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Critiques de Yves Sente (749)
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Cinq branches de coton noir

C’est une histoire sur la lutte des noir américains pour leur reconnaissance dans leur pays, c’est aussi une histoire qui se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec une partie du récit qui revient sur la Guerre d’Indépendance des Etats-Unis. Les différentes parties du récit s’articulent autour du tout premier drapeau américain. La violence de la guerre, du racisme sont les moteurs de cette aventure, les personnages sont très touchants, ce sont de très beaux personnages, superbement créés par Yves Sente, et je me suis surpris à croire réellement à cette histoire tant il se dégage de ce récit une efficacité, une persuasion, un réalisme, c’est une belle histoire, comme on aurait aimé que l’Histoire soit faite, émouvante et puissante.

Le trait est assez classique, dans le style du graphisme réaliste des meilleurs artistes des années 60. Sans le faire exprès, j’ai lu la version non colorisée, et franchement, l’intensité des contrastes est bien plus forte et le récit gagne en dureté, en force, cela rend l’histoire encore plus dramatique et violente. J’avais vu auparavant la version en couleur et je ne l’ai pas trouvé aussi marquante, aussi belle. Si vous avez l’occasion de la lire en noir et blanc, n’hésitez pas.

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XIII, tome 22 : Retour à Greenfalls

Ce tome est un peu... tiré par les cheveux autant les deux «premiers»tomes de ce second cycle étaient une réussite autant celui-ci est confus et maintenant ce ne sont plus des «grosses ficelles» mais des câbles électriques...

Enfin je continue...
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Cinq branches de coton noir

Merci à Filfridi et à Foxfire de m'avoir suggéré la lecture de cet excellent roman graphique, il y a de ça un moment , mais il m'a fallu un peu de patience pour l'avoir.



A trois cents mètres de chez moi, il y a une médiathèque qui est reliée à d'autres médiathèques et le temps de faire venir l'ouvrage d'un autre site...plus le calendrier ralenti de l'été...en tout cas, merci aussi aux médiathèques, si j'achetais tout ce que je lis, je serais ruinée.



Il faut maintenant que je vous dise ce qui m'a plu dans cette BD d'aventures historiques, qui raconte l'épopée de soldats noirs en mission pour les « Monuments Men » afin de récupérer en 1944 entre la Normandie et Bastogne, le premier drapeau des États Unis aux mains d'un nazi cruel et stupide, assassin et voleur d'oeuvres d'art, le prototype du personnage qu'on adore détester.



La fable est intéressante car elle nous parle des paradoxes des combattants de la liberté contre le nazisme qui cantonnaient les soldats noirs, engagés volontaires, à des tâches d'intendance, alors que les unités combattantes manquaient de bras. Curieux de se priver ainsi de forces vives d'un pays qui ont oeuvré pour lui depuis sa fondation ! C'est un message pour l'égalité et contre le racisme qui est délivré au moyen d'un journal intime et de la correspondance d'un soldat à sa soeur.



Le scénario est très original, dans son sujet et sa structure. il y a de l'action, des drames, des rebondissements, de l'héroïsme, des grands sentiments. J'aime beaucoup les portraits isolés sur les pages blanches, et je m'en fiche que cette histoire ne soit pas vraie. Elle véhicule des idées importantes, une saine révolte et le progrès des droits humains.







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Blake et Mortimer, tome 26 : La Vallée des Im..

La suite des aventures de Blake et Mortimer à Hong Kong.

Le bon professeur, kidnappé dans l'épisode précédent, se retrouve aux mains d'un seigneur de guerre qui se rêve en nouvel empereur de Chine! Il est jeté en cage, et retrouve le brave Nasir dans un sale état! Et que ne fera-t-il pas pour le sauver d'une mort certaine? Il va falloir la jouer fine. Il y a une Aile rouge à remettre en état de marche pour le seigneur de guerre et des perles d'immortalité à trouver dans ce millième bras du Mekong! Heureusement, l'avidité de Monsieur Chou et son goût pour les émeraudes du premier empereur va grandement aider le professeur!

Blake, de son côté, va tout mettre en oeuvre pour retrouver Mortimer ( ce sont les aventures de Blake et Mortimer, ne l'oublions pas). Il lui faudra partir fissa sur les traces de son ami, à partir d'un message laissé par Mortimer.

Entre histoire, dragons,rêve et légende; Mortimer devra parvenir à:

- Sauver Nasir

- Sauver Hong kong

- Empêcher un vieil ennemi de se barrer avec un prototype militaire volant

et secret.

Un album riche en scénario, mais dont le dessin (surtout celui des personnages) marque une légère baisse graphique et donc une étoile en moins de ma part.





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Mademoiselle J, tome 2 : Je ne me marierai ..

Ce sont justement les crises et les guerres qui créent les opportunités.

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Ce tome fait suite à Mademoiselle J, tome 1 : Il s'appelait Ptirou (2017) qu’il faut avoir lu avant. Sa publication originale date de 2020. Il a été réalisé par Yves Sente pour le scénario, par Laurent Verron pour les dessins et par Isabelle Rabarot pour les couleurs. Il comprend soixante-deux planches de bande dessinée.



Avril 1960, en cette fin de matinée, seule la petite Marie cherche encore à découvrir un dernier trésor en chocolat dans le jardin. Les deux garçons Marc et Hubert sont en train de jouer au badminton. La mère ouvre la porte et leur annonce depuis le perron qu’ils arrivent. Les trois enfants se précipitent, traversent la maison ventre à terre, pour ouvrir la porte donnant sur la rue et souhaiter la bienvenue à tante Andrée et oncle Paul. Celui-ci a ramené une bande dessinée pour chacun : La flèche noire pour Marie, Soleil noir et Buck Danny contre Lady X pour les garçons. Le mari Hubert propose un porto à Paul qui va s’installer confortablement dans le fauteuil et qui reprend l’histoire là où il l’avait laissée Noël dernier. Le steward Robert lui raconta la suite du récit qu’il apprit de Juliette elle-même. Il la recroisa par hasard, près de dix ans plus tard. À la fin de l’année 1929, grâce à ses médicaments retrouvés et grâce à Ptirou, Juliette a pu profiter de son voyage en Amérique. Et ce qu’elle découvrit l’émerveilla. Même si beaucoup d’Américains souffraient de la crise économique, elle ne pouvait pas s’empêcher d’admirer l’esprit d’ouverture qui régnait partout où elle portait le regard. Au bout de trois semaines, il fut temps de rentrer. Était-ce sa rencontre avec Ptirou ou sa découverte de l’Amérique ? Toujours est-il que c’est à ce moment-là que Juliette décida définitivement ce qu’elle voulait devenir dans la vie. Le docteur De Lannoy lui avait assuré que malgré son cœur malade, de nouveaux médicaments lui permettraient de vivre normalement. Elle serait donc grand reporter ! Quelqu’un qui parcourt le monde pour noter tout ce qu’il s’y passe d’intéressant. Ensuite il rentre dans son pays et écrit des articles ou des livres pour raconter à tout le monde ce qu’il a vu.



Sur le paquebot pendant le voyage de retour, Henri De Sainteloi s’adresse à sa fille Juliette : il pense que ce n’est pas bien raisonnable pour une jeune personne de son éducation que de se lancer dans le métier de vagabond qu’est celui de reporter. Pour lui, un jour, elle rencontrera un garçon charmant et de bonne famille, ils se marieront et ils auront de beaux enfants, comme sa maman l’aurait souhaité. Elle lui répond de manière catégorique : non, non, elle ne se mariera jamais. Dans sa tête, elle pense encore à Ptirou dont elle porte un des boutons dorés de son uniforme en sautoir. Dès son retour à Paris et après avoir, lui aussi, réfléchi à son avenir, M. de Sainteloi annonce à ses patrons qu’il ne partage plus leur manière de voir le futur de la compagnie générale transatlantique. Il démissionne et vend ses parts de la société. Grâce à cet argent et à un nouveau partenaire financier, un certain Gustave Noirhomme, il crée la compagnie des cinq océans, alias la C.C.O., qui au fil des ans achète une petite flotte de cargos spécialisés dans le transport de pétrole.



À l’origine, il y a le tome douze de la série Le Spirou de…, c’est-à-dire Il s'appelait Ptirou. Puis quelques temps plus tard, les éditeurs de Dupuis font évoluer les règles édictées pour cette collection, et autorisent les auteurs initiaux à donner une suite à leur album s’ils le souhaitent. Yves Sente profite de cette possibilité pour revenir sur le personnage secondaire de son histoire : Juliette De Sainteloi, et réaliser un deuxième album avec le même artiste, puis un troisième publié en 2023, toujours par la même équipe. Comme pour le premier album, le scénariste choisit une année bien spécifique pour l’histoire : 1936, faisant suite à 1929. Il aménage son récit de manière à pouvoir indiquer ce qu’il s’est passé entre ces deux années. Le lecteur ayant lu le premier tome se remémore de suite les personnages, leur histoire et leur situation. Il identifie sans peine la vieille dame dans un cadre avec un ruban noir signe de deuil en page six : Thérèse la gouvernante précédente de Juliette, qui était trop âgée pour entreprendre la traversée en paquebot à destination des États-Unis. De même, les apparitions de Ptirou font sens, ainsi que la réapparition de personnages comme Ernst von Riblach, Bertrand Malepeigne et sa mère Oscarine, monsieur Dittre, et bien sûr Robert Velter (1909-1991). Il identifie également les références à Spirou et au magazine portant son nom, à commencer par oncle Paul qui narre l’histoire comme dans le tome un, et cette année marque une étape essentielle pour le périodique de bande dessinée belge francophone hebdomadaire portant le nom de Spirou.



Comme dans le tome un, l’intrigue s’inscrit dans son époque, pour une reconstitution historique nourrie. Les auteurs intègre l’importance du nazisme en Allemagne, la première action militaire allemande contre un autre pays, l’exposition Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne à Paris en 1937, le début de la production du modèle Coccinelle du constructeur allemand Volkswagen (produite de 1938 à 2003), ou encore une Porsche type 64 version sportive, la voiture futuriste Mercedes-Benz W125 Rekordwagen qui établit un record de vitesse de 432,7km/h le 28 janvier 1938, les représentations avec précision, au milieu des immeubles parisiens, des autres modèles de voiture d’époque, et de la mode aussi masculine que féminine, l’ancien tramway d'Île-de-France mis en service en 1855 et abandonné en 1938. L’artiste intègre ces éléments dans le récit de manière organique. En outre, l’oncle Paul raconte son histoire en 1960 et il offre trois albums de bande dessinée que le lecteur identifie : La flèche noire (1959, douzième album de Johan et Pirlouit), Valhardi contre le Soleil Noir (1958, sixième album de Les aventures de Jean Valhardi), Buck Danny contre Lady X (1956, dix-septième album de Les Aventures de Buck Danny). C’est donc un très grand plaisir que de pouvoir s’immerger dans cette reconstitution riche et soignée.



L’intrigue s’inscrit elle aussi dans l’Histoire : fondée par Henri De Sainteloi, la société de cargos spécialisés dans le transport de pétrole est convoitée par une grande puissance pour son intérêt stratégique. De son côté, Juliette De Sainteloi décroche son diplôme de lettres (accompagné des félicitations du jury) et se met à la recherche d’un premier emploi de grand reporter, ce qui s’avère un défi pour une jeune femme à cette époque. Elle aura droit aux encouragements d’une certaine France Gourdji, c’est-à-dire Françoise Giroud (1919-2003). En outre, elle est en âge de se marier, et elle fait la connaissance de Léa Vollak qui devient sa meilleure amie. Le scénario marie ainsi harmonieusement la vie de son personnage principal avec ses ambitions professionnelles et ses désirs personnels, la grande Histoire et la petite histoire de ces personnages fictifs, ces deux composantes progressant de concert, les choix des uns et des autres découlant de ces circonstances. Le lecteur constate que Juliette appartient à la haute bourgeoisie, et qu’un personnage lui fait observer qu’elle entretient des amitiés dans toutes les couches de la société.



La narration des auteurs s’avère dense comme dans le premier tome, tout en restant fluide et agréable, sans impression de découvrir des pavés indigestes à chaque page tournée. L’artiste impressionne par sa rigueur tout au service du récit, avec des cases bien disposées en bande, de temps à autre une rare exception avec une case en insert ou une case de la hauteur de deux bandes. Il dose à la perfection le niveau de densité d’informations visuelles, représentant les décors et les environnements avec une forte régularité, ne s’en affranchissant qu’en cas de discussion durant plusieurs cases. En feuilletant rapidement le tome, le lecteur peut éprouver l’impression que peu de pages ressortent comme spectaculaire. À la lecture, l’impression s’avère tout autre : des cases d’une grande maîtrise racontant beaucoup de choses en un seul dessin. Par exemple : les garçons en train de jouer au badminton pendant que la petite fille cherche encore un œuf ou un lapin en chocolat, son panier à côté d’elle, la mère qui les prévient de l’arrivée des invités, une vision claire du pavillon, les chaises de jardin. Page suivante, un voyage en train, et dans une simple case, le lecteur peut voir Juliette, Henri, Oscarine, les banquettes, la sacoche de travail du père, la lampe sur la table, le carnet de note de la jeune fille, et par la fenêtre les montagnes dans le lointain, un troupeau de vaches menées par des cowboys en plan médian. Il en va ainsi d’au moins une case dans chaque page. Il se régale également avec des séquences complètes, tel un baptême de l’air pour Juliette, ou un camion qui pousse une voiture à travers le parapet d’un pont pour tuer son conducteur. Et la séquence de mariage… Oups, ne pas trop en dévoiler.



Les auteurs confirment avec élégance que le personnage secondaire de Juliette De Sainteloi présente toutes les caractéristiques et l’épaisseur nécessaire pour porter une série dérivée, à elle toute seule. Ils réalisent une belle intrigue entre complot et drame, entre malversations et émancipation, servie par une reconstitution historique soignée et une narration visuelle aussi discrète et classique que de haute volée.
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Le Janitor, tome 4 : Les morsures du passé

Ah, le Brésil ! Le Christ Rédempteur sur le Corcovado ! Rio et ses hôtels de luxe avec massages, piscine, aquagym… Eh bien, vous me croirez ou pas, malgré votre garde du corps, vous n’y êtes pas forcément à l’abri !

Mais qui donc a supprimé ce couple de vieillards ? Mais quelle cruauté ! … Enfin… Quand on découvre le pédigrée de ce charmant duo, on a tout de suite moins envie de se montrer compatissant…



Pendant ce temps, Vince reste très troublé par la rencontre avec son double. Quand il rentre à Rome, c’est pour retrouver sa tante, qui était dans le coma, très agitée suite au passage d’un homme qui lui a remis une photo…



Critique :



Encore une série qui démarre sur les chapeaux de roues ! De nouveaux protagonistes viennent s’ajouter, mais tout continue à tourner autour des grands méchants de cette nouvelle religion basée sur la religion chrétienne : le Nouveau Temple.

Pour ne pas divulgâcher, j’éviterai de trop en dire sur les nouveaux-venus qui ont la vengeance chevillée au corps, et on peut les comprendre !

On découvre aussi que les méchants d’hier et les méchants d’aujourd’hui ont pas mal de choses en commun et que l’Eglise catholique est partagée, pour ne pas dire opposée, sur certaines questions.

Bien entendu, Vince va rencontrer à nouveau la charmante journaliste qui a vécu une aventure hallucinante avec lui à Davos. Rencontre en tout bien tout honneur ! N’allez pas imaginer des choses… Encore que notre Janitor n’ait jamais fait vœu de chasteté… Mais laissons-là le côté privé de sa vie privée… Je me demande s’il n’y a pas quelque chose de malsain dans votre curiosité… Mais qui suis-je pour vous juger ?

Bref ! Nous sommes dans une série addictive où l’on entretien l’histoire de cette gémellité pour accompagner la traque de grands méchants qui ont des projets pour l’humanité qui fleurent les égouts en plein air par une chaleur estivale des plus torrides.

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Blake et Mortimer, tome 14 : La machination..

Blake et Mortimer est un mythe, tel Tintin ou Astérix ! Reprendre les personnages d'Edgar Pierre Jacobs pour tenter de donner suite à son talent de scénariste, à son génie de narrateur et à son sens du coup de théâtre est donc un sacré pari. Celui-ci est relevé à leur tour (après Jean Van Hamme et Ted Benoit pour le treizième tome) par Yves Sente au scénario et par André Juillard au dessin.



Dans la droite ligne d'Edgar Pierre Jacobs, le scénario tend clairement vers l’hyperréalisme : en pleine Guerre Froide, l'année 1957 fait figure de tournant dans la course à la conquête spatiale entre les blocs Est et Ouest. Cette aventure de La Machination Voronov s'inclut dans le contexte tendu par Edgar Pierre Jacobs depuis de nombreuses années : de nombreuses références démontrent de la connaissance des auteurs de l’œuvre originale et leur servent de justifications dans cet univers théoriquement uchronique, à ceci près que le parti est pris, avec ce nouveau tandem de repreneurs de la série, d'inclure intégralement le récit dans un tissu de faits complètement historiques (Guerre Froide, lancement de Spoutnik, fondation des Beatles, etc.).

Entre Londres, Moscou et Baïkonour, les auteurs font rencontrer science, espionnage et vieilles connaissances (comme toujours pour Blake et Mortimer...). Les références fusent partout pour les yeux avisés, les bons mots sont rares, mais respectent le style original du premier auteur de la série.



Un épisode efficace donc, qui, sans faire véritablement date dans la chronologie de la série, a le pouvoir de nous transporter dans une aventure réelle et sans fioriture dont on garde finalement un bon souvenir. Le total respect pour le monde visuel et descriptif créé par Edgar Pierre Jacobs finit de nous séduire. Un tandem à reconduire donc...
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Mademoiselle J, tome 1 : Il s'appelait Ptirou

Ce sacré p’tit poussin rouge est un coq. Il en a plus dans le pantalon que nous tous réunis.

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Ce tome est le premier d’une série indépendante de toute autre ; il s’apprécie mieux pour le lecteur ayant une connaissance superficielle de l’histoire du personnage Spirou. Sa parution initiale date de 2017 dans la collection Le Spirou de… dont il constitue le douzième tome. Il a depuis été rebaptisé comme étant le premier tome de la série Mademoiselle J. Il a été réalisé par Yves Sente pour le scénario, et par Laurent Verron (ancien assistant de Jean Roba, 1930-2006) pour les dessins et les couleurs. Il compte soixante-seize pages de bande dessinée.



En ce soir du 24 décembre 1959, les foyers sont en ébullition dans cette banlieue de Charleroi, comme partout ailleurs dans le pays. Dans leur voiture, Andrée, lui reproche à son mari Paul que chaque année c’est la même chose : il traîne, il traîne et ils arrivent presque en retard. Dans sa maison, la mère Christiane demande à ses enfants surexcités, Pierre, Marc et Marie, d’aller dans le salon, pour qu’elle puisse préparer le repas tranquillement. Finalement Andrée et Paul arrivent à l’heure dite, et l’oncle s’installe dans le fauteuil s’adressant à son gendre Hubert : visiblement ses enfants vont lui réclamer une histoire. Il se cale confortablement et il commence : cette histoire a débuté en 1929, un peu avant Noël. En tout cas, c’est que ce que lui a affirmé le steward de paquebot transatlantique qui lui a révélé ce récit. Avant tout il doit leur présenter quelques personnages-clés. Le premier s’appelle Henri de Santeloi. Il est le grand patron de la Compagnie Générale Transatlantique, la société qui gère les paquebots de luxe français. À Paris aux alentours du neuf décembre., il vient d’être convoqué chez les actionnaires privés de la compagnie, c’est-à-dire ses propres patrons. Ceux-ci annoncent au directeur général qu’il doit procéder à des licenciements afin de mieux rentabiliser leurs investissements.



Monsieur de Sainteloi rentre ensuite chez lui où il retrouve sa fille Juliette et sa gouvernante Thérèse. Le docteur De Lannoy vient de leur indiquer qu’elle va mieux, grâce à la vigilance de Thérèse qui lui fait prendre régulièrement sa digitaline. Elle regagne sa chambre avec la vieille dame. Resté seul avec le père, le docteur explique que l’insuffisance cardiaque de Juliette s’est aggravée et son intolérance à l’effort va s’accentuer. Il va falloir composer une nouvelle digitaline mieux adaptée. Pour autant, le grand air de la traversée transatlantique qu’envisage son père lui fera le plus grand bien. Il reste à trouver une nouvelle infirmière pour l’accompagner. En fin de matinée, monsieur de Sainteloi a rejoint le port où l’attend une foule d’ouvriers en colère, dirigée par un des contremaîtres des dockers, un certain Jean Druant. La négociation est houleuse et abouti à une impasse. Pendant que les délégués syndicaux réfléchissent à un nouveau plan de défense, monsieur de Sainteloi regagne Paris, où il va annoncer la bonne nouvelle du voyage à sa fille. Le cirque Marcoloni qui fait une tournée dans le nord de la France vient de s’installer en bord de Seine, à quinze kilomètres du Havre. En cette fin d’année 1929, la France n’est pas au meilleur de sa forme économique et le chapiteau est loin d’être plein. Surtout par ce froid ! Dans sa roulotte, le directeur du cirque affronte les contraintes les moins artistiques de son métier.



Mais qui est cette mademoiselle J., mis à part Juliette de Sainteloi ? Peu importe, le lecteur embarque à ses côtés à bord du paquebot Île de France pour une traversée transatlantique mouvementée. Deux passagers clandestins se trouvent à bord : Ptirou annoncé sur la couverture, et un saboteur syndicaliste. Le scénariste développe son intrigue autour du risque de survenance du sabotage, ou des actes de sabotage, de l’éventualité de les déjouer, du risque sanitaire pour Juliette si elle perd son flacon de digitaline, et d’une grosse tempête à l’horizon. Il articule son récit autour de plusieurs personnages : Henri de Sainteloi et sa fille Juliette avec son infirmière Oscarine Grandjean, le commandant en second, Charles Villedoit pilote d’avion, Ptirou et Werner un autre mousse de sonnerie, Jean Druant le contremaitre, le gros Max le maître de la des machines, le commandant Dumesnil, monsieur Dittre un passager, Tignace le responsable des crasseux, etc. Le lecteur remarque vite les caractéristiques d’écriture du scénariste : une approche factuelle et prosaïque, des expositions claires et un peu plates, des accroches d’une rare prévisibilité. Juliette doit prendre son médicament régulièrement : nul doute qu’il va être perdu pendant le récit… Et c’est ce qui arrive. Un hydravion est embarqué sur le paquebot : sûr et certain que Ptirou effectuera un vol à son bord… Et c’est ce qui arrive. Un personnage évoque un ring sur le paquebot, sûr qu’il y aura un affrontement dessus… Et, pas tout à fait. Le principe dramaturgique du fusil de Tchekhov est appliqué avec une constance rare.



En outre la densité de texte induit une lecture posée, en cohérence avec la manière de raconter de Paul. Les dessins racontent l’histoire de manière descriptive avec un bon niveau de détails de chaque case, à quantité égale avec les dialogues et les cartouches. L’artiste adopte un rendu entre des dessins tout public et une approche plus franche des dures réalités de la vie. Dans le premier registre, le lecteur remarque sa propension à affiner la silhouette de Juliette et à lui donner une tête plus grosse que la réalité anatomique. Les enfants font montre d’un enthousiasme que rien ne peut tempérer. Il aime bien dessiner des gueules à ses personnages ou au moins des visages très marqués ce qui crée un contraste très fort entre ceux des enfants et des adolescents et ceux des adultes. De temps à autre, il va exagérer une représentation ou un comportement évoquant les conventions visuelles des bandes dessinées pour enfant : le dérapage contrôlé de Charles Villedoit à bord de son bolide, la hauteur démesurée de la coque du paquebot, le passage d’un chat sur la rambarde du bastingage, l’entrejambe trop bas de la salopette du gros Max.



Dans le second registre, le lecteur se retrouve subjugué par l’attention porté aux détails, par la qualité de la reconstitution historique, par la composition des pages qui parviennent à ne pas paraître surchargée en texte, à maintenir un rythme de lecture agréable. Tout du long, l’artiste régale le lecteur par la consistance de ce qu’il représente et sa diversité : la table mise pour le repas de Noël, les ustensiles et les plats dans la cuisine, l’impression très réaliste donnée par les façades de Paris, par les installations portuaires du Havre, par la toile de tente du cirque, les différents véhicules d’époque, l’hydravion, les ponts et les coursives du paquebot, sa magnifique et gigantesque salle de réception, les salles des machines et leur obscurité, jusqu’aux machines de l’imprimerie à bord pour éditer chaque jour le journal du paquebot. La moyenne de cases par planche est de l’ordre de dix ou onze ce qui est assez élevé. L’intelligence des prises de vue fait que le lecteur prend plaisir à ce rythme posé pour pouvoir se régaler d’une case ou d’une bande : les enfants se précipitant à la fenêtre pour avoir arriver l’oncle et la tante, les ouvriers en venant aux mains avec la police, la mère de Ptirou se préparant pour son numéro de trapéziste, Ptirou échappant à des détrousseurs en faisant des acrobaties, Werner manquant de sa faire écraser par une automobile, une grue abaissant l’hydravion vers le pont supérieur du paquebot sous les yeux d’une foule compacte, les mousses dans leur bel uniforme rouge réunis sur le pont, les passagers prenant le soleil sur des transats bien alignés, Henri de Sainteloi et Juliette faisant leur entrée dans la grande salle de réception, etc. Une petite merveille de narration visuelle pas tape-à-l’œil pour un sou, tout en étant très soutenue, très riche et très élégante.



Le lecteur se laisse vite emmener par cette histoire entre un tout jeune adolescent enfant de la balle et une jeune demoiselle de bonne famille affligée d’une condition physique et âgée de quatorze ans. Les différents fils narratifs forment une intrigue dense et prenante, même si un par un ils peuvent s’avérer très prévisibles. Il a pris plaisir à plonger dans cette époque, à se laisser prendre par cette solide comédie dramatique sans effet de manche, et il reviendra pour connaître la suite de la vie de Juliette dans le tome deux se déroulant en 1938, et paru en 2020. Pour le lecteur un peu oublieux, les auteurs mettent les points sur les i dans les pages soixante-dix-sept à soixante-dix-neuf. Le steward s’appelle Robert Velter (1909-1991, surnommé Rob-Vel) et sa rencontre avec Ptirou l’inspirera pour la création du personnage de Spirou en 1938, avec son épouse Blanche Dumoulin (1895-1975) et son ami Luc Lafnet (1899-1939), après avoir fait ses classes de dessinateur avec Martin Branner (1888-1970) à New York. Verron réalise d’ailleurs un facsimilé de la planche dans laquelle Rob-Vel racontait la création du personnage. Le lecteur se souvient qu’à l’origine cet album s’inscrivait dans la collection Le Spirou de…, et c’est ainsi que Sente & Verron ont rendu hommage au personnage et à son créateur en développant l’anecdote que ce dernier racontait sur la genèse du petit roux, et reprise dans le livre La Véritable histoire de Spirou, de Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault. D’ailleurs la séquence d’ouverture est un hommage à l'oncle Paul, personnage qui narrait chaque semaine dans l'hebdomadaire Spirou, les histoires vraies du passé pour l'édification des jeunes lecteurs. L’année 1959 de la séquence d’ouverture correspond à l’année de la première apparition de Boule et Bill dans le Journal Spirou.



Une couverture un peu déconcertante qui annonce une aventure se déroulant en 1929 sur un paquebot, c’est le cas, avec comme personnage principal une certaine Mademoiselle J. et en personnage secondaire une version de Spirou appelé Ptirou, c’est plutôt ce dernier qui a un rôle plus important. Les premières pages donnent le ton : une narration très posée du fait des dialogues abondants et d’une approche très terre à terre, sans oublier de nombreux éléments de contexte, les licenciements renvoyant incidemment au contexte de la crise de 29. Une narration visuelle dont l’apparence semble un peu terne du fait du choix de couleurs un peu passées et de petites cases sans panache. À la lecture, les sensations sont tout autres : un récit roboratif, choral, une belle reconstitution historique, une narration visuelle généreuse donnant du rythme à l’ensemble, l’artiste parvenant même à caser une planche dépourvue de tout texte (la trente). Autant un hommage docte qu’une intrigue savoureuse pour elle-même. Belle réussite.
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Blake et Mortimer, tome 25 : La Vallée des Im..

Je dois avouer que je suis assez comblé par ce premier tome, j’ai retrouvé l’esprit d’Edgar P. Jacobs. Le graphisme est foisonnant, (Jacobs, c’est le contraire d’épuré), tout comme le scénario, plusieurs histoires semblent se mêler, la fin de l’Empire de Basam-Damdu et l’évasion d’Olrik, la guerre civile en Chine et le contexte géopolitique de Hong-Kong, et un mystère autour d’une antiquité chinoise, un autre autour d’une nouvelle arme créée par le Professeur Philip Mortimer. Les seconds rôles ne sont pas que de simples figurants, j’ai aimé le soin apporté aux détails de l’intrigue, ce qui justement a souvent manqué dans les albums de l’après Jacobs. Et j’ai trouvé le graphisme plus fidèle l’esprit de la série, même si l’on peut reprocher le trop plein de vignettes par pages, et les didascalies redondantes, mais pour moi, Blake et Mortimer, c’est aussi ce petit pêché. Les détails architecturaux, la rigueur géographique et historique (dans une uchronie, chapeau !) apportent une crédibilité et les deux héros retrouvent leurs petits défaut d’antan, leur petit côté guindé, la manière de tenir la pipe en main… manque juste un ou deux “By Jove !”

Bref, je suis emballé par ce 25ème opus de la série.
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Blake et Mortimer, tome 23 : Le bâton de Plut..

Printemps 1944. A bord du porte-avions britannique Intrepid.



« Capitaine Blake, en vue du prochain débarquement allié sur les côtes françaises, il est capital de détruire les sous-marins allemands. Autrement, je ne donne pas cher des vaisseaux de transport de troupes. Heureusement, pour nous aider à les détecter, nous allons bénéficier d’un nouveau sonar remorqué mis au point par les Américains… Ciel ! Je reçois à l’instant un message de première importance ! … Incroyable ! Les Allemands s’apprêtent à lancer une attaque suicide contre notre Parlement… Dans… une heure… »



Critique :



C’est avec joie et délectation que je me suis plongé dans ce nouvel opus des aventures de Blake et Mortimer, d’autant qu’il vient préciser les événements qui se sont déroulés dans « Le Secret de l’Espadon », mon Blake et Mortimer préféré. Bonjour les grincheux qui trouvent que Blake et Mortimer sont morts avec Edgar P. Jacobs ! J’ai adoré les dessins d’André Juillard qui correspondent parfaitement au style graphique de Jacobs. Bravo, monsieur ! De l’excellent ouvrage ! L’ambiance année ’40, façon Edgar P. est on ne peut plus crédible. Votre ligne claire est parfaite !



Ouvrons le feu sur Yves Sente, le scénariste ! … Taratata ! On se calme ! On respire… Et on admire ! Si je ne connaissais pas un peu l’œuvre d’Edgar Félix Pierre Jacobs, j’aurais pu croire que le scénario était l’œuvre de cet auteur qui apporta tant à la bande dessinée en général et à la BD franco-belge en particulier. Que ce soient les longues descriptions, fréquentes à son époque, ou les dialogues mâtinés d’expressions anglaises, tout sent la présence de cet immense auteur et dessinateur. Yves Sente a parfaitement trouvé sa place dans le studio Jacobs et ce récit qui annonce « Le Secret de l’Espadon » du grand maître est un pur bonheur car il s’intègre parfaitement dans l’œuvre de Jacobs, au point que dans quelques années, si on place les histoires par ordre chronologique (non en fonction de leur date de parution, mais bien en fonction du calendrier du XXe siècle) les lecteurs n’y verront que du feu.

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Le Janitor, tome 2 : Week-end à Davos

Vince, devenu un janitor, a pour mission d’accompagner à Davos deux prélats en charge des finances du Vatican, et donc de l’Eglise catholique. Ses supérieurs redoutent que l’un des prélats ne soit pas exactement un vertueux chrétien.

A Davos, beaucoup de rencontres informelles et discrètes se tiennent à l’abri de la presse et d’éventuels manifestants.



Les deux éminences, leurs secrétaires respectifs et leur garde du corps se retrouvent dans un hôtel avec quelques-uns des plus gros banquiers du monde… Lorsque la Troisième Guerre mondiale éclate…



Critique :



La mise en place dans le premier tome trouve ici son développement sur fond d’apocalypse dans un des plus reculés et sauvages coins de Suisse, dans les Grisons. La série due à l’imagination d’Yves Sente tient bien ses promesses. Toutefois, je suis curieux de voir comment, par quelle magie, l’auteur va expliquer les apparitions d’une petite fille qui arrive toujours à point nommé pour sortir Vince de l’embarras.

On n’est pas loin des aventures d’un James Bond vaticanisé. Le tout se laisse lire même si certains trouveront les dialogues trop longs.

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Blake et Mortimer, tome 26 : La Vallée des Im..

C’est un bon diptyque de la série Blake et Mortimer, proche de l’esprit d’Edgar P. Jacobs, tant graphiquement que scénaristiquement. Ce voyage en Chine est une réussite. Seul petit bémol à mon goût, j’ai trouvé que le passage fantastique (pages 37 à 44) ne s’intégrait pas tout à fait, le rythme se brisait quelque peu et la crédibilité qui jusque là était impeccable avait un petit moment de faiblesse. Mais l’ensemble tient parfaitement la route et je valide le choix de ces illustrateurs peu connus, bravo à Teun Berserik et Peter Van Dongen.
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Mademoiselle J, tome 1 : Il s'appelait Ptirou

Mademoiselle J , il s'appelait Ptirou ....

Évidemment les lecteurs du célèbre journal Spirou , ceux des aventures de Spirou et Fantasio ont très vite compris , Ptirou c'est notre célèbre groom ' roux '

L'album est nostalgique à souhait , il débute par une histoire de l'oncle Paul , autre référence mythique des lecteurs des revues Spirou .

C'est le soir de Noël en l'an 1959 et les enfants attendent avec impatience une histoire , ils sont assis bien sagement et ...l'histoire est passionnante .

Elle se passe en 1929 , commence dans un cirque , puis sur un de ses immenses bateaux nommés transatlantiques .

Nous faisons la connaissance d'un jeune garçon au grand coeur et d'une toute jeune demoiselle , Juliette , la rencontre entre les deux sera inoubliable.

J'ai beaucoup aimé cet album qui réunira les anciens et nouveaux lecteurs, une véritable bulle de bonheur .

Une version très réussie de l'univers de Spirou .

A lire , à offrir , c'est le moment idéal .

Tome 1 , le tome 2 est déjà paru .....,à suivre .

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Mademoiselle J, tome 1 : Il s'appelait Ptirou

J’ai démarré la lecture de cet album dont le scénario est signé Yves Sente et les illustrations sont réalisées par Laurent Verron avec cette nostalgie de retrouver les émotions d’enfance à la lecture d’album de Spirou. Le lien est forcément fait au premier coup d’œil par la couverture ou le titre. Néanmoins, ce talentueux duo, va beaucoup plus loin, en nous racontant les origines de ce personnage qui aura accompagné de nombreux jeunes amateurs de bandes dessinées.

Ce récit, ils nous le font conter par un vieux monsieur, l’adorable oncle Paul, qui le soir du 24 décembre 1959, s’assoie dans un fauteuil et allume sa pipe afin de raconter à se neveux et nièces une histoire, celle de Mademoiselle J qui nous fera remonter le temps et embarquer sur un magnifique Paquebot, un transatlantique avec Juliette, son papa, son infirmière, un pilote d’avion et de nombreux passagers dont un jeune garçon roux, Ptirou, orphelin depuis le décès de sa maman artiste de cirque.

A l’image de ces enfants buvant les paroles de leur tonton, nous dévorons avec plaisir chaque case, chaque bulle de cet album. Nous voyageons comme nous pouvons le faire dans un roman d’aventures, nous apprenons plein de choses comme dans un roman historique, et enfin, nous nous révoltons face à ce contraste entre l’opulence et la pauvreté comme dans un roman noir, social.

J’ai commencé cet album avec nostalgie, pour le fermer avec beaucoup de tristesse et de tendresse.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Blake et Mortimer, Tome 21 : le Serment des..

L'album débute sur un personnage qui se fait voler sa valise dans un buffet de gare puis kidnapper par les services secrets britanniques et ce dans le but de l'empêcher de publier un livre, le livre de sa vie car ledit personnage n'est autre que le colonel T.E Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie.

Des années ont passé et le professeur Philip Mortimer est appelé pour donner une conférence à l'Ashmolean Museum.

Blake de son côté se rend à l'enterrement d'un vieil ami, dont la mort apparaît, pour le moins, suspecte.

Des vols sont commis à l'Ashmolean.

Des lords sont menacés de mort. Ces derniers sont des amis de Francis Blake.

Les deux compères mènent leur enquête séparément jusqu'à ce qu'à l'évidence les deux affaires s'avèrent être liées. Une course contre la mort commence alors!

L'écriture rappelle bigrement le déroulement d'un thriller d'excellente facture et, a contrario des éditeurs, je pencherai plus pour un style à la scandinave plutôt que se référer à Agatha Christie. Mais bon ça n'engage que moi et cela n'enlève en rien à l'excellente facture du scénario ni à la qualité de l'ouvrage.

Que dire des dessins d'André Juillard si ce n'est qu'ils sont de plus en plus ressemblant à ceux de E. P Jacobs, ce qui à mes yeux, est un sacré compliment. Les vignettes sont simplement composées et riche en dialogue en phase avec le dessin et l'intrigue. Bravo, également, à la coloriste. Pour preuve ne serait-ce que la très élégante couverture.

J'ai lu cet album deux fois, coup sur coup, la première pour le texte et la seconde pour les dessins.

Bonne adresse que ce Blake et Mortimer.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La Vengeance du Comte Skarbek, tome 1 : Les..

Un tome 1 prenant avec une histoire qui se déroule à Paris dans les années 1843 dans le monde de la peinture ou les toiles du Talentueux Louis Paulus. sont exposées.



Une BD ou se cotoye l'art, l'amour, la vengeance, la justice le tout sur fond juridique.dans l'après époque des défaites Napoléoniennes .



J'ai été un peu troublée au départ par des dessins qui semblaient sans contours ou tout au moins qui semblaient un peu flous.. jusqu'à me rendre compte que cette BD parlait de peinture... et alors ces dessins ont révélé tout leur sens puisque l'on dirait en fait que le dessinateur à peint cette BD



Une belle découverte
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Blake et Mortimer, tome 23 : Le bâton de Plut..

23 ème tome des péripéties de Blake et Mortimer et prequelle de leur première aventure.

c'est dans l’ordre chronologique que j'ai choisi de lire les 28 tomes plutôt que dans leur ordre de parution car beaucoup disent avoir été gênés et parfois perdus parles allers-retour dans le temps.

Blake et Mortimer se retrouvent après des années et commencent à travailler ensemble en plein cœur de la seconde guerre mondiale.

A force de persévérance ils mettront à jour un complot et des espions pour enfin gagcette guerre.

Des dessins très géométriques, rectilignes qui dénotent une certaine ancienneté.
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Le Janitor, tome 3 : Les revenants de Porto..

A Rome, les services ultra-secrets de la Curie s’inquiètent de l’apparition de ce « Nouveau Temple » qui semble gangréner l’Eglise de l’intérieur comme l’a démontré leur action à Davos. Il y a clairement des traîtres au sein des plus hautes instances de l’Eglise catholique.

Ne voilà-t-il pas qu’un curé passionné d’ornithologie et photographe, du haut du cloché de sa paroisse en Sardaigne, par accident, surprend, et photographie, un drôle de duel sur la plate-forme pour hélicoptères d’un super-yacht. Surpris par la curiosité de la scène, surtout lorsqu’un hélicoptère y dépose le cardinal Di Origio, président de l’Administration du Patrimoine du Siège apostolique, il transmet ses photos au Vatican, où, en plus du cardinal, on retrouve un revenant…



Pas une minute à perdre pour le Troisième Janitor… Enfin… Si ! D’abord un repas avec une jolie journaliste qui a été mêlée de très près aux événements de Davos. Vince va-t-il oser révéler son passé à cette demoiselle qui lui plaît beaucoup ?



Critique :



Ce troisième album est, pour l’instant, le plus intéressant de la série. On y découvre une partie importante du passé de notre Janitor, tout en poursuivant la lutte contre le « Nouveau Temple ». Vince va subir un choc émotionnel très fort.



Cette fois-ci, Yves Sente frappe un grand coup scénaristique. On se retrouve à fond dans une histoire addictive avec moins d’invraisemblances. C’est le passé de Vince qui est au cœur de l’intrigue bien plus que ses actions d’agent secret et qui fait que l’on a hâte de découvrir la suite.

Je continue à avoir un peu de mal avec les personnages dessinés par François Boucq, même si les décors et la mise en couleurs est agréable.

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Le Janitor, tome 1 : L'Ange de Malte

Vince travaille pour le Vatican. Son boulot ? Garde du corps des éminences qui se déplacent à l’étranger pour des missions sensibles aussi secrètes que possible.

Le XXIe siècle voit le monde changer de façon radicale pour l’Eglise catholique. L’ancien réseau diplomatique ne suffit plus pour assurer la sécurité du Vatican, notamment économique.

Comme gorille et espion, Vince s’en sort très bien. Ses autorités pensent qu’il est temps pour lui de passer à la vitesse supérieure, au nec plus ultra : janitor !

Hein ? Kwalséksa ?

Les janitors sont au nombre de douze, pas un de plus, pas un de moins. Il ne se connaissent pas et a priori ne se rencontrent jamais ! A eux les missions les plus délicates. Aucun document n’atteste de leur existence. Aucun contrat n’est signé. En général, ils gardent leurs anciennes affectations comme couvertures…

En général ?

Heu… On n’en sait rien en fait ! En tout cas, il en sera ainsi pour Vince. Une place s’est « libérée », le n°3 est probablement parti saluer saint Pierre. Vince devient Trias…



Critique :



Ce numéro un nous dévoile un personnage ambigu que l’on pourrait prendre pour un séminariste. Un drôle de séminariste tout de même puisqu’il n’hésite pas à provoquer la mort (des méchants) et à faire crac-crac avec une splendide hôtesse de l’air allemande…

Mais bon, il n’a pas été ordonné prêtre et rien ne dit qu’il a fait vœu de chasteté. Au Vatican, cette étoile montante ignore beaucoup de choses quant à ses origines.

Yves Sente situe le contexte dans lequel Vince va évoluer et nous dévoile plusieurs intrigues qui se mettent en place et qui devraient être développées dans les albums suivants.

Mon seul bémol est adressé au dessinateur François Boucq dont je ne trouve pas les personnages particulièrement réussis.



Rendez-vous à Davos pour la suite…

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Mademoiselle J, tome 2 : Je ne me marierai ..

Retrouvons l’oncle Paul après nous avoir conté les aventures de Ptirou, lors de la réunion familiale à Noël, revient pour les fêtes de Pâques. Cette fois, il va nous narrer, l’histoire de Juliette de retour à Paris, et ce, pendant les mois qui ont précédé la seconde guerre mondiale.

Juliette vit en quelque sorte, le chagrin d’une histoire d’amour qui n’a vraiment jamais commencé, fauchée par la disparition de Ptirou. Sa décision est prise, elle ne se mariera pas et deviendra grand reporter. En parallèle, son père a quitté ses fonctions à la direction de la Transat pour se lancer dans une nouvelle compagnie avec un associé qui souhaite lui, faire entrer les allemands au capital. Sauf que depuis 1933, Hitler est chancelier. Juliette, qui part l’héritage de sa maman est de fait, coactionnaire, refuse de s’associer avec eux. Pour la faire changer d’avis, le partenaire de son père mettra en place toute une stratégie diabolique…

Cet album signé Verron et Sente, au scénario digne d’un thriller, recréé à merveilles l’ambiance du Paris de la fin des années 30, les tenues, les véhicules, les bâtiments, nous donnent l’impression de visionner un documentaire historique. J’ai également beaucoup aimé retrouver, au cœur de ce récit, la force de caractère de Juliette, véritable féministe.

Un second volume aussi agréable à lire et regarder que le premier. Vivement le prochain.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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