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Critiques de William Butler Yeats (47)
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Quarante-cinq poèmes - La résurrection

Nous retrouvons dans ce recueil les thèmes chers à Yeats. Picorer quotidiennement un poème pris au hasard procure beaucoup de bonheur, même si certains sont parfois un peu obscurs. le bémol de ce livre : l'appareil sensé nous aider. L'introduction de Bonnefoy est bien souvent absconse, et j'ai eu le sentiment désagréable d'être prise pour une imbécile lorsqu'il explique son rôle de traducteur. Je n'ai pas toujours bien compris ses choix de traduction. Et les notes en fin d'ouvrage sont parfois inexistantes ou bien minces pour certains poèmes.
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Quarante-cinq poèmes - La résurrection

Nouvelle lecture d'un poète Nobelisé, après le Français Perse (non ce n'est pas une oxymore) et l'Italien Quasimodo (non ce n'est pas un pseudo de Victor Hugo), voici l'irlandais Yeats . La découverte se fait via une sélection de poèmes de différentes époques, sélection faite par le traducteur Yves Bonnefoy.

L'exercice est particulièrement intéressant quand il s'agit de découvrir Yeats parce qu'il aura beaucoup varié dans son art, autant dans la forme que dans les thèmes, partant du romantisme, passant par l'engagement envers le nationalisme irlandais et terminant sur une recherche d'épurement du style pour rapprocher la poésie de la langue réaliste. La sélection des poèmes permet de rendre ces différents moments de la vie de l'auteur, j'ai été particulièrement touché par son engagement politique, d'autant qu'il le rend notamment à travers son attachement à Maud Gonne, figure féminine du mouvement nationaliste qu'il poursuivra de son assiduité mais qui repoussera toujours ses avances. L'amour malheureux est un thème privilégié de la littérature en général et encore plus sans doute propice à la poésie. Mais quand il se mélange comme ici à la lutte politique, le mélange des genres oblige l'auteur à développer son style dans plusieurs directions.

La préface qui tourne notamment autour de la difficulté du traducteur est intéressante même si parfois ardue. Elle rend sensible le dilemme entre fidélité au style et fidélité au sens, auquel Bonnefoy tient beaucoup alors que beaucoup de ses confrères choisissent plus volontiers en poésie la fidélité afin d'essayer de retranscrire en priorité une musicalité qui leur semble être l'apanage de ce domaine en littérature.



Content d'avoir pu découvrir un homme de son siècle au travers de ses poèmes, un homme qui aura sans doute connu l'aboutissement de sa vie plus dans l'indépendance de l'Irlande effective en 1922... que dans l'attribution du prix Nobel juste une année plus tard.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Un très grand écrivain que j'ai découvert il y a un an seulement.

C'est beau, ses mots nous font voyager dans l'espace et dans les sentiments.

La traduction aussi bonne soit elle ne rendra jamais la musique originale de ces poëmes alors lisez en VO ou au moins en bilingue.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Il est lointain le temps qui fit naître toute l'histoire d'une belle île, d'un pays incomparable, l'Irlande. de tout ce long passé, de toute cette mémoire est née la poésie singulière de William Butler Yeats.

Composée à partir de 1885 jusqu'en 1938, ce qui saisit dans l'oeuvre poétique de Yeats, ce sont les thèmes utilisés et leur récurrence. Ceux-ci sont tous liés aux origines, aux mythes fondateurs de l'Irlande, à son folklore, à la littérature gaélique mais aussi à la religion. Ce n'est que progressivement que Yeats va orienter son écriture vers des idées politiques et nationalistes, idées pour lesquelles il s'impliquera personnellement puisqu'il fut sénateur de l'État libre d'Irlande (Seanad Éireann).



Dans un style lyrique, sans concession, qui peut paraître parfois un peu abrupte, Yeats a toujours conçu son oeuvre comme un tout organique. Chaque poème correspond pour lui à une pièce d'un système général, sensé expliquer l'univers dans son entier. La mythologie, l'Histoire et ses personnages, l'occulte, le mystère fournissent à Yeats un imaginaire débordant de force symbolique, un vivier pour toute son expression poétique. Pas d'emphase, pas de déséquilibre dans la poésie de Yeats, il y a toujours à sa source une parole intime, sincère et authentique.



" Mes cinquante ans venus, passés,

J'étais assis, solitaire,

Parmi la foule d'un magasin de Londres,

Livre ouvert, tasse vide

Sur le marbre d'une table.

Mon regard errait du magasin à la rue

Quand soudain tout mon corps s'embrasa

Et pendant près de vingt minutes

Il me sembla, tel était mon bonheur,

que j'étais béni, que je pouvais bénir. "



(extrait de « Incertitude », 1931-1933) p.271



À signaler la belle traduction et les notes précieuses de Jean Briat, travail d'édition qui fait de la Rose et autres poèmes, un recueil très intéressant dans la connaissance de l'oeuvre poétique de William Butler Yeats.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Timide incursion sur ma route de découverte des Nobel dans l'univers du plus grand poète irlandais, ce Yeats dont j'ai si souvent croisé le nom dans des romans sous la plume d'auteurs qui lui rendaient hommage pour avoir puisé dans son oeuvre des symboles puissants d'entendement du monde.

Un symbolisme que je suis hélas bien loin d'avoir su percer. A défaut je me suis laissée porter, tout au long de ce recueil bilingue qui rassemble des poèmes écrits tout au long de sa vie, par la puissance de l'esprit gaélique qui les traversent et magnifient la terre d'Irlande si particulière.

J'ai ressenti également beaucoup d'intransigeance, beaucoup de frustration, beaucoup de solitude aussi pour le poète seul dans sa perception singulière du monde.



Des vers que j'ai notés ici et là ressort celui qui revient comme une triste litanie dans "Méditation du vieux pêcheur", si beau et définitif :

"Mon coeur d'enfant alors ne s'était pas brisé".

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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Je n'ai absolument pas l'habitude de lire de la poésie et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à 'rentrer ' dans La rose, n'ayant pas d'histoire à laquelle m'accrocher. Re-belote au moment de rédiger la critique, puisque ça fait 15 jours que je repousse...



Vous l'aurez compris, cette Rose n'a pas été pour moi une lecture facile. Mais une lecture enrichissante, certainement. Pour la beauté de la langue, d'abord, au point que je me suis surprise plusieurs fois à lire à haute voix. L'avantage de cette édition bilingue est de nous permettre à la fois de découvrir le rythme et la musique originaux et de comprendre finement chaque allusion onirique ou mythologique. C'est tout à fait remarquable, malgré les notes du traducteur qui s'excuse ponctuellement d'appauvrir ou de trahir.



Entre les poèmes, les notes, les annexes et la notice, ce live nous apprend beaucoup de choses sur Yeats : sa passion pour l'Irlande, ses mythes et ses paysages, son amour malheureux pour Maud Gonn, ses belles amitiés, son obsession de la mort, son désir de postérité et de transmission, ses rêves d'amour, de désir ou de voyage...



Mais c'est resté pour moi un apprentissage, une découverte volontaire, un effort, pas un transport ou une révélation : j'ai eu plus de lassitude que d'émotion, plus envie d'Irlande que de revenir à ces poèmes ou de les apprendre par cœur...



C'est certainement lié à mon manque d'expérience en poésie, contre lequel je vais continuer à lutter avec le challenge Poésie. 1/xx.
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Quarante-cinq poèmes - La résurrection

Très petite pièce de Yeats (même pas 20 pages) mais au thème et à la construction très intéressante. L'auteur imagine ce qui se dit parmi les gens qui ont suivi le Christ (hors les apôtres) entre le moment de sa mort et celui où la résurrection est annoncée.

En prenant pour personnages des archétypes (le Grec, le Juif, le Syrien), Yeats en profite pour mener une réflexion sur les religions et la relation au divin (avec également une procession dionysiaque célébrant la résurrection du dieu des libations et du vin). Plusieurs passages sont percutants, pointant les doutes face à la révélation, faisant aussi des parallèles entre résurrection et réincarnation.

Reprenant le thème de la religion et des mythes, cher à Yeats dans sa poésie, son théâtre est bien plus abordable et mène à de profondes interrogations...

Malheureusement la très grande brièveté de la pièce ne permet pas d'aller au bout des choses. Les promesses entrevues me donnent envie d'aller rechercher d'autres pièces de l'auteur irlandais.
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La Rose et autres poèmes

C'est très simple. J'ai adoré. Quelle langue anglaise ! Quel enthousiasme et quelle obscurité également.



On y croise le Yeats révolutionnaire, le Yeats amoureux, le Yeats face à la religion et face à la mort.



J'ai vraiment beaucoup aimé son maniement de la langue, sa façon de jouer avec les mots. Le traducteur de la collection "Points", le volume est bilingue, fait des prodiges, pour ceux qui ne peuvent lire le texte en version originale. Et indique les difficultés de traduction qu'il a rencontrées.



Une très très belle découverte pour moi.



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Après un long silence

Mais quel enchantement ! La poésie de Yeats est si belle, si belle, qu'on dirait qu'il a lui-même inventé l'art de la poésie. Sous leur apparente simplicité, ses poèmes distillent des images saisissantes avec une très grande subtilité.

D'abord, il y a l'Irlande, "l'esprit d'une nation entière" selon le jury Nobel, et le charme de ses vieilles pierres (notamment sa propre maison) est décrit dans nombre de poèmes. Mais Yeats traite également du sang versé pour son indépendance, et parle avec émotion de ses amis tombés. Même sans avoir les références pour tout saisir, l'émotion qu'il fait naître est universelle.

Yeats écrit également pour sa famille, dans des poèmes pleins de tendresse, et même parfois de drôlerie.

Enfin et surtout, l'enchantement vient de la dimension mythologique de sa poésie : les nymphes, les sorcières et les licornes vous entrouvrent la porte des légendes celtiques, dans un symbolisme que l'on n'est pas obligé de comprendre totalement pour être émerveillé !

Traduction absolument parfaite de Guy Chain.

Challenge Nobel

Challenge ABC

Challenge Globe-trotter

LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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Quarante-cinq poèmes - La résurrection

La critique de Rosy est parfaite, il n'y a rien à ajouter.

Cet auteur se déguste à petites doses, on en reprend toujours un peu puis encore un peu.

mais c'est bien sur en VO qu'en plus du sens il y a la musique de la langue et encore plus de magie.

J'ai découvert cet auteur à l'occasion d'un séjour à Dublin et c'est devenu un de mes auteurs favoris.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Est-ce parce que j'ai commencé cette lecture, maintes fois repoussée, par un sentiment d'appréhension tout autant que d'admiration? En tout cas, tout au long de la lecture des poèmes qui jalonnent ce recueil, j'ai eu la pénible impression que le sens et l'émotion me passaient au-dessus, insaisissables...



Yeats est le plus grand poète irlandais du XXème siècle, et sans aucun doute l'un des plus importants de tous les temps, notre Victor Hugo en quelque sorte. Combien de fois est-il cité dans les romans et les essais de grands écrivains, admiratifs de ce poète? De quoi impressionner...

La Rose regroupe les premiers poèmes romantiques et empreints de mythes irlandais datant des années 1890 jusqu'aux derniers, ceux d'un homme vieillissant datant de la veille de la deuxième guerre mondiale.

Mythes celtiques et grecs se mêlent à son amour non partagé pour Maud, qu'il poursuivra toute sa vie et à l'histoire de l'Irlande, en proie à la guerre civile. Il y évoque les héros de son pays et écrit vouloir s'inscrire dans leur lignée, en tant que poète engagé.

Malheureusement, ses longs très longs poèmes sont emplis de références que je n'ai pas, d'un monde que je ne saisis pas, et je pense sincèrement qu'il fait partie de ces auteurs qu'il vaut mieux étudier - en classe, à l'université, dans un mooc peut-être! - pour mieux saisir et être touché par son écriture?

Peut-être aussi que je ne me laisserai pas abattre et essaierai de dégoter un recueil de quelques poèmes seulement pour ne pas me sentir submergée par la densité de ce recueil, pourtant bilingue! A ce sujet, pour la musicalité de la langue, il faut lire en version originale et en version audio, ce doit être fabuleux!

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Selected poetry

Prix Nobel de littérature en 1923 (et hop, participation au challenge de Gwen21 par la même occasion ! ), Yeats a considérablement influencé son temps. Ce poète irlandais, nationaliste et grand amoureux (le pauvre aima sans espoir Maud Gonne), a longtemps puisé son inspiration dans le folklore de son pays (notamment la geste de Cuchulainn). Ce contemporain d'Oscar Wilde écrivit également des pièces et fut le co-fondateur de l'Irish literary revival.



Je ne prétends pas comprendre la poésie mais je l'aime. Et souvent, un poème me touche bien que je n'en saisisse pas la pleine signification ou ou pire encore, parce que j'y décèle quelque chose d'étranger à l'intention première du poète.



Ce recueil d'oeuvres diverses de Yeats n'échappe pas à la règle. C'est très difficile de parler de poésie sur un blog. Que dire, à part "c'est beau, ah, celui-là évoque plein de choses, et celui-ci me rappelle que... et ce titre là, il m'a émue, etc. Je pourrai vous écrire aussi la bio complète de Yeats, honteusement pompée sur wikipédia, mais je ne vois pas l'intérêt de la chose. Alors que faire ?



Mettre quelques extraits de poèmes parmi ceux que j'ai particulièrement aimés (et j'ai pioché parmi les plus courts, pour ne pas lasser !), soit qu'ils mont rappelé de belles légendes, soit qu'ils ont fait naitre de belles images de l'Irlande...
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Les Cygnes sauvages à Coole

Avec ce recueil, la poésie atteint un de ses apogées de beauté, de magie des mots et d'esprit épique, mélange étrange de mysticisme spirituel et réalisme temporel qui s'entrecroisent sans jamais se gêner, dû au subtil art poétique de l'auteur qui sait doser à merveille, l'univers qu'il décrit, parcouru d'un onirisme panthéiste et de vérité humaine plus crue. Oscillant entre l'amour permanent pour sa patrie l'Irlande et un universalisme indispensable à son esprit ouvert et curieux, ce poète nationaliste baigne dans les mythes celtiques pour mieux les transposer aux autres mondes qu'il aime, tels que la culture française qu'il apprécie particulièrement ou les classiques gréco-romains. Ligne après ligne, les vers détachent des fragrances où s'épanouissent l'ode à la nature, l'élégie aux amours tumultueux, l'hymne à la beauté des femmes, l'hommage aux amis disparus, l'éloge aussi d'une nation et d'un peuple en lutte pour son indépendance et sa liberté au travers de petits portraits pastoraux, délicieux et tendres tel que celui d'un pêcheur à la mouche irlandais au visage plein de tâches de rousseur. Réflexion poétique également sur le sens de l'existence, les années qui passent, les amours ratés, l'art, la poésie, crépusculaire rhétorique versificatrice comme un chant du cygne d'un poète ayant accompli certaines choses avec bonheur et d'autres qui resteront inachevées, parsemées de regrets mélancoliques éternels.
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Le Vent parmi les roseaux

Superbe recueil du prix Nobel de littérature 1923, W.B. Yeats.

Version bilingue anglais/français traduite par André Pieyre de Mandiargues.

Ce livre est une sélection de 20 des 37 poèmes du recueil de 1899.



Véritable hommage à "la magique et merveilleuse Irlande", nous errons avec un poète et le poète au gré de ses pérégrinations amoureuses, de sa mélancolie, de ses réflexions passionnées et passionnantes, le tout sur fond de mythologie celtique.
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Quarante-cinq poèmes - La résurrection

Maud is gone

For ever gone

O my Darling, O my Darling

Maud Gonne,

elle ne lui a pas donné d’amour, un Tristan sur la grève.

elle lui a donné des mots à ce poète, Irlandais entre deux cultures, pour chanter une langue que les hommes ne connaissaient pas;

entre les mythologies, les religions, les sciences occultes, toute une vie pour capturer par l’illusion de l’impossible des formes magiques,

pour fuir le triomphe de l’imbécile,

pour fuir qui pense comme tout le monde.

Dans les caractères dessinés sur les sables, un homme mystérieux qui lui ressemblait comme un frère; un autre lui, le plus différent, l’anti-lui, qui lui dévoila tout ce qu’il cherchait; peut-être…

Un homme d’âme et de corps,

un de ceux qui au petit matin des nuits de plaisir se retrouvent aussi mou qu’un ver, et avec un nouvel accroc à leur manteau mortel.

Un homme libre, qui a hérité la fierté de ceux qui ne sont liés ni à une cause ni à un état, ni à ceux qui sont méprisés, ni à ceux qui méprisent.

Un homme qui avait tellement de rêves qu’il a pu en faire un tapis sous nos pieds,

Poète, toujours en quête du Temps,

Pour écrire un vers, nécessaire pensée d’un moment,

un vers qui entraine éternellement nos âmes dans l’infini,

à la rencontre de l’homme qui a créé la mort.



On boira de la bière rouge et brune dans ce village heureux, vers Sligo, dans un pays qui n’est pas pour les hommes vieux, devant une pierre de rêve dont chaque brisure devient rivière ou avalanche,

là où le Temps nous oubliera certainement dans des titres de poèmes :

To a Wealthy Man who promised a Second Subscription to the Dublin Municipal Gallery if it were proved the People wanted Pictures.

En écoutant Byzantium de Michael Tippett,

Dans l’attente de la Seconde Venue.



La Rose, Ego Dominus Tuus, A un Enfant qui Danse dans le Vent , Les Lettrés, Le Premier Chant de la Femme de Chambre, La Tour, Il Voudrait Avoir les Atours du Ciel, Malédiction d’Adam, Mort, Voguant vers Byzance, Lapis Lazuli, Les Oiseaux Blancs.

Ces poèmes m’ont largement assisté.





effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Choix de poèmes

Le poème "Un dialogue de Soi et de l'âme", m'a fait penser au " Débat du coeur et du corps" de F.Villon.



"Qu'est ce que j'oi ? - Ce suis-je ! - Qui ? - Ton coeur

Qui ne tient mais qu'à un petit filet"



"Je me contente de suivre à sa source

Tout évènement en action ou en pensée"



Le corps, le coeur, le soi, l'âme...



la mise à distance en paroles des contradictions qui nous constituent en tant être pensant n'est lié au temps, que par un fil de conscience, une intuition qui se reformule selon les poètes, à l'intérieur même du langage , qui ne soit ni question ni réponse, mais simple écho d'un très ancien énoncé, aujourd'hui perdu.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Le Vent parmi les roseaux

Des nappes de brumes flottent le long de collines verdoyantes où résonne un chant de barde, accompagné par un joyeux violoniste et des flûtes celtiques. Visions romantiques riment avec magie druidique. Tourné vers les quatre éléments, Yeats puise en eux la force d'errer à travers ce monde de mythes et légendes, à la recherche de la « rose secrète » symbolisant son « rêve passionné », où se confondent l’amour idéal et la connaissance ésotérique. Précisons que le symbolisme de ces poèmes ne les rend pas totalement hermétiques, même au néophyte : on y voit avant tout resplendir le folklore irlandais, dont Yeats collecta patiemment les récits, pour en présenter cette synthèse personnelle.
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The Short Stories

Les deux premiers tiers du livre sont un vrai bonheur, ils rappellent la collection "Contes et Légendes" que je lisais étant petite. Les contes et les fables se suivent, principalement moyenâgeux, et vous emmènent dans un monde envoûtant. Il y a évidemment l'intervention de Saint Patrick, patron de l'Irlande, des références au Sidh (L'Autre Monde de la mythologie celtique) et la présence de beaucoup d'êtres surnaturels : apparitions, revenants, êtres changés en hérons, et même un prince héritier qui a des plumes poussant dans ses cheveux…



Et puis soudain, changement de ton, on bascule dans quelques chapitres autobiographiques, vers les années 1890, dans lesquels Yeats passe en revue les écrivains qu'il connaît et les personnages de l'époque qu'il fréquente. Cette partie m'a beaucoup ennuyée (bâillement). Heureusement, le livre se termine quand même avec deux autres contes.

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Quarante-cinq poèmes - La résurrection

Cette édition bilingue présente la version anglaise, et sa traduction en français en page droite. Yves Bonnefoy s'avère un excellent traducteur d'après moi.



Je cite donc ce monsieur dans sa préface :

"La pensée, chez Yeats, et c'est en quoi il est grand poète, est la collaboration de la conscience et de l'inconscient, c'est la fusion maîtrisée, fructueuse, dont notre époque est si peu capable.

Et il faut donc, cette "pensée", ce "raisonnement", les traduire, autant qu'il faut s'attacher à l'ardeur dont on les voit naître, et cela peut sembler ajouter encore aux difficultés de la tâche. Mais la réflexion yeatsienne a toujours quelque chose de si universel, de si indépendant de telle ou telle sorte de langue, ainsi ces livres près du feu dans la maison sous la neige, qu'il est presque possible de pleinement la revivre dans d'autres mots que ceux de la langue anglaise."



La poésie de Yeats est emprunte de métaphysique, de cosmologie, une méditation proche du domaine des rêves, la recherche de l'harmonie, la plénitude de l'esprit et du corps, il parle de la beauté, de la fascination pour un être.



Extrait des notes : sur le poème "l'île sur le lac, à Innisfree" :

"Le poème est de 1890. Yeats, Fleet Street, à Londres, a entendu dans une vitrine le bruit d'une petite fontaine, dans l'eau de laquelle danse une boule de bois. Ce tintement de l'eau éveille ses souvenirs, rapporte-t-il dans une lettre, et suscite ces strophes où il perçoit la première "musique" dant il se sente vraiment l'auteur. - Il avait lu "Walden", de Thoreau-

Ce poème s'inscrit dans l'arrachement à la condition présente, dans l'adhésion à une réalité qui n'est rien de plus que son propre fait de chose de la nature"



"Précisément parce que Yeats ne décrie jamais la réalité sensible que par intérêt fasciné pour elle, sa poésie a beau désespérer, elle n'en va que plus vite à cette île d'Innisfree, le rythme profond de l'univers [...]"



Ces poèmes sont des pures oeuvres d'art, que pour ma part j'ai grand plaisir à lire et à relire, en anglais, et en français.
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Derniers poèmes (1936-1939) : Edition bilingu..

Je suis passée en grande partie à côté de la poésie de Yeats. Tant pis.



J’aime bien comprendre ce que je lis, et à de nombreuses reprises, j’ai suivi des textes, sans vraiment les saisir. Heureusement, des notes fournissent des explications, mais je manquais de culture sur l’Irlande pour saisir l’importance des personnages mentionnés et le sens de toutes métaphores. Car beaucoup de poèmes ont un aspect politique, mettant en scènes les combats et idéologies irlandais.



J’ai cependant aimé les poèmes moins obscurs et plus modernes, avec des phrases plus claires et plus directes. Certains m’ont semblé proches de chansons, grâce aux vers qui reviennent comme un refrain, ce qui donnent un rythme agréable.

Cela remplaçait d’une certaine manière l’absence de la musique des rimes, du fait de la traduction française, ce qui fait certainement perdre aux textes une grande partie de leur magie.
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