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Critiques de Thibault Bérard (304)
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Il est juste que les forts soient frappés

L'histoire de Sarah, jeune maman d'un petit garçon et enceinte de son deuxième loulou qui apprend qu'elle est atteinte d'un cancer incurable. Son homme Théo fait bloque, la soutient comme il peut avec un optimisme à tout épreuve (en apparence du moins) Une écriture directe, sans fioritures. Des dialogues justes et des situations tellement réalistes. Le Dr House et son harem, les transferts d'étage tous les 4 matins...Pour avoir connu cette situation, la maladie de mon conjoint, ce livre m'a bouleversé. Attention à aucun moment on est dans le pathos mais au contraire dans la vie, dans l'espoir Qu'est-ce que ça fait du bien même si tout le monde ne peut pas être aussi forts, sur tous les fronts, dans l'écoute...J'ai lu en éclatant en sanglots, touchée dans les tripes, dans mon âme. Il a su mettre des mots sur mes douleurs encore vives et sur mes faiblesses. Merci à Monsieur Thibault Bérard d'avoir réussi à me faire sentir moins seule.
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Il est juste que les forts soient frappés

En littérature, et c'est cela qui est bon, certains sujets qui de prime abord peuvent sembler sombres, deviennent lumineux. Certains livres peuvent aborder la mort et être une ode à la vie. Il est juste que les forts soient frappés, le premier roman de Thibault Bérard est de ceux-là.

L'auteur aborde le thème du cancer et met en voix l'histoire de Sarah, une jeune femme d'une quarantaine d'année qui a rencontré la Faucheuse trop tôt, bien trop tôt.



Et bien non, il n'est pas juste que les forts -comme les moins forts d'ailleurs- soient frappés. Mais qu'il est juste et beau de laisser une trace de celle qui a été arrachée aux siens. Vous l'aurez compris, dès les premières pages l'issue est connue. Même si une main de fer l'a agrippée aux cheveux et tirée en arrière, même s'il a tout fait pour la retenir, le cancer a vaincu et l'a foudroyée. Pour autant, ne vous y trompez pas, Il est juste que les forts soient frappés n'est pas un roman plombant, bien au contraire, il incarne la vie et nous démontre qu'au bout du chemin, il y a le soleil.



Ce roman est empreint d'une telle légèreté et d'une telle grâce bouleversante, qu'on en ressort que plus vivant. Il faut bien reconnaître que la plume punchy de Thibault Bérard, son écriture résolument contemporaine, factuelle et dépouillée y sont pour beaucoup, tout comme son parti pris. En effet, c'est par l'intermédiaire de la voix de Sarah, que l'auteur a choisi de nous narrer son histoire. Elle raconte d'abord avec beaucoup d'humour et d'amour sa rencontre avec Théo, le joli bastringue dans lequel les deux tourtereaux évoluent jusqu'à l'arrivée des enfants. Vient ensuite le temps du combat. C'est alors avec justesse, pudeur et dignité qu'elle évoque sa bataille, ses séjours à l’hôpital, ses traitements, l'espoir, puis sa rechute, sa colère, sa lassitude et puis son abandon. Elle aborde également l'impact de la maladie sur l'entourage, ce quotidien à gérer en plus des émotions et de l'angoisse des proches. Bien que rien ne nous soit épargné, ce récit débordant d'humanité est aussi doux que brut, sombre que lumineux, triste et qu'optimiste.



Il est juste que les forts soient frappés est un premier roman réussi, un conseil, lisez-le, vous n'en sortirez que plus vivant !


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Il est juste que les forts soient frappés

Il est très rare qu'un livre me fasse monter les larmes aux yeux. Lire ce roman c'est s'embarquer dans un un grand huit émotionnel. Si je devais résumer ce que j'ai ressenti : un immense malheur rempli de bonheurs... Magnifique.
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Il est juste que les forts soient frappés

Il y a eu Mad et Dalt du sublime "Mon désir le plus ardent".

Il y a maintenant Moineau et Lutin, ou plutôt Sarah et Théo.



J’aime lire ce genre d’amour-là. Celui qui fait voir la vie autrement, celui qui dit le tout, l’important, le beau. Ces deux livres se complètent merveilleusement bien, on y retrouve les mêmes ingrédients qui font mouche chez la lectrice que je suis : de l’humour, du cynisme, de la prise de distance, un soupçon de romantisme, de la franchise, de l’arrogance face à la mort…



Il y a dans le livre de Thibault Bérard une force qui se dévoile peu à peu. On commence par connaitre Sarah, morte, qui nous livre son histoire et celle de son beau Lutin face à l’affreux crabe qui s’est emparé de cette jeune femme.

Le sujet est effrayant et il pourrait même vous faire fuir mais osez aller à la rencontre de ces deux-là. Et puis de leur petit Prince et de leur Camille, leurs enfants. Deux histoires d’amour qui m’ont mise à terre, remuée au possible.



Et puis écoutez aussi Nick Cave. Oui écoutez « Into my arms » en lisant les mots de Moineau. Vous verrez, c’est magique.
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Il est juste que les forts soient frappés

C'est clair, dès le départ, on sait que Sarah est morte à l'âge de 42ans. Et c'est elle qui raconte l'histoire, son histoire car elle a le pouvoir de revivre sa vie mais vu de là-haut et voir à travers différents angles ce qu'elle n'a pas pu voir...



Il était une fois un moineau prénommé Sarah, fille borderline dès la jeune enfance, prête à mettre fin à ses jours, sauvé par une psy et un lutin prénommé Théo, un jeune homme fougueux à la joie de vivre. Rien ne les prédestinaient à se rencontrer, à nouer cette relation, à forme ce couple, à avoir des enfants, et de connaitre la joie dans le malheur !



Je ne vais pas y aller par 4 chemins, ce roman est juste un énorme coup de coeur. C'est une expérience unique, un roman exceptionnel comme il est rare dans lire, intensément intense, très éprouvant qui m'a valu quelques larmes (et je l'assume!).



Thibault Bérard livre une histoire de vie, d'amour et de mort. C'est à la fois d'une beauté unique et d'une tristesse infinie. Avec une plume lumineuse, joyeuse, dynamique, remplie de sentiments et juste, l'auteur nous fait sentir nos tripes et fait sortir nos sanglots.



Thibault Bérard a dû en voir pour nous livrer à travers ce roman une histoire aussi belle. Une claque, une vague, un tsunami, l'auteur emmène notre coeur et notre âme dans ses lignes, dans son histoire, dans ses entrailles.



Je pourrai vous en parler des heures, utiliser tous les plus beaux qualificatifs pour vous dire de lire ce premier roman. Ce roman grandiose, l'histoire d'une vie, d'une aventure, d'une souffrance, celle qui nous ai donnée à vivre, à la fois merveilleuse mais aussi terrifiante et bouleversante.



Pour Thibault Bérard il est peut être juste que les forts soient frappés mais il est certain que les lecteurs soient frappés en plein coeur par ce premier roman extraordinairement beau, lumineux et d'une intensité rare.
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Il est juste que les forts soient frappés

Wouah, véritable coup de poing, coup de cœur, bouleversant, drôle, triste, enlevé, on peut sûrement lui attribuer tous les adjectifs possibles à ce roman, un premier et quel premier roman!

Sarah nous parle, et elle nous raconte sa vie, des épisodes de sa vie mais surtout ce qu'elle voit de là où elle est, car Sarah est morte... Je ne dévoile rien, on le sait dès le début.

Elle nous montre alors son parcours, ses côtés punk et rebelle, ses moments de bonheur, d'amour avec Théo et son entourage, ses questionnements et sa maladie...

C'est beau, c'est magnifiquement écrit, c'est bouleversant et dur, ce livre m'a fait rire et pleurer, en vrai, et rien que pour avoir réussi à faire passer ces émotions avec autant de forces, je l'en remercie!

Précipitez-vous sur ce livre dès qu'il sortira, un grand premier roman de cette rentrée littéraire de janvier 2020! Bravo!
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Il est juste que les forts soient frappés



Sarah est une écorchée vive , une petite voix lui dit régulièrement qu’elle va mourrir à quarante ans. Théo, lui est insouciant, jeune , fougueux parfois enfant. Ils sont complémentaires et ce sont bien trouvés. Dès le premier regard, c’est une évidence, ils finiront ensemble. Ils mènent une vie responsable et à la fois insouciante, ils profitent de chaque instant entourés de parents et amis jusqu’à cette veille de Noël où Sarah est hospitalisée.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas pleuré en lisant un livre. Non, détrompez vous, ce livre n’est ni triste ni niais, Il est rempli d’espoir. L’amour, l’amitié sont supérieurs, plus forts que ce crabe qui menace leur bonheur. Ce livre est une belle leçon de vie, de combat. J’ai adoré le choix de narration de l’auteur. Il y a une seule narratrice, Sarah. Qui de mieux placé qu’elle pour nous raconter son combat, ses joies, ses peines , ses doutes. Tout au long du livre, Sarah et Théo apprennent petit à petit à faire le deuil de leur bonheur, de leur couple, de leurs enfants pour pouvoir se séparer, partir sereinement, afin que se soit plus facile pour Théo, que l’après soit plus doux. « Il est juste que les forts soient frappés », un titre idéalement bien choisi qui résume le mental, la volonté de ses deux amoureux, combattants. A deux ils sont plus forts rien ne leur résistera. Mais c’est aussi une belle leçon sur la lâcher prise car parfois il faut aussi apprendre à laisser partir ceux qu’on aime. « On mesure la force d’un homme à ses faiblesses » une des phrases qui m’a aussi beaucoup marqué. Ce livre est poignant, percutant, bouleversant, on n’en sort pas indemne.
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Le Grand Saut

Le grand saut de Thibault Bérard

Éditions de l’observatoire



Thibault Bérard a l’art et la manière de nous embarquer dans ses tranches de vie dont il a le secret.

Dès les premières pages, le destin de Léonard est scellé. Il n’a rien cédé au nom de sa liberté, rien, pas même à sa femme Lize et à ses deux enfants. Mais un jour il a payé l’addition. Les femmes, l’alcool, l’absence, Lize a tout pardonné et est morte, les enfants eux, ont essuyé le drame de trop et ont décidé de ne plus lui parler.

Étendu au sol, remords et regrets le taraudent. Trop tard pour la rédemption. Et pourtant ces derniers temps, il y avait dans l’air comme un vent de tous les possibles...



Léonard aurait-il pu concilier son besoin d’indépendance et une vie réglée comme une partition de musique ? Doit-on sacrifier son individualité au nom de la famille ?



Quelque part, une petite fille s’apprête à s’élancer du haut d’un plongeoir. Dix mètres pour essayer de ramener sa mère du côté de la vie...

Je vous conseille la lecture de ce roman, Le grand saut est le troisième opus de l’auteur, c’est addictif, pas toujours drôle mais ancré dans la vie, la vraie. Il vous parle, de vous, de moi, de votre père ou du mien !





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Le Grand Saut

Au cœur de ce récit très intime, nous suivons Léonard et Zoé.

Léonard n'a plus de contact avec ses enfants qui ne lui pardonnent pas les erreurs du passé.

Maintenant il est mort et peut revivre les grands moments de cette vie où il n'aura été que déception. Pour lui, pour sa femme, pour ses enfants. Elle défile face à lui, il revit sa rencontre avec Lize, ses infidélités, les moments où il a pris les mauvaises décisions.

Zoé elle, n'a que 10 ans. Nous la rencontrons tout d'abord sur ce grand plongeoir.

Elle a voulu défier son père et maintenant elle ne peut plus reculer. Elle doit sauter.

Elle va le faire car elle, n'est jamais une déception. Elle est remplie d'amour et d'admiration pour ses parents. Elle s'empêche presque de vivre pour les satisfaire, pour qu'ils soient heureux et fiers. Elle attend sa mère qui est hospitalisée sans en connaître les raisons.



Thibault Bérard, c'est la douceur. C'est les mots justes. C'est des petites phrases qui en disent long.

Lorsque j'ai vu ce nouveau titre, je ne pouvais pas ne pas aimer. Parce que c'est Bérard.

Ce livre, j'ai du mal à vous le résumer, à vous en parler parce que j'ai presque le sentiment que je devrais le relire pour le savourer pleinement.

Parfois ça arrive, passer à côté... Et je suis désolé Thibault, mais je suis passé à côté de celui-ci.



La plume reste fidèle à elle-même et c'est pour cela qu'on vous aime et qu'on vous attend. Néanmoins, je n'ai pas été embarquée par cette histoire.

Je n'ai pas compris cette structure, ce parcours entre Léonard et Zoé. Surprise réussie lorsque le lien entre les deux personnages est dévoilé mais pour moi, il était déjà trop tard, j'avais déjà lâché leur main, perdu le fil.



Pourtant, de grands thèmes sont abordés : le pardon, la famille, la résilience, la mort, le regret.

J'ai envie de vous dire de lire Thibault Bérard, parce qu'il a du talent. Il caresse avec les mots, il décrit la vie de la plus belle des façons. Mais me concernant, ça ne l'a pas fait avec celui-là. Ce n'était peut-être pas le bon livre au bon moment. Je ne sais pas.

Thibault Bérard et moi, j'en suis persuadé, nous nous quittons sûrement pour mieux nous retrouver.
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Le Grand Saut

Le grand saut, c'est ce qui lie Léonard, cet homme qui est en train de mourir, terrassé par une crise cardiaque et qui voit les épisodes les plus marquants de sa vie défiler sous ses yeux et Zoé, petite fille qui doit faire face à une grande peur pour ne pas décevoir ses parents : sauter du plus haut plongeoir, haut de 10 mètres.



Les chapitres alternent entre ces deux personnages et nous invitent à les suivre.



Les souvenirs de Léonard sont teintés de mélancolie, de tristesse et de regrets, mais aussi de grandes joies. Il se retrouve spectateur de sa vie et s'attache à faire le bilan de ces moments heureux ou malheureux avec le recul et la sagesse que peut avoir un vieil homme. En froid avec le peu de famille qui lui reste, lui qui, plus jeune, rêvait de succès mais n'a fait que s'éloigner "de son bonheur en cherchant l'aventure", il se retrouve désormais seul face à la mort.



Quant à Zoé, elle doit apprivoiser ses peurs et ses émotions. C'est une petite fille lumineuse et sensible, dotée d'une grande maturité pour ses 10 ans, qui se trouve confrontée à une situation difficile et un grand chagrin : la maladie de sa maman, en état de choc et muette du jour au lendemain. Courageuse et déterminée, elle se bat pour lui redonner le sourire.



Au-delà de leur histoire personnelle, Léonard et Zoé semblent liés, leur destin et leurs expériences semblant étrangement se répondre...



Le grand saut est un récit bouleversant, humain et sensible, où chaque personnage fait face à ses peurs, ses joies, ses regrets et ses remords.



C'est une lecture touchante sur le pardon, le deuil, la vie, sublimée par la plume de Thibault Bérard, que j'ai découverte dans son roman magnifique "Il est juste que les forts soient frappés". Ici aussi, on est confronté avec ce que la vie peut avoir de dur et blessant, ici aussi, Thibault Bérard met en avant la petite lumière cachée derrière toutes ces situations difficiles, l'espoir qu'il ne faut pas oublier...
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Il est juste que les forts soient frappés

Un sentiment d'urgence m'a happé et ne m'a plus laché dès les premières lignes.

Urgence de vivre, de survivre ! la vie qui se loge dans le corps de Sarah à travers la naissance d'un enfant en même temps que la maladie s'installe en elle . S'en suit un combat quotidien contre la mort qu'on vit au fil des mois avec les protagonistes...

Urgence aussi dans la lecture : lu en une journée pendant un A/R en train, je ne l'ai pas lâché ( enfin si par obligation le temps entre mes deux trains ) j'ai pleuré, mais souri aussi entre mes larmes ... Au point que ma voisine en face de moi m'a demandé à la fin du trajet de lui speecher l'histoire et en a noté le titre . (Mon visage de lectrice étant passé par toutes sortes d'expressions . Ces nuages de sentiments forts qui m'ont traversés lui ont donné très envie de lire ce livre)



C'est bouleversant et très prenant ... encore plus fort quand on situe un peu les protagonistes et qu'on sait que c'est tiré d'une histoire vraie ...
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Il est juste que les forts soient frappés

Cette histoire, c’est l’histoire de Théo et de Sarah…leur rencontre, leur amour, leur premier bébé.

Et puis quelque chose vient rompre l’innocence et le bonheur sans nuages… le cancer. Le mot est lâché. Un cancer agressif, un cancer inopérable…

Quelles ressources ce jeune couple va t’il mettre en œuvre pour rebondir et mener le combat? Comment le corps médical et soignant va t’il pouvoir les accompagner?

Et après, comment survit on avec la maladie, ses espoirs et ses rechutes. Comment aborde t-on la fin de vie à seulement 40 ans… et pour ceux qui restent, peuvent-ils se reconstruire?



Au regard de la thématique je m’y attendais un peu… mais ce livre est juste bouleversant. Il est écrit avec tellement de justesse dans les émotions, la pudeur et la sensibilité.

Je ne sais pas à quelle hauteur cela est romancé mais on sent l’auteur suffisamment meurtri pour envisager que c’est peut-être une histoire qui lui appartient?

Ce roman est magnifique et remue émotionnellement par son sujet : la maladie qui vient frapper une jeune maman et sa famille, la force de ce couple qui force le respect et puis toutes ces émotions qui nous traversent tous à la lecture de cet ouvrage… la peur ou la terreur même, l’effroi, la sidération mais aussi la joie et tous les possibles.

Je comprends aussi que les dernières pages puissent heurter certains…
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Les Enfants véritables

Il est juste que les forts soient frappés, J’ai Lu suivi de Les enfants véritables de Thibault Bérard, Éditions de l’observatoire.





Dans le premier roman, nous faisons connaissances avec Théo et Sarah. Théo, jeune homme charismatique, à l’humour ravageur parvient à apprivoiser Sarah et à calmer ses démons.

Tellement qu’elle en oublierait presque cette vilaine certitude qui souvent l’oppresse. Cette certitude de mourir avant qu’elle n’atteigne ses 40 ans.

Pourtant il en sera ainsi. D’ailleurs c’est elle qui nous raconte l’histoire. Celle de Théo, des enfants, Simon et puis Camille qui est née tandis qu’elle était en rémission.

Elle nous raconte sans aucune amertume comment Théo a rencontré la vie tandis qu’ensemble ils menaient un combat contre la mort.

La vie elle s’est appelée Cléo et dans ce second opus, c’est d’elle qu’il s’agit !

Ainsi commence Les enfants véritables. L’histoire de Cléo. Douce et solaire, fine et patiente. Cléo, son passé, sa famille bancale et un peu cassée avec Diane une maman actrice, immature et instable, Paul son papa, son pilier, l’homme de la montagne et sa merveilleuse fratrie véritable et quelque peu improbable : César ce grand frère différent et Solène, enfant meurtrie à jamais.

Cléo est forte et fragile à la fois, en aimant Théo, elle décide d’aimer ses enfants, dans la juste mesure d’abord, dans la compréhension ensuite, et dans l’infini après...

C’est la genèse de cette drôle de fille, ses choix, ses combats, ses victoires... et son accomplissement.

Un roman sensible aux personnages attachants, une étude psychologique fine et réaliste, des situations particulièrement bien analysées : le deuil, le manque, la famille recomposée, le choix qui s’impose un peu malgré soi, la vie malgré tout...

J’avoue une préférence pour le premier roman mais un réel plaisir de les lire l’un après l’autre.



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Il est juste que les forts soient frappés

L'auteur a choisi de raconter l'histoire au "je" qui est incarné par Sarah, la femme de Théo qui est atteinte d'un cancer incurable, ce qui est très original convenons-en. D'un sujet très lourd et grave l'auteur parvient à nous faire traverser toute une gamme d'émotions tout en réussissant à maintenir une certaine légèreté chez les personnages, il y a du bonheur, de la joie, beaucoup d'amour, donc c'est loin d'être déprimant. En même temps, on est face à la maladie et à ses multiples évolutions, du meilleur au pire, de l'optimiste et la lumière à la noirceur et au découragement, rien ne nous est épargné. On prend conscience de l'importance de l'amitié et des forces qu'elle procure.

Tout l'aspect aussi de la relation avec les enfants, comment gérer un tel drame quand on est parents et que la perte de la mère est inéluctable ...

Une belle découverte, malgré un sujet aussi grave et triste, on en sort, comment dire ... grandi, rassuré, confiant peut-être. C'est là tout le mérite de l'auteur.





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Il est juste que les forts soient frappés





Le sujet traité n’est pas léger, loin de là : Sarah, une femme de 40 ans, raconte comment elle a quitté ce monde récemment des suites d’un cancer en laissant son amour et ses enfants. Le style surprend dès les premières lignes et l’humour perdure malgré le sujet.



C’est donc depuis l’au-delà qu’elle nous raconte leur histoire. Sarah et Théo forment un couple très solide et amoureux. Ils vivent dans l’insouciance de la vie et les fous rires – plutôt classique quand on a la trentaine – au milieu d’un entourage très affectueux. Quand soudain survient la maladie, Théo, éternel optimiste, refuse d’y croire : « Bordel, c’est incroyable d’être comme ça. Je ne m’y ferai jamais. Ce mec ne peut tout simplement pas admettre qu’un vrai gros pépin nous tombe sur la gueule ! Parce que je suis enceinte de sept mois, que c’est Noël demain, qu’on est un couple de gens jeunes et sympas et pas trop cons, ce n’est pas possible, dans le petit monde de Théo. Ça n’existe pas »



Et pourtant, ils décident d’affronter la maladie en unissant leurs forces et en vivant cette épreuve comme une aventure extraordinaire. D’abord très courageux, au fur et à mesure des difficultés rencontrées, ils perdent confiance et commencent à baisser les bras. Puis ils connaissent la rémission avant la rechute, puisque rechute il y aura, étant donné qu’on connaît l’issue dès le début du livre.



On ne peut qu’être intensément touché par cette lecture et lui reconnaître de grands moments justes et forts. Néanmoins, j’ai trouvé que le ton employé par l’auteur sonnait bien souvent faux. Qu’il s’agisse de la légèreté parfois distillée ça et là ou de l’utilisation du pathos à outrance, certains passages m’ont paru trop invraisemblables pour parvenir à me convaincre.


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Les Enfants véritables

Dans son précédent opus, Il est juste que les forts soient frappés, Théo accompagne sa femme mourante et s'occupe de leurs deux enfants, encore tout jeunes. Alors qu'elle agonise à l'hôpital, il rencontre Cléo dont il tombe amoureux. Malgré la perte et le chagrin. Ce nouveau roman met en scène Cléo et Théo, qui sont en couple, les relations familiales, l'histoire de Cléo dont la mère actrice n'était pas présente et le père toujours là, mais qui meurt dans un accident de montagne. Le récit interroge sur les liens qu'on noue avec des enfants qui ne sont pas les siens, et les difficultés à trouver sa place au sein d'une famille recomposée, qu'on soit enfant ou parent.



L'histoire est attachante certes, centrée autour du personnage de Cléo pour lequel on ne peut qu'éprouver une forte empathie pour le personnage de Cléo, qui porte le deuil d'un père aimant et dévoué disparu trop tôt, et les séquelles d'un désintérêt maternel – bien qu'elle soit tellement humaine, Cléo, qu'elle n'en veuille pas à sa mère. Elle parvient même à se faire aimer par les enfants de Théo sans prendre la place de leur mère. Laquelle, tardivement, renonce à sa carrière pour s'occuper enfin de ses enfants. Ce récit parle de maternité – ratée ou réussie -, de paternité aussi, à travers la figure idéalisée du père et la façon dont Théo se débrouille pour élever ses propres enfants dans le souvenir de leur mère tout en menant sa vie d'homme amoureux. Si les thèmes sont graves, puisqu'il est tout de même question de deuil et de désamour, Cléo et Théo semblent capables d'un amour infini capable d'affronter tous les obstacles que la vie s'ingénie à mettre en travers de leur route.



Cette jolie histoire a un côté un peu conte de fées, pas toujours crédible, et malgré le caractère attachant des personnages, le fil narratif est quelque peu décousu, et surtout, il comporte de nombreuses parties explicatives, dont le lecteur n'a nul besoin – il est assez grand pour comprendre tout seul : "Ce que je ne vois pas [c'est Cléo qui parle], c'est la mort que Théo traîne toujours sous ses paupières quand il met Louise au lit ; ce que je ne vois pas, c'est cette chose en lui qui le maintient éloigné de notre bébé […]. Ce que je ne vois pas, c'est que Théo reste à distance prudente de Luise tout simplement parce qu'elle est la vie même, à ses yeux […]." (p.228). Ou encore : "A cette seconde je comprends qu'il est en train de faire la même chose que moi, d'une manière différente : piquer là où ça fait mal. […] Je ne sais pas pourquoi il fait ça, mais là aussi, ça marche." On a l'impression que Thilbault Bérard a voulu bien faire, trop bien faire.


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Il est juste que les forts soient frappés

Magnifique. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant pleuré en lisant un livre.

Il semble que cette histoire s'inspire du drame vécu par l'auteur et sa compagne au début des années 2000.

Et même s'il ne s'agit pas de grande littérature, la plume est belle. L'auteur fait preuve d'une empathie à l'égard du personnage de Sarah tellement forte, que l'on croirait le roman écrit par une femme.

Théo magnifie Sarah, qui peine à s'accepter telle qu'elle est, et lutte depuis son adolescence avec une part d'ombre qui l'empêche d'être heureuse et de s'accomplir. Son histoire avec Théo va lui permettre de trouver un peu d'apaisement et de sérénité.

Le point d'orgue sera la naissance de leurs fils Simon, qui achèvera de la réconcilier avec elle-même, d'apprendre à aimer la vie, et à accepter ce qui lui fait du bien.

Un bémol toutefois (comme pour bon nombre de lecteurs semble-t-il) : le personnage de Cléo, qui arrive dans la dernière partie du roman.

Certes, l'issue de l'histoire d'amour (et de combat contre la maladie) de Sarah et Théo n'aurait pas été différente en l'absence de Cléo, mais j'ai vécu l'arrivée de ce personnage au milieu de ce couple d'âmes sœurs qui vit ses derniers moments ensemble comme une intrusion.

Mais cela ne doit pas dissuader les lecteurs potentiels, car ce livre mérite d'être lu.

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Les Enfants véritables

Quand un premier roman a été un énorme coup de coeur comme ce fut le cas pour "Il est juste que les forts soient frappés", on attend le suivant avec un mélange d'excitation et d'appréhension. Et quand il est entre nos mains, on n'ose pas le lire tout de suite. Et puis un jour, on sent que c'est le moment, on sort le roman de sa bibliothèque et enfin, on retrouve ce style qui nous avait tant plu, cette écriture si pleine d'émotions, ces personnages si attachants.



Les enfants véritables est un prolongement du premier roman, un développement. On apprend à connaître Cléo, son enfance et sa famille atypique. On découvre comment Théo et ses enfants ont surmonté la mort de Sarah.

On se questionne sur la parentalité, qu'est-ce qu'un enfant véritable, une famille, les liens du sang sont-ils forcément les plus importants, comment devient-on mère ?



Ce roman, même s'il ne détrônera pas son aîné dans mon coeur, m'a beaucoup touchée. Il apporte beaucoup d'espoir, de bienveillance, de résilience, d'amour.

Il m'a aussi permis de mieux comprendre cette histoire entre Cléo et Théo car je restais sur cette interrogation : comment peut-on tomber amoureux d'une femme alors que celle que l'on aime est en train de mourir ?

La force de vie avant tout !
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Il est juste que les forts soient frappés

Lu en un après-midi, l histoire est belle: Théo et Sarah sont jeunes, s aiment et fondent leur famille...

Un cancer s abat sur Sarah... Un combat pour la vie, rempli d amours...

Un accompagnement et une acceptation de la mort, quand il n y a pas d autre issue possible...



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Il est juste que les forts soient frappés

Alors qu’il coule des jours heureux, un couple se trouve pris dans l’engrenage infernal de la maladie.

Cette fiction de Thibault Bérard s’appuie sur un épisode réel et particulièrement douloureux de la vie de l’auteur. S’il prend le parti d’y glisser de l’humour et de la légèreté, c’est pour rendre vivante, selon lui, une histoire à l’issue fatale. Mais non, je ne spoile pas ! La narratrice, Sarah, annonce la couleur dès les deux premières pages.



Je ne suis pas adepte de ce genre d’exercice de style. Je connaissais le thème avant d’entamer la lecture, je n’avais pas envie de rire. Quelques passages m’ont même plutôt agacée. Ce n’est pas le fait d'introduire de la légèreté dans un sujet grave, qui me paraît inadapté ou choquant. C’est plutôt que, du coup, certains passages m’ont semblé très « cul-cul-la praline ». Or, l’aspect dramatique est particulièrement maîtrisé par une écriture percutante : des phrases courtes, un récit au présent, le choix du « je », autant de techniques pour nous faire vivre le drame.

Le roman m'est apparu déséquilibré, comme si on avait voulu faire de cette fiction un succès commercial, et que pour s’affranchir du côté effroyable de l’histoire, on y glisse un brin d’humour, comme pour dire : « c’est triste, oui, mais voyez, voilà un vrai roman dans lequel on passe du rire aux larmes ». D’ailleurs, la couverture de la version poche fait penser aux (multiples) romans feelgood. Quel choix navrant. Le roman mérite tout de même mieux.

C’est un roman d’amour, au sens large. Mais on peut raconter l’amour sans tomber dans le sirupeux parce que la tension dramatique est bien présente. Je dirais même que l’auteur réussit à en faire un véritable roman d’amour rien qu’en décrivant cette abominable descente aux enfers.



Je sors donc de cette lecture, mitigée, quelque peu déçue, en pensant qu’avec moins d’artifices et de clichés, il aurait été particulièrement réussi.

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