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Citations de Robert Charles Wilson (390)


Matt s’était orienté vers la médecine pour l’amour de la guérison.

Une dizaine de feuilletons télévisés et quelques films l’avaient convaincu que l’essence de la pratique médicale résidait dans l’acte de guérison. Il parvint à entretenir cette idée fragile pendant ses années d’études, mais elle ne survécut pas à l’internat au cours duquel il prit conscience que le propos d’un médecin est inextricablement lié à la mort – à son ajournement au mieux ; à son inéluctabilité toujours. La mort était l’éminence grise cachée derrière le caducée.

Contrairement au mythe, les diplômes médicaux ne conféraient aucune invulnérabilité émotionnelle. Les docteurs n’étaient pas les derniers à redouter la mort – même les plus renommés. Ils la redoutaient et l’évitaient. Parfois de façon tout à fait névrotique.

(p. 71)
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Les cils palpitent en un motif vertical distinct assez complexe pendant le comportement social .
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De temps en temps les nuages s’entrouvraient pour laisser des doigts de lumière ambre venir sonder la terre
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Les étoiles cinétiques et tourbillonnantes jetaient dans la pièce leur lumière, qui jouait dans l'obscurité sur ma peau et sur celle de Diane en images floues, à la manière des lumières de la ville entrant par une fenêtre constellée de pluie, en silence, en ondulations.
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Des mots comme des ancres, amarrant des bateaux de mémoire pour ne pas que la tempête les emporte.
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Trois ans plus tôt, Gordo s'était rendu à la clinique Bonnuit pour avouer un secret honteux et chercher un remède.
Le médecin qu'il vit ce jour-là, le Dr DuBois, avait le même âge que lui. Le Dr DuBois l'introduisit dans l'une des salles d'entretien ouvrant dans le luxueux vestibule. La clinique Bonnuit s'occupait, à grands frais, des soucis des bien-portants. La Rationalisation garantissait des soins médicaux à tous ceux en ayant besoin, mais pour avoir le privilège d'être soigné par un médecin humain, et non par un de ces aibots compétents mais sans affect qu'employaient les hôpitaux de rue, il fallait payer. Bizarrement, les plus coûteux de ces services se spécialisaient dans le traitement des problèmes banals ne menaçant pas votre existence. Voyez une machine pour votre appendicite, et un être humain pour votre âme. C'est du moins ce que disaient les gens, là-haut, dans les niveaux ensoleillés de la ville.

(pp. 14-15)
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Qu’ils le veuillent ou non, les gens auront bientôt à affronter la réalité. Et il leur faudra choisir entre deux compréhensions, l’une scientifique et l’autre spirituelle. Voilà ce qui inquiète Jason. Parce que lorsque cela se résume à des questions de vie ou de mort, la foi l’emporte toujours. Où est-ce que tu préférerais passer l’éternité, toi ? Dans un paradis terrestre ou dans un laboratoire stérile ? »

La réponse ne me semblait pas aussi évidente qu’elle en avait l’air pour Simon. Je me suis souvenu de ce qu’avait répondu Mark Twain à une question similaire :

« Au paradis pour le climat. En enfer pour la compagnie. »
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Un événement avait eu lieu, en contradiction avec tout ce qu'on considérait d'une manière générale comme les lois naturelles; il avait fondamentalement transformé en une seule nuit une généreuse portion de la planète. Les seuls précédents étaient bibliques.
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Ce n'est pas la mort qui est inévitable mais le changement. Le changement est la seule réalité permanente. Le métavers évolue, fractalment et à jamais. Les saints deviennent des pêcheurs, les pêcheurs des saints. La poussière devient des hommes, les hommes des dieux, les dieux de la poussière.
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Depuis la fin de son internat à l'université de San Francisco et le début de son trau State Care, Sandra avait passé ses journées à rendre des verdicts succès/échec sur des esprits troublés et à faire passer des tests que la plupart des adultes fonctionnels réussissaient sans mal. Le sujet sait-il s'orienter dans l'espace et le temps ? Le sujet comprend-il les conséquences de ses actes ? Mais elle se disait que si elle pouvait faire passer les mêmes tests à l'humanité dans son ensemble, le resulserait loin detre acquis. Le sujet est confus et souvent autodestructeur. Le sujet recherche des gratifications à court terme aux dépens de son bien-être.
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Il est obsédé par les Hypothétiques. Par les forces transcendantes de l'Univers. Certaines personnes s'irritent de leur humanité. Elles veulent être rachetées par plus vastes qu'elles-mêmes, ratifier leur sentiment d'avoir une valeur unique. Elles veulent toucher Dieu.
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En voyant mon expression, Carol a secoué la tête d'un air triste et posé les mains sur mes épaules. " Ne sois pas fâché. Le monde regorge de surprises. Nous naissons tous étrangers à nous-mêmes et aux autres, et nous sommes rarement présentés dans les règles les uns aux autres. "
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C'était comme s'il avait levé le bras et touché les étoiles.
Et les étoiles avaient réagi en le touchant aussi. Les étoiles l'assassinaient. Mais il mourrait en état de grâce.
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Un gros événement n’est souvent rien qu’un petit événement qu’a amplifié le temps
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- C'était pareil avec ma femme, avant qu'on se sépare, est intervenu Morris. Elle avait tellement peur d'être déçue qu'elle y pensait tout le temps. Quoi que je fasse, que je la rassure souvent ou pas, que je gagne beaucoup d'argent ou pas, que j'aille toutes les semaines à l'église ou pas, ça ne changeait rien ; j'étais toujours en liberté surveillée. "Tu me quitteras un jour ", elle disait. Mais à force de répéter ce genre de chose, elles finissent par devenir vraies.
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Après Spin, dont les 200 premières pages furent pour moi très difficiles à lire car trop arides à mon sens, et si peu SF, je suis demandé si j'allais subir le même calvaire (bien que ne vous méprenez ps j'ai aimé spin malgré tout).
Ouf, mille ouf de soulagement, cette nécessaire suite de spin à mes yeux est une belle réussite. Pas de difficulté pour aborder ce second volet, très certainement parce qu'il est enfin à mes yeux un véritable livre de SF. On passe de l'autre côté de l'arc et depuis Port Magellan on suit avec grand intérêt le développement de l'univers des hypothétiques. C'est enfin le dépaysement, et toujours la quête de l'être humain. J'y vois même, ce qui n'était absolument pas présent dans spin, une ébauche de réflexion plus spirituelle, voir métaphysique. J'attends avec curiosité de lire Vortex.
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C’était le matin de Noël. Je me suis dit que cela ne signifiait rien de particulier pour Julian ou Sam, mais j’en avais pour ma part vivement conscience. Le ciel était redevenu bleu, mais il avait neigé durant les heures sombres de la matinée et la neige « gisait autours de nous, profonde, étale, impeccable ». Même les ruines de Lundsford s’étaient transformées en quelque chose d’émoussé et d’étrangement beau. J’ai été stupéfait de la facilité avec laquelle la nature pouvait déguiser de pureté la corruption et la rendre ainsi paisible.
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Quand j'y pense, j'ai de la peine pour lui. Vivre sa vie en spectateur, sans oser changer une virgule de peur de tout gâcher, pour moi, c'était comme si on était déjà mort.

En attendant demain
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Sauve-la ou adoucis sa mort.
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Nous avons également des guerres, pas des grandes guerres effrayantes, mais des petites guerres qui durent pendant des années et des années et qui ne paraissent jamais résoudre quoi que ce soit. Des guerres où l'on ne remporte pas la victoire, parce que nous ne savons pas à quoi la victoire pourrait ressembler. Et bonne chance si vous survivez et rentrez chez-vous, parce que les hôpitaux pour vétérans... ils sont... euh...
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