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Aude Samama (Illustrateur)
EAN : 9782350212029
44 pages
Naïve (31/10/2009)
3.36/5   18 notes
Résumé :
Depuis combien de temps n'avais-je plus été bercée, depuis combien de temps l'enfance m'avait-elle quittée, et l'amour, et la douceur des choses.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Texte de Laurence Tardieu, illustré par Aude Samama.

Une femme est allongéé, joue contre l'herbe. Les pensées vont et viennent: l'enfance, la maternité, la musique, la solitude... Elle manque de lâcher prise, de se laisser glisser loin pour ne pas revenir. Mais sans cesse, la conscience reprend ses droits, la réalité se fait entendre.

Très court, ce texte d'une étonnante et touchante sobriété gagne en profondeur grâce aux superbes illustrations d'Aude Samama.

Il est difficile et dommageable d'en dire trop sur ce texte. Une seule solution: lisez-le!
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Une femme est allongée dans l'herbe, elle va lâcher prise avec le quotidien, s'abandonner à la rêverie.

Dans ce court texte de L. Tardieu, illustré par Aude Samama, une femme est allongée dans l'herbe, elle va lâcher prise avec le quotidien, s'abandonner à la rêverie. Mais rêve-t-elle vraiment? Est-ce les réminiscences de son enfance? Elle nous nous conduit du rêve à la réalité, du visage de la mère nourricière et bienveillante à celle de l'homme aimé, du vent des vagues qui l'emportent. Les illustrations sont assez feutrées, les visages sont flous ; une manière de représenter cette femme tout en laissant libre cours à notre imagination.
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« la collection Livre d'heures dirigée par Jean Rouaud se propose de réunir des textes illustrés ne relevant d'aucun genre particulier » (présentation de d'éditeur)



La narratrice est allongée dans l'herbe. Dans une sorte de langueur, elle s'imprègne des odeurs et sensations autour d'elle. Ce moment de douceur et d'abandon la mène dans les chemins ensoleillés de ses souvenirs… « Depuis combien de temps n'avais-je pas été bercée, depuis combien de temps l'enfance m'avait-elle quittée, et l'amour, et la douceur des choses »





Je me suis laissée embarquer très facilement dans ce petit texte. J'étais moi-même, pendant cette lecture, dans une disposition d'abandon : sur une chaise longue, dans le jardin. Les illustrations d'Aude Samama sont belles, j'aurais toutefois imaginé quelque chose de plus léger et vaporeux pour accompagner ces mots empreints de rêverie et de nostalgie.

Je suis un peu moins enthousiaste que pour « le vieil homme et la barque », présenté hier, je suis restée un peu sur ma faim, j'attendais peut-être une chute plus enlevée. Mais j'ai toutefois bien apprécié cette lecture, qui m'a permis en outre de découvrir un autre titre d'une petiite collection qui décidément me plait beaucoup.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Voici un livre si petit qu'on pourrait le glisser dans une poche. Tellement petit qu'il pourrait passer inaperçu... Ce serait pourtant dommage, il est emprunt de douceur et de poésie. La suite par ici : http://belle-enfant.over-blog.com/article-a-l-abandon-de-laurence-tardieu-71570285.html
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Est-ce qu'on peut emporter au tout dernier instant, lorsqu'on bascule dans la nuit, un ultime souvenir, d'un être qu'on a terriblement aimé, ou de chose qu'on a terriblement aimé ? On ne partirait pas tout seul. On garderait l'empreinte d'un amour, qu'on n'en finirait pas de serrer contre soi. L'eternité entière pour se souvenir, de cet être, de ce lieu, de ce moment, pour se souvenir encore et encore, et revoir, et rêver, et éprouver. La nuit ne serait pas profonde mais heureuse, ardente. Semblable à un ciel traversé d'éclairs.
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Puis, d'un coup, l'eau se retirerait de mon visage. La mer redeviendrait une eau calme et lisse, semblable à une nappe de velours. Je flotterais doucement sur la surface de l'eau. A nouveau je pourrais respirer. Tout se serait apaisé, comme un ciel lavé après l'orage. Le monde serait silencieux. Alors, soudain, je comprendrais que je suis en vie. Je voudrais regagner le rivage. Marcher à nouveau sur la terre ferme.
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J’avais soif. Était-ce l’été ? Le printemps ? Je ne savais plus. C’était étrange, de ne plus savoir en quelle saison on se trouvait. Est-ce qu’on peut avoir oublié même ça ? Est-ce qu’on peut avoir basculé aussi loin, jusqu’à ce que peu à peu tout se confonde, les saisons, et les époques, et les âges, l’âge de l’enfance et celui de l’âge adulte, l’âge d’avant la naissance et celui de la mort, tout se rejoindrait, et ce serait très doux, comme si enfin on s’était réconcilié avec soi. Ce serait bien, je pensais. Comme ce serait bien.
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Ca m'a rappelé quelque chose de très ancien, dont je ne parvenais pas à retrouver le souvenir mais qui remontait de très loin, une sensation oubliée qui, tout à coup, dans cette herbe verte, contre ma joue, contre ma peau, se déversait. J'ai eu envie de fermer les yeux. Ne plus bouger.
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