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Critiques de Éditions Gallimard (123)
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

Une grande rencontre que ce récit mis par écrit au 3ème millénaire, très antérieur à l'Iliade, rencontre conseillée par Henri l’Oiseleur, qui pratique l’akkadien et que je remercie.



Le narrateur commence par la fin : l’éloge d’un héros « Surdoué de sagesse », « Retour de son lointain voyage, Exténué mais apaisé ». De là il développe la légende selon le fil du temps. Gilgames, roi d'Uruk, se conduit comme un « buffle arrogant », parade sur les murailles de la ville, fait trembler les gaillards et déflore leurs promises. Les gaillards se plaignent à Anu, chef des dieux, qui commande à Aruru-la-grande de créer un rival à Gilgames : « S’étant lavé les mains, Elle prit un lopin d’argile Et le déposa en la steppe : Et c’est là dans la steppe, Qu’elle forma Enkidu-le-preux […] Abondamment velu Par tout le corps » (p 69). Enkidu, l'homme sauvage, détruit les pièges du chasseur, l'émissaire de la civilisation. Le chasseur n’ose affronter le géant et, sur le conseil de son père, recrute en ville la courtisane Lajoyeuse. « En compagnie de sa harde, [Enkidu] s’abreuvait à l’aiguade, Et se régalait d’eau En compagnie des bêtes. Lajoyeuse le vit, cet être-humain sauvage, Ce redoutable gaillard D’en pleine steppe : Le voilà lui dit le chasseur. Dénude-toi, Lajoyeuse, Découvre-toi le sexe Pour qu’il y prenne ta volupté ! […] Une fois soûlé Du plaisir qu’elle lui avait donné, Il se disposa À rejoindre sa harde. Mais, à la vue d’Enkidu, Gazelles de s’enfuir, Et les bêtes sauvages De s’écarter de lui » (p 74-5). Alors Enkidu change de monde : « Il avait mûri : il était devenu intelligent ! Aussi revint-il s’asseoir Aux pieds de la courtisane. Les yeux rivés sur son visage, Il comprenait tout ce qu’elle lui disait. La courtisane S’adressa donc à lui, Enkidu : Tu es beau, Enkidu ! Tu ressembles à un dieu ! Pourquoi galoper en la steppe Avec les bêtes ? » (p 76). Dans ce mythe généreux, antérieur à la Bible, la tentatrice initie l’homme au plaisir, mais aussi au savoir. La courtisane civilise Enkidu, partage avec lui ses vêtements et l’emmène à Uruk.



Enkidu et Gilgames se rencontrent et se battent, mais aucun ne domine. Se reconnaissant égaux, ils deviennent inséparables. Ils font ensemble des voyages et des travaux fabuleux : abattre Humbaba le Gardien de la Forêt des Cèdres, tuer le Taureau-Céleste. Leur succès, leur complicité, leur insolence vis à vis d’Istar-la-princesse déplaît au conseil des dieux. Alors Enkidu agonise pendant douze jours. Se croyant trahi par les hommes, il maudit le chasseur, la courtisane Lajoyeuse et la porte colossale qu’il a offerte à la ville. Puis il revient sur la malédiction de Lajoyeuse et meurt. Gilgames le tient sur ses genoux « jusqu'à ce que les vers lui tombent du nez » et lui fait une longue déploration : « Pleurez-le, ours, hyènes, panthères, Tigres, cerfs et guépards, Lions, buffles, daims, bouquetins, Grosses et petites bêtes sauvages ! […] Pleurez le, ô gaillards d’Uruk-les-clos, Qui nous avez vu combattre Et tuer le Taureau-géant » (p 149). « Lorsque brilla Le point du jour, Gilgames fit publier Un appel dans tout le pays : Fondeurs de métaux ! Lapidaires ! Travailleurs du métal ! Orfèvres ! Joaillers ! Faites à mon ami sa statue ! » (p 152) « Lorsque brilla le point du jour, Gilgames ouvrit la porte du Palais, Produisit un grand plateau En bois d’elammaku, Remplit de miel une jatte rouge, Remplit de beurre une jatte bleu, Et le tout dûment apprêté, Le présenta à Samas » (le Dieu du soleil) (p 154).



Les funérailles achevées, Gilgames comprend que la finitude d'Enkidu, c’est la sienne. Il se révolte et part solitaire à la recherche de la vie-sans-fin, dans une nouvelle séquence d'aventures et de personnages héroïques : la Tavernière, les hommes-scorpions, le Nocher, enfin Utanapisti, l'homme qui a fait survivre l’humanité au déluge, ce désastre qui a épouvanté jusqu’aux dieux : « Prenant la fuite, Ils grimpèrent jusqu’au plus haut du ciel, Où, tels des chiens, ils demeuraient pelotonnés Et accroupis au sol. La Déesse criait Comme une parturiente » (p 191).



La vie-sans-fin lui est interdite et Gilgames se lamente : « Si l’on pouvait Fermer la porte à l’angoisse ! Si l’on pouvait l’obturer Au bitume, à l’asphalte ! Mais le Destin ne m’a pas laissé m’amuser : Il m’a déchiré, Malheureux que je suis ! ». Utanapisti le tance : « Pourquoi donc, Gilgames, Exagérer ton désespoir ? Toi que les dieux ont fait De substance divino-humaine, Qu’ils ont traité comme ton père et ta mère, Serais-tu, Gilgames, Comparable à un fou ? A un fou, l’on peut faire passer de la lie Pour du beurre. […] Penses-y, Gilgames » (p 179-80). Alors Gilgames retourne à Uruk : « Les Sept Sages en personne N’en ont-ils pas jeté les fondations ? ».



J’ai lu la version ninivite par les yeux de Bottero : « Une mise en français, suffisamment à jour, mais adressée premièrement aux autres, aux non-professionnels, auxquels les spécialistes farouches, enfermés dans leur impénétrable casemate, ne rendent pas souvent visite » (p 7). Sur la forme, Bottero prévient de l’amputation du « manuscrit » (c'est vrai, les cunéiformes sont manuscrits sur des tablettes), des difficultés de la transcription, de l’arbitraire de choix souvent nécessaires. Son style est rugueux dans le commentaire comme dans la traduction, ce qui convient à la puissance et à la franchise du mythe. En « lecteur ingénu », je vois dans ce temps et ce texte archaïques le temps et le texte des découvertes. L’homme y découvre la joie du corps, la peine de la mort, le respect des autres mortels, la sagesse et l’irrespect pour les dieux.



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Harry Potter : Le jeu: 1 000 questions et défis

Un très chouette jeu !

Et une fois n'est pas coutume, les jeux sous licence sont en général décevants. Et bien là non !

Le jeux des questions à plusieurs niveaux suivant le degrés de connaissance qu'on croit avoir, les mimes qui font rires toutes la famille... Pour tout les âges.

Le jeu familial par excellence du moment qu'on s'intéresse un peu à Harry Potter, et que bien sûr on aime jouer.

ce qui est le cas par chez nous.
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Leurs yeux se rencontrèrent...

J'ai lu ce court recueil des rencontres durant mon année de seconde, au lycée. Pas très friande des lectures que nous proposait notre enseignante, j'ai beaucoup apprécié la lecture de cette anthologie, car cela m'a ouvert des pistes de lecture. J'ai notamment enchaîné aussitôt sur "Les trois mousquetaires" que je n'avais, à l'époque, jamais lu et que j'ai dévoré en trois jours !

Aujourd'hui, je me souviens encore des extraits qui m'ont donné envie et qui m'ont marqué "La Belle du Seigneur", "Harold et Maude" ...
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Le brahmane et le pot de farine: Contes édifi..

Des contes à lire car ils sont imbriqués dans la culture occidentale dont les auteurs se sont abondamment servis dans les sagesses anciennes extra-européennes pour créer leurs propres fables et contes à commencer par La Fontaine qui reconnaît sa dette.

On remet ainsi en perspective la notion de culture européenne : nous sommes influencés par bien d'autres cultures que celle de la Grèce antique ou la tradition chrétienne.
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La Châtelaine de Vergy

A l'instar de Tristant et yseult ou de Roméo et Juliette, La châtelaine de Vergy et son chevalier connaissent un amour à l'issu tragique.

L'amour courtois impose un certain nombre de codes à respecter, parmi lesquels le secret: personne ne doit connaître la passion que se vouent les amoureux car "il en résulte un tel malheur que leur amour nécessairement sombre dans le désespoir".

Aussi, lorsque la duchesse de Bourgogne apprend que le chevalier dont elle est tombée amoureuse aime la nièce de son époux (elle a percé leur secret à force de perfidie), elle s'arrange pour faire savoir à la jeune châtelaine qu'elle est au courant.

A l'époque, les gens avaient une faculté inouïe pour littéralement mourir de désespoir aussi la jeune femme pousse -t-elle son dernier soupir en se lamentant sur son sort, brusquement.

Le chevalier, découvrant le corps sans vie de son aimée, se transperce le cœur avec une épée.

Le duc, comprenant que c'est sa femme qui est à l'origine de tout cela, prend l'épée et va la tuer en plein bal.

N'est-ce pas tragique comme situation?

Je ne peux, par ailleurs, m'empêcher de souligner la violence d'une telle histoire: la châtelaine meurt de désespoir sur un lit, mais une petite fille se trouve dans la pièce et assiste à la scène. Elle est toujours là lorsque le chevalier se transperce le cœur avec l'épée; enfin, le duc assassine sa femme en pleine cérémonie devant donc un grand nombre de personnes!

Ce livre est un formidable témoignage de ce qu'était la littérature courtoise Au Moyen Age, une littérature riche et si particulière!

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Russie-Belarus-Ukraine

Pas ma collection préférée pour les guides de voyages, à la fois trop complet donc difficile a lire en voyage, ou avant ou après. De très belles photos.
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Les Quinze Joies du mariage

https://unepauselitteraire.com/2016/08/15/les-quinze-joies-du-mariage/



Parmi les œuvres caractéristiques et formatrices de la littérature française, outre des ouvrages comme Le Roman de Renart et Le Roman de la Rose, souvent laissés sans auteurs prédéfinis tant il paraît impossible de remonter au véritable créateur de l’œuvre, surgit, au milieu du XIVe siècle et à l’orée du XVe, un ouvrage atypique, écrit sur un style satirique relatant le couple dans sa vie quotidienne. Ouvrage tant et plus intriguant du fait que son auteur pourrait avoir été récemment identifié : il s’agirait, vraisemblablement, du seigneur de Lauresse, Alain Taillecoul. Bien que sujet à caution, cette information reste dispensable quand on regarde l’ouvrage en lui-même et qui présente notamment une avancée remarquable dans la forme du roman.



Les Quinze Joies du mariage, dont l’auteur parodie avec saveur un texte de dévotion populaire intitulé Les Quinze Joies de la Vierge, n’en demeure pas moins le précurseur de la nouvelle et de l’histoire brève. Divisant son ouvrage en quinze scènes, en quinze courts récits qui peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre, l’auteur dresse, quatre cents ans avant Balzac, un tableau physiologique du mariage dans lequel il parle de joie. Car, en effet, le mariage est avant tout un évènement joyeux, une célébration, de nos jours, de l’amour entre deux individus et, à l’époque de l’écriture de l’ouvrage, avant tout un moyen de lier deux familles, une sorte de contrat comme on pourrait en conclure un de nos jours pour un travail.



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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

Ce texte, que j'aime tout particulièrement, est tout simplement de la plus vielle épopée du monde et sans doute aussi le plus vieux texte à proprement parlé littéraire de l'humanité.



Compte tenu de son extrême ancienneté, nous ne disposons sans doute pas du texte dans son intégralité, ce qui nous en reste provient d'ailleurs de différentes versions, pas toutes identiques ni même écrites dans exactement la même langue. Mais peu importe, ce qui nous reste suffit à montrer que dès que l'homme a su écrire il a pleinement été homme et qu'il s'est posé les mêmes questions, éprouvé les mêmes angoisses, ressenti les mêmes joies, et qu'il a eu le besoin de l'art et de la magie du verbe pour le dire.



Cette Épopée de Gilagameš nous parle d'un roi légendaire d'Uruk, ville sumérienne de Mésopotamie, actuellement en Irak, un roi d'avant le Déluge, dont quelques mentions dans des listes royales font penser qu'il a pu exister vers -2700,-2500 av J.-C. Mais comme pour le Charlemagne de nos vieilles chansons de geste, le personnage réel n'a rien à voir sans doute avec le personnage de littérature qu'il est devenu, magnifié et héroïsé par les scribes.



Les premiers textes qui évoquent Gilagameš ont été composés vers la fin du III millénaire en sumérien, il s'agit d'épisodes isolés consacrés à certaines de ses aventures et qui reprennent sans doute des traditions orales.



La première version de l'Épopée en tant que telle semble avoir été composée par un seul auteur dans la Babylonie du XVIII ou XVII siècle av. J.-C. en akkadien. Ce sont des tablettes du VII siècle avant notre ère conservées dans la bibliothèque du roi assyrien Assurbanipal à Ninive découvertes au XIXème siècle qui nous ont en grande partie permis de redécouvrir ce texte extraordinaire, complété par d'autres versions plus ou moins partielles, car ce texte fût fameux pendant des siècles et des siècles, et il a été souvent reproduit.



Il s'agit donc de nous conter l'histoire de Gilagameš, roi d'Uruk « Pour deux tiers, il est dieux, pour un tiers, il est homme », un tyran plus qu'un roi, tellement dur pour ses sujets que ces derniers vont se plaindre au dieu Anu. Les dieux pour le contraindre à plus de modération, vont créer Enkidu, mi-homme mi-bête, qui va être capable de tenir tête à Gilagameš, qui ne pourra pas le battre en duel. Ils vont devenir amis, plus proches que des frères, et ensemble accomplir des exploits sans nombre.



Mais ils vont dépasser les bornes de ce qui est permis à des hommes et offenser les dieux qui vont faire mourir Enkidu. Cette mort terrorise Gilagameš , qui refuse qu'il lui arrive la même chose, il part donc à la recherche de l'immortalité, et pour cela se lance dans la quête de Uta-napisti, l'homme qui a survécu au Déluge et qui est devenu immortel. Gilagameš affronte de grands dangers pour le retrouver mais Uta-napisti ne peut lui donner l'immortalité, pour l'en convaincre, il lui fait le récit du Déluge. Gilagameš finira par accepter le sort commun des hommes et reviendra à Uruk pour y finir sa vie.



Ce n'est bien sûr qu'un très bref résumé de ce texte riche et complexe, qui a été pendant longtemps lu et raconté. Une partie au moins a été intégré dans notre culture, le récit biblique de la Bible reprend en effet une bonne partie du récit du Déluge mésopotamien, ce qui choqua terriblement au XIXem siècle: la Bible ne serait pas le plus vieux texte de l'humanité, et en plus une partie aurait été copié sur un texte païen (et non pas inspiré par la parole divine !).



Quelques mots aussi sur la traduction, personnellement je possède la très belle version de Jean Bottero, dont j'ai peur qu'elle ne soit plus disponible, elle est très littéraire, ce qui est un choix assumé de Bottéro, qui explique qu'il souhaitait s'adresser à des non spécialistes. Je suis personnellement une grande admiratrice des travaux de ce grand assyriologue, qui joint à une immense érudition une écriture magnifique, élégante et raffiné, et qui arrive à mon sens à faire passer une grande passion pour cette vielle culture de la Mésopotamie ancienne si mal connue et si mal aimée.
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Anthologie de nouvelles japonaises contempo..

Surtout lu parce que s'y trouve la nouvelle de Kenzaburo Oé, "Tribu bêlante" évoquée par Milan Kundera dans Les testaments trahis. Rien que pour ce récit, le livre vaut la peine d'être acheté.
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La Châtelaine de Vergy

Une histoire d'amour médiévale dans laquelle un lecteur du XXIe siècle peut s'identifier, se sentir concerner, être embarqué? C'est le pari gagné d'un récit du Moyen Âge ayant traversé les âges et qui, aujourd'hui encore, peut parler au lecteur. Petit plus: la langue est belle!
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Pourquoi l'eau de mer est salée et autres con..

J'aime souvent les histoires simples et en particulier les contes. Parmi les contes, j'ai une faiblesse pour ceux qui expliquent le monde. Loués soient les auteurs qui les ont créés, dans la nuit des temps ou à l'époque moderne : je pense aux "Histoires comme ça".

Ce petit recueil en contient plusieurs, et c'est vrai que je n'avais jamais été convaincu par les explications scientifiques de la salinité de la mer (j'en rajoute un peu). Si vous voulez savoir pourquoi les grenouilles coassent, pourquoi les singes ont les fesses rouges, précipitez-vous, venez vous instruire.

Je suis aussi frappé par l'universalité de certains thèmes : au milieu du conte qui explique la création du soleil et de la lune on retrouve des pages qu'on dirait sorties de ce conte sur le loup et les biquets (dont le titre habituel m'échappe, et dont la phrase qui me revient, admirable dans un disque de mon enfance, est : "je suis caché dans l'horloge").

L'intérêt des récits est inégal, aureliestrega souligne que le dernier texte est à la limite du thriller, c'est vrai qu'il est étrange pour un conte, peut-être a-t-il subi des mutations modernes sous l'influence de films de kung-fu ou des histoires de fantômes chinois (film que je n'ai pas vu, paru bien après la première édition de ces récits). La qualité de narration est aussi inégale, mais je pense qu'il s'agit de tradition populaire livrée brute, pas de Perrault.



Une des caractéristiques de la langue coréenne est l'abondance de mots formés sur des onomatopées avec des syllabes répétées. Quelques mots sont donnés en translittération mais peu sont intéressants de ce point de vue.



Sans grand espoir, ce livre devant être difficile à acheter en France, je signale une autre version non biblique du récit de la création du soleil et de la lune : http://www.babelio.com/livres/Lee-Le-frere-soleil-et-sa-soeur-la-lune/695135 dont le texte (ou sans doute la traduction) est plus faible, mais avec des dessins poétiques qui me charment. L'histoire est identique ou presque à celle de ce volume, confirmant qu'il s'agit bien de tradition populaire.
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Pourquoi l'eau de mer est salée et autres con..

"Découvrez l'humour facétieux et la légèreté enchanteresse des fabulistes de Corée."



Alors soyons clair, carrément pas. Ce livre est intéressant, original, il nous donne des explications fantaisistes de faits naturels, mais il n'est pas drôle. Quasiment aucune nouvelle ne se finit bien, il y a un tigre qui ressemble au loup du chaperon mais il mange morceau après morceau la mère après l'avoir poussée à se déshabiller petit à petit, puis il mange le bébé et ça croque comme des chips puis...je vous laisse découvrir ce qu'il arrive aux deux autres enfants.

Des images bien effrayantes mais tout de même une ou deux nouvelles drôles. Certains aspects thriller ne passeront pas auprès des plus jeunes. Un style un peu trop orale par contre.
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Transports amoureux

Un embarquement à deux euros, on ne saurait trouver meilleur rapport qualité/prix pour voyager à travers les mots! Ces petites nouvelles qui abordent toutes, au final, le thème de la rencontre, sont de jolies bulles de fraîcheur. Jean-Christophe Rufin nous régale avec sons sens de l'observation, Serge Joncour nous embarque dans ses projections, Guy de Maupassant reste incontournable. Quant à Emmanuel Carrère, il nous surprend avec une nouvelle érotique. Jean-Marie Laclavetine nous plonge au cœur d'un vieux film de gangsters. Seul René Depestre et sa Faisane Dorée m'auront laissé sur le quai...

Jolie découverte!
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25 ans de voile

Un livre qui commence a dater : la préface avait été écrite par Eric Tabarly...lui même disparu en mer, il y a bien longtemps...

Il retrace les grands moments marins de chaque année de 1971 à 1996, pour notre plus grand bonheur, en parcourant aussi bien la coupe de l'America's Cup que tous les courses océaniques, sans oublier celles des jeux olympiques.

Passionnant !
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Anthologie de la poésie française

Des anthologies de la poésie française, il en existe un sacré paquet, et elles se ressemblent toutes entre elles. Tiens, rien que dans la Pléiade, on en dénombre trois, sans compter celle-ci !

Alors, qu'est-ce qui différencie l'anthologie de la poésie française d'André Gide d'une autre ? Pas grand-chose, si ce n'est le nom de l'auteur.



On retrouve ici les grands poètes et poèmes de notre belle langue dans l'ordre chronologique, de Ruteboeuf à Raymond Radiguet. Date de publication -1944-oblige, ne nous attendons pas ici à voir des poètes datant d'après cette date.

Oui, ils sont tous là. Les grands noms, les plus petits. Certains ont étés bien servis, comme Victor Hugo, Verlaine ou Ronsard, qui occupent nettement plus de place que Casimir Delavigne, Charles Guérin ou Olivier de Magny -mais qui se souvient d'eux, en dehors des plus érudits, en même temps ?-.



Non, le choix des auteurs et des oeuvres sélectionnées est sans reproche. Todo esta aqui.

De toutes les anthologie, celle-ci se pose là, au sommet, parmi les références.



Mais la raison pour laquelle je n'ai pas mis la note maximale est purement subjective.

Je n'ai pas aimé l'introduction, longue de 50 pages. C'est trop long ! Certains passages, comme l'explication quant au pourquoi du comment certains poètes ne figurent pas ou peu dans l'anthologie. Le reste, ce ne fut à mes yeux que digression poussives sur ce qu'est la poésie selon André Gide...C'est un cas typique d'une introduction qui s'étale trop sur la longueur pour ne rien dire. Dommage, ça gâche la lecture avant même d'entrer dans le vif du sujet.



Quant au reste, il n'y a rien à jeter. Comme je l'ai écrit plus haut, cette anthologie se classe parmi les meilleures du genre, et constitue un très beau cadeau à (se) faire, si on prêt, comme toujours avec la Pléiade, à débourser un peu d'argent -entre trente et quarante euros- pour une magnifique édition de 850 pages environ, qui pour une fois n'est pas écrite en pattes de mouches ! -Le gros problème, à mes yeux, de la Pléiade, tient dans la police d'écriture minuscule utilisée.-
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

Un livre particulier puisqu’il s’agit des traductions des tablettes cunéiformes retraçant cette première épopée.



L’épopée de Gilgamesh (ou Gilgames) est la première épopée écrite et remonte au temps de la Mésopotamie. Transmises par de nombreuses tablettes d’argile, de culture et de peuple, nous la connaissons grâce à ses supports découverts dans divers sites archéologiques.



Jean Bottero, spécialiste de la Mésopotamie, nous propose donc ici des traductions des tablettes évoquant cette épopée. Plusieurs versions sont présentées, plus ou moins complètes, plus ou moins anciennes, issues de diverses populations.



L’introduction de cette épopée est vraiment très bien faite. Elle permettra au néophyte de comprendre la grande culture de la Mésopotamie ancienne ; l’auteur fait ici preuve d’un très bon travail de vulgarisation : pointu, mais tout en restant accessible. Il nous présente donc le contexte d’écriture de cette épopée, ces différentes versions avec ses variantes, ainsi que les thèmes aborder par ces histoires (la conception du monde mésopotamien n’est pas tout le même que le nôtre).



Pour ce qui est des textes (traductions) en eux-mêmes, difficile de m’exprimer. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas en face d’un texte littéraire classique puis que ce sont des traductions de tablettes d’argiles : certains vers sont manquants (ce qui ampute parfois le récit), des mots ne sont pas déchiffrables (car abimés et illisibles). Nous nous retrouvons devant des textes versifiés très lacunaires.

D’une certaine façon, ça se lit bien : les vers sont courts et ne présente pas trop de complexité. Ceci dit, si la lecture est assez rapide, elle n’en demeure pas moins très évasive et parfois compliquée dans la compréhension du « fond » du récit. En effet, malgré les très nombreuses annotations, il est parfois compliqué de saisir les subtilités de ce texte.



Mais que narre cette épopée ? Elle raconte les aventures de Gilgames, un roi d’essence divine (si l’on peut s’exprimer ainsi, les Mésopotamiens n’ont pas de terme pour désigner des demi-dieux, les héros), qui avec son ami Enkidu (un être sauvage) affronte plusieurs épreuves, avant de partir à la découverte de la-vie-sans-fin après le décès de son ami.

C’est très résumé, mais c’est les grandes trames de ce récit. On y trouve d’ailleurs la première allusion au Déluge.



Personnellement, j’ai apprécié la lecture de ce livre, car je me suis retrouvé au plus près des textes anciens et cela m’a permis de découvrir les bases mêmes de cette épopée. Mais je ne pense pas que cet ouvrage convienne pour quelqu’un qui souhaiterait un texte plus « littéraire ». Même moi, je pense maintenant me tourner vers un livre plus « romancer » afin de peut-être mieux saisir l’essence même de ce récit.



Il est donc difficile pour moi d’en dire plus. Le livre est vraiment très bien fait avec une très bonne introduction, de très nombreuses annotations et remarques. Ceci dit, ce n’est pas un « roman ».

Il ne convient donc pas à tous les publics.

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Que je vous aime, que je t'aime ! : Les plu..

Non, ils n’ont pas gazouillé sur twitter, n’ont pas publié de selfie sur Facebook… 


Encore plus, ils n’ont même pas utilisé le stylo-bille ou la machine à écrire !



Mais l’amour existait alors…

Comme il existe encore aujourd’hui !



Un petit recueil de poèmes et d’extraits de romans ou de théâtre, un cadeau à s’offrir pour la fête des amoureux… (ou pour tout autre moment !)



« Les plus belles déclarations d’amour »… d’un autre siècle !

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Un voyage érotique: Invitations à l'amour dans ..

Hum, dé-li-cieux.

Voila une douceur qui n’a rien à envier à un sucre d’orge.

Le prix léger a fait du gringue à mon porte monnaie et je me suis laissée tenter.

Je ne regrette pas. L’un des rares défaut de ce recueil d’oeuvre c’est qu’il est trop maigre.

D’un autre coté pour deux euros je ne vais pas réclamer une anthologie de l'érotisme.



Plus sérieusement on y trouve des textes qui ont traversé l'histoire, devenus cultes par leur sensualité et leur propension à mettre le feu...

Mini échantillon pour un maxi plaisir.



Voici le sommaire, les auteurs et mes notations :



L’ANTIQUITÉ OU L’INVITATION AU PLAISIR

Avec des textes de Catulle, Properce, Ovide, Lucrece et Petrone.

Catulle ne me convainc pas. Je crois qu’un seul poème ce n’est pas assez pour juger de ses talents. Le plan à trois pris sur le fait, des élégies de Properce, ne me tente pas. Je reste sur ma faim.

L’Art d’aimer d’Ovide me séduit plus avec des leçons qui me parlent même si je ne suis pas toujours d’accord.



«C’est à l’homme de commencer, à l’homme de dire les mots qui prient, à elle de bien accueillir les prières d’amour. »



La palme revient au Satyricon. Ce pot pourri, oeuvre de Petrone (vraiment ?) me met en joie.



« Apres ces paroles, je relevai ma tunique, et me montrai à Eumolpe tout entier. Lui, d’abord, eut peur, puis pour se persuader tout à fait, il se met à manier des deux mains le présent que m’ont fait les dieux. »



Pour conclure, l’antiquité et le sexe mélange de dieux et de sensualité ne m’a convaincu qu’à moitié.



ENTRE RENAISSANCE ITALIENNE ET LIBERTINAGE AMOUREUX

Avec les textes de Boccace et Casanova

J’ai rit au dépens d’un mari cocu avec le Décameron de Bocacce. Casanova avec une énième conquête me met en appétit.

« L'appétit, dit on, vient en mangeant. Son ardeur me fit devenir amoureux »



EROTOLOGIE ARABE OU MANUEL DES PLAISIRS

Les milles et unes nuits, Mouhammad Al-Nafzawi et Ali Al-Baghdadi.

Shahrazad dans les milles et unes nuit me fait découvrir milles appellations différentes concernant l’objet du plaisir.

Dans la prairie parfumée, un Al-Nafzawi très méthodique donne une leçon des plus intéressantes.

Concernant ali-Baghdadi (celui du 14eme siècle pas l’actuel), ses textes gagnent à être connu et recelle des pépites de l'érotisme oriental.



LES GRANDS TEXTES EROTIQUES ASIATIQUES.LE SEXE SACRALISÉ

Des textes de Vatsyayana (kama Sutra), Le livre de Centhini, Jing Ping Mei (fleur en fiole d’or), Ihara Saikaku.

Apres un bref survol de la bible du sexe lue et relue, je découvre une oeuvre méconnue de la littérature javanaise, le livre de Centhini. Adapté par une ecrivaine française ; Elisabeth D.

Impertinent et amusant.

Au sujet de Jing Ping Mei, son texte est plus poétique qu’érotique.

Enfin Saikaku dans « Vie d’une amie de la volupté » nous parle d’une femme en manque de sexe.



LE SEXE COMME TRANSGRESSION ET LIBERATION

Oscar Wilde (Teleny), D. H. Lawrence (l’amant de lady Chatterley)

Des grands classiques que je connais déjà. Je me suis régalée de relire ces passages sulfureux. Je vous conseille tout particulièrement le controversé Teleny d’Oscar Wilde. C’est pas pour rien qu’il fait parti du top 5 de mes livres préférés.



Pour conclure, c’est moins érotique moins irrévérencieux que ce que je croyais. Je dirais que ce mini guide de voyage au pays du désir amoureux c’est un peu ce qui met le pied à l'étrier d’un amateur dans le domaine de la littérature érotique.

C’est comme un amuse bouche qui vous prépare au plat de résistance.

Ca marche : j’ai déjà commandé le Satyricon.
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Sagas islandaises

http://www.franceculture.fr/emission-tout-un-monde-les-sagas-islandaises-legendaires-dans-notre-serie-les-textes-fondateurs-2012
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

Le plus ancien texte en écriture cunéiforme, retrouvé en 1000 vers sur des tablettes d'argile. Le titre complet est "L'Epopée de Gilgames, Le grand homme homme qui ne voulait pas mourir.

Ce texte est époustouflant de modernité, c'est "la première oeuvre littéraire connue qui par son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire..."

Tout homme qui réfléchit au sens de sa vie devrait lire cet ouvrage poétique !
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