se redéployer.



Un peu de crasse, beaucoup de sensibilité. Du tragique, beaucoup d'humour.



Dernière pirouette en fin de volume, un chutier.



Cela donne comme l'envie de se bourrer une pipe et de regarder couler la Seine.



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Le dernier bain de Gustave Flaubert

Ah la Tentation de Saint Antoine !



On en meurt même plus souvent qu'on ne le pense dans nos vies inconsidérées !

Je m'étonne même que Jauffret ne se soit rué plus tôt sur cette aubaine pour lui, le chantre du sang et de la chair de nos petites vies si courtes qu'il maltraite ici à coups de lancette . Il lui a fallu attendre le pré-troisième âge pour s'emparer du sujet.

Il en est tellement assoiffé qu'il se prend incongrument à endosser l'habit du ventru Gustave Flaubert, sans doute pour rattraper ce manque d'avoir omis honteusement de parler du compagnon d'âme qui l'a précédé dans la démesure. Non seulement les frontières du temps sont abolies dans ce texte baptisé roman, mais ça tape dans les gamelles dans tous les sens, on quitte les choses pour y revenir avec une fantaisie désarçonnante, au gré des fulgurances qui assomment littéralement le Régis Jauffret dans tous ses états, pourrait-on dire. Il ne sait plus où donner de la tête, c'est une vraie révélation, comme le Messie moins la piété..



Alors, La Tentation de Saint-Antoine !.. Gustave Flaubert vit ce Brueghel en 1845 à Gênes, et spontanément l'artiste devant la prouesse de l'artiste eut l'idée d'écrire autour de ça, mais quelle ne fut pas sa misère d'avoir écrit son chef-d'oeuvre : il n'y avait que lui pour y croire, dissuadé en fait par ses proches amis, plusieurs versions eurent lieu durant une décade, et Jauffret qui dissèque tout ça tel le père de Flaubert nous renseigne que son auteur talentueux était sûr de son fait et ne lâcherait jamais le morceau..

Quand Flaubert vit ce Brueghel pour la première fois, " il fut frappé par la force de ce destin : il pouvait sans peine s'identifier à l'ermite car l'artiste passera sa vie à résister aux tentations et contrairement au saint homme, il succombera souvent pour mieux revenir la queue basse à son écritoire après avoir goûté des vanités du monde".."

Flaubert qui avait noué une amitié solide avec Tourgueniev reçut le secours avisé de son ami qui lui confia que la Tentation de Saint Antoine était un chef d'oeuvre. Régis Jauffret a ces jolis mots pour décrire ces moments troubles si particuliers dans la vie de son sujet :

"J'avais eu pour écrire ce livre l'obstination des insectes qui même avec cinq pattes en moins continuent à lutter avec la dernière qui leur reste, qui avec cette dernière arrachée persistent encore et ne cessent que morts. En matière de littérature on doit laisser son sang couler dans l'indifférence et continuer à avancer avec l'inébranlable conviction qu'on crèvera plutôt que d'abandonner. En art, pas plus de pitié pour les canards boiteux que pour l'oie qu'on a tuée afin d'obtenir les plumes dont on noircit les pages.."



Oui ce Grueghel vaut le détour, même un aller simple. Il a marqué le géant Flaubert. Un vol de coucou et on est transporté à Bale où on peut admirer le Christ au tombeau de Holbein qu'un autre géant Dostoïevski eut un malaise à sa vue auquel il consacre un chapitre dans l'Idiot. Cette représentation du Christ dans son tombeau, au bout de ses trois jours dit-on, est un format 30 x200 à hauteur des yeux sur la cimaise.; Je ne vous dis pas ce qu'on peut ressentir ! Et si on a un peu de réserve, on peut poursuivre en Flandre belge avec ce magistral triptyque des frères van Eyck à Gent : l'Agneau mystique. Ou alors plus près de nous à Compiègne, ce regard à glacer le sang de la biche sur son mâle bien aimé, le cerf abattu par le chasseur, le temps s'arrête ... de Martinus Huytenbrouwer qui donnera à Flaubert un de ses plus beaux contes. Oui le temps s'arrête, je ne cherche pas les mots pour le dire ..

Ma boucle est bouclée pour aujourd'hui..
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Papa

Ce n'est pas du tout dans mes habitudes et goûts littéraires. Je n'ai d'abord pas accroché avec la forme puis une fois habituée au style de l'auteur ce sont ses propos qui m'ont dérangée. Aucune pudeur et un humour qui n'est pas le mien. Une idée de départ très intéressante et intrigante mais le reste du livre est selon moi trop personnel pour en faire un livre. Trop souvent les mots sont crus.

Un roman qui plaira sûrement aux lecteurs de l'auteur ou aux amateurs du genre. Moi je ne retenterai pas avec cet auteur.
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Microfictions

J'avais beaucoup aimé les microfictions de 2008, que J'avais trouvées assez jubilatoires.

Mais là j'avoue : quel ennui ! J'ai eu l'impression de lire tout le temps les mêmes histoires horribles glauques et nihilistes. J'ai lu quand même 600 p. Et je n'en peux plus, je passe enfin à autre chose.
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Microfictions 2018

En cinq cent histoires courtes et autant de bonnes idées, ce second volet des Microfictions règle son compte à une espèce humaine exsangue. Sans scrupule et avec un mauvais esprit décomplexé, il frappe souvent sous la ceinture, toujours là où ça fait mal et ne ménage ni la veuve ni l'orphelin. Il n'épargne personne et balance des éclats de rire bilieux au visage de chacun d'entre nous.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Cannibales

En écrivant Cannibales, Régis Jauffret s'est lancé dans une aventure périlleuse, très difficile en tout cas : mener un roman avec uniquement un échange de lettres. Noémie et Jeanne en sont les personnages principaux mais Geoffrey, fils de Jeanne qui a quitté Noémie, fournit aussi quelques missives.

Noémie est une artiste peintre de 24 ans qui rêvait d'être chanteuse d'opéra. Elle écrit à Jeanne (Chère Madame) qui lui répond (Chère Noémie) en lui disant que son mari s'appelait Poutine ( !), qu'elle a 85 ans et qu'elle fait de l'ostéoporose. Elle lui demande de ne plus lui écrire. Son cynisme perce déjà.

Noémie enchaîne en lui avouant : « Vous devez avec raison préférer le silence qui est au langage ce que la paix est au conflit. » Elle décrit Geoffrey sans complaisance : « Un être intelligent qu'aucune femme ne regrettera jamais d'avoir connu. » Ajoutant un peu plus loin que Jeanne est « chanceuse d'avoir mis Geoffrey au monde. Aujourd'hui, je regrette que vous ne vous soyez pas tenue à la plus grande chasteté le soir où vous l'avez conçu. »

Les amabilités continuent. Les premières lettres sont les meilleures mais Régis Jauffret distille tout au long du livre quantité de formules assassines réussissant le tour de force, après un week-end à Cabourg, de réunir ces deux femmes que tout oppose au départ, autour d'un projet fou : tuer et manger Geoffrey !

Noémie détaille toutes ses idées sur l'amour, rêvant de voir pleurer ceux qu'elle écarte : « Les pleurs abondant des hommes sont beaucoup plus troublant que leur pauvre semence. » Jeanne se moque d'elle : « Votre gentillesse superficielle et fourbe m'a séduite. » les lettres commençant par « Chère Jeanne » ou « Petit ange ».

L'humour est bien présent, même un peu macabre : « nous le mangerons bien grillé et il croquera sous la dent comme les croquantes endives dont vous raffolez. » Geoffrey, un architecte de 52 ans, entre dans la danse et parle de son enfance, demandant à sa mère de l'oublier puisqu'elle n'a pas su l'aimer.

Si Jeanne ordonne « Aimez-le avec autant d'attention qu'une femme chérit le porcelet qu'elle sacrifiera à la Saint-Sylvestre », Noémie lâche : « Nous n'avons pas comme vous, la chance de bénéficier des douceurs de la religion. Pauvres athées que nous sommes. » L'histoire se termine de façon macabre mais avec une pirouette amusante.



Pour arriver au bout de son roman, Régis Jauffret a dû étirer son histoire, développer des aspects annexes et imaginer des issues assez improbables mais l'essentiel est dans cet humour féroce, ces formules incroyables qu'il a su écrire avec talent et beaucoup d'à propos.




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Stricte intimité

On assiste ici à la mise en exergue de la vieillesse, de la solitude et de la mort.Une nuit, Elie trouve son mari mort au bas de leur lit. Dès lors, elle cède à la panique, à la solitude qu'elle recherche autant qu'elle la craint. Elle s'en va passer le reste de la nuit chez une voisine inconnue, s'y incruste et tente d'y revenir à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'excédée, cette dernière fasse appel à la gardienne de l'immeuble. Complètement paumée, non par amour car elle n'aimait plus son mari, cette vieille dame ne sait plus quoi faire de sa vie. Elle recherche de la compagnie tout en la fuyant. Elle tente de faire des projets, par exemple déménager tout en ne se trouvant bien ( ou mal) que chez elle. Elle veut vivre ou mourir, cela change constamment. En fait, elle ne sait plus quoi faire d'elle-même. Elle est pourtant entourée de ses enfants qui la laissent cependant indifférente. Il faut toute la plume décalée de Régis Jauffret pour ne pas sombrer dans la plus affligeante déprime à cette lecture qui nous confronte sans cesse à la vieillesse et à son désemparement face à la solitude et le deuil. Il y a une certaine détresse existentialiste dans ce livre. A ne pas lire un soir de déprime mais très bon livre !
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Claustria

Qu'elle gifle. En s'emparant de l'abominable fait divers qui à secoué l'Autriche, Jauffret crée une fiction qui vous secoue, vous révulse, vous dérange avec une force incroyable. Et c'est justement dans cette description clinique, malsaine, insoutenable que le livre de Jauffret me pose problème. Car comme si l'histoire ne se suffisait pas à elle-même un sentiment de voyeurisme, de gène m'a empêché d'adhérer complètement au choix fictionnel de Jauffret.

Bien sur, il faut saluer la qualité littéraire indéniable du roman, mais cette gène

perpétuelle m'empêche de mettre les cinq étoiles. L'horreur du destin d'Anjélika puis de Petra et de Martin ce suffit à lui-même et même si Jauffret à mener une enquête très pointue, pourquoi avoir choisit de le romancer ?
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Claustria

En 2008, la police autrichienne a libéré une femme de 42 ans. Elle a passé 24 ans dans la cave de son père: violée, battue et torturée par son père. Mère de 7 enfants, 7 enfants de son père. Trois des enfants y sont nés, y ont demeuré jusqu'à la "libération" alors que les autres étaient "remontés" à l'étage!

Au bout de plusieurs années, le père apporte la télé dans la cave.



Le roman de Régis Jauffret est à la fois la quête et l'enquête de l'auteur sur ce fait divers et le récit "imaginaire" de cette captivité.



J'ai été captivée par ce roman. L'écriture demeure pudique dans l'horreur de ce vécu. Un quart de siècle dans l'horreur. Mais un quart de siècle où l'on quête le bonheur, des bribes de bonheur, des miettes de bonheur dans l'ombre de cette cave.



Mais quand même, le plus horrible dans cette histoire, c'est la "complicité" de l'environnement dans cette captivité: la famille, les voisins, la société autrichienne (ex: l'appel d'Angelika depuis le portable de son père).



Je place ce roman dans le TOP du TOP.
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Asiles de fous

L’histoire débute par un long monologue chaotique. Gisèle, la trentaine, apprend que son compagnon, Damien, décide de rompre après cinq années de vie commune. Il n’a pas eu le courage d’annoncer la nouvelle lui-même ; il a délégué la corvée à son père, François (dont on apprendra plus tard qu’il s’appelle aussi Joseph). Entrée en matière sur le mode délirant, un peu déroutante mais, si le lecteur veut bien se laisser faire, la perplexité se transforme assez vite en curiosité pour la suite.

S’ensuit l’entrée en scène des trois autres personnages composant la famille brocardée par l’auteur. Volontairement caricaturaux, chacun d’entre eux va livrer tour à tour sa vision personnelle de l’affaire (la rupture), dévoilant ce qu’il est, ce qu’il n’est pas, ce qu’il voudrait être, ce qu’il n’a pas le courage d’être, etc. Un grand déballage de mensonges, d’hypocrisie, de fantasmes, d’égocentrisme, où perce néanmoins parfois, une franche lucidité.

« La rupture » apparaît ainsi comme un prétexte permettant à l’auteur de barbouiller de vitriol un tableau satirique de la famille et finalement, de lui régler son compte. D’Institution sacrée porteuse de valeurs et fondée sur l’amour, elle devient sous la plume acide et vigoureuse de Régis Jauffret, un creuset étouffant où les comportements et les relations hautement pathogènes se développent comme des champignons. Vénéneux bien sûr. Solange, la mère, possessive et castratrice, insupportable d’arrogance, est omnipotente. Le père, lâche et mesquin, est soumis à la tyrannie de son épouse et fait figure de pièce accessoire à peine tolérée ; le géniteur en tant que -mal nécessaire-. Damien, le fils, produit résiduel du décapage maternel, vampirise un milieu familial qu’il critique mais dont il profite ; veule, carriériste, insensible à tout, il est incapable d’une quelconque autonomie, incapable de grandir.

Asile de fous… famille de dingues fictive ? Au bout du compte, avec un petit effort d’imagination et de franchise, on pourrait bien, sous les traits forcés, reconnaître des situations et des individus familiers. Sous la caricature, l’impression de déjà vu…

On apprécie, ou pas. Mais dans tous les cas, on ne peut qu’admirer l’ingénieuse construction de ce roman dérangeant et le talent audacieux de l’auteur dont la jubilation caustique transparait à chaque ligne. On rit ; parfois-jaune- ; on grince des dents…mais à aucun moment on ne s’ennuie.

J’ai bien aimé.


Lien : http://lascavia.com
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Le dernier bain de Gustave Flaubert

J’apprécie les biographies traditionnelles comme celle que je venais de terminer sur Paul Morand par Pauline Dreyfus, mais j’aime encore plus celles qui sont déconstruites, imaginatives et qui bousculent le temporel. Le dernier bain de Gustave Flaubert de Régis Jauffret en fait partie. Un joyau littéraire qui m’a régalée du premier mot au dernier, sans compter ces chutes de phrases jetées à la fin de l’ouvrage par l’auteur, comme ces bouts de tissu abandonnés par le tapissier une fois son travail terminé.

Je ne fais pas partie des flaubertiens. Ce que je connais de Gustave Flaubert, c’est Emma Bovary, lu peut-être à l’adolescence lorsque je me gavais frénétiquement de classiques, mais dont il ne m’est resté que les versions cinématographiques. Je suis entrée dans le récit de Jauffret, accompagnée du roman d’Alexandre Postel, Un automne de Flaubert et de celui, évanescent, de Julian Barnes, Le perroquet de Flaubert. Bref, l’innocence incarnée en regard de l’immense écrivain et de son œuvre.

Quant à Régis Jauffret, je connaissais sa prose et son talent et n’avais ainsi aucune réticence à aborder son drôle de récit. Inconvenant, licencieux, sarcastique. Une narration construite à deux voix, celle de l’auteur imbriquée parfois à son sujet, lequel, poursuivi par ses personnages (« pareils à une bande syndiqués ils le haïssaient comme un patron »), songe, au seuil d’une mort imminente recherchée et honnie toute sa vie, à sa postérité romanesque.

J’ai été emportée dans un monde révolu, celui de Flaubert installé dans son cabinet de travail à Croisset. J’ai déambulé dans les circonvolutions de son cerveau, rencontrant ses amis et ses amours, sa famille et ses créatures de fiction, elles-mêmes sorties de rencontres réelles. J’ai ressenti tristesse et joie mêlées face à un homme qui ne voulait se consacrer qu’à l’écriture, se soustrayant volontairement à la vie domestique que représentaient femme et enfants. « J’aurais voulu passer le reste de ma vie dans une boîte scellée où j’aurais pu écrire et rêvasser à l’abri de la population du monde. Je me sentais parfois à vif, pelé comme une fruit, écorché comme un supplicié. Le moindre contact, un simple regard m’irritait. »

Un gros coup de cœur pour une lecture qui m’a profondément émue.



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Le dernier bain de Gustave Flaubert

Il est très rare que je lise des bouquins sortis récemment. En général, les auteurs que je lis sont morts depuis au moins au moins dix ans – sauf Cavanna, c’est vrai, qui est mort il y a sept ans mais le ressenti est au moins deux fois plus supérieur, donc ne faites pas chier.



Mais là, me promenant dans les rayons d’une librairie en compagnie de ma grand’mère, je suis tombée sur ce livre. En fait, j’ai surtout été attirée par le bandeau publicitaire, qui est un dessin de Flaubert avec tout plein de couleurs, c’est très joli. Du genre quelque chose que je ne rechignerais pas à mettre chez moi.



Comme sur moi, la pub, ça marche, j’ai acheté le livre – 21 €, aïe, ça pique, quand même – et je l’ai lu.



(Je veux que vous notiez avant de lire cette critique que j’ai écrit mes idées au fur et à mesure de ma lecture. Pour une fois j’ai fait du travail sérieux. Sachez-le.)



Bon. L’histoire, c’est quoi ?



L’histoire, c’est un écrivaillon moustachu qui prend son bain – le dernier, mais il ne le sait pas encore vraiment – et qui repense à sa vie. Ses amis, ses amours, ses emmerdes, comme dirait Aznavour.



Alors, bien ou pas ?



Déjà, le positif :



L’écriture – au début, en tout cas – est fluide. On se sent emporté dans l’histoire. L’idée du sujet est intéressante. Régis nous sert une biographie sans l’aspect soporifique des biographies habituelles. Le récit est vivant, notamment parce qu’il est traité avec originalité. C’est donc là un très bon point.



Maintenant, le négatif. Le moment que vous attendez, car on va botter des culs :



Alors. Par où commencer ?



Déjà, parlons de la manière dont c’est écrit. En fait, la première partie du livre est censée être rédigée par Gustave himself, mais qui se sert de ce cher Régis pour écrire. Régis n’est donc que la petite main d’une secrétaire, puisque c’est Gustave qui fait tout, qui imagine les phrases, qui semble les dicter, tout ça. Bon, admettons.



Le problème, quand tu as la prétention d’avoir un talent comme Flaubert dans ton esprit, tu dois au moins écrire aussi bien que lui. Or là, ce n’est pas le cas. On a une écriture lourde, mais différente de l’écriture lourde de Flaubert, puisque Gustave manie les mots pour nous donner un style agréable à lire. Là, c’est plus compliqué. Le style flaubertien est lourd de par sa richesse. Ici, c’est lourd tout court.



De plus, je doute que ce génie de la prose qu’est Flaubert ait oublié la concordance des temps. Parce que dans le roman, l’imparfait du subjonctif est comme Xavier Dupont de Ligonnès : il a disparu. Impossible de trouver la moindre trace. Parfois on trouve un peu, puis plus rien pendant une bonne cinquantaine de pages.



Ensuite, je renchérirais sur l’usage de la virgule. Un usage que l’auteur semble oublier. Pour vous donner une idée, comparons. Voici donc un paragraphe extrait au hasard de Madame Bovary, de Flaubert :



« [Le prêtre] commença les onctions : d’abord sur les yeux, qui avaient tant convoité les somptuosités terrestres ; puis sur les narines, friandes de brises tièdes et de senteurs amoureuses ; puis sur la bouche, qui s’était ouverte pour le mensonge, qui avait gémi d’orgueil et crié dans la luxure ; puis sur ses mains, qui se délectaient aux contacts suaves, et enfin sur la plante des pieds, si rapides autrefois quand elle courait à l’assouvissance de ses désirs, et qui maintenant ne marcheraient plus. » (III.8)



On compte ici 8 virgules pour 5 lignes (sur mon fichier Word, calmez-vous)



Voici maintenant un passage extrait également au hasard du Dernier Bain de Gustave Flaubert par Régis Jauffret. Pour vous mettre dans le contexte, Flaubert nous parle de ses moments de déprime où il lit des lettres d’amour enflammées envoyées par son ami et amant Maxime Du Camp, dans lesquelles il décrit longuement leurs ébats passionnés. Ne vous inquiétez pas, c’est soft :



« Les jours de spleen j’en tirais une au petit bonheur dans la boîte d’acajou où je les conservais afin de m’accorder en la relisant le plaisir de tremper un mouchoir de pleurs et à l’occasion un autre de plus voluptueux sanglots en me remémorant son corps brûlant dont les doigts agiles avaient recouvert la page de serpentins de langage tracés à l’encre noire comme du sperme de charbonnier et posant mon autre main sur le papier je caressais la peau de ses phrases tendrement. »



Ici, pour le même nombre de lignes, on a... 0 virgules.



Pour vous rendre compte à quel point c’est agaçant, lisez le passage à haute voix, en respectant bien la ponctuation, comme à l’école.



C’est dur, hein ?



Note : On croirait lire Exercices de style de Queneau, quand il parle de « l’aurore à l’haleine de dentifrice » (quelque chose comme ça), tant c’est lourd. Sauf que Raymond, à l’inverse de Régis, exagère volontairement.



Voilà. Je ne tergiverserai pas davantage sur l’évocation des relations homosexuelles de l’ami Gustave. Cela étant, loin de moi l’idée de crier au blasphème à la moindre évocation des mœurs sexuelles d’un auteur que j’apprécie. Mais j’aimerais savoir par exemple s’il a vraiment eu relation charnelle entre Baudelaire et Flaubert. Pas par voyeurisme, calmez vos ardeurs, Camarade, mais pour savoir si ce roman qui se veut un tant soit peu biographique vaut le coup d’être lu comme une biographie. Sinon, c’est qu’il est inutile, donc passez votre chemin.



En somme, Le Dernier Bain de Gustave Flaubert est un livre qui eût été crédible si l’écriture avait été à la hauteur de celle de Tonton Gustave.
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Papa

Le hasard…



Et un bouleversement qui donnera naissance à ce livre très personnel.

Le lecteur suit les méandres de la relation d’un fils avec son père, relation contée entre fiction et réalité.



La réalité de ce qui fut et de ce non-dit qui jette ses tentacules au plus profond du fils.

La fiction puisque l’imaginaire se fait jour à tour de pages comblant les vides de cette réalité surprenante et brutale.



Des digressions réalistes sur la société, ses préjugés, ses habitudes confites mais aussi un certain cynisme qui fouette le lecteur.

Constat réaliste de l’attitude des uns et des autres pendant, en fin et après la guerre.



Un style original avec ces phrases comme des incipits qui donnent lieu à des développements.

Un dernier chapitre qui fait palpiter et laisse ensuite le lecteur désolé.

Une lecture tantôt heurtante tantôt suscitant l’émotion.



Quant au hasard… le mystère demeure.

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Bravo

Recueil de nouvelles ce qui n'est pas précisé sur la couverture et à la fin de ma lecture je me suis dit que décidément les nouvelles ce n'est pas vraiment ma tasse de thé et puis , oui , oui , oui , il faut bien que je le dises j'ai vraiment du mal avec l'humour noir

Il y a bien heureusement quelques bouffées d'oxygène dans toutes ces noirceurs mais pas assez à mon goût, j'en retiens une impression finale de malaise .

Heureusement que j'ai commencé par d'autres livres de l'auteur que j'ai apprécié .
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Microfictions

Je vais rendre ce livre avant de le terminer ; j’ai été patient, j’ai subi au moins deux cents minis nouvelles ; pas une seule page ne surnage de ce magma de cliché, de cynisme convenu, de prédictions grisâtres, de sottises satisfaites.

La démesure de l’accumulation de 500 médiocrités successives est-elle passible d’étonnement ? Le fait même de publier ce pavé indigeste mérite le prix « Bouvard & Pécuchet » des critiques aux éditeurs uniquement soucieux de modernités si elles ont absconses et médiatiques

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La ballade de Rikers Island

Régis Jauffret a le chic pour extirper du réalisme d'un fait divers, tout en se gardant bien d'asséner une vérité, puisqu'il ne s'agit que d'un roman. Dans la Ballade de Rikers Island, il brode avec style et succès ce qui lui semble plausible, c'est-à-dire ce qui se passe dans la tête de ses quatre personnages, lors du fait divers que vous connaissez:: DSK, Anne Sinclair, l'auteur et enfin Nafissatou Diallo. C'est vraisemblable, l'auteur n' jamais prétendu que c'était vrai, ce qui devrait le mettre à l'abri de toute velléité judiciaire à son encontre. Mais la force du livre n'est pas dans le fait divers lui-même, elle est dans l'écriture dont la puissance permet de camper la psychologie des êtres avec une quasi-certitude d'être dans la vérité. Toute ressemblance ...bla-bla-bla...
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