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Citations les plus appréciées
J' ai étudié la patience du chêne rouge, elle qui se perfectionnait d'année en année, et sa résistance au froid. A l' automne, elle se préparait en aspirant sous terre l' énergie du soleil, pour la stocker dans ses racines, un peu comme je conservais la récolte de mon jardin. Tout au long d'une saison en apparence trop froide pour que rien ne survive, l' arbre attend, simplement, continue de grandir intérieurement et rêve du printemps. Sans bien comprendre encore la raison de mon retour, je commençais à songer que c'était pour ça, pour retrouver un langage que j' avais connu autrefois. Le langage de cet endroit.
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Les noms ne leur suffisent pas, il leur faut des étiquettes — qui comptent davantage que l'objet étiqueté.



Chapitre 6 : Nu pour l'exil.
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Je suis charmé […] de rencontrer quelqu'un que l'habitude du monde n'a pas encore influencé au point de lui faire perdre l'usage de la raison ; car sous l'empire de la mode, les plus grandes absurdités passent sans être critiquées, et l'esprit s'accommode même des plus grotesques inconvenances si elles se reproduisent souvent.



Lettre LXV.
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Massimo Montanari
Même l'histoire des techniques est une histoire des conflits sociaux. La technique n'est pas neutre : elle sert à quelque chose, et donc, à quelqu'un.



Interview dans la série documentaire LE TEMPS DES PAYSANS, épisode 1 : Âge d'or, âge de fer.
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Albert Schweitzer
Chaque patient porte son propre médecin en lui. Il vient à nous sans connaître cette vérité. Nous excellons lorsque nous offrons au médecin qui réside en chaque patient l'occasion de se mettre au travail.
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- Je ne veux pas que tu sois blessée.

- Je n'ai pas peur de ça.

- C'est parce que tu as vingt et un ans.

- Non, c'est parce que ma génération va assister à la fin de la civilisation.

- Quoi ?

- La possibilité d'espace vital pour toutes les activités humaines est presque épuisée. Chaque goutte de pluie qui tombe n'importe où sur cette planète, chaque flocon de neige est plein de poisons éternels. Il y a un million d'enfants destinés au marché du sexe, deux mômes vendus chaque minute. L'extinction de treize espèces chaque jour. Et ça continue, dans tous les domaines. C'est ça qui me fait peur, et j'ai peur de n'être qu'une autre tête de nœud sur Facebook qui n'y peut absolument rien.
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Vivre, c'est éprouver de la douleur, se dit-il, et vivre dans la peur de la douleur, c'est refuser de vivre.
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Henri de Régnier
Le bonheur est un dieu qui marche les mains vides...
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VALDIMAR TÓMASSON



Pourquoi le parfum de tes mots

s'est-il affaibli.



Et ta présence

devenue une branche nue.



Et mon espoir nuit d'hiver.



La nuit était telle sans couleur

ou rouge feu ?



Une étoile veille

sur le ciel d' hiver.



Les fleurs de givre scintillent

blanc ressac et pures.



L' été s'enfuit dans la mer

et l'automne approche des terres.



Les yeux vifs

de l' étendue de glace rayonnent.



Le soleil miroite dans les déserts

de l'espérance.



Je reste

dans la nuit étoilée.



Mais au-dessus s'étend

l' édredon bleu.



Et la terre est couverte de silence.







Vetrarland, JPV, Reykjavik, 2018
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Victor Hugo
J'appartiens sans retour à cette sombre nuit qu'on appelle l'amour.
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Le Wager et le reste de l'escadre étaient en mer depuis à peine deux semaines, et il ne s'était pas encore acclimaté à son nouvel environnement. Il devait baisser la tête s'il ne voulait pas se cogner au plafond du second faux-pont et partageait ce caveau de chêne avec d'autres jeunes enseignes. Chacun avait droit à un espace d'à peine plus de cinquante centimètres de large pour attacher son hamac, de sorte que leurs coudes et leurs genoux s'entrechoquaient parfois avec ceux de leurs voisins. C'était quand même royal : presque vingt centimètres de place supplémentaire qu'il n'en était alloué aux simples matelots, [...]
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Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais.
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Qu'il est doux d'aimer cette poésie

Du ruisseau qui siffle indolent,

Du blé qui tend son frêle épi :

Les mots sont impuissants.



(extrait des Vitraux de lumière, p. 29)
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Paul Auster
Rendre le monde meilleur. Apporter un peu de beauté dans les coins ternes et monotones des âmes. (...) Peu importe la forme que ça prend. Laisser le monde un peu meilleur qu'on ne l'a trouvé. C'est ce qu'un homme peut faire de mieux.

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Octavian Soviany
L’enfance a volé en éclats

comme une bulle géante

de savon.

De l’adolescence

je me souviens seulement

qu’elle était habillée de rouge

et avait les genoux écorchés.

J’ai vécu ma jeunesse

du temps de ceaușescu

en tirant tout le temps

avec le fusil.

Toujours à côté de la cible,

j’écrivais des odes

à la gloire des cendres

que je jetais à la poubelle.

Puis j’ai sauté la maturité

et la vieillesse est venue

comme un conte d’hiver,

avec sa gloire qui ressemble

à une demoiselle trop âgée

pour être encore désirée.

Oui, pour moi,

toutes les choses sont arrivées trop tard.

J’ai été le dernier petit romantique de l’europe.

Une sorte de che guevara de la poésie.

Et juste avant de mourir

j’ai commencé à voir

nettement :

tout n’est qu’un mouvement

des atomes

en avant et en arrière.

Comme si tu étais

tantôt d’un côté du miroir,

tantôt de l’autre.



(traduit du roumain par Radu Bata)
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Serge Bonnery
il pourrait ici régner

paix et silence mais

l’étole qui repose dans les tiroirs du ciel retombe

derrière le mur émietté du monde
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Georges Brassens
Le premier Mai c'est pas gai,

Je trime a dit le muguet,

Dix fois plus que d'habitude,

Regrettable servitude.

Muguet, sois pas chicaneur,

Car tu donnes du bonheur,

Pas cher à tout un chacun.

Brin d' muguet, tu es quelqu'un.



(Extrait de "Discours de fleurs")
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Décorer le labyrinthe

Le temps d’une vie

Cueillir raisins de Corinthe

Et pêche rubis

Marcher, courir nous éreinte

Là restons assis

Au milieu du labyrinthe

Sans chercher l’issue

Sois sans hâte sois sans crainte

Reste un peu ici

La porte joliment peinte

On tombera dessus

Suivre une trace, une empreinte

Nous pouvons ma fille

Mais ce chemin qu’on emprunte

On le rend aussi.
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Les différents âges de la femme se présentent et s'enfoncent dans la vapeur. Leurs corps s'évanouissent peu à peu. Des corps qui ont donné la vie, subi le bistouri, trimé des décennies derrière leur machine à coudre, planté et déplanté des potagers, émigré, puis sont revenus, qui ont encaissé les coups puis l'abandon de leur mari et de leurs enfants, épuisés, immobiles sur des lits étriqués avec pour seule compagnie le vacillement du téléviseur dans le coin de la pièce et les souvenirs d'amours anciennes. Sous le verre crasseux du dôme, avec ce goutte-à-goutte incessant, ces réminiscences glougloutantes, ce savoir que renferme le corps se propageait par vaguelettes à travers chacune de nous, comme si nous ne formions qu'un seul et unique organisme. Plic, plic, plic. Dans le bassin des dames, nous sommes jeunes et vieilles à la fois.
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“Il pouvait beaucoup pour les malheureux. Il les faisait rire. Et, nous l’avons dit, faire rire, c’est faire oublier”
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