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Citations de Tennessee Williams (249)


[...] il ne put jamais acquérir la certitude que l'oiseau si précieux qui avait atterri dans son nid n'était pas de la race des migrateurs, mais plutôt de l'espèce des oiseaux fidèles qui s'en tiennent à un seul nid et qui, chose infiniment rare, rendent avec une générosité immense l'amour qu'on leur témoigne.

in Les mystères du Joy Rio
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L'ECRIVAIN Kamrovski connaissait beaucoup de gens, surtout maintenant, depuis que son nom avait acquis quelque réputation, et il avait aussi quelques amis qu'il avait conservés depuis longtemps, un peu comme on garde chez soi des livres qu'on a lu plusieurs fois, mai qu'on ne veut pas jeter.
p.135
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TOM.
Je sors fumer.

AMANDA.
Tu fumes trop. Un paquet par jour à quinze cents le paquet, ça ferait combien par mois ? Trente fois quinze, ça fait combien, Tom ? Calcule et tu seras stupéfait de voir ce que tu pourrais économiser. Assez pour te payer des cours du soir de comptabilité à l’Université de
Washington ! Imagine comme ce serait formidable pour toi, mon fils !

Cette pensée lisse Tom indifférent.

TOM.
Je préfère fumer.
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Le liftier : Qu'ce qu'elle est ?

Le concierge : Dans sa chambre.

Le liftier, souriant : Bouclée, avec lui, là-dedans ?

Le concierge : Ca m'en a tout l'air.

Le liftier : M. Abrams, qu'est ce qu'il vous a dit de faire ?

Le concierge : Il m'a dit de rester ici, pour la surveiller jusqu'à ce qu'il arrive.

Le liftier : Cré nom...

Le concierge : Ferme la porte

Le liftier : Faut que je la laisse entrouverte, sans ça j'entends pas ma sonnerie.... Non, mais visez-moi cette piaule !

Le concierge : Ca, faut dire : on n'a pas dû y faire le ménage depuis quinze ou vingt ans. Quinze ou vingt ans, je te parie. M. Abrams va avoir une attaque, quand il verra ces murs.

Le liftier : Comment ça se fait, que c'est dans cet état là ?

Le concierge : Elle ne laissait jamais entrer personne.

Le liftier : Même pas pour qu'on refasse la tapisserie ?

Le concierge : Même pas pour la plomberie. le plafond de la salle de bain du dessous dégringolait en morceaux ; oh, elle était d'accord : c'était sa tuyauterie à elle qui était bouchée ; mais il a fallu que ce soit M. Abrams qui utilise ce passe-partout pour faire entrer le plombier, une fois où elle était sortie.

Le liftier : Cré nom de Dieu !... Je me demande si elle a du fric planqué quelque part.... C'est connu : les cinglées camouflent leurs gros sous dans les vieux matelas, ou dans des machins comme ça...

le concierge : Pas elle. Elle recevait tous les mois une espèce de pension - un chèque qu'elle confiait à M. Abrams, pour qu'il lui remette le fric en petites sommes. Elle lui avait dit comme ça que, dans le Sud, les dames ne s'occupent pas de ces choses-là - les finances. Ca ne fait pas partie de leur éducation. Depuis quelque temps, les chèques n'arrivent plus.

Le liftier : Sans blague ?

Le concierge : Il n'y a plus de fric dans la pension, quoi....M. Abrams dit qu'il a obtenu une contribution de l'église, pour la faire vivre, sans qu'elle le sache. C'est qu'elle est fière comme une queue de paon, malgré sa dégaine à faire peur.
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Beaucoup de gens voyagent dans l'espoir de fausser compagnie à leurs spectres, mais c'est un mauvais calcul. Voyager sans aucune obligation professionnelle, c'est se rendre justement disponible pour les pires entreprises des spectres.
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- Elle a perdu la tête, disait sa mère. C'est cette décoloration qui a fait tout le mal; à travers le cuir chevelu, elle empoisonne le cerveau.
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Elle ne considérait plus Mme Stone comme une femme parmi d'autres (...), mais comme l'essence et le principe d'une époque et d'une société égarée dans les ténèbres de la décadence.
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Merveilleuse nuit de plaisir. J’ai eu dix biroutes et pris les huit plus grosses dans le cul. » Cette inscription était signée : « Le Gros Cul de Black Bay.
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Blanche to Stella:
He acts like an animal, has animal's habits! Eats like one, moves like one, talks like one! There is even something - subhuman - something not quite to the stage of humanity yet! Yes, something - ape like.. Stella, my sister, don't hang back with the brutes! (sc4)
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car tu dois apprendre, même toi, ce que nous avons appris,
qu’il est des choses destinées par leur nature à ne pas se réaliser,
mais seulement à être désirées et poursuivies un temps puis abandonnées.

Tu dois apprendre, même toi, ce que nous avons appris,
la passion qui existe en ce moment pour le déclin,
l’impulsion à tomber qui succède au jaillissement de la fontaine.

for you must learn, even you, what we have learned,
that some things are marked by their nature to be not completed
but only longed for and sought for a while and abandoned.

And you must learn, even you, what we have learned,
the passion there is for declivity in this world,
the impulse to fall that follows a rising fountain.

La descente d’Orphée / Orpheus Descending
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Le sucre en canne

Je suis le poivre rouge dans sa membrane,
Le pain qui attend le boulanger.
Je suis le sucre doux dans la canne,
Que rien sinon la pluie n'a touché.
Si tu me touches que Dieu te sauve !
Ces jours d'été sont bleus et chauds.

Je suis des patates pas encore mâchées,
Un chèque qu'on n'a pas encaissé.
Je suis une fenêtre avec un store,
Tu ne peux rien voir depuis dehors.
Si tu le fais Dieu sauve ton âme !
Les nuits d'hivers sont bleues et froides !
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Brick
- Tout le monde est seul.

Margaret
- On se sent encore plus seul quand on vit avec quelqu'un qu'on aime - c'est pire qu'une vraie solitude - si celui qu'on aime ne vous aime pas.
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Je ne crois pas que ma soeur ait été réellement folle. Je crois que les pétales de son esprit se trouvaient simplement repliés par la peur, et je ne saurais dire si ce n'était pas l à la voie d'une secrète sagesse. Elle ne parlait jamais beaucoup, pas même à moi, mais de temps en temps elle lâchait une phrase qui vous coupait le souffle.
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Je vous ai dit ce que je désire. De la magie ! Oui, oui, de la magie ! C'est ce que j'essaie de donner aux autres. Je présente les choses autrement que ce qu'elles sont. Je ne dis pas la vérité. Je dis ce qui aurait dû être la vérité.
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On m'a dit de prendre un tramway nommé Désir, puis de descendre pour un autre appelé Cimetière et de descendre six rues plus loin, à la station Champs Élysées.
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Les cousins n'étaient pas des gens très imaginatifs, et ils n'avaient même pas la ressource de se plaindre en eux-mêmes de la régularité fade et tiède de leur vie, ni de l'inutilité déchirante de leur volonté farouche de tenir bon, de réussir et de continuer.
p.118
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Presque depuis sa naissance, cet homme: Anthony Burns, avait manifesté une tendance instinctive à se laisser avaler par les milieux dans lesquels il vivait. Il appartenait à une famille de quinze enfants, il était celui à qui l'on prêtait le moins d'attention(...) Où il se sentait mieux que partout ailleurs, c'était au cinéma.
p.99 (incipit de la nouvelle "Le masseur noir")
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Silva :
Vous avez un enfant dans la chambre d'enfants ?
Baby Doll :
Moi ? Non. C'est moi qui couche dans la chambre d'enfants. Je rabats les montants du petit lit ...
Silva :
Pourquoi couchez-vous dans la chambre d'enfants ?
Baby Doll :
Monsieur Vacarro, cette question est vraiment d'ordre personnel.
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VAL. Elle croyait que j'avais une pancarte sur le dos "Etalon à louer" (La Descente d'Orphée, p.184)
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- (...) je ne peux pas assister passivement à la souffrance des autres, dit miss Gelkes. Je peux supporter mes propres souffrances, mais je ne peux pas supporter celles des autres, que ce soient des hommes ou des bêtes. Il y a tant de souffrances dans le monde, tant de souffrances qu'il faut supporter, les maladies, les accidents qu'on ne peut éviter. Mais il y a tant de souffrances inutiles aussi, infligées aux êtres vivants simplement parce que les gens sont durs et se moquent de ce que les autres ressentent. Quelquefois, on a l'impression que le monde a été conçu par le marquis de Sade !
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