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Citations de Robert Silverberg (848)


Je suis le Richard Nixon de l'automobile – tendu, appliqué, agressif, calculant toujours à côté et me confondant éternellement en excuses ; en dernière analyse : incompétent. Malgré tous ces handicaps, Nixon est devenu président ; malgré mon manque d'attention et de coordination, j'ai eu mon permis de conduire.
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Cette petite sphère, sensiblement plus petite qu'Hydros, à ce qu'on disait, qui avait produit des empires et des dynasties, des rois et des généraux, des héros et des scélérats, des fables et des mythes, des poètes, des chanteurs, de grands maîtres des arts et des sciences, des temples et des tours, des statues et des villes fortifiées. Toutes ces choses glorieuses et mystérieuses dont il pouvait à peine imaginer la nature, lui qui avait passé toute sa vie sur une pauvre, une pitoyable planète d'eau. La Terre qui nous a produits, songea-t-il, qui, après des siècles de lutte, nous a projetés au plus profond des ténèbres, vers les planètes lointaines de la galaxie insoucieuse. Puis la porte a claqué derrière nous sous la violence des implacables radiations. Nous laissant échoués ici, égarés au milieu des étoiles.
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J'ai saisi dans chaque main la hampe d'un javelot et j'ai choisi mes cibles. Lugalbanda m'avait maintes fois répété que la tâche de l'avant-garde est de détruire le moral de l'ennemi, afin de faciliter l'avance du gros des chars de guerre et de l'infanterie. Et le meilleur moyen d'y parvenir, disait-il, consiste à repérer parmi les adversaires les figures de proue, héros et officiers, et de les abattre en premier.
(chap. 9)
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- (...) A la guerre, un soldat tue parce que l’univers lui impose cette situation. Ce peut être une guerre injuste et il se peut que son frère se trouve dans le vaisseau qu’il doit viser, mais la guerre est réelle et il doit y tenir son rôle.
- Et où placez-vous le libre arbitre dans ce mécanisme universel dont vous parlez, Charles?
- Nulle part. Il n’y en a pas. C’est pourquoi l’univers sent mauvais.
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On me permit de monter à bord pour l'examiner et m'accoutumer à elle. Pour un marin en effet, un nouveau vaisseau est un peu pareil à nouvelle femme qu'il faut apprendre à connaître. Toutes les femmes ont les mêmes parties de corps et ce aux mêmes endroits ou presque ; mais chacune d'elles est différente et par la taille, et par la forme et par le fonctionnement, et les plus grands chevaucheurs ont besoin d'un peu de temps pour comprendre leur marche.
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Un culte qui promettait le salut dans l'autre monde affaiblirait forcément la loyauté du bon peuple envers l'État dans ce monde-ci.
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Un des symptômes significatifs de la décadence est l'attrait pour les extravagances démesurées et absurdes (...)
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Dans un état d'excitation maladive, Maximilianus se mit à faire l'énumération de tous les remèdes qui avaient été employés : applications de graisse de lion, boissons à base de lait de chienne, grenouilles bouillies au vinaigre, cigales séchées dissoutes dans le vin, figues farcies au foie de souris, langues de dragons bouillies à l'huile, œil de crabe d'eau douce et autres cures aussi exotiques que coûteuses, toute une pharmacopée - suffisamment de remèdes en tout cas, songea Faustus, pour achever un homme en bonne santé.
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Etre un être humain consiste à surmonter les épreuves par l'exercice de l'intelligence, n'est-ce pas ? Ne trouvez-vous pas que la multiplication des habitants sur un monde qui a su éliminer les souffrances et les guerres est la plus belles des victoires ? Nous pourrions limiter les naissances, je suppose, mais ce serait une pauvre et mesquine victoire, une échappatoire indigne des hommes. Au lieu de cela, nous avons su triompher de la surpopulation.
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-- D'après mes estimations personnelles, dit Barrett, nous avons en ce moment entre trente et quarante aliénés définitifs sur un total de cent quarante pensionnaires.
-- Ce n'est pas si mal, déclara Hahn, compte tenu de l'instabilité inhérente aux gens que l'on vous envoie et des conditions d'existence inhabituelles qu'ils rencontrent ici.
-- Instabilité inhérente? répéta Barrett. Je n'en suis pas aussi sûr que vous. Nous pensions pour la plupart être parfaitement sains d'esprit et nous battre pour une juste cause. Vous croyez qu'il suffit d'être révolutionnaire pour avoir ipso facto l'esprit dérangé? Si vous pensez vraiment ainsi, Hahn, qu'est-ce que vous fichez donc parmi nous?
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Ils filaient les longs vaisseaux
Au plus profond des ténèbres.
Des astres dorés brillaient,
Appelaient nos pères au passage.
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Je veux parler , Transmettre une signification linéaire.
Gregory Benford .
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Il nous manque toujours quelque chose, même dans la perfection. Et la conscience de ce manque nous pousse sans cesse à chercher à le combler.
C'est ce qui a causé les massacres et toutes ces atrocités – le sentiment, même chez nous ancêtres primitifs, que quelque chose devait être comblé, par n'importe quelles méthodes disponibles, si rudes fussent-elles. Nos méthodes se sont humanisées et ont gagné en efficacité au fur et à mesure que nous nous civilisions mais ce besoin, cette avidité, nous travaille encore. Et nous a maintenant poussé vers les étoiles pour affronter des mondes inconnus.
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Pauvre vieille Terre ! Toute l'ancienne misère n'existe plus, presque toute la souffrance non plus. -Et pourtant cela ne va pas. La maladie et la famine sont vaincues. La vie est sur le point de devenir éternelle. La guerre ne se rencontre plus que dans les livres d'histoire, un phénomène anthropologique lointain, une étrange pratique obsolète de nos ancêtres, comme le cannibalisme ou la saignée. Et pourtant, cela ne va pas ! Je passe en revue tout ce que je sais de l'histoire humaine – et j'en sais beaucoup, vraiment, les pestes, les massacres, tous les épisodes de torture pratiquée par pur amusement, les grandes et médiocres bassesses, le catalogue complet des péchés que Sophocle, Shakespeare et Strindberg comprenaient si bien – et je me demande pourquoi nous ne nous réjouissons pas plus de ce que nous avons atteint. Je dois en conclure que nous sommes une race entreprenante, jamais satisfaite de rien, même du plus merveilleux état de satisfaction.
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Le refus de toute frustration est la règle de base dans une société telle que la nôtre, où les frictions les plus minimes peuvent conduire à d'incontrôlables oscillations discordantes.
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Délicatement la machine apporte le vibrastar jusqu'au relais et fait les branchements. Il eût été impossible à un homme de déplacer l'énorme instrument de trois tonnes. C'est là où la machine a son utilité, mais c'est là aussi où doit s'arrêter son rôle.
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Il arrive bien souvent que nous projetions sur les autres nos propres pensées secrètes, soigneusement enfouies, poursuit-elle. Considérant au fond de nous-mêmes une chose comme futile et sans intérêt, nous nous indignons et accusons les autres d’avoir la même attitude. Si intérieurement nous mettons en doute notre abnégation et notre propre dévouement, nous le traduisons en accusant les autres de duplicité.
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Vingt ans plus tôt, on avait décidé que le destin des hommes se trouvait du côté des étoiles. Mikes Dawes était encore dans ses langes quand décision avait été prise que, vingt ans plus tard, on l'arracherait à son existence terrestre. Partons vers les étoiles ! Ce cri faisait vibrer la Terre fraîchement unifiée. Colonisons d'autres mondes. Répandons-nous à travers l'univers. Nobles desseins, se dit Dawes. Sauf que personne ne semblait bouillir de partir. Que le copain y aille, coloniser les étoiles. Moi, je reste ici, je préfère qu'on me raconte.
Alors la conscription fut instituée.
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Je n'avais jamais connu le goût de la bataille. Agga m'y fit goûter, mieux encore il m'en offrit un somptueux banquet, bonne chère et breuvage à satiété.
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Oui, j'ai cru que l'univers était comme un gigantesque jeu de dés, sans but ni schéma rigoureux, dans lequel nous autre, pauvres mortels, faisions intervenir la réconfortante notion de causalité à seule fin de préserver notre raison si fragile. J'ai nourri l'idée que dans ce cosmos fantasque nous pouvions nous estimer heureux de survivre d'un jour à l'autre (et a fortiori d'une année à l'autre), car à tout instant, sans la moindre explication, sans le moindre signe avant coureur, le soleil risquait de se changer en nova, ou notre planète de devenir une masse gélatineuse de naphte. La foi, le bon vouloir sont insuffisants - et même grotesques : n'importe quoi peut arriver à n'importe qui, à n'importe quel moment. Vivons donc l'heure présente, sans nous soucier du lendemain, puisque ce lendemain ne tient nul compte de nous.
Philosophie bien cynique, et philosophie d'adolescent. Ce cynisme des jeunes est surtout un rempart contre la peur. En prenant de l'âge, je suppose que j'ai jugé l'univers moins terrifiant et professé moins de cynisme. J'ai retrouvé en partie la candeur de l'enfance et accepté comme tous les gosses le concept de cause et d'effet. Poussez le bébé, le bébé tombera. Cause et effet. Privez d'eau le bégonia pendant une semaine et le bégonia s'étiolera. Cause et effet. Bottez le ballon, et il volera dans les airs. Cause et effet encore. Le cosmos, admettais-je, n'a peut-être aucun but, mais il n'est pas sans schéma général.
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