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3.92/5 (sur 189 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : domaine de Cros, Dordogne , le 11/02/1860
Mort(e) à : Paris , le 04/04/1953
Biographie :

Marguerite Eymery, Madame Alfred Vallette, dite Rachilde,est une une femme de lettres.

Elle publia sous les pseudonymes de Jean de Childra et Jean de Chibra.
Fille de militaire, elle refusa durant son adolescence un premier fiancé militaire proposé par son père et adopta le pseudonyme de Rachilde lors d'une séance de table tournante.
Écrivant en cachette, elle envoie ses textes, rédigés sous un pseudonyme, à "L'Écho" de la Dordogne. Ainsi, entre 1877 et 1880, près d'une centaine de ses écrits paraîtront dans les journaux locaux. Elle passe deux ans dans un couvent puis arrive à Paris à l’âge de 18 ans. En 1880, paraît en feuilleton dans "L'École des femmes" un de ses tout premiers romans "La Dame des bois".
S'habillant et se coiffant à la garçonne, elle s'intéressa très tôt aux questions d'identité sexuelle et d'inversion, que reflète son roman le plus célèbre, "Monsieur Vénus" (1884), qui lui valut une célébrité immédiate et largement sulfureuse. En 1885 elle demande et obtient une permission de travestissement de la préfecture de police. En 1889, elle consentit, après différentes aventures amoureuses (notamment Gisèle d'Estoc), à un mariage de raison avec Alfred Vallette (1858-1935), secrétaire de rédaction et romancier. Un an plus tard elle donne naissance à sa fille unique, Gabrielle, qui épousera Robert Fort, fils du poète Paul Fort. 1890 marque également la naissance d'une des plus fameuses revues de cette fin de siècle : "Le Mercure de France". Elle est cofondée, par le couple Vallette.
Rachilde tenait un salon dans les bureaux du Mercure de France, rue de L'Échaudé puis rue de Condé, où elle recevait des écrivains et poètes comme Jules Renard, Maurice Barrès ou Oscar Wilde. Ces réunions, qui ont débuté bien avant son mariage font de son salon, à la veille de la Première Guerre mondiale, l'un des salons littéraires les plus en vue. En 1930, elle ferme définitivement les portes de son salon. Quasi aveugle, elle fait paraître en 1947 un dernier titre: "Quand j'étais jeune". Romancière prolifique, elle écrivit plus de soixante romans. Elle a eu une grande influence sur la littérature de son temps.
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Citations et extraits (169) Voir plus Ajouter une citation
 Rachilde
Portant au fond de ses yeux assombris je ne sais quel reflet de la mare lointaine.

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Arrivé derrière lui, je tâchai de me rendre compte de ce qu’il pouvait lire tous les soirs avec tant de persévérance. La bibliothèque contenait beaucoup de bouquins, toute la ribambelle qu’ordonne la marine soucieuse de distraire les prisonniers du large, des livres de science, des récits de voyage, et des histoires d’amour pas trop brûlantes : Robinson Crusoé, Paul et Virginie, les Fables de La Fontaine. Mais ce petit bouquin-là vous avait une forme de catéchisme ou mieux d’un… Je me redressai, le frisson dans le dos. J’avais bien vu. C’était… l’Alphabet. Le père Barnabas, le gardien-chef du phare d’Ar-Men, ayant fait ses études et obtenu son diplôme depuis longtemps, lisait… l’alphabet, par conséquent ne savait pas lire !… Pourquoi que cela me donna la chair de poule, au lieu de m’amuser ?
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Ce vent nous fournissait, d’ailleurs, tous les agréments d’une bataille en règle. Notre grue d’arrimage cassa par le milieu, et il me fallut grimper aux échelons extérieurs pour en ficeler les deux morceaux. Cette épissure me prit toute la journée pendant que le vieux me criait, du bas, des gros mots de vieille femme furieuse, gueulait comme la mouette à travers les tempêtes. Je savais bien qu’il devait cacher plus d’expérience que moi ; pourtant, j’aurais voulu l’y voir, son expérience, sous la rafale, avec des coups de fouet de la corde restée libre qui me brisait les reins, avec les douches salées qui m’inondaient la bouche et les yeux, un pied recroquevillé entre deux crampons de fer, lesquels devenaient brûlants tellement je les serrais dans ma plante douloureuse, un bras tenant le mât et l’autre outillant pour presser les uns contre les autres les anneaux du filin. Je n’y voyais pas, je n’entendais plus, je me sentais tourner autour du phare comme un oiseau cherchant à se rôtir définitivement aux feux de ses lampes.
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Il faut même être un véritable agneau pascal pour épouser M. de Saint-Charles
Il n'est pas très frais votre prétendu de cinquante hivers !
- Il n'en a que quarante-cinq, docteur !
- Depuis un lustre, je sais, mais ça ne le rajeunit pas et vous avez de la chance que le pays ne vous oppose aucun Don Juan plus présentable. Louvette n'a pas le choix. Moi je la plains de tout mon cœur, et si elle regimbait, j'en serais bien aise.
- Un établissement inespéré, Servière, s'écria Mme de Valrasse d'un ton subitement suraigu. Les Don Juan viendront sans doute après. Nous aurons assuré le présent et l'avenir ne regardera plus que le mari.
Servière serra son chapeau entre ses genoux comme s'il avait voulu le réduire à l'état de galette.
- Ceci est profondément immoral, Madame, et je m'étonne de vous l'entendre dire !
- Mon cher ami, je ne connais que le devoir du présent. Les complications de l'avenir sont du ressort de Dieu.
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Sur mer, la nuit ne vient jamais d'en haut, elle monte des vagues, et on dirait que l'eau devient les nuages, un ciel renversé.
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Il y avait, ce matin-là, Mère Marie de la Miséricorde, supérieure du couvent voisin, une figure figée aux paupières en capote qui ne semblait voir les humains que derrière un rideau. Elle parlait lentement pour ne pas dire grand' chose mais ne perdait pas un coup de fourchette. Elle était grande, osseuse, d'apparence vulgaire et savait mener sa communauté aussi adroitement que Mme Valrasse conduisait le char de sa fortune.
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Le salon, chez les provinciaux, c'est un lieu sacré, ne servant à rien comme presque tous les lieux sacrés. On vient là pour y échanger des propos inutiles, se tenir sur ses gardes en ne disant jamais le fond de sa pensée. On y reçoit les ennemis intimes avec une cordialité encourageante et on y conclut souvent des affaires dangereuses : locations d'immeubles, ventes de terrains ou fiançailles de sa fille unique.
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Tout en montant, Sandric m'expliqua que le tube central avait deux fois la hauteur de cette ex-tour Eiffel, aujourd'hui couchée sous la poudre de sa propre rouille au fond d'un chantier de démolition, où on la montre pour quelques centimes aux amateurs de ce dernier panache du pittoresque inutile et de la gloriole réactionnaire.

"Le Tout-au-Ciel"
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Sa casquette enfoncée sur les tempes, d'où pendaient les deux oreilles de chien blond, le rendait plus blafard, plus nu de figure qu'un cul de singe. Ses pommettes saillaient, toutes luisantes, d'un jaune de cire d'église, et ses prunelles roulaient vertes et vitreuses comme celles des poissons crevés. Son vilain costume de bure, jamais ôté, jamais brossé, semblait enduit de jus de chique depuis ses quelque dix ans d'existence. (Je savais déjà qu'il couchait avec ses bottes.) On ne lui voyait pas de linge, ni sale, ni propre, mais il était juste de croire qu'il ne connaissait point l'usage des chemises, car il me regardait laver les miennes en sifflotant. Il était plus que sale, plus que laid, il était comme la honte faite homme.
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Elle était bien là, en squelette vivant, debout entre les joies de la terre, les basses joies que l'on sait définir et cette lumière d'or, trop infinie, trop impondérable pour arriver à les toucher dans leur chair, émouvoir leurs sens grossiers. Elle se montrait, ombre hurlante de ce qui fut une femme heureuse, revenante des extases célestes, fantôme développant son linceul afin de les effrayer, de les avertir, de leur crier de sa bouche édentée, de ses yeux brillants, de tout son cœur pourri suintant sur sa peau huileuse de reptile des cloîtres : Regardez-moi ! j'étais une femme d'église et je survis à mes croyances qui m'ont rongé le sein !...
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