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Critiques de Yves Grevet (1468)
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Nox, Tome 2 : Ailleurs

Suite et fin de cette dystopie écrite par Yves Grenet.

On suit à nouveau le parcours de Lucen, désormais considéré comme terroriste et qui doit survivre dans le camp de prisonniers de la forêt pourrissante, de Firmie, enceinte et qui garde l'espoir de le revoir en vie tout en faisant face à un cruel chantage, de Ludmilla qui s'est engagée dans la résistance au mépris des convictions de son père et enfin de Gerges, hanté par la mort de sa mère et qui lui est entré dans la milice aux côtés de son père.

Ce second tome de Nox est à la hauteur de mes espérances. J'ai beaucoup apprécié la façon dont chaque protagoniste s'exprime à tour de rôle pour nous donner une vision d'ensemble des évènements. Leurs chemins se croisent pour que chacun puisse accomplir sa destinée.

Les enjeux de pouvoirs, les manipulations, les trahisons mais aussi les réseaux d'aide et de résistance sont bien décrits et l'intrigue est bien menée.

A lire !

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Méto, tome 3 : Le monde

Ce qui n'était pas envisageable est pourtant bel et bien arrivé : Méto se retrouve une fois de plus la proie des Césars et ne sait vraiment plus à qui se fier, d'autant qu'on le fait passer pour traitre afin de l'isoler davantage. Ce troisième tome débute tout en tension et l'espoir semble anéanti. le récit est sombre et pesant.

Méto va toutefois rejoindre un groupe très particulier où la possibilité lui est donnée d'apprendre l'Histoire du Monde. Le voile se lève sur bien des mystères même si beaucoup de choses restent confuses. Pour autant, Méto pourra-t-il tenir ses promesses et sauver ses amis ?

Le style est exactement le même depuis le premier tome : très épuré, des phrases courtes et concises, très factuelles. Nous sommes très souvent dans les pensées et le raisonnement de Méto qui tente de jouer sur plusieurs fronts, ce qui n'est pas simple. Rien n'a ébranlé son engagement auprès de ses amis à qui il pense constamment. Sa détermination, son courage, sa lucidité aussi sont un exemple. J'apprécie vraiment ce personnage hors du commun !

D'autres personnages gravitent autour de lui, des rencontres auront lieu, plus ou moins heureuses.

De rebondissements en rebondissements, le dénouement se fait jour et je l'ai particulièrement apprécié car un espoir apparait malgré tout.

Fin d'une trilogie sombre, angoissante, à l'intrigue hyper bien ficelée jusque dans les détails. Elle me laisse toutefois un goût amer car tout cela n'est pas impossible…
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Méto, tome 1 : La maison

Lu grâce à l'excellente critique de CasusBelli que je remercie : sans lui je serai probablement passée à côté de cette saga pourtant qualifiée de classique par de nombreuses critiques par ici (et 150 critiques, ça commence à en imposer !).



Si Yves Grevet a choisi Méto pour personnage principal, c'est grâce à l'initiation de Crassus que le lecteur comprends les très nombreuses règles qui régissent la Maison. Règles absurdes, uniquement destinées à asseoir le pouvoir des César et à abrutir de fatigue les 64 garçons enfermés là.



Jusque-là, je n'avais pas été convaincue par les romans d'anticipation d'auteurs français. Peut-être n'ai-je pas lu les bons. Mais Yves Grevet tient la comparaison avec les meilleurs auteurs américains du genre. Ce qui n'est pas un petit compliment !

Son univers est glaçant (au sens propre, avec le Frigo) et terriblement efficace. Malgré leur planning d'automates, chaque personnage Rouge a sa personnalité propre, tous sont intéressants. Les péripéties s'enchaînent sans temps mort, les réponses arrivent mais des questions restent en suspens... C'est donc avec grand plaisir que je vais attaquer le deuxième tome, que j'ai heureusement sous la main !
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La planète interdite

Rencontrer l'auteur aux quais du polar, et découvrir ce court roman avant de l'offrir à mon petit-fils.

je suis sure qu'il va apprécier l'aventure de ce jeune spationaute qui découvre une planté interdite, l'amour de son père adoptif et des relations humaines parfois compliquées...

car ma vie n'est pas facile, même lorsque l'on est transporté dans le futur !
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Celle qui sentait venir l'orage

J'ai beaucoup aimé Koridwen de la tétralogie U4 et j'ai recherché d'autres livres de son auteur.

J'ai trouvé ce livre "Celle qui sentait venir l'orage" en brocante.

Différent de ce que je connais de l'auteur, ce livre se passe fin du 19ième dans une Italie conservatrice. Frida, 15 ans, se retrouve dans une diligence, en fuite vers Bologne. Ses parents ont été jugés sommairement, accusés de vols, de meurtres et pendus. Elle vivait avec eux dans une région marécageuse, un peu isolés du monde, craints par les autres villageois. Fille unique, d'origine modeste, elle est recueillie chez un médecin qui l'utilise comme cobaye pour étayer des recherches morphologiques destinés à servir la criminologie.

J'ai apprécié la lecture bien que ce ne soit pas une histoire contemporaine. Yves Grevet change totalement d'univers avec ce roman qui est à la fois, un roman d'aventure historique et une intrigue policière.

"Celle qui sentait venir l'orage" d'Yves Grevet, démontre aux ados que l'esprit critique est indispensable pour faire preuve de discernement, éviter les préjugés, les jugements hâtifs. A eux d'utiliser et d'entretenir des filtres avant de transmettre des informations ou avant de prendre des décisions solides.

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U4 : Koridwen

Koridwen a survécu à tous les habitants de son hameau de Bretagne. Le jour de ses 15 ans, suivant les dernières volontés de sa mère, elle ouvre une enveloppe laissée par sa grand-mère. Dans ce courrier, il est question d’un long voyage et de mondes parallèles. De filiation aussi et de dons. Peu avant le black out, Kori, passionnée de WOT, un jeu vidéo en ligne, a reçu un message du maître du jeu donnant rendez à tous les Experts, le 24 décembre à Paris. Isolée dans la ferme de ses parents, à la merci des bandes qui se sont formées et font régner la terreur, elle décide de partir pour la capitale. Auparavant, elle passe prendre son cousin Max, un jeune handicapé placé en institution, et prend la route à bord du tracteur familial. Un long voyage semé d’embuches commence.



Ce roman est un des quatre parus sous le titre U4. Quatre auteurs ont rédigé un récit croisé dont les romans se déroulent sur une même période et mettent en scène un adolescent, un des survivants au terrible filovirus U4 qui a ravagé la Terre. Dans un monde post-apocalyptique, chacun tente de survivre et, sans connaitre les autres, se rend au même rendez-vous.

Pour une raison inconnue, ce virus n’a pas atteint des adolescents âgés de 15 à 18 ans. Quelques milliers de survivants qui, privés de règles, d’organisation, instaurent leurs propres lois, leurs propres limites. C’est la jungle.



J’ai apprécié ce récit vif et assez réaliste. L’héroïne est une ado comme tant d’autres. Elle est apeurée, inquiète mais elle s’accroche, ne renonce jamais. Elle refuse de se laisser avoir sans se battre. Précise, pratique, elle réalise une mission, celle que sa grand-mère lui a confiée : sauver les hommes. Forte de ses conseils, de l’amour qui les relie, elle se sent capable de tout affronter... jusqu’aux doutes. Ce n’est pas une superwoman, juste une ado qui tente de survivre tout en ne reniant pas ses valeurs.



Imprégné de Bretagne, de traditions, de sortilèges et de légendes, le chemin de Koridwen est atypique au cœur de ce pays dévasté, dans un récit de survie extrême. Cette originalité m’a plu. De même, la manière dont l’auteur traite les questions essentielles : le deuil, l’acceptation d’un changement inéluctable, l’adaptabilité des survivants, l’espoir... On sent qu’une réflexion profonde a préparé l’écriture.



Les quatre romans tracent le chemin de quatre jeunes confrontés à un monde en mutation. Mais chacun est un roman à part entière et peut se lire indépendamment des autres. La fin de l’un n’annonce aucunement la fin des autres. Cette idée avait déjà été développée en BD avec « Alter Ego » mais c’est la première fois que je la croise en roman jeunesse.



Petit bémol -à moins que les autres récits ne donnent la solution- comment se fait-il que l’armée ne soit pas atteinte ? Comment ce virus a-t-il pu s’échapper et se répandre ? Qui y avait intérêt ? Ces questions restent sans réponse.



Quant à l’écriture d’Yves Grevet, elle est fluide, forte et rythmée grâce aux phrases courtes qui accompagnent l’action et ses rebondissements.



J’ai passé un bon moment de lecture et je suis sûre que les jeunes accrocheront à l’idée.





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Des ados parfaits

Dernier roman d’Yves Grevet chez les éditions Syros, il inaugure la nouvelle collection de science-fiction de l’éditeur. Celle-ci se positionne entre les mini soon (8-10 ans) et les soon (ado) avec une conservation du petit format poche mais une augmentation quand à la quantité de pages.



En ce qui concerne le roman lui-même, il s’agit en réalité de la réécriture d’une histoire parue dans le Je Bouquine de janvier 2012. Racontée par Anatole lui-même, on sent bien dès les premiers mots que quelque chose cloche chez lui. Il n’a pas le comportement d’un être humain lambda, je dirais même plus d’un adolescent lambda. Il est trop sage, pas curieux pour un sous et ne remet jamais en question les ordres des adultes.



L’arrivée d’une enveloppe pour les parents de chaque élève va mettre le feu aux poudres car seulement 7 d’entre elles contiennent un message. Celle d’Anatole en fait partie. Et puis, petit à petit, d’autres évènements vont l’amener à discuter avec Célia, l’une des 7, à se rapprocher et à cherche la vérité, si cruelle soit-elle.



On reconnait bien dans ce roman la plume d’Yves Grevet dramatique et implacable. Le suspens monte crescendo quand à l’identité réelle d’Anatole et des 6 autres ados. La fin m’a surprise, étonnée et choquée à la fois. L’attitude parentale qui y est décrit m’a paru improbable mais sans doute cela reflète-t-il des angoisses réelles chez les enfants (vous avez vu comme je vous préserve le mystère…).



Un roman qui lance cette collection comme il se doit.
Lien : http://boumabib.fr/2014/09/1..
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H.E.N.R.I., tome 1 : A les oreilles qui bou..

Aujourd'hui, il y a un nouvel élève dans la classe de Manon : il s'appelle Henri, vient de loin et ne parle pas beaucoup hormis pour dire oui. Mais Manon se rend compte que des événements peu ordinaires se produisent. Henri aurait-il des pouvoirs magiques ?

Un roman premières lectures qui débute une série ayant pour héros Henri.

L'histoire nous présente ce petit garçon énigmatique mais fort attachant qui semble cacher bien des secrets.

A partir de 6/7 ans.
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Seuls dans la ville entre 9h et 10h30

J'ai découvert ce livre par hasard en écoutant une conversation (je sais c'est pas bien lol) au centre culturel Leclerc de ma ville, la vendeuse le proposait à quelqu'un et lui disait qu'il était vraiment bien ^^. Et comme je suis une grande curieuse, j'ai regardé de quoi il s'agissait...

Le titre, la couverture et le résumé m'ont vraiment tenté et m'ont donné envie de le lire. Alors quand j'ai vu qu'il était proposé en partenariat sur le forum Club de lecture, j'ai tout de suite postulé.

Et à mon grand plaisir, j'ai été retenue !



Je remercie sincèrement Karine du forum Club de lecture ainsi que les éditions Syros pour cet envoi.



En refermant ce livre, j'avoue que j'ai un avis assez mitigé mais bon quand même... J'ai passé un agréable moment de lecture. L'auteur a réussi un roman assez original avec une intrigue et du suspense qui tient le lecteur jusqu'au bout (j'avais vraiment assez envie de savoir ce qui s'était passé pour ce notaire), avec un dénouement qui m'a assez plu mais l'histoire n'est pas très rythmée et assez monotone. Pendant tout le long, c'est plus ou moins la même chose. Mais le style est simple et fluide, on tourne les pages aisément. Si il y avait eu un peu plus d'action ça aurait été encore mieux.



Dans ce livre on suit Erwan qui mène une enquête sur le meurtre d'un notaire. Ce meurtre s'est produit pendant un devoir qu'il devait faire comme ses camarades dans la rue pendant un laps de temps (entre 9h et 10h30), comme ce meurtre a eu lieu dans les environs, il pense pouvoir trouver des indices dans les copies des élèves.



La première partie du livre (jusque la page 140 environ), on découvre ces fameuses copies des élèves de la classe d'Erwan. Il y a en tout 25 devoirs. J'ai trouvé ça pas mal de lire tous ces devoirs et de voir l'imagination des élèves. Et nous suivons en parallèle Erwan et Cassandre dans leur enquête ainsi que dans leurs vies quotidiennes d'élève (révisions, histoire d'amour naissante...). Ensuite vient la seconde partie qui est aussi consacrée à cette enquête... qui nous emmène vite à la fin.



Concernant les personnages,on ne sait pas grand chose des personnages principaux (ni des autres qui interviennent également dans l'histoire), ils sont justes survolés. J'aurais bien aimé en savoir davantage sur eux, et peut-être m'attacher un peu plus.



Pour finir, j'aime beaucoup la couverture, elle représente les deux protagonistes ainsi que les autres élèves de la classe que l'on peux voir en fond et que l'on peux retrouver au début du livre sur une carte de la ville.



Si vous aimez les enquêtes policières , je vous conseille celle-ci qui est originale par la forme avec du suspense et une assez bonne intrigue, vous passerez certainement un bon moment.
Lien : http://leslecturesdemathilde..
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U4 : Koridwen

Après les 3 tomes des Miss Peregrine, je me lance dans la lecture des 4 tomes de U4. J'ai comme une envie de lire de la littérature pour ados en ce moment.... et il y a quelques livres de qualité qui sont sortis ces derniers temps pour eux (les petits chanceux!).

J'ai donc commencé par Koridwen, par hasard, parce qu'il faut bien en choisir un, n'est-ce-pas?

J'ai beaucoup aimé. L'histoire qui se déroule à notre époque, l'ambiance, les personnages, le style d'écriture. Tout m'a fait passer un très bon moment. J'étais pressée chaque soir de retrouver la chaleur de mon lit pour me plonger dans les aventures de cette adolescente bretonne qui part sauver le monde à Paris.

Je vais de ce pas poursuivre avec Yannis, pour voir cette histoire sous un autre angle, avec d'autres événements et un final certainement très différent.
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L'école est finie

Trop court pour un adulte qui aimerait qu'un tel sujet soit plus développé, mais j'imagine qu'il correspond tout à fait aux critères d'un enfant de 9 ans.

Suffisamment long pour situer l'histoire, la vie "scolaire" des enfants en 2028, le contexte, la crise est passée par là et l'état se décharge de l'éducation pour la céder aux entreprises, et donner une touche émotionnelle supplémentaire, l'histoire entre Albert et Lila.

Cela donne froid dans le dos et néanmoins on se demande parfois si nous n'en sommes pas si proche ....

A lire avec ses enfants.
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Nox, tome 1 : Ici-bas

Dans la tétralogie U4 (j’ai appris il y a peu qu’il fallait dire tétralogie et non pas quadrilogie !) Koridwen d’Yves Grevet m’avait beaucoup plu et j’ai recherché un autre des livres de cet auteur.

Voici « Nox ». Une série à deux tomes. Le premier s’intitule « Ici-bas »



Le Nox est ce brouillard opaque qui enveloppe la ville basse et la plonge dans l’obscurité. Il sépare le monde en deux. La ville n’est pas découpée en quartiers mais en niveau d’altitude.

En haut vivent des familles riches comme celle de Ludmilla, avec tout le confort et les ressources nécessaires et même plus.

En dessous, point de lumière et un air difficilement respirable à cause des effluves des usines énergétiques. Lucen et Gerges y vivent depuis toujours et savent qu’ils devront reprendre le travail de leur père respectif, faire des enfants dès 17 ans pour que le plus grand nombre survive. Leurs prénoms perdent même une lettre pour prouver qu’ils ne sont qu’une malfaçon du monde d’en haut. Porter des chaînettes aux pieds pour récupérer l’énergie mécanique des efforts physiques fait partie de leur lot quotidien.

Chacun ignore la réalité de l’autre côté, jusqu’au jour où leurs chemins se croisent. Deux mondes qui s’opposent et se haïssent, deux jeunes héros, Ludmilla et Lucen, qui n’ont rien en commun et qui vont apprendre à se découvrir et entrevoir les secrets bien gardés par les adultes.



La couverture du livre combine le jaune et le noir et décrit bien le fond et la forme du roman.

Tout de suite, le décor est planté avec un côté steampunk, semblable à l’univers de Zola avec les ouvriers épuisés, les enfants à nourrir dans la misère, un peu beaucoup cliché. Yves Grevet parvient très bien à montrer l’étouffement ressenti par les habitants mais aussi et surtout les tensions sociales qui opposent les amis et les familles grâce à un récit à plusieurs narrateurs, qui montre le quotidien sous des angles différents. Le lecteur comprend que ces deux mondes ne peuvent continuer à exister de cette façon. L’intrigue de ce roman réside sur ces adolescents mûris trop vite en raison de leurs conditions de vie, qui du haut de leur jeunesse, prennent conscience des mensonges, refusent la résignation et découvrent l’obligation de faire des choix, parfois difficiles.



Avec cette dystopie, l’auteur parle de corruption, d'amour, de hiérarchie, de survie, d'inégalités, de construction de soi-même... des thèmes universels sur lesquels on s'interroge après la lecture de ce roman. Car quelque soit le décor, le temps, le lieu, il faut s'interroger sur ce qui nous entoure et ce que nous voulons pour nous plus tard.

Pour moi, ce premier tome est prometteur, je suis curieuse de connaître la suite.





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Celle qui sentait venir l'orage

Frida est une jeune fille en fuite. Elle vivait avec ses parents, dans une zone marécageuse de la plaine du Pô. Sa famille était en marge de la société, son père accusé d’être violent et diabolique, en raison d’un physique un peu différent. Ses parents ayant été jugés et pendus pour la disparition d’une diligence dans les marais, Frida doit s’enfuir pour ne pas être la cible de la fureur collective. Elle trouve refuge chez le docteur Grüber, qui l’accueille aimablement mais la soumet à toutes sortes d’examens médicaux…



C’est un roman très original, sur un léger fond historique, celui de l’Italie de la toute fin du XIXe siècle. Mais c’est avant tout un roman sur la différence, et sur l’émergence d’une forme d’eugénisme, d’une médecine qui veut trouver un lien entre certaines caractéristiques physiques et les comportements criminels, qui seraient en outre transmis par l’hérédité. C’est donc un thème bien particulier, traité par le prisme d’une jeune fille qui lutte pour sa survie et qui cherche à réhabiliter ses parents.



Le roman est assez sombre dans l’ensemble, avec une ambiance pesante. Frida a subi beaucoup de violence et de méchanceté gratuite, notamment au pensionnat où elle a été envoyée. Alors qu’elle se croit en sécurité sur le docteur Grüber, un terrible piège se referme sur elle, elle est manipulée par des personnes sans scrupules et traitée comme un cobaye. Il lui faut beaucoup de force et de volonté pour s’en sortir et faire éclater la vérité. L’intrigue est bien menée, même si la fin est un peu rapide et détone avec le reste du roman.



Frida est une jeune fille à la fois forte et fragile. Elle a beaucoup de volonté, et un instinct de survie chevillé au corps. Elle laisse peu de place aux émotions, elle se concentre sur sa fuite et sur sa vengeance. Elle est assez curieuse et avide de connaissances. Le docteur Grüber et le professeur font quant à eux froid dans le dos, et Marco est un parfait personnage de lâche qui se trompe de voie. Enfin, la « nouvelle famille » de Frida est sympathique, mais tombe un peu du ciel, et les rapports entre eux se nouent trop rapidement à mon goût.



Quant au style, il est très agréable, on est dans de la littérature, qui reste accessible aux adolescents. On se laisse porter sans problème par la plume d’Yves Grevet.



Ainsi, c’est un roman très original, qui vaut la peine d’être lu pour son sujet assez inédit dans la littérature pour adolescents. C’est l’histoire d’un terrible piège, d’une lutte pour la survie et la vérité par une jeune fille courageuse. A découvrir à partir de 13/14 ans.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Méto, tome 2 : L'île

Toujours aussi excellent ! Une série qui est vraiment originale et bien conçue : on bave on veut connaître la suite. Un monde impitoyable !
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Seuls dans la ville entre 9h et 10h30

La forme de ce roman est originale, je me suis prise au jeu de la recherche d'indices dans les copies d'élèves (surement mon côté prof). La carte au début du livre était bien utile pour s'y retrouver parmi les personnages. Deux petits bémols, l'histoire est sympa, mais les personnages font beaucoup plus collégiens que lycéens dans leurs relations sociales (amourettes, relations avec les parents, etc). J'ai aussi été légèrement déçue par la fin, je m'attendais à quelque chose de plus original après cette enquête à la forme inédite.

Au final, un roman très sympa à lire que je mettrai entre les mains de mes élèves. J'ai même bien envie d'essayer l'exercice d'écriture libre en ville avec eux. Je continue mes lectures d'Yves Grevet sans hésiter.
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Comment mon père est mort deux fois

Yves Grevet est un auteur pour la jeunesse plutôt prolifique. Ancien instituteur, il sait décrypter notre monde moderne en se plaçant à hauteur d'adolescent, et en adoptant son langage. Après les dystopies (l'excellente trilogie METO notamment) ou les intrigues policières par exemple, il s'attaque cette fois au roman d'espionnage.

Ses héros sont des adolescents comme les autres mais qui savent se montrer responsables, matures et altruistes. Soën appartient à cette lignée de héros positifs.

Ayant perdu son père dans des conditions mystérieuses, il enquête et remonte le passé de celui-ci. Il met alors le doigt dans un engrenage phénoménal, dévoilant un secret de famille qui fait l'effet d'une bombe.

Deux époques se font écho, l'île de la Réunion depuis 2017 et la Turquie depuis 1984. A plus de 30 ans d'écart, ces deux mondes côtoient les affres de la sphère politique avec son fléau terroriste. On découvre donc les dessous de la diplomatie, l'existence de dossiers secret défense, les réseaux terroristes Gladio…

Malgré la simplicité de la psychologie des personnages et de leurs rapports, le lecteur peut apprécier les rebondissements de l'histoire, s'attacher à la curiosité et à la ténacité du protagoniste principal, et s'émouvoir des liens entre le père et le fils.



Dans une langue simple et accessible, Yves Grevet sensibilise la jeunesse en la divertissant. De La Réunion, à Ankara, en passant par Paris, et sur fond politique, le jeune lecteur pourra suivre cette fiction haletante.
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U4 : Contagion

J’ai découvert cette série il y a deux ans et j’avais lu les quatre premiers tomes avec beaucoup d’intérêt. Chaque tome prenait comme personnage principal un adolescent confronté à une pandémie effroyable faisant disparaître la quasi-totalité de la population mondiale et on les suivait dans leurs tentatives de surmonter ce drame atroce, de survivre à la folie d’autres adolescents et à la mise en place d’un régime militaire pour ne pas dire totalitaire. Aussi quand ai-je vu ce tome au CDI de mon lycée, je l’ai emprunté en pensant retrouver Jules, Koridwen, Stéphane et Yannis. Alors certes on les retrouve mais j’ai été déstabilisée par le choix éditorial de présenter aux lecteurs une série de nouvelles mettant en scène des protagonistes secondaires comme le chapitre consacré au Président de le République. Ces nouveaux points de vue sur la catastrophe sont poignants mais ils donnent un effet d’éclatement dans la tension de l’intrigue. De plus, les événements racontés sont trop courts pour et ne m’ont pas permis d’être captivée par ce que je lisais. Au final, ce tome n’apporte rien de plus et m’a déçue.

Je mets trois chats pour l'atmosphère de fin du monde.
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Meto, tome 1 : La maison (BD)

Je découvre l'histoire d'Yves Grevet avec cette adaptation BD et elle est plutôt effrayante. Le quotidien des 64 (comme les pièces d'un échiquier) enfants est pesant de règles aussi rigides qu'injustifiées: il y a un horaire précis pour chaque activité, il faut compter jusqu'à 120 avant de commencer de manger et jusqu'à 50 entre deux bouchées, ils dorment dans des caisses en bois... Les activités sportives encouragent la compétition entre les garçons (ah tiens, pourquoi n'y a-t-il aucune fille?), quand elles ne sont pas franchement violentes telles "l'inche", sorte de jeu de ballon "horrible" en combinaison où tous les coups sont permis : dans cette scène de "combat acharné", les joueurs agissent de manière aussi sauvage que des animaux - et ils semblent apprécier cela. Un moyen de leur faire évacuer "une grande dépense d'énergie" (et une éventuelle frustration)? Le graphisme, de facture classique, a le mérite d'accentuer, par sa structure régulière, la monotonie de cette vie.



Et voilà que débarque le petit Crassus, dont la formation est confiée à Méto (à part ce dernier, tous les personnages ont des noms romains : Quintus, Rémus, César, Tiberius, Marcus..? Ceci dit, "meto" est un verbe qui, dans cette langue, signifie : "Je mesure" ou "Je récolte"..?). Tout nouveau, Crassus pose beaucoup de questions et réveille les propres interrogations, mises en veille, du héros : sont-ils aussi heureux que leurs gardiens veulent le leur faire croire dans cette "maison du bonheur" ? Ceux-ci prétendent, film à l'appui, avoir sauvé les orphelins d'une situation particulièrement sombre. Mais peut-on se fier à ces images ressemblant fort à de la propagande ? Les enfants ont si peu de souvenirs ("avant : rien... ou presque rien...")... Méto doute, enquête quand tout le monde dort, se méfie de ses compagnons. Crassus lui-même ne prétend-il pas entendre "une voix pendant mon sommeil", qui lui a indiqué un passage secret ?



Ainsi les mystères sont nombreux dans le pensionnat prison... Que devient-on une fois trop grand pour y rester? Méto a croisé d'étranges créatures une nuit... J'ai également remarqué que les deux seuls professeurs représentés étaient estropiés : l'un est en fauteuil, l'autre est manchot... Ce premier tome, en plantant décor et situation, déclenchent donc de multiples interrogations ! Les couleurs, sombres, entretiennent la sensation de confinement. Le scénario est concis et facile à suivre malgré la richesse de l'univers.

Un album prenant qui donne envie d'en savoir plus, d'autant plus que le héros fomente "une stratégie d'évasion" !
Lien : https://www.takalirsa.fr/met..
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L'accident

Un roman de Science-Fiction en deux temps. Nous découvrons d'abord une jeune fille ordinaire. Originaire de la campagne, Fantine aime prendre des risques sur son vélo.



Mais lorsqu'elle frôle la mort, elle décide de s'amender. C'est alors qu'elle recent une présence menaçante près d'elle. Un nouvel incident la fait encore plus réfléchir...



Nous découvrons dans un second temps un Nock, un jeune extraterrestre chargé de contrôler les visites terrestres et d'éviter toute interférence avec le futur...



Un roman bien construit qu'il faut vraiment lire jusqu'au bout pour en saisir tout le sens.

Aux événements étranges du début vont succéder des informations convaincaintes.



Les sujets sont intéressants : la volonté des jeunes de prendre des risques, les voyages dans le temps ou encore le destin.



A livre à découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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U4 : Koridwen

C'est par Koridwen que j'ai découvert la saga U4. Je rappelle pour les non-initiés que U4 est une saga en 4 tomes écrits par 4 auteurs différents qui partent d'une même histoire de base :



Le virus U4 (abréviation de Ubretch 4e génération) s'est répandu en Europe et a décimé une grande partie de la population. Les survivants sont (presque?) uniquement des adolescents entre 15 et 18 ans. Les Experts d'un jeu vidéo en ligne, Warriors of Time (WOT) ont reçu un message du maître du jeu, Khronos, avant que les réseaux ne soient coupés dans lequel il leur donnait rendez-vous le 24 décembre sous la plus vieille Horloge de Paris pour remonter le temps et empêcher le virus de détruire le monde.



Dans ce tome Yves Grevet place sa version dans un village de Bretagne où Koridwen, seule survivante, se demande si elle va se rendre au rendez-vous (qui est probablement de la poudre aux yeux) ou prendre un poison et mettre fin à ce cauchemar. En attendant elle continue de s'occuper des animaux de la ferme de ses parents.

Après avoir récupérer son cousin Max dans son pensionnat (Max est plus vieux qu'elle mais a un handicap mental), Koridwen va retrouver l'héritage de sa grand-mère qui était considérée comme une vieille folle par les autres membres de la famille car elle se prenait pour une guérisseuse-sorcière bretonne... Avant sa mort elle avait également dit à sa petite fille qu'elle en deviendrait une aussi.



Cette découverte va replonger Kori dans ses souvenirs d'enfance avec sa grand-mère et notamment dans une vieille comptine bretonne dans laquelle un druide apprend les séries des nombres à un enfant.



Kori va finalement décider de partir pour Paris avec Max et cette comptine va la poursuivre... En effet elle va retrouver des éléments des paroles à chaque étape de son épopée.



Yves Grevet a donc choisi d'ajouter à son tome une pointe de fantastique qui s'y mêle parfaitement car elle n’apparaît pas comme un cheveu sur la soupe mais par insinuation jusqu'à la note finale (que je ne spoilerai pas...)!

On s'attache très vite à Kori, notamment grâce à Max, même si parfois elle est très mégalo (même s'il y a de quoi) et parfois lâche ou égoïste. Cependant, cela la rend plus humaine.

J'ai beaucoup aimé le fait que le fil conducteur de ce tome soit cette petite chansonnette bretonne car je m'intéresse beaucoup à cette culture et c'est un folklore qui me fascine (oui j'aime la magie).



En arrivant à la fin de ce tome je me suis grandement interrogée sur comment pouvait finir les autres tomes car il n'y avait selon moi que deux fins possibles et chacune éclipsait l'autre. Puisque l'une est arrivée, elle était donc, selon mes premières impressions, donc comment pouvait donc bien finir les autres tomes?! Je me suis donc directement lancé dans un autre tome : Stéphane.
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