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Liaisons dangereuses
Liste créée par Alzie le 02/06/2015
46 livres. Thèmes et genres : mécène , Mécènes , commanditaire , Collectionneurs et collections , Marchands d'oeuvres d'art

La passion de l'art. Artistes, mécènes, collectionneurs et marchands, galeristes entretiennent des relations étroites et parfois compliquées depuis longtemps. Alors que s'ouvre la quarante-troisième édition de la FIAC (20 au 23 octobre) quelques livres ne sont pas inutiles pour explorer l'envers du décor. Des mécènes de jadis et du marché d'hier au business d'aujourd'hui, le pouvoir, l'argent et la la valeur de l'art sont toujours en question : retour sur le passé et réflexions ou fictions ("Randall", dont je recommande la lecture) plus contemporaines.

Sur le sujet particulier des collections et collectionneuses ou collectionneurs d'art, plusieurs autres listes lui ont été consacré que vous pouvez découvrir sur le site.



1. Art et argent : les liaisons dangereuses
François Bourgineau
2.00★ (2)

Si aucun jeune Français ne peut ignorer le sourire de La Joconde ou le nu du Déjeuner sur l'herbe de Manet, c'est grâce au rôle confié aux musées par le ministère de la Culture : donner à admirer et expliquer les oeuvres d'art rassemblées dans ces temples du beau. Mais aujourd'hui l'Art n'est plus seulement l'expression de la beauté, il devient le symbole de la puissance d'un État, d'une ville ou de riches collectionneurs privés. Cette révolution date de l'ouverture du musée Guggenheim à Bilbao. Cet événement, la construction d'un musée conçu par un architecte primé dans une région économiquement sinistrée, est un succès. Depuis, les politiques font appel à des architectes emblématiques pour concevoir des musées étendards de leurs ambitions, souvent au détriment des oeuvres présentées. Le coût de ces prouesses architecturales laisse les institutions exsangues pour l'achat d'oeuvres nouvelles, et les collections privées deviennent plus importantes que celles des musées. François Pinault et Bernard Arnault sont-ils prêts à jouer les mécènes contre quelques avantages fiscaux ? Les jeunes artistes, que ces tycoons adulent, bénéficient-ils de cette nouvelle donne ? Une chose est sûre, sans un vrai partenariat entre le privé et le public, l'Art contemporain risque de rester confiné dans une bulle élitiste. L'Art et l'argent, l'architecture et le pouvoir, ces liaisons dangereuses sont au centre de ce livre où l'on découvre la face cachée de ce monde feutré et fortuné qui va devoir survivre à la crise financière.
2. Mécène, ombres et flamboyances
Philippe Le Doze
Mécène, descendant des rois étrusques, ami du premier empereur, Auguste, et personnalité phare de la fin de la République romaine et de l'Empire naissant, demeure aujourd'hui encore une figure méconnue. Tout à la fois diplomate, conseiller d'Octavien/Auguste et même, durant un temps, responsable du gouvernement de Rome et de l'Italie, il a joué un rôle majeur dans l'émergence d'un régime d'essence monarchique. Cet engagement politique lui a valu, de la part de ses adversaires sénateurs (et, plus tard, de Sénèque), un portrait noir. Son adhésion à l'épicurisme, notamment, fut instrumentalisée afin de décrédibiliser un chevalier qui jamais n'aurait dû revêtir les responsabilités qui furent les siennes au sein de l'Etat romain. C'est toutefois essentiellement en tant que protecteur des poètes, Virgile, Horace et Properce en particulier, que Mécène a laissé son nom à la postérité. Très vite, il a symbolisé l'âge d'or du patronage littéraire. Sous son égide, certaines des oeuvres majeures de la littérature latine ont vu le jour, l'Énéide en premier lieu. Il a été l'un des fers de lance d'une politique culturelle visant à donner à Rome une littérature capable de rivaliser avec celle du monde grec. Personnalité singulière ayant tout à la fois le goût de l'ombre et celui de la provocation, figure centrale d'un cercle épicurien qui servit sans doute en partie de thérapie à sa nature inquiète, Mécène est une figure hors norme de l'histoire de Rome. Résultat de cinq années de recherche, cette biographie renouvelle le portrait de Mécène, éclairant tout à la fois son action politique, son oeuvre de protecteur des lettres latines et les singularités d'un personnage peu orthodoxe, controversé et souvent incompris. Philippe Le Doze est agrégé, maître de conférences en histoire ancienne à l'université de Reims Champagne-Ardenne et membre du Centre d'Études et de Recherche en Histoire culturelle (CERHiCEA 2616). Il a publié Le Parnasse face à l'Olympe. Poésie et culture politique à l'époque d'Octavien/Auguste (2014).
3. Randall
Jonathan Gibbs
3.36★ (46)

Que se serait-il passé si Damien Hirst n'avait jamais existé ? Si le jeune artiste britannique le plus célèbre et le plus influent des trente dernières années avait été quelqu'un d'autre ? Quelqu'un d'encore plus provocateur, plus scandaleux et de beaucoup, beaucoup plus drôle ? C?est le scénario que met en scène Randall, formidable premier roman campé dans le Londres des années 1990, de la « Cool Britannia », et de l'émergence des « Young British Artists ». Randall retrace la trajectoire de son héros éponyme ? un subversif et génial artiste contemporain ?, depuis son diplôme d'école d'art jusqu'aux somptueuses soirées financées par de richissimes banquiers de la City. L'intrigue se noue autour de la découverte, par la veuve et le meilleur ami de Randall, des années après sa mort, d'une cache de dessins et peintures pornographiques qui compromettent l'ensemble des acteurs du monde de l'art et de la finance de l'époque. Que faire de ces brûlots estimés à des millions de dollars et qui révolutionneront sans aucun doute l'histoire de l'art contemporain ? Intrigant portrait d'artistes en devenir, histoire d'amour et d'amitié s'il en est, Randall propose une plongée dans un moment clé de l'histoire de l'art et relate avec humour et cruauté la folie financière contemporaine et l'explosion d'une société où ne fait plus sens que ce qui s'achète, et s'achète cher.
4. Les stars de l'art contemporain
Alain Quemin
Le monde de l'art contemporain n'échappe pas, lui non plus, à la vogue des palmarès. Bruce Nauman, Gerhard Richter, Georg Baselitz, Jeff Koons ou Damien Hirst caracolent dans le Kunstkompass, sorte de hit-parade des artistes les plus en vue. Le galeriste star Larry Gagosian ou le méga-collectionneur François Pinault, eux, ont les honneurs du Power 100, classement des personnalités les plus influentes de l'art. Bien que souvent cités et décriés, ces nombreux palmarès sont mal connus. Sur quels critères reposent-ils et comment sont-ils construits ? Qui figure dans leurs colonnes et comment les classements évoluent-ils au fil du temps ? Comment s'élabore la réputation d'un artiste ? Toutes ces questions se posent dès que l'on s'intéresse au marché de la notoriété dans les arts visuels et à la "starisation" des artistes. Révélant les listes et passant au crible les dizaines de palmarès, Alain Quemin soumet à son analyse les artistes et les professionnels du domaine qui "font" l'art d'aujourd'hui en créant les oeuvres... ou la cote des artistes. Une étude sociologique passionnante sur les coulisses de la notoriété dans le monde de l'art contemporain.
5. Les Médicis
Henri Pigaillem
3.00★ (14)

L'ascension politique et sociale des Médicis est l'une des plus formidables de l'Histoire. Après avoir pratiqué le simple métier d'usurier sur les marchés de Florence, ils formèrent la famille la plus puissante d'Italie et s'illustrèrent notamment à travers sept grands-ducs, trois papes, deux reines de France et de nombreux cardinaux. Impliqués dans tous les grands événements de leur temps, en outre artistes, poètes, inventeurs, bâtisseurs, ils furent aussi des mécènes autour desquels gravitèrent Politien, Pic de la Mirandole, Michel-Ange, Raphaël, Botticelli, Léonard de Vinci, Galilée, ou encore Haendel et Scarlatti. Enfin, collectionneurs éclairés, ils rassemblèrent pendant trois siècles les plus belles oeuvres d'art venues du monde entier et exposées aujourd'hui dans les musées de Florence. Henri Pigaillem brosse un panorama complet de cette glorieuse dynastie, de la révolte des Ciompi en 1378 à la conspiration des Pazzi, du sac de Rome au schisme anglican, du concordat de Bologne à la chute de Florence, du premier grand-duc Cosme Ier à la dernière représentante de la famille, Anne-Marie-Louise, disparue en 1743.
6. Le mécénat valeur actuelle: Quand la société peut compter sur l'entreprise
Nicolas Simon
Caprice de dirigeant, publicité déguisée, acte de charité ou supplétif d'un État nécessiteux...  Loin de ces stéréotypes éculés, le mécénat offre depuis quelques années un lieu de rencontre intelligent, parfois stratégique, entre les puissances du marché et l'intérêt général.  Fruit d'une démarche volontariste dans laquelle les collaborateurs ont désormais toute leur place, le mécénat nous révèle un autre visage de l'entreprise : une communauté engagée autour de valeurs humanistes, qui s'appuie aussi bien sur ses savoir-faire individuels et collectifs que sur ses capacités financières.  Ce livre s'attache à montrer cette réalité, à l'heure où le mécénat connaît un essor sans précédent et où la crise du capitalisme pourrait lui donner un rôle accru. Car, de la solidarité de quartier à l'action humanitaire, de la culture à la recherche et du sport à l'environnement, il intervient au c?ur de ce qui fait notre avenir commun. Cet ouvrage très documenté nous fournit les clés pour comprendre pourquoi et comment le mécénat d'entreprise s'est constuit et développé. Il se veut aussi une initiation aux procédures et aux pratiques des entreprises mécènes et de leurs partenaires, un compagnon de route pour tous les acteurs du mécénat d'aujourd'hui.
7. Chercheurs d'art : Les marchands d'art hier et aujourd'hui
Yann Kerlau
3.00★ (9)

Les marchands d'art hier et aujourd'hui. Visionnaires, hommes d'affaires, les marchands d?art ont toujours allié l'art et l'argent. En 2011, le scandale qui a ruiné la plus grande galerie new-yorkaise Knoedler a pourtant révélé que le métier avait dévié en pure spéculation. A l'origine, il réunissait une passion pour le beau et un goût pour la modernité. Que s'est-il passé ? Ce livre raconte la vie de sept personnages, sept aventuriers qui ont inventé le métier, puis l'ont transformé. Vers 1860, Théodore Duret révèle le Japon aux impressionnistes, et les fait vivre, eux les « refusés ». Peu après, Paul Durand-Ruel leur ouvre le marché américain. A sa suite, Ambroise Vollard développe le génie de la vente, D.H. Kahnweiler perçoit le monde moderne avec Picasso et les cubistes, tandis que Peggy Guggenheim associe instinct et fortune pour réunir Duchamp, Ernst ou Pollock et constituer son propre musée. Peu à peu, le marchand d?art devient aussi publicitaire, quand Charles Saatchi investit dans !Warhol, Kiefer et Hirst, épuisant le génie de la provocation, tandis que Larry Gagosian bâtit un empire en starifiant un Basquiat ou un Koons. Un essai brillant et informé sur un monde fascinant et mystérieux.
8. L'art et l'argent : La rupture moderniste (1860-1920)
Jean-Joseph Goux
2.00★ (3)

L'art, l'argent et la spéculation à l'époque des Impressionnistes, de Manet, Monet, Emile Zola, Tzara (Dada), Cocteau, etc. Suivi d'un entretien : " Les Chaussettes de Mondrian ". Entre 1860 (date de la rupture moderniste en peinture : Manet, les Impressionnistes, Cézanne, etc.) et 1920 (dans le sillage des prises de position de Tzara, Manifestes Dada, ou les engagements de Cocteau en direction des valeurs de l'avant-garde), tout bascule. Les rapports entre l'art et l'argent deviennent de plus en plus " étroits " et problématiques. Naguère sous-estimées, les cotes des peintres vont atteindre des sommets exorbitants. Le modèle boursier de la valeur des oeuvres se substitue au vieux modèle marchand où la hiérarchie des peintres était fixée par la fidélité aux normes académiques. L'oeuvre (1886) d'Emile Zola est le fidèle écho de cette mutation. Cette rupture est contemporaine de l'émergence d'une nouvelle économie et d'une culture où le capitalisme, la banque, la finance et la consommation jouent un rôle décisif. Jean-Joseph Goux retrace la naissance et le développement de ce nouvel univers esthétique, économique et philosophique, où nous sommes toujours engagés.
9. Cézanne et l'argent : Salons, marchands et collectionneurs
Maryline Assante di Panzillo
5.00★ (4)

Sa vie durant, Cézanne présentera régulièrement ses toiles au Salon où il sera toujours refusé, hormis une fois en 1882, lorsqu?il propose un « portrait de M.L.A » qui pourrait être celui de son père, Louis-Auguste Cézanne lisant L?évènement. Durant des décennies, l??uvre de Cézanne ne rencontrera guère d?amateurs et le peintre survivra grâce à la pension versée par ce père banquier. Violemment critiqué par les tenants de l?académisme qui forment le noyau dur des jurés du Salon, Cézanne est exclu des cimaises officielles. Avec d?autres artistes d?avant-garde, les futurs impressionnistes, il défie l?hégémonie du Salon en participant à des expositions privées.
10. L'artiste, l'institution et le marché
Raymonde Moulin
3.64★ (15)

S'il a été pendant un siècle la principale structure d'accueil de l'art moderne, le marché de l'art agit depuis plus de vingt-cinq ans en étroite interdépendance avec le champ culturel. Les institutions culturelles vouées à la diffusion de l'art sont saisies de la fièvre de l'immédiateté et influencent le cours du marché autant qu'elles sont influencées par lui. Fondée sur une augmentation massive des soutiens à la création et à la promotion de l'art contemporain, la politique culturelle publique agit sur le commerce des oeuvres, sur la formation des réputations artistiques et sur la concurrence des innovations esthétiques. Dans le même temps, l'internationalisation croissante du monde de l'art modifie les règles de la compétition et de la consécration artistiques.
11. Art business : Le marché de l'art ou l'art du marché
Judith Benhamou-Huet
3.00★ (5)

Une femme aux bras croisés de Picasso adjugée plus de 410 millions de francs, un Michael Jackson en porcelaine de Jeff Koons vendu l'équivalent de 41 millions de francs... Les records du marché de l'art n'ont jamais été aussi élevés et aussi médiatisés. Mais à y regarder de plus près, on prend conscience que ces prix astronomiques sont aussi obtenus en fonction de facteurs qui n'ont rien à voir avec l'art. Désormais, des détails comme "qui vend l'oeuvre", "qui achète ce genre d'artiste", "quelle maison de ventes a été choisie pour organiser l'opération" ou "dans quelle ville l'objet de rêve va t-il être cédé" influent notablement sur la valeur. Art business... petites et grandes histoires relatives à ce monde qui vit dans l'excès et la déraison.
13. Le marché de l'art contemporain
Dominique Sagot-Duvauroux
3.75★ (13)

Par quelle alchimie un morceau de toile peinte, une pièce de métal ou un amas hétéroclite valent-ils plusieurs millions d?euros ? Contrairement aux biens usuels, pour lesquels la qualité préexiste aux échanges, la valeur d?une ?uvre d?art contemporain est construite de façon endogène par le jeu d?interactions entre quelques acteurs clefs dont les actions sont perçues comme autant de signaux attestant de l?intérêt de l??uvre. Le talent, le hasard et les stratégies se mêlent pour donner naissance à une hiérarchie de valeurs qui débouche, in fine, sur un relatif consensus. Cet ouvrage mobilise les outils de l?analyse économique pour éclairer le fonctionnement d?un marché généralement considéré comme le temple de l?irrationalité. Les questions traitées y sont multiples : quels sont les critères qui permettent d?apprécier la valeur des ?uvres d?art contemporain ? Comment émerge-t-on sur la scène internationale ? Est-il rentable d?investir dans l?art contemporain ?
14. Le marché de l'art : Mondialisation et nouvelles technologies
Raymonde Moulin
3.75★ (23)

La constitution des valeurs artistiques s'effectue à l'articulation du champ artistique et du marché. Dans le champ artistique s'opèrent et se révisent les évaluations esthétiques ; dans le marché se réalisent les transactions et s'élaborent les prix. Alors qu'ils ont chacun leur propre système de fixation des valeurs, ces deux réseaux entretiennent des relations d'étroite interdépendance. Face aux transformations économiques et artistiques à l'?uvre depuis la fin du XX' siècle, les marchés de l'art classé - ancien et moderne - et le marché de l'art contemporain doivent relever de nouveaux défis. Quels effets la mondialisation des échanges et des réseaux a-t-elle sur le marché de l'art? Quels effets exercent les nouveaux supports impliquant la démultiplication et la dématérialisation des ?uvres?
15. La valeur de l'art contemporain
Annie Cohen-Solal
4.00★ (4)

- Ce livre est présenté par Annie Cohen-Solal, docteure ès lettres, professeur des universités. Elle est entre autres l'auteur de Sartre 1905-1980 (Gallimard, 1985), Leo Castelli & les siens (Gallimard, 2010), Mark Rothko (Actes Sud, 2013). - Ce volume est coordonné par Cristelle Terroni, agrégée d'anglais, docteure en civilisation américaine et ATER à l'université Paris-Est Créteil. Elle est l'auteure de New York seventies. Avant-garde et espaces alternatifs (Presses universitaires de Rennes, 2015). - Ont contribué à cet ouvrage Annie Cohen-Solal, Anne Martin-Fugier, Nathalie Moureau, Cléa Patin et Cristelle Terroni. Depuis son émergence dans les années 1970, l'art contemporain se confronte à la question de sa valeur, dans le double sens du terme : la contestation des normes esthétiques traditionnelles a, d'une part, rendu difficile l'attribution d'une valeur artistique stable à des oeuvres n'ayant pas encore fait l'épreuve du temps, tandis que le marché de l'art établit, d'autre part, ses propres critères, en valorisant avant tout la nouveauté et l'originalité. Le décrochage entre valeur économique et valeur artistique semble ainsi être devenu l'une des caractéristiques de l'art contemporain. Loin des polémiques, cet ouvrage propose de comprendre les processus d'évaluation de l'oeuvre contemporaine à partir des acteurs du monde de l'art.
16. Grands et petits secrets du monde de l'Art
Danièle Granet
3.75★ (12)

Le monde de l'art fonctionne comme une société secrète mondiale qui agit en plein jour. Le délit d'initiés n'y est pas interdit mais recommandé. Décréter quels sont les "bons artistes", les " bonnes toiles", les "bons acheteurs ", influencer les enchères, faire et défaire les cotes est le domaine réservé d'une centaine de décideurs. La crise financière de 2008 a certes secoué le monde de l'art, mais le système n'est pas près de s'effondrer. L'art est partout : dans la mode, dans la maison, dans la rue. C'est la fièvre de l'art : des amateurs de plus en plus nombreux veulent accéder à leur tour à ce pays des merveilles et s'y sentir aussi chez eux. Pour leur permettre de connaître de l'intérieur ce milieu opaque et qui voudrait le rester, deux journalistes indépendantes ont mené l'enquête pendant plus de deux ans, de Shanghai à New York, de Berlin à Miami.
17. Razzia sur l'art. Vols, pillage, recels à travers le monde
Emmanuel de Roux
3.00★ (4)

Sur la piste des trafiquants d'art. Le trafic des objets d'art volés est un marché en pleine expansion qui représente chaque année un chiffre d'affaires de plusieurs milliards de dollars. Les auteurs, journalistes au Monde, ont mené l'enquête sur cette razzia. Du Louvre à Hongkong, Hammamet ou la mer de Chine, on suit collectionneurs et trafiquants comme dans un thriller.
18. Les Médicis : Splendeur et secrets d'une dynastie sans pareille
Alexandre Dumas
3.92★ (75)

Alexandre Dumas (1802-1870) a 38 ans lorsque, acculé à la faillite, il s'expatrie à Florence où il accepte la commande de la Galerie des Offices, qui lui propose d'écrire un texte d'hommage à la famille des Médicis, apothicaires enrichis, banquiers, hommes de pouvoir, papes, humanistes et surtout grands mécènes devant l'éternel, qui furent à l'origine de la création de la galerie, l'un des plus beaux musées du monde. Dumas, tout à son affaire, puise dans cette fresque les ingrédients qui feront le succès de ses grands romans ultérieurs, dont on sent la force naissante. S'appuyant sur de multiples sources, parmi lesquelles les chroniques florentines des XIVe et XVIe sicèles, Machiavel, Sismondi, etc., Dumas excelle dans l'art de transformer l'anecdote pittoresque en scène romanesque (la scène de l'assassinat du duc Alexandre de Médicis par Lorenzaccio est un modèle du genre !). Côme l'Ancien , Laurent le Magnifique, Léon X, Ferdinand Ier, Come III... Dumas fait revivre la grandeur et la décadence de ces fabuleux personnages dans un livre qui, conçu initialement comme une série limitée, était introuvable depuis longtemps.
19. La Renaissance dans les cours italiennes
Alison Cole
4.75★ (16)

A côté des foyers prestigieux que constituent Florence, Venise ou Rome, l'Italie du XVe siècle témoigne d'une étonnante diversité de cours et de centres humanistes qui font appel à de nombreux artistes pour servir leur prestige politique, militaire et culturel. Quel rôle jouent ces cours dans la formation de la Renaissance italienne au Quattrocento? Après avoir défini les notions essentielles pour comprendre le contexte de la création artistique - importance des traditions régionales, influence du nord des Alpes, vertus requises du prince, telles magnificientia, splendore et maiestate, place de l'artiste dans la société et relations avec son mécène -, l'ouvrage développe l'originalité de cinq cours: Naples sous le règne d'Alphonse d'Aragon, Urbino et Federico da Montefeltro, la cité de Milan avec Ludovic le More, la principauté de Ferrare et la famille d'Este, enfin la ville de Mantoue et les Gonzague. Se substituant alors à l'image erronée du "génie de la Renaissance" se dessine le portrait de l'artiste courtisan, du peintre, architecte ou sculpteur souvent itinérant, voyageant de cour en cour pour proposer ses services, assujetti aux conditions matérielles et au bon vouloir du prince, qu'il s'agisse de Mantegna travaillant à Ferrare puis à Mantoue ou de Léonard de Vinci partant pour Milan.
20. Les Condottieres. Capitaines, princes et mécènes en Italie (XIIIe-XIVe siècle)
Sophie Cassagnes-Brouquet
3.50★ (5)

Sur la place San Zanipolo de Venise s'élève la statue équestre de Bartolomeo Colleoni. Du haut de son piédestal, le condottiere s'apprête à foudroyer ses ennemis dans un assaut décisif. Meneur d'hommes, véritable professionnel de la guerre, il est l'un de ces capitaines d'aventure qui ont fait la puissance et la ruine de l'Italie à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance (XIIIe-XVIe siècle). Objet de mépris, d'envie ou d'admiration, le condottiere est une figure obligée de la Renaissance au même titre que le prince ou l'artiste. En effet, s il représente le côté sombre, violent et brutal de cette époque, il sait aussi se faire humaniste et mécène dans la compagnie des savants et des artistes. Le capitaine n ignore pas comment utiliser leur talent au service de sa gloire. Faiseur d'Histoire, le condottiere est devenu objet d'histoire ; en témoigne une abondante historiographie en italien et en anglais. Il demeure cependant un personnage trop méconnu en France. Certes, quelques figures emblématiques comme celles de Federico da Montefeltro, César Borgia, Francesco Sforza évoquent des images mêlées de luxe, de cruauté et de ruse, mais ces capitaines sont trop souvent assimilés à des princes ordinaires et leur aspect guerrier, oublié, gommé ou lissé. Cette synthèse souhaite combler une lacune, en proposant un double regard, celui de l'historienne de l art et de l'historien.
21. Dossier de l'art, n°49 : Le Faste des Rolin
Dossier de l'art
3.00★ (2)

Nicolas Rolin, le tout puissant chancelier de Philippe le Bon de 1422 à 1461, et son fils Jean Rolin, fait cardinal en 1449, ont disposé d'une fortune considérable. A l'instar de leur souverain, Philippe le Bon puis Charles le Téméraire, ils ont été de fastueux mécènes, montrant à la fois leur vocation de bâtisseurs et la constance de leur sentiment religieux. Ils ont fait travailler les plus grands artistes de leur temps : Van Eyck, Van der Weyden, le Maître de Moulins, les plus habiles sculpteurs, orfèvres, enlumineurs. Ce Dossier de l'Art invite à découvrir à Autun, à Beaune, à Dijon, dans les fondations et les anciennes résidences des Rolin, les fascinants vestiges d'une époque où la civilisation bourguignonne rayonnait sur l'Occident.
22. L'art à la cour de Bourgogne
Stephen-N Fliegel
3.00★ (1)

Ce catalogue accompagne l'exposition commémorant, au musée des Beaux-Arts de Dijon, le sixième centenaire de la disparition de Philippe le Hardi (1342-1404), frère de Charles V et premier duc de Bourgogne de la maison des Valois. L'extraordinaire floraison artistique que connut cette période, à la faveur des nombreux échanges entre les cours princières de France et des Pays-Bas, trouva une expression toute particulière à la cour de Bourgogne. Le goût des ducs pour le faste et la préciosité se traduisit par un mécénat brillant grâce auquel peintres, sculpteurs et orfèvres purent déployer pleinement leurs talents. Des réalisations architecturales remarquables furent entreprises, tant en Bourgogne que dans les Pays-Bas ou à Paris. La plus prestigieuse d'entre elles, la chartreuse de Champmol, fut l'un des chantiers artistiques les plus importants de cette époque, puisqu'elle fut le berceau d'?uvres d'une qualité aussi exceptionnelle que les sculptures de Claus Sluter et les peintures de jean de Baumetz, Melchior Broederlam et Jean Malouel. Synthèse des connaissances les plus récentes en ce domaine, ce catalogue fait le point sur la commande artistique en Bourgogne. Il met également en évidence la postérité de ce foyer artistique majeur, en évoquant l'école de sculpture qui prolongea l'?uvre de Sluter et en donnant un aperçu des trop rares peintures qui nous sont parvenues.
23. L'objet d'art - HS, n°75 : Anne de Bretagne, reine, duchesse et mécène
L'Objet d'Art
4.00★ (3)

Morte il y a 500 ans au château de Blois, Anne de Bretagne (1477-1514) fut duchesse de Bretagne et deux fois reine de France ? un fait unique dans l?histoire du royaume. Au tournant du XVe et du XVIe siècle, elle donna à la dignité de reine une ampleur nouvelle et joua un rôle déterminant pour les arts de son temps. Autant de raisons de célébrer cet anniversaire et de rappeler à travers expositions, conférences ou concerts, dans ce Val de Loire où elle vécut, l?importance de cette reine légendaire.
24. Le siècle de François Ier : Du Roi guerrier au Roi mécène
Olivier Bosc
Roi emblématique pour les Français, François Ier a pourtant été battu politiquement et militairement, contrairement `à un certain nombre d'idées reçues. Il prendra pourtant une revanche artistique et culturelle d'une ampleur inédite, comme le révèlent l'exposition consacrée par le Domaine de Chantilly au "Siècle de François Ier'" et ce livre. François Ier est un roi mécène, pionnier de la Renaissance. En son temps, les chefs-d'oeuvre contemporains, les tableaux de Clouet ou les dessins de Primatice, les livres enluminés par les plus grands artistes, les pièces d'orfèvrerie et de mobilier, brillent de mille feux pour illustrer la beauté et la magnificence de son règne. Premier monarque véritablement collectionneur, François Ier fait naître une tradition qui lui survivra. Chantilly offre les plus beaux emblèmes de cette institution qui s'illustre remarquablement dans le domaine du livre. Enfant du siècle, le roi est contemporain de toutes les grandes découvertes savantes et géographiques. Le livre imprimé qui fleurit sous son règne est une conquête que le roi saura capter à son profit. La création littéraire prospère alors. Rien d'étonnant donc à ce que François Ier ait laissé le dernier mot aux écrivains.
25. L'art et ses marchés : La peinture flamande et hollandaise (XVIIe et XVIIIe siècles) au Musée d'art et d'histoire de Genève
Frédéric Elsig
5.00★ (1)

Poursuivant la revalorisation de ses collections, le Musée d'art et d'histoire de Genève examine à travers l'étude de tableaux flamands et hollandais des XVIIe et XVIIIe siècles, la fascinante question du marché de l'art. S'appuyant sur de remarquables collections encore méconnues bien qu'extrêmement riches, l'ouvrage, sous forme d'un catalogue raisonné, illustre le goût constant des collectionneurs pour le Siècle d'or hollandais. Il y divulgue les arcanes de la production des ?uvres : spécialisation par genres des peintres, imitation des modèles les plus prestigieux par la copie, le pastiche, voire la falsification. Réservée naguère aux érudits, l'étude du marché de l'art est devenue au cours des trois dernières décennies l'un des thèmes privilégiés et désormais incontournables de l'histoire de l'art.
26. Dossier de l'art, n°83 : Madame de Pompadour et les arts
Dossier de l'art
2.50★ (2)

Exposition au château de Versailles SOMMAIRE Un mécène à l'écoute de son temps Un moment de perfection dans l'histoire du goût : le château de Bellevue Madame de Pompadour et Vincennes/Sèvres : chronologie d'une passion L'éclat du bleu lapis et des céladons: le goût pour la porcelaine de Chine Madame de Pompadour et la sculpture Maîtresse royale et femme de pouvoir
27. Mécènes et peintres
Francis Haskell
5.00★ (3)

Francis Haskell Mécènes et peintres L'art et la société au temps du baroque italien Traduit de l'anglais par Fabienne Durand-Bogaert, Andrée Lyotard-May et Louis Evrard L'histoire de l'art peut être bien des choses : l'étude d'une ?uvre en soi ; celle d'une époque ou de son "esprit" (Geist) ; celle des tenants et aboutissants intellectuels, esthétiques ou moraux d'une représentation imagée. C'est aussi, plus proche de l'histoire, une investigation sur les circonstances dans lesquelles une ?uvre peut naître : qui en a eu l'idée, qui l'a commandée, qui l'a payée ; quels étaient l'état de la société et des esprits, le goût régnant, les directives reçues par l'artiste, la destination de son ?uvre ? Depuis le début de sa carrière, Francis Haskell s'est toujours intéressé à ces rapports de l'artiste et du mécène, patron ou protecteur, qu'il ait été pape, grand seigneur, bourgeois, administrateur, marchand ou éditeur. Il les a étudiés en s'en tenant rigoureusement aux faits et sans invoquer ni déduire aucune "loi" historique. Dans cette étude, désormais classique, revit d'abord la Rome baroque du XVII° siècle, avec ses mécénats religieux et profanes, avec la naissance de ses grandes collections. Puis l'éclairage se porte sur les provinces italiennes, sur leurs artistes novateurs et sur les collectionneurs de Naples ou de Bologne. On aborde enfin la Venise du XVIII° siècle, partagée entre les exigences d'une aristocratie pleine d'ostentation, les influences et la demande de l'étranger, la force des idées nouvelles. "Mécènes et peintres", dont la dernière édition anglaise date de 1980, a été révisé et complété. Son illustration a été enrichie. L'ouvrage que voici constitue désormais l'édition de référence. Francis Haskell dirige le "Department of the History of Arts" de l'université d'Oxford. Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en français : La Norme et le caprice, Pour l'amour de l'antique, De l'art et du goût jadis et naguère.
28. La vie d'artiste au XIXe siècle
Anne Martin-Fugier
4.00★ (18)

C'est en 1818 que fut créé à Paris le premier musée consacré aux artistes vivants. Au cours du XIXe siècle, la diffusion des ?uvres d'art change d'échelle, le marché de l'art remplace le système académique des Beaux-Arts et, dans la société en voie de démocratisation, se développent l'intérêt pour l'art et la consommation de productions artistiques. Des lieux multiples d'exposition, salons et galeries, succèdent au Salon annuel organisé par l'Etat et, dans les ventes aux enchères, il apparaît que l'art contemporain (on disait " moderne " à l'époque) peut valoir de l'argent. Les tableaux des artistes vivants deviennent objets d'investissement et de spéculation. Anne Martin-Fugier met en scène tous les protagonistes du monde de l'art : les peintres et les sculpteurs connus et moins connus, les modèles, les critiques et les aventuriers qu'étaient parfois les marchands et les collectionneurs. Utilisant correspondances, mémoires, presse, catalogues d'expositions, romans, elle rend compte des pratiques des artistes et suit les étapes de leur carrière, depuis leur formation à l'Ecole des Beaux-arts ou dans les académies libres jusqu'à leur rencontre avec des clients, représentants de l'Etat, amateurs privés ou marchands en passant par leur style de vie et leur sociabilité, dans les ateliers, les cafés ou en plein air. Elle se penche sur les relations passionnelles et complexes qu'entretiennent les artistes avec les marchands et les collectionneurs. Elle analyse l'évolution des identités, celle de l'artiste et celle de l'amateur. Que devient au cours du siècle la figure de l'artiste victime de la société bourgeoise qui s'est constituée à l'époque romantique ?
29. Marchands D'art
Daniel Wildenstein
4.43★ (17)

Ce ne sont ni des mémoires ni une somme autobiographique. C'est juste un homme qui parle. Mais pas n'importe-qui : Daniel Wildenstein, 82 ans, empereur et patriarche des marchands d'art. Basée à New York, la Wildenstein Inc s'adosse à un stock évalué en milliards de dollar, qui balise près de six siècles de peinture. Petit-fils de Nathan, fils de Georges, "Monsieur Daniel", c'est ainsi qu'on l'appelle à son institut ou sur les hippodromes, est donc le troisième maillon de la dynastie de marchands de tableaux la plus puissante au monde et la plus secrète qui soit. Depuis près d'un demi-siècle et du bout des lèvres, Daniel Wildenstein n'acceptait de parler que de ses chevaux. De rien d'autre. Il ne réponsait à aucune question, à aucune attaque, à aucune polémique. Une véritable abstraction vivante. Pour la première fois de son existence, il a brisé son mutisme légendaire. Aujourd'hui, il nous raconte "quelques petites choses vues, entendues ou vécues". Passent alors dans le paysage : Clemenceau, Picasso, Maurice de Rothschild, Randolphh Hearst, Bonnard, Malraux, Paul VI et "quelques" autres... Daniel Wildenstein nous convie à une promenade intime, à travers des instants de sa vie, des portraits, des récits, des éclairages, des révélations, des réflexions. Et promène son oeil aigu de faucon pèlerin sur la fabuleuse planète des arts.
30. Paul Durand-Ruel : Le pari de l'impressionnisme
Sylvie Patry
4.60★ (12)

«Sans Durand, nous serions morts de faim, nous tous, les impressionnistes. Nous lui devons tout.» : au soir de sa vie, le peintre Claude Monet rendait ainsi hommage à celui qui fut son principal marchand. Paul Durand-Ruel (1831-1922) fut le premier à faire le pari de l'impressionnisme à l'heure où la peinture de la vie moderne, celle vibrante et colorée de Manet, Monet, Renoir, Degas, Sisley, Pissarro, Cézanne, Cassatt et Morisot, rencontrait l'incompréhension. Visionnaire, il décida de soutenir ces peintres en France comme à l'étranger, inventant ainsi un nouveau métier, celui de marchand d'art contemporain.
31. Paul Durand-Ruel: Le marchand des impressionnistes
Claire Durand-Ruel Snollaerts
3.00★ (8)

Paul Durand-Ruel, homme de convictions, devenu marchand de tableaux contre son gré, a consacré sa vie à défendre les peintres qu'il aimait malgré l'opposition violente des milieux officiels et l'incompréhension du public. Ses efforts lui ont permis d'imposer les peintres de Barbizon, puis les impressionnistes, en frôlant la ruine à plusieurs reprises. «Sans Durand, dira plus tard Claude Monet, nous serions morts de faim, nous tous les impressionnistes. Nous lui devons tout. Il s'est entêté, acharné, il a risqué vingt fois la faillite pour nous soutenir. La critique nous traînait dans la boue : mais lui, c'est bien pis! On écrivait : "Ces gens sont fous, mais il y a plus fou qu'eux, c'est un marchand qui les achète!"»
32. Ambroise Vollard : Un marchand d'art et ses trésors
Isabelle Cahn
4.00★ (12)

Ambroise Vollard, lorsqu'il ouvre en 1893 sa première boutique rue Laffite à Paris, est un nouveau venu dans le monde du marché de l'art. Il va en devenir l'un des plus puissants acteurs. Et jouer un rôle décisif dans la reconnaissance et la diffusion de l'?uvre d'artistes majeurs. Dès ses débuts, Vollard se passionne pour Manet, Degas, Gauguin, Renoir, organise les premières expositions de Van Gogh et de Cézanne, des peintres nabis, ou encore du jeune Picasso. Redoutable négociateur, audacieux dans ses choix mais patient, il adopte d'emblée une stratégie financière efficace : se constituer un stock important, acheter à bas prix, procéder à des échanges, promouvoir " ses " artistes en les exposant et faire habilement monter la cote. Son génie du commerce l'amène rapidement à organiser des partenariats avec d'autres marchands, à travailler avec les grands collectionneurs européens, puis à s'ouvrir au marché américain. C'est ce parcours exceptionnel qu'Isabelle Cahn nous invite à découvrir, à travers les mille et une transactions du marchand et de ses trésors.
33. Souvenirs d'un marchand de tableaux
Ambroise Vollard
3.89★ (61)

Génial précurseur, découvreur de talents, inventeur de " l'artiste moderne ", personnage légendaire et pittoresque, le grand marchand d'art Ambroise Vollard (1866-1939) fut également un conteur hors pair. Dans ces souvenirs à bâtons rompus, il retrace son parcours et relate, avec humour et nonchalance, ses rencontres, ses relations avec Manet, le Douanier Rousseau, Degas et Maillol, Renoir ou Rodin, ses conversations avec Mirbeau ou Mallarmé, et les confidences qu'il reçut de ces artistes. Vollard, qui fut également un des éditeurs d'art les plus réputés de son temps, initie avec cet ouvrage le genre de la biographie d'artiste. Mêlant les anecdotes pittoresques aux analyses visionnaires, ces Souvenirs d'un marchand de tableaux demeurent autant un document irremplaçable sur la naissance de l'art moderne qu'un témoignage unique sur la vie artistique et intellectuelle du début du XXe siècle.
34. Henri Cernuschi, 1821-1896 : Voyageur et collectionneur
Musée Cernuschi - Paris
Le financier Henri Cernuschi et le critique d'art Théodore Duret entreprirent en 1871 un long voyage en Asie qui fut à l'origine d'une des collections d'art oriental les plus importantes en son temps, comprenant un ensemble exceptionnel de bronzes, mais aussi des céramiques, des livres illustrés ou des photographies. L'exposition présentée au palais de l'Industrie en 1873-1874 fut une révélation pour le public parisien et nombreux furent les artistes et les artisans qui y puisèrent leur inspiration. A l'occasion du centenaire de l'ouverture du musée Cernuschi, il nous est donné de redécouvrir cette collection insolite, dont les oeuvres majeures illustrent cet ouvrage.
35. Mécènes et Musiciens : Des salons privés au concerts publics, Paris 1870-1940
Myriam Chimènes
De Fauré à Stravinsky, de Debussy à Poulenc, d'Arthur Rubinstein à Clara Haskil, nombreux sont les musiciens qui entretiennent des liens souvent étroits avec la Société parisienne, bénéficiant ainsi de la publicité nécessaire à la promotion de leur carrière. Sous la IIIe République, le rôle majeur joué par les mécènes dans la diffusion et la création musicale semble pallier les carences de l'Etat qui ne mène pas de véritable politique musicale. Des concerts de la Société nationale de musique à ceux du groupe Jeune France en passant par les Ballets russes ou les Concerts Wiéner, une grande partie des manifestations qui font date dans l'histoire de la musique de cette période doivent leur survie et parfois leur existence à l?appui que les classes sociales fortunées apportent à ces initiatives privées.Animateurs de salons, dédicataires, commanditaires de partitions nouvelles, organisateurs de concerts publics, les mécènes s'illustrent en apportant un soutien matériel et moral à des musiciens, compositeurs ou interprètes. Non dénués de snobisme, ils sont nobles ou bourgeois, femmes pour la majorité, amateurs pour la plupart, l'amour de la musique s'accompagnant volontiers de sa pratique. Pour leur plaisir, la musique occupe l'espace privé que constituent les salons ; dictée par le goût, la fréquentation des concerts publics obéit aussi aux usages de leur milieu. Du salon au concert, des réseaux se dessinent, assurant une circulation subtile entre l'espace privé et l'espace public.Les activités musicales du salon de Madame Verdurin sont le reflet d'une réalité admirablement perçue par Marcel Proust. Simple réjouissance de l'intimité ou accessoire des réceptions mondaines, la musique occupe une place de choix dans les salons, lieux de sociabilité mais aussi lieux de travail pour les musiciens. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux offre un cadre aux débuts de la jeune Isadora Duncan, qui y danse accompagnée au piano par Ravel ; en s'improvisant organisatrice de concerts publics, la comtesse Greffulhe permet la création française d'?uvres de Wagner, Mahler ou Schoenberg ; confidente de Diaghilev, Misia lui apporte un soutien sans faille ; quant à la princesse Edmond de Polignac, elle commande à Stravinsky, Satie ou Falla des ?uvres destinées à être interprétées dans son fastueux hôtel particulier. Ce qui a longtemps été considéré comme « la petite histoire » n'est en réalité pas anecdotique dans l'histoire de la vie musicale parisienne de cette époque.
36. De Bismarckà Picasso
Wilhelm Uhde
5.00★ (5)

Peu connu du grand public, Uhde a été le premier acheteur de Picasso (qu'il a fait connaître à Kahnweiler) et un des agents actifs de l'art moderne. Outre Picasso et Braque, il a été le " découvreur " de Rousseau dit le Douanier. Sa collection confisquée à la fin de la guerre de 1914, ses moyens financiers ne lui ont pas permis de suivre la cote de ses amis peintres, qui avait considérablement monté entre temps, il continua cependant à défendre la peinture, de Séraphine à Paul Klee. Européen authentique, héritier des deux cultures, allemande et française, Uhde montre dans ses souvenirs une lucidité étonnante sur les dangers qui les menacent : le nationalisme et l'" américanisation " des m?urs. À côté de ses engagements, l'auteur dresse un tableau très vivant du Paris du début du siècle, dans une langue claire et rigoureuse.
37. L'homme de l'art : D.H. Kahnweiler 1884-1979
Pierre Assouline
4.31★ (119)

La première biographie consacrée à celui qui fut le plus grand marchand de tableaux de son temps. Apprenti banquier venu d'Allemagne, Daniel-Henry Kahnweiler trouve sa véritable vocation en 1907, quand il ouvre une petite galerie de peinture à Paris. Il sera le plus ardent propagandiste des cubistes. "Ses" peintres s'appellent Picasso, Braque, Gris, Léger, de Vlaminck, Derain, Masson... De lui comme de nul autre, on a pu dire qu'il était "l'homme de l'art".
38. La Collection Jean Walter et Paul Guillaume
Pierre Georgel
5.00★ (4)

L'ensemble fameux du musée de l'Orangerie désigné par l'appellation " Collection Jean Walter et Paul Guillaume " est; pour l'essentiel, l'?uvre d'un grand marchand de tableaux, Paul Guillaume (1891-1934), un de ces " passeurs " -écrivains, marchands, collectionneurs... - qui gagnèrent à l'art moderne un public de plus en plus étoffé, ouvrant la voie à son triomphe définitif. " Une création au sens propre du terme " - selon les mots d'un critique de l'époque -, car toute empreinte de sa pensée. Surtout, au-delà de la délectation de son possesseur, elle répondait à un objet ambitieux et généreux : conscient de participer au " bon combat " pour l'art de son temps, Paul entendait constituer un véritable ensemble-témoin qui' en deviendrait le manifeste public.
39. Jacques Doucet ou l'art du mécenat
François Chapon
4.00★ (1)

François Chapon, dans une étude extrêmement dense, rend un hommage nécessaire à Jacques Doucet. L'ancien directeur honoraire de la Bibliothèque littéraire évoque chacun des centres d?intérêt de son fondateur : la haute couture ; le xviiie siècle ; l?art et la littérature contemporaine ; la conservation en général ; l?aménagement d?intérieur. Jacques Doucet, aujourd?hui mal connu, incarne d?abord le chic du temps de Proust ! Couturier et petit fils de couturier, très en vogue vers 1900, il est célèbre pour habiller les actrices, en particulier Réjane et Sarah Bernhardt aussi bien à la scène qu?à la ville. De la vieille école, celle qui « orne les femmes » son atelier profite encore, dans les années 1920, d?une clientèle qui n?est pas prête à accepter les modes nouvelles. En couture, Doucet est un homme du xixe, mais cela ne lui suffit pas. Quoiqu?il fasse fortune avec ses créations, il se veut collectionneur et rentier !
40. Arts magazine_Dans la tête des collectionneurs
Revue Arts Magazine
4.00★ (10)

Des Médicis à François Pinault.
41. Peggy Guggenheim, la collection
Paolo Barozzi
La belle amitié de vingt ans entre la célèbre mécène Peggy Guggenheim et l'auteur de cet ouvrage nous emmène dans les coulisses de l'art du XXe siècle et de la jet-set internationale naissante. Mêlant faits historiques et souvenirs personnels, Paolo Barozzi, son confident, ami et assistant, raconte ici l'histoire de Peggy et, avec elle, celle de l'une des plus belles collections d'art moderne que nous connaissons aujourd'hui. Incarnation de la Venise des années soixante, dernière Dogaressa de cette cité unique au monde, Peggy Guggenheim s'est lancée dans sa grande aventure avec l'art au début des années quarante. Cette collection est désormais exposée au musée Peggy Guggenheim, sis dans son ancienne demeure, le célèbre Palazzo Venier dei Leoni, à Venise.
42. Mon nom est Charles Saatchi et je suis un artcoolique
Charles Saatchi
2.75★ (6)

Charles Saatchi, fondateur de la célèbre agence de publicité Saatchi& Saatchi, est certainement aujourd hui le plus célèbre collectionneurd art contemporain au monde. En 1985, il ouvre à Londres uneprestigieuse galerie qui aura notamment pour vocation de promouvoirles fameux Young British Artists. En octobre 2008, la Saatchi Gallerys installe sur King s Road, dans le quartier de Chelsea et proposequelque 6 500 m2 d espaces d exposition.Sa dernière audace en date : la diffusion, depuis octobre 2009par la chaîne britannique BBC2, de School Of Saatchi, émissionde téléréalité et sorte de Nouvelle Star de l art contemporain.Si l émission porte son nom, il ne s y montre cependant jamais.Saatchi est connu pour ne jamais accorder d entretiens. Cet ouvrage offredésormais la possibilité de découvrir ses réponses à une série d environ200 questions posées par des journalistes et critiques en vue, ainsi quedes anonymes. Que ces questions soient relatives à l art, la publicité,l argent, la vie politique ou sa vie privée, Charles Saatchi y répond avecune franchise déroutante, parfois brutale mais toujours avec beaucoupd esprit, d humour et parfois une pointe de cynisme. Extrait :Je ne connais pas grand-chose à l art contemporain, mais j aimille livres sterling à investir. Vous avez un conseil à me donner ?Les obligations. L art n est un investissement que si l on a beaucoup,beaucoup de chance et si l on peut battre les professionnels àleur propre jeu. Contentez-vous d acheter une oeuvre que vous aimezvraiment et qui vous procurera pour mille livres sterling de plaisir,au fil des années. Et prenez le temps de chercher quelque chose devraiment spécial, parce que la moitié du plaisir est dans la recherche.* Le titre et le visuel de la couverture française seront bientôt disponibles
43. Galeristes. Entretiens
Anne Martin-Fugier
4.00★ (8)

C'est en 1818 que fut créé à Paris le premier musée consacré aux artistes vivants. Au cours du XIXe siècle, la diffusion des ?uvres d'art change d'échelle, le marché de l'art remplace le système académique des Beaux-Arts et, dans la société en voie de démocratisation, se développent l'intérêt pour l'art et la consommation de productions artistiques. Des lieux multiples d'exposition, salons et galeries, succèdent au Salon annuel organisé par l'Etat et, dans les ventes aux enchères, il apparaît que l'art contemporain (on disait " moderne " à l'époque) peut valoir de l'argent. Les tableaux des artistes vivants deviennent objets d'investissement et de spéculation. Anne Martin-Fugier met en scène tous les protagonistes du monde de l'art : les peintres et les sculpteurs connus et moins connus, les modèles, les critiques et les aventuriers qu'étaient parfois les marchands et les collectionneurs. Utilisant correspondances, mémoires, presse, catalogues d'expositions, romans, elle rend compte des pratiques des artistes et suit les étapes de leur carrière, depuis leur formation à l'Ecole des Beaux-arts ou dans les académies libres jusqu'à leur rencontre avec des clients, représentants de l'Etat, amateurs privés ou marchands en passant par leur style de vie et leur sociabilité, dans les ateliers, les cafés ou en plein air. Elle se penche sur les relations passionnelles et complexes qu'entretiennent les artistes avec les marchands et les collectionneurs. Elle analyse l'évolution des identités, celle de l'artiste et celle de l'amateur. Que devient au cours du siècle la figure de l'artiste victime de la société bourgeoise qui s'est constituée à l'époque romantique ?
44. Collectionneurs. Entretiens
Anne Martin-Fugier
4.25★ (13)

Les collectionneurs d?art contemporain sont divers dans leurs pratiques, leurs goûts et leurs recherches. Certains suivent une ligne, d?autres sont plus fantaisistes. D?aucuns sont boulimiques et voudraient s?en guérir. Souvent, ils n?aiment pas qu?on les appelle ?collectionneurs?, comme si le terme était péjoratif : ils se voient plutôt comme des chercheurs, des découvreurs de nouveautés. Si le statut de collectionneur ne constitue pas leur projet initial, un beau jour, voyant qu?il n?y a plus de place sur les murs, ils prennent conscience qu?ils sont devenus collectionneurs. Ce nouveau statut alourdissant leur vie, ils cherchent à s?en dédouaner : à ?collectionneurs?, ils préfèrent ?amateurs d?art? et à ?collection?, ?réunion d?oeuvres?. Ils se définissent généralement avec modestie ou humour. Toute collection exige une formation. Se faire l?oeil demande du travail et prend du temps. Il faut aller voir les expositions, lire, s?informer. L?apprentissage se fait essentiellement sur le tas, par la fréquentation des musées et des galeries et par la rencontre de galeristes, d?artistes, de collectionneurs, qui aident à forger le goût et le regard. Si, pour acheter des oeuvres, il faut des moyens, ceux-ci ne doivent pas forcément être colossaux. La plupart des interviewés ne sont pas riches, mais acheter de l?art reste leur priorité. Collectionner, c?est jouer. Les collectionneurs sont dans l?addiction ; ils sont conscients d?imposer à leurs proches, conjoint ou enfants, leur manie, leur folie. Mais, en même temps, ils revendiquent le droit à dépenser, à s?amuser. Désirer des oeuvres d?art est devenu le moteur de leur existence : il se transforme vite en plaisir. Or, la collection, qui au départ était synonyme d?aventure et de liberté, devient peu à peu synonyme de contrainte. Elle envahit l?espace, impose sa présence, avec ses problèmes d?assurance, de stockage, d?accrochage? Puis, fatalement, arrive la pire des contraintes : l?avenir de la collection. Certains l?organisent avec soin, d?autres s?en soucient très peu, voire pas du tout, faisant de leur indifférence une philosophie. Si le destin de leurs oeuvres leur cause parfois de l?inquiétude, ce qui les inquiète encore davantage est la perte éventuelle de la curiosité ou la rupture avec les jeunes générations d?artistes. Ainsi, à travers les témoignages de quatorze collectionneurs, Anne Martin-Fugier nous invite à pénétrer dans leur univers. On saisit en particulier le rôle agissant de l?art vécu au quotidien, de l?intimité avec l?oeuvre sur son territoire privé.
45. Artistes. Entretiens
Anne Martin-Fugier
Après Galeristes (2010) et Collectionneurs (2012), voici Artistes, qui clôt la trilogie d'Anne Martin-Fugier sur le monde de l'art contemporain en France au début du XXIe siècle et tente de répondre à cette question essentielle : Qu'est-ce qu'être un artiste français à l'époque de la mondialisation ? Pour cette étude, l'auteur a rencontré douze artistes français, vivant en France même si certains passent beaucoup de temps à l'étranger. Les différentes générations sont représentées : de Fabien Mérelle, 32 ans, à François Morellet, 87 ans, tous les artistes bénéficient d'une notoriété dans leur classe d'âge. Toutefois, si le marché mondial de l'art contemporain est euphorique, les artistes français sont trop faiblement reconnus au niveau international, et l'auteur a voulu nous faire partager leur état d'esprit face à la crise économique et au discours sur le déclin français. Comment perçoivent-ils la spectaculaire accélération de la dernière décennie et leur propre situation ? Leur élan créatif allant de pair avec une gestion contraignante du réel, ils sont solitaires et exposés, guettés par la précarité. D'où l'importance des proches, des interlocuteurs, des conservateurs et parfois des collectionneurs. On constate que leur périmètre d'action s'est considérablement étendu, grâce aux expositions, aux commandes et aux résidences en France ou à l'étranger, sans pour autant supprimer leur attachement à l'atelier, lieu d'ancrage, espace de concentration solitaire ou centre d'une ruche. Ils attendent des galeristes qu'ils investissent sur eux, les aident à produire, éditent des catalogues, communiquent auprès des médias et leur procurent des ouvertures hors des frontières en les emmenant dans des foires. Ils sont partagés vis-à-vis des institutions françaises, se défiant des fonctionnaires de la culture mais affirmant qu'entrer dans les collections publiques est une preuve de reconnaissance. Si l'espace s'est agrandi, le temps s'est rétréci. Le rythme d'une carrière a changé. Les modes se démodent aussitôt, la lente progression des prix et des réputations a disparu. Le souci des artistes concerne leur créativité : ils veulent préserver leur élan et le plaisir qu'ils trouvent à travailler, sans lequel leur production n'aurait plus de sens. Ainsi, ces trois ouvrages nous permettent d'affirmer que l'activité créatrice occupe une place de plus en plus importante dans la vie de chacun. Le besoin d'art s'est généralisé. Ce travail auprès des passionnés artistes, galeristes et collectionneurs souligne leur relation étroite et fertile et permet de dresser un panorama attentif du milieu artistique français contemporain et des rapports intimes, parfois complexes, qui existent entre ses différents acteurs.
46. Conversations : Artistes et collectionneurs
Nathalie Guiot
Cet ouvrage est une galerie de portraits. Il esquisse en creux, de manière subjective et non exhaustive, une typologie du collectionneur. Qui collectionne ? Pourquoi collectionne t-on ? Qu'est-ce qu'une collection ? « Être collectionneur, c'est une profession de foi, et non un métier, un passe-temps ou une plume au chapeau », écrit Pierre Assouline citant la personnalité de Roger Dutilleul, grand amateur de Braque et Picasso. Au fil de ces conversations intimes et singulières entre artistes de la scène internationale et collectionneurs, le lecteur découvrira cet engagement en faveur de la création que tous ont en commun. (Nathalie Guiot)
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