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Emilie Lanez (Autre)
EAN : 9782757868294
160 pages
Points (31/08/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
Un livre incontournable sur l’addictionMarie de Noailles raconte sa longue descente aux enfers : hypersensible, hyper-anxieuse, elle tombe dans la drogue à quatorze ans. Ce seront quinze ans de dérive, de cures de désintoxication en hospitalisations psychiatriques : une mort à petit feu, très douloureuse, dont elle gardera des cicatrices à vie.Émilie Lanez a prêté sa plume à Marie de Noailles : ensemble, elles nous livrent ce texte intime et sensible qui ne perce pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce n'est pas le livre-témoignage le plus fort que j'ai pu lire. Il a néanmoins ses mérites. S'il peut aider ne serait-ce qu'une personne, il mérite publication.
Il « prouve » que les problèmes d'addiction (si on peut résumer tout cela en ces mots) touchent tout le monde. du plus socialement défavorisé, stigmatisé, à l'aristocrate bourrée de tune et d'ors, comme Marie de Noailles. S'il y a évidemment des hiatus, il y a aussi une commune souffrance, et puis les couleurs, les éclats, les odeurs et les sens qui sont, chaque fois, uniques. Oui, ça frôle la contradiction. Id est. È così.

Particularités : issue d'une famille de l'aristocratie, devenue psy-addictologue.

Je regrette à titre pro que l'auteure Noailles* pas bien loin dans les détails ou aspects « thérapeutiques » qui ont fait levier pour elle, en elle, ainsi pour les (quelques) réussites dont elle se targue une fois « guérie ». (C'est elle qui utilise ce mot.)

* : laissez-moi le, siouplé.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La lecture de Drop the Rock, un ouvrage écrit par un collectif de thérapeutes, me bouleverse. Ce livre, non traduit en français, compare la vie à un sac à dos. Chaque épreuve l'alourdit d'une pierre ; un deuil, une perte, une meurtrissure, un échec, autant de "rocks" qui s'accumulent au fond du sac. Si je marcheur n'apprend pas à saisir chaque caillou de l'existence et à le reposer au bord du chemin pour continuer sa route, s'il ne sait pas travailler et tenir à distance ses traumatismes, le sac l'écrasera, son poids l'empêchant d'avancer. C'est là que poindra la tentation de s'en remettre à une drogue. Un verre, un comprimé, une seringue, et le sac s'allège, se dissout, s'envole. Il disparaît. J'essaie de comprendre quel 'rock" m'a fait à l'âge de quatorze anss trébucher au point de fumer un joint [...]. Et si c'était moi, moi seulement, moi la Marie sensible, émotive, maladivement désireuse d'être aimée et persuadée toujours de ne l'être pas assez et certainement moins que les autres ? Je comprends que je suis on propre caillou. Je suis le rock qui alourdit mon sac. [...] Ma faiblesse émotionnelle m'a conduite jusqu'à la drogue. C'est elle, c'est moi? L'addiction peut être maîtrisée par le sevrage, la vulnérabilité demeure. Enorme caillou que je dois transformer.
Je progresse. Une lumière se fraie un chemin. [...] Je sens que je reviens m'habiter.
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Bien avant ses pairs, Geberovich avait compris que le sevrage était l'étape la plus commode à obtenir car il suffisait de le forcer, mais que la guérison, en revanche, exigeait un changement de vie radical, un bouleversement à accompagner minutieusement.
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Personne ne sait ce qu'est un "si besoin", l'infirmière ne l'explique pas. J'ai bien envie d'essayer Un cachet que je ne connais pas, un cachet qui fait du bien, un cachet qui berce, câline, promène, et qu'on pme tend sans que je doive céder, risquer ou supplier pour l'obtenir. Un cachet pour un Ibiza tout doux. Je me compose le visage qui convient et j'invente une crise d'angoisse, les yeux baissés sur mes bottines. L'infirmière, contente d'avoir trouvé preneur, me donne un "si besoin" sans me poser de questions. Je l'avale d'un coup. Mon esprit s'engourdit, il ralentit, je m'asseois, voilà qui est bien. Je demanderai souvent des "si besoin". Un silence épais enveloppe la pièce, on dirait que nous flottons en apesanteur.
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Oui, il est un chemin, douloureux, mais possible. Car nous les addicts sommes doués d'une énergie phénoménale, nous pouvons choisir d'utiliser notre force démente à autre chose que la came. Passer de la dépendance à la sobriété, c'est accepter de transformer une puissance négative en une gigantesque force positive; L'énergie demeure.
Je suis psy comme je fus addict. Totalement, follement. Avec mes patients, je pars à la guerre. Jour et nuit, toute la semaine, l'hiver, l'été, le soir, l'aube. Je me tiens à leurs côtés. Je les félicite, j les console, je leur donne la main. Tous, je les comprends [...]. Leur enfer, j'y étais.
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Forte est la vie quand rien ne s'oppose à ce qu'elle blesse et console, à ce qu'elle comble et ôte, à ce qu'elle égratigne et caresse. Quand elle est vécue sans le mortel subterfuge des drogues.
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